dimanche 29 octobre 2023

Dégustation : Les Découvertes - le 9.10.2023

 

Quel cépage ? Quelle appellation ? Quel  millésime ?
 
Découvertes !
Rituelle séance annuelle de dégustation. Réservée aux ‘’Découvertes’’, elle peine toujours à se mettre en place. Son concept est basé sur la demande de participation de chacun dès lors, qu’au cours de l’année écoulée, vous avez certainement déniché des petites perles, avez eu des coups de cœur, avez rencontrer des viticulteurs au talent encore méconnu et que vous souhaitez communiquer et, à nouveau, partager votre enthousiasme avec chacun de nous.
Or, de nouveau cette année de nombreuses relances auront été nécessaires pour mettre en place et finaliser cette séance, d’autant plus que les membres du bureau ne souhaitaient pas interférer dans les propositions de chacun. Finalement 9 vins (4 rouges, 5 blancs) seront présentés et je tiens à en remercier les apporteurs.
 
Curieux, avides de sensations olfactives et gustatives méconnues vous étiez une quarantaine à vous glisser et à devoir se serrer autour des tables pour cette annuelle séance de dégustation ‘’Découvertes’’.
La préparation de la dégustation a suivi le rite habituel avec mise en température préalable des flacons selon leurs couleurs, débouchage, test (aucune bouteille défectueuse) et assemblage du contenu des flacons de chacun des crus afin d’assurer leur homogénéisation et d’éviter l’effet ‘’bouteille discordante’’ lors de la dégustation et, carafage.
 
Cette dégustation s’effectuera à l’aveugle ; les vins ainsi que ses caractéristiques (organoleptiques, provenance, élaboration, assemblage éventuel …) seront commentés post-appréciation par les différents apporteurs.
 
Par ailleurs, ne regrettez pas l’absence momentanée de l’habituelle bouteille ‘’Mystère’’, elle saura revenir lors de nos prochaines et habituelles dégustations.
 

 

Vin N° 1

 

 

De fines et discrètes bulles remontent du fond du verre dénotant une légère et fugace effervescence.
Le nez part à la recherche de senteurs ou d’arômes, ceux-ci tardent à se dévoiler et demandent un surplus d’aération. Ceux-ci percent timidement et apparaissent de fines senteurs de fruits blancs, mêlées à des fragrances de bonbons acidulés tandis que quelques notes mentholées apportent une sensation de fraîcheur.
La prise en bouche amène une matière de peu de densité qui vient garnir le palais de ces arômes perçus olfactivement (fruits blancs, bonbons acidulés) auxquels se mêlent quelques émanations beurrées et qui tentent à sortir de leur discrétion tout en se faisant supplanter gustativement par une acidité quelque peu incisive. L’ensemble fluide, malgré sa structure manquant de volume se révèle souple, et portée par cette acidité rafraichissante, étonnamment et relativement agréable.
La finale tout en disséminant quelque amertume, laisse ces arômes se disperser rapidement en ne laissant que peu de souvenirs en bouche.
Vin, à la bulle évanescente, agréable dans l’instant, dont les spécificités ont porté une grande majorité des participants sur le cépage majoritaire : chardonnay.
Assez bien »

 IL s’agit de :

 

Domaine Veuve Doussot  - Champagne

 

 
Le Domaine :
Domaine situé à Noé-les-Mallets dans l’Aube, Il se localise dans la Côte des Bar sur le plateau de Blu, à une altitude de 600m. La culture vigneronne du domaine a débuté en 1748.
Ernestine Doussot devient propriétaire du domaine durant la grande guerre à la mort de son mari. Il porte dès lors le nom de Veuve Doussot. Ernestine s’est remariée et devint Joly. Selon l’histoire rapportée de l’époque, Ernestine Doussot épouse Joly perdit son second mari et fit d’elle une double veuve.
La marque Veuve Doussot a été créée en 1970 par Georges Joly et ses fils pour une première commercialisation en 1973.
Le domaine de 20 ha est exposé sud-sud-est sur un plateau argilo-calcaire plantés de Pinot noir et de chardonnay.
 
L’élaboration :
Toutes les étapes de l’élaboration depuis la culture de la vigne jusqu’à la distribution sont réalisées au domaine. Une culture respectueuse de l’environnement, en pratiquant une lutte raisonnée contre les maladies et les parasites est pratiquée qui permet de préserver la nature généreuse et splendide du terroir de Champagne et permet aux raisins d’offrir le meilleur d’eux-mêmes.
Toutes les étapes de l’élaboration :  vinification, élevage, assemblage, tirage, remuage, dégorgement, et enfin le bouchage sont réalisées au sein de l’exploitation, selon des méthodes alliant tradition et technologie.
200k bouteilles sont produites chaque année.
 
Les cuvées :
Tradition, grande cuvée, extra brut, tendresse rosée, Blanc de blancs, Ernestine Millésime, Mémory Millésime, Cuvée L by Veuve Doussot Blanc de Blancs, Cuvée L by Veuve Doussot Rosé, Cuvée L by Veuve Doussot Blanc de Noirs.

La cuvée : Domaine Veuve Doussot – Champagne  ‘’Cuvée Ernestine’’ - 2018

 Appellation :                     AOC Champagne.
Cuvée :                               ‘’Ernestine’’.
 
Millésime :                         2018
Cépages :                          70% de Pinot Noir, 30% de Chardonnay.
Sols :                                   Argilo-calcaire.
Elaboration :                     La liqueur de tirage est constituée de pinot noir et de sucre de canne.
Le dégorgement a été fait à l’habillage.
Prix cuvée Ernestine :    30 €.

Après cette effervescente entrée en matière, poursuivons pour une seconde découverte.

 

Vin N° 2

 

 

« Dans sa robe jaune très pâle agrémentée de quelques légers reflets, notre verre nous propose son expressive palette aromatique de fleurs blanches et fruits jaunes ; une stimulante rotation aératrice du verre permet la mise en avant de ces notes de fleurs d’acacia ainsi que de pommes vertes de type Granny Smith. La fraîche prise en bouche amène sur une trame minérale une matière à l’acidité contenue et relativement riche donnant ainsi un redu non dénué de plaisir en bouche. Aucun élément ne contrarie l’équilibre avec : un alcool présent et digéré, une acidité présente sans être agressive et génératrice de cette bienheureuse fraîcheur, des arômes relativement discrets, certes, mais agréables et la présence d’une légère amertume sous-jacente. Bref un ensemble aromatique plaisant qui s’étire sur une finale d’une légère tension, posée sur une fraîche trame minérale. 
A ne pas oublier à table où Water l’Eau pourra accompagner tartes ou quiches (au fromage de chèvre par exemple), des plats de poissons, crustacés ou autres sushis. »
Bien +  

 De quoi s’agit-il ? Eh bien nous sommes au :

 

Domaine Mikaël Bouges

 

 
Mikaël Bouges, vigneron plein de talent !
Après avoir travaillé avec son père au domaine familial, Mikaël Bouges, viticulteur bio depuis le début des années 2000, s’installe en 2005 à Faverolles-sur-Cher, au sud de Montrichard dans le Loir-et-Cher, pour démarrer son propre vignoble.
Son domaine compte maintenant 8,5 hectares (et 3 hectares de luzerne) où il cultive différents cépages notamment le Sauvignon blanc, le Chardonnay, le Petit Meslier, le Chenin, le Gamay, le Côt (le nom donné au Malbec en Touraine) ainsi que le Cabernet Franc et le Menu pineau (Orbois).
Mikaël Bouges n’a jamais fait autre chose que du bio : par conviction et pour offrir le meilleur du terroir où poussent ses vignes.
Il travaille son sol de graviers sur calcaires en labour total et sans enherbement, toutes les parcelles sont cultivées sans désherbant, sans engrais chimiques ni produits de synthèse.
Les vendanges et la taille se font à la main, le plus naturellement bien entendu, et en bon respect des méthodes de l’Agriculture Biologique.
La vinification se fait avec les levures indigènes en utilisant des sulfites de façon très limitée. Et quand on dit à Mikaël que son vin représente bien le terroir, c’est le meilleur compliment qu’on puisse lui faire, parce que c’est justement ce qu’il recherche.
Les vins de Mikaël Bouges, authentiques, naturels et droits !
 
Il fait partie de cette nouvelle génération de vignerons qui cherchent à promouvoir la Touraine, une région viticole qui n’a pas toujours eu une grosse notoriété. L’appellation n’est pas ce qu’il a choisi de mettre ne avant sur ses bouteilles, c’est une “appellation qui va de Selles-sur-Cher à Candes-Saint-Martin, on est obligé de mettre notre propre nom en avant si on ne veut pas être noyé dans la masse” avoue-t-il.
Ses 12 cuvées (du rouge au blanc en passant par le pétillant) sont à l’image du vigneron et du terroir, authentiques et pleines de fraîcheur !
Si vous êtes intéressés, vous pourrez trouver une sélection de ces vins sur le site ‘’Vinibee’’.

La Cuvée : Domaine Bouges Mikaël – VDF – ‘’Vater L’eau’’ -2022

 Appellation :                     Vin de France.
Cépage :                            Menu Pineau (ou Orbois) 100 % (Ce cépage est souvent méconnu en Loire, à l’inverse du pays Jurassien, puisque l’autre dénomination du Menu Pineau a prêté son nom à une appellation locale : l’Arbois. Pourtant, le Menu Pineau prend ces racines dans la Vallée de la Loire et plus précisément dans le Loir et Cher).   
Terroirs :                           Principalement composé de graviers sur calcaire.
Age des vignes :               50 ans.
Vendanges :                     Manuelles et tri méticuleux.
Culture :                            Biologique. (Label ‘’Vin Naturel’’).
Vinification :                     Levures indigènes en utilisant des sulfites de façon très limitée.
Elevage :                            Un an en barrique.
Prix d’achat :                   16,30 €.

Et, maintenant, posons-nous sur le vin : 

 

Vin N° 3

 

 

« Belle et limpide robe jaune doré nuancé d’or avec quelques reflets nacrés.
De capiteuses senteurs se présentent à nos narines en y apportant un fin et intense bouquet aromatique de notes mêlées de fruits jaunes très mûrs de type pêches de vigne ainsi que de fruits exotiques (litchis) et d’agrumes, auréolées d’émanations épicées et de quelques fragrances florales, le tout étant agrémenté d’une légère minéralité.
L’attaque, transporte une belle matière gainée de significatifs sucres résiduels en bouche dans un habillage élégant.
Là, cette matière bien équilibrée s’étale sur le palais : sucres bien fondus qui apportent souplesse et tendreté sans entrer dans la mollesse, acidité sous-jacente et alcool bien contenues qui viennent s’intégrer à la suavité de l’ensemble, l’une génératrice d’une belle fraîcheur, l’autre apportant ce soupçon de tonus au généreux et riche volume ressenti.
La finale longue et capiteuse ne fait que prolonger ces sensations, plaquant sur les parois buccales un frais voile, à la fine trame minérale, d’arômes qui se dissipent lentement en laissant traîner quelques pointes d’amertume.
Un vin à la fois agréable, appétent et surprenant quant à situer sa génèse.
Bien + »

 Inutile de s’éloigner de notre région, nous sommes au :

Son histoire : 
La vigne est une histoire de famille. Les grands parents travaillaient déjà la vigne en plus de la culture de la terre et l’élevage. Ce n’est que dans les années 70, lors de l’essor des vins de Sancerre à Paris, que la vigne devint une activité à part entière.
Puis en 1981, Daniel et Josette Millet construisent une cave sur un lopin de terre nommé « La Gemière », le Domaine « la Gemière » est né… Ils débutent avec 8 hectares et développent un vin fidèle à leur image.
Depuis l’année 2000, les deux fils, Sébastien et Nicolas, ont rejoint l’exploitation familiale pour travailler les 18 hectares de vignes que le domaine compte actuellement. Le premier œuvre en cave, le second à la vigne. Ils perpétuent ainsi la tradition et modernisent le domaine mais toujours avec un profond respect pour leurs terroirs.
 
Les terroirs :
On retrouve de multiples collines et vallons, ce qui permet d’avoir 3 grands types de sols sur le vignoble de Sancerre : les terres blanches (argilo-calcaire), les caillottes (calcaires) et les terres argilo-siliceuses (silex)
 
Le domaine : 3 terroirs, 3 styles de vin.
Le domaine regroupe principalement ses parcelles sur la commune de Crézancy en Sancerre et quelques-unes sur Bué, sur trois terroirs bien différents avec chacun leur particularité et leur type de vins.
Caillotte : sol avec peu de terre, calcaire crayeux et tendre en surface sur roche mère plus compact.
Un Sancerre blanc très expressif se révèle de ces sols calcaires, les parfums explosent au nez seulement 3-4 mois après la récolte (fermentation).
Terre Blanche ou sol argilo-calcaire : appelé localement « grosse terre » car sol difficile à travailler après les pluies à cause de la forte teneur en argile et situé dans les coteaux.
Ses sols nous donnent des vins riches et complexes en bouche s’ouvrant à la dégustation 7 à 8 mois après vendange (idéal dans les assemblages).
Terre rouge ou ferrugineuse : sol caractéristique de la commune de Crézancy en Sancerre, riche en fer d’où leur couleur rouge.
Le Pinot Noir apprécie particulièrement ces sols d’où un Sancerre rouge fruité aux tanins soyeux.
 
La Vigne :
La culture s’effectue en lutte raisonnée.
Les saisons rythment le travail de la vigne.
Utilisation de 2 modes de taille :
- la taille « Guyot » qui consiste à laisser un courson de 2 yeux et un sarment de sept à huit yeux francs.
- la taille « Cordon de Royat » simple ou double répartition de 5 coursons sur 1 ou 2 branches pliées sur le fil.
 
La cave :
Le vin commence à la vendange avec machine à vendanger, des prélèvements de raisins sont donc fait dans chaque parcelle et nous permettent de fixer avec exactitude la date de récolte.
La cuverie est moderne avec des cuves en tôles émaillées, en fibres de verre pour les petits volumes et principalement en inox. La maîtrise des températures de fermentation se fait par thermorégulation et nous permet d’extraire par le froid tous les parfums et arômes du Sauvignon.
Les vins sont élaborés sur lies fines pour apporter de la rondeur et du volume en bouche « du gras».
Les Blancs et Rosés restent entre 5 et 8 mois en cuve alors que les Rouges passent eux 1 an.

La cuvée : Domaine La Gémière (Daniel Millet et Fils)  - AOC Sancerre  ‘’Cuvée Louis’’   2019

Appellation :                     AOC Sancerre.
Couleur :                           Blanc.
Cuvée :                               ‘’Louis’’. (Cuvée d’Exception créée en 2003 et produite sur année solaire).
Millésime :                        2019.
Cépages :                           100 % Sauvignon.
Terroirs :                           Caillotte, Terre Blanche, Terre Rouge.
Age de vignes :                Les plus vieilles vignes du domaine 65 ans
Vendange :                       2 semaines après la date optimale, raisins sur-muris, confis par le soleil.
Vinification :                     Cuve Thermorégulée. Macération pelliculaire.
Elevage :                            Sur lies fines pendant 1-1.5 ans. 
Prix d'achat :                     23,5€ (au domaine).

Repartons vers un nouvel inconnu pour découvrir le :

 

Vin N° 4

 

  

« Belle robe or pâle, présentant quelques reflets vert pâle.
C’’est une belle et expressive palette aromatique qui vient se poser sous nos narines en dégageant des arômes mêlés de fleurs blanches (aubépines) accompagnées de plus discrètes notes d’abricots et de pêches tout en laissant percer quelques fragrances de main de mie.
La fraîche et fluide attaque en bouche amène une matière de notable densité et dont l’acidité vient titiller le palais. La matière vient s’arrondir en bouche, y développe une inattendue amplitude, en délivrant l’agrégat des arômes précédemment ressentis olfactivement et qui vient se plaquer assez plaisamment sur le palais. Une discrète acidité mêlée à quelques notes acidulées viennent apporter un effet rafraichissant, sommes toutes bienfaisantes, et permettant d’équilibrer le ressenti gustatif duquel émanent de discrètes notes de rose.
Sur sa trame finement acide, la finale, dans cette continuité aromatique s’étire plaisamment en bouche tout en laissant percevoir une discrète et résiduelle amertume.
Vin agréable, de franche convivialité à privilégier pour l’apéritif.
Bien » 
 
Dans une dégustation à l’aveugle, difficile est la reconnaissance des différents cépages.
Pour ce dernier vin, le brouillard fut total.
Il s’agissait du :
 

 

Domaine de Marie

 

 
Historique :
Lorsque la famille Sibuet fait l’acquisition de ce précieux terroir il y a 19 ans, elle entend demeurer fidèle à ses valeurs, ses exigences de qualité́, son respect pour la nature, guidée par son amour du vin. Le Domaine de Marie incarne cet attachement pour la terre et cette passion que cultivent les Sibuet. Jean-Louis Sibuet et son fils Nicolas ont ainsi travaillé à la restructuration du vignoble avec la volonté́, dès le départ, de supprimer petit à petit les produits chimiques, de rééquilibrer les sols afin qu’ils soient sains. « Une viticulture de bon sens qui s’appuie sur la connaissance du terroir. Le Luberon est une des rares appellations à être dans un parc naturel, il est alors encore plus évident pour nous d’être dans une démarche environnementale », ajoute Arnaud Bressy le Maître de Chai.
 
Le Domaine de Marie est né de la rencontre d’un homme et de sa passion. Jean-Louis Sibuet, le propriétaire a racheté le Domaine en 2000 et a travaillé à la restructuration du vignoble. « Les vieux cépages nobles tels que Grenache et Syrah ont été conservés tandis que les moins qualitatifs ont été arrachés et remplacés par des nouveaux comme Roussanne, Vermentino, Cinsault et Mourvèdre. Petit à petit, il transmettra l’amour du vin à son fils Nicolas qui s’investit alors avec ferveur dans l’aventure familiale participant ainsi à inscrire les vins du Domaine dans les registres de l’excellence » explique Arnaud Bressy, maitre de Chai.
 
Le vignoble :
C’est au cœur de cet environnement, à quelques kilomètres du célèbre village de Gordes, que les 23 hectares de vignes du Domaine de Marie, répartis en 3 terroirs différents, sont soigneusement cultivés.
Les microclimats, la diversité des sols et leur exposition au couchant sont des atouts naturels déterminant afin que s’expriment naturellement les arômes et les particularités de chaque cépage. Ces cépages qui sont au vin ce que les mots sont à la littérature. Dans le Domaine viticole de la Bastide de Marie, les vins blancs, rouges et le rosé sont élaborés à partir de 11 cépages.
 
Le terroir :
Aidée par le microclimat et le Mistral, la vigne ne reste jamais humide. C'est donc logiquement que la nature guide depuis toujours les démarches viticoles vers une culture raisonnée et de plus en plus vers une approche biologique. Ici la nature est respectée ; le microclimat, le mistral, le soleil et la structure du sol font leur œuvre, donnant naissance à des vins blancs, rouges et rosés élaborés à partir de ces onze variétés de vignes.
 
Au chai :
Le chai du Domaine de Marie utilise les dernières innovations technologiques :
La réception de vendanges effectuée par gravité. Elle permet une arrivée en douceur du raisin pour en préserver la qualité. Celui-ci est ensuite éraflé et foulé.
La cave de vinification :
Elle est dotée de cuves en inox et en bois, toutes thermorégulées, pour une parfaite maîtrise des températures de fermentation ainsi qu’un nouveau chai avec des cuves ovoïdes en béton pour la vinification des blancs, elles aussi sous contrôle des températures.
Le chai d'élevage :
Idéalement situé en sous-sol, contre la roche naturelle, il permet d'obtenir une température et une hygrométrie optimale. Les rouges de garde pourront alors s'affiner dans les meilleures conditions en fût de chêne.

Cuvée : Domaine de Marie IGP Vaucluse ‘’N°1 Blanc’’  2022

Appellation :                     IGP Vaucluse.
Cuvée :                               N°1 (Blanc).
Millésime :                        2022.
Cépages :                          80% Viognier, 10% Muscat petits grains blanc, 10% Gewürztraminer.
Sol :                                    Argilo-sableux avec éboulis caillouteux.
Exposition :                       Nord-ouest au couchant.
Rendement :                    40 Hl/ hectare. 
Vinification :                     Pressurage direct des raisins à froid. Fermentation et élevage sur lies fines durant 6 mois.
Prix de vente :                 14,5 €.
 

 

Après ce passage dans ce magnifique Lubéron dont on ne pourra garder qu’un bon souvenir, repartons vers d’autres horizons pour déguster notre premier rouge.                             

 

Vin N° 5

 

 

« Cette bouteille a été trouvée dans le local de stockage d'Amphores, par son président, lors de la mise en place d'une dégustation. Comme le thème en était "Découvertes", il a eu l'idée de nous servir ce vin à l'aveugle, comme les autres.
Malheureusement ses conditions de conservation, pendant 35 ans dans un local surchauffé l'été, n'a pas dû l'aider, de même que sa température de service, bien au-dessus de 20 °C.
La robe sombre trahit son âge par ses reflets bien roussis qui gagnent le cœur du disque.
Le nez dégage avec intensité des arômes nettement tertiaires, qui confirment l'examen visuel : vieux cuir, gibier, café, sous-bois, tout y est, mais pas de trace d'oxydation gênante.
Après une phase d'attaque charnue mais très courte, la bouche adopte un profil très fluide, assez maigre, dotée de la même aromatique avancée et d'une finale sur le brûlé. La température de service trop élevée accentue le manque d'acidité.
Assez Bien et même un peu plus pour le nez mais on aurait bien aimé goûter ce vin à vingt ans d'âge et après de bonnes conditions de conservation ! »
 
Jean-Loup le 11.10.2023.

Une vin retrouvé et venant de ''nulle part'' qui avait été produit par le :

 

Château Peyros - Madiran

 

L’histoire :
Peyros, « endroit pierreux » en gascon, se niche dans la région du Haut Béarn, précisément le « Vic- Bilh » (Vieux Pays en béarnais). Nous sommes dans le minuscule village de Corbère-Abères ; 103 habitants, un chiffre stable depuis… 1793. Le domaine abrite au 17ème siècle un couvent où vivent, travaillent et prient quelque 200 nones ! Les vignes ne seront plantées que bien plus tard…
Dans les années 1960, la propriété est une référence notable de l’appellation, et se distingue par la finesse de ses crus que l’on retrouve à la carte de grands restaurants parisiens et sont exportés en Angleterre et aux Etats-Unis notamment.
L’apport d’Emile Peynaud (1912-2004), le « pape » bordelais de la viticulture et de l’œnologie modernes, est indéniable. Il imagine un nouveau cuvier permettant d’optimiser les vinifications selon les parcelles du domaine, illustrant un parfait exemple de l’innovation au service de la qualité des vins. Ce n’est pas par hasard que Peyros est surnommé « le plus Bordelais du Madiran » par les amateurs de grands vins et les sommeliers de renom.
 
Le début des années 1990 marque une pause et le vignoble est vieillissant. Les propriétaires de l’époque n’ayant pas de descendants souhaitant assurer la relève, ils décident à regret de céder le domaine.
La famille Lesgourgues, déjà propriétaire en Bas Armagnac (Château L’Aubade) et dans les Graves, relève alors le défi de hisser Peyros parmi les pépites du Sud-Ouest !
Vingt ans après, toujours animée par ses valeurs fondatrices – Tradition, Innovation, Beauté – la famille et l’équipe de Peyros sont à l’œuvre afin de préparer l’avenir du domaine, visant l’excellence et la singularité dans le plus total respect de son écosystème
 
Le terroir :
La particularité de Château Peyros réside dans son terroir atypique et le microclimat dont il bénéficie. Issu des moraines pyrénéennes et situé sur un amas géologique, contourné durant la grande déglaciation, il est aujourd’hui le seul vignoble du Madiran avec une orientation plein Sud pour une parcelle et Sud-Est pour l’autre. Son exposition solaire étant optimale, les 21 hectares de vignes de Peyros bénéficient d’une photosynthèse plus développée. Les raisins sont mieux nourris et permettent donc de produire des vins de grande précision. Concernant les sols du domaine, ils sont limono-sablo-argileux et constitués de 15 à 20% de galets roulés déposés par les glaciers pyrénéens et enfermés dans de l’argile : les pouzzolanes.
Enfin, les deux parcelles du domaine culminent à 300 mètres d’altitude, offrant une belle amplitude thermique bénéfique au sortir de l’été et pendant les vendanges. Une autre particularité de Peyros…
 
Le Tannat, cépage autochtone de Madiran, s’épanouit merveilleusement sur ce terroir, s’offrant une nécessaire maturité, notamment par l’exposition de ses plants plein sud. Il est complété par le floral et épicé Cabernet Franc, qui s’exprime dans l’équilibre des acidités et de la minéralité. Les autres cépages autorisés n’ont pas droit de cité à Peyros : le Fer Servadou est jugé trop rustique et les vignes de Cabernet Sauvignon ont été arrachées car leur pleine maturité n’était pas garantie sur ce terroir.
 
Pratiques culturales :
-  Le respect du Tannat. 70% de l’encépagement du domaine avec une adaptation parcellaire dans le choix des porte-greffes et des clones. Deux cuvées du domaine sont des 100% Tannat : Greenwich.43N et Marie Blanque.
-  L’étude approfondie des sols. Cartographies de la conductivité des sols et réalisation systématique de fosses pédologiques pour choisir au mieux le matériel végétal et pouvoir définir l’itinéraire technique de préparation des sols avant plantation.
- L’absence totale de désherbage chimique au travers du désherbage 100% mécanique depuis 2017
- L’amendement raisonné des sols sans apport systématique, seulement après analyses de sol, de feuilles et de pétioles. L’amendement est uniquement réalisé par des engrais organiques (compost) et par des engrais verts (semis de féverole dans le rang).
- Le travail en vert par l’ébourgeonnage des têtes afin de limiter l’entassement de végétation et de réaliser une sélection des grappes.
-  Les micro-vinifications. Elles sont menées méticuleusement dans des petits contenants inox de taille variable pour respecter au plus près la typicité de chaque parcelle ou îlot : 15 cuves de 50 hl à 180 hl. 
- Des extractions douces. Pilotées par dégustation journalière pour éviter de trop extraire les tannins. Celles-ci sont effectuées en tout début de fermentation pour favoriser le fruit. Par de longues macérations, la fermentation alcoolique finie, pour gagner en gras, rondeur et longueur.
- Des élevages mesurés en barriques. Conduit dans des fûts de chêne français de 225L ainsi que de 500L (afin de limiter l’impact du bois). Le choix se porte sur des tonneliers historiques de renom comme Saury en Corrèze, Gillet en Bourgogne, ou Allary en Charentes. L’Objectif : élever les vins et non pas leur donner un goût de boisé.
-  Aucun allergène n’est présent dans nos vins. De plus, ils sont Vegan car ne sont utilisés que de la colle de patate, de pois ou d’argile, donc d’origine végétal.

La cuvée : Château Peyros - Madiran      1990

Appellation :                     AOC Madiran.
Cuvée :                               ‘’Tradition’’.
Millésime :                        1990.
Cépages :                          Tannat 70%, Cabernet franc 30%
Terroirs :                            Vignoble le plus au sud de l’AOC, sur une exposition plein sud et sud-sud-est.
Les sols sont des argiles à gravettes et des moraines pyrénéennes issues des glaciations.
A la vigne ;                        Taille en guyot simple pour les tannats et en double pour les cabernets.
Enherbement 1 rang sur 2 et couvert végétal d’engrais vert pendant l’hiver, remplacé par un travail des sols au printemps.
Vinification :                     Traditionnelle en cuve inox, extraction par remontage, macération longue de mini 3 semaines. Micro-oxygénation sous marc.
Elevage :                            Elevage des cabernets en cuve inox. La moitié des tannats passe en barriques pendant 12 mois et l’autre moitié reste en cuve inox.
Prix d’achat :                    Inconnu.

Nous quittons le Château de Peyros pour réfléchir et essayer de découvrir la constitution d’un autre vin rouge.

 

Vin N°6

 

 

« Il s'agit d'un assemblage de 90 % de malbec et de 10 % de merlot.
La robe est noire, arborant de beaux reflets violets de jeunesse sur la frange.
De belle intensité, le nez exhale des arômes de fruits noirs, de cuir noble, avec un petit côté lardé qui m'oriente vers une syrah du Rhône septentrional.
La bouche est concentrée et d'un fruité riche et fougueux. Je confirme alors ma première impression, en ajoutant "millésime chaud". Mais le vin ne fait preuve d'aucune lourdeur car une belle vivacité l'allège et l'allonge. Des tanins en abondance la soutiennent également tout en se montrant arrondis et assez soyeux. La finale nette et savoureuse permet de penser à la gorgée suivante.
Très Bien et, même s'il doit fort bien se comporter à table, est promis à un bel avenir, pour cinq ans au minimum.
 
Ce vin a été pour moi le vin de la soirée découvertes (une très belle concernant ce Cahors) de mon club Amphores, avec un très beau Côteau de l'Aubance. Et je ne tiens même pas compte de son exceptionnel rapport plaisir / prix (11 € à la propriété) !»
Jean-Loup le 11.10.2023
 
Toutes les papilles de l’ensemble des participants ont été mises en éveil.
Qu’est-ce ?
IL s’agit de :
 

 

Château Les Hauts d’Aglan - Cahors

 

 
Le Domaine :
Situé à l’ouest de la zone d’appellation Cahors, aux confins de l’Aquitaine, le Château Les Hauts d’Aglan s’étend sur 14 hectares de terrasses argilo-calcaires en plantations traditionnelles dominant la vallée du Lot. Sur ces terres propices à la vigne, bénéficiant d’un ensoleillement idéal plein sud, quatre générations de vignerons se sont transmis leur savoir-faire. Isabelle Rey-Auriat a repris l’exploitation en 1994 pour perpétuer la connaissance et la passion de la vigne et du vin dans l’alliance des traditions et des techniques modernes.
 
Terroirs :
Le vignoble est implanté sur un sol argilo-calcaire peu profond, mélange d’argile, de galets, de silex, de minerai de fer et de roches calcaires. C’est un sous-sol qui confère aux vins tous leurs caractères à la fois typés et fins. En effet le terroir de 3ème terrasse du ‘’Château Les Hauts d’Aglan’’ est situé sur les sous-sols les plus anciens des hauts niveaux alluviaux du ‘’Quaternaire ancien’’. Ce sont des sols très peu érodés par le temps et très complexes sur lesquels on trouve des dépôts sidérolitiques (pierre de fer) de l’ère tertiaire très peu répandu dans l’appellation puisqu’ils ne représentent que 2% des surfaces totales. Les parcelles pentues permettent d’éliminer rapidement les excès d’eau de pluie même si l’extrême ouest de l’appellation la pluviométrie est très faible.
Les racines de la vigne descendent alors très profondément dans le sol pour subvenir à leurs besoins. La porosité des sous-sols le rend très filtrant et très bien aéré, des conditions idéales pour un terroir d’exception.
 
Vinification :
Les raisins proviennent de vignes d’une moyenne de 30 ans. Les raisins sont vendangés fin septembre en raison de la situation du vignoble à l’extrême ouest de l’appellation Cahors qui permet souvent des vendanges précoces.
En conversion bio depuis 2008, la propriété est certifiée depuis 2011 sur la culture de la vigne et l’élaboration du vin. Depuis 2016, les vins sont aussi certifiés VEGAN.

La cuvée :  Château Les Hauts d’Aglan - Cahors   2018

Appellation :                     AOC Cahors.
Cuvée :                               Cahors.
Millésime :                        2018.
Cépages :                          Malbec 90%, Merlot 10%.
Terroirs :                           Sol argilo-calcaire peu profond, mélange d’argile, de galets, de silex, de minerai de fer et de roches calcaires.
Age des vignes :               30 ans.
Mode cultural :                Biologique.
Vendanges :                     Manuelles. 
Vinification :                     Fermentation : 15 jours et 2 délestages. Remontages courts deux fois par jour. Macération sous marc : 8 jours. Fermentation malolactique.
Elevage :                            18 mois en cuve pour conserver toute sa fraîcheur au vin.
Prix de vente :                  12,00 €.

Après cet agréable et séduisant vin de Cahors qui a recueilli une totale unanimité, repartons vers l’inconnu.

 

Vin N° 7

 

 

« La robe est noire et très jeune.
Très intense, le nez livre sans retenue un fruité noir éclatant, sur la mûre et le pruneau.
En revanche la bouche fait ressortir l'élevage qui demandera du temps pour être digéré et se fondre dans une matière charpentée et de grande amplitude. L'acidité paraît trop faible, sans doute un effet accentué par une température de service un peu élevée (il fait chaud en octobre à Bourges !). Du coup le vin manque de relance et sa longueur est limitée.
Bien ++ »
 
 Jean-Loup le 11.10.2023

Un rendu gourmand, de belles sensations, que pourraient bien accompagner des viandes gouteuses (gigot cuit rosé, canard au miel et aux épices, chapon aux girolles).

De quoi s’agit-il ?

Eh bien, nous sommes posés dans la région montpelliéraine au :

 

Domaine Le Chemin des Rêves – AOC Pic Saint Loup

 

 
L’histoire du domaine :
A 10 km au nord-ouest de Montpellier, se trouve « Le Chemin des Rêves ». Le nom du Domaine Viticole vient d’un petit sentier qui borde les vignes dans lequel on aime à se promener, à peindre, à faire la sieste à l’ombre des chênes, en respirant les senteurs de la garrigue, bercé par la chanson des cigales. C’est également le chemin qu’a suivi cet ancien pharmacien pour devenir vigneron. Le domaine comporte 20 hectares de vignes, répartis sur deux terroirs en AOP Languedoc : Pic Saint Loup et Grés de Montpellier labellisé Bio depuis novembre 2017.
Benoît VIOT a parcouru le monde avant de s’installer vigneron juste au nord de Montpellier.
Ce tourangeau, pharmacien dans l’industrie, a toujours été passionné de biologie et de médecine.
Avant de se lancer dans la viticulture, il a passé dix ans à essayer de comprendre le vin, en allant même jusqu’à en faire dans sa salle de bain en Angleterre !
Un dernier passage au Chili l’a décidé à se lancer dans cette aventure.
Après deux ans de formations, en 2004, il loue 7 hectares de vignes en AOC Coteaux du Languedoc Pic Saint Loup et Grés de Montpellier à Combaillaux et à Saint Gély du Fesc. Il achète le matériel agricole et de vinification et crée « le Chemin des Rêves ».
Le nom du domaine vient d’un petit sentier qui longe les vignes et qui avait été surnommé  «  Chemin des Rêves » par une habitante du village qui venait s’y promener chaque jour
 
Les vignes :
La majorité des vignes sont en Pic Saint Loup à Saint Gely du Fesc, sur une colline avec une vue magnifique sur le Pic. Des Coteaux au soleil couchant (nord-ouest), de gros galets roulés où s’accrochent des vignes de presque 50 ans. Les vents d’ouest et du nord viennent battre la végétation sur ce terroir offrant des vins plus extrêmes.
Le secteur des Grés de Montpellier, à Combaillaux, est légèrement en altitude, entre 150 et 200 m, des coteaux au soleil levant (sud-est), c’est une zone assez froide, permettant au raisin de mûrir plus doucement et de garder de la fraîcheur sans trop de degrés, des vins équilibrés.
 
En cave :
Chaque parcelle est vinifiée séparément dans des petites cuves de 30 et 50 hl.
La méthode privilégiée est le pigeage des cuves pour obtenir des extractions douces. Maintien de la température pendant les macérations à plus de 25° pour enrober les tanins. Tout est fait pour préserver le fruité et la fraîcheur des vins.
Le SO2 est utilisé seulement à très petite dose après la fermentation malolactique.
Tous les vins sont maintenus séparés le plus longtemps possible jusqu’aux assemblages qui ont lieu entre février et mars.
L’élevage a lieu en cuves pour la majorité des vins entre 6 mois et un an. Quelques vins sont élevés en barriques.

La cuvée : Domaine Le Chemin des Rêves - Pic Saint Loup  ‘’La Soie’’    2021

Appellation :                     AOC Pic Saint Loup.
Cuvée :                               ‘’La Soie’’. Cette cuvée porte le blason de la famille Viot, venue à Tours d'Italie sous François Ier pour travailler la soie pour les châteaux de la Loire. La soie produite en Asie et dans les Cévennes, puis travaillée à Lyon et à Tours à cette époque. Pasteur, comme pour les levures du vin, sauvera les élevages de vers à soie victimes de parasites. La soie et le vin ont en commun leur production naturelle, artisanale, le charme, les couleurs et la sensation douce et sensuelle des tissus de soie et de ce vin.
Millésime :                        2021. Ce millésime est marqué par le gel national du 8 avril 2021. Nous avons sélectionné les vins issus de notre colline de Saint Gely avec ses sols de gros galets roulés pyrénéens.
Sols :                                   Argilo-calcaire, galets roulés, coteaux nord-ouest, soleil couchant au sud du Pic-Saint-Loup
Climat :                              Grande amplitude thermique avec des nuits fraîches.
Cépages :                          Syrah 90%, Grenache noir 10%.
Âge des vignes :               15-30 ans.
Densité :                            4000 à 6000 pieds par ha.
Rendement :                    25hl/ha.
Vinification :                     Vinification sans so2 (élevage avec so2 à petite dose), travail des tanins en réchauffant les macérations, extractions douces par petits remontages et pigeages.
Élevage :                            Un an en barriques de chênes français de chauffes légères pour les syrahs (certaines uniquement chauffées à la vapeur) provenant de 3 tonneliers. Elevage en cuve pour les grenaches.
Titre alcool :                     14%.
Volume production :      3000 bouteilles 100 magnums.
Prix d’achat :                    28,00 €.

Une très belle réalisation avec cet assemblage entrainé par la syrah qui a recueilli un accueil chaleureux de la part de notre assemblée.
 
Notre pénultième étape nous amènera vers la découverte d’un autre rouge.
 

 

Vin N° 8

 

 

« Malgré la robe très noire, on distingue très bien des reflets violine sur le bord du disque.
Le nez offre très généreusement des arômes de cassis, de mûre, de cuir et de café.
La bouche est XXL en tout : structure, opulence, alcool, tanins... Même si on ne la ressent pas directement, il y a forcément un peu d'acidité pour tenir tout cela en place. L'aromatique en rétro se révèle un rien plus austère qu'au nez, ce qui aurait pu mettre sur la piste du cépage, très difficile à identifier. La finale passe en force, sur l'élan du milieu de bouche.
Bien + (+) pour ceux qui ne sont pas réfractaires aux vins too much.
A sa décharge, ce vin a été bu bien trop jeune. Mes trois expériences de Lagrézette précédentes (merci LPV qui m'a permis de les retrouver) étaient bien meilleures, y compris sur des millésimes chauds, mais je les avais bus entre 8 et 10 ans d'âge. Et de plus mon palais s'est affiné... »
 
 Jean-Loup le 11.10.2023

Notre périple rouge se termine avec un vin qui ne manquera pas de laisser de gourmands souvenirs à chacun.

Un flacon, de belle facture, produit par le :

 
 
Château Lagrézette – AOC Cahors 
 

 
Le Domaine :
L’histoire du Château Lagrézette est fortement liée à celle de la vigne puisque les premières traces écrites de vendanges remontent à 1503. Lorsqu’Alain Dominique Perrin reprend le domaine de Lagrézette en 1980, il décide de redonner au Malbec, grand cépage, le favori de l’empereur de toutes les Russies Pierre Le Grand, ses lettres de noblesse. Avec le talent de Michel Rolland, œnologue à la réputation mondiale, les pieds hybrides sont arrachés et remplacés par le Malbec d’origine. Aujourd’hui, le vignoble du Château s’étend sur 90 hectares répartis en trois domaines.
 
- Le domaine de Lagrézette, le terroir historique de Caillac.
 
Quand Alain Dominique Perrin achète le Domaine de Lagrézette, son droit de plantation s’élève à 3,5 ha, dont 2,7 ha d’un terroir prodigieux autour du Pigeonnier, donnant son nom à un vin d’exception, régulièrement couronné par le grand critique américain Robert Parker qui lui attribuera, à plusieurs reprises, la note de 98/100.
Aujourd’hui, le vignoble de Lagrézette s’étend sur plus de 60 ha, dont 85% de Malbec, 13% de Merlot et 2% de Tannat.
Le terroir argilo-calcaire et siliceux donne aux vins leur caractère affirmé et leur authenticité. Entretenu avec grand soin (effeuillage et éclaircissage manuels), le vignoble produit des raisins vendangés et triés à la main, aux arômes préservés, gage de vins de grande qualité.
 
- Rocamadour, terroir de Viognier d'exception.
 
Le Domaine de Rocamadour offre un vignoble de 10 ha de vins blancs, plantés à 10 000 pieds/ha. Le sol argilo-calcaire donne sa note minérale aux cépages Viognier. Les nuits fraîches et les vendanges réalisées au petit matin sont essentielles pour obtenir des raisins frais et des vins vifs, sans aucune perte d’arôme. 
 
- Landiech.
 
Un terroir parfait : Landiech représente le meilleur terroir du Malbec français soit 12 parcelles d’un seul tenant de 20ha composés de 5 sols différents.
Un microclimat très favorable : Pas de grêle, peu de gel et jamais de température au-delà de 40 degrés.
Un vignoble sublime : Toutes ces conditions sont idéales pour mener à bien la maturité du Malbec (Paragon et Cuvée Marguerite) suivant le principe de la biodiversité.
 
La cuvée : Château Lagrézette - Cahors - 2019
 
Appellation :                     AOC Cahors.
Cru ;                                    Le Château Lagrézette est le premier cru du domaine.
Cépages :                          Malbec 100 %.   
Terroir :                             Terroir Caillac : sur la deuxième et troisième terrasse du Lot, sols argilo-limoneux sur graves sur socle calcaire du Kimméridgien, 120 à 160 m d’altitude, climat semi-continental.
Âge moyen des vignes : 20 à 35 ans
Vendanges :                     Vendanges à la main.
Vinification :                     Macération à froid à 8°C pendant 4 à 7 jours, Fermentation alcoolique à 26°C, Macération finale à Chaud (28°C), Remontages quotidiens, pigeages, fermentation malolactique en cuves et barriques de chênes.
Cuverie :                            Cuves inox thermo-régulées et foudres de chêne français.
Élevage :                            Elevage 18 mois en barriques neuves (30 %), d’un vin (40 %) et de deux vins (30 %), barriques de fabrication française (Saury, François Frère et Ermitage).
Récompenses :                Une étoile au Guide Hachette des Vins 2023 (septembre 2022).
Prix achat :                        21,95 €.

Nous terminerons cette séance ‘’Découvertes’ avec l'avenante robe vieil or de ce flacon.

 

Vin N° 9

 

 

« La robe d’un vieil or tire même sur l'ambré.
Le nez bien intense évoque le rôti du botrytis, avec de l'abricot confit, du miel et de l'écorce d'orange. A ce stade on sait qu'on a affaire à un vin de Loire ou du Sauternais étendu.
Mais la bouche sur un équilibre tout en finesse, avec une très belle tension et une liqueur bien dosée ne laissent pas trop place au doute. C'est donc sur ce profil que le chenin de Loire montre ses caractéristiques, plus que par ses arômes d'agrumes confits qui auraient pu orienter vers un assemblage sémillon - sauvignon. La finale persistante et toute en suspension m'empêche de tout recracher...
Très Bien et pas plus car la complexité n'est pas au rendez-vous, mais on reparlera dans dix ans ! »
 
Jean-Loup le 11.10.2023

Ce dernier et charmeur flacon nous conduit dans la vallée de la Loire, et plus précisément au :

 

Domaine de Montgilet – AOC Coteaux de l'Aubance

 

 
Le Domaine :
Son origine :
Créé dans les années 1880, le vignoble couvrait une surface d’un hectare et demi lors de l’installation de Victor LEBRETON, décédé à l’âge de 97 ans en janvier 97. Il a été repris par son fils Victor (66 ans, aujourd’hui à la retraite) qui s’est associé en 1988 avec ses deux enfants, Victor (37 ans) et Vincent (35 ans).
 
Terroirs :
Les terroirs du Domaine de Montgilet sont constitués de trois schistes différents
- Argilo sur schistes bleus, massif ardoisier Angers-Trélazé :
Ce terroir, localisé sur la commune de Juigné sur Loire, est le plus répandu sur l’exploitation. Nos Anjou Villages Brissac, Anjou Rouge et Blanc, Anjou Gamay, Rosé de Loire, Cabernet d’Anjou, Vin de Pays du Jardin de la France blanc et rouge ainsi que notre cuvée en Côteaux de l’Aubance « Le Tertereaux » sont produits sur ce type de sol.
- Limon argileux sur schistes gris et altérites de schistes :
Ce terroir se situe sur la Commune de Soulaines sur Aubance. Plantée en 1993, cette parcelle « Le Clos des Huttières » a été plantée en Chenin blanc, en appellation Côteaux de l’Aubance.
- Limon argileux sur schistes gréseux et schistes pourpres :
Il s’agit du terroir de notre parcelle « Le Clos Prieur » située sur la commune de Mozé sur Louet et plantée en 1991, en Chenin blanc et dans l’appellation Côteaux de l’Aubance. Lors de l’installation en 1986, le souhait était d’acquérir de nouveaux terroirs de schistes afin de faire des sélections de tries en pourriture noble sur les Côteaux de l’Aubance de chaque terroir. Depuis 1995, selon la qualité des millésimes, il est réalisé une cuvée en Côteaux de l’Aubance issue de chaque sol afin de prouver le rôle important du terroir.
 
La production :
Essentiellement des Coteaux de l’Aubance, issus de sélection de pourriture noble, déclinés en cinq cuvées en fonction de la richesse en sucre des tris et de leurs provenances parcellaires :
 - « Cuvée Générique »,
 - « Les Trois Schistes »,
 - « Le Tertereaux »,
 - « Le Clos des Huttières »,
 - « Le Clos Prieur ».
 
L’Anjou Villages Brissac, dernière appellation née en 1997 dans la Vallée de la Loire, est produit sur des parcelles d’un terroir délimité sur la zone de production des dix communes des Coteaux de l’Aubance.
Les autres appellations
-  l’Anjou Rouge,
-  l’Anjou Blanc,
- le Rosé de Loire,
- le Cabernet d’Anjou,
-  l’Anjou Gamay,
-  le Crémant de Loire,
- le Vin de Pays du Jardin de la France Rouge et Blanc.

La cuvée : Domaine de Montgilet - Coteaux de l'Aubance ‘’ Cuvée Générique’’ - 2019

Appellation :                     AOC Coteaux de L’Aubance.
Cuvée :                               « Cuvée Générique ».
Millésime :                        2019.
Cépage :                            100% chenin.
Terroir :                             Limono argileux sur schistes grèseux, phtanites avec schistes pourpres.
Viticulture :                       Raisonnée.
Vendanges :                     Manuelles.
Vinification :                     Assemblage des tries de moyenne concentration avec quelques grains jaunes pour le plaisir du fruit, pressurage pneumatique direct, moûts décantés sans enzyme sans levure, fermentation en barrique jusqu'au mois de janvier.
Elevage :                            Cuve ciment.
Prix d’achat :                    16,50 €.

 
Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines ?

Voici leurs références.

 
N°1 : Champagne Veuve Doussot
1 Rue de Chatet
10360 Noé-les-Mallets
Tél : 03 25 29 60 61

N° 2 : Mikaël Bouges
Vignoble à Faverolles-sur-Cher
20 Route de Tours
41400 Faverolles-sur-Cher
Tél : 06 18 31 44 36
Web : https://www.instagram.com/mikaelbouges
 
N° 3 : Domaine “La Gemière”
Champtin - La Gemière
18300 Crézancy en Sancerre
Tel : 02.48.79.07.96
Fax : 02.48.79.02.10
Mail : contact@domainelagemiere.fr
Web : domainelagemiere.fr
 
N° 4 : Le Domaine de Marie
400 chemin des Peirelles
84560 Ménerbes
Tél : 04 90 72 54 2
Web : domainedemarie.com
 
N° 5 : Chateau Peyros
9 chemin du Château
64 350 Corbère-Abère
Tél : 05 57 94 09 20
Mail : contact@leda-sa.fr
 
N° 6 : Château Les Hauts d’Aglan
46700 Soturac
Tél : 05 65 36 52 0
Fax : 05 65 24 64 27
 
N°7 - Le Chemin des Rêves - Benoit VIOT
218, rue de la Syrah
34980 Saint Gely du Fesc
Tél :  04 99 62 74 25
Tel port : 06 85 73 29 33
 
N° 8 : Domaine de Lagrézette
46140 Caillac
Tel : 05 65 20 07 4
Mail : serviceclient@lagrezette.fr
 
N° 9 : Domaine de Montgilet
10 chemin Montgilet
49610 Juigné sur Loir
Tél. : 02 41 91 90 48
Fax : 02 41 54 64 25
Mail : montgilet@wanadoo.fr
Web: www.montgilet.com

👍Remercions chacun des apporteurs pour la fourniture et la présentation de ces flacons et je souhaite que la lecture de ces commentaires puisse rappeler aux participants le bon déroulement de cette conviviale et agréable soirée.

En ce qui concerne les appréciations, quelques-unes ayant un caractère personnel, n’ayez aucune crainte de noter vos remarques en utilisant le volet ‘’Commentaires’’.

Bonne lecture.

 

Claude F. Octobre 2023