samedi 26 mars 2022

Dégustation du 14.03.2022 : Crus de Beaujolais

 

Beaujo ! Beaujolais !!! Mondialement connu pour son « Beaujolais Nouveau » dont la vente en primeur de novembre fait la une de la presse chaque année.

Mais cette renommée ne doit pas faire oublier la diversité de la production de la région, vins de garde et appellations de grande qualité, ainsi que de la beauté de ses paysages viticoles vallonnés, de ses châteaux et villages médiévaux aux pierres dorées ; que de bonnes raisons pour sillonner le vignoble étalé sur 55 kilomètres, entre Mâcon et Lyon, à la découverte de la typicité de ses vins ainsi que ses vignerons.
Rattachés juridiquement à la Bourgogne viticole, les vins du Beaujolais ont en commun avec leurs voisins bourguignons une complexité, une souplesse et un fruité délicat. Le gamay, cépage emblématique du Beaujolais, couvre 99% du vignoble situé à cheval sur les départements du Rhône et de la Saône-et-Loire. Seul le chardonnay planté à la frontière nord avec le Mâconnais vient concurrencer très marginalement la suprématie du cépage gamay. Couvrant une superficie d’environ 20 000 hectares et produisant, bon gré, mal gré, environ 1 million d’hectolites par an, le vignoble bénéficie d’un climat unique : continental en hiver, océanique en automne et au printemps, et méditerranéen en été. Douze aires d’appellation segmentent ce vignoble : ‘’Beaujolais’’, ‘’Beaujolais-villages’’, ‘’Brouilly’’, ‘’Côte de Brouilly’’, ‘’Chénas’’, ‘’Chiroubles’’, ‘’Fleurie’’, ‘’Juliénas’’, ‘’Morgon’’, ‘’Moulin à vent’’, ‘’Régnié’’, ‘’Saint-Amour’’.

Longtemps souhaitée par l’ami Jean-Loup et prise totalement prise en charge par ce dernier, cette dégustation voit enfin le jour. Il lui est paru évident de s’appuyer sur un caviste, parfait connaisseur de cette belle région, en l’occurrence le créateur du site ‘’Beaujoloire’’ (Laurent Chénier) basé à Ineuil, dans le sud du département du Cher.
Naturellement invité à présenter les vins sélectionnés, il n’a pu, malheureusement, se libérer et se joindre à l’assistance pour cette dégustation.
Après avoir vérifié à l’avance : rondeur, acidité, toucher, tanins, longueur, … afin de détecter d’éventuels problèmes (un couac : une bouteille bouchonnée), on « assemble » les trois bouteilles de chaque cuvée dans des carafes afin d’homogénéiser le contenu de ces trois flacons.

Nous commençons toujours les dégustations d'Amphores par un vin « mystère », le but étant d’essayer de découvrir à l’aveugle le cépage majoritaire ou unique de la cuvée.
Celui-ci-ci est en général en dehors du thème de la dégustation mais a parfois un lien avec elle. Initialement prévu un Beaujolais blanc fut remplacé, car si certains n’en ont jamais dégusté, ce vin et cépage paraissaient trop ‘’faciles’’ à découvrir.

Et donc, partons à la découverte de la traditionnelle bouteille ‘’Mystère’’.
La robe est de couleur paille.
Le nez plutôt intense mêle des fruits blancs, sur la poire, à des notes pierreuses, avec une touche citronnée.
La bouche est dans la même veine, combinant un profil minéral, assez droit et long, à une rondeur gourmande, jusqu’à une finale tendue, persistante et saline.

Bien ++
(Commentaires Jean-Loup du 16.03.2022)

Mais qu’est-ce donc ?
Cela n’a pas raté : la majorité a cru qu’il s’agissait d’un chardonnay et une toute petite minorité a dit que cela n’en était pas, sans pouvoir détecter la provenance.
Bon, c’était quand même du melon de Bourgogne !

La provenance au même titre que le cépage n’a pas été découverte ; il s’agit en fait d’une production du :
 

 Domaine Domaine Bideau-Giraud (Bid’ gi)                                                                            

 

Le domaine :

Bid’gi a maintenant plus de 100 ans, ce domaine fût acquis en 1909 par les ancêtres de Daniel et Marie Béatrice, puis cultivé de génération en génération jusqu’à la reprise en 1984 par les exploitants actuels.

Daniel Bideau et Marie Béatrice Giraud, représentant la 4ème génération, créent alors la SCEA BIDEAU GIRAUD et deviennent propriétaire de 24 Ha.

D’année en année, le domaine s’agrandit pour atteindre 35 Ha de vignes en 2000.

Parallèlement au développement de leur vignoble, Daniel et Marie Béatrice se concentrent sur l’élaboration de vins de qualité à travers une vinification et des modes de production liant tradition et innovation.

En plus de leur Muscadet Sèvre et Maine sur Lie traditionnels, ils étoffent leur gamme en créant au fil des années le Grand Mortier Gobin (cru communal), le Celtique (vin de pays, Pinot Gris) et Le Champerlé (méthode traditionnelle).

Le souci d’excellence les conduit à s’engager dans l’agriculture écologiquement durable avec TERRA VITIS associé depuis 2011 à l’agriculture biologique.


Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? 

 

Il s’agit donc de la cuvée : ‘’Grand Mortier Gobin’’ du Domaine dans le millésime 2015.
Cépage :                            Melon de Bourgogne
Terroir :                            Orthogneiss : Roche métamorphiques du socle cristallin. Les orthogneiss de notre région sont issus de granites,
Mode de production.          Avec Terra Vitis, ligne de conduite alternative et maîtrisée, respectant la vigne, le terroir et l’écosystème afin de laisser une empreinte minimale sur l’environnement.
                                          Cette démarche est garantie par une traçabilité des pratiques contrôlée par un organisme certificateur indépendant.
Vinification :                       Pressurage doux en grains ronds pour extraire toute sa matière. 
                                          Fermentation spontanée avec ses levures naturellement présentent sur la peau du raisin.
                                          Cette fermentation lente se prolonge 4 à 6 semaines et confrère à ce vin sa grande qualité.

La dégustation a été axée sur les quatre grands crus que sont Fleurie, Côte-de-Brouilly, Morgon et Moulin à Vent, et a exploré différents types de vinification.

Nous allons commencer par quatre vins du millésime 2018 avant de remonter un peu dans le temps et nous nous rendons en premier lieu chez l'un des « maîtres » des Beaujolais natures au : 


Le Domaine :
Georges Descombes est classiquement issu d’une famille vigneronne depuis plusieurs générations. S’il était pourtant attiré par la- belle- mécanique, et s’il l’est toujours d’ailleurs, il était le seul à bien vouloir reprendre l’exploitation familiale située à Villiers-Morgon. Aussi, après une formation en école de viticulture, il signe sa première récolte en 1987, sur des parcelles de Brouilly héritées de sa grand-mère. A l’époque, rien ne l’arrêtait. Il n’était donc pas étonnant de le voir continuer à travailler partiellement dans une entreprise d’embouteillage où il a pu goûter de belles signatures régionales (et s’en inspirer ?) et, comme si cela ne suffisait pas, de consacrer également deux jours par semaine au travail à façon chez d’autres vignerons du secteur.
Il fallut attendre 1993 pour qu’il se consacre entièrement à son domaine qui couvre une superficie totale de 17 hectares avec près de sept hectares en appellation Morgon et, le reste et en ordre décroissant, au sein de Brouilly, Régnié, Chiroubles, Beaujolais-Villages et Beaujolais.
Même à ses débuts, Georges Descombes n’a jamais été un vigneron très versé dans le traitement chimique. Voilà pourquoi ses vignes sont, à de rares exceptions près, soignées selon des principes biologiques. Sur les parcelles très pentues qui ne permettent aucun labour, il utilise du désherbant.

Bon disciple de Jules Chauvet – à l’initiative de ce que nous pourrions appeler la « mouvance nature » -, le travail en cave est tout aussi soigné et privilégie l’état naturel des choses.

Aussi a-t-il toujours laissé les levures indigènes, et elles seules, enclencher les fermentations, et vinifié ses raisins sans soufre, en macération carbonique intégrale.

À partir de 1993, il a choisi de refroidir la vendange afin d’obtenir des vinifications plus douces et plus longues ; des pratiques également mises en œuvre au domaine Jean Foillard.

 

Afin de préserver la fraîcheur et la délicatesse du fruit ainsi que l’identité et la minéralité du terroir, les vinifications s’effectuent majoritairement en contenants inertes comme des cuves béton, inox ou époxy. Le vin est ensuite élevé entre huit et neuf mois en fûts pour les cuvées Vieilles Vignes, dans des barriques âgées de deux à dix ans, et en cuves de béton brut pour les autres cuvées. Les cuvées Vieilles Vignes sont vendues en décalage d’une année par rapport à la plupart des producteurs de Morgon. « C’est une volonté, car les vins naturels, ça bouge, et je préfère les vendre quand ils sont stabilisés. »


La production :

- Beaujolais blanc

- Brouilly Vieilles Vignes,

- Chiroubles Vieilles Vignes,

- Fleurie Vieilles Vignes,

- Morgon,

- Morgon Vieilles Vignes,

- Régnié,

- Regnié Vieilles Vignes,

- Saint-amour Vieilles Vignes,

- Vin de France Chardonnay Macération,

- Cuvée Gigi. (Beaujolais).

 

Encépagement :

- Cépages rouges : Gamay noir à jus blanc,

- Cépages blancs : Chardonnay.


La cuvée : Domaine Georges Descombes Régnié  ‘’Vieilles vignes’’   2018

Appellation :                  Régnié
Cépages :                     100% Gamay noir à jus blanc,
Vendanges :                  Manuelles
Viticulture :                    Biologique
Vinification :                  Pressurage lent dans un vieux pressoir vertical avec contrôle précis de la pression.     
                                      Fermentation spontanée avec des levures indigènes et d'une longue macération semi-carbonique à basse température. 
                                      Soutirage en fin de fermentation.
Elevage :                       En fûts de chêne français usagés pendant 12 mois. 
                                      Enfin, le vin est mis en bouteille sans clarification, sans filtrage et en ajoutant peu ou pas de soufre. 

Sa dégustation, les commentaires :

La robe est très sombre et bien jeune par ses reflets nettement violacés.

Le nez expressif développe des fruits noirs et rouges d’une grande pureté et d’une belle élégance. On est loin d’une aromatique aguicheuse que l’on aurait pu craindre de ce type de vinification.

On retrouve cette pureté en bouche, avec un bon volume, mais le vin semble un peu comprimé, ne pouvant dévoiler toute son ampleur. L’aromatique avenante, la belle acidité et les tanins veloutés sont des atouts, un peu ternis par une finale un peu plus dure, un rien métallique.

 

Bien ++ / Très Bien et à attendre deux ans, pour que le vin se détende.

Poursuivons notre prospection en nous rendant dans l’AOC Fleurie au :

 

Le Domaine :
Domaines Chermette est une exploitation viticole familiale située à Saint-Vérand, dans la région des Pierres-Dorées au sud du Beaujolais dans le Rhône.
Alliant tradition et innovation, Martine, Pierre-Marie et Jean-Etienne Chermette s'investissent pleinement pour produire des vins de terroirs authentiques, d'une très grande qualité et, contrairement au terrain majoritairement argilo-calcaire de la région sud du Beaujolais, le sol du Domaine du Vissoux est granitique.

Le vignoble se compose de :
- 14 hectares de Beaujolais rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest ; sol granitique. Âge des vignes : entre 25 et 90 ans.
- 1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu-dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest. Âge des vignes : 25 ans.
- 1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu-dit Nandry à Saint-Vérand ; exposition sud-est. Âge des vignes : 25 ans.
- 1,5 hectare de Brouilly rouge, cépage Gamay au lieu-dit Pierreux à Odenas au pied du Mont Brouilly ; sol granitique avec des pierres bleues. Âge des vignes : 40 ans.
- 4,5 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Poncié à Fleurie ; exposition sud-est ; sol de granite rose riche en mica et en quartz avec dégradation en surface. Âge des vignes : 35 ans.
- 2,7 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Les Garants à Fleurie ; exposition sud-ouest ; sol de granite noble, riche en mica et en quartz. Âge des vignes : 35 ans.
- 1 hectare de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Rochegrès ; exposition sud-est ; sol de granite avec des filons de manganèse. Âge des vignes : 35 ans.
- 2 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit La Rochelle ; sol de granite avec des filons de manganèse ; exposition sud-est. Âge des vignes : 30 ans.
- 1,5 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu-dit Roche Noire ; sol de granite avec manganèse ; exposition est-sud-ouest. Âge des vignes : 35 ans.
 

Cuvée : Domaine Pierre-Marie Chermette Fleurie ‘’Les Garants’’   2018

 
Appellation :                Fleurie
Cépage :                     Gamay noir à jus blanc 100%.
Parcelle :                     2.7 hectares nommée Les Garants à Fleurie,
Sol :                             Granites roses riches en mica et en quartz,
Exposition :                 Sud-ouest.
Culture :                      Raisonnée, taille gobelet, vendanges manuelles à pleine maturité.
Vinification :               ‘‘Beaujolaise’’ traditionnelle semi-carbonique avec délestage, macération de 10 à 12 jours en cuves béton et inox, pas de levurage, pas de chaptalisation, minimum de SO2, pressurage pneumatique.
Elevage :                     6 mois en foudres de chêne neufs et 10 % en pièces neuves.

Sa dégustation, les commentaires :
La robe est également très sombre et très jeune.
Le nez intense allie de beaux fruits noirs, comme la myrtille, à des notes d’élevage sensibles, comme la vanille et des arômes torréfiés.
La bouche affiche une belle rondeur assez ample et une aromatique flatteuse. Elle est redressée par une vivacité agréable et des tanins titillants. 
C’est dans la finale relativement courte que l’élevage ressort.

Bien ++ (seulement) pour moi car je n’apprécie plus trop cet élevage dans un Beaujolais, mais c’est encore jeune et cela devrait pouvoir se fondre d’ici quelques années car la matière est là. D’autres dégustateurs ont beaucoup plus apprécié.

Au fait, ce vin sur le millésime 2016 a déjà été à l’affiche de notre dégustation consacrée au Gamay en Avril 2017. 
Nous avions apporté les commentaires suivants :
« Ah ! Un Fleurie. Dans le verre en train de tournicoter, la robe s’étale brillante dans ses teintes carmin avec de beaux reflets pourpres du plus bel effet. Un nez très intense, fin et élégant nous propose ses fragrances florales, rose, iris, violette, le tout posé sur des flaveurs de cerises noires desquelles percent des évanescences mentholées et épicées (noix de muscade).
Quel nez ! L’imagination commence à nous porter vers des plaisirs tellement rêvés.
La prise en bouche est ample, généreuse et gourmande, posée sur un fruité très intense, plein de vivacité. Le palais s’emplit de toute cette sève à dominante de cassis, de groseilles, les papilles retrouvent des saveurs vanillées, mentholées et épicées qui forment un manteau avenant à cette matière toute en équilibre, tapissant  avec harmonie la bouche qui s’étire sur une finale longue, persistante et langoureuse.
On en redemande !
Que nous sommes réconfortés par cette cuvée de Gamay qui montre qu’il y a de grands terroirs dans les crus de Beaujolais !
Que de beaux plats gastronomiques pourraient l’accompagner, salade de magrets de canard fumé, tournedos au vin rouge, pigeon, faisan, par exemples, pour ne citer qu’eux !
Très bien ».

Sans aucun doute une certaine continuité semble être de rigueur dans ce domaine.

Continuons en allant flâner dans le terroir du Côte de Brouilly au :
 

 3 – Château Thivin  

 
Le Domaine :
Situé sur la colline du Mont Brouilly, le Château Thivin produit des beaujolais de haut-vol, déroutants dans la région par leur concentration et le soyeux irréprochable de leur matière. Régulièrement récompensés par les guides, son travail en conversion Agriculture Biologique récolte ses fruits.
C’est en 1877 que commence l’histoire du château Thivin lorsque Zaccharie Geoffray achète le domaine et ses 2 hectares de vignes répartis autour du Mont Brouilly. Véritable fer de lance de l’appellation Côte de Brouilly qu’il a contribué à créer en 1938, la propriété compte près de 17 hectares au début du XXème siècle. Courant sur plus de 320 hectares, l’appellation Côtes de Brouilly se situe sur un ancien volcan qui culmine à 484 mètres et est donc composée de roches volcaniques qui confèrent aux vins sa complexité. Les micro-diorites très résistantes (les pierres bleues) et les schistes (plus altérables) forment un terroir idéal pour le gamay qui y puise une complexité et une fraîcheur qui lui vont si bien.

Après avoir fait ses classes en Nouvelle-Zélande et au domaine Chave, Claude-Edouard qui incarne la 6ème génération arrive au domaine. Il y apporte rapidement un vent de fraîcheur, s’éloignant de l’image traditionnelle du Beaujolais réduite à celle d’un vin soyeux, sur le fruit. Il rompt alors avec la tradition de macération carbonique en grappes entières qui garantit un superbe fruité. A l’inverse, il créé des grands vins concentrés, capables de défier les années en cave et de bénéficier de superbes accords mets-vins. Pour atteindre cet idéal, il entreprend d’abord de changer le travail à la vigne, puisque c’est là que tout se fait. Il abandonne la taille en gobelet conventionnelle qui empêche l’effeuillage et retarde les maturités des raisins au profit d’une taille en cordon. Il entreprend aussi de replanter les pieds à partir de vieilles sélections massales du domaine, tout en assurant une densité plus faible (7.000 pieds par hectare contre 10.000 auparavant). Le but de cette manœuvre ? Eviter la pourriture en écartant les pieds, ce qui permet de rentrer un raisin plus sain. En termes agronomiques, le domaine entend recréer un équilibre naturel dans ses parcelles. Afin de tendre vers cet idéal, il favorise un enherbement naturel qui encourage la faune et la flore au cœur de ses parcelles. Il avoue ainsi apercevoir de plus en plus de sangliers s’immiscer entre les rangs ! De leur côté, quelques moutons régulent naturellement l’enherbement de la parcelle du clos Bertrand.

En cave, le domaine se montre le moins interventionniste que possible.
L’élevage se fait en vieux foudres, dont certains peuvent atteindre l’âge honorable de 80 ans.

Avec plus de 17 hectares, le domaine a la chance de bénéficier de multiples expositions qui singularisent autant de terroirs que possible.
Ainsi, sur le haut de la colline de Brouilly, caillouteux et en pente, naît le cru « La Chapelle », à la tension fine et agréable.
Le terroir sableux du « Clos Bertrand » engendre un vin aux tannins fins tout en respectant le caractère finement épicé des brouillys.
La cuvée « Les 7 Vignes » est un assemblage de 7 parcelles de la colline qui procure une souplesse immédiate au vin. Un vin que l’on aime boire, entre copains bien sûr !
La cuvée « Zaccharie », récompensée d’un 20/20 en 2017 par la RVF, est un vin plus travaillé, issu d’un assemblage des meilleures parcelles du domaine. Elevé en fûts de 350 litres (5% de bois neuf), il se révèle sérieux ; la patine du bois lui offrant un satiné irréprochable et grandiose.

La cuvée : Château Thivin Côte-de-Brouilly ‘’La Chapelle’’ 2018 


Appellation :                     Côte-de-Brouilly
Cépages :                        Gamay noir à jus blanc issu de diverses familles de sélection de Gamay.
Age moyen des vignes :  60 ans
Terroir :                            Cette parcelle est située au sommet de la colline de Brouilly, sur un sol aride, composé d’une roche de Diorite métamorphique bleue, avec une exposition Sud et des pentes allant jusqu’à 50 %.
Culture :                           Ce vignoble est planté à une densité de 8000 pieds/ha avec aménagement de bandes enherbées et fleuries pour une diversification de la faune et de la flore. Conduit en gobelet traditionnel attaché à l’osier ou au rotin.
Vinification :                     Récolte manuelle, macération semi-carbonique avec environ 20 % d’égrappage. 
Elevage :                         En foudre de chêne jusqu’en juin suivant sa récolte.

Sa dégustation, les commentaires :
La robe est sombre, peut-être un peu moins que celle des deux premiers vins, mais aux reflets toujours aussi violets.
Le nez très intense exhale un fruité superbe, qui mêle de la cerise et de la mûre.
C’est l’aspect classieux de la bouche qui frappe en premier, avec une superbe minéralité qui lui procure beaucoup de tension et de l’allonge. 
La matière de base est bien fruitée et dense, seuls les tanins, pourtant arrondis, paraissant légèrement verts (eucalyptus ?).

Très Bien (+) avec une grande confiance pour son avenir.

Pour terminer notre analyse sur des vins ‘’jeunes’’ rendons-nous chez un couple de jeunes viticulteurs au :
 
 
Le Domaine :
Originaire de Chablis où sa mère dirige un domaine viticole, Richard s'est « expatrié » pour des raisons familiales, sa femme étant originaire des Monts du Lyonnais et travaillant à Lyon. Il fût tout d'abord salarié au Château Thivin puis chercha à s'installer sur Moulin-à-Vent dont il appréciait particulièrement les vins. Ce fût chose faite en 2007, lorsque aiguillé par Eric Janin il put reprendre 3 ha en fermage sur cette appellation.
Animé par le respect de la nature, il transforma petit à petit toute son exploitation en bio, en prenant son temps car il lui fallut apprivoiser ses terroirs ; la conversion a débuté officiellement en 2012 et la certification interviendra donc en 2015.
Aujourd'hui, après avoir repris quelques vignes supplémentaires, toujours en fermage, le domaine compte 5 ha (en plus de 20 parcelles) ; toutes les vignes sont près de Romanèche-Thorins en bas de côte, à 200 m d'altitude environ. Les vignes sont âgées (moyenne d'âge supérieure à 60 ans) et sont donc conduites en gobelet traditionnel.

Les terroirs :

Le meilleur terroir exploité par Richard est sans aucun doute Champ de Cour, au cœur de l'appellation sous le moulin à vent de Thorins. Il en exploite 1 ha en 5 petits morceaux. Avec ses sols profonds (1,50 à 2 m), argileux avec peu de cailloux, ce coteau en pente faible exposé au Sud (il regarde La Roilette) est historiquement répertorié parmi les plus intéressants du secteur. Plantées entre les deux guerres à 11 000 pieds/hectare, les vieilles vignes en gobelet produisent peu de raisins (35 hl/ha les meilleures années), mais la qualité est toujours là, avec des vins charpentés et tanniques taillés pour la garde.

C'est à La Teppe que se trouve la plus grande parcelle du domaine, 80 ares. Jouxtant le cimetière de Romanèche-Thorins, cette parcelle est vinifiée séparément et donne la cuvée nommée Le Dernier Souffle. Cultivée en bio depuis ses débuts en 2007, ce terrain sableux très pauvre (roche à 1m de profondeur) retrouve tout doucement une vie microbiologique. Les vieilles vignes (65 ans) n'y donnent pas non plus beaucoup de raisins (35 hl/ha moyen). Les vins sont droits et austères.

2 autres parcelles (40 ares) se situent à côté des vignes d'Éric Janin sur Les Burdelines. Avec une partie jeune (25 ans) et une partie de 65 ans, c'est un bon terroir de gore classique avec ici un peu plus de cailloux que chez son voisin. Si les vins sont là aussi charpentés, ils rentrent dans l'assemblage du Moulin-à-Vent « classique » en compagnie de 10 autres parcelles, toutes situées dans le même secteur, en bas de coteau, sur des sols de sables granitiques plus ou moins argileux.

 

Le travail à la vigne :

L'agriculture biologique demande beaucoup d'efforts et Richard ne compte pas ses heures pour maintenir ses vignes dans le meilleur état, surtout sur un secteur sensible aux maladies et où les vignes souffrent de la concurrence de l'herbe en raison de sols très pauvres. Le travail du sol est effectué entre 4 fois les années sèches et 7/8 fois les années où il y a beaucoup d'herbe (2013 par exemple).

Une chance que les sols ressuient bien et permettent de rentrer en tracteur peu de temps après les pluies. Seul Champ de Cour est plus délicat en raison de la proportion d'argiles et c'est pourquoi il le laboure depuis 2013 au cheval.

Les vieilles vignes en gobelet n'aident pas à travailler les sols, il y a souvent de la casse, surtout dans les secteurs où elles sont basses avec des cornes en tous sens. Mais l’avantage c’est qu'elles sont peu touchées par l'esca.

La taille pratiquée est très classique, courte en gobelet à 6/8 yeux. Le port reste libre. Un ébourgeonnage est effectué afin de limiter les rendements. Les défenses de la plante sont renforcées avec des tisanes et purins de plantes. D'ailleurs, Richard sans être un « intégriste », fait un peu de biodynamie en se fiant au calendrier lunaire et en utilisant de la poudre de silice par exemple.

Tous les traitements sont depuis 2012 (et bien avant officieusement) à base de produits certifiés en agriculture biologique.

 

Le travail en cave :

Convaincu du bienfait de la rafle qui « donne toute sa dimension à un Moulin-à-Vent », Richard vinifie uniquement en grappes entières, même les années difficiles. Il fait partir en fermentation très vite (pas de macération pré-fermentaire à froid), en levures indigènes sauf sur Les Burdelines où il a toujours des soucis et il qu'il est donc obligé d'ensemencer pour l'instant.

 

Les Moulin-à-Vent sont vinifiés en semi-carbonique, avec une macération de 12 à 20 jours (à température modérée, 28-30°). Les vins sont « grillés », avec 2 remontages par jour au départ puis 1 seul ensuite. Le pressurage est léger, les vins sont ensuite élevés en vieux foudres et en fûts de chêne de 3 à 10 vins (100% fût pour Champ de Cour). L'élevage dure 6 à 8 mois pour la cuvée classique et Dernier Souffle, 12 mois pour Champ de Cour.

 

Les élevages sont parcellaires en grande partie, l'assemblage se faisant 1 mois avant la mise. Il goûte tous les lots et décide ensuite lesquels rejoindront dans la cuvée classique. Son souci vient du volume des cuves, les plus petites faisant 50 hl, ce qui limite son travail parcellaire. Il lui faudrait des cuves plus petites pour vinifier ces climats de manière plus précise.

Le sulfitage est minimal et une légère filtration tangentielle est réalisée, sauf pour Champ de Cour qui n'est pas filtré.

 

Le Beaujolais-Villages rouge est traité en macération carbonique pour exalter le fruit et réduire la structure tannique. 2 remontages sont toutefois effectués en fin de fermentation, ce qui rend le vin moins typé carbo que chez les puristes. Le vin est ensuite élevé en foudres 4 mois et stabilisé par filtration kieselghur.

 

A noter que Richard produit également des vins rosés et pétillants sur sa parcelle de Beaujolais-Villages, 2013 étant le premier millésime où il en vinifie en rouge (2 000 bouteilles seulement).


La cuvée : Domaine Richard Rottiers Moulin à Vent  ‘’Dernier Souffle’’  2018


Appellation :                        Moulin à Vent
Cépages :                           Gamay 100%
Sols :                                  Granit friable, de couleur rose, filons de Manganèse en sous-sol (cf le goût de violette propre au Moulin à Vent !).
Superficie :                         Parcelle de0.8 ha, répartie sur une parcelle orientée à l’est.
Densité plantation :            10 000 ceps / ha.
Age des vignes :                 60 ans.
Viticulture :                          Pratique des travaux en vert tel que l’ébourgeonnage et l’éclaircissage.
Vendanges :                       Exclusivement manuelles.
Vinification :                        Semi-carbonique, avec une macération de 12 à 20 jours (à température modérée, 28-30°). 
                                           Les vins sont « grillés », avec 2 remontages par jour au départ puis 1 seul ensuite. 
                                           Le pressurage est léger.
                                           Les vins sont ensuite élevés en vieux foudres et en fûts de chêne de 3 à 10 vins. 
                                           L'élevage dure 6 à 8 mois. 
                                           Filtration légère sur kieselgur (roche sédimentaire siliceuse)
                                           Sulfitage minimum avant la mise en bouteille.

Sa dégustation, les commentaires :
Sombre et toujours très jeune, la robe ressemble beaucoup à celle du Thivin.
D’une belle intensité, le nez s’apprécie surtout pour sa finesse et sa complexité : cerise, arômes floraux, orange sanguine, touche fumée… Il explore des gammes aromatiques très différentes et nous fait voyager !
La bouche est charpentée et séveuse, la belle matière apportant de l’épaisseur mais sans lourdeur grâce à une aromatique fruitée à souhait en rétro-olfaction et à une vivacité avenante. Celle-ci est cependant loin d’être au niveau de celle du Côte-de-Brouilly, d’autant que les tanins sont soyeux voire moelleux.

Très Bien (+) et peut commencer à se boire grâce à ce bon équilibre.
 

Portons maintenant notre regard sur des vins plus âgés et commençons par une réalisation du :

 

 5 - Clos de Mez 


Le Domaine :
Marie-Elodie Zighera, dont les initiales forment le qualificatif MEZ de ce clos, est à la tête du domaine de 5,5 hectares depuis 2006. Il est constitué de vignes familiales, qui ne servaient auparavant qu'à alimenter la cave coopérative de Fleurie.
des études viticoles qui l’amèneront à obtenir un diplôme national d’œnologue et des recherches personnelles visant à retrouver la vinification du Beaujolais d’autrefois, Marie-Elodie produit des vins concentrés et racés.
L'essentiel des sols du domaine Clos de Mez est constitué de granit décomposé en sable rose appelé " gore ", et certaines parcelles en appellation Fleurie sont installées sur de fortes pentes. La philosophie du Clos de Mez repose sur une seule conviction : " la qualité du vin dépend à 70% de celle du raisin ".
Depuis 2006, le travail des sols est favorisé, ainsi que la maîtrise des rendements par une taille sévère et des ébourgeonnages rigoureux, et un ramassage du raisin exclusivement manuel.

Les parcelles âgées en moyenne de 40 ans sont plantées en gamay noir à jus blanc.

Les fermentations sont réalisées à basse température pour préserver le fruit, les cuvaisons sont longues pour extraire un maximum de matière et enfin les élevages sont aussi longs que nécessaires (un hiver en fûts, un en masse et un en bouteilles) avant mise en vente.

 

La cuvée : Clos de Mez Fleurie ‘’La Dot’’        2012

 
Appellation :                   Fleurie
Cépages :                      100% Gamay noir à jus blanc
Terroirs :                         Sols filtrants issus de roche acide
Viticulture :                     Traditionnelle et soignée.
Vendanges :                   Manuelles.
Vinification :                    Macération préfermentaire à froid de quelques jours, puis une fermentation alcoolique rythmée de pigeages et de remontages.
Élevage :                        En cuves et fûts.
Degré d'alcool :             13 %

Sa dégustation, les commentaires :
La robe assez sombre présente des reflets tuilés sur le bord du disque. Intense et d’une délicate séduction, le nez déploie des arômes de fruits compotés et de pot-pourri.
En bouche cela se gâte un peu en raison d’une dissociation entre une acidité marquée et des tanins sensibles et assez végétaux d’une part et une matière, certes encore fruitée, mais déliée et ne parvenant pas à amortir ces deux caractéristiques d’acidité et de tannins, pourtant appréciables dans un vin plus jeune.
La longueur effilée laisse à penser que ce vin a dû être meilleur il y a quatre ou cinq ans.

Bien

Retournons dans l’appellation Moulin à vent afin de découvrir une réalisation du :
 

Le Domaine :
Histoire du domaine :Fils et
 petit-fils de vigneron, Eric Janin hérite d'un patrimoine de vieilles vignes bichonnées par ses aïeux depuis les années 1930. Il rentre officiellement au domaine en 1983 et accompagne son père avant que ce ne soit l'inverse, ce dernier partant en retraite en 2008.
Le domaine a construit sa réputation petit à petit, dans l'ombre, par son travail rigoureux et sa recherche de la qualité, hors des modes. Il a vite été aspiré par la demande étrangère, comme tous les bons vignerons du Beaujolais, les exportations représentant aujourd'hui environ 50% de la production. Eric souhaite désormais être plus présent sur le territoire français et espère que non seulement ses vins mais aussi ceux de tous les artisans beaujolais y soient davantage reconnus.


L'exploitation compte maintenant un peu plus de 8 hectares, en grande majorité sur Romanèche-Thorins (appellations Moulin-à-Vent et Beaujolais-Villages).


Les terroirs :

Ses terroirs, Eric les connaît sur le bout des doigts, et si le manganèse fait partie de l'histoire du village et de sa géologie, il sait aussi que sa présence en surface est rare et variable et que celui-ci n'est de toute façon pas assimilable directement par la plante. Selon lui, l'interprétation du terroir, en particulier sur Moulin-à-Vent, est surtout liée à la qualité et à la proportion des argiles. Les feuillets d'argile contiennent un grand nombre d'éléments qui sont assimilables par le système racinaire de la plante. Ce qui expliquerait que les terroirs argileux de l'AOC donnent généralement des vins plus riches et complets que les autres crus.


Le domaine possède 6,70 ha en Moulin-à-Vent. Il comprend particulièrement les 3 climats très qualitatifs suivants :

- Champ de Cour (1 ha) :

Cette parcelle, située sous le Moulin-à-Vent des Thorins et regardant la Roilette, est assez argileuse ; elle constitue le pilier de l'assemblage pour sa cuvée traditionnelle.

Le Clos du Tremblay représente un petit groupe de parcelles au lieu-dit cadastré Les Burdelines. Il a été acheté entre 1933 et 1937 par le grand-père d'Éric ; à l'époque, les 2 noms existaient pour ce lieu-dit. Il s'agit de vignes de 80 à 110 ans avec une densité très élevée (95 x 85 cm soit 12 000 pieds/ha) sur un terroir de gore assez classique, ici riches en argiles rouges et en limons avec des parties plus sablonneuses, le rocher étant à 1m. c'est un terroir donnant des vins puissants et robustes mais qui peuvent parfois paraître rustiques. C'est aussi le climat le plus précoce.

- Les Greneriers (1,10 ha) :

En 2 parcelles de vieilles vignes sises sur des argiles rouges en surface, plus délicates à travailler. Assez humide, son grand-père y avait refait du drainage sur les zones les plus sensibles, vignes en place, à 40 cm de profondeur (avec des tuiles ou des tuyaux en terre cuite). Il y a ainsi 1 drainage tous les 6 rangs. C'est un terroir qui produit des vins très charpentés.

Les autres parcelles que nous pouvons citer sont :

- La Bruyère (23 ares), à 2 pas du domaine, où les vignes de 70 ans produisent sur des sols riches des vins très élégants mais avec moins de profondeur,

- Les Perelles où Eric expérimente une nouvelle façon de conduire ses vignes.

- Les Caves (0,5 ha), parcelle achetée en 2011 et située sous Rochegrès. C'est un terroir très qualitatif, pentu, granitique sur la partie haute et plus argileux en bas de côte. Malheureusement en mauvais état, les vignes de 50 à 60 ans comportaient beaucoup de manquants et avaient peu de vigueur ; elles n'ont produit que peu de vin pour l'instant (15 hl/ha en 2011 puis 7 hl/ha en 2012 et à nouveau 15 hl/ha en 2013). Eric a beaucoup investi pour remettre en état les vignes (apports organiques, rebrochage de 1 300 greffes) et compte avoir bientôt un résultat à la hauteur du terroir.

D'une manière générale, Eric Janin exploite des terroirs très complémentaires, bien représentatifs de l'appellation et produisant des vins de grande garde, bien que ce ne soient pas les climats les plus connus de l'appellation. A noter que contrairement à la majorité des vieilles vignes locales, c'est le porte-greffe 3309 qui est largement majoritaire chez lui le Viala étant peu représenté.

 

Hors AOC Moulin-à-Vent, Eric Janin produit également des Beaujolais-Villages sur 1,5 ha :

- 0,5 ha de Beaujolais-Villages blanc sont situés à Romanèche-Thorins près de la cave (jeunes vignes plantées en 2006).

- 1 ha de Beaujolais-Villages rouge en 2 parcelles de 0,5 ha, une jouxtant les blancs, l'autre sur Lancié qui est un terroir plus tardif et qui est toujours vendangé en dernier.

 

Conduite des vignes :

Eric Janin est extrêmement méticuleux à chacun de ces passages dans ses vignes. Il fait des choix réfléchis sur chaque parcelle et pour toutes ses interventions, n'appliquant jamais une méthode ou une recette par principe mais s'adaptant au comportement de la vigne et au millésime. Observation et pragmatisme sont vraiment les piliers de sa viticulture, en essayant de la rendre la plus écologique possible, mais sans prendre le risque de tout perdre.


Malgré un vignoble taillé en gobelet et de très vieilles vignes, les sols sont travaillés partout (en moyenne 4 passages par an), mais à un rythme adapté. Le premier passage se fait normalement en Avril.

Le second passage consiste à repousser la terre contre la souche (buttage) puis le troisième à passer l'intercep pour enlever l'herbe et débutter. Les passages supplémentaires permettent de réguler l'enherbement en fonction des années et des parcelles

 

Les travaux en vert sont également extrêmement soignés avec un épamprage de toutes les vignes (enlèvement des rameaux qui encombrent la souche ou qui sont trop prêts su sol pour ventiler les ceps et diminuer le risque de maladie) et l'enlèvement des double-bourgeons sur certaines parcelles potentiellement trop chargées (pas les vieilles vignes).

 

Compte-tenu des sols majoritairement argileux, et afin de pouvoir réagir en cas de maladies, 3 rangs sur 10 ne sont pas labourés pour les passages de traitement en conditions humides (il a un tracteur enjambeur à 3 roues et un appareil pneumatique de 10m de large). Cela lui permet d'être très réactif et de traiter les 9 ha du domaine en 1 journée si nécessaire.

 

Concernant la taille, Eric fait également un travail d'une grande minutie, encore plus compte-tenu de la mortalité due à l'esca. Il réalise une taille longue depuis 7 ans pour éviter que le cône de desséchement ne vienne perturber le cheminement de la sève et affaiblisse le cep. Il espère ainsi prolonger la vie d'un patrimoine de vieilles vignes inestimable.

D'une manière générale, les rendements agronomiques sont faibles chez Eric Janin, de l'ordre de 35 hl/ha sur une année normale, bien moins en 2012 et 2013 où ils étaient de 18 à 26 hl/ha selon les parcelles.


Travail à la cave :

Eric Janin effectue des vinifications traditionnelles (bourguignonnes), sans maquillage. Elles sont effectuées en cuve béton de 70 hl.


Sur ces Moulin-à-Vent, il effectue un éraflage minimum et adapté au millésime, en général 15%, ne serait-ce que pour créer du jus car il ramasse en caissettes des raisins intacts et n'aurait pas du tout de jus sinon. Certains millésimes sont davantage éraflés. Les vendanges de Beaujolais-Villages sont quant à elles éraflées à 100% pour obtenir des vins plus soyeux.


Les élevages se font en foudres ; il y a eu des essais en fût par le passé mais ceux-ci ont été abandonnés. En fin d'élevage (près d'un an pour les Moulin-à-Vent), Eric réalise ses assemblages qui peuvent différer selon les millésimes. Dans une année normale, il produit 3 cuvées : le Clos des Tremblay (produit depuis 1994), Les Greneriers (depuis 2009) et la cuvée domaine traditionnelle (Domaine des vignes de Tremblay). Mais en 2012 où la qualité était hétérogène et les quantités faibles (18-20 hl/ha), il a choisi de faire une cuvée unique car s'il avait isolé ses meilleurs climats, la cuvée traditionnelle n'aurait pas eu l'étoffe d'un Moulin-à-Vent.


Concernant le Beaujolais-Villages blanc, Eric y apporte autant de rigueur que pour les rouges et affine chaque année un peu plus la vinification pour obtenir un vin de grande qualité. Il est vinifié en fût et élevé 10 mois. La fermentation malolactique est plus ou moins prolongée pour obtenir un bon équilibre (acidité totale de l'ordre de 4,2 / 4,3). Il obtient un vin très fruité mais pas dénué de matière comme tant d'autres beaujolais blancs.


La cuvée : Domaine Paul Janin & Fils Moulin à Vent ‘’Héritage du Tremblay’’ 2014

 

Appellation :               Moulin à Vent

Cépages :                  100 % Gamay Noir à jus blanc :

                                   - assemblage des plus vieilles vignes du domaine majoritairement   sur les lieux-dits Les Greneriers et Les Burdelines.

Rendements :            25 hl/ha.

Terroirs :                    Granits très altérés, de piémonts et d’alluvions anciens. Exposition plein Sud.

Age :                          Majoritairement âgées de 80 à 100 ans et sont conduites traditionnellement en gobelet bas.

Travail du sol :           Selon les principes de l'agriculture raisonnée ; 

                                   - utilisation de produits autorisés en agrobiologie 

                                   - les labours s'effectuent sans herbicide. 

                                   - 3 à 4 labours peu profonds.

Vendanges :             Manuelles en petites caisses de 35 kilos. Tri sur table vibrante.

 Vinification :             En grappes entières pendant 12 à 15 jours avant pressurage.

                                 Éraflage moyen de 15%.

 Élevage :                 Élevage en cuves pendant 11 mois sur lies fines avec micro-oxygénation.

                                 Assemblage avant la mise en bouteille.


Sa dégustation, les commentaires :

La robe encore sombre laisse dévoiler un début d’évolution.

Le nez d’une très belle intensité est axé sur un grand fruit, finement compoté, sur la fraise et la framboise, bien rehaussé par une touche épicée.

La bouche est toute « harmonie », pondérant chaque paramètre à sa juste valeur. 

Le toucher de velours et la finale persistante et fuselée parachèvent ce beau tableau, d’un grand raffinement.


Très Bien + (+)

(Commentaires Jean-Loup du 16.03.2022)


Toujours à la quête de flacons plus mûrs dirigeons-nous dans l’appellation Morgon et allons frapper à la porte du :

 

   7 – Domaine Louis Claude Desvignes 


Le Domaine :
Seul domaine du Beaujolais noté 3*/3 dans le Guide RVF des meilleurs Vins de France 2022. Un des 15 coups de cœur du comité de dégustation de la RVF 2020 : "Claude-Emmanuelle et Louis-Benoit ne s'appellent pas Desvignes par hasard’’.

Louis-Claude Desvignes a légué la gestion du vignoble familial (idéalement situé au cœur de la célèbre Côte du Py, au centre de Morgon) à sa fille Claude-Emmanuelle en 2001. Son frère Louis-Benoît Desvignes l'a rejointe en 2004. La fratrie (huitième génération !) produit de superbes vin Morgon de garde et est aujourd’hui à la tête d’un des plus illustres domaines du Beaujolais.

Ensemble, ils suivent le chemin tracé par leur père, un des "moutons noirs" de l’appellation, en effectuant une vinification traditionnelle et minutieuse. Pourquoi "mouton noir" ? Alors que tout le Beaujolais cédait à la tentation des macérations pré-fermentaires à chaud dans les années 80, Louis-Claude Desvignes a résisté, convaincu que cette pratique dénaturait les vins. Cette position à contre-courant lui a d'ailleurs parfois compliqué l'agrément de ses vins par l'INAO. C’est en hommage à ce "traditionaliste impénitent" que Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît ont baptisée la grande cuvée de garde du domaine "Les impénitents", avec, sur l’étiquette … un mouton noir !

Les enfants ont adopté la philosophie du père, donc, et produisent des morgons assez structurés, toniques, de grande garde, aux antipodes des stéréotypes du Beaujolais. Morgon, fameux cru du Beaujolais, est issu du cépage Gamay. Même s’ils apprécient énormément les vins traditionnels de leur région, friands, fruités, gourmands, ils aiment produire des vins plus complexes, capables de concurrencer les grandes régions de vins de garde. Et tout ça, sans élevage sous-bois ! A la place, 18 mois en cuve béton. (Les vignes très âgées du domaine donnant de petits raisins, le pourcentage de peau est supérieur et offre déjà de beaux tanins.)

Pourtant, même s’ils sont fidèles à la ligne traditionnelle tracée par leur père, Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît Desvignes mènent clairement leur domaine vers une nouvelle aire. Depuis plusieurs années déjà, ils travaillent leurs sols de la manière la plus naturelle possible, grâce au labour, sans aucun agent chimique, dans un souci de préserver et de se rapprocher de leur terroir.

La conversion en bio date de 2005.


Les vignerons sont à la recherche de vins qui affichent une certaine personnalité, et sont donc friands de la macération traditionnelle, soit en éraflage soit en grappe entière pour les plus vieilles vignes. Les rendements sont assez peu élevés pour la région, car le domaine peut compter sur une immense majorité de vieilles vignes.


Le domaine :

 10,2 ha sont exploités aujourd'hui par le domaine, intégralement sur l'appellation Morgon mais sur 3 climats différents :

- Douby est la plus grosse superficie un peu plus de 5 ha qui vont tous dans la cuvée La Voûte Saint-Vincent, viennent ensuite

- La Côte du Py avec environ 2,5 ha et autant à :

- Javernières (qui fait partie de la Côte du Py officiellement mais qui est toutefois un terroir très différent).


Les terroirs :

Près du village, tourné vers Fleurie, Douby, avec ses sols plutôt légers de grès et de sable, permet aux Desvignes de produire un vin plus fruité et léger (La Voûte Saint-Vincent) que les 2 autres terroirs. C'est tout relatif, car les vignes ont 70 ans de moyenne d'âge et ont tendance à produire des vins tout de même bien concentrés. Par ailleurs, les rafles y sont toujours grosses et peinent à mûrir ; ce qui a poussé les Desvignes à érafler davantage, en général de l'ordre de 40%, mais ça peut être plus si c'est nécessaire.


Sur la Côte du Py, et plus précisément Le Petit Py (partie Nord-Est de la colline) où se situent leurs parcelles : 2,5 ha de vieilles vignes d'un seul tenant produisent la cuvée la plus emblématique du domaine.

Sur des sols pauvres de schistes décomposés (le morgon ou roche pourrie), les vignes d'une moyenne d'âge de 70 ans ont peu de bois (et souvent aussi peu de raisins). L'exposition est Nord-Est à Est, ce qui donne un terroir un peu plus tardif. Les vins produits sont très typiques de l'appellation, ce sont des vins de garde corsés. Compte-tenu du nombre de manquants et des très bas rendements, le domaine a prévu d'y replanter 5 parcelles dans les 10 ans à venir.


Enfin, Javernières, au pied du Py, présente un terroir très différent de la côte : les sols sont profonds et argileux, imprégnés d'oxydes de fer. Ils sont plus riches et la vigne s'y développe avec plus d'aisance (l'herbe aussi). La pente est beaucoup plus faible et orientée vers le Sud-Est.

C'est un terroir assez précoce. Là, le renouvellement des vignes a été fait en partie ; s'il reste 4 parcelles de très vieilles vignes (les plus âgées ont été plantées en 1914) produisant depuis 2009 la cuvée Les Impénitents, le reste a été replanté entre 1989 et 1999. Ces « plantiers » (notez qu'à 25 ans, la vigne est encore un plantier pour Claude-Emmanuelle) donnent quant à elles la cuvée Javernières. Les grappes sont plus grosses, et à l'instar de Douby, elles sont égrappées en partie (la proportion dépend du millésime mais peut monter à 75%, 2009 fût 100% vendange entière). Il y a beaucoup de manquants dus à l'esca dans les plantations, ce qui a décidé les Desvignes à recourir aux sélections massales et à des greffes faites à la main plutôt qu'à la machine pour l'avenir.


A à la cave :

Les raisins triés une première fois à la vigne repassent sur la table de tri sous la direction du paternel qui veille au grain.

Les raisins sont encuvés plus ou moins égrappés pour La Voûte Saint-Vincent et Javernières (suivant la maturité des rafles, leur taille et la présence ou non de pourriture), Côte du Py et Les Impénitents étant toujours en vendange entière.

Les cuvaisons durent 14 jours. Pour La Voûte Saint-Vincent, en général, il est effectué un délestage (à 1020 de densité pour bien éclater les raisins et ainsi prolonger la fermentation en libérant les derniers sucres), ainsi qu'un remontage par jour et 2 aérations. Pour les autres cuvées, ce sont en général 3 délestages espacés de 2 jours qui sont effectués.

Après pressurage, dépôt des grosses lies et débourbage, les élevages se font en cuves ciment uniquement sur lies fines (pas de soutirage).

Une légère filtration est effectuée avant mise pour être sûr que ce soit net (Louis-Claude pratiquait aussi le collage mais ça c'était avant).

Les mises sont effectuées entre juillet et décembre selon les cuvées et les millésimes.


Les cuvées de vin Morgon du domaine :

- La Voûte Saint-Vincent : le domaine s’étend sur deux climats, la moitié se trouve sur le climat de Douby, et permet aux Desvignes de produire cette cuvée fruitée et facilement accessible dans sa jeunesse.

- La Côte du Py "version classique" : avec ses schistes et sa roche éruptive désagrégée, et parfois cette pierre bleue si caractéristique.

- Corcelette,

- Montpelain,

- Javernières : plus au sud de la Côte, un terroir plus argileux et imprégné d'oxyde de fer,

- Les impénitents : la cuvée la plus emblématique du domaine.


La cuvée : Domaine Louis Claude Desvignes Morgon ‘’Javernières’’   2016

 

Cépages :                         Gamay noir à jus blanc 100%.
Nom du Climat :               Côte du Py.
Superficie cette cuvée :    2 Ha.
Age des Vignes :              35 ans en moyenne.
Nature des Sols :              En contrebas de la colline du Py, sols profonds argileux, imprégnés d'oxyde de fer.
Exposition :                      Sud-est.
Culture de la vigne :         Les sols sont labourés. 
                                         Aucun herbicide employé. 
                                         Utilisation de produits agrées en agriculture biologique depuis 2005. 
                                         Travaux de la vigne sont réalisés à la main (sauf les labourages et les traitements).
Vendange :                       Manuelle.
Vinification :                     Traditionnelle (20 % d'éraflage).
Temps de cuvaison :       14 Jours.
Elevage :                         10 mois en cuves ciment.

Sa dégustation, les commentaires :
La robe sombre d’une teinte grenat marque quelques reflets tuilés sur la frange.
Des notes de réduction au premier nez laissent vite la place, après un peu d’aération dans le verre, à un fruité bien noir, teinté de notes florales, de type fleurs séchées, et à des accents poivrés.
C’est un équilibre d’école qui caractérise la bouche, entre ampleur, sapidité fruitée, grain soyeux et acidité. Celle-ci n’est pas agressive, juste calibrée pour soutenir l’ensemble.
La finale se poursuit sereinement dans la continuité.

Très Bien + mais ce vin a divisé l’assemblée, avec cependant plus de ravis que de mitigés.
Commentaires Jean-Loup du 16.03.2022)

Pour finaliser notre dégustation pointons-nous chez un vigneron reconnu dans le vignoble Beaujolais au :
 

 8 – Domaine Jean Foillard 


Le Domaine :
Jean Foillard dit « Ptit Jean » se prédestinait au début à la mécanique, par ses études, mais en tant que fils de vigneron et petit-fils de vigneron et tonnelier, son destin fut tout autre. En 1981, son père le rappelle à ses côtés pour l’aider sur la propriété familiale qu’il ne tarda pas à reprendre. Vigneron sur la très célèbre Côte de Py, Jean élabore des jus natures en suivant les préceptes de Jules Chauvet et se lance en 1985 dans la vinification naturelle et l’agriculture biologique. « Pti Jean » n’est pas là pour faire de la figuration. Il laboure les sols pour éviter l’utilisation de désherbants car il préfère les traitements bio. Il vinifie avec des levures naturellement présentes sur le raisin, pas de filtration et n’utilise pas de souffre dans les chais. 20 ans après, il fait figure de modèle, aux côtés de son célèbre voisin Lapierre, pour tous les amoureux des vins de Morgon et de Fleurie.

Son terroir, sur 22 ha, qu’il chérit tant, est composé de côtes de schistes et de morgon, roches décomposées bien spécifiques à l’appellation.
En termes de viticulture, Jean Foillard est un anxieux et un perfectionniste, il attend toujours la dernière minute pour vendanger afin d’attendre la maturité parfaite. Ce qui le rend anxieux, c’est qu’il n’aime pas voir les voisins et leurs vendangeuses démarrer la récolte souvent 2 à 3 semaines avant lui.
 La récolte des uns sème le doute chez les autres. Avec cette patience et confiance, il rentre en son chai des raisins mûrs et sains qui lui donneront des vins de fruits et de plaisir.

L’ensemble des vinifications s’effectue à basse température, en macération carbonique et en vendanges entières (non-égrappée).

Cette technique a pour intérêt d’associer la race des terroirs avec l’appétence et la fraicheur des grands crus du Beaujolais.

Les élevages se font en foudre de 30 hectolitres avec une utilisation de façon homéopathique de dioxyde de soufre ou pas du tout.


Les cuvées :

- Morgon Corcelette,

- Morgon Côte du Py,

- Morgon Côte du Py ''3,14'',

- Morgon Eponym.


La cuvée : Domaine Jean Foillard Morgon ‘’Côte du Py’’   2015


Appellation :                 Morgon
Cépages :                    100% Gamay noir à jus blanc.
Terroirs :                      Sols de schistes granitiques en décomposition et de manganèse, au Sud de l'appellation.
Viticulture :                  Selon les principes de la culture bio, depuis 25 ans (pas de certification).
Vendanges :                Manuelles.
Vinification :                Traditionnelle beaujolaise, en grappe entière.
                                    Macération carbonique à froid sans SO², environ 4 semaines.
Élevage :                     En fûts de chêne (pas de bois neuf) 6 à 9 mois, pas de SO².

Sa dégustation, les commentaires :
Le vin a été carafé pendant une heure car à l’ouverture il montrait une forte acidité volatile.
La robe est bien sombre, a perdu ses reflets de jeunesse sans encore gagner ceux d’évolution.
Une pointe de volatile est encore là, mais je l’apprécie à ce niveau car elle renforce le beau fruité, sur le kirch et la mûre.
L’attaque est large et dense, puis le profil de la bouche devient plus droit et longiligne, sans manquer de confort fruité, bien au contraire, celui-ci étant bien mis en valeur par une bonne vivacité.
La finale toute en élégance sur le tabac blond tient la route … et le dégustateur jusqu’à la gorgée suivante !

Très Bien (+)
(Commentaires Jean-Loup du 16.03.2022)

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement les contacter ?
Voici leurs références.

Mystère - Daniel BIDEAU et Marie Béatrice GIRAUD
11 rue du Calvaire
44690 La Haye Fouassière
Tel : 02 40 54 83 24
Fax : 02 40 54 89 85
Mail : contact@bidgi. fr
Web: bidgi-vins-muscadet.fr

1 - Domaine Georges Descombes
31, impasse du Puits-Vermonts
69910 Villié-Morgon
Tél : 04 74 69 16 67
descombesgeorges@orange.fr 

2 - Martine et Pierre-Marie Chermette
Domaine du Vissoux
69620 Saint-Vérand
Tél :  04 74 71 79 42
Fax : 04 74 71 84 26
E-mail : domaineduvissoux@chermette.fr

3 – Château Thivin
630, route du Mont Brouilly
69460 Odenas
Tél : 04 74 03 47 53
Mail : geoffray@chateau-thivin.com

4 – Domaine Richard Rottiers
170 rue de La Sambinerie
71570 Romanèche-Thorins
Tél : 03 85 35 22 36
Web: domainerichardrottiers.com

5 - Clos de Mez
Marie-Élodie Zighera Confuron
Les Raclets
69820 Fleurie
Tel: 06 03 35 71 89
Mail : :marie.elodie@closdemez. Com
Web : www.closdemez.com

6 – Domaine Paul Janin & Fils
651, rue de la Chanillière,
71570 Romanèche-Thorins
Tél : 03 85 35 52 80

7 - Domaine Louis Claude Desvignes
135, rue de la Voûte,
69910 Villié- Morgon
Tél : 04 74 04 23 35

8 – Domaine Jean Foillard
38 Le Clachet, 69910 Villié-Morgon
Tél : 04 74 04 24 97
Mail : jean.foillard@orange.com

En conclusion, une bien belle soirée organisée par Jean-Loup ; laquelle, semble-t-il, a été très appréciée par l’ensemble des participants.
N’était-ce pas là l’essentiel ?
Personnellement, je tiens particulièrement à le remercier pour la pertinence de ses commentaires que tout un chacun ne manquera pas de consulter.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère, de vous remettre en mémoire cette belle soirée.

Claude F. (le 25.03.2022)