Satellites de Saint-Emilion 2015
5, 4, 3, 2, 1, 0, Décollage immédiat de la fusée
‘’Amphores’’ pour lui permettre de rejoindre sur leurs orbites les satellites
Montagne, Lussac, Puisseguin et Saint-Georges de la planète Saint-Emilion.
En effet , après avoir inauguré cette année par un
vagabondage enthousiasmant dans le vignoble des Côtes-du-Rhône méridionales, nous
vous proposons de s’arrêter sur ces 4 appellations que l’on nomme les
satellites de Saint-Emilion. Moins connues et moins médiatisées que
l’appellation ‘’mère’’ celles-ci ne manquent cependant pas d’atouts ; le
choix des domaines que nous avons sélectionnés permettra, nous l’espérons, de
confirmer les bonnes appréciations qui paraissent dans la presse spécialisée.
Afin de ne pas se disperser et pouvoir, autant qu’il soit possible de comparer
les cuvées, toutes ces dernières seront issues du millésime 2015.
Millésime considéré comme référence dans le
bordelais après les excellents 2009 et 2010, toutes les conditions climatiques
ont concourues à l’obtention de ce niveau qualitatif : tout d’abord,
floraison et nouaison rapides puis un mois de juillet chaud et sec suivi par
août et septembre également sec mais sans chaleurs excessives, et enfin un beau
temps moyennement chaud et faiblement arrosé pendant les vendanges ont permis
d’attendre la maturité optimum pour chaque parcelle. L’état sanitaire s’étant révélé
parfait avec des acidités plus élevées que dans les autres millésimes très
chauds (2003 et 2009) avec des peaux épaisses et bien mûres.
Saint-Emilion et ses ''satellites'' |
Ces quatre satellites de Saint-Emilion ont été
reconnus depuis 1936 et ont eu le droit d’apposer à leur nom celui de
Saint-Emilion. Ils se situent au nord-est du vignoble de Saint-Emilion et sont
limités au nord par un petit cours d’eau, la Barbane, à l’est par les coteaux
de Castillon et au sud-est et au sud par la plaine de la Dordogne. L’ensemble
des vignobles couvre environ 4139 ha, superficie qu’il faut rapprocher de celle
de Saint-Emilion : 5400 ha. Les terrains sont très variés, mais ceux-ci
peuvent se classer en trois grands ensembles :
- les coteaux,
- les plateaux et,
- les bas de pentes
contenant principalement des sols argilo-calcaires.
Par ailleurs, l’encépagement se révèle d’une grande
similitude avec celui de Saint-Emilion, à savoir :
- le merlot représente en moyenne 70 % de
l’encépagement total,
- le cabernet-franc se place à 20 %,
- le cabernet-sauvignon vient compléter cet
encépagement principal.
Le malbec, dernier cépage principal, se voit en
régression du fait que les vins obtenus n’obtiennent pas la qualité des autres
cépages. Petit verdot et carmenère sont également autorisés en tant que cépages
accessoires.
Ces appellations sont sous l’influence du climat
tempéré océanique aquitain. Ce dernier se caractérise par des températures
mensuelles moyennes douces et relativement constantes tout au long de l’année,
combinées à une humidité relativement importante. Le rayonnement solaire est
plutôt limité, essentiellement en raison d’une nébulosité importante tandis que
la pluviométrie est globalement abondante et assez régulièrement répartie tout
au long de l’année avec un léger minimum estival.
Pour cette dégustation, deux domaines ont été
sélectionnés dans chacune des 4 appellations en se positionnant sur le seul millésime
2015.
Seront donc présentés successivement : Lussac
Saint-Emilion, Puisseguin Saint-Emilion, Montagne Saint-Emilion et en final
Saint-Georges Saint-Emilion ; choix piloté en grande partie par la lecture
des appréciations qualitatives de la production de chacune de ces appellations.
Notre dégustation confortera-t-elle la justesse de
cette présentation ?
Ainsi, pour ce faire, nous avons prévu d’effectuer
un classement en fin de dégustation selon les préférences ressenties par chacun
d’entre nous selon un barème relativement simple : 3 points au premier vin,
2 au second et 1 point au troisième.
Vous trouverez la synthèse de ces résultats en final
de ce commentaire.
Chaque
vin sera présenté rapidement avant sa dégustation, des compléments d’informations
pouvant être fournis après celle-ci pour conforter, justifier et aussi expliquer
les commentaires fournis.
Préparation,
carafage des vins terminés, les 40 participants que je remercie de leur
présence, bien sagement installés sur le pourtour de la salle attendent
patiemment le début des débats et sont à l’écoute d’une présentation rapide des
4 appellations (rappelons que celles-ci ont préalablement été largement
détaillées dans le blog : Onglet ‘’Régions Viticoles’’).
Mais avant de nous
‘’satelliser’’ autour de Saint-Emilion, impliquons-nous à reconnaitre le
traditionnel vin ‘’Mystère’’.
Brillante, limpide, dénotant sa jeunesse, la robe rouge
sombre éclairée de reflets violines se singularise par sa profondeur ;
visuel qui amène déjà quelques dégustateurs à se positionner sur certains
cépages.
Le nez se dévoile tout doucement et laisse se dissiper de belles, fraîches,
fines et subtiles notes de petits fruits rouges et noirs, desquelles s’échappent
quelques senteurs cacaotées et de cannelle ainsi qu’un méli-mélo de fragrances
lactées et mentholées. Toute une palette aromatique dont la fraîche complexité
laisse augurer de sa jeunesse.
Posée sur une trame dont l’acidité vient apporter sa fraîcheur, c’est une
matière relativement riche, dotée d’une rondeur mais sans aucune mollesse qui
vient s’étendre sur le palais. A cette première sensation, vient se substituer
la présence d’une chair puissante portée par une légère acidité et qui exhale
des arômes de fruits noirs et rouges laissant échapper des notes non
contrariantes, à la fois végétales et terreuses.
Ce bel et frais ensemble, soutenu par des tannins fins mais qui demandent
encore à s’assagir nous offre une agréable présence fruitée pleine de
gourmandise qui ne manque pas de se positionner avec franchise sur le palais et
dont le potentiel ne manquera pas de se valoriser après quelques années de cave. D’ore et déjà, ces sensations viennent s’étirer plaisamment sur une finale
dont la jolie, fraîche et salivante texture s’évanouie très lentement.
Un vin d’une belle personnalité, à la buvabilité immédiate et gourmande
dans sa jeunesse actuelle qui ne demande ‘’qu’au revenez-y’’ mais, à ne pas en douter, ne manquera pas de se bonifier.
Une belle entrée en matière !!!
Bien (+)
Mais qu’est-ce donc ?
Comme à l’accoutumée, la salle devient soudainement silencieuse, tout un
chacun très attentif à ce que contient son verre en essayant d’y repérer des
indices pouvant conduire à la découverte du ou des cépages ; certains
venant à consulter leurs fiches afin d’asseoir leur réponse.
La belle et brillante et sombre robe suscite rapidement des positionnements.
A l’origine de la fourniture de ce vin, j’observe les réactions.
Celles-ci ne tardent pas à se manifester et rapidement le cépage principal
(et unique dans le cas présent) est nommé. Je laisse néanmoins traîner un peu
afin qu’un maximum de participants puissent s’exprimer.
Après avoir éliminer certaines réponses, le moment arrive de dévoiler le
contenu du flacon et de conforter ainsi quelques dégustateurs perspicaces.
Il s’agit du :
Domaine Noëlla Morantin : VDF Vallée de la Loire ‘‘Côt à côt’’ - 2018 17,70 €
Le Domaine :
D'origine
bretonne, Noëlla Morantin commence à faire du vin en Touraine en 2008.
«Six
hectares et demi, dispersés dans un environnement forestier riche en
chevreuils, amateurs de jeunes pousses de vigne, délicieuses et croquantes au
sortir de l’hiver. «
J’ai mis de la graisse de mouton sur les plants, un répulsif naturel, mais il
ne se passe pas une journée sans que j’en croise un.»
Dans
une vie antérieure, elle fréquentait courbes et graphiques jusqu’à ce jour où
elle a refusé un CDI dans la boîte de marketing qui l’employait à Nantes. Elle
a 28 ans et a toujours aimé le vin. A la maison, à Pornic
(Loire-Atlantique), son père entretenait des pieds de vigne pour produire une
barrique de blanc et une de rouge à usage familial. « Chaque année, je faisais les
vendanges. Plus tard, avec les amis, j’étais toujours celle qui choisissait et
achetait le vin. »
Elle
en avait envie, mais ne savait comment l’apprendre, jusqu’à sa rencontre avec
un professeur de viticulture, qui l’oriente vers le centre de formation
professionnelle de Vallet (Loire-Atlantique), où elle obtient un BTS viti-œno
après deux ans d’« internat » au château de la Pommeraie. « C’est là que j’ai bu mes premiers
canons de vin naturel avec une copine qui en avait apporté. Un pinot noir –
très réduit – de Thierry Puzelat et un gamay de Marcel Lapierre. J’ai été
déstabilisée. »
Elle
veut en savoir plus et fera ses stages en alternance chez Agnès et René
Mosse, pionniers du genre en Anjou. Elle vendange chez Philippe Pacalet en
Bourgogne ou chez Marc Pesnot dans le pays du Muscadet… Autant de figures qui
l’emmènent sur la voie du vin naturel. »(JP
Géné-Le Monde août 2015)
En
2004, elle fait la connaissance de Junko Arai, propriétaire du domaine en ruine
de La Touraine, Les Bois Lucas. Junko embauche Noella comme responsable du
domaine.
En
2008, Noella récupère une partie des vignes en location et réalise son rêve de
fonder son propre domaine.
En
2016 un changement de propriétaire oblige Noëlla à chercher d’autres parcelles
à louer, notamment pour le Gamay et le Côt.
Elle
achète également 4 hectares de terrain avec lesquels elle a travaillé à Bois
Lucas et continue à louer les parcelles Pichiaux et Chez Charles pour fabriquer
sa parcelle de sauvignon.
Elle
cultive donc sauvignon blanc, gamay, côt et cabernet Sauvignon sur une
superficie actuelle de 12 ha.
Les
vignes sont bio et certifiées par Ecocert et son vin est vinifié sans intervention
ni manipulation.
Presque
tout fermente dans de grandes cuves en bois.
Tous
les vins sont vieillis d'un an à un an et demi dans de vieux fûts, ce qui
diffère de la grande majorité des vins de Touraine, qui sont libérés au début
du printemps.
Ne
voulant pas avoir à faire avec la politique des AOC, Noëlla a
intentionnellement « déclassé » toutes ses cuvées en Vin de France.
Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ?
Il s’agit donc de la cuvée : VDF-Vallée de la Loire ‘’Côt à côt'' du Domaine dans le millésime 2018 ; une bouteille dotée d’une belle complexité, présentant sous des notes de fruits rouges une texture d’une belle fraîcheur offrant un plaisir gourmand immédiat.
Vignes
: Vignes de 30 ans conduites en bio et
plantées sur la commune de Pouillé sur des sols argileux.
Encépagement : 100
% Côt (Malbec).
Âge moyen des vignes : 30 ans.
Viticulture : Bio.
Vendanges: Manuelles
bien-sûr.
Vinification : 15 jours de macération,
pressurage doux pour préserver le fruit, seules les levures naturellement
présentes sur les raisins sont utilisées
Élevage : Presque
un an d'élevage en demi-muids de 450L et en cuve de 20 hl.
Mise
en bouteilles : Mis en bouteille le 18 septembre 2019 avec une
micro-dose de soufre, entre 10 et 15 mg/l.
Après cette
mystérieuse entame, poursuivons donc notre dégustation par l’appellation Lussac Saint-Emilion qui s’étend sur
1436 ha et arrêtons-nous au :
1 – Château
Bel-Air : Lussac Saint-Emilion Cuvée ‘’Jean & Gabriel’’ - 2015 16,00 €
Le Château :
Situé au cœur de l’Appellation Lussac Saint-Émilion, Château Bel-Air compte 30 hectares d’un seul tenant dont 21 hectares de vignes.
Situé au cœur de l’Appellation Lussac Saint-Émilion, Château Bel-Air compte 30 hectares d’un seul tenant dont 21 hectares de vignes.
En
1978, Jean-Noël Roi reprend la propriété appartenant à sa famille depuis plus
d’un siècle.
En 2004 la propriété s’agrandit avec l’acquisition de 6 hectares de vigne sur les communes limitrophes de Petit-Palais et Cornemps situées en appellation Bordeaux.
En 2004 la propriété s’agrandit avec l’acquisition de 6 hectares de vigne sur les communes limitrophes de Petit-Palais et Cornemps situées en appellation Bordeaux.
Le
terroir :
Le Vignoble s’étend sur un large plateau
argileux avec aires de graves silencieuses ; le sous-sol est composé d’argile
et de crasse de fer.
Encépagement :
Encépagement :
Il est constitué par :
- 70% de Merlot,
- 15% de Cabernet Franc,
- 15% de Cabernet Sauvignon.
L’âge moyen des vignes, 35 ans, est très favorable à l’équilibre d’un vin.
- 70% de Merlot,
- 15% de Cabernet Franc,
- 15% de Cabernet Sauvignon.
L’âge moyen des vignes, 35 ans, est très favorable à l’équilibre d’un vin.
Vinification-Elevage :
Les
vendanges mécaniques ne sont effectuées qu’à maturité totale des raisins : la
qualité aromatique et l’évolution des tanins en dépendent intimement.
Les
cuvaisons sont longues : il faut plusieurs semaines pour avoir un vin apte à un
long vieillissement.
Les températures de fermentation sont strictement contrôlées par thermorégulation automatique.
Les méthodes les plus traditionnelles sont employées pour l’élevage : cuves béton et inox ainsi que 150 barriques de chêne merrain qui sont renouvelées par tiers tous les ans.
Les températures de fermentation sont strictement contrôlées par thermorégulation automatique.
Les méthodes les plus traditionnelles sont employées pour l’élevage : cuves béton et inox ainsi que 150 barriques de chêne merrain qui sont renouvelées par tiers tous les ans.
La
mise en bouteille (Moyenne 140 000 bts) est faite au château, 18 à 20 mois
après la récolte.
La cuvée : Château Bel-Air Lussac Saint-Emilion Cuvée ''Jean & Gabriel'' - 2015
Cette cuvée de Prestige est élaborée à partir de 1998, Issue de très vieilles vignes et élevée uniquement en barriques neuves.
Son nom : Cuvée Jean Gabriel, rend
hommage au père et au grand-père de Jean-Noël Roi.
Sol et Sous-sols : Argile
bleue et rouge, crasse de fer.
Cépages : Merlot 60%, 40% Cabernet-Franc.
Elevage : 18 mois dont 30% en fûts de
chêne neuf, 30% en fûts d’un an et le reste en fûts de deux ans.
Mise en
bouteilles : 100% au Château (1000 caisses).
Sa dégustation,
les commentaires :
Le verre se présente vêtu de sa belle
robe grenat tachée par quelques légers reflets tuilés laissant présager un vin
dans une phase de début d’évolution. D’emblée, l’expressif bouquet se montre
charmeur et élégant en proposant au nez tout un ensemble d’arômes dominés par
des fruits noirs légèrement confiturés (mûres, cassis, myrtille), accompagnés
de notes florales (violettes) et agrémentés de notes de vanille ainsi que de
fragrances de sous-bois, de suie et d’encre ; le tout nimbé d’une belle
fraîcheur.
D’emblée la franche prise en bouche libère une matière
ronde et onctueuse (mais sans mollesse). C’est une chair dense portée par une acidité
tempérée, présentant un bel équilibre, bien structurée par des tannins dociles
qui s’installe sur le palais.
Avec plaisir, une sensation soyeuse vient se répandre
en bouche, toute portée par ces arômes de fruits confiturés, complétés de
délicates notes toastées dans une ambiance discrètement rafraichissante.
Le plaisir buccal est bien présent, d’autant plus
qu’il perdure longuement sur une finale toute en chair au bel et frais
aromatique porté par de souples tannins.
Un beau vin qu’il ne sera pas nécessaire d’attendre plus longuement et qui
se fera un plaisir d’accompagner de sobres ou belles réalisations culinaires du
type : entrecôte, pintade aux choux, carré d’agneau en croûte, côte de
bœuf ….
Bien +++
Pour le second vin de cette appellation dirigeons-nous au :
2 – Château de Lussac : Lussac Saint-Emilion - 2015 16,50 €
Le Château :
Bâti en 1876 sur le point culminant de son village et aujourd’hui de son appellation, le Château de Lussac compte 33 ha de vignes en production. Il est la propriété de Mme G. Laviale–Van Malderen et son époux Hervé depuis le millésime 2000.
Bâti en 1876 sur le point culminant de son village et aujourd’hui de son appellation, le Château de Lussac compte 33 ha de vignes en production. Il est la propriété de Mme G. Laviale–Van Malderen et son époux Hervé depuis le millésime 2000.
La
Propriété produit 4 vins sur un terrain argileux, et argileux limoneux.
Le
Grand Vin est un assemblage de merlot
dominant (75%), avec du Cabernet Franc (23%) et du Petit Verdot (2%). Le second
vin, appelé depuis 2000 Le Libertin
de Lussac est exclusivement composé de merlot. L’équipe produit un vin Rosé ainsi qu’un vin Blanc à base de Sauvignons Blanc et
Gris et de Sémillon.
Vignoble :
"’AOC Lussac Saint-Emilion (créée
par l’INAO en 1936) se situe à 48 km de Bordeaux, 14 km de Libourne. Elle ne
compte que 1500 Ha de vignes.
En son centre, la commune de LUSSAC,
dont notre Château est le porte étendard, appuyé sur un plateau calcaire, le
meilleur terroir. Lussac – du latin Lucius dont le domaine fut nommé Lucanius –
vit la vigne plantée à l’époque gallo-romaine. Témoin : un haut-lieu druidique,
le mégalithe gaulois du tertre de Picampeau. Puis, au XVIII ieme siècle, les
moines bénédictins travaillèrent sur le vignoble de Lussac et firent connaître
leurs vins jusqu’à la cour d’Angleterre".
Superficie : 33 Ha.
Nature du sol : Argilo-calcaire et argilo-limoneux.
Encépagement : 75% Merlot, 23% Cabernet franc, 2% Petit-verdot.
Densité de plantation : 5500 pieds à l’hectare
Age moyen du vignoble : 30 ans
Mode de conduite : Lutte raisonnée, taille en guyot double, éclaircissage, effeuillage
Elaboration (générale) :
Vendanges : Mécaniques.
Vinifications : Double tri :
mécanique, selon le degré de maturité (Tribaie) et manuel.
Macération pré fermentaire sur 1/3 des lots à 12°C durant 5 jours Fermentation alcoolique en cuves inox thermorégulées.
Macération pré fermentaire sur 1/3 des lots à 12°C durant 5 jours Fermentation alcoolique en cuves inox thermorégulées.
Macération post fermentaire à 28°C
durant 10 jours.
Fermentation malolactique pour 1/3
en fûts neufs et le reste en cuves.
Élevage: En barrique de chêne français durant 12 à 14 mois 50% fûts neufs, 30% fûts d’un vin et
20% fûts de deux vins.
La cuvée : Château de Lussac : Lussac Saint-Emilion - 2015
Superficie : 32ha au total dont 30,5 ha de cépages rouges
Nature du sol : Argileux
et argilo-calcaire
Encépagement : 75%
Merlot, 23% Cabernet Franc, 2% Petit-verdot
Densité de plantation : 6000 à 8200 pieds/ha
Âge moyen des vignes : 30 ans
Mode de conduite : Guyot
double
Rendement : 35
hl/ha
Production : 1063
hl
Degré d’alcool : 14
% vol.
Vendanges (Millésime 2015) : Merlot : du 21
Sept. Au 7 Octobre Cabernet : 12 et 13 Octobre.
Mise en bouteilles : Juin 2017 équivalent de 66 800 bouteilles.
Vinification : Récolte
mécanique.
Longue
réception de vendange.
Double
tri, mécanique (Sélectiv’ Process Winery®+Tribaie®) et manuel.
Macération
pré-fermentaire à froid à une température < 5°C pendant 2 à 3 jours selon
les lots. Fermentation alcoolique en cuves inox thermo-régulées à 28°C pendant
10 à 12 jours.
Macération
post-fermentaire à 30-31°C pendant 7 à 10 jours.
Élevage : Château de Lussac
2015 a été élevé sous un tiers de bois neuf (Taransaud, Demptos, Sylvain,
Seguin Moreau) et 2 tiers de barriques d’un et deux vins ; l’élevage a duré 12
à 14 mois.
Sa dégustation, les commentaires :
La robe carminée est très sombre et
laisse transparaître quelques reflets violines.
D’une relative densité le vin ne manque pas de déposer
quelques larmes sur les parois du verre. Tout de suite le nez est surpris par
des vapeurs éthyliques. Très vite, après une vive aération ces notes
disparaissent et laissent la place à de placides aromes de fruits noirs (cerises
noires, mûres, pruneaux) accompagnées de discrètes notes cacaotées, vanillées
et mentholées ainsi que de non moins discrètes émanations de poivron vert et de
suie. Un panel aucunement annonciateur d’une bouche capiteuse.
La prise en bouche ne rentre pas dans la contradiction
et amène une matière peu évoluée de faible densité (très fluide) qui met en
avant des tannins resserrés et encore durs, alors que les arômes fruités
semblent se cacher derrière cette préséance tannique. Pourtant tous les
éléments sont bien présents : teneur alcoolique suffisante au maintien de
la structure, acidité significative qui sans nul doute servira de support à son
évolution, tannins très présents et encore durs ; tous les
caractéristiques d’un vin en phase adolescente et vraiment en cours de
formation et qui ne demande donc qu’à évoluer ou bien aurait-il du être
préalablement carafé plus longuement qu’aujourd’hui.
Le ressenti gustatif est décevant, tannins rêches et
une matière qui voit ses arômes fruités supplantés par un agrégat de notes
boisées, terreuses et métalliques !!
La finale suit la même voie et se disperse rapidement
laissant disséminer quelques arômes boisés.
Un vin à oublier ?
Non, semble-t-il.
Il s’agira seulement de vouloir être patient pour donner
au temps d’effectuer son œuvre de synthèse de tous les éléments constitutifs.
Prenons donc rendez-vous dans quelques années.
Assez Bien ++
(Dans l’état actuel).
Changeons
d’appellation pour celle de Puisseguin
Saint-Emilion qui s’étend sur 740 ha et arrêtons-nous d’abord au :
3 – Château La
Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion - 2015 16,30 €
Le Château :
La Mauriane n'est pas un domaine à proprement parler. C'est une sélection de parcelles du château Rigaud, un des noms les plus connus de l'appellation Puisseguin Saint-Emilion. Cette cuvée a vu le jour en 1997 sous la baguette de Pierre Taix, dernière génération d'une famille qui possède le domaine depuis 1850.
La Mauriane n'est pas un domaine à proprement parler. C'est une sélection de parcelles du château Rigaud, un des noms les plus connus de l'appellation Puisseguin Saint-Emilion. Cette cuvée a vu le jour en 1997 sous la baguette de Pierre Taix, dernière génération d'une famille qui possède le domaine depuis 1850.
Le terroir :
Les
2 parcelles de ce vignoble de 4,33 hectares sont situées sur un terroir aux
sols différents :
-
le plateau calcaire qui prolonge celui de Saint-Émilion avec un sol très peu
profond et une roche mère sous-jacente perméable à l’eau donc drainante et,
-
les coteaux argilo-calcaires qui le bordent.
L’encépagement :
Il
se compose de :
-
85% de merlot,
-
10 % de cabernet-franc,
-
5% de cabernet-sauvignon.
L’élaboration :
Le vignoble est conduit en agriculture biologique.
Le vignoble est conduit en agriculture biologique.
Vin
de viticulteur plus que de vinificateur, La Mauriane voit surtout le jour dans ses vignes de 40 ans d'une densité de 6000 pieds/ha, avec un travail important avant les vendanges manuelles et un tri important après celles-ci entrainant in-facto un faible rendement.
La
vinification est donc traditionnelle et peu interventionniste, avec un éraflage
complet de chaque récolte et un élevage en barriques de chêne principalement
neuves mais d’une contenance de 500 L (plus de deux fois le volume habituel
pour l’obtention d’un boisé bien plus discret. Les autres barriques ayant un
vin d'ancienneté, jamais plus.
La
production s’élève en moyenne à 18000 bts.
La cuvée : Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion - 2015
Cépages : 75% Merlot et 25% Cabernet Franc.
Culture : Viticulture
biologique certifiée.
Nature du sol : Graves pyrénéennes sur sous-sol calcaire.
Vinification : Traditionnelle.
Elevage : Prévue
12 à 14 mois en barrique (500 l), 50% de bois neuf.
Sa dégustation, les commentaires :
La belle robe au grenat soutenu, presque sombre vient
parer notre verre garni d’un vin d’une belle et profonde densité qui ne manque
pas de larmoyer à chacune des rotations.
Tout de suite, ce sont des notes alcooliques qui
surprennent nos narines ; fugaces, ces odeurs se dissipent rapidement pour
laisser place à une complexité aromatique puissante, dominée par des notes
prégnantes de fruits noirs (pruneaux) teintées d’épices desquelles émanent des
fragrances boisées, vanillées et fumées ainsi que de discrètes émanations
cacaotées
L’attaque bouche est précise et puissante. Elle amène
une matière d’une belle amplitude au fruité (fruits noirs) très présent et très
parfumé, baignée par une acidité non dérangeante. Cette chair, au bel équilibre
se répand sur la palais y laissant trainer quelques tannins en voie de
s’assouplir ainsi qu’une pointe d’astringence, sensations qui s’étale sur une
finale d’une appréciable longueur, toute en chair, ointe par ces notes fruitées
aux tannins présents et se terminant sur des sensations astringentes.
Un vin bien éduqué au rendu gustatif parfumé et
plaisant que le temps ne manquera pas de s’affirmer par un tranquille séjour en
cave.
Soyons patients.
Bien +
Pour le deuxième vin de cette appellation frappons à la porte du :
4 – Château Haut Fayan : Puisseguin Saint-Emilion -
2015 14,15 €
Le Château :
Château Haut-Fayan (Puisseguin Saint-Emilion) et Château Beaulieu Cardinal (Saint-Emilion Grand Cru) ont ce petit supplément d’âme qui en font des vins que l’on adopte, qui deviennent des incontournables, sur toutes les bonnes tables, dans toutes bonnes caves.
Château Haut-Fayan (Puisseguin Saint-Emilion) et Château Beaulieu Cardinal (Saint-Emilion Grand Cru) ont ce petit supplément d’âme qui en font des vins que l’on adopte, qui deviennent des incontournables, sur toutes les bonnes tables, dans toutes bonnes caves.
Ces
vins ont leurs personnalités et surtout de l’éloquence. Que l’on soit
dégustateur avisé ou simple amateur, ils provoquent l’enthousiasme.
Ils
sont en fait à l’image de Nathalie et Gérard Opérie, de ce qu’ils aiment, de ce
qu’ils ont envie de partager et de transmettre.
Ils
sont aussi le fruit de l’histoire de 7 générations, avec des moments forts
comme lorsque Jean Poitou, l’aïeul de Nathalie se trouve être l’un des
principaux acteurs de la renaissance du vignoble de Puisseguin Saint-Emilion,
suite au désastre du phylloxéra au début du XXe siècle.
Ou
quand, dans les années 70, Guy Poitou, le père de Nathalie devient propriétaire
du Château Haut-Fayan pour en faire l’un des fleurons de l’appellation.
Domaine : 15,42 ha.
Terroir : Argilo-calcaire sur plateau et
coteaux exposés au sud.
Encépagement :
90% Merlot, 10% Cabernet
Sauvignon.
Densité :
6000 pieds/ha.
Vendanges :
Manuelles et
mécaniques.
Vinification En cuves béton. Thermovinification
et micro-oxygénation.
Elevage :
En barriques,
de 15 à 18 mois.
Production :
60000 bts.
Identité : Puissance, structure et tanins fermes pour pouvoir révéler
millésime après millésime beaucoup d’élégance et d’équilibre.
La cuvée : Château Haut Fayan : Puisseguin Saint-Emilion - 2015
Assemblage : 85% Merlot, 15% Cabernet Sauvignon.
Sa
dégustation, les commentaires :
Tout habillé de sa robe au
grenat intense et sombre notre verre, à la rotation, laisse fainéanter de
belles larmes sur ses parois et montre une surface ceinte d’un léger disque
translucide.
Tout de suite le nez est agréablement habité par une
ample palette d’odeurs dotée d’une belle et généreuse complexité. Le fruit noir
s’impose avec des touches de cerises noires sublimées par de savoureuses notes
toastées qui laissent échapper de discrètes fragrances de fumé et mentholées
ainsi que quelques émanations de cuir. Tout un ensemble aromatique ‘’joyeux’’ au
fruité fin et complexe qui ne manque pas de ravir notre olfactif.
L’attaque en bouche s’affiche d’emblée, avec
franchise, séduisante, véhiculant une matière équilibrée qui marie agréablement
rondeur, puissance d’où vient percer une petite touche de sucrosité amenant un
rendu suave et soyeux sur le palais. La
structure d’un bel équilibre, s’appuie sur des tannins soyeux, une présence
alcoolique bien contenue, une acidité relativement vivifiante posée sur une
trame longue et de belle définition parsemée d’un boisé élégant et restituant
en finalité un ressenti carrément classieux. Sensation qui perdure sur une finale qui étire longuement ces frais arômes
dans une jolie caresse gourmande et salivante.
Un vin de haute tenue qui soutient hautement la
comparaison avec certaines productions de Saint-Emilion, d’un accès immédiat,
mais qui ne manquera pas de se valoriser par quelques années de cave.
Aujourd’hui, profitons et plaçons-le pour accompagner
des plats tels que magret de canard ainsi que pigeonneau rôti.
Très Bien (+)
Nouvelle appellation : Montagne Saint-Emilion qui s'étend sur 1763 ha et donc nouvelle destination.
Nous nous arrêtons au :
Nous nous arrêtons au :
5 - Château Tour Calon : Montagne Saint-Emilion - 2015 11,50 €
Le Château :
« Lateyron, le nom des propriétaires de ce domaine, Corinne et son frère Lionel, est très ancien dans la région. Des ancêtres ont laissé des traces au XVIIIe siècle à Montagne et dans les communes limitrophes. L'histoire moderne de la propriété a démarré grâce à un arrière-grand-père viticulteur à Saint-Georges. Il a promu la technique de prise de mousse des vins de la région selon la méthode proche de celle des crémants, tout en continuant à produire des vins rouges.
« Lateyron, le nom des propriétaires de ce domaine, Corinne et son frère Lionel, est très ancien dans la région. Des ancêtres ont laissé des traces au XVIIIe siècle à Montagne et dans les communes limitrophes. L'histoire moderne de la propriété a démarré grâce à un arrière-grand-père viticulteur à Saint-Georges. Il a promu la technique de prise de mousse des vins de la région selon la méthode proche de celle des crémants, tout en continuant à produire des vins rouges.
Cette tradition de
"bulles" a perduré jusqu'aà ce jour et cette activité contribue
fortement à la rentabilité du domaine.
Lionel se consacre principalement aux aspects administratifs et commerciaux, pour les crémants, alors que Corinne, œnologue de formation, gère la partie technique des vignes et de la production des vins ainsi que la commercialisation des vins rouges.
En 2009, à la cessations d'activité
du père, elle revient au domaine après une absence de onze ans consacrés surtout
au conseil œnologique et à des cours de dégustation. Elle reprend donc la
partie technique et entame immédiatement un processus de conversion du domaine
en bio. Ce passage ne fut pas aisé, car, outre une relative incompréhension
familiale, il a fallu que le vignoble s'adapte aux nouvelle pratiques (perte de
rendement et mortalité ponctuelle accrue des vignes mal enracinées). De plus,
plusieurs anciens clients n'ont pas suivi ces changements, d'autant plus que
les difficiles conditions climatiques du premier millésime certifié en bio
(2013) n'ont rien arrangé.
Notre vinificatrice s'intéresse
également à la biodynamie, engouement partagé avec son époux, Nicolas Despagne. Elle
n'applique cependant que quelques traitements biodynamiques (compost, bouse de
corne non pulvérisée pour améliorer les différentes phases du cycle
physiologique de la vigne). Corinne est également, depuis quelques années,
l'œnologue des Vignobles Despagne-Rapin (donc de Maison Blanche, le Domaine de
son mari), en remplacement de François Despagne son beau-frère.
Le vignoble comporte 11,5 hectares à
Montagne, 6 hectares à Puisseguin et 0,5 hectare à Pomerol (total 18 ha).
A Montagne, beaucoup de parcelles
sont situées sur la dalle calcaire du tertre de Calon, près du Château Calon,
avec des variations des structures des calcaires (blancs en profondeur, jaunes
au-dessus), les autres parcelles étant situées sur des sols plus argileux.
L'encépagement, à base de merlot
(plus de 80%), cabernet franc (entre 0 et 5%), avec une mortalité importante,
est enrichi depuis 2015 de malbec à hauteur d'environ 2%, le tout
majoritairement en sélection massale. Les doses moyennes annuelles de cuivre
évoluent entre 3,5 et 3,8 kg/ha de cuivre métal.
Deux cuvées de Montagne peuvent être
produites : systématiquement, le Château Tour Calon, issu de vignes sur le
rocher calcaire ou des argiles et, les grandes années, Premier des Tours
provenant uniquement de vignes plus âgées sur la dalle calcaire, en sélection
massale à 90% et bénéficiant de plus d'attentions.
Les vendanges sont déclenchées sur
la base des analyses, des prévisions météorologiques et de la dégustation des
baies, ainsi que sur l'état d'une parcelle test située sur le plateau.
La machine à vendanger est employée
actuellement; un double tri est réalisé, à la vigne et en réception de vendanges. Un
pied de cuve est préparé en interne pour ensemencer les cuves afin d'éviter des
montées d'acidité volatile.
Les raisins sont sulfités à 2 g/hl à
l'entrée de la vendange. Récemment de nouvelles cuves ont été installées pour
isoler le "meilleur" et le "moins bon" selon l'expression
de la vinificatrice. Un à deux remontages sont réalisés par jour en phase
fermentaire, s'ensuit une phase de macération, l'ensemble s'étalant sur un
mois.
Un sulfitage intervient après les
malos. L'écoulement en barrique est réalisé pour le "Grand Vin",
alors que des essais de staves sont pratiqués en cuve pour minimiser le
risque de contamination du vin par des barriques d'occasion polluées par des
pesticides.
La mise en masse (assemblage en
grand contenant de tous mes "petits" contenants d'une même cuvée)
s'effectue en décembre, le collage au blanc d'œufs bios en avril pour une mise
en bouteille en juillet ou à la fin de l'été, avec un ajustement à 20 mg/l de
souffre libre pour 55 mg/l de souffre total.
Comme souvent à Montagne, le rapport
qualité/prix est très favorable et on perçoit une véritable passion chez Corinne
Lateyron qui semble faire jouer une certaine concurrence (pacifique !) avec son
époux dans une louable volonté de qualité » .
Le Rouge&le Blanc N° 131 (Juin
2019)
La cuvée : Château Tour Calon Montagne Saint-Emilion - 2015
Type de sol : Haut plateau argilo-calcaire
dont le sol est très superficiel et le sous-sol, constitué de roche calcaire.
Sol pauvre permettant de limiter naturellement la production et d’avoir une
maturité très précoce ainsi que des argiles profondes pour partie (3 Ha).
Cépages : 88
% merlot, 7% en cabernet sauvignon et 5% en cabernet franc.
Taille : Guyot
simple, parfois double selon les pieds, avec ébourgeonnage.
Age moyen des vignes : 40 ans.
Densité de plantation : 5500 pieds/hectare.
Vendanges : Avec table de trie.
Vinification : Macération à froid en cuves
inox, puis procédure classique et authentique à la bordelaise en minimisant les
intrants.
Les levures indigènes sont les seules utilisées et les ajouts d’anhydride sulfureux demeurent très modérés.
Les levures indigènes sont les seules utilisées et les ajouts d’anhydride sulfureux demeurent très modérés.
Elevage : Barrique, bonde
dessus d’abord, puis bonde de côté par la suite.
Le parc de barriques est adapté en fonction du corps (environ 220 barriques en moyenne) et de la matière de la vendange de chaque millésime.
Le parc de barriques est adapté en fonction du corps (environ 220 barriques en moyenne) et de la matière de la vendange de chaque millésime.
Collage : Effectué
en fin d’élevage avec du blanc d’œuf frais.
Sa dégustation,
les commentaires :
Vêtu de sa robe d’un grenat soutenu, presque sombre,
notre verre laisser trainer quelques larges larmes sur ses parois tandis qu’un
fin disque clair ceint la surface de son contenu. D’un premier abord peu
expressif le nez semble se mettre en arrêt. La rotation du verre va apporter
l’oxygénation suffisante et dans un premier temps des arômes de fruits noirs et
rouges surmûris (cerises noires, mûres, pruneaux) baignés dans une substance
alcoolique se propose à nos narines. Un brin de rotation supplémentaire et ces
notes d’eau de vie se dissipent avec bonheur pour nous proposer une
relativement fine et agréable palette aromatique portée par des fruits noirs et
rouges presque confiturés auxquels se mêlent des notes toastées et lactées ainsi
que quelques effluves de cuir.
Sur une trame fraîche l’attaque en bouche amène une matière à la chair qui
tend à s’élargir sur le palais avec ses arômes de fruits rouges et noirs
surmûris, idoinement portés par une belle acidité. Le toucher de bouche se
révèle harmonieux, puissance et tannins légèrement épicés et fondus sont au
rendez-vous avec une perceptible légère amertume sous-jacente. L’ensemble
conduit à un appréciation gustative dotée d’une certaine élégance dont la puissance
se conjugue avec harmonie à une intensité aromatique marquée, accompagnée par
ces souples tannins ; sensations qui se développe et perdure sur une persistante
finale aux arômes fruités serrés dans une trame d’une légère amertume.
Vin déjà agréable mais qui, sans nul doute au vue de sa structure et de son
support acide, ne manquera pas d’évoluer et de se bonifier en cave.
Soyons patients.
Dans l’immédiat il pourra néanmoins se montrer un compagnon idéal à table pour
toutes compositions autour de viandes grillées ou rôties.
Bien ++
Le second vin de ce troisième ‘’satellite’’ nous amènera à la découverte du :
6 – Château de
Grandchamp : Montagne Saint-Emilion - 2015 9,80 €
Le Château :
Parcours du propriétaire :
Parcours du propriétaire :
Avant de se mettre à son
compte, Gonzague Maurice a travaillé dans d'autres propriétés : deux
ans à la Cave de Sancerre, quatre ans au Château Maucamps (Haut-Médoc), puis il
a fait un apprentissage plus pointu au domaine de Chevalier (Pessac-Léognan),
au Château Poupille (Côtes de Castillon) et au domaine de l'Île Margaux. Son
épouse est également dans le métier puisqu'elle est directrice technique de 5
domaines du Libournais (appartenant au même propriétaire).
En 2005, il se sent enfin
prêt et s'installe comme jeune agriculteur à Montagne en rachetant 3,2 ha et de
vignes et un chai. La mise en route demande un énorme travail. Les vignes sont
en mauvais état : plus de 3000 pieds manquants à replanter. Quant aux cuves
béton, leur parois sont recouvertes d'une belle couche de tartre qu'il faut
éliminer. Une fois cela fait, notre vigneron se sent le courage de prendre en
plus 3,3 (2,5 en achat et 0,8 en location) ha à Puisseguin, idéalement situés
sur le plateau calcaire.
Afin de compléter sa gamme,
il avait acheté une petite parcelle sur Saint-Émilion en 2006. Mais il a dû la
revendre quatre ans plus tard.
Sur le château de
Grandchamps est construit une « folie » architecturale : une petite
tour du XVIIIème siècle qui servait officiellement de relais aux pèlerins de
Compostelle, mais surtout de garçonnière au seigneur local ! Des clins d'œil à
celle-ci se retrouvent sur les différentes étiquettes des vins de Gonzague
Maurice.
Le Domaine :
Surface : 3.2 ha.
Situation : Sur les coteaux
argilo-calcaires de Montagne Saint-Emilion.
Sol : Argilo-calcaire.
Vignes : 35 ans.
Densité de
plantation : 6500 pieds/ha.
Cépages : 75 % merlot, 20 %
Cabernet Franc, 5 % Cabernet Sauvignon.
A la Vigne :
Travail des vignes : Labour d’un rang sur deux, enherbement
sur l’autre.
Tous les travaux sont ensuite effectués à la main
avec pour seul objectif d’obtenir des raisins parfaitement mûrs et sains
(épamprage, dédoublage, effeuillage, vendanges vertes si nécessaire).
Vendanges : Manuelles, avec tri à la vigne et au chai.
Vinification : En cuves béton thermo-régulées de petite
taille (50 hl).
Elevage : En
cuves béton (75 %) et barriques de plusieurs vins avec une recherche
avant tout la préservation du fruit tant au cours des vinifications
que durant l’élevage.
La cuvée : Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion - 2015
Sol : Argilo-calcaire.
Vignes : 35
ans.
Densité de plantation : 6500 pieds/ha.
Cépages : 75
% merlot, 20 % Cabernet Franc, 5 % Cabernet Sauvignon.
Travail des vignes : Labour d’un rang sur deux, enherbement
sur l’autre.
Tous les travaux sont ensuite effectués à la main
avec pour seul objectif d’obtenir des raisins parfaitement mûrs et sains
(épamprage, dédoublage, effeuillage, vendanges vertes si nécessaire).
Vendanges : Manuelles, avec tri à la vigne et au chai.
Vinification : En cuves béton thermo-régulées de petite
taille (50 hl).
Elevage : En
cuves béton (75 %) et barriques de plusieurs vins.
Sa
dégustation, les commentaires :
D’un grenat soutenu, la limpide robe s’éclaire de
reflets violacés tandis qu’après sa rotation, de riches et fainéantes larmes
parent les parois du verre. Le nez est surpris par l’intensité des riches notes
de fruits rouges et noirs très mûrs (pruneaux, mûres et cerises noires) qui
s’exhalent auxquelles viennent se mêler un agrégat d’arômes de sous-bois
(champignons) et de cuir ainsi que des fragrances mentholées et de pain
d’épice. Une composition dont la complexité aromatique ne manque pas de
maintenir avec insistance en éveil nos sensations olfactives.
La bouche sera-t-elle dans cette continuité ?
Sans aucun doute, car la souple attaque nous apporte
une matière d’une belle richesse qui vient se glisser en bouche avec suavité en
y dissipant ces beaux arômes de fruits noirs confiturés auxquels se trouvent
mêlées des notes de sous-bois, titillées par quelques fraiches émanations
mentholées. La matière s’installe, se détend sur le palais en donnant le
sentiment de prendre de l’épaisseur, de la rondeur mais sans aucun soupçon de
mollesse. L’osmose de tous les éléments semble réalisé pour donner à la
structure de l’ensemble un équilibre sans faille : les fins tannins enrobés
viennent avec précision structurer cet ensemble, l’alcool vient y apporter sa
puissance avec une certaine discrétion tandis l’acidité vient donner sa juste
pointe rafraichissante. Cette suave sensation en bouche se développe à en
devenir capiteuse et pour ainsi dire appelle à la gourmandise.
Dans cette continuité, la longue finale propose un
retour aromatique sur les fruits bien mûrs tout en laissant s’échapper de fines
fragrances tanniques.
Un beau vin, en fait dans sa plénitude, que l’on ne
manquera de partager sans tarder entre amis, pour accompagner : confit de
canard ou cassoulet.
Très Bien
Nous terminerons notre orbite autours de Saint-Emilion par l’appellation
Saint-Georges Saint-Emilion qui fait
figure de poucet avec ses 200 ha.
Notre première halte sera au :
7 – Château Cap
d’Or : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015
11,50 €
Le Château :
Faisant parti de l’illustre famille originaire de Corrèze et implantée sur la Rive droite depuis le 19ème siècle, monsieur Jean Philippe Janoueix est propriétaire à Saint-Emilion du château La Confession et le château Croix Mouton en AOC Bordeaux Supérieur.
Faisant parti de l’illustre famille originaire de Corrèze et implantée sur la Rive droite depuis le 19ème siècle, monsieur Jean Philippe Janoueix est propriétaire à Saint-Emilion du château La Confession et le château Croix Mouton en AOC Bordeaux Supérieur.
Monsieur
Jean Philippe Janoueix fit l’acquisition au printemps 2014 du magnifique
château Cap d’Or qu’il rebaptisa château Cap Saint George.
Bien
qu’il soit l’un des fleurons de l’appellation Saint-Georges Saint-Emilion,
cette propriété ne resta pas dans la même famille pendant des générations. Son
précédent propriété de nationalité Belge, ne garda ce domaine que pendant 30
ans.
Cap
d’Or est le second vin produit par le Château, mais plutôt qu’un second, Cap
d’or incarne sa version féminine. Féminin, il l’est par sa touche florale et
framboisée ainsi que par la fraîcheur et la minéralité de son approche. C’est
un vin fin et séducteur, avec une très subtile touche boisée qui relève d’une
envie de valoriser le fruit et le terroir.
Historiquement,
Cap d’Or est baptisé Cap Doro au premier siècle par les romains lorsqu’ils
décident de défricher les coteaux orientés « cap au soleil », plein sud donc.
L’ensoleillement
y est constant et permet une belle maturation des baies et des pépins, de quoi
poser les bases d’une vinification plus naturelle.
Situation
géographique :
Face
au plateau de Saint Emilion dont il n’est séparé que par le ruisseau de la
Barbanne, le terroir de Saint Georges Saint Emilion représente une remarquable
entité géologique et climatique. Elle se distingue par des sols presque
exclusivement argilo-calcaires, des pentes uniformes et bien drainées, une
exposition Sud – Sud Ouest assurant un ensoleillement maximum jusqu’à l’époque
des vendanges. Ces conditions naturelles privilégiées favorisent à la fois
l’expression et la maturité parfaite des raisins.
Propriété
contigüe au bourg de Saint Georges, elle jouxte les vignes du Château Saint
Georges.
Vignoble :
Superficie
totale : 19 Ha.
Encépagement :
86% Merlot,
14 % Cabernet Franc.
Densité
de plantation : de 5 500
à 6 666 pieds/ha.
Âge
moyen du vignoble : 33 ans.
Terroir : Sol
argilo-calcaire exposé plein sud pour 12 Ha et Sud-Sud-Ouest pour 7 Ha.
Pratiques culturales : Travail des sols,
enherbement, échardage, écimage.
Deux éclaircissages : l’un à la fermeture de la grappe, et l’autre au début de la veraison. Un effeuillage soleil levant à la chute des capuchons floraux.
Deux éclaircissages : l’un à la fermeture de la grappe, et l’autre au début de la veraison. Un effeuillage soleil levant à la chute des capuchons floraux.
Rendement 2016 : 47 hl/ha.
Vendanges : Les 5 et 6 Octobre, puis les 10
et 11 Octobre pour le Merlot & le 17 Octobre pour le Cabernet Franc.
Vinification : Double tri de
la vendange : au vignoble et au chai.
Pigeages toutes les 3 heures jusqu’à la densité de 1070, puis toutes les 6 heures jusqu’à 1050 et une fois par jour jusqu’à 1000. Températures des fermentations alcooliques : 27°C de cuvaison : 20 à 27 jours.
Pigeages toutes les 3 heures jusqu’à la densité de 1070, puis toutes les 6 heures jusqu’à 1050 et une fois par jour jusqu’à 1000. Températures des fermentations alcooliques : 27°C de cuvaison : 20 à 27 jours.
Elevage : Répartition des tonneliers
: Demptos : 60 %, Darnajou : 20 %, Remond : 20 %.Elevage sur lies jusqu’au
printemps 2017.
Pas de collage.
Pas de collage.
Assemblage final
: 89 % Merlot /
11 % Cabernet Franc.
Degré alcoolique : 13.95°.
Production : 58 000 bouteilles.
« Avec son
étiquette représentant une boussole d’autrefois, ce cru évoque la distance et
la recherche de la terre, telle une quête qualitative, une recherche de ce que
la terre peut nous dévoiler de meilleur. »
La cuvée : Château Cap d'Or : SAint-Georges Saint-Emilion - 2015
>> Voir ci-dessus pour les
spécifications.
Sa dégustation, les commentaires :
Tout drapé de sa toge au grenat très
appuyé, notre verre présente une matière dense aux vifs reflets rouges qui
laisse s’écouler de paisibles larmes sur ses parois.
Très expressifs, ce sont de présents arômes de fruits
noirs légèrement confiturés (cerises noires, pruneaux) qui viennent s’installer
sur les parois de nos narines, notes magnifiées par de fines émissions à la
fois épicées, réglissées et mentholées amenant à une composition aromatiques
dotée d’une fine complexité.
La bouche est immédiatement prise par une chair
présentant à la première approche une certaine fluidité. Cette première
impression se dissipe rapidement et c’est une matière d’une belle densité qui
s’installe, bien soutenue par des tannins serrés, en voie de se fondre,
tout en laissant s’échapper de beaux arômes de fruits maturés, presque
kirschés, accompagnés par des notes de cacao amers ainsi que de fragrances
vanillées.
L’ensemble finalement se distingue par un certain
classicisme libournais avec une conformité équilibrée dans laquelle chaque
élément trouve sa place sans vraiment se mettre en évidence : tannins
présents avec un soupçon de rugosité, alcool bien contenue, acidité peu
incisive mais qui apporte sa bénéfique fraîcheur à cet ensemble fournissant une
fine sensation gustative d’une discrète austérité.
La finale se présente à l’aune des impressions
premières, portée sur des fraîches notes de fruits noirs maturés et, d’une
belle longueur, elle se dissipe sur des sensations astringentes.
Vin dont aucun défaut ne semble décelable et réalisé,
semble-t-il, pour se poser dans la conformité de la production attendue par ces appellations ‘’satellites’’ ne tirera,
certainement, aucun bénéfice d’un séjour en cave et il sera, dans l’immédiat,
un beau compagnon à des viandes grillées ainsi que rôties.
Bien (+)
Pour finaliser notre rotation, arrêtons-nous dans
cette superbe propriété qui domine le vignoble.
8 – Château
Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015 30,00 €
Le Château :
L’histoire du Saint-Georges remonte à la période Gallo-Romaine. L’étendue de ce domaine était d’un millier d’arpents, soit environ 263 ha, ce qui correspond à peu près à l’étendue de la paroisse de Saint-Georges. Le Château Saint-Georges et son domaine furent vendus par Henri IV le 27 octobre 1602 à Jean Barbot moyennant la somme de 1500 livres, l’acquéreur obtenait en outre le titre de Baron. C’est le sieur de Bouchereau, nouveau et dernier Baron de Saint-Georges qui fit reconstruire par l’architecte Victor Louis haute figure du style néo-classique (Grand théâtre de Bordeaux; Place du Palais Royal à Paris) en 1772, l’ancien château féodal dont on conservera néanmoins les tours d’angle.
L’histoire du Saint-Georges remonte à la période Gallo-Romaine. L’étendue de ce domaine était d’un millier d’arpents, soit environ 263 ha, ce qui correspond à peu près à l’étendue de la paroisse de Saint-Georges. Le Château Saint-Georges et son domaine furent vendus par Henri IV le 27 octobre 1602 à Jean Barbot moyennant la somme de 1500 livres, l’acquéreur obtenait en outre le titre de Baron. C’est le sieur de Bouchereau, nouveau et dernier Baron de Saint-Georges qui fit reconstruire par l’architecte Victor Louis haute figure du style néo-classique (Grand théâtre de Bordeaux; Place du Palais Royal à Paris) en 1772, l’ancien château féodal dont on conservera néanmoins les tours d’angle.
Si
la révolution épargna le Château Saint-Georges, ce joyau d’architecture du
XVIIIème siècle, le phylloxéra ayant ruiné les vignes, l’exploitation du
domaine périclita. Il passa entre plusieurs mains jusqu’au 19 novembre 1891,
date à laquelle il fut acquis par Pétrus Desbois qui reconstitua les vignobles
en greffant les plants français sur des racines américaines.
Le
château Saint Georges bénéficie d’une vue panoramique exceptionnelle sur les
coteaux alentours de Saint-Emilion.
Cette
superbe propriété au décor raffiné du XVIIème siècle est une escale idéale pour
découvrir le vignoble, l’architecture et s’initier à l’œnologie à partir de
différentes thématiques. Depuis 1891, il appartient à la famille Desbois. En
2013 Jean-Philippe Janoueix a rejoint la société viticole comme copropriétaire.
En octobre 2015, il est gérant du Château Saint-Georges.
Le Château St Georges est avant tout un domaine viticole familial de 45 ha, situé à 2,5 km de la ville de Saint-Emilion (classée au patrimoine mondial de
l’UNESCO) et à 35min de la ville de Bordeaux..
Vignoble :
Cépages : Le Merlot 80%, le
Cabernet Sauvignon 10% ainsi que le Cabernet Franc 10%.
Les cépages emblématiques de la rive droite de l’Estuaire de la Gironde ont trouvé ici un couple sol / climat parfaitement adapté.
Ce dernier donne des vins élégants et équilibrés avec beaucoup de couleurs.
Les cépages emblématiques de la rive droite de l’Estuaire de la Gironde ont trouvé ici un couple sol / climat parfaitement adapté.
Ce dernier donne des vins élégants et équilibrés avec beaucoup de couleurs.
Surface du vignoble : 45 ha.
Terroir : Sol
argilo-calcaire.
Densité de
plantation : 5500 pieds/ha.
Climat : Caractérisé par de
faibles gelées et un fort ensoleillement.
Précipitations
moyennes annuelles de 300 mm essentiellement concentrées en été.
Bonne
amplitude thermique jour/nuit (15°C la nuit et 30 °C le jour en été).
Age moyen des vignes : 10-50 ans.
Rendement : 46.88 hl/ha pour le
millésime 2015.
Origine - Appellation : Au point de vue géologique, les terrains de
Saint-Georges sont dénommés « Sannoisien » avec le calcaire à « astéries du
Stam-pien » et ce sont sur ces terrains que se trouvent les plus Grands Crus de
la région de Saint-Georges. Ces vins sont parmi les meilleurs qui soient, ils
ont du corps, une belle couleur rubis et un bouquet distingué dû
particulièrement au sous-sol rocheux.
Viticulture : Afin de tempérer la
vigueur naturelle, nous effectuons une taille courte à la fin de l’hiver puis,
pendant l’été, nous procédons à des vendanges en vert de façon à favoriser la
concentration et la maturation des raisins restants. La date des vendanges est
définie sur analyse gustative.
Vendange : Mécanique (95 %) et
manuelle (5 %) en tout début de matinée ; double table de tri pour garder
les plus beaux raisins avant de les envoyer en cuve.
Vinification: Préfermentaire à
froid à 10-12°C pendant environ 4 jours.
Diffusion de certains composés hydro-solubles du raisin (pigments, anthocyanes, tanins, arômes).
Fermentation alcoolique avec levures sélectionnées dans des cuves inox thermorégulées qui permettent de suivre précisément les températures (entre 20-28°C) et de réaliser des pigeages et remontages réguliers.
Diffusion de certains composés hydro-solubles du raisin (pigments, anthocyanes, tanins, arômes).
Fermentation alcoolique avec levures sélectionnées dans des cuves inox thermorégulées qui permettent de suivre précisément les températures (entre 20-28°C) et de réaliser des pigeages et remontages réguliers.
Macération
totale de 5 semaines.
Fermentation
malolactique en cuves.
Elevage: 12 mois en barriques
de chêne français (35 % neuves).
Embouteillage avec filtration tangentielle.
Production : 260 000 Bouteilles.
La cuvée : Château Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion - 2015
Superficie : Pour 87% de la production totale du château.
Millésime : Le mythe des millésimes se terminant par 5 contribue à généraliser l’idée que 2015 serait un grand millésime, voir un millésime d’exception. Il se démarque par son équilibre parfait entre arômes et la finesse de sa structure.
>> Voir ci-dessus pour les
spécifications.
Sa
dégustation, les commentaires :
Dans sa robe d’un intense et profond violine le vin
virevolte dans le verre oubliant sur ses parois quelques langoureuses larmes.
D’un premier abord réservé, le nez se dévoile lentement à l’aération et
vient nous proposer une fraîche palette aromatique toute dominée par des notes
de fruits à la maturité idéale avec à la fois de subtiles notes de griottes, de
fraises et de mures légèrement confites,
tandis qu’en arrière-plan des senteurs de sous-bois viennent se placer accompagnées
par des fragrances épicées et réglissées. Tout un rendu aromatique d’une fine
complexité dégageant une sobre et avenante élégance.
L’attaque en bouche se révèle immédiatement d’une belle densité et transporte
une matière à la chair riche et pourvu d’une belle mâche. Un bel aromatique
dominé par des notes de fruits rouges et noirs presque confits mêlées à celles
d’un boisé très fondu et complexifié par de belles notes grillées, chocolatées
et épicées vient se répandre avec suavité et de façon gourmande sur le palais.
L’équilibre semble parfait avec des tannins puissants en voie de s’assouplir,
une présence alcoolique qui sait se faire discrète, une acidité qui enveloppe
cet ensemble avec bienséance pour apporter cette agréable sensation de
fraîcheur. D’ore et déjà la satisfaction gustative est présente, mais elle
parait encore contenue car on pressent que tous les éléments demandent encore à
se libérer et à se fondre plus intimement pour encore se bonifier.
La finale posée sur une trame très fraîche laisse trainer ces arômes de
fruits mûrs avec plaisir et qui tardent à s’évanouir avec, pour ne pas le
taire, regret.
Un vin, dont le potentiel permet déjà d’être qualifié de grand et qui pourra
être rangé consciencieusement au fond de sa cave en attente de dégustations et
régalades ultérieures en compagnies d’esthètes.
Les vins de ce château présentent un énorme potentiel, pour preuves
quelques millésimes de la fin des années 80 et début 90 qui sont encore fringants
au fond de ma cave.
Néanmoins, si vous êtes pressés, n’attendez pas, ce 2015 est tellement
accessible que vous pourrez le faire pérorer sur votre table en accompagnement
d’entrecôte, de pintade aux cèpes, d’un carré d’agneau en croûte ou bien d’une
belle côte de bœuf.
Très Bien +
Maintenant : le classement.
Celui-ci
a été donné par l’ensemble des 40 participants, chacun
attribuant 3 points au meilleur vin, 2 points au deuxième et un point au
troisième. Ce type de classement met surtout en évidence le peloton de tête et
ne permet pas de différencier les châteaux peu cités.
1er Château Saint-Georges : Saint-Georges Saint-Emilion 86 points.
2ème Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion 39 points.
3ème Château Bel Air : Lussac Saint-Emilion 36 points.
2ème Château de Grandchamp : Montagne Saint-Emilion 39 points.
3ème Château Bel Air : Lussac Saint-Emilion 36 points.
4ème Château Haut Fayan : Puisseguin
Saint-Emilion 35 points.
5ème Château Cap d’Or : Saint-Georges
Saint-Emilion 11 points.
6ème Château Tour Calon : Montagne Saint-Emilion 10 points.
7ème Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion 9 points.
6ème Château Tour Calon : Montagne Saint-Emilion 10 points.
7ème Château La Maurianne : Puisseguin Saint-Emilion 9 points.
8ème Château de Lussac : Lussac
Saint-Emilion 0
point.
Curieuses, curieux,
vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement les
contacter ?
Voici leurs
références.
Mystère : Domaine Noëlla Morantin
24 bis Rue Nationale
41140 Thésée
Tel : 02 18 09 19 25 et 06 63 26 83 17
1 - Earl Château Bel-Air
Bélair
33570 Lussac
Tel : 05 57 74 60 40
Fax : 05 57 74 52 11
Email : jean.roi@wanadoo.fr
Web : www.chateau-belair.com
2 - Château de Lussac
15 Rue de Lincent
33570 Lussac
Tel : 05 57 74 56 58
Fax : 05 57 74 56 59
Email : rvl@chateaudelussac.com
Web : www.chateaudelussac. com
3 - Château La Maurianne
Rigaud BP 5
33570 Puisseguin
Tel : 05 57 74 58 06
Fax : 05 57 74 50 34
Email : lamauriane @yahoo.fr
Web : www.vignobles-taix.com
4 - Château Haut Fayan
Le Fayan
33570 Puisseguin
Tel : 05 57 74 59 97
Fax : 05 57 74 54 82
Email : scevignobles-poitou-operie@wanadoo.fr
Web : vignobles-ngo.fr
5 - Château Tour Calon
33570 Montagne Saint-Emilion
Tel : 05 57 74 62 05
Fax : 05 57 74 58 58
Email : lateyron@orange.fr
Web : www.lateyron.com
6 - Château de Grandchamp
Larue
33570 Montagne
Tel : 06 61 77 77 33
Email : gonzauemaurice@hotmail.com
7 - Château Cap d'Or
SCEA Château Cap Saint George
Lieu dit Haut Pontet
33330 Saint-Emilion
Tel : 05 57 48 13 13
Fax : 05 57 48 00 04
Email : jpj@jpjdomaines.com
Web : www.jpjdomaines. com
8 - Château Saint Georges
BP 15
33570 Montagne
Tel : 05 57 74 62 11
Fax : 05 57 74 58 62
Email : contact@chateau-saint-georges.com
Web : www.chateau-saint-georges.com
Mystère : Domaine Noëlla Morantin
24 bis Rue Nationale
41140 Thésée
Tel : 02 18 09 19 25 et 06 63 26 83 17
1 - Earl Château Bel-Air
Bélair
33570 Lussac
Tel : 05 57 74 60 40
Fax : 05 57 74 52 11
Email : jean.roi@wanadoo.fr
Web : www.chateau-belair.com
2 - Château de Lussac
15 Rue de Lincent
33570 Lussac
Tel : 05 57 74 56 58
Fax : 05 57 74 56 59
Email : rvl@chateaudelussac.com
Web : www.chateaudelussac. com
3 - Château La Maurianne
Rigaud BP 5
33570 Puisseguin
Tel : 05 57 74 58 06
Fax : 05 57 74 50 34
Email : lamauriane @yahoo.fr
Web : www.vignobles-taix.com
4 - Château Haut Fayan
Le Fayan
33570 Puisseguin
Tel : 05 57 74 59 97
Fax : 05 57 74 54 82
Email : scevignobles-poitou-operie@wanadoo.fr
Web : vignobles-ngo.fr
5 - Château Tour Calon
33570 Montagne Saint-Emilion
Tel : 05 57 74 62 05
Fax : 05 57 74 58 58
Email : lateyron@orange.fr
Web : www.lateyron.com
6 - Château de Grandchamp
Larue
33570 Montagne
Tel : 06 61 77 77 33
Email : gonzauemaurice@hotmail.com
7 - Château Cap d'Or
SCEA Château Cap Saint George
Lieu dit Haut Pontet
33330 Saint-Emilion
Tel : 05 57 48 13 13
Fax : 05 57 48 00 04
Email : jpj@jpjdomaines.com
Web : www.jpjdomaines. com
8 - Château Saint Georges
BP 15
33570 Montagne
Tel : 05 57 74 62 11
Fax : 05 57 74 58 62
Email : contact@chateau-saint-georges.com
Web : www.chateau-saint-georges.com
Et
pour conclure cette dégustation, il a été convenu du très bon niveau d’ensemble
associé à un rapport qualité / prix tout à fait remarquable.
Bonne lecture.
Elle vous permettra,
j’espère, de vous remettre en mémoire
cette passionnante et animée soirée.
Bravo Claude !
RépondreSupprimerExcellente idée de répartir les huit vins sur les quatre appellations et en plus sur ce grand millésime 2005 !
Cela me fait d'autant plus regretter de n'avoir pu être présent…
Jean-Loup