samedi 30 mars 2024

Dégustation : Centre et Loire ! Leurs cépages emblématiques. le 12.03.2024

Centre et Loire ! Leurs cépages emblématiques.

Saumur : son château, ses vignes.
Pour ce troisième volet de nos dégustations ‘’30èmeAnniversaire’’, nous avons retenu le thème ‘’Cépages emblématiques des régions Centre et Loire ; à savoir : Chenin, Sauvignon blanc, Cabernet-franc et Pinot noir.
Sans nul doute, le programme présenté a de nouveau suscité un réel intérêt car ce sont 36 participants qui se sont pressés à cette dégustation organisé par Bernard qui n’a pas manqué de surprendre son audience par l’innovation apportée au déroulement de cette dégustation. 
Le principe proposé étant de présenter deux vins en semi-aveugle à la suite, avec leurs principales caractéristiques communes (sous-région, cépage, et le millésime), mais avec des différences en termes de terroir et/ou de vinification.
Pour les blancs c’est le millésime 2021 qui a judicieusement été choisi et 2020 pour les rouges.

Pour chaque paire (en fait les deux vins seront servis l’un après l’autre et pas en même temps), deux indices seront fournis et il s’agira de faire correspondre l’un des indices au vin présenté.

😁Les neurones et les papilles ne manqueront pas de se mettre en ébullition !

Les vins ainsi que leurs caractéristiques (organoleptiques, provenance, élaboration, assemblage éventuel …) seront commentés post-appréciation par les volontaires dégustateurs et Bernard organisateur et animateur de cette rencontre.
Une nouvelle fois, l’habituelle bouteille ‘’Mystère’’ sera absente, elle saura certainement revenir lors de nos prochaines et habituelles dégustations.

Après une présentation liminaire de l’environnement de ces régions tant du côté géologique que viticole entamons notre premier face à face. 



Indice n°1 : terroir d'argile à silex en surface et sous-sol argilo calcaire, vigne de 80 ans.
Indice n°2 : terroir sablo-limoneux et calcaire, élevage de 12 mois, 50% en barrique et 50% en foudre.

 

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe est parée d’un or clair bien brillant.
Assez intense, le nez propose une aromatique composée de tilleul, de fruits blancs et d’une touche de vanille.
La bouche est bâtie sur une certaine rondeur, une vivacité suffisante et une aromatique un peu moins expressive qu’au nez mais relativement gourmande. La longueur honnête reste dans ces évaluations moyennes de chacun des critères.
Bien ++ et certainement trop jeune pour monter plus haut mais il saura se présenter sous un meilleur jour à l'avenir.

 IL s’agit du : 

Domaine Sébastien Brunet – Vouvray – Les Pentes de la Folie – 2021


Le Domaine :
Sébastien Brunet s'est installé en 2007 en reprenant le domaine de son père qu'il a progressivement complété par des parcelles de vignes sur de beaux terroirs dont notamment le terroir de La Folie. En 2015, sa femme Géraldine le rejoint pour l'épauler dans toutes les tâches administratives. Le domaine compte aujourd'hui 15 hectares dont les vignes se répartissent sur les villages de Reugny, Chançay et Vernou sur Brenne.
Les vins sont élevés dans les kilomètres de galeries de tuffeau d'une ancienne champignonnière datant du 16ème siècle.
Sébastien Brunet a toujours eu en tête d'avoir son propre domaine. C'est en dégustant qu'il avoue avoir appris le plus sur les vins et surtout avoir développé sa sensibilité pour les vins de terroirs, équilibrés et complexes.

Terroirs :
Exposées plein sud, ces vieilles vignes de 80 ans en moyenne sont cultivées sans pesticides et sans désherbants sur des coteaux avec argile à silex en surface et sous-sol argilo-calcaire.

Elaboration :
ravail du sol : aucun désherbant utilisé.
Confusion sexuelle : les capsules sont placées dans les vignes au Printemps. Ce principe vise à limiter les dégâts sur les raisins à venir en perturbant les accouplements des papillons et ainsi en diminuant l'apparition d'oeufs et de chenilles.
Vendanges manuelles avec tables de tri au bout des vignes.
Elevage en barriques de 400 litres et/ou en cuves selon les cuvées.
Fermentations lentes par les levures indigènes - Pas de sucres résiduels sur les Vouvray secs.
Aucune chaptalisation.
Sulfitage au pressoir puis si besoins à la mise en bouteilles (au moment de la filtration). 

La Cuvée :
Appellation :                   AOC Vouvray.
Cuvée :                             Les Pentes de la Folie.
Millésime :                       2021.
Terroir :                           Coteaux avec argile à silex en surface et sous-sol argilo-calcaire.
Age de la vigne :             80 ans.
Exposition :                     Sud.
Travail de la vigne :        Vignes cultivées sans pesticides et sans désherbants.
Vinification :                    Vin vinifié et élevé en barriques de 400 et 500L pendant 8 mois, levures indigènes.
Prix d’achat :                   26,40 €.
 

Vin N°2

 

La robe est proche de celle du vin précédent, avec peut-être un soupçon de profondeur en plus : on dira or moyen bien brillant.
D’une belle intensité, le nez est bien plus mûr avec ses arômes de caramel et de miel sur une assise de fruits jaunes.
L’attaque se montre riche et large, avec un boisé sensible, puis c’est une vigueur acide qui caractérise le milieu de bouche et lui procure une bonne allonge. Il est dommage que ces deux phases soient aussi différentes, ce qui entraîne à ce stade le qualificatif de dissocié.
Bien ++ mais tout est là et lorsque le bois, la matière et l’acidité seront alliées, nul doute que l’on aura affaire à un tout autre vin ! Dans cinq ans ?

 Il s’agit du : 

Domaine Arnaud Lambert – Saumur – Brézé – Clos David – 2021


Le Domaine :
Le domaine créé par Yves Lambert en 1996 s’est donné dès le début pour ambition de révéler les terroirs de Saint-Cyr-en-Bourg autour des appellations Saumur et Saumur-Champigny. Depuis 2005, son fils Arnaud a pris le relais et fait passer le domaine de 20 à 45 ha en reprenant les vignes du château de Brézé.

Terroirs :
Les terroirs du secteur Brézé constitués de sols sableux donnent des vins blancs aux bouches traçantes et salines. Les sols de Saint-Cyr-en-Bourg constitués d’un socle argilo-calcaire apportent aux vins plus de structure.
Dès 2009, Arnaud et son épouse ont mis en pratique le travail en agriculture biologique (certifié depuis 2012) et effectué un gros travail de restructuration du vignoble.

Elaboration :
Le dérèglement climatique se manifeste par des gels printaniers successifs et des étés chauds qui font monter les degrés alcooliques.
Dans ce contexte, Arnaud et son épouse tentent de vendanger mûr mais sans excès en évitant que les degrés ne dépassent 13,5 % /vol.
Pour la vinification des blancs, les raisins sont d’abord éraflés et foulés. A l’issue du pressurage (pneumatique), les fermentations se déroulent en cuves inox et béton. Les fermentations malo-lactiques ne se font généralement pas ou de manière partielle pour les cuvées Perrières et Clos Midi. Les élevages ont lieu en cuve béton et en barriques dans les caves troglodytiques. Le soufre (SO₂) n’est utilisé qu’à la mise en bouteilles, jamais à l’encuvage.

La Cuvée :
Appellation :                   AOC Saumur Brézé.
Cuvée :                             Clos David.
Millésime :                       2021.
Âge des vignes :              40 ans.
Cépage :                           100% Chenin.
Rendement :                   45 hl/ha.
Terroirs :                          Sablo-limoneux & calcaire.
Vinification :                    Elevage 12 mois, 50 % Barriques, 50% Foudre.
Prix d’achat :                   30,00 €.
 
Analyse vis-à-vis des indices fournis (Jean-Loup le 18.03.2024) : 
Nettement plus d’acidité et de matière dans le second vin, ce qui fait pencher pour le terroir de silex plutôt qu’un sol sablo-limoneux léger, mais le boisé est quand même beaucoup plus sensible que dans le premier, ce qui me fait annoncer « indice 2 » pour ce second vin.
J’ai raison, mais cela veut aussi dire que l’élevage a nettement pris le pas sur le terroir…

 👉Entamons notre second face à face. 


Second face à face : vins de Sauvignon du Centre-Loire (Millésime 2021)

Indice n°1 : terroir de silex, élevage de 12 mois, 50 % en amphore, 50 % en foudre.
Indice n°2 : terroir calcaire (caillottes), terrain très pentu, élevage de 12 mois en demi-muid.

 


Vin N°3

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe d’une belle brillance oscille entre paille et or.
Le sauvignon explose au nez : c’est très variétal, sans aller jusqu’au pipi de chat évoqué par quelques-uns. C’est plutôt pour moi d’un grand classicisme de sauvignon d’un millésime frais : agrumes, avec surtout du pamplemousse, et arômes végétaux tels que le buis.
On retrouve un peu en bouche le profil du Saumur qui l’a précédé, avec une attaque ronde suivie d’une tension pierreuse qui prend le dessus, l’acidité devenant presque mordante. La différence est qu’une pointe de sous-maturité est notable.
Bien + et sans doute plus pour les fans de vins hyper-tendus, avec très certainement un meilleur comportement à table, en étant bien accompagné.
Mais je ne lui prédis pas une nette amélioration à l’avenir, en raison de son manque de matière et de fruité.

 IL s’agit du : 

Domaine Denizot – Sancerre – Damoclès – 2021


 Le Domaine 
Le Domaine Denizot se situe à Verdigny, juste à côté de Sancerre. Il s’étend sur presque 16 hectares de sauvignon et 5 de pinot noir, à cheval sur les villages d’Amigny, Sancerre, Chavignol et Verdigny.
Avec Jennifer et Thibauld arrivés en 2005 pour une reprise progressive et en charge à 100% depuis 2016, c’est la 6ème génération de Denizot qui est aujourd’hui à la tête du domaine, qui s’est récemment agrandi de 2 hectares en Pouilly-Fumé issus des grands parents Gauvin.
Les Denizot vinifient ainsi deux AOP prestigieuses à partir des plus beaux terroirs du Centre-Loire, par exemple les silex de la Butte de Saint-Andelain ou les calcaires de Boisfleury, sans oublier les caillottes des Bouffants, de la Côte de l’épée et des Chasseignes, ainsi que les marnes kimméridgiennes des Monts Damnés.
Toute cette diversité leur permet de proposer différentes cuvées présentant une palette aromatique d’une rare richesse, ciselée par une minéralité provenant des différents sous-sols si caractéristiques.

Ce sont les vignerons qui en parlent le mieux : "Nous œuvrons, chaque jour, par des gestes et des actions précises afin d’accompagner l’évolution du végétal dans un environnement sain et maitrisé. Nous sommes peu interventionnistes en cave afin de laisser s’exprimer les saveurs naturelles de nos raisins et ainsi obtenir des vins au profil cristallin frais et croquants dotés d’une belle tension minérale pour les vins blancs et rosés et des vins charnus et élégants pour nos rouges. Cette éthique du travail bien fait constitue pour notre domaine, une réelle démarche toujours plus qualitative afin de retranscrire dans nos vins toute la passion qui anime notre métier de vigneron."

La Cuvée :
Appellation :                   Sancerre AOC.
Cuvée :                             Damodès.
Millésime :                       2021.
Cépage :                           100%¨Sauvignon Blanc.
Parcelles :                        Côte de l’épée, coteau calcaire très abrupt sur la commune d’Amigny.
Terroir :                            Solaire exposé Sud – Sud-est.
Sols :                                Caillotes (pierres calcaires du Sancerrois). Calcaire oxfordien apportant complexité et minéralité, sur une pente inclinée à 40%.
Densité plantation :      7500 pieds/ha.
Viticulture :                     Taille guyot poussard respectant les flux de sève. 
                                         Respect du végétal, ébourgeonnage réfléchi et appliqué. 
                                         Binage et labours des sols. 
                              Démarche réfléchie et raisonnée (pas d’insecticides, ni acaricides, ni anti pourritures, ni désherbants) à tendance biologique.
Vendanges :                    Manuelles Dès l’arrivée en cave, respect du raisin par une manipulation douce et respectueuse du fruit.
Vinification :                    Pressurage pneumatique long et en douceur Manipulation des jus de manière réfléchie sans brusquer les moûts (par gravité ou pompage lent et doux). Débourbage sévère. Levurage, seulement avec des levures neutres sélectionnées.
Elevage :                          Fermentation et élevage sous demi-muids (fûts de 600 litres) et cigares (fûts allongés de 350 litres) sur lies fines. Les fûts proviennent de la tonnellerie Atelier Centre France qui réalise notamment des cerclages vapeur et un choix des bois minutieux favorisant la finesse du grain en évitant les marquages trop prononcés du bois.
Prix d’achat :                   26,50 €.
    

Vin N°4

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe est un copier-coller de celle du vin précédent, se situant entre paille et or et bien brillante.
Très intense, le nez offre des fruits blancs et des agrumes, teintés d’une note plus chaleureuse pâtissière.
La bouche aux contours arrondis est dotée d’une bonne ampleur. Elle est bien équilibrée par une belle fraîcheur et se développe en proposant un bon confort fruité. La belle tenue en finale parachève ce tableau abouti et convaincant.
Très Bien pour ce vin déjà très appréciable mais qui pourra aussi être attendu quelques années sans aucun problème.

IL s’agit du : 

Domaine François Crochet – Sancerre – Exils – 2021


Le Domaine :
C’est peu dire que François Crochet a la vigne dans ses gènes. Lui-même avoue en plaisantant " avoir arrêté de compter le nombre de générations de vignerons dans sa famille ", une lignée installée depuis des siècles dans le petit village de Bué, limitrophe de Sancerre. Ce qui est sûr, c’est que le jeune François partageait déjà très tôt son temps libre entre les vignes, dans les pas de son grand-père et de son père, et les terrains de rugby (son autre passion de jeunesse). C’est donc tout naturellement que François est allé se former (ou se " déformer " comme il le dit avec malice) à Beaune, chez les voisins bourguignons mais aussi au Domaine Vincent Pinard avant de reprendre le domaine familial début 1998.
De cette enfance passée à arpenter les coteaux de Bué, il a gardé ce respect plein de bon sens pour la nature et le vivant sans lesquels le vigneron n’est rien.
Une certitude qui l’a peu à peu mené vers des méthodes culturales biologiques concrétisées par une certification en agriculture biologique avec le millésime 2016. En vingt ans, François Crochet s'est imposé comme l'un des plus talentueux vignerons du Sancerrois.

Dans son vignoble de 11 ha principalement situé dans le secteur argilo-calcaire de la commune de Bué, le blanc " classique " donne le tempo d'une gamme équilibrée et épurée par un élevage en cuve tronconique en bois, révélant les nuances de chaque terroir : Amoureuses, Grand Chemarin, Petit Chemarin, Chêne Marchand, Vallon et Exils (issu des silex de Thauvenay). Les rouges, partiellement égrappés et affinés en demi-muids méritent toujours un bon passage en carafe pour estomper la fine réduction et révéler avec grâce le caractère septentrional des Pinots Noirs du Berry.

Elaboration :
Le vignoble est certifié en agriculture biologique depuis le millésime 2016. La moitié des vignes est enherbée et le reste travaillé par des labours, binages et griffages dans le respect de l’environnement. Les vendanges se font manuellement uniquement.
Le pressurage en raisins entiers s'effectue en mode séquentiel afin d'extraire les jus en douceur. Après un débourbage statique de plusieurs heures, la fermentation se fait en cuves inox. Elle est suivie d'un élevage sur lies de 10 à 11 mois dans différents contenants (cuves inox, foudres, œufs béton...) 

La Cuvée :
Appellation :                   Sancerre AOC.
Cuvée :                             Exils.
                                      (Anagramme de ‘’silex’’, la cuvée ‘’exils’’ est issue de vignes replantées en 2002 sur des terroirs de silex emmagasinant particulièrement bien la chaleur).
Millésime :                       2021.
Cépage :                           100% Sauvignon blanc.
Terroir :                           Sol de silex, sélection parcellaire sur la commune de Thauvenay.
Vendanges :                    Manuelles.
Viticulture :                     Les vignes sont cultivées en agriculture biologique.
Vinification :                    Très peu interventionnistes, au service du sauvignon blanc et de son expression la plus pure.
Elevage :                          Sur lies : 50% amphores, 50% bois.
Prix d’achat :                   31,00 €.
 
Analyse vis-à-vis des indices fournis (Jean-Loup le 18.03.2024) : 
quand on me parle de deux des trois terroirs de Sancerre, le troisième étant les terres blanches, plus argileux, j’ai tendance à me focaliser sur ce critère. Et j’ai donc choisi l’indice n°1 pour le premier vin, le calcaire des caillotes donnant des vins plus ronds et le silex des vins plus tendus, d’autant que le millésime 2021 pouvait accentuer cette acidité donnée par le terroir de silex. Il n’y avait pas à attendre d’influence boisée ni pour l’un ni pour l’autre (demi-muid et foudre), mais j’aurais dû prêter une oreille plus attentive aux 50 % d’élevage en amphore (un contenant de plus en plus utilisé dans les différents vignobles) du premier indice. C’est ce paramètre qui a très certainement apporté cette rondeur et cette ampleur au deuxième vin, certainement en complément de raisins vendangés un peu plus mûrs que la moyenne.

Mais du coup c’est encore l’élevage qui a dominé le terroir …

👉Entamons notre troisième face à face. 


Troisième face à face : vins de Cabernet franc de Touraine-Saumurois (Millésime 2020)

Indice n°1 : terroir dalle calcaire recouverte de graviers roulés, élevage de 12 mois en barrique.
Indice n°2 : terroir de tuffeau et de limon, élevage de 9 mois en œuf béton brut.

 

Vin N°5

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe est très sombre, et jeune, comme de bien entendu.
Le nez donne une impression d’intensité tout en paraissant comprimé, comme s’il ne pouvait délivrer tout ce qu’il a. Il dévoile tout de même de la framboise, qui évolue vers les fruits noirs, et de la réglisse, signe de surmaturité, ainsi qu’une infime touche contradictoire de végétal, mais là c’est le cépage qui parle.
La bouche se fonde sur une belle charpente et s’habille d’une chair dense au fruité mûr. Les tanins sont abondants mais gras, donc pas agressifs, en tout cas pour moi, d’autres dégustateurs étant plus négatifs sur ce point. L’acidité est très bien dosée, juste ce qu’il faut pour contrebalancer la matière riche et permettre une allonge en finesse.
Très Bien (+), une bonne appréciation qui tient sans doute compte de sa belle évolution attendue pour dans quatre à cinq ans, avec un style plus civilisé et plus de complexité.

 IL s’agit du : 

Domaine Antoine Sanzay – Saumur-Champigny – La Haye Dampierre – 2020


Le Domaine :
Le domaine Antoine Sanzay est un domaine de 11 hectares sur Saumur et Saumur Champigny dont 4 hectares sur le prestigieux terroir Les Poyeux. Antoine Sanzay fait partie de la jeune génération qui monte et c'est bien mérité.
Après avoir repris le vignoble de ses grands-parents coopérateurs à la cave de Saint-Cyr-en-Bourg, Antoine Sanzay se lance petit à petit. Pendant 3 ans, toute sa vendange fût donnée à la coopérative, avant de se lancer réellement seul en vinifiant petit à petit les vignes du Domaine Antoine Sanzay. Il réalise son premier millésime en 2002 sur les appellations Saumur Champigny et Saumur et ne cesse de conserver une justesse ainsi qu’une expression du fruit impressionnante. Ses blancs s’imposent ainsi parmi les meilleurs chenins saumurois, sur les conseils de Nady Foucault du Clos Rougeart.

Le Domaine Sanzay pratique l’agriculture biologique depuis 2014, sa philosophie est la suivante : "Respecter la matière première, travailler avec le temps, et que l'année soit dans la bouteille, sans artifice." La vinification se fait donc sans intrants avec le moins d'intervention possible et aucun désherbant n’est utilisé par Antoine Sanzay, en véritable passionné du travail du sol et du végétal. Ainsi s’épanouissent le Cabernet franc ainsi que le Chenin, qui sont les deux principaux cépages.

De splendides Saumur-Champigny et Saumur Blancs sont élaborés en Bio. La célèbre cuvée Les Poyeux est un vin de garde racé et possédant une belle longueur, Les Salles Martin, un Saumur blanc tout en tension et doté d’un joli gras. Les Terres rouges viennent compléter la gamme ainsi que La Haye Dampierre, toutes deux faisant preuve d’une belle mache. Enfin, la cuvée du Domaine Sanzay constitue un rapport prix/plaisir imbattable, fruitée et ample en bouche.

La Cuvée :
Appellation :                   AOC Saumur-Champigny.
Cuvée :                             La Haye Dampierre. “La Haye Dampierre” est un parcellaire du Domaine Sanzay composé de sols de tuffeau et de limon si cher à Saumur-Champigny. C’est de là que l’appellation tire son nom, du latin “Campus Ignis” où “Champs de feu” pour la capacité du tuffeau à emmagasiner la chaleur, signant des jus souples et fruités.
Millésime :                       2020.
Cépage :                           100% Cabernet franc.
Localisation :                   Varrains . Surface totale : 1.1 hectare.
Plantation :                     Vers 1975.
Sols :                                 Sableux et limoneux. Altitude : 100 m.
Conduite vignoble :       Agriculture bio certifiée, labour, cultures de couverture.
Climat :                            Continental avec des hivers frais et humides et des étés chauds et secs.
Vinification :                    Les raisins sont cueillis à la main et placés dans de petite cagette, puis triés avec soin lors de l'entrée à la cave. Le fruit est égrappé et transféré mécaniquement dans la cuve en béton sans aucun pompage. Il est fermenté par des levures indigènes et sans aucun additif autre qu'une dose minimale de sulfites avec une macération d'environ 21 jours.
Elevage :                           Dans des œufs en béton et quelques vieilles barriques durant 9 mois avant d'être mis en bouteille sans être filtré.
Prix d’achat :                   28,80 €.
 

Vin N°6

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe est très similaire, bien sombre et aux reflets bien violacés, peut-être un peu moins opaque.
Très expressif et prenant, le nez exhale un fruité pur de framboise, assorti d’une touche de cerise et d’une autre florale. C’est beau !
Le jus charnu est plus gouleyant que celui du Saumur-Champigny, effet accentué par des tanins fluides.
Le fruité est exacerbé mais sans être solaire ni capiteux. La vivacité et la finale effilée participent à cet ensemble sur la finesse.
Très Bien et donc un vin pour pdf, que l’on peut déjà déguster et qui peut attendre un peu.

 IL s’agit du : 

Domaine Nicolas Grosbois – Chinon – Montet – 2020


Le Domaine :
Le Domaine de Nicolas et Sylvain Grosbois est composé de 19 parcelles de vignes (essentiellement du cépage cabernet franc) plantées sur un peu plus de 20 hectares en AOP Chinon et menées en agriculture biologique et biodynamie.
Le Domaine Grosbois existe depuis le XVème siècle, et a toujours vécu de la polyculture. Aujourd’hui arboriculture, apiculture, élevage (vache limousine puis plus récemment Black Angus et depuis peu aussi cochon de race Longué), céréales, vigne… qui a été relancée en force depuis 1991. Nicolas en 2006 et plus récemment Sylvain en 2019 sont "revenus aux sources" après avoir exercé leur talent de vinificateurs sur de nombreux vignobles dans le monde.

Le sol est composé de millarges, sables jaunes quartziens particulièrement utiles pour conserver la chaleur en fin d’été et permettre au raisin de mûrir parfaitement. Les vins sont donc plus souples que d’autres chinons sur argilo-calcaires (Baudry, Alliet…).

Enfin, pour ce qui concerne directement la production de vin rouge en AOP Chinon issu à 100% de cabernet franc, énormément de petits détails absolument pas anodins, à chaque étape de l’élaboration du vin, créent un équilibre naturel et un environnement particulièrement propice à la qualité, et aussi à la transmission de cette passion du naturel omniprésente.

Quelques exemples :
- tout est manuel - vignes taillées en "poussard", pour favoriser le flux de sève et limiter les maladies - rendements volontairement limités pour une meilleure qualité (et régularité dans la qualité).
- Les sols ne sont travaillés qu’en surface, dans le respect de leur biodiversité (ce qui incite aussi la vigne à plonger ses racines en profondeur).
- Les actions sur la vigne, toutes en bio et biodynamie, sont plus préventives que curatives.

La Cuvée :
Appellation :                   AOC Chinon.
Cuvée :                             Montet (Montet (prononcer « MonTête »), le dernier né, est d’abord une curiosité géologique, première émergence du Bassin Parisien. Cette vigne de 2 hectares, sur la commune de l’île Bouchard, à l’est de Panzoult est plantée sur une dalle de calcaire recouverte de graviers roulés par la Vienne toute proche. Les racines prennent directement dans la « tuffe », cette craie affleurante qu’on peut toucher et qui apporte aux vins fraîcheur acidité et tension.  C’est une autre expression de l’appellation Chinon à 4 kilomètres du Pressoir, site historique du domaine, dans un autre univers géologique avec une personnalité tellement distincte que, pour elle seule, les frères Grosbois, ont décidé de recourir à l’élevage sous bois.
Mode cultural :               Bio et Biodynamie, Enherbement naturel et plantation de haies.
Cépage :                           100% cabernet-franc, « On croit au cépage unique, comme aux fondements de l’appellation en 1937 ».
Densité de plantation : Initialement 4500 pieds à l’hectare, et progressivement, au gré des replantations, 6 000 pieds.
Rendements :                 41 Hectos à l’hectare.
Vendanges :                    Manuelles, égrappage total, passage sur la table de tri.
Vinification :                    Levures indigènes, 25 jours de macération. Sans souffre, léger apport à la mise, dans le respect de la charte des Vins Méthode Nature.
Élevage :                           Montêt est, en raison de son terroir très particulier, le seul vin du Domaine Grosbois élevé en barriques, environ 12 mois.
Prix d’achat :                   27,60 €.
 
Analyse vis-à-vis des indices fournis (Jean-Loup le 18.03.2024) : 
Cette fois-ci il n’y a pas photo, le tuffeau et l’élevage en œuf béton étant deux paramètres qui vont dans le même sens pour donner un vin charpenté, en tout cas en jeunesse. On peut penser que l’œuf béton n’a en tout cas pas contrecarré l’effet terroir et a seulement pour but d’arrondir les tanins.
J’attribue donc l’indice n°2 au premier vin, et c’est juste, sans surprise.

 👉Entamons notre quatrième face à face. 


Quatrième face à face : vins de Pinot noir du Centre-Loire (Millésime 2020)

Indice n°1 : terroir argilo-calcaire, égrappage, élevage de 12 mois en barrique puis quelques mois en cuve et un an en bouteille.
Indice n°2 : terroir de terres blanches, vinification en grappes entières deux à quatre semaines, élevage de 12 mois en fûts de 228 et 400l puis 12 mois en cuve.

 

Vin N°7

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe est plutôt sombre mais a déjà perdu ses reflets violets de jeunesse, sans gagner ceux d’évolution. Au passage, si on avait su le millésime sans connaitre le cépage ni même la région, on aurait pu parier pour un cépage peu teinté comme le pinot noir ; en effet, même avec une couleur sombre due à la très bonne maturité d’un millésime chaleureux, ces cépages, tels que le pinot noir ou le trousseau, perdent beaucoup plus rapidement que les autres leurs atours de jeunesse.
Le nez développe avec une grande intensité un grand fruité rouge, composé de fraise et de framboise, entremêlé d’arômes de cerise qui paraissent plus au second plan. Pour complexifier le tout, nous avons droit à des accents floraux et fumés.
La bouche adopte un profil droit et longiligne, tenue par de légers tanins. Mais j’ai aussi noté une chair aux fruits très mûrs allant jusqu’à donner une impression capiteuse. La finale plus épurée mais restant gourmande affiche une longueur intéressante.
Très Bien pour ce vin encore jeune, que je laisserais bien vieillir quelques années en cave si j’en possédais.

 IL s’agit du : 

Domaine Pierre Morin – Sancerre – Bellechaume – 2020


Le Domaine :
Ce petit domaine familial de 10 ha principalement sur les coteaux de caillotte du village de Bué, sans doute le village le plus prestigieux de tout Sancerre (Des parcelles sont également exploitées à Sancerre et Sury-en-Vaux). Depuis l’arrivée de Pierre Morin, le fils de Gérard, en 2004, le domaine ne cesse de se renforcer.
Pierre Morin travaille avec l’idéologie selon laquelle le grand vin ne peut être produit qu’à partir de faibles rendements et de raisins récoltés à la main.
Dans chaque millésime (avec sa taille sévère et sa sélection à la récolte); en moyenne, Morin a un maigre 40 hl / ha. La preuve est dans le Sancerre texturé et terroir qu’il produit. Il met de côté ses plus vieilles vignes de différentes parcelles, dont Chêne Marchand qui fait le vin le plus riche et le plus intense qu’il propose.
Les vendanges sont entièrement réalisées à la main avec un tri minutieux avant la vinification.
Pierre préfère les méthodes naturelles dans les vignobles et les chais, évitant les herbicides et utilisant des levures naturelles pour la fermentation.

Tous les blancs sont vinifiés en cuves inox et élevés sur lies pendant plusieurs mois.
Seul le Sancerre rouge est élevé 12 mois en barriques de 2 à 4 ans.
Pour le Sancerre droit, 90% des fruits proviennent du village de Bué, où le sol est un mélange de terre végétale argilo-calcaire et graveleuse, et l’âge moyen de la vigne est de plus de 30 ans. C’est le plus maigre de ses vins et un superbe exemple de Sancerre. Pour le Chêne Marchand, Pierre s’approvisionne en fruits du Clos de la Chêne Marchand, les meilleures parcelles de terre de Bué et l’une des meilleures de toute l’appellation Sancerre. C’est le plus lourd et le plus riche des vins de Pierre, aux notes presque musquées et copieuses. Le meilleur vin de Pierre, Ovide, est élaboré à partir de vignes de 50 ans sur un sol graveleux et calcaire et est une expression étonnante du Sauvignon Blanc.

La Cuvée :
Appellation :                   Sancerre AOC.
Cuvée :                             Bellechaume.  (Ce lieu-dit est l’un des points culminants du Sancerrois. La vigne y est implantée à 380m d’altitude sur un coteau exposé sud-ouest).
Cépage :                          100% Pinot noir.
Surface :                          0,31 ha.
Age moyen :                    30 ans.
Terroirs :                          Terres blanches.
Viticulture :                     Taille Guyot poussard.
                                          Ebourgeonnage complet.
                                          Enherbement naturel.
                                          Pulvérisation Biodynamiques.
Vendanges :                    Manuelles. Tri minutieux à la main.
Vinification :                    Macération en grappes entières entre 2 et4 semaines.
Fermentation en levures indigènes.
Elevage :                           12 mois en fûts de 225 l et 500 l puis 12 mois en cuve.
Prix d’achat :                   26,00 €.
 

Vin N°8

 

Appréciation (Jean-Loup le 18.03.2024) :
La robe assez sombre marque déjà un tout début d’évolution par de discrets reflets tuilés.
Au nez je ressens immédiatement un soupçon liégeux. C’est très faible car une seule bouteille devait être légèrement atteinte sur les trois qui ont été mélangées avant service. D’ailleurs nous devions être deux ou trois à le ressentir sur la bonne trentaine de dégustateurs. L’intensité d’ensemble est marquée et l’aromatique montre des fruits noirs et du cuir (tiens, tiens, pas classique pour un vin aussi jeune).
La bouche affiche un grand équilibre entre un charnu modéré, un fruité radieux (si on arrive à faire abstraction de cette once liégeuse qui persiste pour moi en bouche), une belle fraicheur et une finesse de grain. Nous louons tous la délicatesse de la finale persistante.
Très Bien si on oublie ce qui n’a peut-être jamais existé (!).

 IL s’agit du : 


Domaine Jean Teiller – Menetou-Salon rouge – Rencontre – 2020


Le Domaine :
👉 Se reporter à notre précédente dégustation de Mai 2017 en cliquant ICI 

La Cuvée :
Appellation :                   AOC Menetou-Salon Rouge.
Cuvée :                             Rencontre
Cépage :                           100% Pinot noir.
Surface de production : « La Montaloise », plantée à la fin des années 70 « Les Treilles », plantée dans les années 60. Sélections massales.
Sols :                                 Argilo-calcaire très caillouteux,
                                         Flancs de coteaux situés sur les communes de Parassy et Menetou-Salon exposés sud-ouest.
Vinification :                    Vendanges manuelles à maturité optimal vers fin septembre/début octobre.
                                          Tri rigoureux, éraflage.
                                          Macération pré-fermentaire à froid
                                          Remontages, quelques pigeages et délestages.
                                          Fermentation alcoolique par les levures indigènes. 
                                          Cuvaison totale de 3 à 4 semaines environ.
                                          Décuvage sans pompage.
                                          Fermentation malolactique sans ensemencement.
Elevage :                          12 mois en fût puis de quelques mois en cuve. Mise en bouteilles par nos soins dans nos chais.
Prix d’achat :                   23,00 €.          
 
Analyse vis-à-vis des indices fournis (Jean-Loup le 18.03.2024) : 
ayant été un peu perturbé par le deuxième vin je me suis basé surtout sur ma description du premier, plutôt contradictoire. J’ai donc retenu « profil droit et longiligne, et tanins légers » ce qui m’a fait exclure les terres blanches (marnes et donc argiles prédominants) alors que la dénomination argilo-calcaire correspond quasiment au même terroir mais sur Menetou-Salon. Et j’ai donc attribué l’indice n°1 au premier vin, ce qui était faux.
Si on fait une analyse à froid, ce qui distingue les deux indices est principalement la vinification, après égrappage pour le premier et en grappes entières pour le deuxième. Si la rafle n’est pas mûre, elle va apporter des tanins asséchants au vin, mais si elle l’est, ce qui était certainement le cas en 2020, elle va affiner le vin sans affecter sa matière fruitée (merci à Gérald Standley du château Terrasson qui m’a appris cela). Et finalement mon commentaire du premier vin n’était pas si contradictoire, le profil droit et longiligne et les tanins légers pouvant être attribués à la vendange entière et la chair aux fruits très mûrs au millésime. Mais sur le moment je n’ai pas fait ce raisonnement…
En tout cas c’est encore une fois la vinification qui fait la différence, la variation de terroir étant faible il est vrai.

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines ?

Voici leurs référence


N°1 : Domaine Sébastien Brunet

La Côte

37380 Reugny

Tel : 06.75.05.02.59

Tel : 02.47.56.73.52

Mail : earlbrunetsebastien@hotmail.fr

Web: http://sebastienbrunet.fr


N° 2 : Domaine Arnaud Lambert

12 rue de la Prée - Mollay

49260 Saint-Just sur Dive

Tél : 02 41 51 62 01

Mail : contact@arnaud-lambert.com*

Web : https://www.arnaud-lambert.com/


N° 3 : Domaine Denizot Thibaut

20 Route de Sancerre

18300 Verdigny

Tel :06 82 15 70 3

Mail : sancerre@domaine-denizot.com

Web : www.domaine-denizot.com


N° 4 : Domaine François Crochet

Marcigoué

18300 Bué

Tél : 02 48 54 21 77

Mail : francoiscrochet@wanadoo.fr


N° 5 : Domaine Antoine Sanzay

19 Rue des Roches Neuves,

49400 Varrains

Tél : 02 41 52 90 08

Mail : antoine-sanzay@wanadoo.f


N° 6 : Domaine Grobois

Le Pressoir

Panzoult

Tel : 02.47.58.66.8

Mail : info.grosbois@gmail.com

Web : www.domaine-grosbois.com


N° 7 : Domaine Pierre Morin

4, rue de l’Abbaye

18300 Bué

Tel : 02 48 64 36 75

Mail : morin.perefils@orange.fr

Web : /www.sancerremorin.fr


N° 8 : Domaine Jean Teiller

Monique & Jean-Jacques Teiller

Patricia & Olivier Luneau

13 Route de la Gare

18510 Menetou-Salon

Tel :  02 48 64 80 71

Mail : domaine-teiller@wanadoo.fr

Web : www.domaine-teiller.fr

 

😋Une belle et intéressante dégustation, à laquelle, je n’ai pu, avec regret, assister.
Un grand merci à Bernard pour cette innovation et avoir eu l’idée de proposer ce format de dégustation. (Selon Jean-Loup : ‘’L’échantillon était forcément très faible, mais ma conclusion est que, très souvent (trois fois sur quatre dans ce cas-ci), c’est la vinification, y compris l’élevage, qui fait la différence, et qui va même parfois contrecarrer les caractéristiques du terroir. Est-ce une bonne chose ? ‘’)..
Également un grand merci à Jean-Loup pour tous ses pertinents commentaires que j’ai intégralement repris, sans lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé.
Bonne lecture.

Claude F. le 30.03.2024