jeudi 12 septembre 2024

Dégustation : Morgon et Moulin à Vent du 10.09.2024

 Morgon et Moulin à Vent ; deux stars du Beaujolais !

Le moulin emblème de Moulin à Vent
Pour ce septième volet de nos dégustations ‘’30èmeAnniversaire’’ et également séance de rentrée, nous avons retenu de revenir en Beaujolais après notre vagabondage de 2022 (Clic ICI) afin de mettre en parallèle les deux appellations phares de cette région, à savoir : Morgon et Moulin à vent en s’arrêtant au fil de notre escapade chez quelques vignerons, les uns, portant haut la renommée de ces appellations et d’autres plus discrets médiatiquement.

Dans la continuité des précédentes rencontres, le programme proposé n’a pas manqué de susciter un réel intérêt puisque 36 participants se sont en effet retrouvés pour cette dégustation.


Mais avant de découvrir le programme proposé, remettons nous en mémoire (ou prenons connaissance) avec ces deux appellations.
Pour cela :
👉Clic : Morgon
👉Clic : Moulin à Vent.

Comme à l’accoutumé, préparation de la salle, préparation préalable et vérification des bouteilles : rondeur, acidité, toucher, longueur, … afin de détecter d’éventuels problèmes (bien en a été pris car 2 bouteilles présentant des senteurs de bouchon ont dû être écartées) ; au fur et à mesure du service on ‘’assemble’’ ensuite les bouteilles de chaque cuvée dans des carafes afin d’homogénéiser le contenu de ces flacons et permettre également leur oxygénation.

Le programme proposera de mettre en parallèle ces deux appellations sur 4 millésimes : 2022, 2020, 2019 et 2016 tout en rendant visite à huit vignerons différents.
Les flacons seront dégustés étiquette découverte.

Après, une présentation rapide du contenu de cette séance, commençons en partant à la découverte de la traditionnelle bouteille ‘’Mystère’’ ; celle-ci est en général en dehors du thème de la dégustation mais ici est-ce encore le cas ?

Quésaco ?
Mystérieux ce flacon ?
Silence de rigueur dans la salle. Là, on scrute intensément cette robe or blanc, brillante et limpide ; à côté on sniffe profondément à la recherche de senteurs déjà rencontrées et connues ; plus loin on glougloute a la recherche de saveurs reconnaissables.
Rien pour troubler ce calme.
Pourtant, ce nez frais et fruité aux senteurs d’abricot, de poire, de mirabelle et pêche de vigne et suivi par cette bouche à l’attaque fraîche, riche et souple, aux arômes de pamplemousse et de pêche blanche portés par une acidité délicate et proposant une finale persistante pourraient conduire à établir une identification.

Quelques hésitants essais de ‘’chardonnay’’ et, enfin le mot magique ‘’viognier’’ fuse.
Ouf ! Nous y sommes.

En fait il s’agit en fait d’une production du :
 

 

1 - Domaines Chermette (Ex : Du Vissous) -  Beaujolais                             (Guide RVF 2024 : **)

 


L’exploitation :
Domaines Chermette est une exploitation viticole familiale située à Saint-Vérand, dans la région des Pierres-Dorées au sud du Beaujolais dans le Rhône.
Alliant tradition et innovation, Martine, Pierre-Marie et Jean-Etienne Chermette s'investissent pleinement pour produire des vins de terroirs authentiques, d'une très grande qualité et, contrairement au terrain majoritairement argilo-calcaire de la région sud du Beaujolais, le sol du Domaine du Vissoux est granitique.

Le vignoble :
- 14 hectares de Beaujolais rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest ; sol granitique.
Âge des vignes : entre 25 et 90 ans.
- 1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu-dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest.
Âge des vignes : 25 ans.
- 1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu-dit Nandry à Saint-Vérand ; exposition sud-est. Âge des vignes : 25 ans.
- 1,5 hectare de Brouilly rouge, cépage Gamay au lieu-dit Pierreux à Odenas au pied du Mont Brouilly ; sol granitique avec des pierres bleues.
Âge des vignes : 40 ans.
- 4,5 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Poncié à Fleurie ; exposition sud-est ; sol de granite rose riche en mica et en quartz avec dégradation en surface.
Âge des vignes : 35 ans.
- 2,7 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Les Garants à Fleurie ; exposition sud-ouest ; sol de granite noble, riche en mica et en quartz.
Âge des vignes : 35 ans.
- 1 hectare de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Rochegrès ; exposition sud-est ; sol de granite avec des filons de manganèse.
Âge des vignes : 35 ans.
- 2 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit La Rochelle ; sol de granite avec des filons de manganèse ; exposition sud-est.
Âge des vignes : 30 ans.
- 1,5 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Roche Noire ; sol de granite avec manganèse ; exposition est-sud-ouest.
Âge des vignes : 35 ans.
- 1,9 hectares de Viognier, blanc, cépage viognier au lieu-dit ‘’En Fay’’.
Age des vignes : 10 ans.

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La Cuvé : Domaines Chermette – Vin de France – Viognier ‘’En Fay’’ - 2022


Appellation :                   Vin de France.
Nom de cuvée ;               Viognier ‘’En Fay’’.
Millésime :                      2022.
Cépage :                          100¨% Viognier.
Âge des vignes :              10 ans.
Terroir :                            Granites sombres.
                                         (Terroir granitique et spécial de Saint-Vérand appelé plagiogranite).
Type de taille :                Guyot. 
Mode cultural :               Culture raisonnée (HVE depuis 2018).
Vendanges :                    Vendanges manuelles.
Superficie :                      1,90 ha.
Vinification :                   Pressurage direct, fermentation alcoolique lente (3 semaines) à 16°C en cuve inox.
Elevage :                          6 mois en cuve inox et 15 % en fût neuf d’acacia.
Service :                           10 °C.
(Prix actuel : 15,00 €).  

La robe se présente sous un or clair brillant.
Le nez très généreux, presque puissant, est axé sur une gamme fleurie, avec de la violette, complétée par des fruits très mûrs qui tirent sur l’exotique.
Moins extravertie, la bouche possède un charnu moyen, une belle acidité et une finale salivante d’allonge très satisfaisante, pour un profil d’ensemble bien droit.
Bien ++ pour ce Viognier de bonne facture qui peut être une alternative aux bons Viognier d’Ardèche.
Belle robe dorée, brillante.
*Nez sur la groseille à maquereau, le cassis mais floral également ; Violette en tête.
L’attaque est fraiche, vive, le citron domine.
C’est assez court en bouche, mais cela reste harmonieux
Bien pour ce vin bâti sur une belle acidité citronnée

Après cette singularité viticole, place à la découverte des différents millésimes.

Tout d’abord 2022.
Un aperçu de sa climatologie en Beaujolais: 
En janvier 2022 ll a neige couvrait les coteaux. Hélas, des températures plus douces sont apparues dès le début de février, lançant très tôt le cycle végétatif de la vigne. Les premiers bourgeons sont apparus fin mars. Le mois d'avril était ensoleillé et mai fut le mois de tous les records de températures (35°) tandis que l'eau était rare. La fleur repend ses parfums dès la fin mai. Heureusement, le mois de juin apporte quelques pluies et orages qui ont aidé les raisins à poursuivre leur développement. Les 24 et 25 juin la grêle frappe des parcelles sur Morgon et Fleurie. Le mois de juillet s'enchaine avec des températures extrêmes, et un ensoleillement important. Le mois d'août, sec et chaud, sans le moindre nuage à l'horizon, achève cette course vers une maturité idéale. Les vendangés ont pu commencer le 19 août. Un nouveau record. Comme 2020, 2022 est un grand millésime, et les vins ne laissent rien paraitre des conditions extrêmes de l'année. Les robes sont denses et les arômes intenses, mais une trame fraiche et élégante donne à ces vins une remarquable énergie.

Pour débuter, dirigeons-nous dans l’appellation Morgon au :
 

 

2 – Domaine Louis-Claude Desvignes – Morgon                       (Guide RVF 2024 : ***)

 


Historique :
Louis-Claude Desvignes a légué la gestion du vignoble familial (idéalement situé au cœur de la célèbre Côte du Py, au centre de Morgon) à sa fille Claude-Emmanuelle en 2001. Son frère Louis-Benoît Desvignes l'a rejointe en 2004. La fratrie (huitième génération !) produit de superbes vin Morgon de garde et est aujourd’hui à la tête d’un des plus illustres domaines du Beaujolais.
Ensemble, ils suivent le chemin tracé par leur père, un des "moutons noirs" de l’appellation, en effectuant une vinification traditionnelle et minutieuse. Pourquoi "mouton noir" ? Alors que tout le Beaujolais cédait à la tentation des macérations pré-fermentaires à chaud dans les années 80, Louis-Claude Desvignes a résisté, convaincu que cette pratique dénaturait les vins. Cette position à contre-courant lui a d'ailleurs parfois compliqué l'agrément de ses vins par l'INAO. C’est en hommage à ce "traditionaliste impénitent" que Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît ont baptisée la grande cuvée de garde du domaine "Les impénitents", avec, sur l’étiquette … un mouton noir !

Les enfants ont adopté la philosophie du père, donc, et produisent des morgons assez structurés, toniques, de grande garde, aux antipodes des stéréotypes du Beaujolais. Morgon, fameux cru du Beaujolais, est issu du cépage Gamay. Même s’ils apprécient énormément les vins traditionnels de leur région, friands, fruités, gourmands, ils aiment produire des vins plus complexes, capables de concurrencer les grandes régions de vins de garde. Et tout ça, sans élevage sous-bois ! A la place, 18 mois en cuve béton. (Les vignes très âgées du domaine donnant de petits raisins, le pourcentage de peau est supérieur et offre de beaux tanins.)

Pourtant, même s’ils sont fidèles à la ligne traditionnelle tracée par leur père, Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît Desvignes mènent clairement leur domaine vers une nouvelle aire. Depuis plusieurs années déjà, ils travaillent leurs sols de la manière la plus naturelle possible, grâce au labour, sans aucun agent chimique, dans un souci de préserver et de se rapprocher de leur terroir.
La conversion en bio date de 2005.
Les vignerons sont à la recherche de vins qui affichent une certaine personnalité, et sont donc friands de la macération traditionnelle, soit en éraflage soit en grappe entière pour les plus vieilles vignes. Les rendements sont assez peu élevés pour la région, car le domaine peut compter sur une immense majorité de vieilles vignes.

Le domaine :
 10,2 ha sont exploités aujourd'hui par le domaine, intégralement sur l'appellation Morgon mais sur 3 climats différents :
- Douby est la plus grosse superficie un peu plus de 5 ha qui vont tous dans la cuvée La Voûte Saint-Vincent, viennent ensuite
- La Côte du Py avec environ 2,5 ha et autant à :
-Javernières (qui fait partie de la Côte du Py officiellement mais qui est toutefois un terroir très différent).

Les terroirs :
Près du village, tourné vers Fleurie, Douby, avec ses sols plutôt légers de grès et de sable, permet aux Desvignes de produire un vin plus fruité et léger (La Voûte Saint-Vincent) que les 2 autres terroirs. C'est tout relatif, car les vignes ont 70 ans de moyenne d'âge et ont tendance à produire des vins tout de même bien concentrés. Par ailleurs, les rafles y sont toujours grosses et peinent à mûrir ; ce qui a poussé les Desvignes à érafler davantage, en général de l'ordre de 40%, mais ça peut être plus si c'est nécessaire.

Sur la Côte du Py, et plus précisément Le Petit Py (partie Nord-Est de la colline) où se situent leurs parcelles : 2,5 ha de vieilles vignes d'un seul tenant produisent la cuvée la plus emblématique du domaine.
Sur des sols pauvres de schistes décomposés (le morgon ou roche pourrie), les vignes d'une moyenne d'âge de 70 ans ont peu de bois (et souvent aussi peu de raisins). L'exposition est Nord-Est à Est, ce qui donne un terroir un peu plus tardif. Les vins produits sont très typiques de l'appellation, ce sont des vins de garde corsés. Compte-tenu du nombre de manquants et des très bas rendements, le domaine a prévu d'y replanter 5 parcelles dans les 10 ans à venir.

Enfin, Javernières, au pied du Py, présente un terroir très différent de la côte : les sols sont profonds et argileux, imprégnés d'oxydes de fer. Ils sont plus riches et la vigne s'y développe avec plus d'aisance (l'herbe aussi). La pente est beaucoup plus faible et orientée vers le Sud-Est.
C'est un terroir assez précoce. Là, le renouvellement des vignes a été fait en partie ; s'il reste 4 parcelles de très vieilles vignes (les plus âgées ont été plantées en 1914) produisant depuis 2009 la cuvée Les Impénitents, le reste a été replanté entre 1989 et 1999. Ces « plantiers » (notez qu'à 25 ans, la vigne est encore un plantier pour Claude-Emmanuelle) donnent quant à elles la cuvée Javernières. Les grappes sont plus grosses, et à l'instar de Douby, elles sont égrappées en partie (la proportion dépend du millésime mais peut monter à 75%, 2009 fût 100% vendange entière). Il y a beaucoup de manquants dus à l'esca dans les plantations, ce qui a décidé les Desvignes à recourir aux sélections massales et à des greffes faites à la main plutôt qu'à la machine pour l'avenir.

A la cave :
Les raisins triés une première fois à la vigne repassent sur la table de tri sous la direction du paternel qui veille au grain.
Les raisins sont encuvés plus ou moins égrappés pour La Voûte Saint-Vincent et Javernières (suivant la maturité des rafles, leur taille et la présence ou non de pourriture), Côte du Py et Les Impénitents étant toujours en vendange entière.
Les cuvaisons durent 14 jours. Pour La Voûte Saint-Vincent, en général, il est effectué un délestage (à 1020 de densité pour bien éclater les raisins et ainsi prolonger la fermentation en libérant les derniers sucres), ainsi qu'un remontage par jour et 2 aérations. Pour les autres cuvées, ce sont en général 3 délestages espacés de 2 jours qui sont effectués.
Après pressurage, dépôt des grosses lies et débourbage, les élevages se font en cuves ciment uniquement sur lies fines (pas de soutirage).
Une légère filtration est effectuée avant mise pour être sûr que ce soit net (Louis-Claude pratiquait aussi le collage mais ça c'était avant).
Les mises sont effectuées entre juillet et décembre selon les cuvées et les millésime.

Les cuvées de vin Morgon du domaine :
- La Voûte Saint-Vincent : le domaine s’étend sur deux climats, la moitié se trouve sur le climat de Douby, et permet aux Desvignes de produire cette cuvée fruitée et facilement accessible dans sa jeunesse.
- La Côte du Py "version classique" : avec ses schistes et sa roche éruptive désagrégée, et parfois cette pierre bleue si caractéristique.
- Corcelette,
- Montpelain,
- Javernières : plus au sud de la Côte, un terroir plus argileux et imprégné d'oxyde de fer,
- Les impénitents : la cuvée la plus emblématique du domaine.

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La Cuvée : Domaine Desvignes – Morgon ‘’Côte du Py’’ 2022

 
Appellation :                     AOP Morgon.
Cuvée :                               ‘‘Côte du Py’’.
Millésime :                        2022.
Cépage :                             Gamay (100 %).
Surface pour la cuvée : 2,20 ha (8.000 bouteilles environ).
Age des Vignes :            70 ans.
Sols :                              Schiste et de roches éruptives désagrégées.
Exposition :                   Coteaux au Sud-est.
Mode cultural :             Biologique certifiée depuis 2005. 
                                  Afin de ne jamais tasser les sols labourés et de respecter la vie microbienne, tous les travaux de la vigne sont réalisés à la main (sauf les labourages et les traitements).
A la vigne :                   Sols labourés ; aucun herbicide employé. Utilisation de produits agrées en bio.
Vendange :                   Manuelle.
Vinification :                Traditionnelle, en grappes entières.

Temps de cuvaison :   9 Jours.

Elevage :                      10 mois en cuves ciment.

 

Sa dégustation, les commentaires :

(Prix d’achat : 29,00 €).

Le **Morgon Côte du Py 2022** de **Louis-Claude Desvignes** est une belle expression du cru Morgon, particulièrement sur ce millésime.

**Robe** : Elle présente une robe rouge rubis intense, avec des reflets violets.

**Nez** : Au nez, on retrouve des arômes de fruits rouges mûrs comme la cerise et la framboise, associés à des notes plus complexes de violette, de pierre humide, et une touche épicée qui vient souligner le caractère minéral du terroir du Côté du Py.

**Bouche** : En bouche, ce vin est structuré et ample, avec une belle concentration de fruit. Les tannins sont fins et bien intégrés, apportant une texture veloutée. Il y a une fraîcheur persistante qui équilibre la maturité du fruit, typique des Morgon issus de ce terroir volcanique. On y retrouve également des notes légèrement fumées et minérales en fin de bouche, avec une longueur remarquable.

**Potentiel de garde** : Ce millésime, bien qu'agréable à boire dès maintenant, possède un beau potentiel de garde (5 à 10 ans), grâce à sa structure tannique et son acidité bien maîtrisée.


En résumé, le Morgon Côte du Py 2022 Desvignes est un vin élégant, riche en fruits et en minéralité, qui exprime parfaitement le caractère du terroir de Morgon.


(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).

Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe est très sombre mais tellement marquée par le cépage et sa jeunesse que les teintes violettes gagnent sur le cœur du disque.
Bien intense, le nez propose des fruits noirs tels que la mûre, mais aussi des notes florales. Viennent également des senteurs minérales se rapprochant de la pierre.
La bouche impressionne par sa densité, plus par le grain serré de la matière que par la quantité de tanins, ceux-ci étant gras. La fraîcheur est suffisante et la longue finale empreinte de quelques amers.
Ce vin, d'une belle présence racée, donne cependant l’impression de ne pas pouvoir donner tout ce qu’il possède et demande à se détendre pour cela.
Très Bien mais à attendre au moins cinq ans pour un équilibre encore meilleur. Je suis très confiant pour un avenir grand ouvert devant lui.
Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe grenat, dense, reflets violacés, larmes épaisses.
Nez sur les fruits noirs, la mûre, myrtilles écrasées.
L’attaque en bouche est grasse, les tanins sont fins mais présents, on retrouve la mûre et quelques légères notes de colle et une fin de bouche sur des amers un peu dérangeants.
Bien pour ce vin que je ne trouve pas en place ce soir, mais apparait pouvoir bien mieux se présenter dans les années à venir.

Que nous réserve ce millésime en appellation Moulin à Vent ? Rendez-vous est pris au : 

 

3 – Domaine Mee Godard - Moulin à Vent                        (Guide RVF 2024 : **)  

                      


Originaire de la Corée du Sud, Mee Godard est œnologue de formation et c'est en février 2013 que cette dernière décide de reprendre de somptueuses parcelles de très vieilles vignes sur la mythique appellation de Morgon.

Le Domaine :
IL se compose de 6,5 hectares de vignes âgées d'environ 70 ans.
Ces parcelles se situent dans les meilleurs terroirs  de Morgon: "Corcelette", "Grand Cras", "Côtes du Py" ainsi qu'1,1 hectare sur l'appellation Moulin-à-Vent sur le lieu-dit "Au Michelon".
Talentueuse œnologue, Mee Godard élabore des vins complexes, élégants et vivants !
La gamme se compose de 4 vins rouges : Morgon "Corcelette" qui est un vin souple et gourmand, Morgon "Grand Cras" qui est un vin élégant et racé, vient ensuite le Morgon "Côte du Py" beaucoup plus complexe : c'est un vin charnu avec beaucoup de caractère. Pour finir, le non des moindres Morgon "Passerelle 577" est un vin d'une finesse rare possédant toutes les qualités requises pour en faire une future superstar.

Terroirs :
Les sols se composent en grande partie de granits et de pierres bleues, les parcelles sont orientées Sud-Est.

Elaboration :
Les vendanges sont manuelles et la vigne est conduite en agriculture biologique non certifiée.
Le travail à la vigne est très soigné : ébourgeonnage, cisaillage, épamprage et effeuillage. Le même soin est apporté sur le travail des sols afin d'obtenir un raisin de grande qualité.
Une fois vendangées manuellement, les caissettes de 35kg contenant les précieux raisins sont transportées jusqu'à la cave où commence la phase de vinification après un tri sévère.
La vinification et l'élevage sont adaptés à chaque parcelle afin d'en respecter le terroir unique.
Les grappes, vendangées entières de 70 à 100%, sont pigées puis remontées matin et soir et le moût est vinifié dans des cuves ciment.
La fermentation alcoolique dure de 3 à 4 jours mais peut s'étendre jusqu'à 12 jours pour les plus longues. Ce sont des grands vins de garde qui se révéleront dans le temps.
Le Domaine Mee Godard est un des domaines les plus en vue et surtout parmi les plus prometteurs du Beaujolais !

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Appellation :                   AOP Moulin à Vent.
Cuvée :                             ‘’Au Michelon’’.
Millésime :                      2022
Cépages :                         100 % Gamay.
Mode cultural :               Biologique non certifiée.
Terroirs :                       Parcelle en coteau exposée sud/sud-ouest, à une altitude de 400m située dans le nord de l'appellation. Sols de granite rose en décomposition sur le lieu-dit Au Michelon, vignes âgées de 50 ans en moyenne.
Viticulture :                     Traditionnelle du Beaujolais avec une forte densité de plantation de 9 000-10 000 pieds/ha, une taille en gobelet bas, un enherbement partiel.
Vendanges :                    Manuelles en caissettes de 35 kg.
Vinification :                   Tri à la réception de vendange. 
                                          La vinification jusqu’à l’assemblage est effectuée en parcellaire. 
                                         Vinification de 17 jours avec des raisins partiellement égrappés.
Élevage :                         Elevage de 10 mois en demi-muid et fûts. 

Le **Moulin-à-Vent Michelon 2022** de **Mee Godard** est une cuvée impressionnante qui reflète bien l’approche soignée et précise de la vigneronne sur ce cru prestigieux.
**Robe** : D’une couleur rubis profond avec des reflets violacés, la robe est intense, promettant une belle matière en bouche.
**Nez** : Le nez est raffiné et complexe, dévoilant des arômes de fruits noirs bien mûrs comme la myrtille, la cerise noire et la mûre, accompagnés de subtiles notes florales (violette, pivoine). Des touches d’épices, de réglisse et de minéralité (caractéristique des sols granitiques) s'y ajoutent, apportant de la profondeur et de la complexité.
**Bouche** : En bouche, c’est un vin qui combine à la perfection puissance et élégance. Les tannins sont bien présents, structurés mais fins, apportant une belle charpente au vin. Les saveurs de fruits noirs dominent, avec des nuances de prune, des notes poivrées, et une légère touche boisée qui vient arrondir le tout. La fraîcheur est bien maintenue grâce à une acidité équilibrée, offrant une finale longue, précise et persistante, avec des touches minérales et épicées.
**Potentiel de garde** : Ce Moulin-à-Vent Michelon 2022 est encore jeune mais prometteur. Il peut être dégusté dès à présent, mais un passage en cave de quelques années (5 à 10 ans) permettra à ce vin de se complexifier davantage et d'exprimer pleinement son potentiel.

En résumé, c'est un vin structuré, riche et élégant, qui reflète bien le caractère minéral et puissant du terroir.

(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).
Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe est bien sombre et jeune.
Le nez se montre très généreux, offrant des fruits noirs bien mûrs, en particulier de la cerise noire. J’ai aussi une sensation minérale, plus crayeuse ou terreuse cette fois-ci.
La bouche présente une belle dualité concentration – finesse, avec une aromatique au fruité un peu moins prononcé qu’au nez. Les tanins très fins et une grande tension lui procurent une persistance de haut vol.
Très Bien + et je suis scotché par le niveau de ce vin aussi jeune alors que les vins de Mee Godard sont plutôt à attendre. Mais il sera sans doute encore meilleur dans quelques années.
Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe grenat, brillante.
Nez sur la cerise très mûr, mais sans le côté kirsch.
Attaque riche, belle acidité enrobée par des fruits rouges bien mûrs et des notes de graphite;
Un vin de belle tension et des tanins bien enrobés.
Finale saline et de bonne longueur.
Très Bien + 

Maintenant, qu’en est-il du millésime 2020 ?

Un aperçu de sa climatologie :
Avec près de 3 degrés de plus que les normales, l'hiver 2020 apparaît comme le plus chaud depuis le début du XXème siècle. Alors que le monde entier se confine fin mars, la vigne se réveille sous l'effet de cette douceur. La suite de la saison est à l'avenant, chaude et peu arrosée, à l'exception de la fin mai : sans surprise, nous observons les premières fleurs le 20 mai. Le temps change néanmoins et juin apporte fraîcheur et humidité. La vigne poursuit tout de même son cycle et les premiers raisins vérés sont aperçus mi-juillet. L'été reprend alors ses droits : les pluies disparaissent et les températures s'envolent. Le début du mois d'août assène une chaleur accablante et un ensoleillement exceptionnel. D'abord envisagées le 24 août, les vendanges démarrent finalement le 21 août.
Pour avoir temporairement mis sur pause toute la planète, 2020 figurera dans les livres d'histoire ; 2020 n'a finalement de solaire que le nom : rien, dans les cuvées nées de ce millésime, ne traduit les excès de l’année.

De retour dans l’appellation Morgon pour ce nouveau millésime ; ce sera au :
 

 

4 - Domaine Terres Dorées (Jean-Paul Brun) - Morgon                                 (Guide RVF 2024 : **)

 


Histoire - présentation :
Jean-Paul Brun fait partie de ses hommes qui sont à l’origine du renouveau du Beaujolais.
Il figure aujourd’hui parmi les meilleurs vignerons de la région, reconnu tant pour ses primeurs que pour ses crus du Beaujolais.
A la tête du Domaine des terres dorées, Jean-Paul exploite un vignoble de 48 hectares.
Jean-Paul Brun reprend l’exploitation en 1979 à la suite de son père. Ce dernier a commencé par emmener les raisins à la coopérative pour ensuite créer son propre domaine.
Le Domaine est situé à Charnay en Beaujolais, dans la région des “Pierres Dorées”. C’est un triangle au sud de Villefranche sur Saône, délimité à l’Ouest par l’Azergues et à l’Est par la Saône.
C’est dans cette belle région des Pierres Dorées que l’aventure de Jean-Paul Brun commence. Lui qui croit dur comme fer au potentiel des sols argilo-calcaires de la région.
Le Domaine s’est ensuite beaucoup étendu avec l’acquisition de vignes plus au nord sur 6 crus différents : Morgon, Saint Amour, Brouilly, Côte de Brouilly, Fleury et Moulin à Vent.
Le Domaine des Terres Dorées travaille 4 cépages différents : le Gamay, le Chardonnay, le Pinot Noir et la Roussanne.

Côté Vignes :
Qui a dit que le cépage Gamay ne convenait pas aux sols argilo-calcaires ? Phillipe le Hardi, duc de Bourgogne sans aucun doute. Lui qui relégua ce cépage mal-aimé dans le Beaujolais, aux confins de la Bourgogne.
Mais pas Jean-Paul Brun qui fut lui l’un des premiers à croire au grand potentiel des terroirs des Terres dorées. C’est ici qu’est produit son Beaujolais L’Ancien, une cuvée de vieilles vignes issues des meilleurs terroirs de la région.
Jean-Paul Brun est adepte d’une viticulture naturelle, mettant en avant le terroir et respectant l’environnement. Même s’il n’est pas certifié, le domaine emprunte de nombreuses pratiques à l’agriculture biologique.
Très peu d’interventions sont effectuées dans les vignes pour accompagner le cep du premier bourgeon à la cueillette. Les sols sont labourés, le cuivre et le soufre remplacent les produits phytosanitaires.
Les vendanges sont réalisées manuellement et assez tardivement pour la région afin de cueillir des raisins à pleine maturité.

Côté Cave :
Jean-Paul Brun est un précurseur. Adepte de vinification naturelles, il limite au maximum son intervention en cave.
Les fermentations se font avec les levures indigènes issues de chaque terroir.
Depuis la création du domaine, Jean-Paul Brun s’inspire de ses illustres voisins en privilégiant les vinifications bourguignonnes. C’est pour celui-ci la seule qui permette d’exprimer le terroir avec le plus d’authenticité. Les raisins sont entièrement égrappés et pressés. Les extractions sont douces avec de longues macérations pour obtenir des jus d’une grande finesse et des vins d’une belle concentration.
Certains crus sont tout de même vinifiés à la beaujolaise, par macération semi-carbonique en grappes entières.
L’ajout de SO2 est minimal, d’abord en fin de fermentation malo-lactique puis à la mise à l’occasion d’une filtration sur terre.
Le caractère du vin est respecté et celui-ci peu mûrir en bouteille.
 

La Cuvée : Domaine Terres Dorées (Jean-Paul Brun) - Morgon ‘’Javernières’’ 2020


Appellation :                      AOP Morgon.
Cuvée :                                ‘’Javernières’’.
Millésime :                         2020.
Cépage :                             100 % Gamay.
Terroirs :                          Sols de schistes granitiques décomposés riches en oxyde de fer, sur le lieu-dit Javernières en contrebas de la Côte du Py.
Mode cultural :                 Culture raisonnée avec très peu d’interventions.
Viticulture :                     Raisonnée (travail du sol, enherbement, protection phytosanitaire avec des produits naturels à base de minéraux et de plantes).
Vendanges :                      Manuelles.
Vinification :                 Bourguignonne : tri de la vendange, égrappage total et macération longue avec pigeages réguliers.
Élevage :                           En cuve ciment.
 
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 19,00 €).
Le **Côte du Py Javernières 2020** est un vin provenant d'un terroir exceptionnel situé à Morgon, souvent réputé pour ses vins puissants et minéraux, et ce millésime 2020 ne fait pas exception.
**Robe** : La robe est d’un rouge profond, presque grenat, avec des reflets pourpres. Elle montre une belle concentration, annonçant une matière dense.
**Nez** : Au nez, ce Morgon est intense et complexe. On y retrouve des arômes généreux de fruits noirs tels que la mûre et le cassis, accompagnés de notes de cerise noire. Des touches florales de violette et des nuances épicées (poivre noir, clou de girofle) apportent une complexité supplémentaire. Un côté légèrement fumé, voire terreux, se développe aussi avec une minéralité marquée.
**Bouche** : En bouche, le vin est puissant et ample, avec des tannins bien structurés, mais déjà bien intégrés pour un vin aussi jeune. La texture est soyeuse malgré la puissance, et l'acidité bien présente apporte de la fraîcheur pour équilibrer la richesse des fruits noirs et rouges. On retrouve également des notes de sous-bois et de pierre humide, caractéristiques du terroir du Côte du Py. La finale est longue et persistante, marquée par une belle minéralité et des notes épicées.
**Potentiel de garde** : Le millésime 2020 du Côte du Py Javernières possède un excellent potentiel de garde, de 8 à 15 ans. Il gagnera en complexité avec le temps, laissant ses tannins s’affiner et ses arômes secondaires se développer.

En résumé, ce vin est une magnifique expression du terroir de Javernières : riche, complexe, et élégant, avec un équilibre parfait entre fruit, structure et minéralité. Il représente bien la grandeur de Morgon sur ce terroir singulier.

 (Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).
Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe sombre est encore assez jeune.
L’intensité du nez est aidée par une légère acidité volatile et les fruits sont plutôt rouges, plus que les vins précédents.
L’attaque est souple puis une grosse acidité et des tanins carrés emportent tout. La matière semble insuffisante pour supporter ces deux caractéristiques exacerbées et les tanins assèchent un peu la finale.
Bien + grâce au nez. A attendre, mais sans gros espoir.
Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe pourpre à brique, assez mat.
Nez de fruits rouges surmûris, fraises écrasées, prune.
Attaque en bouche assez souple, l’acidité domine.
Gros creux en milieu de bouche.
Entre finesse et maigreur, je penche plutôt pour maigreur sur ce vin qui en plus fini assez court. Ce n’est pas plus mal d’ailleurs.
Moyen

Retournons dance domaine pour une de leur production de Moulin à Vent dans ce millésime. 

 

5 - Domaines Chermette (Ex : Du Vissous) - Moulin à Vent                                      (Guide RVF 2024 : **)

 

 

👉 Voir présentation sur vin N°1.

 

La Cuvée : Domaines Chermette (Ex : Du Vissous) – Moulin à Vent ‘’La Rochelle’’ 2020


Appellation :                    AOP Moulin à Vent.
Cuvée :                             ‘’La Rochelle’’. (Parcelle de 2ha acquise en 2002, la parcelle de la Rochelle surplombe le célèbre et antique moulin à vent, avec une exposition sud-est).
Millésime :                      2020.
Cépages :                         100% Gamay noir à jus blanc.
Terroirs :                          Granites divers avec manganèse.
Mode cultural :              Culture raisonnée. (HVE depuis 2018).
A la vigne :                      Taille Gobelet. 10 000 pieds/hectare, exposition Sud-est.
Vendanges :                    Manuelles à pleine maturité.
Vinification :               Beaujolaise traditionnelle semi carbonique avec deux remontages par jour, macération de 10 à 12 jours en barrique, pas de chaptalisation ni levurage, minimum de sulfite.
Elevage :                         En foudres de chêne anciens de 40 à 70 hectolitres.
 
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 30,00 €).
Le **Moulin-à-Vent La Rochelle 2020** de **Pierre-Marie Chermette** est une cuvée impressionnante, provenant d’un terroir emblématique de l’appellation. Ce vin se distingue par son équilibre entre puissance et finesse, un trait caractéristique des meilleurs Moulin-à-Vent.
**Robe** : Le vin arbore une robe grenat profond, intense et brillante, annonçant une belle concentration.
**Nez** : Le nez est riche et complexe. On retrouve des arômes de fruits noirs bien mûrs tels que la mûre, le cassis et la cerise noire, accompagnés de touches florales élégantes comme la violette et la pivoine. À cela s’ajoutent des notes épicées, de réglisse et de sous-bois, avec une subtile touche minérale qui rappelle le terroir granitique de La Rochelle.
**Bouche** : En bouche, ce Moulin-à-Vent montre une belle structure. Les tannins sont présents et bien intégrés, apportant une texture soyeuse et veloutée. Les saveurs de fruits noirs dominent, accompagnées de notes épicées, de poivre noir et de réglisse. L'acidité équilibrée donne une fraîcheur qui contrebalance la richesse du fruit. On y perçoit également des touches minérales et légèrement fumées qui apportent de la complexité et prolongent la finale. La longueur en bouche est remarquable, avec une persistance des notes fruitées et épicées.
**Potentiel de garde** : Ce vin a un excellent potentiel de garde (8 à 15 ans). Bien qu'il soit déjà agréable à boire maintenant, il gagnera en complexité avec quelques années supplémentaires en cave, laissant les tannins s’affiner et les arômes secondaires émerger.

En résumé, le Moulin-à-Vent La Rochelle 2020 de Pierre-Marie Chermette est un vin à la fois puissant et élégant, qui exprime magnifiquement le caractère de son terroir, avec un superbe équilibre entre fruit, structure tannique et fraîcheur.

 (Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024). 
Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
Une bouteille sur les trois était bouchonnée.
La robe est bien sombre et montre encore quelques reflets violets sur la frange.
*Très intense, le nez exhale des petits fruits noirs et de la prune, noire elle aussi, ainsi qu’un trait de vert. J’ai également une sensation de boisé à l’aération alors que l’élevage est réalisé en foudres de chêne anciens de 40 à 70 hectolitres…
La bouche combine un gros volume et une bonne densité, sur une aromatique que je qualifierais d’avenante mais facile. Je mettais ce deuxième qualificatif sur le compte d’un élevage en fûts mais ce doit provenir de la macération semi carbonique. Un toucher velouté et une bonne vivacité complètent ce joli tableau.
Bien ++ / Très Bien
Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
La robe est similaire au précédent mais un poil plus brillante.
Le nez présente de légères notes de pain grillé (ce qui est étonnant, vu l’élevage en foudre…), des notes de prunes et de pivoine. Très agréable.
L’attaque en bouche est grasse, veloutée, le vin développe bien en bouche sur des arômes fruités et réglissés.
Bonne longueur.
Très Bien +  

Maintenant, qu’en est-il du millésime 2019 ?

Un aperçu de sa climatologie en beaujolais :
Après un hiver doux et sec, la vigne enclenche son cycle très tôt et quelques feuilles sont déjà visibles début avril. Le Beaujolais est alors durement touché par le gel dans les parcelles de bas de coteau. Le printemps demeurera frais et pluvieux permettant aux nappes phréatiques de retrouver un niveau acceptable et ce n'est que début juin qu'apparaitront les premières fleurs. L'été coïncide avec un changement radical ; chaleur caniculaire et sécheresse mettent le gamay à rude épreuve. Des pluies importantes fin juillet apportent ainsi un réel soulagement. Mi-aout, fraîcheur, violents orages et grêles caractérisent la période de véraison. Le retour du soleil fin août sera cependant idéale pour la maturation des raisins et amènera à vendanger le 10 septembre.
Année de paradoxes, où gel, canicules, sécheresses et humidité auront à tour de rôle menacé nos raisins, 2019 est finalement un millésime de son époque : imprévisible, tout simplement.

Pour ce nouveau millésime, de nouveau en Morgon, arrêtons-nous au :
 

 

6 - Domaine Bouland Daniel – Morgon                            (Guide RVF 2024 : **)

 


Présentation : 
Le Domaine Daniel Bouland est situé à Corcelette entre Villié-Morgon et Chiroubles, dans le Beaujolais et s'étend sur 9 hectares avec de beaux terroirs et des vieilles vignes. Daniel Bouland est issu d'une famille de vigneron et s'est partagé le domaine familial avec son frère Raymond, vigneron sur la commune de Villié-Morgon.
Daniel dispose lui de vignes sur les appellations Morgon, Chiroubles mais aussi Côte-de-Brouilly. Certaines d'entre elles ont été plantées en 1926, elles sont utilisées pour réaliser la cuvée Delys. Chez ce vigneron soucieux de travailler tout en respectant ses vignes et ses produits – son domaine est certifié agriculture biologique depuis 2012 - le gamay est roi et compose 100% des cuvées.
La propriété est certifiée en agriculture biologique depuis 2012.

Le parcellaire :
Le domaine s’étend sur 9 ha qui couvrent 3 appellations :
- Chiroubles (1 cuvée): 65 ares de grès et de gore (granit décomposé), à mi-coteau. C’est un terroir très pentu, un véritable mur selon Daniel. Ce sol est pour lui presque impossible à labourer, Il est donc obligé de traiter à l’atomiseur pour contenir l’enherbement.
- Côtes de Brouilly (1 cuvée): 80 ares de vignes exposées au sud sur un terroir volcanique et de roches bleues, au-dessus du Château Thivin.
- Morgon (8 cuvées): environ 7,5 ha éclatés sur plusieurs terroirs :
. Le Pré Jourdan: terroir plat, sablo-limoneux situé à la sortie de Villié-Morgon en allant sur Fleurie. C’est un sol plus profond que sur les autres parcelles et notamment Corcelette qui s’en rapproche.
. Corcelette : sol sableux en légère pente.
. Bellevue : 2 ha en location, Il y a ici deux types de sols et deux porte-greffes différents et qui vont donc donner naissance à 2 cuvées distinctes sur 2018 :
- une parcelle exposée sud-est sur sol sablonneux en pente douce. Le porte-greffe utilisé est le Vialla, vigoureux mais peu productif, qui contribue donc à limiter l’exubérant gamay. Les vignes sont relativement jeunes, 30 à 40 ans.
- une parcelle presque plate sise sur un « tas de caillou » dixit Daniel. C’est un terroir qui chauffe beaucoup. Le porte greffe utilisé est le 420A, qui se comporte bien dans de telles conditions. Les vignes sont plus âgées, environ 70 ans.

Travail à la vigne :
Le travail s’effectue à l’ancienne, et encore en conventionnel.
La densité de plantation est classique, à 10 000 pieds/ha.
Il est le seul salarié de son domaine et travaille donc énormément à la vigne, même si bien évidemment, au vu de la taille du domaine, il fait appel quand le besoin s’en fait sentir à des prestataires et des saisonniers. Il garde malgré tout pour lui la taille et l’attachage de ses vieilles vignes. Il affirme travailler ses jeunes vignes avec attachage sur fils tendus sur le rang avec des piquets, comme cela se fait classiquement un peu partout, car cela convient mieux à des vignes de cet âge.
Ses vieilles vignes sont travaillées en gobelets et encore attachées pied par pied, selon la méthode traditionnelle beaujolaise, qui a tendance à disparaître de nos jours. Cette technique permet de préserver une belle fraîcheur aux vins par la préservation d’une meilleure couverture foliaire. Selon lui, cette technique permet aussi de moins être soumis à la pression des mauvaises levures du sol.
S’il est en conventionnel, Daniel limite ses traitements autant que possible.

Vinifications :
Les vins sont vinifiés de la même manière, seul le contenant d’élevage change.
Les vins fermentent uniquement en levures indigènes, en semi-carbonique beaujolaise traditionnelle. Les températures varient entre 28 degrés en début de fermentation et 35 degrés à la fin. Un remontage matin et soir, pas de grillage, pigeage en fin de fermentation (2 jours avant décuvage).
La présence de gaz dans ses vins en cours d’élevage est favorisée pour les protéger et limiter la quantité de soufre ajouté. Ils ont donc à ce moment un côté perlant et réducteur. Les vins sont ensuite soutirés 15 jours avant la mise, avec deux objectifs : ôter le gaz et éliminer la réduction
Les raisins sont soufrés à la vendange puis après fermentation malolactique.

 

La Cuvée : Domaine Bouland Daniel – Morgon ‘’Bellevue - Les Cailloux’’   2019


Appellation :                      AOP Morgon.
Cuvée :                                ‘’Bellevue – Les Cailloux’’
Millésime :                         2019.
Terroir :                               Parcelle en pente douce. Sols extrêmement caillouteux (schiste).
Cépages :                           100 % Gamay.
Mode cultural :                  Biologique certifié depuis 2012.
Moy. d’âge de la vigne :   70 ans.
Vendanges :                       Manuelles.
Vinification :                   Vinifications en vendange entière uniquement. Les macérations durent 10 à 12 jours avec chaque jour 2 remontages (matin et soir) et un pigeage tant que le chapeau le permet. Utilisation de doses de SO2 faibles, généralement que 2 g/hl dans les vins après fermentation malolactique et en ajustant le SO2 libre entre 15 et 20 mg/l à la mise en bouteille.
Elevage :                          En cuves (béton avec revêtement époxy pendant 6 à 9 mois (les premières mises sont faites fin Avril et les dernières en Juillet). Les vins ne sont pas filtrés et ils ne sont désormais plus dégazés à l'azote mais suffisamment aérés avant la mise
Comme à la vigne durant l'été, beaucoup de temps est passé en cave à tous les stades de vinification, il goûte beaucoup et est très attentif à toute évolution (et très inquiet), n'hésitant pas à multiplier les analyses pour confirmer ses sensations.
 
(Prix d’achat : 24,00 €).
‘Le **Morgon Bellevue 2019** de **Daniel Bouland** est une belle représentation du caractère généreux et typé de l’appellation Morgon, particulièrement sur un millésime solaire comme 2019.
**Robe** : Ce vin arbore une robe rubis profond, intense et brillante, avec des reflets grenat, témoignant de sa concentration.
**Nez** : Le nez est expressif et complexe. On y découvre des arômes généreux de fruits rouges et noirs mûrs, notamment la cerise, la framboise et la mûre, avec des notes de prune. À cela s'ajoutent des nuances de violette, de réglisse, et un côté légèrement poivré et minéral qui apporte de la profondeur. Des touches de sous-bois et une légère note fumée viennent compléter ce bouquet riche.
**Bouche** : En bouche, le vin est à la fois ample et structuré. Les tannins sont fins mais bien présents, offrant une belle charpente. Les saveurs de fruits mûrs dominent, avec une belle concentration qui témoigne du millésime 2019, mais toujours équilibrée par une acidité rafraîchissante qui garde le vin dynamique. On retrouve également des notes de terre, de pierre humide et de poivre, typiques des sols granitiques de Morgon. La finale est longue, marquée par des touches épicées et ´ la minérales.

(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).

Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe assez sombre se teinte de reflets tuilés sur les bords du disque.
Très ouvert, le nez se patine d’un fruité franc et pur, plutôt rouge, avec une touche fugace empyreumatique.
La bouche déliée a clairement choisi le camp de l’élégance et de la fraîcheur, prenant une silhouette longiligne. Le déroulé serein s’articule juste autour de tanins poudreux et de qualité, s’étirant en finesse.
Très Bien (+)

Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe grenat à pourpre, reflets bruns.
Nez sur les fruits noirs (cassis), réglisse, léger menthol. Très beau.
Bouche pleine, qui développe sur un fruité bien mûr.
Superbe équilibre entre matière, tanins et acidité.
Longue finale fraiche.
Excellent

Retournons en Moulin à Vent pour ce millésime et rendons visite au :  

 

7 - Domaine Thibault Liger-Belair
     Domaine des Pierres Roses– Moulin à Vent                                                     (Guide RVF 2024 : **)

 


Présentation - historique :
Le Domaine Thibault Liger-Belair est situé à Nuits-Saint-Georges. Il trouve ses origines dans la création des Établissements C. Marey en 1720. La maison de négoce C. Marey s’associera avec le Comte Louis Liger-Belair en 1852. Les Liber-Belair prendront seuls la tête de la maison en 1869 après le décès de Félix Marey. En 1982, la maison de négoce est vendue par Xavier Liger-Belair qui décède dans la foulée. Son fils Vincent rachètera les bâtiments et entreprendra de créer un véritable domaine viticole bourguignon. En 2001, le domaine (dont les vignes sont en métayage) est repris par son fils Thibault, qui après avoir fait des études en œnologie avait travaillé pour la société Ficofi, créée par Philippe Capdouze.
Aujourd'hui, la prestigieuse maison s'étend sur 8 hectares de vignes sur les meilleures parcelles de Richebourg, Vosne-Romanée, Clos Vougeot, Nuits-SaintGeorges et Gevrey-Chambertin ainsi qu'une vingtaine d'hectares dans le Beaujolais (Domaine des Pierres Roses). Devenu une référence incontournable de la Bourgogne, Thibault Liger-Belair a brillamment repris le domaine familial, les vignes sont cultivées en agriculture biologique et les rendements très maîtrisés. Installé depuis peu dans une nouvelle cuverie alimentée par géothermie et énergie solaire, Thibault Liger-Belair est un vigneron sincère qui affirme un style élégant et raffiné, et ses vins ne cessent d’enthousiasmer.
Ses bouteilles s'arrachent sur le marché tant la qualité des vins est éblouissante et les quantités très limitées.

Le domaine s’articule autour de 3 entités :
- Le domaine originel Thibault Liger-Belair,
- Le domaine Thibaut liger-Belair Successeurs créée en 2003, avec pour objectif de racheter la partie des vins du domaine revenant aux propriétaires des vignes : la famille Liger-Belair ?
- Le domaine des Pierres Roses en Beaujolais.

Domaine des Pierres Roses :
Le domaine des Pierres Roses est un domaine de la région du Beaujolais d’une vingtaine d’hectares sur les plus beaux terroirs de l'appellation Moulin à Vent dont Thibault Liger-Belair se porte acquéreur en 2009 et construit son domaine peu à peu en sélectionnant des parcelles très précises. Le Moulin à Vent issu de très vieilles vignes est l’illustration parfaite de l’état d’esprit de Thibault Liger-Belair. Il cherche à tout prix à reproduire sa méthodologie de travail à la « bourguignonne » tout en prenant en compte les notions de terroir et de cépage très différents de la Bourgogne.
Les cuvées Moulin à Vent Les Vieilles Vignes et Moulin à Vent La Roche sont emblématiques du domaine et très représentatives du style qu’a souhaité donner Thibault Liger-Belair à ses vins.
Les vignes de cépage gamay  sont plantées pour les plus anciennes à partir de 1910.
Le sol est peu profond et essentiellement composé de sable, de granit et quartz.

Viticulture et vendanges :
Pour Thibault Liger-Belair, la qualité d’un vin dépend en premier lieu de la qualité des vignes et des raisins. Il a donc converti le domaine en agriculture biologique et biodynamique en 2002 mais ne le fait pas figurer sur les étiquettes, n’étant pas homme à suivre les modes ou à obéir à des logiques commerciales. La plus grande attention est apportée aux vendanges manuelles et au tri, qui est triple, une fois dans la vigne puis sur table vibrante et tapis roulant.

Vinification :
Suivant les cuvées et les millésimes, une certaine proportion de raisins entiers sont conservés. S’il explore plusieurs pistes en termes de vinification toujours avec le moins d’interventions possibles, notre vigneron alterne matière et finesse en fonction des cuvées et effectue un travail très important de sélection des bois en partenariat avec ses deux tonneliers attitrés en allant jusqu'à choisir lui-même les arbres pour les tonneaux de chacune de ses cuvées. Il se limite à un maximum de 60% de fût neuf, les durées d'élevage vont de 15 à 20 mois suivant les crus. 

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La Cuvée : Domaine Des Pierres Roses – Moulin à vent ‘’Champ de Cour’’ 2019


Appellation :                     AOP Moulin à Vent.
Cuvée :                               ‘’Champ de cour’’.
Millésime :                        2019.
Mode cultural :                Biologique et biodynamie depuis 2002.
Cépage :                            Gamay 100 %.
Terroir :                      2.25 Ha plantés entre 1920 et 1945. Ces parcelles se situent au sommet de la colline Moulin à Vent à environ 50 mètres du Moulin où affleurent les granites roses. Ce qui fait la particularité de ce terroir, c'est l'influence du vent froid du nord mêlée aux granites, offrant à cette cuvée une belle fraîcheur.
Vendanges :                    Manuelles avec 40% de vendanges entières.
Vinification                     3 semaines de fermentation en cuve ouverte avec une extraction très douce.
Elevage :                         En fûts de 1 à 3 vins (20 % de bois neuf) sur une période de 15 mois. 

(Prix d’achat : 30,00 €).
Le **Moulin-à-Vent "Champ de Cour" 2019** de **Thibault Liger-Belair** est un vin qui allie puissance et finesse, offrant une belle expression du terroir de ce célèbre cru du Beaujolais.
**Robe** : Ce vin présente une robe grenat profonde, presque opaque, avec des reflets grenat évolution.
**Nez** : Le nez est complexe et expressif mais éthérique On y retrouve des arômes de fruits noirs comme la mûre, la cerise noire et la myrtille, mêlés à des notes florales élégantes de violette et de pivoine. En arrière-plan, des touches épicées (poivre noir, réglisse) et une subtile note de graphite ou de pierre humide rappellent la minéralité de son terroir. On perçoit aussi un léger boisé raffiné, témoignant d'un élevage bien maîtrisé.
**Bouche** : En bouche, le vin est puissant et structuré, avec des tannins serrés mais déjà bien fondus, apportant une belle charpente. La texture est soyeuse et veloutée. Les saveurs de fruits noirs se confirment, accompagnées de nuances de sous-bois, de cuir et d'épices douces. L’acidité est bien intégrée, apportant une fraîcheur qui équilibre parfaitement la richesse du fruit. La finale est longue, marquée par une belle minéralité mais pas les aromatiques de l’élevage en fut et des touches légèrement fumées et épicées, offrant une belle complexité.

(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024). 
Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe n’est pas très sombre et montre de nets signes d’évolution.
Bien généreux en intensité mais aussi avec un côté chaleureux, le nez évoque un taux d’alcool élevé. Sur le plan aromatique, ce sont les fruits compotés qui dominent, avec une volatile qui vient brouiller les pistes par rapport à la sensation d’alcool.
La bouche est malheureusement marquée par une piqûre acétique dominante. La finale dérange par son astringence mais surtout ses saveurs désagréables.
ED pour moi, en tout cas je ne noterai pas, mais d’autres ont apprécié. Je précise que les trois bouteilles avaient été préalablement "assemblées", après vérification de l'absence de TCA. Mais je n'avais effectué cette vérification qu'au nez...
Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe grenat peu dense, brunie.
1er nez réduit, puis sur un combo cerise / jus de viande. Volatile et alcool font aussi partie du tableau.
Bouche assez riche, mais volatile trop présente à mon goût
Finale qui chauffe et tanins asséchants.
ED

Nous terminerons par le millésime 2016 ?
Un aperçu de sa climatologie en beaujolais :
Le premier trimestre 2016 se caractérise par une douceur certaine et des précipitations excédentaires. Aux derniers jours de mars, le constat est implacable : l'hiver 2015-2016 a été le plus doux depuis 1900 ! Ironie du sort, le froid attend l'arrivée du printemps et le débourrement - autour du 11 avril en moyenne - pour faire parler de lui : le 19 avril, un épisode de gel de printemps met à mal plus de 13 000 hectares en Bourgogne ; le Beaujolais est néanmoins épargné, grâce à sa situation méridionale. La suite du printemps s'inscrit dans la continuité, maussade, souvent fraîche et humide, faisant prendre à la vigne quinze jours de retard par rapport à la moyenne des trente dernières années. Le 27 mai, Fleurie et Chiroubles subissent un premier orage de grêle, réduisant alors à néant le travail engagé depuis l'éclosion des bourgeons. Ailleurs, les premières fleurs, observées notamment sur nos pentes Sud de la Rochelle et à Roche Noire, apparaissent autour de la mi-juin.
Cela coïncide avec l'arrivée de conditions enfin estivales. L'embellie est de courte durée puisqu'un second orage dévaste une zone plus large encore - environ 2 250 hectares sur l'ensemble du Beaujolais : outre Fleurie et Chiroubles, à nouveau touchés, ce sont cette fois-ci nos parcelles de Bellevue à Morgon et de Champ de Cour à Moulin-à-Vent qui sont au coeur de la tempête.
Cette colère passée, juillet s'avère relativement chaud et très ensoleillé et aide la vigne à panser ses plaies. La pluie est en revanche toujours aussi présente, exigeant une vigilance de tous les instants pour préserver nos raisins. Le mois d'août et le retour de la sécheresse enclenchent alors réellement la maturation.
S'il est désormais acquis que le millésime sera tardif, l'été indien qui s'installe au cours du mois de septembre permet de patienter sereinement.
Après l'extraordinaire 2015, 2016 aura constamment joué avec les nerfs des vignerons, alternant sans cesse précipitations, fraîcheur, pics de chaleur et même période de sécheresse lors de la maturation, symbolisant de manière parfois dramatique le changement climatique en cours. Par leur intensité, la douceur et l'élégance de leurs structures, les Carquelin, Rochegrès, Thorins... et autre Côte du Py 2016 symbolisent l'adéquation parfaite entre le Gamay noir et les terroirs volcaniques du Beaujolais.
 
Que nous réserve ce millésime ? 
En Morgon dégustons une réalisation du : 

 

8 - Domaine Dominique Piron – Morgon                              (Guide RVF 2024 : *)

 


Historique – présentation :
Le plus vieil ancêtre connu de Dominique Piron, Etienne Bailly, est né vers 1590 à Morgon, 3 siècles de famille Bailly et Piron se sont succédés, produisant et vendant du vin de Gamay à Morgon.
Parti des 10 hectares familiaux de Morgon, Dominique Piron a tracé sa propre route. La société commerciale Piron qu’il a créée en 1988 pour ses achats de raisins à Morgon était une première en Beaujolais – la maison Fessy a suivi, puis Jadot, Duboeuf…
Depuis 2013, Julien Révillon, homme de commerce et d’organisation, l’a rejoint et continue l'œuvre de Dominique Piron avec constance et brio. Le duo est aidé par le chef de culture Thibaud Lemaître, ce qui devenait nécessaire pour veiller sur un domaine qui représente 90 hectares. Julien Revillon ″pur beaujolais″, descendant de 7 générations de vignerons, est arrivé avec 7 hectares de crus, permettant à Dominique de se consacrer davantage à la production de vins résolument modernes et de forte expression.
Après une nouvelle cave de stockage et d’embouteillage des vins construite en 2014, une cuverie de vinification (cuves inox et ciment) a été inaugurée aux vendanges 2015, regroupant enfin en un seul lieu les différents sites utilisés à ce jour.

Les domaines :
Avec les domaines, quelques locations, toujours quelques achats de raisins et des reprises de vignobles puis de nouveaux fermages en 2016, les Domaines Piron vinifient 90 hectares de vigne, en 140 parcelles, spécialisés dans l’appellation Morgon, dont la Côte du Py. 10 hectares à Chénas sont partagés avec la famille Lameloise, 2 hectares à Régnié avec une douzaine d’amis professionnels de la restauration de Lyon à New York.
Dominique Piron vend dans 30 pays, c’est un des acteurs forts de la nouvelle reconnaissance des grands vins du Beaujolais « Le Gamay est excellent ou il n’est rien. C’est un cépage fabuleux, capable de jouer, selon le sol où il est, dans les registres du fruit et de l’élégance comme de la structure, il est une véritable photocopie du sous-sol ».

En Morgon :
Les vieux granits désagrégés et les schistes, chargés en oxyde de fer nourrissent des vins structurés, minéraux et épicés. Son vignoble reste difficile à cultiver : 30 % de fortes pentes, un morcellement incroyable des parcelles, une forte densité, et une taille gobelet si près du sol - et impose de nombreux travaux à la main.

Philosophie :
Son approche globale de la vigne au vin passe par une adaptation permanente aux éléments, et une réponse par le bon sens et l’équilibre de la nature. Ainsi : « au Domaine, nous intégrons tous les leviers possibles de la biodiversité, avec la plantation d’herbes, de fleurs, d’arbustes, de buissons, pour entretenir la faune et la flore de l’environnement ».

Appellations :
Morgon, Brouilly, Chénas, Moulin à Vent, Régnié, Fleurie, Beaujolais blanc, rouge et rosé, Beaujolais-Villages.
 

La Cuvée : Domaine Dominique Piron – Morgon Côte de Py ‘’Aux Pierres’’ 2016


Appellation :                      AOP Morgon.
Cuvée :                               Côte du Py – ‘’Aux Pierres’’ (Produite que dans les grands millésimes, lorsque la qualité de cette parcelle est exceptionnelle).
Millésime :                         2016.
Cépage :                             Gamay 100 %.
Mode cultural :                 Raisonnée (traditionnelle et soignée).
Terroirs :                         Sur une colline d’origine éruptive en plein cœur de l’appellation Morgon, à 200-300m d’altitude, sol de roches volcaniques anciennes et pierres bleues. Parcelle de 85 ares que le grand père de Dominique a acquise en 1932, parsemée des pierres bleues.
Vendange :                        Manuelle. Tri sur table, très sélectif, égrappage partiel.
Vinification :                La fermentation dure 15 à 20 jours, afin d’extraire les meilleurs tannins des pellicules qui donneront une bonne structure au vin.
Élevage :                           18 mois en futs de chêne français.
 
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 19,50 €).
Le **Morgon "Aux Pierres" 2016** de **Domaine Piron** est un vin qui exprime à merveille le caractère minéral et élégant du terroir de Morgon, avec une belle évolution depuis son millésime.
**Robe** : Ce vin présente une robe grenat profond avec des reflets légèrement tuilés, montrant une belle évolution et une certaine maturité.
**Nez** : Le nez est fin et complexe. Il s’ouvre sur des arômes de fruits rouges et noirs comme la cerise, la framboise et la mûre, accompagnés de nuances plus évoluées de sous-bois, de cuir et de prune. On y perçoit également des notes florales discrètes, comme la violette, ainsi qu’une belle minéralité, typique des sols pierreux du lieu-dit. Des touches épicées (poivre blanc, cannelle) et légèrement fumées se dévoilent après aération.
**Bouche** : En bouche, ce Morgon affiche une belle rondeur et une structure raffinée. Les tannins sont souples, ayant bien évolué avec le temps, mais apportent encore une jolie trame. Les fruits rouges et noirs sont toujours présents, mais plus fondus, laissant la place à des notes tertiaires de cuir, de champignons et d'épices douces. La minéralité, signature du terroir, se manifeste en fin de bouche avec une sensation légèrement crayeuse. L’acidité est bien intégrée, offrant une fraîcheur subtile qui équilibre la maturité du vin. La finale est longue et persistante, marquée par des notes épicées et minérales.

(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).
Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
La robe assez sombre est parée de nets reflets tuilés.
Le nez très ouvert et bien riche offre des arômes de fruits noirs mûrs et même des notes chocolatées, ainsi que des épices, pour former une palette très séductrice
En bouche, beaucoup de curseurs sont poussés à fond : alcool, acidité, tanins. La matière répond présente pour les absorber mais sans réussir à les fondre, ce qui donne un ensemble un peu dissocié. La finale plus apaisée permet de terminer sur une bonne impression.
Bien ++ mais je suis sûr qu’à table ce vin gagnerait énormément en cohérence et en plaisir. 

Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe grenat / pourpre, très mate, dense.
Nez sur les fruits noirs, mais aussi des notes de café, de jus de viande, de cachou.
Bouche assez riche sur les fruits noirs bien mûrs.
Le vin reste assez linéaire dans son développement et finalement c’est l’alcool qui prend légèrement le dessus doublée d’une finale asséchante.*
Moyen +

Pour terminer, ce domaine nous propose l’une de ses cuvées phares. 

Qu’en sera-t-il dans ce  millésime ? 

 

9 - Domaine Château des Jacques – Moulin à Vent                                 (Guide RVF 2024 : **)

 


Présentation :
Né en 1924 du rêve viticole d’Amédée Rousseau un manufacturier de chemises françaises visionnaire, le Château des Jacques est un domaine emblématique du Beaujolais.
Les vignes du domaine s’étendent sur les crus de Moulin-à-Vent, Morgon et Fleurie ainsi qu’au cœur d’un clos historique de Chardonnay.
Convaincu de l’appartenance des Crus du Beaujolais au monde des grands vins, le domaine demeure obstinément fidèle à ses méthodes d’élaboration en usage avant le tournant « Nouveau » des années 1950 : égrappage, macérations longues, et élevage en fûts de chêne. Ce style de vinification et d’élevage permettent de créer des vins préservant à la fois le fruit éclatant du cépage gamay, et son potentiel de vieillissement.
En 1996 la famille Kopf, propriétaire de la Maison Louis Jadot acquiert le domaine. Tout en conservant l’identité et l’autonomie du Château des Jacques, celle-ci investit dans le vignoble et met en œuvre des pratiques environnementales tournées vers l’agriculture biologique. Le cuvage est complètement rénové en 2017.

Le Domaine :
Les 69 hectares de vignes du Château des Jacques se répartissent principalement sur Moulin-à-Vent, Morgon et Fleurie. Ces vignes sont situées sur les plus beaux climats.

Planté en Gamay :
Moulin à Vent : Clos de Rochegrès (9.9ha), Clos du Grand Carquelin (4.9 ha), Les Thorins (3,8 ha), La Roche (1.6ha), Champ de Cour (5.8ha), Les Vérillats (5.7ha), La Rochelle (2 ha), Les Caves (2ha), Le Moulin (40 ares).
Fleurie : Bel Air (2.8ha), Grille-Midi (0.9ha), Cercillon (0.5ha).
Morgon : Corcelette (11 ha), Côte du Py (5.3ha), Roche Noire (4ha).

Planté en Chardonnay :
Beaujolais"Clos de Loyse" (9ha).

Vinification :
Les vendanges sont effectuées à la main. Les raisins transportés en petites caisses arrivent sans attendre au cuvage. Une table vibrante sépare les grappes de leurs grains secs et des insectes toujours présents sur des vignes cultivées en méthode naturelle. Une table de tri permet ensuite de ne conserver que le meilleur.
Puis, avant de les déposer dans leur cuve, un égrappoir sépare délicatement la baie de sa rafle. Cette opération, historique au Château des Jacques, est originale pour le Beaujolais. Son utilisation n'est pas systématique, elle varie selon la nature de nos différents terroirs et le style des millésimes.

Vinification :
La fermentation alcoolique est véritablement la conception du vin, elle se fait longuement, naturellement, pleinement, comme aux temps de nos ancêtres. Sans ajout extérieur, durant dix-huit à vingt-cinq jours, les levures vont transformer un raisin bien mûr en un vin parfaitement extrait

Elevage :
Durant dix mois, les vins, tout juste sortis du pressoir, sont logés en cuves béton ou "envoûtés" dans une vieille cave du XVIIème, en fûts, comme en gestation dans ces cocons de chêne. Ils resteront sur leurs lies jusqu'au début de l'été suivant.
Aux beaux jours, les vins sont soutirés. Opération délicate, la mise en bouteille est réalisée au domaine, au plus près des cuves.

Le Gamay noir à jus blanc est issu du mariage du Pinot noir et du Gouais blanc. Plus généreux que son père bourguignon, il est parfaitement adapté au vieux granit pauvre et acide de nos terroirs.
Sa générosité entraîne une fragilité qui, bien respectée par le vigneron, donnera des vins soyeux et délicats. Le tanin du Gamay est toujours une caresse.
La capacité de garde, c'est à dire de vie, des vins du Château des Jacques est l'égal des meilleurs crus de Bourgogne.
Ils ont besoin de deux à quatre ans pour atteindre leur âge adulte. 

👉 Vous voulez en savoir plus ? Cliquez ICI 

La Cuvée : Domaine Château des Jacques – Moulin à Vent ’’Clos de Rochegrès’’   2016


Appellation :              AOP Moulin à Vent.
*Cuvée :                     ‘’Clos de Rochegrès’’
Millésime :                 2016
Mode cultural :         Raisonnée, transition vers le bio.
Cépage :                    100% Gamay.
Terroir :                      Parcelle de (9.9ha). 
Son nom sur le cadastre ‘’Au mont’’ témoigne d'une position sur les hauteurs de l'appellation ; (lieu-dit au mont culminant à 361 mètres) avec un sol granitique assez argileux traversé de nombreux filons de quartz.
Vinification :             Ramassés à la main en caissettes, triés et souvent égrappés, les raisins macèrent lentement durant trois à quatre semaines. Des pigeages ou remontages ponctuent la fermentation, selon la nature du millésime.
Elevage :                  Les vins sont élevés durant 10 mois, en fûts de chêne d’un vin, deux vins et neufs, dans notre vieille cave du XVIIème siècle. Les bois proviennent des forêts du Nivernais, du Limousin et de l'Allier.
 
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 29,00 €).
Le **Château des Jacques - Clos de Rochegrès 2016** est une superbe cuvée de Moulin-à-Vent, qui allie puissance, élégance et une belle capacité d'évolution grâce à un terroir exceptionnel et un millésime favorable.
**Robe** : La robe est d'un grenat profond, avec des reflets légèrement tuilés qui témoignent de son évolution en bouteille, mais toujours vibrante.
**Nez** : Le nez est riche et complexe, dévoilant d'abord des arômes de fruits noirs mûrs, comme la cerise noire, la mûre et le cassis, qui se mêlent à des notes florales délicates, notamment la pivoine et la violette. Au fil du temps, des nuances plus évoluées apparaissent, telles que le cuir, le sous-bois et des épices douces comme le poivre et la réglisse. Un côté minéral et légèrement fumé, typique des sols granitiques du Clos de Rochegrès, apporte une profondeur supplémentaire.
**Bouche** : En bouche, ce Moulin-à-Vent montre une belle concentration et une structure solide. Les tannins sont présents, mais bien fondus après quelques années de vieillissement, donnant au vin une texture veloutée. Les fruits noirs sont toujours bien présents, accompagnés de notes de prune et de figue, ainsi que de touches épicées et minérales. L'acidité est bien intégrée, apportant une fraîcheur qui équilibre la richesse du vin. La finale est longue et persistante, marquée par une belle minéralité et des notes de sous-bois et d'épices qui se prolongent.

(Commentaires Jean-Michel du 11.09.2024).

Les commentaires de Jean-Loup du 14.09.2024
Une bouteille sur les trois était bouchonnée.
La robe montre un beau dégradé de profondeur et de couleur. Du liseré extérieur vers le centre du disque, elle passe de claire à bien sombre et de tuilé à grenat.
Le nez très généreux exhale un grillé prégnant mais racé car fin et ne maquillant pas une base de fruits noirs irréprochables. Il peut provenir de l’élevage ou du sol granitique. La bouche expansive est bâtie sur une matière de belle tenue, avec une texture au grain fin et serré. L’aromatique est charmeuse mais, à mon goût, un peu trop marquée par l’élevage (fûts neufs, d’un et de deux vins) qui masque le fruit. Elle est dynamisée par une acidité réjouissante.
Très Bien mais ce vin peut diviser selon l’appétence du dégustateur au boisé. Pour ma part je l’apprécie de moins en moins, mais ne suis pas un ayatollah de l’anti-bois et ma note est donc assez bonne car ce vin a bien des qualités. Là encore, c’est un vin de gastronomie.

Les appréciations de Pascal du 15.09.2024.
Robe similaire au vin précédent.
Nez sur les fruits noirs, fumée, grillé. C’est assez classieux.
La bouche est grasse, l’attaque est ample, un beau développement sur les fruits noirs qui peinent tout de même à se maintenir au-dessus d’un élevage bois marqué, voir un poil ostentatoire.
Belle finale, fraiche et charmeuse
Très Bien (ce type d’élevage ne me gêne pas) 

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement si vous voulez les contacter ?

Voici leurs références :

1 et 5– Famille Chermette
775 Route du Vissous
69820 Saint-Verand
Web : www.chermette.fr

2 – Domaine Louis Claude Desvignes
135 Rue de la Voûte,
69910 Villié-Morgon
Tel : 04 74 04 23 35
Mail: contact@louis-claude-desvignes.com
Web : www.louis-claude-desvignes.com

3 – Domaine Mee Godard
921 Route de Morgon
69910 Villié-Morgon
Tél : 06 66 47 00 64
Mail :Mee.Godard@meegodard.com
Web : www.meegodard.com

4 –Domaine des Terres Dorées (Jean-Paul Brun)
565 Route de Alix,
69380 Charnay
Tél : 04 78 47 93 45
Mail :
Web :

6 –Domaine Daniel Bouland
487, chemin de la Grenouille,
69910 Villié-Morgon
Tél : 04 74 69 14 71
Fax : 04 74 69 14 71
Web 

7 –Domaine des Pierres Roses Thibault Liger-Belair
Siège social à Chénas
Les Combes
71750 Romqnèche-Thorins
Tél : 03 80 61 51

8 – Domaine Dominique Piron
1216 route du cru
69910 Villié-Morgon
Tel : 04 74 69 10 20
Web : www.domaines-piron.fr

9 - Château des Jacques
147 Rue des Jacques
71570 Romanèche-Thorins
Tél :03 85 35 51 64
Mail :contact@chateau-des-jacques.fr
Web : www.chateau-des-jacques.fr

👍Maitre d’œuvre de cette dégustation, je tiens à remercier Jean-Loup pour la préparation (transport, débouchage et validation des bouteilles) de cette éclectique dégustation qui a su apporter son lot de plaisirs gustatifs à chacun des participants.
Je n’oublie pas Jean-Michel tant pour le service de chaque vin que pour ses pertinents commentaires sans lesquels ce document n’aurait pas pu être rédigé.
Autre satisfaction, pour cette séance de ’’rentrée’’, une belle et encourageante affluence dans la continuité de nos précédentes dégustations ‘’30ème Anniversaire’’.
Faut-il le rappeler ? Chacun peut apporter ses remarques (positives ou peut-être négatives) par le biais de la section ‘’Commentaires’’ située au bas du compte-rendu ; puis-je compter sur vous ?
En conclusion : une dégustation, mêlant découvertes et confirmations, qui ne demande qu’à être renouvelée tant dans sa qualité que son état d’esprit.

Et : bonne lecture.

Claude F. le 12.09.2024

1 commentaire:

  1. Quand l’ami Claude a choisi ce thème, il n’a pas fait les choses à moitié !
    Il a retenu quatre bons millésimes, jeunes et à point, et uniquement de bons producteurs, tous différents.
    Pour chaque millésime, nous avons eu droit à un Morgon et un Moulin à Vent. Il est important de noter que la dégustation s'est déroulée étiquettes découvertes et que cela a pu influencer certains de mes jugements.
    Voir les appréciations ci-dessus.
    Au final, cette dégustation s’est révélée très intéressante, même si je n’ai pu dégager des tendances propres à chaque appellation : cela peut être dû aux autres paramètres, notamment la vinification, au petit échantillon, ou au manque de discernement du dégustateur
    Il y a eu des hauts et des bas, comme le plus souvent dans les dégustations, et j’attendais les hauts plutôt dans les vins à point, donc sur le millésime 2016. Mais mes notes montrent que des vins plus jeunes peuvent s’apprécier pleinement, même s’ils pourront se complexifier avec le temps. Donc, pas de conclusion hâtive non plus à ce sujet sur un petit échantillon !
    Merci à l’ami Claude et à bientôt pour une éclectique à Amphores.
    Jean-Loup

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