lundi 24 février 2020

Dégustation du 17.02.2020 - Satellites de Saint-Emilion


Satellites de Saint-Emilion 2015


5, 4, 3, 2, 1, 0, Décollage immédiat de la fusée ‘’Amphores’’ pour lui permettre de rejoindre sur leurs orbites les satellites Montagne, Lussac, Puisseguin et Saint-Georges de la planète Saint-Emilion.
En effet , après avoir inauguré cette année par un vagabondage enthousiasmant dans le vignoble des Côtes-du-Rhône méridionales, nous vous proposons de s’arrêter sur ces 4 appellations que l’on nomme les satellites de Saint-Emilion. Moins connues et moins médiatisées que l’appellation ‘’mère’’ celles-ci ne manquent cependant pas d’atouts ; le choix des domaines que nous avons sélectionnés permettra, nous l’espérons, de confirmer les bonnes appréciations qui paraissent dans la presse spécialisée. Afin de ne pas se disperser et pouvoir, autant qu’il soit possible de comparer les cuvées, toutes ces dernières seront issues du millésime 2015.

Millésime considéré comme référence dans le bordelais après les excellents 2009 et 2010, toutes les conditions climatiques ont concourues à l’obtention de ce niveau qualitatif : tout d’abord, floraison et nouaison rapides puis un mois de juillet chaud et sec suivi par août et septembre également sec mais sans chaleurs excessives, et enfin un beau temps moyennement chaud et faiblement arrosé pendant les vendanges ont permis d’attendre la maturité optimum pour chaque parcelle. L’état sanitaire s’étant révélé parfait avec des acidités plus élevées que dans les autres millésimes très chauds (2003 et 2009) avec des peaux épaisses et bien mûres.
Saint-Emilion et ses ''satellites''

Ces quatre satellites de Saint-Emilion ont été reconnus depuis 1936 et ont eu le droit d’apposer à leur nom celui de Saint-Emilion. Ils se situent au nord-est du vignoble de Saint-Emilion et sont limités au nord par un petit cours d’eau, la Barbane, à l’est par les coteaux de Castillon et au sud-est et au sud par la plaine de la Dordogne. L’ensemble des vignobles couvre environ 4139 ha, superficie qu’il faut rapprocher de celle de Saint-Emilion : 5400 ha. Les terrains sont très variés, mais ceux-ci peuvent se classer en trois grands ensembles :
- les coteaux,
- les plateaux et,
- les bas de pentes  contenant principalement des sols argilo-calcaires.

Par ailleurs, l’encépagement se révèle d’une grande similitude avec celui de Saint-Emilion, à savoir :
- le merlot représente en moyenne 70 % de l’encépagement total,
- le cabernet-franc se place à 20 %,
- le cabernet-sauvignon vient compléter cet encépagement principal.
Le malbec, dernier cépage principal, se voit en régression du fait que les vins obtenus n’obtiennent pas la qualité des autres cépages. Petit verdot et carmenère sont également autorisés en tant que cépages accessoires.

Ces appellations sont sous l’influence du climat tempéré océanique aquitain. Ce dernier se caractérise par des températures mensuelles moyennes douces et relativement constantes tout au long de l’année, combinées à une humidité relativement importante. Le rayonnement solaire est plutôt limité, essentiellement en raison d’une nébulosité importante tandis que la pluviométrie est globalement abondante et assez régulièrement répartie tout au long de l’année avec un léger minimum estival.
Pour cette dégustation, deux domaines ont été sélectionnés dans chacune des 4 appellations en se positionnant sur le seul millésime 2015.
Seront donc présentés successivement : Lussac Saint-Emilion, Puisseguin Saint-Emilion, Montagne Saint-Emilion et en final Saint-Georges Saint-Emilion ; choix piloté en grande partie par la lecture des appréciations qualitatives de la production de chacune de ces appellations.
Notre dégustation confortera-t-elle la justesse de cette présentation ?
Ainsi, pour ce faire, nous avons prévu d’effectuer un classement en fin de dégustation selon les préférences ressenties par chacun d’entre nous selon un barème relativement simple : 3 points au premier vin, 2 au second et 1 point au troisième.
Vous trouverez la synthèse de ces résultats en final de ce commentaire.
Chaque vin sera présenté rapidement avant sa dégustation, des compléments d’informations pouvant être fournis après celle-ci pour conforter, justifier et aussi expliquer les commentaires fournis.
Préparation, carafage des vins terminés, les 40 participants que je remercie de leur présence, bien sagement installés sur le pourtour de la salle attendent patiemment le début des débats et sont à l’écoute d’une présentation rapide des 4 appellations (rappelons que celles-ci ont préalablement été largement détaillées dans le blog : Onglet ‘’Régions Viticoles’’).
Mais avant de nous ‘’satelliser’’ autour de Saint-Emilion, impliquons-nous à reconnaitre le traditionnel vin ‘’Mystère’’.

Brillante, limpide, dénotant sa jeunesse, la robe rouge sombre éclairée de reflets violines se singularise par sa profondeur ; visuel qui amène déjà quelques dégustateurs à se positionner sur certains cépages.
Le nez se dévoile tout doucement et laisse se dissiper de belles, fraîches, fines et subtiles notes de petits fruits rouges et noirs, desquelles s’échappent quelques senteurs cacaotées et de cannelle ainsi qu’un méli-mélo de fragrances lactées et mentholées. Toute une palette aromatique dont la fraîche complexité laisse augurer de sa jeunesse.
Posée sur une trame dont l’acidité vient apporter sa fraîcheur, c’est une matière relativement riche, dotée d’une rondeur mais sans aucune mollesse qui vient s’étendre sur le palais. A cette première sensation, vient se substituer la présence d’une chair puissante portée par une légère acidité et qui exhale des arômes de fruits noirs et rouges laissant échapper des notes non contrariantes, à la fois végétales et terreuses.
Ce bel et frais ensemble, soutenu par des tannins fins mais qui demandent encore à s’assagir nous offre une agréable présence fruitée pleine de gourmandise qui ne manque pas de se positionner avec franchise sur le palais et dont le potentiel ne manquera pas de se valoriser après quelques années de cave. D’ore et déjà, ces sensations viennent s’étirer plaisamment sur une finale dont la jolie, fraîche et salivante texture s’évanouie très lentement.
Un vin d’une belle personnalité, à la buvabilité immédiate et gourmande dans sa jeunesse actuelle qui ne demande ‘’qu’au revenez-y’’ mais, à ne pas en douter, ne manquera pas de se bonifier.
Une belle entrée en matière !!!

Bien  (+)

Mais qu’est-ce donc ?
Comme à l’accoutumée, la salle devient soudainement silencieuse, tout un chacun très attentif à ce que contient son verre en essayant d’y repérer des indices pouvant conduire à la découverte du ou des cépages ; certains venant à consulter leurs fiches afin d’asseoir leur réponse.
La belle et brillante et sombre robe suscite rapidement des positionnements.
A l’origine de la fourniture de ce vin, j’observe les réactions.
Celles-ci ne tardent pas à se manifester et rapidement le cépage principal (et unique dans le cas présent) est nommé. Je laisse néanmoins traîner un peu afin qu’un maximum de participants puissent s’exprimer.
Après avoir éliminer certaines réponses, le moment arrive de dévoiler le contenu du flacon et de conforter ainsi quelques dégustateurs perspicaces.
Il s’agit du :


Domaine Noëlla Morantin : VDF Vallée de la Loire ‘‘Côt à côt’’ - 2018                                                   17,70 €


Le Domaine :
D'origine bretonne, Noëlla Morantin commence à faire du vin en Touraine en 2008. 
«Six hectares et demi, dispersés dans un environnement forestier riche en chevreuils, amateurs de jeunes pousses de vigne, délicieuses et croquantes au sortir de l’hiver. « J’ai mis de la graisse de mouton sur les plants, un répulsif naturel, mais il ne se passe pas une journée sans que j’en croise un.»
Dans une vie antérieure, elle fréquentait courbes et graphiques jusqu’à ce jour où elle a refusé un CDI dans la boîte de marketing qui l’employait à Nantes. Elle a 28 ans et a toujours aimé le vin. A la maison, à Pornic (Loire-Atlantique), son père entretenait des pieds de vigne pour produire une barrique de blanc et une de rouge à usage familial. « Chaque année, je faisais les vendanges. Plus tard, avec les amis, j’étais toujours celle qui choisissait et achetait le vin. »
Elle en avait envie, mais ne savait comment l’apprendre, jusqu’à sa rencontre avec un professeur de viticulture, qui l’oriente vers le centre de formation professionnelle de Vallet (Loire-Atlantique), où elle obtient un BTS viti-œno après deux ans d’« internat » au château de la Pommeraie. « C’est là que j’ai bu mes premiers canons de vin naturel avec une copine qui en avait apporté. Un pinot noir – très réduit – de Thierry Puzelat et un gamay de Marcel Lapierre. J’ai été déstabilisée. »

Elle veut en savoir plus et fera ses stages en alternance chez Agnès et René Mosse, pionniers du genre en Anjou. Elle vendange chez Philippe Pacalet en Bourgogne ou chez Marc Pesnot dans le pays du Muscadet… Autant de figures qui l’emmènent sur la voie du vin naturel. »(JP Géné-Le Monde août 2015)
En 2004, elle fait la connaissance de Junko Arai, propriétaire du domaine en ruine de La Touraine, Les Bois Lucas. Junko embauche Noella comme responsable du domaine.
En 2008, Noella récupère une partie des vignes en location et réalise son rêve de fonder son propre domaine.

En 2016 un changement de propriétaire oblige Noëlla à chercher d’autres parcelles à louer, notamment pour le Gamay et le Côt.
Elle achète également 4 hectares de terrain avec lesquels elle a travaillé à Bois Lucas et continue à louer les parcelles Pichiaux et Chez Charles pour fabriquer sa parcelle de sauvignon.

Elle cultive donc sauvignon blanc, gamay, côt et cabernet Sauvignon sur une superficie actuelle de 12 ha.
Les vignes sont bio et certifiées par Ecocert et son vin est vinifié sans intervention ni manipulation.
Presque tout fermente dans de grandes cuves en bois.
Tous les vins sont vieillis d'un an à un an et demi dans de vieux fûts, ce qui diffère de la grande majorité des vins de Touraine, qui sont libérés au début du printemps.
Ne voulant pas avoir à faire avec la politique des AOC, Noëlla a intentionnellement « déclassé » toutes ses cuvées en Vin de France.

Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? 

 

Il s’agit donc de la cuvée : VDF-Vallée de la Loire  ‘’Côt à côt'' du Domaine dans le millésime 2018 ; une bouteille dotée d’une belle complexité, présentant sous des notes de fruits rouges une texture d’une belle fraîcheur offrant un plaisir gourmand immédiat.

Vignes :                              Vignes de 30 ans conduites en bio et plantées sur la commune de Pouillé sur des sols argileux.
                                            La parcelle appartient à Mikaël Bouges, vigneron certifié ECOCERT.
Encépagement :              100 % Côt (Malbec).
Âge moyen des vignes : 30 ans.
Viticulture :                       Bio.
Vendanges:                       Manuelles bien-sûr.
Vinification :                  15 jours de macération, pressurage doux pour préserver le fruit, seules les levures naturellement présentes sur les raisins sont utilisées
Élevage :                            Presque un an d'élevage en demi-muids de 450L et en cuve de 20 hl. 
Mise en bouteilles :        Mis en bouteille le 18 septembre 2019 avec une micro-dose de soufre, entre 10 et 15 mg/l.

Après cette mystérieuse entame, poursuivons donc notre dégustation par l’appellation Lussac Saint-Emilion qui s’étend sur 1436 ha et arrêtons-nous au :
 

1 – Château Bel-Air : Lussac Saint-Emilion Cuvée ‘’Jean & Gabriel’’ -  2015                                    16,00


Le Château :
Situé au cœur de l’Appellation Lussac Saint-Émilion, Château Bel-Air compte 30 hectares d’un seul tenant dont 21 hectares de vignes.
En 1978, Jean-Noël Roi reprend la propriété appartenant à sa famille depuis plus d’un siècle.
En 2004 la propriété s’agrandit avec l’acquisition de 6 hectares de vigne sur les communes limitrophes de Petit-Palais et Cornemps situées en appellation Bordeaux.

Le terroir :
Le Vignoble s’étend sur un large plateau argileux avec aires de graves silencieuses ; le sous-sol est composé d’argile et de crasse de fer.

Encépagement :
Il est constitué par :
- 70% de Merlot,
- 15% de Cabernet Franc,
- 15% de Cabernet Sauvignon.
L’âge moyen des vignes, 35 ans, est très favorable à l’équilibre d’un vin.

Vinification-Elevage :
Les vendanges mécaniques ne sont effectuées qu’à maturité totale des raisins : la qualité aromatique et l’évolution des tanins en dépendent intimement.
Les cuvaisons sont longues : il faut plusieurs semaines pour avoir un vin apte à un long vieillissement.
Les températures de fermentation sont strictement contrôlées par thermorégulation automatique.
Les méthodes les plus traditionnelles sont employées pour l’élevage : cuves béton et inox ainsi que 150 barriques de chêne merrain qui sont renouvelées par tiers tous les ans.
La mise en bouteille (Moyenne 140 000 bts) est faite au château, 18 à 20 mois après la récolte.


La cuvée : Château Bel-Air Lussac Saint-Emilion Cuvée ''Jean & Gabriel'' - 2015


Cette cuvée de Prestige est élaborée à partir de 1998, Issue de très vieilles vignes et élevée uniquement en barriques neuves.
Son nom : Cuvée Jean Gabriel, rend hommage au père et au grand-père de Jean-Noël Roi.

Sol et Sous-sols :              Argile bleue et rouge, crasse de fer.
Cépages :                           Merlot 60%,  40% Cabernet-Franc.
Elevage :                            18 mois dont 30% en fûts de chêne neuf, 30% en fûts d’un an et le reste en fûts de deux ans.
Mise en bouteilles :        100% au Château (1000 caisses).

Sa dégustation, les commentaires :

Le verre se présente vêtu de sa belle robe grenat tachée par quelques légers reflets tuilés laissant présager un vin dans une phase de début d’évolution. D’emblée, l’expressif bouquet se montre charmeur et élégant en proposant au nez tout un ensemble d’arômes dominés par des fruits noirs légèrement confiturés (mûres, cassis, myrtille), accompagnés de notes florales (violettes) et agrémentés de notes de vanille ainsi que de fragrances de sous-bois, de suie et d’encre ; le tout nimbé d’une belle fraîcheur.
D’emblée la franche prise en bouche libère une matière ronde et onctueuse (mais sans mollesse). C’est une chair dense portée par une acidité tempérée, présentant un bel équilibre, bien structurée par des tannins dociles qui s’installe sur le palais.
Avec plaisir, une sensation soyeuse vient se répandre en bouche, toute portée par ces arômes de fruits confiturés, complétés de délicates notes toastées dans une ambiance discrètement rafraichissante.
Le plaisir buccal est bien présent, d’autant plus qu’il perdure longuement sur une finale toute en chair au bel et frais aromatique porté par de souples tannins.
Un beau vin qu’il ne sera pas nécessaire d’attendre plus longuement et qui se fera un plaisir d’accompagner de sobres ou belles réalisations culinaires du type : entrecôte, pintade aux choux, carré d’agneau en croûte, côte de bœuf ….

Bien +++

Pour le second vin de cette appellation dirigeons-nous au : 


2 – Château de Lussac : Lussac Saint-Emilion - 2015                                                                                                16,50 €


Le Château :
Bâti en 1876 sur le point culminant de son village et aujourd’hui de son appellation, le Château de Lussac compte 33 ha de vignes en production. Il est la propriété de Mme G. Laviale–Van Malderen et son époux Hervé depuis le millésime 2000.
La Propriété produit 4 vins sur un terrain argileux, et argileux limoneux.
Le Grand Vin est un assemblage de merlot dominant (75%), avec du Cabernet Franc (23%) et du Petit Verdot (2%). Le second vin, appelé depuis 2000 Le Libertin de Lussac est exclusivement composé de merlot. L’équipe produit un vin Rosé ainsi qu’un vin Blanc à base de Sauvignons Blanc et Gris et de Sémillon.

Vignoble :
"’AOC Lussac Saint-Emilion (créée par l’INAO en 1936) se situe à 48 km de Bordeaux, 14 km de Libourne. Elle ne compte que 1500 Ha de vignes.
En son centre, la commune de LUSSAC, dont notre Château est le porte étendard, appuyé sur un plateau calcaire, le meilleur terroir. Lussac – du latin Lucius dont le domaine fut nommé Lucanius – vit la vigne plantée à l’époque gallo-romaine. Témoin : un haut-lieu druidique, le mégalithe gaulois du tertre de Picampeau. Puis, au XVIII ieme siècle, les moines bénédictins travaillèrent sur le vignoble de Lussac et firent connaître leurs vins jusqu’à la cour d’Angleterre".

Superficie :                        33 Ha.
Nature du sol :                  Argilo-calcaire et argilo-limoneux.
Encépagement :               75% Merlot, 23% Cabernet franc, 2% Petit-verdot.
Densité de plantation :   5500 pieds à l’hectare
Age moyen du vignoble : 30 ans
Mode de conduite :         Lutte raisonnée, taille en guyot double, éclaircissage, effeuillage

Elaboration (générale) :
Vendanges :                     Mécaniques.
Vinifications :                   Double tri : mécanique, selon le degré de maturité (Tribaie) et manuel.
Macération pré fermentaire sur 1/3 des lots à 12°C durant 5 jours Fermentation alcoolique en cuves inox thermorégulées.
Macération post fermentaire à 28°C durant 10 jours.
Fermentation malolactique pour 1/3 en fûts neufs et le reste en cuves.
Élevage:                            En barrique de chêne français durant 12 à 14 mois 50% fûts neufs, 30% fûts d’un vin et 20% fûts de deux vins.

La cuvée : Château de Lussac : Lussac Saint-Emilion - 2015


Superficie :                       32ha au total dont 30,5 ha de cépages rouges
Nature du sol :                 Argileux et argilo-calcaire
Encépagement :              75% Merlot, 23% Cabernet Franc, 2% Petit-verdot
Densité de plantation :  6000 à 8200 pieds/ha
Âge moyen des vignes : 30 ans
Mode de conduite :        Guyot double
Rendement :                    35 hl/ha
Production :                     1063 hl
Degré d’alcool :               14 % vol.
Vendanges (Millésime 2015) : Merlot : du 21 Sept. Au 7 Octobre Cabernet : 12 et 13 Octobre.
Mise en bouteilles :       Juin 2017 équivalent de 66 800 bouteilles.
Vinification :                    Récolte mécanique.
Longue réception de vendange.
Double tri, mécanique (Sélectiv’ Process Winery®+Tribaie®) et manuel.
Macération pré-fermentaire à froid à une température < 5°C pendant 2 à 3 jours selon les lots. Fermentation alcoolique en cuves inox thermo-régulées à 28°C pendant 10 à 12 jours.
Macération post-fermentaire à 30-31°C pendant 7 à 10 jours.
Élevage :                         Château de Lussac 2015 a été élevé sous un tiers de bois neuf (Taransaud, Demptos, Sylvain, Seguin Moreau) et 2 tiers de barriques d’un et deux vins ; l’élevage a duré 12 à 14 mois.

Sa dégustation, les commentaires :

La robe carminée est très sombre et laisse transparaître quelques reflets violines.
D’une relative densité le vin ne manque pas de déposer quelques larmes sur les parois du verre. Tout de suite le nez est surpris par des vapeurs éthyliques. Très vite, après une vive aération ces notes disparaissent et laissent la place à de placides aromes de fruits noirs (cerises noires, mûres, pruneaux) accompagnées de discrètes notes cacaotées, vanillées et mentholées ainsi que de non moins discrètes émanations de poivron vert et de suie. Un panel aucunement annonciateur d’une bouche capiteuse.
La prise en bouche ne rentre pas dans la contradiction et amène une matière peu évoluée de faible densité (très fluide) qui met en avant des tannins resserrés et encore durs, alors que les arômes fruités semblent se cacher derrière cette préséance tannique. Pourtant tous les éléments sont bien présents : teneur alcoolique suffisante au maintien de la structure, acidité significative qui sans nul doute servira de support à son évolution, tannins très présents et encore durs ; tous les caractéristiques d’un vin en phase adolescente et vraiment en cours de formation et qui ne demande donc qu’à évoluer ou bien aurait-il du être préalablement carafé plus longuement qu’aujourd’hui.
Le ressenti gustatif est décevant, tannins rêches et une matière qui voit ses arômes fruités supplantés par un agrégat de notes boisées, terreuses et métalliques !!
La finale suit la même voie et se disperse rapidement laissant disséminer quelques arômes boisés.
Un vin à oublier ?
Non, semble-t-il.
Il s’agira seulement de vouloir être patient pour donner au temps d’effectuer son œuvre de synthèse de tous les éléments constitutifs.
Prenons donc rendez-vous dans quelques années.

Assez Bien ++

(Dans l’état actuel).


Changeons d’appellation pour celle de Puisseguin Saint-Emilion qui s’étend sur 740 ha et arrêtons-nous d’abord au :


3 Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion - 2015                                                                                   16,30 €


Le Château :
La Mauriane n'est pas un domaine à proprement parler. C'est une sélection de parcelles du château Rigaud, un des noms les plus connus de l'appellation Puisseguin Saint-Emilion. Cette cuvée a vu le jour en 1997 sous la baguette de Pierre Taix, dernière génération d'une famille qui possède le domaine depuis 1850.

Le terroir :
Les 2 parcelles de ce vignoble de 4,33 hectares sont situées sur un terroir aux sols différents :
- le plateau calcaire qui prolonge celui de Saint-Émilion avec un sol très peu profond et une roche mère sous-jacente perméable à l’eau donc drainante et,
- les coteaux argilo-calcaires qui le bordent.

L’encépagement :
Il se compose de :
- 85% de merlot,
- 10 % de cabernet-franc,
- 5% de cabernet-sauvignon.

L’élaboration : 
Le vignoble est conduit en agriculture biologique.
Vin de viticulteur plus que de vinificateur, La Mauriane voit surtout le jour dans ses vignes de 40 ans d'une densité de 6000 pieds/ha, avec un travail important avant les vendanges manuelles et un tri important après celles-ci entrainant in-facto un faible rendement.
La vinification est donc traditionnelle et peu interventionniste, avec un éraflage complet de chaque récolte et un élevage en barriques de chêne principalement neuves mais d’une contenance de 500 L (plus de deux fois le volume habituel pour l’obtention d’un boisé bien plus discret. Les autres barriques ayant un vin d'ancienneté, jamais plus.
La production s’élève en moyenne à 18000 bts.

La cuvée : Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion - 2015


Cépages :            75% Merlot et 25% Cabernet Franc.
Culture :              Viticulture biologique certifiée.
Nature du sol :  Graves pyrénéennes sur sous-sol calcaire.
Vinification :      Traditionnelle.
Elevage :             Prévue 12 à 14 mois en barrique (500 l), 50% de bois neuf.

Sa dégustation, les commentaires :

La belle robe au grenat soutenu, presque sombre vient parer notre verre garni d’un vin d’une belle et profonde densité qui ne manque pas de larmoyer à chacune des rotations.
Tout de suite, ce sont des notes alcooliques qui surprennent nos narines ; fugaces, ces odeurs se dissipent rapidement pour laisser place à une complexité aromatique puissante, dominée par des notes prégnantes de fruits noirs (pruneaux) teintées d’épices desquelles émanent des fragrances boisées, vanillées et fumées ainsi que de discrètes émanations cacaotées
L’attaque bouche est précise et puissante. Elle amène une matière d’une belle amplitude au fruité (fruits noirs) très présent et très parfumé, baignée par une acidité non dérangeante. Cette chair, au bel équilibre se répand sur la palais y laissant trainer quelques tannins en voie de s’assouplir ainsi qu’une pointe d’astringence, sensations qui s’étale sur une finale d’une appréciable longueur, toute en chair, ointe par ces notes fruitées aux tannins présents et se terminant sur des sensations astringentes.
Un vin bien éduqué au rendu gustatif parfumé et plaisant que le temps ne manquera pas de s’affirmer par un tranquille séjour en cave.
Soyons patients.

Bien +

Pour le deuxième vin de cette appellation frappons à la porte du :


4 – Château Haut Fayan : Puisseguin Saint-Emilion - 2015                                                                                                 14,15 €


Le Château :
Château Haut-Fayan (Puisseguin Saint-Emilion) et Château Beaulieu Cardinal (Saint-Emilion Grand Cru) ont ce petit supplément d’âme qui en font des vins que l’on adopte, qui deviennent des incontournables, sur toutes les bonnes tables, dans toutes bonnes caves.

Ces vins ont leurs personnalités et surtout de l’éloquence. Que l’on soit dégustateur avisé ou simple amateur, ils provoquent l’enthousiasme.
Ils sont en fait à l’image de Nathalie et Gérard Opérie, de ce qu’ils aiment, de ce qu’ils ont envie de partager et de transmettre.
Ils sont aussi le fruit de l’histoire de 7 générations, avec des moments forts comme lorsque Jean Poitou, l’aïeul de Nathalie se trouve être l’un des principaux acteurs de la renaissance du vignoble de Puisseguin Saint-Emilion, suite au désastre du phylloxéra au début du XXe siècle.
Ou quand, dans les années 70, Guy Poitou, le père de Nathalie devient propriétaire du Château Haut-Fayan pour en faire l’un des fleurons de l’appellation.

Domaine :                         15,42 ha.
Terroir :                             Argilo-calcaire sur plateau et coteaux exposés au sud.
Encépagement :              90% Merlot, 10% Cabernet Sauvignon.
Densité :                           6000 pieds/ha.
Vendanges :                     Manuelles et mécaniques.
Vinification                      En cuves béton. Thermovinification et micro-oxygénation.
Elevage :                           En barriques, de 15 à 18 mois.
Production :                    60000 bts.
Identité :                          Puissance, structure et tanins fermes pour pouvoir révéler millésime après millésime beaucoup d’élégance et d’équilibre.

La cuvée : Château Haut Fayan : Puisseguin Saint-Emilion - 2015  


Assemblage :                  85% Merlot, 15% Cabernet Sauvignon.

Sa dégustation, les commentaires :

Tout habillé de sa robe au grenat intense et sombre notre verre, à la rotation, laisse fainéanter de belles larmes sur ses parois et montre une surface ceinte d’un léger disque translucide.
Tout de suite le nez est agréablement habité par une ample palette d’odeurs dotée d’une belle et généreuse complexité. Le fruit noir s’impose avec des touches de cerises noires sublimées par de savoureuses notes toastées qui laissent échapper de discrètes fragrances de fumé et mentholées ainsi que quelques émanations de cuir. Tout un ensemble aromatique ‘’joyeux’’ au fruité fin et complexe qui ne manque pas de ravir notre olfactif.
L’attaque en bouche s’affiche d’emblée, avec franchise, séduisante, véhiculant une matière équilibrée qui marie agréablement rondeur, puissance d’où vient percer une petite touche de sucrosité amenant un rendu suave et soyeux sur le palais.  La structure d’un bel équilibre, s’appuie sur des tannins soyeux, une présence alcoolique bien contenue, une acidité relativement vivifiante posée sur une trame longue et de belle définition parsemée d’un boisé élégant et restituant en finalité un ressenti carrément classieux. Sensation qui perdure sur une  finale qui étire longuement ces frais arômes dans une jolie caresse gourmande et salivante.
Un vin de haute tenue qui soutient hautement la comparaison avec certaines productions de Saint-Emilion, d’un accès immédiat, mais qui ne manquera pas de se valoriser par quelques années de cave.
Aujourd’hui, profitons et plaçons-le pour accompagner des plats tels que magret de canard ainsi que pigeonneau rôti.

Très Bien (+)

Nouvelle appellation : Montagne Saint-Emilion qui s'étend sur 1763 ha et donc nouvelle destination. 
Nous nous arrêtons au :


5 - Château Tour Calon : Montagne Saint-Emilion - 2015                                                                                        11,50 €


Le Château :
« Lateyron, le nom des propriétaires de ce domaine, Corinne et son frère Lionel, est très ancien dans la région. Des ancêtres ont laissé des traces au XVIIIe siècle à Montagne et dans les communes limitrophes. L'histoire moderne de la propriété a démarré grâce à un arrière-grand-père viticulteur à Saint-Georges. Il a promu la technique de prise de mousse des vins de la région selon la méthode proche de celle des crémants, tout en continuant à produire des vins rouges.
Cette tradition de "bulles" a perduré jusqu'aà ce jour et cette activité contribue fortement à la rentabilité du domaine.
 
Lionel se consacre principalement aux aspects administratifs et commerciaux, pour les crémants, alors que Corinne, œnologue de formation, gère la partie technique des vignes et de la production des vins ainsi que la commercialisation des vins rouges.

En 2009, à la cessations d'activité du père, elle revient au domaine après une absence de onze ans consacrés surtout au conseil œnologique et à des cours de dégustation. Elle reprend donc la partie technique et entame immédiatement un processus de conversion du domaine en bio. Ce passage ne fut pas aisé, car, outre une relative incompréhension familiale, il a fallu que le vignoble s'adapte aux nouvelle pratiques (perte de rendement et mortalité ponctuelle accrue des vignes mal enracinées). De plus, plusieurs anciens clients n'ont pas suivi ces changements, d'autant plus que les difficiles conditions climatiques du premier millésime certifié en bio (2013) n'ont rien arrangé.
Notre vinificatrice s'intéresse également à la biodynamie, engouement partagé avec son époux, Nicolas Despagne. Elle n'applique cependant que quelques traitements biodynamiques (compost, bouse de corne non pulvérisée pour améliorer les différentes phases du cycle physiologique de la vigne). Corinne est également, depuis quelques années, l'œnologue des Vignobles Despagne-Rapin (donc de Maison Blanche, le Domaine de son mari), en remplacement de François Despagne son beau-frère.

Le vignoble comporte 11,5 hectares à Montagne, 6 hectares à Puisseguin et 0,5 hectare à Pomerol (total 18 ha).
A Montagne, beaucoup de parcelles sont situées sur la dalle calcaire du tertre de Calon, près du Château Calon, avec des variations des structures des calcaires (blancs en profondeur, jaunes au-dessus), les autres parcelles étant situées sur des sols plus argileux.
L'encépagement, à base de merlot (plus de 80%), cabernet franc (entre 0 et 5%), avec une mortalité importante, est enrichi depuis 2015 de malbec à hauteur d'environ 2%, le tout majoritairement en sélection massale. Les doses moyennes annuelles de cuivre évoluent entre 3,5 et 3,8 kg/ha de cuivre métal.
Deux cuvées de Montagne peuvent être produites : systématiquement, le Château Tour Calon, issu de vignes sur le rocher calcaire ou des argiles et, les grandes années, Premier des Tours provenant uniquement de vignes plus âgées sur la dalle calcaire, en sélection massale à 90% et bénéficiant de plus d'attentions.
Les vendanges sont déclenchées sur la base des analyses, des prévisions météorologiques et de la dégustation des baies, ainsi que sur l'état d'une parcelle test située sur le plateau.
La machine à vendanger est employée actuellement; un double tri est réalisé, à la vigne et en réception de vendanges. Un pied de cuve est préparé en interne pour ensemencer les cuves afin d'éviter des montées d'acidité volatile.
Les raisins sont sulfités à 2 g/hl à l'entrée de la vendange. Récemment de nouvelles cuves ont été installées pour isoler le "meilleur" et le "moins bon" selon l'expression de la vinificatrice. Un à deux remontages sont réalisés par jour en phase fermentaire, s'ensuit une phase de macération, l'ensemble s'étalant sur un mois. 
Un sulfitage intervient après les malos. L'écoulement en barrique est réalisé pour le "Grand Vin", alors que des essais de staves sont pratiqués en cuve pour minimiser le risque de contamination du vin par des barriques d'occasion polluées par des pesticides.
La mise en masse (assemblage en grand contenant de tous mes "petits" contenants d'une même cuvée) s'effectue en décembre, le collage au blanc d'œufs bios en avril pour une mise en bouteille en juillet ou à la fin de l'été, avec un ajustement à 20 mg/l de souffre libre pour 55 mg/l de souffre total. 
Comme souvent à Montagne, le rapport qualité/prix est très favorable et on perçoit une véritable passion chez Corinne Lateyron qui semble faire jouer une certaine concurrence (pacifique !) avec son époux dans une louable volonté de qualité » .
Le Rouge&le Blanc N° 131 (Juin 2019)

La cuvée : Château Tour Calon Montagne Saint-Emilion - 2015     


Type de sol :                   Haut plateau argilo-calcaire dont le sol est très superficiel et le sous-sol, constitué de roche calcaire. Sol pauvre permettant de limiter naturellement la production et d’avoir une maturité très précoce ainsi que des argiles profondes pour partie (3 Ha).
Cépages :                          88 % merlot, 7% en cabernet sauvignon et 5% en cabernet franc.
Taille :                               Guyot simple, parfois double selon les pieds, avec ébourgeonnage.
Age moyen des vignes : 40 ans.
Densité de plantation : 5500 pieds/hectare.
Vendanges :                    Avec table de trie.
Vinification :                   Macération à froid en cuves inox, puis procédure classique et authentique à la bordelaise en minimisant les intrants. 
Les levures indigènes sont les seules utilisées et les ajouts d’anhydride sulfureux demeurent très modérés.
Elevage :                          Barrique, bonde dessus d’abord, puis bonde de côté par la suite. 
Le parc de barriques est adapté en fonction du corps (environ 220 barriques en moyenne) et de la matière de la vendange de chaque millésime.
Collage :                           Effectué en fin d’élevage avec du blanc d’œuf frais.

Sa dégustation, les commentaires :

Vêtu de sa robe d’un grenat soutenu, presque sombre, notre verre laisser trainer quelques larges larmes sur ses parois tandis qu’un fin disque clair ceint la surface de son contenu. D’un premier abord peu expressif le nez semble se mettre en arrêt. La rotation du verre va apporter l’oxygénation suffisante et dans un premier temps des arômes de fruits noirs et rouges surmûris (cerises noires, mûres, pruneaux) baignés dans une substance alcoolique se propose à nos narines. Un brin de rotation supplémentaire et ces notes d’eau de vie se dissipent avec bonheur pour nous proposer une relativement fine et agréable palette aromatique portée par des fruits noirs et rouges presque confiturés auxquels se mêlent des notes toastées et lactées ainsi que quelques effluves de cuir.
Sur une trame fraîche l’attaque en bouche amène une matière à la chair qui tend à s’élargir sur le palais avec ses arômes de fruits rouges et noirs surmûris, idoinement portés par une belle acidité. Le toucher de bouche se révèle harmonieux, puissance et tannins légèrement épicés et fondus sont au rendez-vous avec une perceptible légère amertume sous-jacente. L’ensemble conduit à un appréciation gustative dotée d’une certaine élégance dont la puissance se conjugue avec harmonie à une intensité aromatique marquée, accompagnée par ces souples tannins ; sensations qui se développe et perdure sur une persistante finale aux arômes fruités serrés dans une trame d’une légère amertume.
Vin déjà agréable mais qui, sans nul doute au vue de sa structure et de son support acide, ne manquera pas d’évoluer et de se bonifier en cave.
Soyons patients.
Dans l’immédiat il pourra néanmoins se montrer un compagnon idéal à table pour toutes compositions autour de viandes grillées ou rôties.

Bien ++

Le second vin de ce troisième ‘’satellite’’ nous amènera à la découverte du :


6 – Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion - 2015                                                                 9,80 €


Le Château :
Parcours du propriétaire :
Avant de se mettre à son compte, Gonzague Maurice a travaillé dans d'autres propriétés : deux ans à la Cave de Sancerre, quatre ans au Château Maucamps (Haut-Médoc), puis il a fait un apprentissage plus pointu au domaine de Chevalier (Pessac-Léognan), au Château Poupille (Côtes de Castillon) et au domaine de l'Île Margaux. Son épouse est également dans le métier puisqu'elle est directrice technique de 5 domaines du Libournais (appartenant au même propriétaire).

En 2005, il se sent enfin prêt et s'installe comme jeune agriculteur à Montagne en rachetant 3,2 ha et de vignes et un chai. La mise en route demande un énorme travail. Les vignes sont en mauvais état : plus de 3000 pieds manquants à replanter. Quant aux cuves béton, leur parois sont recouvertes d'une belle couche de tartre qu'il faut éliminer. Une fois cela fait, notre vigneron se sent le courage de prendre en plus 3,3 (2,5 en achat et 0,8 en location) ha à Puisseguin, idéalement situés sur le plateau calcaire.
Afin de compléter sa gamme, il avait acheté une petite parcelle sur Saint-Émilion en 2006. Mais il a dû la revendre quatre ans plus tard.

Sur le château de Grandchamps est construit une « folie » architecturale : une petite tour du XVIIIème siècle qui servait officiellement de relais aux pèlerins de Compostelle, mais surtout de garçonnière au seigneur local ! Des clins d'œil à celle-ci se retrouvent sur les différentes étiquettes des vins de Gonzague Maurice.

Le Domaine :
Surface :                            3.2 ha.
Situation :                         Sur les coteaux argilo-calcaires de Montagne Saint-Emilion.
Sol :                                    Argilo-calcaire.
Vignes :                             35 ans.
Densité de plantation :  6500 pieds/ha.
Cépages :                         75 % merlot, 20 % Cabernet Franc, 5 % Cabernet Sauvignon.

A la Vigne :
Travail des vignes :         Labour d’un rang sur deux, enherbement sur l’autre.
Tous les travaux sont ensuite effectués à la main avec pour seul objectif d’obtenir des raisins parfaitement mûrs et sains (épamprage, dédoublage, effeuillage, vendanges vertes si nécessaire).
Vendanges :                     Manuelles, avec tri à la vigne et au chai.
Vinification :                    En cuves béton  thermo-régulées de petite taille (50 hl).
Elevage :                         En cuves béton (75 %) et barriques de plusieurs vins avec une recherche avant tout la préservation du fruit tant au cours des vinifications que durant l’élevage.

La cuvée : Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion - 2015


Sol :                                    Argilo-calcaire.
Vignes :                             35 ans.
Densité de plantation :  6500 pieds/ha.
Cépages :                          75 % merlot, 20 % Cabernet Franc, 5 % Cabernet Sauvignon.
Travail des vignes :         Labour d’un rang sur deux, enherbement sur l’autre.
Tous les travaux sont ensuite effectués à la main avec pour seul objectif d’obtenir des raisins parfaitement mûrs et sains (épamprage, dédoublage, effeuillage, vendanges vertes si nécessaire).
Vendanges :                     Manuelles, avec tri à la vigne et au chai.
Vinification :                    En cuves béton  thermo-régulées de petite taille (50 hl).
Elevage :                           En cuves béton (75 %) et barriques de plusieurs vins.

Sa dégustation, les commentaires :

D’un grenat soutenu, la limpide robe s’éclaire de reflets violacés tandis qu’après sa rotation, de riches et fainéantes larmes parent les parois du verre. Le nez est surpris par l’intensité des riches notes de fruits rouges et noirs très mûrs (pruneaux, mûres et cerises noires) qui s’exhalent auxquelles viennent se mêler un agrégat d’arômes de sous-bois (champignons) et de cuir ainsi que des fragrances mentholées et de pain d’épice. Une composition dont la complexité aromatique ne manque pas de maintenir avec insistance en éveil nos sensations olfactives.
Quel nez prometteur !
La bouche sera-t-elle dans cette continuité ?
Sans aucun doute, car la souple attaque nous apporte une matière d’une belle richesse qui vient se glisser en bouche avec suavité en y dissipant ces beaux arômes de fruits noirs confiturés auxquels se trouvent mêlées des notes de sous-bois, titillées par quelques fraiches émanations mentholées. La matière s’installe, se détend sur le palais en donnant le sentiment de prendre de l’épaisseur, de la rondeur mais sans aucun soupçon de mollesse. L’osmose de tous les éléments semble réalisé pour donner à la structure de l’ensemble un équilibre sans faille : les fins tannins enrobés viennent avec précision structurer cet ensemble, l’alcool vient y apporter sa puissance avec une certaine discrétion tandis l’acidité vient donner sa juste pointe rafraichissante. Cette suave sensation en bouche se développe à en devenir capiteuse et pour ainsi dire appelle à la gourmandise.
Dans cette continuité, la longue finale propose un retour aromatique sur les fruits bien mûrs tout en laissant s’échapper de fines fragrances tanniques.
Un beau vin, en fait dans sa plénitude, que l’on ne manquera de partager sans tarder entre amis, pour accompagner : confit de canard ou cassoulet.

Très Bien

Nous terminerons notre orbite autours de Saint-Emilion par l’appellation Saint-Georges Saint-Emilion qui fait figure de poucet avec ses 200 ha.
Notre première halte sera au :


  7 – Château Cap d’Or : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015                                                            11,50 


Le Château :
Faisant parti de l’illustre famille originaire de Corrèze et implantée sur la Rive droite depuis le 19ème siècle, monsieur Jean Philippe Janoueix est propriétaire à Saint-Emilion du château La Confession et le château Croix Mouton en AOC Bordeaux Supérieur.
Monsieur Jean Philippe Janoueix fit l’acquisition au printemps 2014 du magnifique château Cap d’Or qu’il rebaptisa château Cap Saint George. 
Bien qu’il soit l’un des fleurons de l’appellation Saint-Georges Saint-Emilion, cette propriété ne resta pas dans la même famille pendant des générations. Son précédent propriété de nationalité Belge, ne garda ce domaine que pendant 30 ans.
Cap d’Or est le second vin produit par le Château, mais plutôt qu’un second, Cap d’or incarne sa version féminine. Féminin, il l’est par sa touche florale et framboisée ainsi que par la fraîcheur et la minéralité de son approche. C’est un vin fin et séducteur, avec une très subtile touche boisée qui relève d’une envie de valoriser le fruit et le terroir.

Historiquement, Cap d’Or est baptisé Cap Doro au premier siècle par les romains lorsqu’ils décident de défricher les coteaux orientés « cap au soleil », plein sud donc.
L’ensoleillement y est constant et permet une belle maturation des baies et des pépins, de quoi poser les bases d’une vinification plus naturelle.

Situation géographique :
Face au plateau de Saint Emilion dont il n’est séparé que par le ruisseau de la Barbanne, le terroir de Saint Georges Saint Emilion représente une remarquable entité géologique et climatique. Elle se distingue par des sols presque exclusivement argilo-calcaires, des pentes uniformes et bien drainées, une exposition Sud – Sud Ouest assurant un ensoleillement maximum jusqu’à l’époque des vendanges. Ces conditions naturelles privilégiées favorisent à la fois l’expression et la maturité parfaite des raisins.
Propriété contigüe au bourg de Saint Georges, elle jouxte les vignes du Château Saint Georges.

Vignoble :
Superficie totale :                         19 Ha.
Encépagement :                            86% Merlot, 14 % Cabernet Franc.
Densité de plantation :                de 5 500 à 6 666 pieds/ha.
Âge moyen du vignoble :             33 ans.
Terroir :                                           Sol argilo-calcaire exposé plein sud pour 12 Ha et Sud-Sud-Ouest pour 7 Ha.
Pratiques culturales :                   Travail des sols, enherbement, échardage, écimage. 
Deux éclaircissages : l’un à la fermeture de la grappe, et l’autre au début de la veraison. Un effeuillage soleil levant à la chute des capuchons floraux.
Rendement 2016 :                        47 hl/ha.
Vendanges :                                    Les 5 et 6 Octobre, puis les 10 et 11 Octobre pour le Merlot & le 17 Octobre pour le Cabernet Franc.
Vinification :                                   Double tri de la vendange : au vignoble et au chai. 
Pigeages toutes les 3 heures jusqu’à la densité de 1070, puis toutes les 6 heures jusqu’à 1050 et une fois par jour jusqu’à 1000. Températures des fermentations alcooliques : 27°C   de cuvaison : 20 à 27 jours.
Elevage :                                         Répartition des tonneliers : Demptos : 60 %, Darnajou : 20 %, Remond : 20 %.Elevage sur lies jusqu’au printemps 2017.
Pas de collage.
Assemblage final :                        89 % Merlot / 11 % Cabernet Franc.
Degré alcoolique :                        13.95°.
Production :                                  58 000 bouteilles.

« Avec son étiquette représentant une boussole d’autrefois, ce cru évoque la distance et la recherche de la terre, telle une quête qualitative, une recherche de ce que la terre peut nous dévoiler de meilleur. »

La cuvée : Château Cap d'Or : SAint-Georges Saint-Emilion - 2015



>> Voir ci-dessus pour les spécifications.

Sa dégustation, les commentaires :

Tout drapé de sa toge au grenat très appuyé, notre verre présente une matière dense aux vifs reflets rouges qui laisse s’écouler de paisibles larmes sur ses parois.
Très expressifs, ce sont de présents arômes de fruits noirs légèrement confiturés (cerises noires, pruneaux) qui viennent s’installer sur les parois de nos narines, notes magnifiées par de fines émissions à la fois épicées, réglissées et mentholées amenant à une composition aromatiques dotée d’une fine complexité.
La bouche est immédiatement prise par une chair présentant à la première approche une certaine fluidité. Cette première impression se dissipe rapidement et c’est une matière d’une belle densité qui s’installe, bien soutenue par des tannins serrés, en voie de se fondre, tout en laissant s’échapper de beaux arômes de fruits maturés, presque kirschés, accompagnés par des notes de cacao amers ainsi que de fragrances vanillées.
L’ensemble finalement se distingue par un certain classicisme libournais avec une conformité équilibrée dans laquelle chaque élément trouve sa place sans vraiment se mettre en évidence : tannins présents avec un soupçon de rugosité, alcool bien contenue, acidité peu incisive mais qui apporte sa bénéfique fraîcheur à cet ensemble fournissant une fine sensation gustative d’une discrète austérité.
La finale se présente à l’aune des impressions premières, portée sur des fraîches notes de fruits noirs maturés et, d’une belle longueur, elle se dissipe sur des sensations astringentes.
Vin dont aucun défaut ne semble décelable et réalisé, semble-t-il, pour se poser dans la conformité de la production attendue  par ces appellations ‘’satellites’’ ne tirera, certainement, aucun bénéfice d’un séjour en cave et il sera, dans l’immédiat, un beau compagnon à des viandes grillées ainsi que rôties.

Bien (+)             

Pour finaliser notre rotation, arrêtons-nous dans cette superbe propriété qui domine le vignoble.


8 – Château Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015                                                                                30,00 €


Le Château :
L’histoire du Saint-Georges remonte à la période Gallo-Romaine. L’étendue de ce domaine était d’un millier d’arpents, soit environ 263 ha, ce qui correspond à peu près à l’étendue de la paroisse de Saint-Georges. Le Château Saint-Georges et son domaine furent vendus par Henri IV le 27 octobre 1602 à Jean Barbot moyennant la somme de 1500 livres, l’acquéreur obtenait en outre le titre de Baron. C’est le sieur de Bouchereau, nouveau et dernier Baron de Saint-Georges qui fit reconstruire par l’architecte Victor Louis haute figure du style néo-classique (Grand théâtre de Bordeaux; Place du Palais Royal à Paris) en 1772, l’ancien château féodal dont on conservera néanmoins les tours d’angle.
Si la révolution épargna le Château Saint-Georges, ce joyau d’architecture du XVIIIème siècle, le phylloxéra ayant ruiné les vignes, l’exploitation du domaine périclita. Il passa entre plusieurs mains jusqu’au 19 novembre 1891, date à laquelle il fut acquis par Pétrus Desbois qui reconstitua les vignobles en greffant les plants français sur des racines américaines.
Le château Saint Georges bénéficie d’une vue panoramique exceptionnelle sur les coteaux alentours de Saint-Emilion.

Cette superbe propriété au décor raffiné du XVIIème siècle est une escale idéale pour découvrir le vignoble, l’architecture et s’initier à l’œnologie à partir de différentes thématiques. Depuis 1891, il appartient à la famille Desbois. En 2013 Jean-Philippe Janoueix a rejoint la société viticole comme copropriétaire. En octobre 2015, il est gérant du Château Saint-Georges.

Le Château St Georges est avant tout un domaine viticole familial de 45 ha, situé à 2,5 km de la ville de Saint-Emilion (classée au patrimoine mondial de l’UNESCO) et à 35min de la ville de Bordeaux..

Vignoble :
Cépages :                          Le Merlot 80%, le Cabernet Sauvignon 10% ainsi que le Cabernet Franc 10%. 
Les cépages emblématiques de la rive droite de l’Estuaire de la Gironde ont trouvé ici un couple sol / climat parfaitement adapté. 
Ce dernier donne des vins élégants et équilibrés avec beaucoup de couleurs.
Surface du vignoble  :    45 ha.
Terroir :                             Sol argilo-calcaire.
Densité de plantation :  5500 pieds/ha.
Climat :                             Caractérisé par de faibles gelées et un fort ensoleillement.
Précipitations moyennes annuelles de 300 mm essentiellement concentrées en été.
Bonne amplitude thermique jour/nuit (15°C la nuit et 30 °C le jour en été).
Age moyen des vignes : 10-50 ans.
Rendement :                   46.88 hl/ha pour le millésime 2015.
Origine - Appellation :   Au point de vue géologique, les terrains de Saint-Georges sont dénommés « Sannoisien » avec le calcaire à « astéries du Stam-pien » et ce sont sur ces terrains que se trouvent les plus Grands Crus de la région de Saint-Georges. Ces vins sont parmi les meilleurs qui soient, ils ont du corps, une belle couleur rubis et un bouquet distingué dû particulièrement au sous-sol rocheux.
Viticulture :                     Afin de tempérer la vigueur naturelle, nous effectuons une taille courte à la fin de l’hiver puis, pendant l’été, nous procédons à des vendanges en vert de façon à favoriser la concentration et la maturation des raisins restants. La date des vendanges est définie sur analyse gustative.
Vendange :                       Mécanique (95 %) et manuelle (5 %) en tout début de matinée ; double table de tri pour garder les plus beaux raisins avant de les envoyer en cuve.
Vinification:                     Préfermentaire à froid à 10-12°C pendant environ 4 jours. 
Diffusion de certains composés hydro-solubles du raisin (pigments, anthocyanes, tanins, arômes).
Fermentation alcoolique avec levures sélectionnées dans des cuves inox thermorégulées qui permettent de suivre précisément les températures (entre 20-28°C) et de réaliser des pigeages et remontages réguliers.
Macération totale de 5 semaines.
Fermentation malolactique en cuves.
Elevage:                           12 mois en barriques de chêne français (35 % neuves).
Embouteillage avec filtration tangentielle.
Production :                    260 000 Bouteilles.

La cuvée : Château Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015


Superficie :                       Pour 87% de la production totale du château. 
Millésime :                  Le mythe des millésimes se terminant par 5 contribue à généraliser l’idée que 2015 serait un grand millésime, voir un millésime d’exception. Il se démarque par son équilibre parfait entre arômes et la finesse de sa structure.
>> Voir ci-dessus pour les spécifications.

Sa dégustation, les commentaires :

Dans sa robe d’un intense et profond violine le vin virevolte dans le verre oubliant sur ses parois quelques langoureuses larmes.
D’un premier abord réservé, le nez se dévoile lentement à l’aération et vient nous proposer une fraîche palette aromatique toute dominée par des notes de fruits à la maturité idéale avec à la fois de subtiles notes de griottes, de fraises et de mures légèrement  confites, tandis qu’en arrière-plan des senteurs de sous-bois viennent se placer accompagnées par des fragrances épicées et réglissées. Tout un rendu aromatique d’une fine complexité dégageant une sobre et avenante élégance.
L’attaque en bouche se révèle immédiatement d’une belle densité et transporte une matière à la chair riche et pourvu d’une belle mâche. Un bel aromatique dominé par des notes de fruits rouges et noirs presque confits mêlées à celles d’un boisé très fondu et complexifié par de belles notes grillées, chocolatées et épicées vient se répandre avec suavité et de façon gourmande sur le palais. L’équilibre semble parfait avec des tannins puissants en voie de s’assouplir, une présence alcoolique qui sait se faire discrète, une acidité qui enveloppe cet ensemble avec bienséance pour  apporter cette agréable sensation de fraîcheur. D’ore et déjà la satisfaction gustative est présente, mais elle parait encore contenue car on pressent que tous les éléments demandent encore à se libérer et à se fondre plus intimement pour encore se bonifier.
La finale posée sur une trame très fraîche laisse trainer ces arômes de fruits mûrs avec plaisir et qui tardent à s’évanouir avec, pour ne pas le taire, regret.
Un vin, dont le potentiel permet déjà d’être qualifié de grand et qui pourra être rangé consciencieusement au fond de sa cave en attente de dégustations et régalades ultérieures en compagnies d’esthètes.
Les vins de ce château présentent un énorme potentiel, pour preuves quelques millésimes de la fin des années 80 et début 90 qui sont encore fringants au fond de ma cave.  
Néanmoins, si vous êtes pressés, n’attendez pas, ce 2015 est tellement accessible que vous pourrez le faire pérorer sur votre table en accompagnement d’entrecôte, de pintade aux cèpes, d’un carré d’agneau en croûte ou bien d’une belle côte de bœuf.

Très Bien +


Maintenant : le classement.
Celui-ci a été donné par l’ensemble des 40 participants, chacun attribuant 3 points au meilleur vin, 2 points au deuxième et un point au troisième. Ce type de classement met surtout en évidence le peloton de tête et ne permet pas de différencier les châteaux peu cités.

1er          Château Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion                                       86 points.
2ème       Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion                                         39 points.
3ème       Château Bel Air : Lussac Saint-Emilion                                                                 36 points.
4ème       Château Haut Fayan : Puisseguin Saint-Emilion                                                  35 points.
5ème       Château Cap d’Or : Saint-Georges Saint-Emilion                                                 11 points.
6ème       Château Tour Calon : Montagne Saint-Emilion                                                    10 points.
7ème       Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion                                                9 points.
8ème       Château de Lussac : Lussac Saint-Emilion                                                               0 point.

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement les contacter ?
Voici leurs références. 

Mystère : Domaine Noëlla Morantin 
24 bis Rue Nationale 
41140 Thésée 
Tel : 02 18 09 19 25 et 06 63 26 83 17 

1 - Earl Château Bel-Air 
Bélair 
33570 Lussac 
Tel : 05 57 74 60 40
 Fax : 05 57 74 52 11 
Email : jean.roi@wanadoo.fr 
Web : www.chateau-belair.com 

2 - Château de Lussac 
15 Rue de Lincent 
33570 Lussac 
Tel : 05 57 74 56 58 
Fax : 05 57 74 56 59 
Email : rvl@chateaudelussac.com 
Web : www.chateaudelussac. com 

3 - Château La Maurianne 
Rigaud BP 5 
33570 Puisseguin 
Tel : 05 57 74 58 06 
Fax : 05 57 74 50 34 
Email : lamauriane @yahoo.fr 
Web : www.vignobles-taix.com 

4 - Château Haut Fayan 
Le Fayan 
33570 Puisseguin 
Tel : 05 57 74 59 97 
Fax : 05 57 74 54 82 
Email : scevignobles-poitou-operie@wanadoo.fr 
Web : vignobles-ngo.fr 

5 - Château Tour Calon 
33570 Montagne Saint-Emilion 
Tel : 05 57 74 62 05 
Fax : 05 57 74 58 58 
Email : lateyron@orange.fr 
Web : www.lateyron.com

6 - Château de Grandchamp 
Larue 
33570 Montagne 
Tel : 06 61 77 77 33 
Email : gonzauemaurice@hotmail.com

7 - Château Cap d'Or 
SCEA Château Cap Saint George 
Lieu dit Haut Pontet 
33330 Saint-Emilion 
Tel : 05 57 48 13 13 
Fax : 05 57 48 00 04 
Email : jpj@jpjdomaines.com 
Web : www.jpjdomaines. com 

8 - Château Saint Georges 
BP 15 
33570 Montagne 
Tel : 05 57 74 62 11 
Fax : 05 57 74 58 62 
Email : contact@chateau-saint-georges.com 
Web : www.chateau-saint-georges.com


Et pour conclure cette dégustation, il a été convenu du très bon niveau d’ensemble associé à un rapport qualité / prix tout à fait remarquable.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère,  de vous remettre en mémoire cette  passionnante et animée soirée.

Claude F. (le 6.03.2020)