dimanche 26 janvier 2020

Dégustation du 8.01.2020 : Côtes-du-Rhône méridionales 2016


Dégustation du 8.01.2020 : Côtes-du-Rhône méridionales 2016


Vin / Vins ! Chaque nouvelle année amène son lot d’espoirs et de surprises ; du moins n’est-ce pas le souhait de chacun ?
Au Club, espoir de continuer à retrouver des dégustations variées, de bon niveau d’un abord accessible tout en privilégiant les découvertes de domaines et de leurs réalisations.
Afin de répondre à vos attentes, ce sera un tour de France de nos régions viticoles qui vous sera proposé cette année avec une belle escapade méditerranéenne. Notre future Assemblée Générale lèvera le voile sur ce programme.
Pour débuter, notre première dégustation aura pour cadre le survol des Côtes-du-Rhône méridionales à l’intérieur desquelles huit domaines ont été sélectionnés dans le beau millésime 2016.
Tout d’abord quelques mots sur ce millésime dans la région concernée : « Un Grand Millésime de garde. Le Millésime 2016 se caractérise par d’excellentes conditions climatiques, qui ont permis de vendanger des raisins remarquablement sains et à maturité optimale. Marquées par un faible rendement en jus, les baies ont produit des vins concentrés avec beaucoup d’anthocyanes, de la profondeur, de la complexité, de l’intensité et une très belle acidité. Pour les plus patients, la structure puissante permettra d’envisager de longues gardes. Grande année qui n’est pas sans rappeler le fabuleux millésime 1990 ».

D’une manière générale, le vignoble des Côtes-du-Rhône méridionales s'étend de Montélimar à Avignon sur les départements de la Drôme, de l'Ardèche, du Vaucluse, et du Gard. Il est planté de part et d'autre des deux rives du Rhône de Donzère à l'embouchure de la Durance, sur des coteaux et des plateaux à des altitudes variées et s’étend sur une superficie de 69 000 hectares, beaucoup plus importante que la partie nord de la région. La production annuelle de rouges, rosés et blancs est sans commune mesure puisqu’elle atteint 3.440.000 hectolitres par an en moyenne (soit plus de 90%).

Le climat, typiquement méditerranéen, garantie un ensoleillement exceptionnel de plus de 2.700 heures par an, mais se distingue par la présence du plus célèbre des vents du Midi : le mistral. Dévalant la Vallée du Rhône depuis le Nord, il influence beaucoup la culture des vignes par son caractère froid et sec, son effet desséchant étant bénéfique lors des périodes humides, mais dévastateur lors des étés déjà très secs. A l’inverse du vignoble septentrional, qui suit le Rhône de façon plus longitudinale, celui des Côtes-du-Rhône méridionales s’étale sur la grande zone de convergence du Rhône et de tous ses affluents, qui a pour centre Orange.

Les terroirs y sont extrêmement complexes, situés sur des coteaux et plateaux issus des alluvions anciennes qui ont formé un bassin sédimentaire aux terrains riches et diversifiés ; sur les coteaux, les sols sont argilo-calcaires  et en plaine ils sont caillouteux, résultats des alluvions du Rhône. En rive droite on trouve des sols squelettiques, des sables et des grès calcaires tandis qu’en rive gauche ce sont des molasses sableuses et gréseuses, des alluvions anciennes graveleuses et des cailloux roulés.

Ces sols justifient l’utilisation d’un grand nombre de cépages, qui permettent aux vignerons d’adapter l’encépagement de leurs parcelles aux sols qui les composent. Nous y retrouvons principalement en rouges et rosés :  Grenache noire, Syrah, Mourvèdre, Cinsault, et Carignan et en blancs : Roussanne, Marsanne, Bourboulenc, Clairette, Grenache blanc ; complétés par de nombreux cépages accessoires venant s’adjoindre, le cas échéant, aux assemblages. L’AOC Châteauneuf-du-pape reste sans conteste la tête d’affiche des vins du vignoble méridional des Côtes-du-Rhône.

Pour cette dégustation, le choix s’est porté sur les appellations : Côtes-du-Rhône, Cairanne, Beaumes-de-Venise, Côtes du Vivarais avec une incursion en Costières-de-Nîmes, présentées sur la carte ci-dessous.

Tous les vins seront présentés à l’aveugle, sauf pour l’organisateur, l’ami Jean-Loup, dans un ordre de passage préalablement établi par tirage au sort réalisé par ce dernier lors de la préparation des flacons et « cerise sur le gâteau », si on peut s’exprimer ainsi, de superbes terrines de cerf, chevreuil et sanglier concoctées par l’ami Laurent sont venues accompagner cette dégustation en amenant, illico, sourires gourmands et convoitise sur le visage des 34 participants constituant l’assistance à cette séance.

Après quelques propos liminaires relatifs, à la région, aux vins dégustés ainsi qu’à l’organisation de la séance, un classement des vins sera effectué à son terme, Jean-Loup nous propose de nous impliquer à reconnaître tout d'abord le traditionnel vin ‘’Mystère’’.

Brillante, la robe paille se singularise par sa pâleur.
Le nez s’ouvre discrètement, ne semblant pas vouloir se dévoiler mais laisse tout de même s’échapper de délicats arômes de fleurs blanches entremêlés à des notes de fruits blancs tandis que des fragrances anisées et légèrement citronnées deviennent perceptibles.
L’attaque en bouche portée par une belle acidité est fraîche et franche.
Une belle chair, toute enrobée par cette subtile acidité, à l’aromatique teinté de fleurs blanches, de fruits blancs et de quelque émanations anisées, le tout sans exubérance, s’affiche bien structurée et se positionne avec franchise sur le palais. Ces sensations ne manque pas de s’étirer plaisamment sur une finale restant fraîche, de bonne tenue, toute enrobée de notes salines.
En fait une certaine personnalité, attirante, dégageant un soupçon de discrète élégance dont on recherche le contact et qui ne demande ‘’qu’au revenez-y’’.
Une belle entrée en matière !!!

Bien  (+)

Mais qu’est-ce donc ?
La salle devient soudainement silencieuse, tout un chacun très attentif à ce que contient son verre en essayant d’y repérer des indices pouvant conduire à la découverte du ou des cépages..
La belle et brillante et presque commune robe paille très claire peut me porter sur nombre de cépages.
Le nez se présente avec des arômes de fleurs blanches mêlés de notes de fruits blancs et me laissant percevoir quelques senteurs que je peine à dissocier entre l’anisé et le citronné.
L’attaque en bouche est fraîche portée par une belle acidité.
La chair est aromatique, pas exubérante et d’une belle structure et m’apportent de franches sensations en bouche. La finale, fraîche, teintée de notes salines, s’étire plaisamment.
Agréable ce vin que je verrais bien servi en apéritif.
Dans l’assemblée, diverses questions sont posées afin d’orienter les réponses.
Vin hexagonal ?
Mono-cépage ?
…………………….
Jean-Loup. apporteur du vin ne laisse aucun dans l’expectative et répond rapidement à chacune des questions, plutôt à l’énoncé des cépages qui sont distillés tout autour de la salle.
Rien ne vient apporter une once de solutions.
De mon côté, après avoir exclu les cépages blancs traditionnels, je pense, sans l’évoquer, à l’aligoté du fait des notes que j’ai cru reconnaître comme citronnées.
Je suis totalement dans l’erreur, car après de nombreuses supputations, le voile est levé sur l’OVNI (Objet Vinicole Non Identifiable) présenté.
Il s’agit du :


Domaine Bott-Geyl : Vin d’Alsace - ‘’Points cardinaux - Métiss’’ - 2017                                                  13,00 €


Le Domaine :
Le domaine Bott-Geyl est exploité depuis 1993 par Jean-Christophe Bott, héritier d'une tradition familiale remontant à 1795. Le Domaine Bott-Geyl étend son vignoble sur 14 hectares dont 5 Grands Crus et 3 Lieux-dits. Les 75 parcelles de ce domaine sont répartis sur 7 communes, de Ribeauvillé à Kientzheim, dans le secteur central des "Perles du Vignoble" en Alsace.
Le Domaine Bott-Geyl s'applique à sublimer les qualités naturelles et les particularités de chacun de ses terroirs et à conduire les vinifications pour que ces spécificités s’inscrivent dans les vins élaborés.

Jean-Christophe Bott a converti le Domaine Bott-Geyl en culture biologique en 2000 et en biodynamie (certifié Biodyvin depuis 2004). Il travaille selon de petits rendements et vinifie d'une manière naturelle et minimaliste : c'est tout l'art de faire converger tradition et modernité, pérennisation du vignoble et souci écologique. Le sol et les vignes  du Domaine Bott-Geyl sont choyés et reçoivent les meilleurs soins : bêchages, labours, épandage de composts biologiques, taille, et  vendange exclusivement faite à la main.
Le Domaine Bott-Geyl intervient de façon minimale dans le processus de transformation du jus de raisin en vin, en laissant faire la nature, pour restituer dans la bouteille le reflet du terroir et du millésime, produisant ainsi des vins d'Alsace et Alsace Grand Cru d'une qualité remarquable.

Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? :

Il s’agit de la cuvée : Alsace contrôlée ‘’Points cardinaux - Métiss’’ du Domaine dans le millésime 2017 ; un vin étonnant pour un Alsace en raison de son aromatique minimaliste, mais présentant une structure d’un bel équilibre.

Cépages :               Assemblage de 40 % pinot blanc, 40 % pinot auxerrois, 10 % pinot gris et 10 % pinot noir (vinifié en blanc).

Terroir :                  Argilo-marno-calcaire, sur les communes de Béblenheim et Zellenberg.
Age des vignes :   20-25 ans.
Vendanges :        Récolte manuelle en caissettes de 40 kg avec tri, pressurage en raisins entiers de 6 heures, décantation statique des jus pendant 24 heures.
Vinification :         Fermentation alcoolique à température contrôlée grâce aux levures indigènes pendant 8 mois
Elevage :                Sur lies fines jusqu’à début Septembre. Ensuite le vin subit une filtration fine avant d’être mis en bouteilles.
 Le vin ne subit aucun levurage, ni collage, ni chaptalisation, ni acidification, ni enzymage.

Après cette très mystérieuse et déroutante entame, poursuivons donc notre dégustation par ce premier vin proposé à l’aveugle (son pédigrée ne sera dévoilé qu’à la fin de la dégustation, tout comme pour les autres vins qui suivront).  
 

1 - Domaine La Ferme Saint-Martin : Beaumes-de-Venise ‘’Les Terres Jaunes’’ - 2016                               14,00


Le Domaine :
Sur d'anciens vergers, le domaine prend naissance en 1964 et dès 1970, le domaine de 11 ha est véritablement constitué. Pendant une dizaine d’années, l’approche culturale reste raisonnée puis finit par adopter le cahier des charges de l’agriculture biologique en 1998. Huit hectares sur l’appellation Ventoux complètent ensuite le domaine. En 2006, peu à peu, le fils Thomas rejoint le domaine pour la construction d’un caveau de dégustation. Tout se fait progressivement et rien n’est figé. Le domaine, idéalement situé, en terrasses de 200 à 600 mètres d’altitude, plein sud, est au cœur des Dentelles de Montmirail et aujourd'hui 25 ha sont plantés en vigne. 

L’encépagement :
Cépages rouges :
(10%), (5%), (52%), (8%), (25%).
Cépages blancs :
(45%), (10%), (45%).
Âge moyen des vignes : ans.

L’élaboration :
L’approche ici est depuis longtemps complètement naturelle : labour total, aucun pesticide, aucune molécule de synthèse, couvert végétal l’hiver, quelques préparations empruntées à la biodynamie,  peu de cuivre (contexte climatique favorable). 
Les vendanges sont assurées manuellement avec un premier tri en vigne et un second au chai sur le tapis à l’arrivée.
Les vinifications des 9 cuvées pour 3 appellations (Beaumes de Venise, Côtes du Ventoux et Côtes du Rhône) sont différentes mais toujours avec des levures indigènes.
Aucun additif, pas de sulfites en vinification et léger rééquilibrage à la mise en bouteille.

Les vins :
- 3 AOP Beaumes-de-Venise en rouge : "Les Terres Jaunes", "Saint-Martin" et "Costancia",
- 3 AOP Ventoux en rouge : "Entrevon", "La Gérine" et "Les Estaillades",
- 1 AOP Ventoux en rosé : "Entrevon",
- 1 AOP Côtes-du-Rhône en rouge: "Les Romanins",
- 1 AOP Côtes-du-Rhône en blanc: "Le Blanc".

La Cuvée : Beaumes-de-Venise ‘’Les Terres Jaunes’’ - 2016

Histoire :             La cuvée des Terres Jaunes est née en 2000, suite à un travail de sélection parcellaire.
Terroir :               Argilo-calcaire de l’époque du Trias. Cette époque géologique très ancienne présente des sols très colorés. Ce sol effleure la surface de la commune de Suzette, sous l’effet d’un phénomène de compression. Il a la particularité d’apporter aux vins des notes poivrées et épicées
A la vigne :         Sols travaillés mécaniquement entre les pieds de vignes, entretien d’un tapis végétal entre les rangées.
Cépages :            75 % Grenache, 25% Syrah.
Age moyen :      Vignes de 15 à 40 ans.
Rendement :     De 30 à 35 hl/hectare.
Vendanges :      Récolte manuelle, tri manuel, égrappage total.
Vinification :      En cave « Tirer le meilleur de chaque identité d’îlots de parcelles de Trias »
Vinifié sans aucun ajout de produit œnologique.
Macération 14 à 21 jours. .
Elevage :             Elevage de 6 à 9 mois en cuve béton.
Mise en bouteille avec un léger sulfitage, sans collage ni filtration. (existe en version «sans soufre»).

Sa dégustation, les commentaires :

La robe est très sombre et encore jeune.
Le nez intense est rehaussé par une pointe de volatile et associe des fruits noirs à une touche mentholée.
Beaucoup ont décelé des arômes giboyeux mais je dois y être moins sensible.
La bouche fait preuve d’une fraîcheur étonnante, en partie parce que sa chair fruitée est complétée de saveurs de plantes aromatiques, laurier et sauge.
De petits tanins accrocheurs et légèrement amers viennent ternir la finale de longueur moyenne.

Bien
Ce vin a sans doute pâti de passer en premier, qui plus est après un « before » relativement acide
.

(Appréciations de Jean-Loup).

 

En route pour ce second vin : 


2 - Domaine Marcel Richaud : Cairanne - 2016                                                                                            14,50 €


L'histoire :
Les familles Marguerit et Contant se partagent au XIXème siècle l’essentiel des terres viticoles du village provençal de Cairanne. Avi Richaud, un ouvrier viticole originaire du village de Verclause (Drôme), épouse dans les 1910 Marie Constant, héritière de quelques hectares de vignes. Sitôt le domaine Richaud créé, le vigneron part faire la Grande Guerre mais ne reviendra jamais du front. Marie Richaud, régisseuse des douanes à Cairanne, entretient le vignoble qui est repris par son fils Raoul dans les années 1930. Sur le domaine Richaud se trouvent alors 6 hectares de vignes qui alimentent une cave coopérative. Gaston Richaud, ébéniste, hérite d’une jolie superficie de vignoble lorsqu’il épouse une héritière originaire de Cairanne. Ses 15 hectares de vignes le forcent à endosser le métier de vigneron dans les années 1950, au détriment de sa passion pour le bois. Son fils ainé Marcel, lui, éprouve une vive joie au contact de la terre. Il reprend le domaine Richaud en 1974 après s’être formé au lycée viticole. Il obtient de précieux conseils auprès des vignerons du domaine Rabasse-Charavin.
En 2015, Marcel Richaud, associé à d’autres vignerons syndicalisés, prend part à l’élaboration d’un cahier des charges restrictif pour l’appellation Côtes-du-Rhône villages Cairanne dans lequel sont limités les désherbages, l’usage de sulfites et l’utilisation d’engins motorisés dans le vignoble.

Le domaine :
Ce vaste domaine qui s’est construit avec patience avec 3 ha sur le superbe climat de l'Ebrescade acquis en 1987, s’étale sur de belles parcelles d’argiles blanches calcaires, d’argiles rouges plus lourdes et sur les terrasses de l’Aygues pour couvrir (Rouge : 63.12, Blanc : 4.36) et produire 200 000 bouteilles en moyenne par an.  
Par ailleurs, certaines rencontres ont aussi fortement influencé son style, notamment celle de Marcel Lapierre.

Encépagement :
Cépages rouges :
(5%), (5%), (50%), (25%), (10%), (5%).
Cépages blancs :
(30%), (30%), (10%), (10%), (10%), (10%).
Âge moyen des vignes :

A la vigne :
La ligne de conduite durant l’année conditionne le choix et les méthodes : certification en culture biologique, Ecocert.
Les travaux dans la vigne sont la taille courte en hiver, le labour, pour les traitements, produits de contact seulement, pas de désherbant chimique, respect des surfaces foliaires et de l’équilibre de la plante, et enfin observation maximale des maturités avant la cueillette.
Le résultat étant un rendement moyen sur l’exploitation de 35 hl/ha environ, suivant le millésime.
La compréhension des terroirs (sol, texture, exposition, pente, micro-climat, aérologie, flore environnante) déterminent l’accord du cépage.
Les vendanges réalisées par une équipe de 30 personnes sont manuelles et en caisses en période de chaleur, avec un tri minutieux à la vigne puis à la cave. La vendange est éraflée jusqu’à 100 %.

A la cave :
Pas de levurage, pas d’acidification, ni de chaptalisation, pas de sulfitage en vinification.
Les cuvaisons sont assez courtes, de 8 à 15 jours, avec un contrôle très précis des températures.
L’assemblage est toujours un moment important et cela pour chaque cuvée, afin que les cépages et les terroirs s’expriment pleinement.
Les vins ne sont ni filtrés, ni collés, et une légère stabilisation est effectuée au moment de la mise en bouteilles et en fonction du millésime.
Après la mise en bouteilles, les vins sont conservés à une température stable dans la cave souterraine.

La Cuvée : Cairanne - 2016

Cépage :              30 % grenache, 20% mourvèdre, 20 % carignan, 15 % syrah et 15 % counoise.
Terroir :                Sol caillouteux et sous-sols argilo-calcaires du Miocène.
  Les vignes sont plantées sur les terroirs de « Chantal », « Combes », « Beauchières » et « La Ridel ».
Âge des vignes : Entre 40 et 70 ans.
Rendement :      30 hl/ha. 
Vendanges :        Exclusivement manuelle, tri de la vendange, ramassage en caisse, éraflage. 
Elaboration :       Élevage en foudre de 24 hl pour grenache et mourvèdre, en cuve béton pour syrah et  carignan. 
                              Lorsque les vins sont stabilisés, il n’y ni collage, ni filtrage et seul un petit ajustement de soufre (de l’ordre de 15mg de S02 total).
Viticulture :        Biologique.

Sa dégustation, les commentaires :

La robe est presque noire mais laisse transparaître quelques reflets violets.
Très intense et d’un superbe fruité noir allant jusqu’aux pruneaux, le nez est cependant annonceur d’une bouche capiteuse, même si quelques arômes floraux l’allègent un peu.
L’attaque se fait en douceur et en finesse puis la bouche lâche les chevaux pour afficher une belle charpente et un grand volume qui la rendent joufflue. L’alcool se ressent en effet mais le toucher reste soyeux, ce qui participe au plaisir, ainsi que la belle persistance et la finale où une certaine acidité ressort.

Bien ++ / Très Bien

(Appréciations de Jean-Loup).


Le troisième vin :


3 - Mas des Bressades : Costières-de-Nîmes ‘’Cuvée Excellence’’ - 2016                                              11,50 €


L’histoire : 
Au sud de la vallée du Rhône, à 20 km à l'est de Nîmes, et dans la partie Nord-est de l'appellation Costières de Nîmes, le Mas des Bressades est exploité par Cyril Marès depuis 1996. Après des études d’agronomie, de viticulture et d’œnologie, Cyril a parcouru le monde avant de jeter son dévolu sur la région des Costières de Nîmes. Issu d’une famille de vignerons créateurs du vignoble du château Puy Castéra, dans le Haut Médoc, l'un des ancêtres de Cyril, Henri Marès, a participé à la découverte du traitement de l'oîdium, le fléau des vignes, aux côtés de son ami Pasteur.
Etienne Marès était déjà, au XVIIIème siècle, négociant en vins.

Le Domaine :
Il s’étend sur 43 hectares d’un terroir de galets rouges du Rhône sur 7 à 15 mètres de profondeur pour une production  moyenne de 200 000 bouteilles.

L’encépagement :
Cépages rouges :
55% de syrah, 25% de grenache, 15% de cinsault, 10% de cabernet-sauvignon.
Cépages blancs :
Roussanne, grenache blanc, viognier et marsanne.

Elaboration :
Le domaine pratique des méthodes traditionnelles de vinification : 
- culture raisonnée,
- vendanges mécaniques  avec un égrappage total de la vendange,
- une fermentation en cuves inoxydables, contrôle des températures, chai semi-enterré,
- élevage en barriques de chêne.
Le Mas des Bressades perpétue aujourd’hui la tradition en produisant des AOC Costières de Nîmes connus pour leur concentration et leur régularité mais aussi un Vin de pays du Gard "Cabernet-syrah" réalisé selon une tradition bordelaise qui consistait à ajouter de la syrah de Tain l’Hermitage dans les cuves de Cabernet-sauvignon.

La Cuvée : Costières-de-Nîmes ‘’Cuvée Excellence’’ - 2016
 
 


Sol et Sous-sols :             Galets rouges du Rhône sur 7 à 15 mètres de profondeur
Cépages :                          Syrah 98% Grenache 2%
Vinification :                    Fermentation longue (de 3 à 5 semaines) en cuve, contrôle des températures et fermentation malolactique en cuve béton ou plus tard en barriques.
Elevage :                           12 mois en barriques de chêne.

 
 Sa dégustation, les commentaires :
La robe est la plus sombre et dense de tous les vins dégustés, véritablement noire, et bien jeune.
D’une belle intensité, le nez exhale des arômes de fruits noirs teintés d’épices et d’une touche balsamique.
Le profil en bouche est droit et long, en contraste par rapport au Richaud qui le précédait. Elle ne manque pas du tout de chair, sur une aromatique mêlant fruits et fleurs.
La belle acidité et les tanins présents mais parfaitement fondus soutiennent l’ensemble jusqu’à une finale très persistante sur des épices douces.

Très Bien

(Appréciations de Jean-Loup).


Nous continuons par ce quatrième flacon :


4 - Domaine de Ferrand : Côtes-du-Rhône ‘’Cuvée antique Vieilles Vignes’’ - 2016                           10,50 €


Le domaine :
Le domaine Ferrand dispose de 7,5 hectares de vignes dans les lieux-dits La Gardiole et Gabrières près d’Orange dans le nord de la région en appellation Châteauneuf du Pape. Le terroir est principalement argilo-calcaire avec de nombreux petits galets. L’encépagement est principalement voué au grenache avec quelques vignes de cépages blancs. Le rendement du domaine est volontairement limité entre 26 à 28 hectolitres par hectare. Contrairement à beaucoup de ses collègues vignerons, Philippe Bravay (gestionnaire) apprécie le mistral qui empêcher la constitution de moisissure.

Elaboration :
Le Châteauneuf-du-Pape rouge est produit à partir de 90 % de Grenache et 10 % d’un mélange de Mourvèdre, Syrah et Cinsault. Selon les récoltes, les raisins peuvent être éraflés. En 2003, par exemple, les raisins furent fermentés avec les tiges puisque celles-ci étaient également mûres. De manière générale, Philippe Bravay préconise le tanin venant de la peau des raisins ou des tiges plutôt que du chêne provenant de la cuverie. Ce qui explique pourquoi aucun fût de chêne n’est utilisé durant la fermentation ou le vieillissement au Domaine de Ferrand.

La macération ainsi que la fermentation (alcoolique et lactique) ont lieu dans des cuves en béton et en métal à 26, voir 31°C. Après la première phase, en juin, le vin est mélangé et mis à reposer sur la lie dans des cuves. Le niveau de CO² est gardé haut durant cette période afin de combattre l’oxydation. Il n’est baissé qu’avant la mise en bouteille afin que le vin ne nécessite pas beaucoup d’ajout de soufre. Philippe Bravay explique que : « dû à son niveau élevé en oxygène le vin est plutôt fermé au départ. Il a besoin d’un peu de temps pour s’ouvrir mais possède après cela une fraicheur considérable et une bonne capacité à vieillir ». La production d’un seul vin savoureux est pour lui plus important que la vente d’une cuvée spéciale. C’est pourquoi, lorsque le vigneron n’est pas complètement satisfait d’une cuve de vin, il la revend à des négociants.

>> Le domaine de Ferrand est également entouré de 10 hectares de vignes permettant la production de Côtes du Rhône et de vin de table.

La Cuvée : Côtes-du-Rhône ‘’Cuvée antique Vieilles Vignes’’ - 2016

Cépage :                           90 % grenache et 10% assemblage de syrah, mourvèdre et cinsault.
Age des vignes :             50 à 80 ans. 
Vinification :                  Parcelle de 3,5 ha de vieilles vignes produites dans une seule cuve
                                         Utilisation unique des levures indigènes, pas d'acidification. 
                                          Un seul soutirage après malo est réalisé pour éviter l'oxydation. 
Elevage :                          En cuve béton et mise en bouteille après 18 mois.

 
 Sa dégustation, les commentaires :

Bien sombre, la robe présente des reflets violine au bord du disque.
Le nez s’ouvre généreusement sur un fruité expressif de cassis, avec également des arômes prégnants de zan et une touche d’orange sanguine, l’ensemble évoquant un vin assez chargé en alcool.
L’attaque est franche puis un petit déséquilibre apparaît entre un léger manque de chair et une pointe d’alcool sensible. Une bonne acidité bienvenue lui apporte cependant élan et longueur, les tanins encore fermes étant un autre gage d’avenir.

Bien + (mais à attendre pour que tout se fonde et s’harmonise).

(Appréciations de Jean-Loup).


Et une cinquième bouteille inconnue :


5 - Clos du Mont-Olivet : Côtes-du-Rhône ‘’Vieilles Vignes’’ - 2016                                                                   11,00 €


Le Domaine : 
Historique :
Diverses sources rapportent qu’en 1547 un acte passé devant notaire portait sur une parcelle de vigne d’une éminée (Unité de mesure de surface variant selon les villages du Nord des Bouches du Rhône et du Vaucluse, comprise entre 700 et 1200 m2), se trouvant ‘’ad montem oliveti’’ (‘’Mont des Oliviers’’) mais ce n’est qu’au début du XXème siècle que l’histoire de la famille Sabon et de ce lieu-dit vont être liés.
Séraphin Sabon, originaire du village voisin de Sérignan du Comtat épousa Marie, fille de Romain Jausset, propriétaire à Châteauneuf-du-Pape, et créa en 1932 « Clos du Mont-Olivet ».
Le domaine passa ensuite dans les mains de Joseph, le fils aîné de Séraphin. Aujourd'hui c'est Céline, David et Thierry, les petits enfants de Joseph qui le gèrent

Vignoble :
Le domaine s’étend sur 21 hectares pour le Châteauneuf-du-Pape, 14 hectares en Lirac,  10 hectares en Côtes-du-Rhône et 3 hectares en Vin de Pays du Gard.
Le parcellaire en AOC Châteauneuf-du-Pape est très morcelé du lieu-dit « Palestor » au nord, en passant par « Chemin de Sorgues », « Les Marines », « Le Moulin à Vent », « Les Parrans », « Les Cabanes », « La Font du Pape », « Coste Froide », « les Blachières », « Bois Seneseau », « Montalivet », « La Crau », « Les Bousquets », « Pied de Baud » et « Bois Dauphin ».
Les expositions, les mésoclimats et les sols sont très variés (colluvions à quartzites, sables et grès mollassiques, argiles marines,…), se prêtant plus favorablement à un cépage ou donnant des expressions très différentes d’un même cépage.

Encépagement :
Rouges :  le Grenache est ici roi et domine largement l’encépagement, suivi par la Syrah, le Mourvèdre et le Cinsault puis à titre de «guest star», la Counoise, le Vaccarèse, le Muscardin, le Picpoul Noir et le Terret Noir, soit : Mourvèdre (12%), Syrah (13%), Cinsault (5%), Grenache noir (63%), Merlot (1%), Divers noir (6%).

Blancs : il n’y a pas vraiment de cépage dominant. Bourboulenc et Roussanne se partagent les 4/5 de l’encépagement, le Grenache Blanc, le Picpoul Blanc et le Picardan, soit :  (Clairette rose (1%), Divers blanc (1%), Picardan (2%), (15%), Clairette (33%), Grenache blanc (39%), Grenache gris (3%),  Bourboulenc (6%).

Le parcellaire en AOC Lirac, Côtes-du-Rhône et IGP GARD, comprenant des vignes sises dans les lieux-dits : « Sainte Cardille » sur la Commune d’Orange, puis côté GARD à Saint-Laurent-des-arbres et Saint-Genies-de-Comolas sur les lieux-dits « les Cosses», « Les Liquières », « Caveyrac », « Mont Cau », « Les Liquières », « La Coste », « Gissac», « Le Clau », ce qui n’exclut pas une hétérogénéité des sols et des mésoclimats. Grenache et Syrah se partagent la majorité de l’encépagement complétés par le Carignan, le Mourvèdre, le Cinsault.

A la vigne :
La culture de la vigne est raisonnée.
La grande majorité des vignes est labourée, la quasi-totalité du vignoble de Châteauneuf-du-Pape est confusé (technique de lutte contre les parasites, notamment les insectes en perturbant leur système hormonal de reproduction) , évitant ainsi l’emploi d’insecticides.
La vendange se fait en caisses.

Vinification, élevage :
L’observation du vignoble et la climatologie orientent les décisions : ordre de ramassage des parcelles, assemblage de plusieurs parcelles et cépages dans une même cuve, éraflage ou non, léger foulage ou non,…

Les vins rouges sont travaillés par délestages et remontages sans recherche d’une extraction maximale.
De nombreuses dégustations décident du travail à accomplir et de la durée de cuvaison.
Jus de presse et jus de goutte sont élevés séparément en cuve béton puis assemblés au bout de quelques mois et logés en cuves, foudres et pièces, le pourcentage de chaque contenant variant suivant le millésime.

Les raisins blancs sont vendangés en début de matinée, pressés à l’aide d’un pressoir pneumatique et laissés en débourbage statique une nuit.
L'assemblage des différents cépages peut se faire dès la récolte, durant la phase de fermentation ou lors de la phase d'élevage. Le choix du contenant, cuve inox ou fût, et le pourcentage de chacun, est adapté au millésime.
La fermentation malolactique n'est pas recherchée.

La Cuvée : Côtes-du-Rhône ‘’Vieilles Vignes’’ - 2016

Le millésime 2016 :      « Alors que les températures demeurent élevées pour la saison, que le vignoble resplendit d’un jaune éclatant et que les pressoirs ont été nettoyés et rangés, les premiers vins présentés aux assemblages confirment ce que l’on pressentait : 2016 est un millésime fabuleux ! ».
Cépages:                          80% Grenache (âge moyen 40 ans), 10% Carignan (planté en 1972), 10% Syrah (plantée en 83).
Terroirs :                          Le vignoble de Côtes-du-Rhône est situé au nord de Bollène, à la limite entre le Vaucluse et la Drôme Provençale. 
                                           Les raisins proviennent de différentes parcelles situées sur les Lieux-dits "Montueil" et "La Levade". 
                                        Constitués de sols argilo-sableux mêlés de graves et plantés de vieux ceps dont les plus anciens datent de la fin des années 50, ce qui confère au vin puissance et gras. 
Vinification :                 Les cuves sont remplies par gravité avec un éraflage partiel de la vendange. Le travail des vins se fait sans chercher une extraction maximale mais en privilégiant davantage l'élégance et la fraîcheur. Les jus de goutte et de presse sont élevés séparément, principalement en cuves béton où ils réalisent leur fermentation malolactique.
Après assemblage, l'élevage se poursuit en cuves, foudres et fûts.
Macération : 28 jours.
Fermentation :100 %en cuve béton.
Elevage:                           50 % en foudre, 35 en cuve inox et 15% en barrique de plusieurs vins.

Sa dégustation, les commentaires :

La robe est bien sombre et assez jeune.
Epanoui et complexe, le nez développe une belle ampleur sur des fruits confiturés, plutôt des fruits rouges, des zestes d’orange et des notes giboyeuses.
La bouche se montre corsée et de belle envergure, d’un fruité très pur, bien équilibrée par une superbe acidité. Le toucher de satin au grain très fin, les tanins distingués et la finale hyper longue d’une grande franchise sont d’autres atouts à mettre à l’actif de ce beau vin.

Très Bien +

(Appréciations de Jean-Loup).


Nous poursuivons par :


6 - Le Clos du Caillou : Côtes-du-Rhône ‘’Les Quartz’’ - 2016                                                                     18,50 €


Le Domaine :
Le Clos du Caillou est idéalement situé, sur la commune de Courthezon.
Il est composé de 44 ha en appellation Côtes du Rhône, et de 9 ha en appellation Châteauneuf du Pape.
Le Clos possède la particularité d’être situé en limite avec l’aire d’appellation Châteauneuf du Pape.
Anciennement Réserve de Chasse, le propriétaire en 1936 refusa de faire visiter son domaine aux experts chargés de la délimitation de l’appellation Châteauneuf du Pape.
De ce fait, le Clos n’a pas été retenu dans la délimitation, et aujourd’hui, le Clos du caillou demeure une enclave dans l’appellation Châteauneuf du Pape.
Le classement de 1936 et ses conséquences :
N’ayant pas été classé en 1936, le Clos a ensuite été classé en appellation côtes du Rhône villages.
Aujourd’hui, à l’intérieur du Clos, sur un terroir identique à celui des Châteauneuf du Pape, qui entourent le domaine, nous produisons des Côtes du Rhône à la fois riches et soyeux.

Les cuvées :
- Côtes du Rhône Clos du Caillou,
- Côtes du Rhône le Bouquet des Garrigues,
- les Quartz (Côtes du Rhône et Châteauneuf du Pape),
- les Safres (Châteauneuf du Pape),
- la Réserve (Côtes du Rhône et Châteauneuf du Pape).

A l’extérieur du Clos, les vignes classées en Châteauneuf du Pape sont regroupées par terroir et vinifiées séparément :
- le terroir de sable est à l’origine de deux cuvées : les Safres et la Réserve.
- le terroir de galets roulés, à l’origine de la cuvée Les Quartz.

Les cépages:
Le vignoble a été installé en majorité lors de son acquisition, par la famille Pouizin, en 1956, formant aujourd’hui un vignoble de plus de 50 ans dont l’encépagement est composé :
- cépages rouges :
grenache (80%), syrah (9%), mourvèdre (5%), cinsault (1%), counoise (1,5%), carignan (2,5%) et muscardin (1%),
- cépages blancs :
clairette rose (32%), grenache blanc (27%), roussanne (24%), clairette blanche (9%), viognier (6%), et bourboulenc (2%).

Les terroirs:
Les terroirs déterminants du domaine sont :

- Les sables sur un sous sol marneux sur les Lieux-dits « Les Cailloux », et « Les Cassanets ».
Ce terroir constitue un des terroirs les plus intéressants de l’appellation. Il présente l’intérêt d’être très filtrant, d’évacuer de ce fait les excès d’eau très rapidement.
Ce terroir permet aux raisins de mûrir plus rapidement, de présenter une précocité très marquée (15 jours par rapport à un terroir de galets).
Les vins issus de ce terroir se caractérisent par la finesse, l’élégance, des tanins souples et d’une manière générale un style très bourguignon.

- Les galets roulés en coteaux, terroir principal de l’appellation sur les lieux -dits « Les Cassanets », ou « Les Garrigues » en Côtes du Rhône.
Ce terroir est composé de molasse marine du miocène recouvert par des galets, qui évoque le passage du Rhône à cette époque. Les galets ont un rôle bénéfique sur la qualité des raisins : ils emmagasinent la chaleur durant la journée, et la diffusent lentement durant la nuit.

Vinifications :
le vignoble est entièrement conduit en agriculture biologique.
Depuis plusieurs décennies, le vignoble était conduit de manière raisonnée favorisant autant que possible les méthodes naturelles. Claude Pouizin travaillait principalement ses vignes à l’aide de son tracteur, de quelques outils et à la force de ses mains.
Cette conduite des terres s’est poursuivie avec des méthodes saines, pratiquées par Jean-Denis Vacheron. Aujourd’hui la philosophie évolue vers la biodynamie, toujours dans une optique d’authenticité et de valorisation des vins.
Les vignes du clos du caillou sont travaillées dans le respect de la nature : amendements organiques et composts, labours réguliers sans utilisation d’herbicides, des traitements phytosanitaires réduits à l’utilisation du soufre et du cuivre.
Les raisins sont exclusivement récoltés à la main et triés avant leur arrivée à la cave.
Les vinifications sont souvent précédées d’une macération à froid pendant quelques jours.
Les vins rouges sont éraflés partiellement ou totalement en fonction du millésime ; suit la phase de fermentation et de macération avec des pigeages manuels, remontages et délestages.
Les vins sont ensuite élevés en foudres et en demi-muids pendant 15 à 18 mois dans les caves souterraines du domaine tempérées naturellement (13 à 15 degrés).


La Cuvée : Côtes-du-Rhône ‘’Les Quartz’’ - 2016

Type de culture :             Biologique.
Cépage(s) :                       85% Grenache, 15% Syrah
Terroir :                             Sols sablonneux composés de galets roulés en surface et de safres en sous- sol, situés à l'intérieur du « Clos ». 
                                          Terroir très proche du lieu-dit "Les Cassanets", parcelle composant la cuvée Les Quartz Châteauneuf-du-Pape.
Vendanges :                     Manuelles
Rendement :                   30 hl/ha
Vinification :                    Vendanges manuelles avec tri à la vigne puis en cave. 
                                           Eraflage à 100%, puis fermentation en cuves béton par les levures indigènes. 
                                           Remontages, pigeages manuels et délestages sont effectués durant toute la macération du raisin (de 35 jours). 
                                           Début des vendanges le 9 septembre pour la Syrah et le 13 septembre pour le Grenache.
Élevage :                           En cuves bois et foudres pour le Grenache et en barriques pour la Syrah, pendant 14 mois.
Mise en bouteille :         Le 22 février 2018.
Potentiel :                        2018-2028.

Sa dégustation, les commentaires :

Bien sombre, la robe arbore des reflets violacés de jeunesse.
Le nez très intense est riche, par ses arômes franchement sudistes de cacao, fruits noirs et pruneau.
contraste est étonnant entre ce nez et l’attaque, souple et fraîche, mais la bouche s’élargit rapidement, en prenant de la consistance et de l’épaisseur.
C’est riche et solaire et l’alcool permet un maintien en longueur correct mais j’aurais préféré que ce soit grâce à l’acidité.

Bien +

(Appréciations de Jean-Loup).


Toujours dans l’interrogation pour ce prochain flacon :


  7 - Domaine de Cristia : Côtes-du-Rhône ‘’Vieilles Vignes’’ - 2016                                                 12,90 


Historique :
Créée par Etienne Grangeon il y a 70 ans, la propriété originellement répartie sur 2 hectares de grenache s’est développée sous l’impulsion d’Alain, son fils, qui rejoint le domaine en 1963. Passionné de viticulture, il a notamment contribué à l’expansion du domaine en plantant des cépages améliorateurs tels que la Syrah et le Mourvèdre et créant ainsi l’identité Cristia, basée sur la connaissance et le respect de ses sols.
Lorsqu’en 1999, Baptiste et Dominique ont rejoint leur père, leurs priorités ont alors été d’orienter leur travail vers une sélection parcellaire optimale de manière à produire en bouteilles des vins de garde de grande qualité et à les commercialiser tant en France qu’à l’export.

Vignoble :
Aujourd’hui, 3 générations de vignerons partagent leur passion et leur savoir faire sur les 58 hectares que compte le Domaine de Cristia, répartis sur les appellations Châteauneuf-du-Pape (19 hectares de rouge et 1 hectare de blanc), Côtes-du-Rhône Villages (8 hectare), Côtes-du-Rhône (12 hectares) et Vin de Pays (18 hectares).

Le Terroir :
Composées à 90% de terroirs argilo-sableux implantés sur le secteur Est de l’appellation (lieu-dit «Cristia»), les parcelles de Châteauneuf-du-Pape bénéficient d’une exposition Nord est, qui confère aux vignes une belle fraîcheur et permet d’obtenir des raisins et des vins aux tanins souples et élégants.
Une seule parcelle, située sur les hauteurs de l’appellation (lieu-dit « la Roquette »), est recouverte de galets roulés qui témoignent du passage du Rhône, et bénéficie d’un ensoleillement permanent. La chaleur absorbée le jour est ainsi restituée la nuit, ce qui permet le maintien d’une température constante et de ce fait des maturités phénoliques et alcooliques optimales.
Cette combinaison de terroirs différents est idéale pour l’obtention de Châteauneuf-du-Pape alliant finesse, densité, richesse et élégance, ainsi qu’un grand potentiel de garde.

Les parcelles de Côtes-du-Rhône Villages, Côtes-du-Rhône et Vin de Pays sont réparties sur la Commune de Courthézon, en limite de l’appellation Châteauneuf-du-Pape. Les terroirs y sont essentiellement argilo-sableux et permettent de produire des vins dans la même lignée que les Châteauneuf-du-Pape.

Encépagement :
Les rouges :
Le cépage prédominant du domaine de Cristia est le grenache rouge à près de 85%, toutes appellations confondues.
(Ce cépage très vigoureux et fertile résiste bien au vent et très bien à la sécheresse, s’accordant parfaitement avec le climat provençal et offre une intensité aromatique rappelant les fruits à noyaux, kirch, cassis, cachou).
La syrah (environ 10%) est un cépage coloré, résistant à l’oxydation, tannique et aromatique (notes de framboise, cassis, violette et poivron).
Le mourvèdre (environ 5%), cépage tannique aux arômes intenses (poivre, gibier, truffe, garrigue) complète l’assemblage.
Les autres cépages de Châteauneuf-du-Pape rouge sont présents dans les vignes du domaine de manière anecdotique.
Les blancs :
L’assemblage noble du Grenache blanc pour la puissance, de la Clairette pour le fruit, de la Roussanne pour le gras et du Bourboulenc pour la fraîcheur offre des Châteauneuf-du-Pape blancs équilibrés et séduisants

A la vigne :
Le travail de la vigne se fait le plus naturellement possible, en accord avec les critères de l’agriculture biologique, dont la certification a été obtenue pour la vendange 2008.
Aucun engrais chimique, ni désherbant ou pesticide n’est utilisé pour le traitement des sols et des vignes.
Le labour ou l’enherbement sont pratiqués, selon les parcelles et les rendements souhaités. Les vignes sont traitées avec du sulfate de cuivre (la fameuse bouillie bordelaise) et avec du soufre, associés périodiquement à des tisanes d’ortie (4 à 5 fois/an). L’amendement est purement organique (fumier de mouton).
Ces pratiques associées à la taille d’hiver, au renouvellement des plants au printemps, à l’ébourgeonnage en juin, aux vendanges en vert en juillet, à l’effeuillage en août et évidemment aux vendanges en septembre rythment la vie d’une parcelle.

 Vinification, élevage :
Les rouges :
Lors de cette phase déterminante, le raisin est d’abord trié à la parcelle, puis éraflé avant l’encuvage.
S’ensuivent 3 semaines de fermentation (sans utilisation de levures) et de macération en cuve béton au cours desquelles les températures de vinifications sont basses afin de produire des vins aromatiques. Pas d’extraction massive pour favoriser contraire la libre expression de la matière. Les jus de goutte et les jus de presse peuvent être ou non assemblés en fonction des millésimes.
L’élevage se fait en cuves et en barriques pour les Châteauneuf-du-Pape durant 18 mois.
8 à 12 mois d’élevage suffisent pour les Côtes-du-Rhône Villages, Côtes-du-Rhône et Vin de Pays, exclusivement en cuves béton.

Les blancs :
Triés, puis pressés très rapidement, les vins blancs fermentent pour partie en barriques, pour partie en cuve d’acier inoxydable pendant 8 mois.

La Cuvée : Côtes-du-Rhône ‘’Vieilles Vignes’’ - 2016

 
Cépages:                            100% Grenache.
Terroirs :                            Argileux.
Âge des vignes :               50 ans. 
Vinification, élevage :     8 mois. 50 % barrique 50 % cuves.






  Sa dégustation, les commentaires :     

La robe est presque noire, mais assez paradoxalement, elle m’a paru un peu moins jeune que tous les autres vins par ses reflets un peu moins violets.
Le nez se livre très facilement et après des premières notes de gibier, ce sont les fruits noirs, la réglisse et une touche de cacao qui prennent le dessus, sans basculer dans une aromatique trop chaude.
La bouche est racée et raffinée, dans un style assez droit et tout en longueur, bien tendue par une grande vivacité mais ne manquant pas de confort grâce à de belles saveurs fruitées.

Très Bien          

(Appréciations de Jean-Loup).


Et pour terminer :


8 - Domaine Gallety : Côtes du Vivarais - 2016                                                                                                  16,50 €


Le Domaine :
Domaine Situé à Saint Montan en Ardèche, le domaine Gallety est un domaine familial. En effet, Alain Gallety et son fils David-Alexandre gèrent en commun l'ensemble des opérations, de la culture à la commercialisation, avec le souci constant de bien faire.
C'est également un domaine assez récent, dans la mesure ou le premier millésime date de 1978 . L'acquisition de la propriété a eu lieu en 1974 par le père d'Alain Gallety. Cet autodidacte a alors commencé un travail énorme de sélection des cépages et des méthodes de culture et de vinification, travail qui se perpétue aujourd'hui encore au sein de cette famille de passionnés.
Le vignoble est constitué de 15 ha de vignes, rigoureusement sélectionnées dans les années 70 par Alain Gallety.

Le terroir :
Enracinée sur un coteau argilo-calcaire avec une exposition sud-est, la vigne trouve, dans ce secteur de la Vallée du Rhône (limite nord-ouest de la vallée du Rhône méridionale) sur un climat particulier  et différent de celui des terroirs situés sur l'autre rive du Rhône car elle profite d'une humidité supplémentaire et d'une fraîcheur bienfaitrice.
L'appellation Côtes du Vivarais a connu une notoriété assez tardive puisque celle-ci n'a été classée en appellation qu'en 1999. Néanmoins, la grandeur et le caractère singulier des terroirs qui composent cette appellation démontrent  que celle-ci possède toute sa place au sein l'échiquier des grandes appellations rhodaniennes.

Les cépages :
- cépages rouges :
Grenache et la Syrah cohabitent à merveille sur ces terres de vignes.
- cépages blancs :
Marsanne, roussanne, grenache blanc et clairette cohabitent.

Elaboration :
La famille Gallety a toujours pratiqué une viticulture soignée et rigoureuse, basée sur les principes de la culture biologique et de la Biodynamie.
Les sols sont travaillés et notamment labourés au cheval de traie pour certaines parcelles.
Les rendements sont limités et les raisins sont récoltés à juste maturité. Arrivés en cave,  les raisins sont versés par gravité dans des cuvées dédiées pour chacune des parcelles. Ce travail de douceur et de précision dans les vinifications permet au raisin de livrer l'expression originelle de son terroir, sans être altéré ou dénaturé. Les raisins sont partiellement égrappés en fonction des cuvées et des millésimes.
Les vins sont ensuite élevés en fûts bourguignons pendant des périodes de 12 à 24 mois en fonction des cuvées.
Le vin est ensuite mis en bouteilles sans collage ni filtration.

La Cuvée : Côtes du Vivarais - 2016

Cépages :                           50 % grenache, 50 % syrah.
Âge des vignes :               De 40 à 45 ans.
Rendements :                   25 hl/ha.
Vendanges :                      Manuelles.
Sols :                                  Argilo-calcaire.
Vinification-Elevage :     Macérations de 21 jours en cuves.
Elevage :                           En fûts de chêne, pendant 14 à 15 mois.



Sa dégustation, les commentaires :

Bien sombre, la robe affiche de beaux reflets violine.
 Le nez est intense, mais moins que les trois précédents, sur un triptyque fruits (noirs et rouges) - épices - garrigue d’un bel effet, pour un résultat très frais et avenant.
L’attaque en bouche est relativement fluide puis le vin prend son envol et de l’ampleur, tout en restant frais, mais il paraît un peu contenu car on sent que la belle matière demande encore à mieux se libérer. Le toucher soyeux, les tanins fins et souples et la très grande longueur rassurent sur la noble origine et permettent un grand optimisme pour son avenir.

Bien ++ / Très Bien

(Appréciations de Jean-Loup).


Et pour conclure cette dégustation dont la plupart des vins, bien qu’étant encore trop jeunes, ont bien pu se goûter parfaitement accompagnés par les terrines de Laurent, il a été convenu du très bon niveau d’ensemble associé à un rapport qualité / prix tout à fait remarquable. (Merci Jean-Loup).

Ah ! Le classement.
Celui-ci a été donné par l’ensemble des 34 participants, chacun attribuant 4 points au meilleur vin, 2 points au deuxième et un point au troisième (on remarquera que ce type de notation exacerbe les écarts et que s’il est valable pour les quatre ou cinq premiers, les suivants sont plus difficiles à différencier car peu cités) :

1er          Domaine de Cristia : Côtes-du-Rhône - Vieilles Vignes                                    114 points.
2ème       Clos du Mont-Olivet : Côtes-du-Rhône - Vieilles Vignes                                    42 points.
3ème       Mas des Bressades : Costières-de-Nîmes - Cuvée Excellence                           31 points.
4ème       Domaine Marcel Richaud : Cairanne                                                                     24 points.
5ème       Le Clos du Caillou : Côtes-du-Rhône - Les Quartz                                                18 points.
6ème       Domaine Gallety : Côtes du Vivarais                                                                        6 points.
7ème       Domaine de Ferrand : Côtes-du-Rhône - Cuvée antique Vieilles Vignes           3 points.
8ème       Domaine La Ferme Saint-Martin : Beaumes-de-Venise - Les Terres Jaunes        0 point.

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines ?
Voici leurs références.

Mystère -  Domaine Bott-Geyl  
1 Rue du Petit Château
68980 Beblenheim
Tél : 03 89 47 90 04
Mail : info@bott-geyl.com
Web : www.bott-geyl.com

1 - Domaine La Ferme Saint-Martin

84190 Suzette
Tél : 04 90 62 96 40
Web : www.fermesaintmartin.com 

2 - Domaine Marcel Richaud 
470 Route de vaison la Romaine 
84290 Cairanne 
Tel : 04 90 30 85 25 
Mail : info@domainr-richaud.fr

3 - Mas des Bressades 

Le grand Plagnol 
30129 Manduel
Tel : 04 66 01 66 00
Fax : 04 66 01 80 20
Web : www.masdesbressades.com
Mail : masdesbressades@aol.com

4 - Domaine de Ferrand

226 Chemin de Saint-Jean
84100 Orange
Tél : (0)4 90 34 26 06
Mail :
domaine.ferrand@club-internet.fr

5  - Clos du Mont-Olivet

3, chemin du Bois-de-la-Ville,
84230 Châteauneuf-du-Pape
Tél : 04 90 83 72 46
Fax : 04 90 83 51 75

6 - Domaine Le Clos du Caillou

1600 Chemin de Saint-Dominique
84350 Courthézon
Tél : 04 90 70 73 05
Mail  : closducaillou@wanadoo.fr
Web : www.closducaillou.com

 

7 - Domaine de Cristia

48 Faubourg Saint-Georges
84350 Courthézon
Tél :
04 90 70 24 09
Fax : 04 90 83 51 75
Mail : contact@cristia.com 
Web : www.cristia.com

8 - Domaine Gallety 
La Montagne
07220 Saint-Montan
Tel : 04 75 52 63 18
Mail : contact@gallety.fr



Un grand merci à Jean-Loup pour la sélection des vins et l’organisation de la séance ainsi que pour ses commentaires toujours aussi pertinents et synthétiques. N’oublions pas Laurent  pour ses terrines, tantôt douces tantôt relevées qui ont souvent servi de base aux conversations passionnées.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère,  de vous remettre en mémoire cette belle et animée soirée.

Claude F. (le 26.01.2020)