En Provence, pour se préparer à l’été !
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Montagne Sainte-Victoire |
Pour ce sixième volet de nos
dégustations ‘’30èmeAnniversaire’’, nous avons retenu de parcourir
la Provence en s’arrêtant au fil de notre escapade chez quelques vignerons, les
uns, portant haut la renommée de ce vaste vignoble provençal et d’autres plus
discrets médiatiquement.Dans la continuité des précédentes rencontres,
le programme proposé n’a pas manqué de susciter un réel intérêt puisque 39 participants
se sont en effet pressés à cette dégustation organisée par Jean-Loup et cela,
malgré la concomitance du premier match de l’équipe de France dans l‘Euro 2024.
Mais avant de découvrir le programme
proposé, attachons-nous à survoler cette région viticole afin d’en découvrir
les terroirs ainsi que les cépages et à resituer le théâtre de nos
dégustations.
La vaste Provence
viticole occupe aux côtés des pins et des oliviers des îlots très diversifiés sur
près de 200 km de long, d'est en ouest, de Nice au sud d'Avignon, et sur
60 km de large entre les Alpilles et la Méditerranée.
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La Provence viticole. |
Avec ses
près de 30 000 ha aux terroirs schisteux en bord de Méditerranée ou
argilo-calcaire dans les Bouches du Rhône, du Var ou des Alpes-Maritimes, le
rosé domine largement la production (90% de celle-ci et première région de
France pour les rosés) et se couvre d’une multitude de personnalités. Les rosés
thiols, amyliques qui se goûtent dans l’année de leur naissance offrent la
simplicité d’un bonbon que l’on oublie aussi vite qu’on l’a avalé. Il y a
les autres qui commencent à faire florès : au pays du rosé pâlichon,
ceux-là sont beaucoup plus foncés, se gardent, évoquent le terroir, possèdent
un grain léger de tanin et des parfums d’épices, et sont produits à l’égal des
grands blancs qui talonnent les rosés dans le marathon des vins désaltérants.
Depuis quelques années, ce sont des vins outsiders d’une Provence qui parvient
à conserver une certaine rigueur, pour ne pas dire fraîcheur, dans la couleur
issue en grande partie du cépage rolle.
Enfin, les
rouges ont, quant à eux, formidablement évolués. Les rouges tanniques
classiques très qualitatifs et de garde sont toujours présents, qui ont fait la
renommée de la Provence. Ils ont désormais des petits frères, de nouveaux
rouges à la couleur légère qui se dégustent pour leur structure gouleyante, un
mot qui a disparu du vocabulaire de la dégustation mais qui pourrait bien
réapparaître à la faveur de raisins vendangés en haute maturité.
A l'image
des autres vignobles méridionaux, la Provence s’appuie sur une large palette de
cépages : grenache, cinsault, carignan, mourvèdre, syrah, tibouren,
cabernet-sauvignon... en rouge et rosé, ugni blanc, rolle, grenache blanc,
clairette, marsanne, sémillon, bourboulenc... en blanc.
Huit AOC ou
AOP découpent ce paysage provençal avec leurs spécificités propres : Côtes-de-Provence,
Coteaux d’Aix-en-Provence, Baux-de-Provence, Coteaux Varois en Provence, Bandol,
Cassis, Palette et Bellet.
Mais que
nous a réservé Jean-Loup ?
Le
programme comprendra :
- deux
blancs, situés aux extrêmes de la région, sur deux micro-appellations très
qualitatives, surtout en blanc (Bellet et Palette),
- un rosé
(difficile de faire l’impasse sur cette couleur, mais ce sera dans
l’appellation prestigieuse Bandol, et non Côtes-de-Provence),
- cinq
rouges où on naviguera entre les appellations Bandol, IGP Alpilles,
Baux-de-Provence et même Vin de France !
Les flacons
seront dégustés étiquette découverte.
Comme à
l’accoutumé, préparation de la salle préparation préalable et vérification des
bouteilles qui avaient été soigneusement pré-rafraichies : rondeur, acidité,
toucher, longueur, … afin de détecter d’éventuels problèmes, on ‘’assemble’’
ensuite les trois bouteilles de chaque cuvée dans des carafes afin
d’homogénéiser le contenu de ces flacons et permettre également leur
oxygénation.
Jean-Loup,
maître d’œuvre de cette dégustation assure les présentations et pilote
allégrement l’animation.
Et, pour
commencer et ne pas contrarier nos habitudes, partons à la découverte de la
traditionnelle bouteille ‘’Mystère’’ ; celle-ci est en général en dehors du
thème de la dégustation mais ici est-ce encore le cas ?
La robe de couleur saumon est assez translucide.
Le nez combine avec intensité des arômes primaires
(fraise, groseille, touches d’agrumes et d’épices) avec des arômes finement
tertiaires de sous-bois.
De corps moyen mais de belle tenue, la bouche reprend
la même aromatique qu’au nez, rehaussée par une chouette acidité. La finale
salivante et d’allonge satisfaisante est relancée par de fins amers.
Bien +(+) pour ce rosé qui appelle la table.
Commentaires Jean-Loup du 28.06.2024).
Quésaco ?
Mystérieux ce flacon ?
Silence de rigueur dans la salle. Là, on
scrute intensément cette robe saumonée ; à côté on sniffe profondément à
la recherche de senteurs déjà rencontrées et connues ; plus loin on
glougloute a la recherche de saveurs reconnaissables.
Rien pour troubler ce calme sinon
quelques annonces timides et peu assurées.
Diantre, ces senteurs de fraises et de
groseille devraient tout de même bien nous conduire sur le cépage principal.
Enfin le mot magique ‘’gamay’’ fuse.
Ouf ! Nous y sommes.
En fait il s’agit en fait d’une
production du :
1 - Domaine
Terres de Roa – Saint-Pourçain
Historique :
Le nom de ce
domaine porte en lui ses convictions et ses pratiques de viticulture
biologique.
Le Domaine de
TERRES de ROA a en effet toutes les raisons d’afficher sa position puisqu’il
est le Domaine de l’Appellation AOC Saint-Pourçain pionnier en Agriculture
Biologique certifié par Ecocert en 2009.
C’est donc dans
le respect de l’environnement que Claudine, Luc Tisserand et l’une de leur
fille, Loren gèrent désormais leur vignoble qui s’étend sur 11 hectares
dont les parcelles sont réparties sur les communes de Monétay sur Allier et
Bresnay. Le sol sableux de la première laisse s’exprimer d’avantage le fruit
tandis que le sol granitique de la seconde permet à la minéralité du terroir de
l’emporter.
Le vigneron a
fait ici le choix de diversifier les cépages. Si Chardonnay, Gamay et Pinot
Noir sont usuels dans cette région du Val de Loire, le Tressallier est une
spécificité cultivée uniquement sous l’Appellation Saint-Pourçain.
Ce n’est que
depuis 2010 que le Domaine de TERRES de ROA vinifie sur place sa production de
cuvées en rouge, rosé et blanc. Cuvée Lunaire, Cuvée Solaire… Au domaine, le
nom des vins rappelle eux aussi qu’ils sont réalisés dans le respect de
l’environnement et des rythmes naturels.
Le domaine :
TERRES de ROA est un
domaine de 11 hectares.
Le premier situé à
Monétay sur Allier compte 9 hectares. Les parcelles reposent sur des sables
bourbonnais anciens lit de la rivière Allier. Les vins s’expriment alors sur le
fruit et la fraîcheur. Le deuxième est une parcelle de 2 hectares située à
Bresnay qui repose sur un sol granitique donnant aux vins toute la puissance de
ce terroir.
*Grâce à ces 2 terroirs,
nous pouvons obtenir des expressions marquées selon les cuvées.
Les cépages
Les cépages de nos vignes
sont le Gamay et le Pinot pour les rouges et rosés, le Chardonnay et le
Tressallier pour les blancs.
Le Tressallier est un
cépage unique à l’Appellation St Pourçain, il fait la typicité de nos vins
blancs. Un cépage ancien que les vignerons ont su préserver de l’oubli.
A la vigne :
Les sols des parcelles
sont travaillés un rang sur deux en alternance d’une année sur l’autre.
Les rangs non travaillés
sont enherbés naturellement. Entre les ceps, l’herbe indésirable est maitrisée
par un outil mécanique. Les vignes ne reçoivent aucun traitement chimique de
synthèse.
Le cuivre et le soufre en
bouillie bordelaise sont utilisés et dosés de manière ciblée et responsable et
de façon homéopathique. Des algues et des macérations de plantes complètent les
interventions.
Elaboration :
Accompagnement des vignes
et des vinifications par la pratique de la biodynamie afin de respecter
d’avantage la biodiversité.
Les vinifications se font
avec un minimum d’interventions selon les cuvées. Le taux ne dépasse pas 15mg/l
de SO2 libre à la mise ou moins selon les années et les cuvées.
Les départs en
fermentation se font grâce aux levures indigènes, sans ajouts de synthèse, de
chimie ni d’OGM.
La Cuvé : Domaine Terres de Roa – Saint-Pourçain – à l’Orée du monde – 2019
Appellation : AOC Saint-Pourçain.
Cuvée : ‘’A L‘Orée du
Monde’’. Millésime : 2019.
Cépages : 100% Gamay.
Densité : 3700
ceps/ha.
Age de la vigne : 45 ans.
Rendement : 25 hl/ha.
Terroir : Sol granitique.
Mode cultural : Biodynamie.
Vinification : Fermentations via levures indigènes.
(Prix actuel : 15,00 €).
Après
cette incursion auvergnate, attaquons notre périple provençal par une visite
dans l’appellation la plus à l’est de la région, au :
2 – Clos
Saint-Vincent – Bellet (RVF 2024)
Présentation :
Propriété depuis le printemps 1993 des familles Sicardi et
Sergi, la propriété du Clos Saint Vincent, antique vignoble Français détient
son AOC Bellet depuis 1941.
La relance de ce domaine par les nouveaux propriétaires à entrainer
l’extension des vignes (aujourd’hui 10 hectares) et l’adaptation de la
production en privilégiant la production de raisin de qualité, en cultivant les
terrains de façons biologique et biodynamique.
Les vins du Clos St Vincent sont une particularité des vins
du Midi de la France.
Outre son exposition il bénéficie de la double influence de
la brise marine et du vent frais des Pré-Alpes du sud ainsi que de la
spécificité du site (son terroir unique fait de silico-calcaire avec des galets
roulés du pliocène et du poudingue) et de la particularité des cépages (comme
le Rolle, le Braquet, la Folle Noire).
La Cuvée : Clos
Saint-Vincent – Bellet – Le Clos Blanc – 2021
Appellation : AOC Bellet.
Cuvée : ‘’Le Clos Blanc’’.
Cépage : Rolle (100 %).
Sols : Galets mélangés à un
sable très clair (poudingue).
Exposition
parcellaire : Sud sud-ouest.
Mode cultural :
Biologique et biodynamique.
Elaboration : : La vendange est manuelle, les raisins sont
ramassés à l’optimum de leurs maturités et sont soigneusement triés pour
apporter le meilleur de la récolte.
Le vin blanc est élaboré par une macération pelliculaire
puis pressage, débourbage à froid, la fermentation se fait en fût.
Bétonnage pendant 5-6 mois sur lie fine. Il finit son
élevage en fût pendant 1 an, la mise en bouteille intervient après la fin de
son élevage sans filtration.
Un dépôt noble et naturel peut
apparaître.
Le Clos Blanc est produit entre
5000 et 6000 bouteilles suivant les années, 40 Magnums et 8 Jéroboams.
Sa dégustation, les
commentaires :
(Prix d’achat : 40,00 €).
‘’Très pâle, la robe propose une couleur paille clair.
Le nez bien expressif virevolte entre des fruits
blancs, des agrumes, des notes florales et un trait anisé.
La bouche se révèle très harmonieuse par son
aromatique engageante et affirmée, au boisé bien intégré, et affinée par une
acidité mobilisatrice. Des accents salins viennent relever la finale de belle
persistance.
Très Bien (+)’’
(Commentaires Jean-Loup du 28.06.2024).
Pour ce
second blanc rendons-nous au :
3
- Château
Simone – Palette (** RVF 2024)
Niché dans un petit coin de paradis provençal, à
quelques encablures d’Aix-en-Provence, le Château Simone rayonne depuis des
siècles tout en haut de la hiérarchie des grands vins du Sud. Longtemps, ce
splendide vignoble, niché dans un amphithéâtre naturel adossé au massif du
Montaiguet, non loin de la célèbre montagne Sainte-Victoire, fut la propriété
des moines des Grands Carmes d’Aix : au 16ème siècle, chaque jour, les moines
quittaient leur monastère du Cours Mirabeau pour s’en aller travailler, à quelques
kilomètres de là, leurs vignobles et leurs oliveraies. C’est à eux que l’on
doit les superbes caves voûtées, creusées sous les fondations de ce qui allait
devenir, au 19ème siècle, le Château Simone.
La famille Rougier, propriétaire des lieux depuis
1830, a intégralement recréé ce vignoble historique totalement détruit par le
phylloxera, et redonné ses lettres de noblesse jusque sa reconnaissance en AOC
Palette dès 1948, sous l’égide de Jean Rougier et de sa seconde épouse,
Wilhelmine Müller, une riche héritière norvégienne qui a largement contribué à
sauver la propriété de la ruine après la crise de 1929.
C’est aujourd’hui le petit-fils de Jean,
Jean-François, qui perpétue avec talent, rigueur et une régularité
métronomique, la réputation des vins du Château.
Si le domaine de 23 ha produit des Palettes dans les 3
couleurs, c’est bien sûr le Palette Blanc qui a fait la réputation
exceptionnelle de Château Simone : on raconte que le Président Vincent Auriol
en raffolait, tandis que Winston Churchill, un ami de la famille, n’hésitait pas
à venir s’y ravitailler en personne !
Ici, toutes les conditions sont réunies pour produire
un blanc frais, complexe et profond, capable d’un long et superbe
vieillissement, tellement singulier par rapport à la plupart des blancs du Sud
:
- Le micro-climat d’abord : comme en témoignent cèdres
et pins noirs qui bordent le vignoble, celui-ci bénéficie d’une exposition au
Nord qui le protège des trop fortes chaleurs et permet une maturation
progressive du raisin.
- La présence de la rivière de l’Arc, vers laquelle le
cirque plonge, contribue à maintenir cette nécessaire fraîcheur.
- La qualité des sols argilo-calcaires lacustres, peu
profonds, recouverts de gros cailloux et graviers, convient à merveille aux
cépages blancs cultivés ici, clairette en tête !
De cet eden viticole, les Rougier ont toujours su
tirer le meilleur, limitant les rendements, n’utilisant que des composts
organiques pour amender les sols, bannissant voici bien longtemps déjà les
intrants de synthèse et n’hésitant pas à trier plusieurs fois la récolte pour
ne garder que le raisin à parfaite maturité… Et surtout, en affirmant un style
souvent imité, jamais égalé, associant avec une rare élégance fraîcheur et
complexité, droiture et texture veloutée, grâce à des élevages très longs de près
de deux ans, d’abord en petits foudres anciens puis en barriques.
D’une complexité indépassable, le Palette Blanc du
Château Simone est incontestablement un très grand vin, une véritable
institution vénérée par tout ce que la planète compte d'œnophiles exigeants.
La
Cuvée : Château Simone – Palette – Blanc –
2015
Millésime : 2015
Couleur : Blanc
Cépages : 80%
Clairette, 10% Grenache Blanc, 5% Bourboulenc, 3% Ugni Blanc, 2% Muscat Blanc.
Terroir : Coteaux
pentus composés d'éboulis calcaires, exposition Nord.
Âge des vignes : De 50 à
100 ans selon les parcelles.
Mode cultural : Utilisation
des produits phytosanitaires proscrite.
Vendanges : Effectuées
exclusivement à la main, à pleine maturité, avec triage des raisins.
Vinification : Foulage
léger. Egouttage et pressurage sur pressoirs hydrauliques verticaux. Débourbage
léger.
Elevage : 18 mois -
dont 6 mois sur lies fines - en petits foudres de chêne puis 12 mois en
barriques pour une mise en bouteille au mois de juillet.
‘’La robe arbore
une teinte vieil or mais pas très dense.
Le nez luxuriant,
de grandes intensité et complexité, se compose d’herbes médicinales, de fruits
jaunes, de cire, de miel, d’épices (curry), d’une touche de massepain…
Follement excitant, on y décèle à chaque inspiration un nouvel arôme…La bouche
est à l’avenant, dense et riche, dotée d’une matière au toucher suave et à
l’aromatique baroque, recentrée par une superbe acidité. La très longue
persistance est obtenue grâce à sa puissance et sa tension.
Excellent pour ce grand vin de gastronomie. ‘’
(Commentaires Jean-Loup du 28.065.2024).
Pour envisager l’été avec sérénité, le
rosé s’impose. Ce sera pour découvrir une réalisation du :
4 - Domaine de La
Bégude – Bandol (*RVF 2024)
Histoire - présentation :
Au pied de la Sainte Baume (1150
mètres d’altitude), dominant la baie de la Ciotat, entre la Pointe Grenier et
le Bec de l’Aigle, le très vaste domaine forestier de la Bégude abrite un
vignoble ancien et réputé, mais aussi le témoignage de l’histoire des hommes.
Situé sur l’aboutissement le plus
élevé du chemin de Toulon à Marseille, les chais de vieillissement sont en fait
l’ancienne chapelle mérovingienne du VIIème siècle de la seigneurie
de Cosnil, village aujourd’hui disparu mais mentionné dès l'an 966 sur le
cartulaire de Saint Victor.
Du vin, de l’huile d’olive produits au
domaine dès 1543-1545 il n’est pas fait mention. Seul le témoignage, récemment
mis à Jour, de cuves de vinification du XIVème nous inclinerai sans
doute à penser que le vin y était déjà « bon », puisque les habitants qui le
consommaient massacrèrent plus de Turcs qu’il n’était d’usage, au point d’en
émouvoir la justice d’alors…il faut dire que le lieu était une destination très
prisée pour les pèlerins pendant le moyen âge. On venait y vénérer des reliques
de Saint Antoine de Padoue expédiées par le cardinal Guy de Monfort de Rome en
remerciement des soins prodigués par les habitants de «Cosnil» et de Cuges,
alors qu’il gisait malade au relais de la Bégude. Depuis et jusqu’au 18eme
siècle, Notre Dame de la Miséricorde vit plus de pèlerins et d’amateurs de vin
que de Turcs.
A la fin du 18eme siècle la
famille BENET, propriétaire des chantiers navals de La CIOTAT, dispose de moyens
financiers suffisant pour développer le vignoble, l’oliveraie et la cave de
vinification. Au début du 2Oème siècle, le domaine est repris par la
famille Racine qui maintient une très solide réputation au vin de La Bégude.
Cinquième famille de
propriétaires depuis le Moyen-Âge, la Famille Roulleau fait l’acquisition du
Domaine de La Bégude, en septembre 2022 et nomme Laurent Fortin en tant que
Directeur Général.
De Margaux à Bandol,
Laurent Fortin souhaite conserver le même esprit précurseur, qui ose
s’affranchir des codes pour offrir sa propre vision du vin au cœur de ce
vignoble d’exception.
Situées sur le point
culminant de l’appellation Bandol, à 410 mètres d’altitude, plus de 300
hectares de terres dorment à l’ombre de la Sainte Baume, sur la bien nommée
Cadière d’Azur, protégeant dans leurs remparts de garrigue, et de forêt, 30
hectares de vignes divisés en 55 parcelles. L’ensemble est un modèle
incomparable de biodiversité dans lequel la faune et la flore cohabitent en
toute quiétude, et où la vigne puise son équilibre. L’équipe du Domaine de La
Bégude a la volonté d’accroitre le vignoble pour atteindre 50 hectares dans les
prochaines années.
Le domaine abrite sur
l’une de ses parcelles surplombant la mer, un conservatoire à la gloire du
Mourvèdre : le plus grand réservoir au monde de ce cépage qui réunit plus de
150 variétés. Un véritable musée à ciel ouvert.
Dans une volonté de
protéger cette nature sauvage, le Domaine de La Bégude a proscrit tout
désherbants, pesticides et engrais chimiques depuis 1996. Implanté au cœur de
300 hectares de nature préservée, loin de toute pratique culturale non bio, la
propriété bénéficie d’une chance inestimable.
De ce magnifique terroir
entre la méditerranée et les roches bleutées de l’arrière-pays provençal,
coulent des vins de garde, issus de l’agriculture biologique, hors mode et sans
artifices.
Les cuvées, baignées de
l’air marin et couronnées de l’appellation Bandol sont élevées dans l’ancienne
chapelle de la Miséricorde de Conil du VIIème siècle, vestige de la
présence de l’abbaye de Saint Victor sur le domaine.
La Cuvée : Domaine de La Bégude – Bandol
rosé – 2021
Assemblage : 75 % Mourvèdre, 25 % Cinsault.
Sol : Argilo-calcaire.
Culture : Certifiée BIO UE (+
équivalence NOP)..
Rendement : 24 hl/ha.
Vendanges : Manuelles en petites cagettes.
Vinification : Double
tri, éraflage total, foulage et pressurage lent des baies à basse pression, macération
sur bourbes suivie de la fermentation alcoolique par les levures naturelles du
raisin.
Élevage : Sur lies fines en cuves
inox.
Garde : 3 à 8 ans.
Degré d’alcool : 12,5%.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 21,00 €).
‘‘La robe saumon est assez soutenue.
D’une belle intensité, le nez est axé sur la rhubarbe,
juste nuancée de petits fruits rouges comme la groseille et d’une touche
d’agrumes.
La bouche déploie une matière joliment concentrée, au
toucher dense et presque tannique, mais les amers l’emportent sur le fruité. La
finale élancée est animée d’une vivacité appréciable.
Bien ++ / Très Bien.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 28.06.2024).
Changeons de couleur et débutons la
série par une visite au :
5 - Domaine Hauvette – IGP Alpilles (*** RVF 2024)
Présentation :
Situé à Saint Rémy de Provence, le
domaine s'étend sur 15 hectares. Plantées sur différentes appellations de
Provence, les vignes poussent sur un argilo-calcaire.
Fille de restaurateurs de Val D'Isère,
Dominique Hauvette a acheté des vignes et s'est installée en 1988. Au cours de
sa vie, elle a fait des rencontres qui ont été sources d'inspiration pour elle
en tant que vigneronne : Eloi Dürrbach (Trévallon) et Laurent Vaillé (La Grange
des Pères). Grâce à sa forte personnalité, elle a réussi à créer son propre
style, et est devenue au fil des années un personnage incontournable du
vignoble provençal.
Vigneronne à la fois discrète et
charismatique, Dominique produit essentiellement des vins rouges (80% de sa
production) complexes, droits et racés, dans un style très singulier.
Certaines cuvées sont vinifiées dans
des amphores. Ce sont des œufs en ciment et sans ferraillage (zéro champ
magnétique) où acidité et calcaire revendiquent leur neutralité ying et yang.
Une cave en pierres a également
remplacé le chai initial, permettant ainsi la création de vins de garde.
Ses blancs constituent une toute
petite production, et ils tiennent leur particularité par les cépages dont ils
sont issus : roussanne, marsanne, clairette (habituellement en Provence les
blancs sont plus souvent issus du cépage rolle / vermentino).
A l'aveugle, il est donc difficile de
reconnaitre que les blancs du domaine Hauvette viennent de Provence (on les
comparerait plutôt à de grands vins blancs de la vallée du Rhône).
Le domaine est certifié en agriculture
biologique et pratique la culture biodynamique depuis 2003. C'est une vraie
philosophie pour Dominique Hauvette, qui accorde un grand respect aux sols et à
l'authenticité du terroir : petits rendements, travail dans les vignes et au
chai le plus naturel possible (vinification sans soufre), très peu
d'intervention. Cela permet aux vins de retranscrire au mieux l'identité du
terroir.
Elue Vigneronne de l'année 2020 du
très couru Grand Prix RVF, Dominique Hauvette élabore au domaine de grands vins
rouges et blancs de Provence bio, en appellations Baux-de-Provence, et IGP
Alpilles. Connue pour ses vins rouges notamment pour la grande cuvée Améthyste,
la rareté et l'originalité de ses blancs en font des cuvées très recherchées.
Ses vins :
Roucas Baux de Provence rouge,
Cornaline Baux de Provence rouge,
Améthyste IGP Alpilles rouge,
Jaspe (roussanne) blanc,
Dolia IGP Alpilles blanc,
Petra Baux de Provence rosé.
La Cuvée : Domaine Hauvette – IGP Alpilles – Roucas – 2021
Appellation : IGP Alpilles.
Millésime : 2021.
épages : 30% Syrah, 30% Grenache, 20%
Cabernet-Sauvignon, 20% Cinsault.
Terroirs : Argilo-calcaire
des coteaux des baux de Provence.
Mode cultural : Biodynamie.
Vendanges : Manuelles.
Viticulture : Biodynamie
depuis 2003.
Vinification : Égrappage, infusion des baies
puis fermentation aux levures naturelles
Elevage : Œufs en béton.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 26,70 €).
‘‘La robe relativement claire évoque celle d’un pinot
noir d’entre deux âges. On me souffle que l’élevage en œuf en béton peut
contribuer à la clarté de la robe, avec le millésime bien évidemment.
Le nez affirmé présente une aromatique de fruits des
bois, avec de la framboise et de la mûre, mais aussi des notes sauvages de
garrigue et de tabac.
La bouche gouleyante, sans charge tannique ni
aspérités, bénéficie d’un fruité acidulé qui se prolonge dans la finale de
belle longueur.
Très Bien »
(Commentaires
Jean-Loup du 28.06.2024).
Nous poursuivons cette série ‘’rouges’’
en rendant visite au :
6
- Domaine Henri Milan – Vin de France (RVF 2024)
Présentation :
Au cœur des Alpilles, niché dans un
parc sauvage protégé, entre les Alpes et la mer, à Saint-Remy-de-Provence se
trouve l’incontournable Domaine Milan. Une histoire de famille, car « la
famille, c'est ce qu'il y a de plus important » répétait Robert Milan. Une
histoire, qui perdure maintenant depuis 3 générations. Le Domaine Milan a été
fondé en 1956 par Robert donc ; le père d’Henri Milan, qui a repris
l’exploitation depuis 1986. Déjà à cette époque et seulement 2 ans après sa
reprise du domaine ; Henri, aidé au domaine par sa femme Véronique, s’est lancé
dans la conversion en agriculture biologique et biodynamique du vignoble de 16
hectares à la suite de sa rencontre marquante avec Claude Bourguignon
(agrobiologiste bien connu du milieu du vin nature notamment). Pour Henri
Milan, c’était une évidence, il fallait arrêter de vendre du raisin pour créer
son propre vin, sans règles, sans dogmes, un vin libre tout simplement ...
L’idée du vin naturel prend forme en 2000, avec sa première cuvée sans soufre
ajouté. Puis, en 2014, la nouvelle génération arrive activement au domaine
Milan, avec Théo aux manettes, son fils.
Le retour aux méthodes paysannes avec
une approche biologique et naturelle (le domaine est certifié en bio depuis
2002) pour finir avec les produits chimiques au Domain Milan, laisse place à un
travail qui respecte et enrichit la vie du sol recherchant de lui rendre son
caractère originel. Mistral, la bête du verger, ou modèle photo à ses temps
perdus, étalon à la crinières blanche et au poids plume de 915kg, aide
activement au labour des vignes. Que de belles surprises chez Henri et Théo
Milan …
Un autre bel exemple de l’identité du
Domaine Milan est la parcelle « le Clos » dont les rangées ont été replantées
en 2010 par Henri selon le ratio d’or ; un totem y est installé dans l’idée de
capter et de centrer l’énergie. Les rangées de syrah, de grenache noir ainsi
que les rosiers plantés tout au long des vignes s’épanouissent dans ce sol à la
plus grande densité de calcaire de tout le vignoble.
Au domaine Milan, on sait travailler
ses terroirs, s’inspirer du vivant et révolutionner son mode de culture. Proche
de la méditerranée, le vignoble profite d’un microclimat privilégié durant tout
l’année, grâce à sa proximité de la mer, mais aussi des Alpilles et à la
prédominance du mistral.
Le domaine sur une surface plantée de
30 ha ((Rouge : 20 ha, Blanc : 10 ha) bénéficie également d’une situation
géologique très variée ; répartie en différents terroirs de marnes, riches en
argile grise et bleue et aussi en calcaire.
Côté vin c’est plutôt simple ! Au
Domaine Milan on récolte à la main les raisins qui se transformeront en
délicieux jus d’une rare élégance ; ils sont traités avec douceur et respect de
la cueillette à la fermentation. Aucun intrant, pas de soufre ajouté,
pas de collage, ni de filtration, les vins se veulent naturels.
Les cépages :
Rouges : Carignan (10%), Grenache noir
(25%), Pinot noir (5%), Alicante (5%), Merlot (5%), Mourvèdre (10%), Niellucciu
(5%), Syrah (20%).
Blancs : Grenache blanc (25%), Rolle
(17%), Grenache gris (3%), Chardonnay (21%), Chenin (3%), Macabeu (3%), Muscat
à petits grains blancs (8%), Roussanne (17%), Savagnin (3%).
La vinification :
Vinification des vins rouge sans
souffre ajouté depuis le millésime 2000 et création d'une cuvée sans souffre
ajouté depuis 2007 Vinification des blanc sans souffre ajouté depuis 2003 et
création d'une cuvée sans souffre ajouté depuis 2009pressoir pneumatique cuvier
béton et barriques pour l'élevage des blanc (12 mois) et rouge (12 a 24 mois)
barriques ancienne 90 % La sensibilité autant que les goûts du vigneron ont
permis au domaine de créer des vins originaux et complexes où l'harmonie des
cépages assemblés par terroir donne une finesse et un "grain" que
l'on ne retrouve qu'en Bourgogne.
Enfin les vins sont traités avec la
plus extrême délicatesse afin de pouvoir donner une sensation de plénitude lors
de leur dégustation. Jamais de filtration, un transport par une pompe à galets
asymétriques, une mise en bouteille par siphon.
La Cuvée : Domaine Henri
Milan – Vin de France – Clos Milan – 2020
Appellation : Vin de France.
Millésime : 2020.
Terroir : Graves mélangées à du
sable marin du quaternaire.
Cépages : 80
% de Grenache noir et 20 % de Syrah.
Moy. d’âge de la vigne : 14 ans.
Vendanges : Manuelles avec tri à la vigne.
Vinification
: Assemblage
par terroir, directement en cuve béton. Macérations après fermentation de 3
semaines. Sans soufre ajouté.
Elevage : En barriques (12 mois)
sur lies fines, pas de sulfitage, ni filtration, ni collage pour garder toute
la matière. Mis en bouteille par gravité.
(Prix d’achat : 32,30 €).
‘’La robe assez sombre et ourlée de reflets violets
est bien trouble.
Très intense, le nez exhale une aromatique
enchanteresse, où la fraise écrasée domine, teintée d’une touche d’orange,
l’ensemble pouvant évoquer l’univers d’Emmanuel Reynaud.
Avec la bouche on passe hélas de l’autre côté du
miroir. Une piqûre acétique la dénature complètement (un comble pour un vin
nature !) et la rend imbuvable. A l’ouverture des trois bouteilles nous avions
eu le même contraste entre le nez à la bouche, contraste d’ailleurs étonnant,
et avions donc décidé de les carafer (pendant environ deux heures), mais cela
n’a pas amélioré le vin, voire a même accentué le défaut.
ED, ce qui est dommage car le nez était plus que
prometteur.
Les trois bouteilles se présentaient de la même façon
mais deux autres, bues environ un mois avant par deux dégustateurs de LPV78 et
issues de deux approvisionnements différents, s’étaient révélées encore
différentes. Le premier dégustateur avait également noté une très belle
aromatique fruitée, mais un assez fort niveau d’acidité et une matière brute,
avec de la mâche. L’autre y avait trouvé une quantité de gaz jamais égalée…’’
(Commentaires Jean-Loup du 28.06.2024).
Arrêtons-nous
maintenant sur l’icône de l’appellation Bandol au :
Présentation :
Ce sublime
et cultisme Domaine Tempier a vu le jour en 1834. Il se distingua dès la fin du
19ème siècle par la grâce de Léonie Tempier qui dirigea d’une main de fer le
domaine, symbolisant déjà l’excellence des vins de la région.C’est à partir de
1940 que le Domaine Tempier rédigea les plus belles lettres de son histoire,
lorsque Lucien Peyraud épousa Lucie Tempier. Ce vigneron, débutant mais très
inspiré, va, par le biais d’un engagement associatif acharné, porter au pinacle
des grands vins le domaine, entrainant avec lui l’ensemble de la production
bandolaise et provençale. Il est l’un des deux vignobles à l’origine de la
création de l’Appellation Bandol en 1941.
Admiré,
mais aussi décrié comme tout bon leader, Lucien Peyraud, à la tête de terroirs
d’exception, fut le premier à manifester un intérêt certain pour ce que l’on
nommera plus tard la sélection parcellaire. Charmé par l’identité et la qualité
manifeste de certains lieux-dits, il prit la décision d’isoler « La Tourtine
» et « La Migoua », puis plus tard «
Cabassaou », pour en extraire leur essence méditerranéenne, au travers d’un
mourvèdre dominateur et magistral, cépage souverain en ces terres bandolaises.
Le
Mourvèdre, qui avait disparu après le phylloxéra, fût planté par Lucien Peyraud
dès ses débuts. Il trouva un terroir et un ensoleillement plus qu’adapté pour
le développement des plus beaux raisins de Provence. Dès lors ce fut le cépage
identitaire du Domaine Tempier, puis de toute l’appellation Bandol.
Aujourd’hui
ce sont 38 hectares, morcelés en une mosaïque de terroirs sur un sol
composé de cailloutis calcaires et de terres argilo-sablonneuses, sur des
terrasses centenaires.
Les vignes
y sont perdues entre méditerranée et montagnes, bercées par le chant des
cigales et nichées au milieu d’une garigue aux senteurs inoubliables.
Les
cépages :
Rouges :
Syrah (1%), Carignan (3%), Mourvèdre (74%), Grenache noir (13%), Cinsault (9%).
Blancs :
Bourboulenc (5%), Ugni blanc (trebbiano) (25%), Rolle (3%), Marsanne (3%),
Clairette (64%).
Elaboration :
Les rouges
sont élevés 18 mois en foudres de 50 hectolitres partagé entre un tiers de
chêne français, un tiers de chêne italien et le dernier, en chêne Autrichien.
Cet assemblage de différents bois procure une harmonie et un équilibre
incroyable, chaque bois y à son rôle. L’italien développe une entrée en bouche
sensuelle, l’autrichien un final tout en fraicheur et le français dessine la
colonne vertébrale du vin. Ce dernier apporte également une trame tannique
puissante, gage d’une bonne aptitude au vieillissement.
Une
production confidentielle de blanc et de rosé vient compléter la gamme avec
élégance, fraicheur et densité.
La Cuvée : Domaine Tempier
– Bandol rouge – Lulu et Lucien – 2020
Appellation : AOC Bandol.
Cuvée : ‘’Lulu
et Lucien’’. (S’agit de la cuvée ‘’Domaine’’). Millésime
: 2020.
Couleur : Rouge.
Mode
cultural : Biodynamie.
Cépage(s): Mourvèdre
(70 à 75%), Grenache (14 à 16%), Cinsault (8 à 9%), Carignan (2 à 3%), Syrah
1%.
Terroir : Sol
argilo-calcaire au lieu-dit du « Petit Moulin de la Cadière » ou la vigne
s'épanouit sur des sols de calcaires à rudistes, dévoilant dans les vins
puissance et structure ainsi que des parcelles au sols d’argiles lourdes ou
encore limono-sableux apportant une grande finesse dans les vins.
Âge des
vignes : Quarantenaires.
Vendanges
: Manuelles.
Vinification : Raisins triés à la parcelle et à la cave ;
égrappés, foulés et mis en cave pour une durée de 3 à 4 semaines de
fermentation grâce aux levures indigènes à température régulée en cuves inox ou
béton.
Elevage : 18
à 20 mois en foudres de chêne.
(Prix d’achat : 41,00 €)..
‘’La robe est sombre sans plus, mais bien jeune.
Très expressif et séducteur, le nez propose un
ensemble déjà épanoui et fondu entre fruits noirs, épices, chocolat et cuir.
La bouche apparaît un peu plus austère en aromatique,
mais sa structure est sans faille, se basant sur une charpente solide, une
puissance contenue, des tanins gras, une belle acidité et une bonne
persistance.
Très Bien + pour ce vin en devenir, bien
sûr, mais déjà accessible, surtout à table.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 28.06.2024).
Pour découvrir l’une de ses
réalisations ‘’rouges’’ retournons au :
8 - Domaine de La Bégude – Bandol (*RVF 2024)
Historique – présentation :
👉 Voir vin N° 4.
La Cuvée : Domaine de La Bégude – Bandol rouge – 2020
Appellation : AOP Bandol. Cépages : Mourvèdre 90%, Grenache 10%.
Culture : Certifiée BIO UE (+ équivalence NOP).
Sols : Calcaire à rudistes sur marnes bleues.
Vendange : Manuelle en petites cagettes.
Vinification : Double
tri, éraflage total, macération longue avec pigeages manuels et assistés dans
le plus grand respect de la matière. Fermentation alcoolique par les levures
naturelles du raisin.
Élevage : 18 mois en foudre de chêne français.
Alcool. /vol: 13,5%.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 28,50 €).
‘’La robe sombre montre des reflets très violacés sur
la frange.
Le nez développe avec générosité des senteurs de
fruits très mûrs et de la réglisse, ainsi qu’une touche florale apportant
légèreté et complexité.
La bouche équilibrée brille par son élégance et son
beau fruité. Une grande vivacité l’emporte loin vers une finale très
persistante, effilée et plutôt raffinée.
Très Bien +(+)’’
(Commentaires
Jean-Loup du 28.06.2024).
Terminons ce délectable périple par
une proposition ‘’rouge’’ du :
9
- Domaine Hauvette – Les Baux
de Provence
(*** RVF 2024)
Présentation :.
👉 se reporter au vin
N°5.
La Cuvée : Domaine
Hauvette – Les Baux de Provence – Cornaline – 2017
Appellation : AOC Baux de Provence.
Millésime : 2017
Mode cultural : Biodynamie.
Cépage(s) : 40% Grenache, 40% Syrah,
20% Cabernet Sauvignon.
Terroir : Sols
argilo-calcaires avec de la Cornaline, variété de quartz, présente en petite
quantité.
Age des vignes : +
50 ans.
Vinification : Égrappage, infusion des baies
puis fermentation aux levures naturelles.
Elevage : Très long (quatre ans
?) en œuf en béton. Aucun ajout de soufre.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 45,00 €).
‘’La robe sombre marque un début d’évolution par ses
reflets modérément tuilés et une absence de filtrage par sa légère turbidité.
D’une belle intensité, le nez s’illustre par sa classe
et sa complexité. Les fruits noirs s’allient aux arômes balsamiques, et se
complètent de gracieuses notes florales et épicées.
La bouche réussit l’exploit de paraître tour à tour
racée et avenante, avec une aromatique aboutie et patinée, et une grande
fraîcheur. Le profil est droit et long, mais avec un toucher soyeux, jusqu’à
une finale persistante de grande noblesse.
Très Bien ++ pour ce vin où tout est harmonie, au tout début de
son apogée. Le bouchon Diam 30 montre d’ailleurs bien les espoirs portés en lui
par sa génitrice.’’
Il était
intéressant d’avoir deux vins rouges sans soufre ajouté dans la même
dégustation, l’un restant du bon côté de la crête, l’autre pas.
(Commentaires
Jean-Loup du 28.06.2024).
Curieuses,
curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement si vous
voulez les contacter ?
Voici leurs références :
1 - Domaine
TERRES de ROA
Earl CL Tisserand
7 route du Bourbonnais
03500 Monétay-sur-Allier
Tel : 04 70 42 09 43 - 06 18 40 27
27 - 06 29 52 77 97
2 – Clos Saint-Vincent
16 Chemin de Crémat
06200 Nic
Tel : 04 92 15 12 69
Mail: contact@clos-st-vincent.f
Web :
www.clos-st-vincent.fr
3 –Château
Simon
Chemin de la Simone
13590 Meyreuil
Tél : 04.42.66.92.58
Web :
www.chateau-simone.fr
4 et 8 – Domaine de la Bégude
Route des Garrigues
RD 2
83330 Le Camp du Castellet
Tel : 04 42 08 92 34
Mail :contact@domainedelabegude.fr
Web : www.omainedelabegude.fr
5 et 9 – Domaine Hauvette
Quartier Haute Galine
2946, voie Aurélia,
13210 Saint-Rémy de Provence
Tél : 04 90 92 03 90
Fax : 04 90 92 08 91
6 – Domaine
Henri Milan
941, Voie
Aurélia
13210 Saint-Rémy-de-Provence
Tel : 04 90 92 12 52
Web : www.domaine-milan.com
7 – Domaine Tempier
1082, chemin des Fanges
83330 Le Plan du Castellet
Tél : 04 94 98 70 21
Mail : contact@domainetempier.com
Web : www.domainetempier.com
👍👍Merci Jean-Loup pour l’organisation et
l‘animation de cette éclectique dégustation qui a su enthousiasmer l’ensemble
des participants avec ce panel de belles quilles provençales ainsi que pour les
pertinents commentaires sans lesquels ce document n’aurait pas pu être rédigé. Autre
satisfaction, l’affluence qui n’a pas été altérée par la simultanéité d’un
match de notre équipe nationale de foot, signe de tout l’intérêt que sait
proposer nos dégustations
En conclusion : de belles
découvertes (un coup de cœur pour ma part : Cornaline💓) pour une bien belle
continuation de nos dégustations 2024.
Bonne lecture et, n'hésitez-pas à apporter vos commentaires.
Claude F. le 8.07.2024
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