jeudi 31 janvier 2019

Appellation : Côtes de Bourg



Appellation : Côtes de Bourg
 



Situation du vignoble :
Région :                       Bordelais 
Sous région :              Bourgeais
Installé sur la rive droite de la Dordogne et de la Garonne, à 35 km au nord de Bordeaux (20 km par le fleuve).
Le vignoble des Côtes de Bourg s’étend sur 15 communes, situées sur le même canton administratif : Bayon-sur-Gironde, Bourg, Comps, Gauriac, Lansac, Mombrier, Prignac-et-Marcamps, Pugnac, Saint-Ciers-de-Canesse, Saint-Seurin-de-Bourg, Saint-Trojan, Samonac, Tauriac, Teuillac et Villeneuve.






Histoire : 
 Dès le moyen âge, Bourg était un port viticole important et son vignoble d'estuaire s'est étendu au rythme de la vie et du commerce fluvial. C'est sur la rive droite de la Gironde, au nord du patchwork viticole bordelais, que l'appellation Côtes de Bourg a fait ses premiers pas.
Des pas conduits par des âmes fortes, car la population de Bourg se composait de marins, de pêcheurs et de vignerons. Des pas qui ont foulé un sol fait pour la vigne et une cité tournée vers le commerce.

Les historiens situent la vocation viticole de Bourg autour du IIème siècle, période où les Romains plantèrent le premier plan de « Vitis Biturica » désigné comme l'ancêtre du Cabernet. Les Romains avaient déjà compris que la richesse des sols, le climat et l'exposition des terres sur la rive droite du fleuve étaient propices à l'implantation du vignoble.
Et, jusqu'au IXème siècle, le commerce du vin s'est accompagné de celui de l'étain. Ce dernier s'est complété de celui de la pierre. Aujourd'hui, les lieux abritent d'anciennes carrières plantées là sur des couches calcaires. Elles conservent la trace de nombreuses galeries qui signent aussi la construction de Bordeaux. 

Cette donnée s'intègre dans le paysage et participe à l'histoire du vignoble puisque l'appellation alterne entre sols graveleux, limoneux, et argilo-calcaires.

En raison de sa position stratégique, le site fut convoité et sujet d'invasions normandes et barbares. Ces luttes se sont perpétuées au XIIIème siècle mais les échanges se sont néanmoins instaurés de la fière citadelle fortifiée qu'était jadis Bourg jusqu'à l'Angleterre.

Si, aujourd'hui, la cité est une paisible bourgade située au bord de la Dordogne, c'est aussi parce que le vin s'est exporté jusqu'à faire de Bourg « la première filleule de Bordeaux ».
Puis, le vignoble s'est enraciné encore dans les mentalités, il s'est développé, pour entrer définitivement dans l'échelle hiérarchique du Bordelais au XVIIIème siècle. Les vins bourgeais, bourgeois ou du bourquais étaient nés.

Caractéristiques de l’AOC :
L'AOC Côtes de Bourg, qui regroupe aujourd'hui 400 viticulteurs, a été créée en 1936 (11 septembre 1936) pour les rouges et en 1945 (19 mai 1945) pour les blancs et s'étend sur quinze communes situées sur les coteaux qui surplombent la Dordogne et la Gironde (liste ci-dessus).
Ces 400 viticulteurs se répartissent en : 

- 2/3 viticulteurs indépendants
        Superficie moyenne des domaines : 10 ha,
        Majoritairement des structures familiales traditionnelles. 

- 1/3 coopérateurs
       Majoritairement producteurs sur des petites surfaces (< 5 ha). 
- 4 Caves coopératives dans le secteur produisent 23 % du volume global de l’AOC
    . La Cave du Bourgeais à Gauriac,
. Alliance Bourg (avec 3 sites à Lansac, Pugnac et Bourg-Tauriac),
. Les Vignerons de Tutiac,
. Châteaux Solidaires.

Les quelques 4000 ha de vignes donnent en majorité des vins rouges, et dans une moindre mesure des vins blancs (3950 ha de vignes en rouge,  29 ha de vignes en blanc) avec un rendement moyen de 54 hl/ha .

La production annuelle traduit cette tendance puisqu'elle est de 200 000 hl pour les rouges et 1200 hl pour les blancs. 

Vue des vignobles
De même, c'est une partie réduite du vignoble qui est plantée en sauvignon, colombard, sémillon, et muscadelle pour l'élaboration des vins blancs secs même si certains blancs élevés en barrique se rapprochent des demi sec. Les plus grandes superficies sont destinées au merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc ou malbec qui entrent dans la composition des Côtes de Bourg rouges. 

Les Côtes de Bourg sont fidèles au marché national (1/3 vrac, 1/3 mise négoce, 1/3 bouteilles particulières) pour près de 85% tout en augmentant progressivement l'export 15%.
A l'export, les principaux marchés se sont développés en Europe pour 72% notamment en Belgique, au Royaume Uni, au Pays Bas et en Allemagne. Pour les 28% restant, ces marchés sont axés vers le Japon et les Etats-Unis. 

Climat : 
Le climat tempéré du Bourgeais accentue l'expression du terroir et l'influence atlantique est ici indéniable. Mais à cela vient s'ajouter la régulation des températures par la masse d'eau estuarienne. En Côtes de Bourg par comparaison au climat bordelais, selon les scientifiques et notamment les travaux de Jean Duteau, il a été démontré que l'appellation des Côtes de Bourg bénéficiait d'un rayonnement solaire supérieur de 10%, des températures moins extrêmes de 1 à 2°C et une pluviosité moins importante se situant entre 10 et 25% selon les années. 

Sols : 
La vigne occupe le sol du Bourgeais depuis des siècles et les cépages actuels ont été sélectionnés pour leurs performances locales. Les Côtes de Bourg se caractérisent par la diversité et la richesse de leurs sols, raison pour laquelle on utilise souvent les termes de «macroterroir» pour désigner les particularités de ce dernier et de « mésoclimat » pour évoquer le climat local traduisant l'influence d'une zone géographique sur sa climatologie. 

 Si l'appellation Côtes de Bourg se détermine majoritairement par des terroirs globalement argilo-calcaires, leur composition est si riche qu'on parle d'une véritable mosaïque des sols composés de grave et de sable aux alentours de Pugnac.
Si ces camaïeux de sols expliquent l'emploi du terme de macro terroir, trois d'entre eux sont dominants : 
- Sols sur limons quaternaires  :
  Très spécifiques de la région, situés sur les hauteurs du fait de leur origine : « limons hydro-éoliens datant du Würm » ; ils sont reconnaissables à leur couleur rouge-terre de sienne ; le Merlot et le Malbec y sont très largement implantés. L’enracinement profond compense une certaine pauvreté en capacité de rétention et de matière organique. 
- Sols sur graves sablo-limoneuses  :
  Leur présence est dominante sur l’appellation, caractéristique selon certains auteurs scientifiques, « de restes d’un delta sous-lacustre » ; on y trouve une implantation de Merlot et de Cabernet alternativement, suivant la richesse naturelle et la profondeur d’enracinement qui peut être assez variable. 
- Sols argilo-calcaires : 
  Présence assez répandue du fait de la roche mère dite « Molasse du Fronsadais » et reconnaissable à la présence de calcaire de type « Calcaire à Astéries d’âge Stampien » ; le Merlot y est plus largement implanté avec des sols d’enracinement plus faible et à pouvoir de rétention d’eau plus fort.

Carte Pédologique de l'appellation

Encépagement : 
- Côtes de Bourg rouge (env. 4000 ha)
. Merlot 65 %
. Cabernet Sauvignon 20 %
. Malbec 10 %
. Cabernet franc 5 %


- Côtes de Bourg blanc (25 ha)
. Sauvignon blanc 41 %
. Colombard 23 %
. Sémillon 23 %
. Muscadelle 8 %
. Sauvignon gris 5 %

>>Le renouveau du cépage Malbec
Cépage historique de l’AOC Depuis 2007, sélection massale pour obtenir « Un Côt de Bourg » très adapté aux terroirs de l’AOC. 

Caractéristiques des vins.
- Les Côtes de Bourg rouges :
     Robuste, sombre et de garde. Voilà un trio qui fait la réputation des Côtes de Bourg rouges. Et ce n'est pas une réputation erronée. Un rien provocante, l'appellation se fiche des préjugés et n'hésite pas à se mettre à nu. Les Côtes de Bourg rouges sont des vins tanniques de couleur grenat et aux arômes typés de merlot. Un vieillissement de 10 ans peut être envisagé en cave mais une consommation de ces vins dans leur jeunesse n'est pas exclue. Ces vins de caractère raviront les amateurs de vins fruités. Aux arômes du merlot viendront s'ajouter les fragrances du malbec à savoir la fleur des champs, le safran, le coquelicot, qui lui donnent à la fois l'élégance et la complexité. Un duo explosif, que viendront compléter les notes épicées du cabernet sauvignon et du cabernet franc. Au final, un quatuor unique. 

    Quelques accords mets vins : Si la température idéale de service avoisine les 15 à 17 °C, les Côtes de Bourg s'accordent avec la charcuterie, les viandes rouges, les gibiers, mais aussi les viandes blanches, les poissons de rivière et les fromages à pâtes cuites.

 - Les Côtes de Bourg blancs : 
Généralement secs et fruités, les Côtes de Bourg blancs ont plus d'un tour dans leur sac. Moderne et fin, voilà qui fait leur réputation. Bien connus pour leur fraîcheur, les Côtes de Bourg blancs sont agréables à consommer à l'apéritif. Certains millésimes sont remarquables par leurs expressions fruitées épicées voire leurs notes de fruits exotiques.

Quelques accords mets vins : Ils se dégustent entre 10 et 12°C et sont radieux sur des plateaux de fruits de mer, les poissons, les salades de gésiers, les viandes blanches, les fromages frais. En fin de repas, les Côtes de Bourg blancs sont conseillés sur les tartes et les soufflés aux fruits, les sorbets et les glaces.

Crédits :  www.cotes-de-bourg.com

mercredi 30 janvier 2019

Vin ''Bleu'' venu d'Espagne et de Corse.



Vin "naturellement" bleu venu d'Espagne : un problème de chimie... et d'œnologie



Par Sarah Sermondadaz le 07.08.2018 à 19h23,
mise à jour le 16.08.2018 à 09h35  parue dans « Sciences et Avenir »

Des vins présentés comme "naturellement" bleus sont commercialisés en Espagne, et désormais en France. Un argument marketing qui pose des questions sur leur réel procédé de fabrication.

Peut-on faire du vin Bleu uniquement à partir de peaux de raisin noir ?

Un vin bleu, à la couleur obtenue "naturellement" grâce à une macération supplémentaire d'un Chardonnay blanc dans des peaux de raisin noir.
C'est la promesse d'un importateur de vin basé à Sète pour commercialiser son vin bleu venu d'Andalousie, en Espagne. 
Trop beau pour être vrai ?   
Sciences et Avenir s'est entretenu avec plusieurs scientifiques de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), qui émettent des doutes quant à la possibilité d'obtenir du vin bleu par ce procédé sans devoir ajouter d'autres produits. 
En cause, la chimie des anthocyanes, famille de polyphénols donnant une couleur allant du rouge au bleu à de nombreux végétaux et fruits (raisins, mais aussi mûres et myrtilles)... 

Explications : 
Mise à jour du 09 août 2018. 
Nous avons reçu ce jour la réaction d’un porte-parole de Mediterra Vins, qui commercialise le produit Vindigo. 
"Ces questions sont compréhensibles, une telle couleur interroge. Je maintiens qu’elle est naturelle, il n'y a pas de colorants. Le pH peut être monté à plus de 7 puis abaissé, mais il existe aussi d'autres procédés, mis en oeuvre par le producteur." 


Depuis la publication de notre article, Vindigo a modifié les étiquettes affichées sur son site, qui ne font plus mention de "Vin bleu de méditerranée", mais désormais uniquement de "Chardonnay". "Il y a eu au départ une erreur d'étiquetage involontaire relative à l'Indication géographique protégée (IGP) Vin de méditerranée, que nous avons retirée. Mais nous vendons du 100% Chardonnay. Jusqu'à preuve du contraire, le Chardonnay est du vin. " 

Les anthocyanes ne peuvent être bleues au pH du vin ? 
À l'antenne de France Bleu Hérault, le Sètois expliquait que son vin ne contient "aucun produit ni sucre ajouté, c'est à 100% du Chardonnay. Ils le passent dans de la peau de raisin rouge. Or dedans il y a un bleu, l'anthocyane", a avancé l'entrepreneur, expliquant la couleur bleue du vin importé d'Espagne par cette étape supplémentaire réutilisant des peaux de raisin noir. Une explication trop simple qui ne tient pas compte de la sensibilité des anthocyanes à l'acidité du milieu... et laisse entier le mystère de la fabrication de ce vin. 

Chimie :   
"Les anthocyanes sont particulièrement sensibles au changement de pH [ndlr : potentiel hydrogène, une échelle de 1 à 14 permettant de mesurer l'acidité d'un milieu]", détaille Véronique Cheynier, directrice de recherche Inra spécialiste des polyphénols. Ils sont rouges en milieu acide, à bas pH, et ne passent au bleu qu'en milieu basique, à un pH supérieur à 7", explique-t-elle.
Or, un vin a le plus souvent un pH compris entre 3 et 4. "Un vin dont le pH est supérieur à 4 est instable au niveau microbiologique, et s'oxyde beaucoup plus vite. On retrouve cet effet dans les vins rouge tuilés, qui prennent une teinte orangée", poursuit Jean-Louis Escudier, ingénieur de recherche à l'Inra, co-auteur de l'ouvrage De l'oenologie à la viticulture.



La structure chimique des anthocyanes, et donc leur couleur, varie avec le pH / Crédits : thèse de G. Isorez, université Louis Pasteur de Strasbourg. 

Un procédé de fabrication mystérieux : 
Est-ce à dire que la belle couleur turquoise du vin ne peut trouver d'origine naturelle ? La question est posée.... sans aujourd'hui de réponse claire. "Je ne vois pas comment l'apport d'anthocyanes extraites du marc de raisin rouge peut rendre ce vin bleu. Même si l'on a déjà réussi à isoler en laboratoire des pigments dérivés d'anthocyanes qui présentent une couleur bleue en milieu acide, ces derniers sont présents en quantités infimes dans les marcs et les vins", développe la directrice de recherches. "Par ailleurs, cela reviendrait à ajouter du marc de vin rouge à un vin blanc, ce qui est interdit... même pour du vin rosé !", précise Jean-Louis Escudier. 

Anthocyanes : 
Pourrait-on utiliser les pigments évoqués plus haut ? "On pourrait les isoler ou les synthétiser en laboratoire", concède Véronique Cheynier. "C'est d'ailleurs un enjeu pour l'industrie agroalimentaire, qui cherche à remplacer les colorants bleus actuels de synthèse par du bleu d'origine naturelle."  Mais "si l'étiquette porte simplement la mention vin, l'addition de fractions de polyphénols ou d'anthocyanes, même extraites du raisin, n'est pas légale", tranche Jean-Louis Escudier.
Ne restent alors que deux hypothèses : celle de l'ajout d'un autre pigment bleu, non mentionné sur l'étiquette... ou alors l'alcalinisation du vin à un pH supérieur à 7... ce qui semble risqué. "Il existe des techniques autorisées pour modifier l'acidité du vin, mais ce sont des ajustements de l'ordre quelques dixièmes sur le pH", explique Jean-Louis Escudier. De plus, le vin s'oxyde et brunit davantage à pH élevé, et '"on ne dispose pas d'antioxydant autorisé en œnologie, à part les sulfites, qui décolorent partiellement les anthocyanes." Ces derniers sont d'ailleurs "inactifs à pH neutre ou alcalin", ce qui pose problème. "Cela modifierait en outre fortement le goût naturellement acide du vin", poursuit Véronique Cheynier 
Et de conclure : pour être fixés, "il faudrait réaliser l'analyse du vin".  Contacté par Sciences et Avenir, l'importateur français n'avait pas répondu à nos questions lors de la première publication de cet article (voir mise à jour plus haut). Nous avons également contacté le producteur basé en Espagne, qui n'a pour l'instant pas répondu. 

Un vin coloré en bleu peut-il être vendu pour du vin ? 
Au-delà des règles de la chimie, se pose alors un autre débat, d'ordre œnologique : du vin bleu est-il encore du vin * ? 
"Un certain nombre de pratiques sont autorisées, mais pour les produits dérivés du vin", indique encore la directrice de recherches. Pour l'OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) sont uniquement définis, donc autorisés par les États adhérents à l'OIV (dont l'Union européenne), certains additifs et auxiliaires technologiques pour des usages bien précis, comme le montre la page XV du Code international des pratiques oenologiques. Les additifs qui affectent la couleur du vin sont ainsi soumis à une législation très stricte. Le code international stipule que toute boisson contenant un autre colorant que du caramel ou les colorants rouge et jaune (qui sont autorisés pour les "vins aromatisés", mais pas pour le vin, voir II.6.4-6 du codex oenologique) ne peut être vendu en tant que vin, mais seulement en tant que "boisson à base de vin" ou "boisson à base de produit vitivinicole", catégories les plus larges. 
"Le même débat s'est déjà posé pour l'aromatisation. Demain, la réglementation devra peut-être ouvrir une nouvelle catégorie de 'vins colorés', au même titre que 'vins aromatisés' ou 'boisson à base de vin'", anticipe Jean-Louis Escudier. Au cœur du problème, "l'obligation réglementaire pour une boisson d'indiquer sur son étiquette tous les additifs utilisés... ce qui ne vaut pas pour le vin, sauf pour les allergènes. Mais la Commission européenne envisage d'harmoniser les règles du jeu." 

Espagne ; 
La polémique a en fait précédé en Espagne, où un "vin bleu" est apparu courant 2015, avec le vin basque "Gik", qui devait sa couleur bleue aux anthocyanes... mais aussi à des pigments d'indigotine (E132). Des supermarchés français, ayant importé le produit, ont fini par le retirer des rayons. Après une enquête de la répression des fraudes espagnoles, il a été exigé de la société qu'elle cesse de vendre sa boisson pour du "vin bleu". 
La raison : l'appellation "vin bleu" n'est pas indiquée parmi les 17 catégories de vin reconnues par l'UE. La société a riposté en indiquant "99% vin" sur l'étiquette décrivant la composition de la boisson, désormais vendue comme "boisson à base de vin." 

* Vin. "Le vin est d'abord défini par son processus d'élaboration", rappelle Jean-Louis Escudier.
Car n'importe quel produit ne peut être vendu en tant que vin au motif qu'il est conçu au départ à partir de raisin : il doit être conçu selon un ensemble de méthodes rigoureusement codifiées. 
"Le vin est le produit obtenu exclusivement par la fermentation alcoolique complète ou partielle du raisin frais ou du moût de raisins. Son titre alcoométrique acquis ne peut être inférieur à 8,5%", détaille l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).


Imajyne : Le vin bleu de Corse


>>>> (Extraits du site : www.gastronomico.fr/vin-bleu-imajyne)

Depuis fin 2017, Sylvain et Bruno Milanini commercialisent un vin bleu, aussi inattendu qu’envoûtant. Derrière cet incroyable projet, bien loin d’être une énième fantaisie au royaume de la « branchitude », se cache une aventure familiale hors du commun qui s’est révélée pleine de surprises. 


 Une ode à Jean-Yves, le père disparu : 
À l’origine de ce pari fou, on trouve Jean-Yves Milanini Auriol, le père de Sylvain et Bruno. Toute sa vie, cet épicurien et avant-gardiste a nourri le rêve de produire un jour un vin de la mer au cœur de l’auberge familiale de Figari Pozzo di Mastri en Corse du sud. Après son décès, ses ls ont décidé de mettre toute leur énergie, leur audace et leur persévérance au service de ce rêve. Et c’est ainsi que naquit ImaJYne, dont le nom était tout trouvé, mêlant à la fois les initiales de Jean-Yves, et sa passion pour les Beatles. 

Un vin plus sain que nature : 
Un vin bleu, voilà qui aurait de quoi enrayer les plus puristes d’entre nous. Et pourtant ! Quelle meilleure réponse aux a priori que ce vin de la mer, qui derrière son apparence nouvelle et détonante, cache une boisson naturelle, à l’équilibre parfait entre minéral et végétal. Car à la base, les frères Milanini souhaitaient faire un vin différent, par sa pureté et non son apparence. C’est ainsi qu’avec leur œnologue, ils se sont attelés à délivrer un vin avec le moins de sulfites et dioxyde de souffre possibles, substances chimiques utilisées la plupart du temps dans la fabrication du vin. 

Un parfait équilibre entre minéral et végétal : 
Pour obtenir ce vin au caractère unique, subtilement fruité et qui a les mêmes exigences gustatives que le vin rosé, le procédé fait la part belle aux minéraux et végétaux.
Après des vendanges nocturnes, qui permettent de garder la fraicheur des raisins, ces derniers sont rincés à l’eau de mer pour exhausser le goût du fruit, avant une vinification d’un nouveau genre. 
Car pour réduire les sulfites et le dioxyde de souffre au maximum, les frères Milanini et leur œnologue utilisent des minéraux, végétaux naturels et antioxydants mélangés à des herbes et des algues mais notamment une algue : la fameuse spiruline qui lui donne cette couleur BLEUE ! 
Enfin, pour stabiliser le vin, les bouteilles sont stockées 6 mois sous la mer à 70 mètres de profondeur dans une grotte sous-marine, avant d’être commercialisées dans le monde entier. Cette année, la dernière production de 35 000 flacons a été vendue immédiatement entre la Corse, la Riviera, Monaco et Dubaï ! 

Un vin bleu… par surprise : 
Et c’est la magie de la nature qui a opéré dès la première expérimentation de ce vin de la mer, puisqu’il est apparu bleu, sans que personne n’ait pu prédire ce petit miracle.
Quel plus beau clin d’œil à la Corse, à la mer, et à la volonté de se démarquer transmise par leur père aux frères Milanini qu’un vin de couleur bleu azur ? 

Une étiquette signée par l’artiste Enki Bilal, Grand prix d’Angoulème 1987 : 
Et parce que tout est riche de sens chez les Milanini, l’étiquette de ce vin Corse a été imaginée par Enki Bilal, grand ami de Jean-Yves. Qui mieux que ce célèbre dessinateur (Grand Prix du Festival d’Angoulême en 1987) à l’univers visionnaire, dont les thèmes de la mémoire et du temps sont au centre de l’œuvre pour apporter la touche finale de cette si belle aventure ?

Bonne lecture.
Le dernier vin ‘’Imajyne’’ est celui que nous avons dégusté ce 29.01.2019.
Claude