samedi 16 octobre 2021

L' Auvergne viticole

 


 L’Auvergne

 

Présentation générale :

Situation des vignobles d'Auvergne :

Les vignobles d’Auvergne sont implantés sur les coteaux de la plaine de la Limagne, sur les pentes des monts d'Auvergne et sur les côteaux qui surplombent la rive gauche de l'Allier : 

- Le vignoble de Saint-Pourçain est établi sur les côteaux qui surplombent la rive gauche de l'Allier et les rives de la Sioule et de la Boulbe. Saint-Pourçain-sur-Sioule est le centre viticole de l’appellation qui comprend 19 communes de Moulins à Chantelle.

- Le vignoble des Côtes d’Auvergne s'étend sur 53 communes de Riom au nord à Issoire au sud, de part et d'autre de l'Allier, sur des coteaux de la plaine de la Limagne et sur les pentes des monts d’Auvergne, à une altitude variante entre 370 m et 480 m.

- Le vignoble des Côtes du Forez sur la rive gauche de la Loire est planté sur les monts du Forez, à une altitude entre 400m et 600m, sur 17 communes entre Montbrison et Boën.

- Le vignoble de la Côte Roannaise, à l'ouest de la ville de Roanne, s’étend sur les premiers contreforts des Monts de la Madeleine. 

L'auvergne viticole

La région viticole d'auvergne possède 4 appellations viticoles AOC.
- Côte roannaise AOC (2 vins) sur 220 ha,

- Côtes d'Auvergne AOC (8 vins) sur 258 ha,
- Côtes du Forez AOC (2 vins) sur 168 ha,
- Saint-Pourçain AOC (3 vins) sur 640 ha.

La région viticole d'auvergne possède également 4 appellations viticoles IGP dont 2 exclusivement auvergnate :
- Puy-de-Dôme IGP (3 vins),
- Urfé IGP (3 vins),
- Comtés Rhodaniens IGP (3 vins),
- Val de Loire IGP (3 vins). 

Climat des vignobles d'Auvergne :
Le climat est semi-continental. Le vignoble est protégé des pluies venant de l'Atlantique par la chaîne des Puys, les Monts du Forez et de la Madeleine.

Géologie - Pédologie des vignobles d'Auvergne : 
La géologie de la région est liée à celle du Massif Central.
Il y a 300 millions d'années, l'orogenèse hercynienne fait surgir le socle granitique qui constitue le Massif Central avec les Monts du Forez et les Monts de la Madeleine.
Au tertiaire, il y a 65 millions d'années, le soulèvement des Alpes ébranle, cisaille le Massif Central qui s'effondre le long de failles de rupture et donne naissance à la Grande Limagne (Vallée de l'Allier) entre Moulins et Brioude et à la plaine du Forez au nord de Saint-Etienne (Vallée de la Loire).
Ces deux fossés d'effondrement vont être envahis par la mer et par des lacs qui vont déposer des sédiments (marnes, calcaires, calcaires lacustres).
Ces dépôts vont se poursuivre au Miocène (-34 Ma à - 5.3 Ma).Plusieurs activités volcaniques vont se manifester parallèlement dans toute la région et donner naissance à des volcans isolés ou à des chaînes de volcans :
- dans les Côtes d’Auvergne, au Miocène (-34 Ma à - 5.3 Ma) : formation de la chaîne des Puys avec des coulées de laves qui se déversent, dans les vallées en direction de la Limagne sur les matériaux sédimentaires.
- dans les Côtes du Forez, naissance du volcan du Mantaubourg (- 65 millions d'années) et  d' une trentaine de volcans éparpillés dans la plaine du Forez  le long des failles, datés de - 20 à -10 millions d'années.

A l’ère quaternaire, l'Allier et la Loire déposent des alluvions récentes.

Dans les différentes appellations le sous-sol sera formé soit :
- de sédiments marins (marnes, calcaires, calcaires lacustres),
- d’alluvions
- de roches métamorphiques,
- de roches granitiques,
- de roches volcaniques. 

Les sols :


En fonction de ces différents sous-sols, les sols qui portent les vignobles seront soit :  
- argilo-siliceux,  
- argilo-calcaires,  
- sablo-granitiques,
- basaltiques,  
- métamorphiques (schistes, gneiss),
- sableux.


Paysages viticoles en Auvergne :
Vues des vignobles d'Auvergne

Vignobles avec vue sur le Puy

         

Vignobles sur la côte Roannaise 

 

Vignobles des Côtes du Forez

Les différentes appellations : 


AOC Saint-Pourçain :

 

Situation géographique :

Situé dans le Bourbonnais, le vignoble de Saint-Pourçain s'étend sur les coteaux et hautes terrasses qui longent la rive gauche de l'Allier aux sols sablonneux au Nord-est à une altitude variant entre 250 et 400 m sur une superficie totale de 800 ha dont 640 ha en production.

D'autres rivières, la Bouble et la Sioule, marquent elles-aussi la physionomie d'un terroir granitique vers l'Ouest, jusqu'à Fleuriel, et argilo-calcaire au centre et au sud, autour de Saint-Pourçain.

19 communes du département de l'Allier ont droit à l’appellation : Chemilly, Besson, Bresnay, Meillard, Châtel-de- Neuvre, Monétay-sur-Allier, Contigny, Verneuil-en-Bourbonnel, Deneuille-Les-Chantelle, Bransat, Louchy-Montfand, Saint-Pourçain, Cesset, Montord, Chareil-Cintrat, Fleuriel, Fourilles.

L’élaboration est réalisée par 1 cave coopérative et 17 caves indépendantes sont recensées.
Son aire de production est rattachée au vignoble de la vallée de la Loire.


La région de Saint-Pourçain sur Sioule

Historique :

Des origines :

On retrouve dans un texte bachique du Moyen-Age, découvert par Achille Jubinal (Nouveau recueil de contes, dits, fabliaux et autres pièces inédites des xiiiexive et xve siècles) dans un poëme intitulé La Desputoison du vin et de l'eau, une référence aux vins de Saint-Pourçain, qui indique :

« Por ce nommés sui Saint-Porçain
Car je sui saint, bon, cler et sain.
 »

Le vin de Saint-Pourçain était servi à la table des rois de France Capétiens dès le XIIIe siècle, ainsi qu’à la cour des papes à Avignon (une cour qui en consommait de 60 à 120 hl par an). Il fut servi lors des fêtes données par le roi Saint Louis à Saumur en 1241 lorsque Alphonse de Poitiers fut armé chevalier et investi des comtés d’Auvergne et du Poitou. Lors du sacre de Philippe de Valois en 1328, les habitants de Reims eurent droit à un festin arrosé de Saint-Pourçain. Les qualités de ce vignoble sont vantées par l’évêque de Paris Guillaume d’Auvergne au XIIIe siècle. Sous Philippe Auguste, le poète Henri d’Andelys dans son histoire La bataille des vins énumère les plus grands vins blancs de l’époque et place en troisième position le Saint-Pourçain après les vins de Beaune et de Saint-Émilion. Les ducs de Bourbon appréciaient bien évidemment ce vin, noble produit des terres de leur duché. Il était transporté à Paris par bateaux (“sapinières”) qui descendaient l’Allier puis la Loire, à partir des ports de la Chaise (commune de Monétay-sur-Allier) et de Châtel-de-Neuvre. Arrivés à Briare ou Gien, après un court charroi, la marchandise suivait alors les cours du Loing, puis ceux de la Seine, pour être déchargée sur la place de Grève de la capitale. On démontait alors les bateaux pour réutiliser le bois pour le chauffage. Pour rejoindre Avignon, on acheminait les tonneaux par charroi jusqu’à Chalon-sur-Saône, puis par bateaux en suivant la Saône et le Rhône.

La Résistance :
Au début du XIXe siècle, le vignoble Saint-Pourçinois couvre quelques 8.000 hectares. L’apparition du chemin de fer marque un recul de celui-ci, désormais concurrencé par les vins du Midi. La fin du XIXe siècle est aussi marquée par l’invasion du phylloxéra, lequel impose de tout replanter à partir de porte-greffes résistant à l’insecte. Mais, alors que l’autre grand vignoble de l’Allier, celui de la région Montluçonnaise, va disparaître, le vignoble de Saint-Pourçain s’accroche sur ses meilleures communes. La replantation en cépages hybrides fait cependant baisser la qualité du Saint-Pourçain, et le vignoble se doit d’évoluer pour survivre.

Le Renouveau :
Le vignoble se voit attribuer le label VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure) en 1951 et commence sa mutation avec la création à la même époque de la dynamique cave coopérative, aujourd’hui ‘’ des Vignerons’’. À partir de 1970, coopérateurs et vignerons indépendants se lancent dans une démarche à long terme qui a peu d’équivalent dans les vignobles français. Un renouvellement sans précédent s’opère en effet entre 1973 et 1984 : plus de 250 hectares de vignes sélectionnées sont replantés ; parallèlement, les cuvages sont modernisés et les méthodes de vinification renouvelées. Le nouvel encépagement a rééquilibré le vignoble, les blancs dominants au début du XXe siècle laissent une part plus belle aux rouges, en même temps qu’ils retrouvent plus de typicité avec la replantation des cépages tressallier et chardonnay.

La Reconnaissance :

L’AOC Saint-Pourçain (Appellation d’Origine Contrôlée) 27 ans après la dernière demande d’accession en AOC, le Cahier des Charges de l’AOC Saint-Pourçain a été validé le 28 mai 2009.

Une vraie reconnaissance de la qualité des vins de Saint-Pourçain et de tous les efforts réalisés par les viticulteurs.

 

Climat :

Semi-continental.

 

Géologie :

Pendant l'ère Tertiaire ou Cénozoïque (- 65 Ma à - 1.8 Ma) à l'époque Oligocène (-65 Ma à - 34 Ma), l’orogénèse alpine provoque l'effondrement du socle hercynien du Massif central. Ce mouvement géologique donne naissance à la Grande Limagne (Vallée de l'Allier) entre Moulins et Brioude et à la plaine du Forez au nord de Saint-Etienne ( Vallée de la Loire).  Ces deux fossés d'effondrement vont être envahis par la mer et par des lacs qui vont déposer des sédiments (marnes, calcaires, calcaires lacustres). Ces dépôts vont se poursuivre au miocène (-34 Ma à - 5.3 Ma). 


A l’ère quaternaire, l'Allier et la Loire déposent des alluvions récentes entre le Bourbonnais au nord et la vallée de la Sioule au sud, on va rencontrer trois types des sols :
- Au nord : des sols argilo-siliceux ou sables du Bourbonnais dus aux dépôts alluvionnaires de l'Allier.
- A l'est, le long de la Sioule et de l’Allier :  des sols argilo-calcaires.
- A l’ouest et au sud du vignoble sur les communes de Bresnay, Meillard, Verneuil-en-Bourbonnais, Bransat, Cesset, Fleuriel, Deneuille-les-Chantelle, Chantelle ; des sols siliceux granitiques et métamorphiques (schistes, gneiss). 

Les cépages :
Les vins blancs :
- sont issus du chardonnay (50 % minimum) et du tressallier * (20 % minimum à 40 % maximum). L'ensemble de ces deux cépages doit représenter au moins 90 % de l'encépagement. Le sauvignon peut être utilisé comme cépage accessoire.

Ces vins présentent une couleur jaune paille. Ils sont secs, vifs, assez tendres. Ils ont une bonne tenue en bouteille.

* Le tressallier est un cépage indigène du vignoble de la région de Saint-Pourçain, considéré comme un cultivar particulier du sacy. Il est issu d’un croisement de Pinot Blanc et de Gouais Blanc et apprécie tout particulièrement les sols argilo-calcaires.

De nombreuses orthographes sont possibles mais la plus courante et celle qui figure sur les textes officiels est "tressalier".

*Ce terme a deux origines possibles :

- provenant de Bourgogne donc à l'est de la rivière Allier, ce cépage aurait été identifié comme celui qui a traversé l'Allier d'où tressalier. (Pour plus de détails, consultez le blog : onglet ‘’Cépages’’).

- les anciens, pour cultiver ce cépage vigoureux, avaient imaginé une technique de culture particulière. Elle consistait à former une sorte de hutte rectangulaire de 8 à 10 ceps de long et qui nécessitait un système de tuteurage ressemblant aux ridelles des chariots appelés alors dans le Bourbonnais des tresailles.

Il est également connu sous le nom de « faux sauvignon ». Assemblé, il est responsable des arômes de pomme Granny et de chèvrefeuille qui se dégagent et apportent une jolie note d’originalité. 


Les vins rouges :
- sont issus du gamay (40 % minimum) et du pinot noir (25 % minimum).
L'assemblage de ces deux cépages est obligatoire.

Ces vins présentent une belle robe rubis, et sont assez légers. Ils sont fins, pleins en bouche, avec des arômes de fruits secs. Ils ont une bonne tenue en bouteille (jusqu'à 5 ans).

Les vins rosés :
- sont issus exclusivement du gamay. Ils sont secs, et assez fins. 

Depuis 1987, l’Union des vignerons réalise un vin rouge primeur vendu dans une bouteille décorée par un dessinateur (le premier fut Piem) qui a pris pour nom « La Ficelle ».

Actuellement, un blanc primeur est également dégusté à cette occasion. 

- 55 hl/ hectare.
 
Les exploitations doivent respecter les règles d'encépagement en vigueur pour chaque type de vins considérés.
Pour avoir droit à l'AOC en vins blancs :
- La proportion du cépage chardonnay de l’exploitation doit être comprise entre 50 % et 80 % de l'encépagement total en blanc de l'exploitation.
- La proportion du cépage tressallier de l’exploitation doit être comprise entre 20 % et 40 % de l'encépagement total en blanc de l'exploitation.
- La proportion du cépage sauvignon de l’exploitation doit être inférieure ou égale à 10 % de l'encépagement total en blanc de l'exploitation. 
Pour avoir droit à l'AOC en vins rouges
- La proportion du cépage gamay de l’exploitation doit être comprise entre 40 % et 75 % de l'encépagement total en rouge de l'exploitation.
- La proportion du cépage pinot noir de l’exploitation doit être comprise entre 25 % et 60 % de l'encépagement total en rouge de l'exploitation. 

Vinification, assemblage, élaboration, élevage des vins :
Les vins proviennent de raisins récoltés à bonne maturité. 
Ce sont des vins d'assemblage de raisins ou de vins. 
Le rosé est issu du cépage unique gamay. 

Production :
La production annuelle (dernière connue) est de 31100 hl dont 7 400 hl pour les blancs, 5 000 hl pour les rosés, et de 18 700 hl pour les rouges. 

A la dégustation :

L’AOC Saint-Pourçain Blanc :

Le Saint-Pourçain blanc est caractérisé par une robe jaune pâle à reflets verts.

Le nez est marqué par des notes fruitées (agrumes, poire, pêche), florale (chèvrefeuille) et de miel. L, La bouche est fraîche et aromatique, équilibrée et d’une belle longueur. Elle laisse une agréable sensation de rémanence fruitée et florale avec des notes de fruits secs (noisette).

L’AOC Saint-Pourçain Rouge :

Le Saint-Pourçain rouge est caractérisé par une robe rouge cerise à reflets violets.

Le nez est marqué par des notes de fruits rouges et noirs (cassis, groseille, framboise) avec des nuances d’épices (légèrement poivré) et parfois des notes florales (violette, pivoine).

La bouche est souple, plaisante et fruitée. Le Pinot Noir engendre finesse et longueur en bouche, et le Gamay apporte une bonne partie du fruité

L’AOC Saint-Pourçain Rosé :
Ils sont caractérisés par une robe saumonée, soutenue et brillante à nuance violine.

Le nez est marqué par des notes de fruits rouges et blancs (framboise, pêche) et des notes florales. La bouche, vive et fraîche, bien équilibrée, laisse une finale persistante, parfumée et fruitée.

 

Confréries :
L’Ordre des Fins Palais
Cette confrérie a été créée en 1962 et perpétue les traditions vineuses depuis maintenant 46 ans avec toujours la même volonté.
Les Compagnons de la Ficelle
C’est en 1987, que la Confrérie des Compagnons de la Ficelle vit le jour grâce à Jean Berthon.

Cette confrérie perpétue la tradition et rend hommage à Gaultier un tavernier du XVéme siècle.

 



 Avec un terroir volcanique composé de basalte, pierre ponce, pépérite et pouzzolane, l'AOC Côtes d'Auvergne produit des vins à la typicité unique au monde...


Vue sur les volcans

Situation géographique :

Le vignoble s’étend, entre 370 m et 480 m d'altitude, dans le bassin de la Limagne, le long de l'Allier, entre Riom au nord et Issoire au sud, sur les pentes des coteaux, formés par le relèvement du Massif Central et les coulées volcaniques.

L’aire géographique de l’appellation Côtes d’Auvergne recouvre 53 communes du département du Puy-de-Dôme soit une zone géographique d'environ 80 km de long sur 15 km de large sur une mosaïque de terroirs qui confère aux vins auvergnats une expression particulière marquée par les sols basaltiques et granitiques du Puy-de-Dôme sur une superficie exploitée en AOC de 246 ha.

‘’Côtes d'Auvergne’’ peut-être suivie ou non de l'une des dénominations géographiques citées ci-dessous, uniquement pour certains types de vins qui doivent être élaborés avec des raisins récoltés et vinifiés sur les territoires des communes de la dénomination géographique considérée :  

- Boudes : sur les communes de Boudes, Chalus et Saint-Hérent, Le plus au Sud des crus d’Auvergne, avec des vignobles en terrasses dans la Vallée des Saints. 
- Madargue : sur la commune de Riom, mélange surprenant de terroir sableux et d’argiles vertes. 
- Chateaugay : sur les communes de Châteaugay, Cébazat et Ménétrol. Les vignes de ce cru bénéficient d’un terroir volcanique remarquable et d’un superbe ensoleillement. 
- Chanturgue : sur les communes de Clermont-Ferrand et Cébazat.est un magnifique petit vignoble qui domine la ville de Clermont-Ferrand et sa cathédrale, quelques hectares qui rappellent les heures de gloire du vignoble auvergnat.
- Corent : sur les communes de Corent, Les Martres-de-Veyre, La Sauvetat et Veyre-Monton, ce cru de situé sur les flancs d’un ancien volcan, dispose de vignes produisant depuis toujours un magnifique “vin gris” qui tire sa particularité d’un sol riche en pouzzolane. 



Historique :
La culture de la vigne dans le département du Puy-de-Dôme remonte au moins au Vème siècle, comme en témoignent les écrits de Sidoine APOLLINAIRE, alors évêque de Clermont.
Sous l'impulsion de la noblesse et du clergé, puis de la bourgeoisie, un vignoble de qualité se développe tout au long du Moyen-Âge, et jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, au cours duquel la surface plantée atteint environ 21000 hectares.
En abolissant les entraves à la circulation des vins, la Révolution permet à un très grand nombre de paysans d'accéder à la propriété et de cultiver la vigne. Ainsi, de 1789 à 1804, le nombre de petites propriétés est multiplié par quatre, et de 1789 à 1850 la surface plantée dans le département du Puy-de-Dôme passe de 21000 hectares à 34000 hectares. Le cépage gamay N s'impose dans l'encépagement en respectant les usages de taille. Le docteur J. GUYOT note en effet que « Les vignes sont cultivées avec une intelligence ». Une sélection du cépage gamay, appelé « gamay d’Auvergne » aux grappes « lâches », et au débourrement tardif est identifiée. 

Cet essor est induit par le débouché qu'offrent, vers le Nord, les ports de l'Allier. Après avoir descendu la Loire jusqu'à Orléans, il était possible d'atteindre la Seine (et Paris) par voie terrestre. La rivière va donc largement contribuer à la prospérité des producteurs. La superficie du vignoble atteint 45 000 hectares en 1895.

Dès 1890, le phylloxéra progresse rapidement et détruit d’importantes surfaces du vignoble auvergnat, lequel ne se reconstitue que partiellement après 1900 sous l’impulsion de quelques producteurs volontaires. Un laboratoire œnologique est créé en 1902 puis un syndicat de défense des vins de « Châteauguay » est fondé en 1929, syndicat qui s’élargit en 1932, à l’ensemble des vins d’Auvergne. Cette même année, un jugement du Tribunal de Riom accorde l’appellation d’origine « Vins d’Auvergne » aux vins issus des cépages gamay N, pinot noir N et chardonnay B produits sur le territoire de 171 communes du département du Puy-de-Dôme. 

Les producteurs unissent alors leurs efforts et créent dès 1935 une cave coopérative, à Aubière, puis une seconde en 1950, la Cave des Coteaux d’Auvergne, connue, en 2010, sous le nom de « Cave Saint-Verny ». Enfin une confrérie vigneronne en charge de la promotion des vins d’Auvergne voit le jour en 1948. 

Une évolution vers la qualité s’engage alors et permet rapidement de distinguer 5 secteurs : « Boudes », « Chanturgue », « Châteaugay », « Corent » et « Madargue », qui constituent les noyaux dynamiques de cette région. Ils conduiront à la reconnaissance de l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure Côtes d'Auvergne en mai 1951 et obtiendront la reconnaissance AOC en 2011. 

Climat :
Climat semi-continental.
Le vignoble est protégé des pluies venant de l'atlantique par la chaîne des Puys. 

Géologie :
Sols noirs, argilo-calcaires du pliocène ou de l'Oligocène avec des éboulis volcaniques, reposant sur un sous -sol d'origine sédimentaire. 
Sol-noir-argilo-calcaire-
Cotes-d-Auvergne
Pendant l'ère Tertiaire ou Cénozoïque (- 65 Ma à - 1.8 Ma) à l'époque Oligocène (-65 Ma à - 34 Ma), l’orogénèse alpine provoque l'effondrement du socle hercynien du Massif central. Ce mouvement géologique donne naissance à un bassin d’effondrement nommé la Grande Limagne (Vallée de l'Allier) entre Moulins et Brioude. Envahis par la mer et par des lacs, des matériaux sédimentaires d'origine marine et lacustre (marnes, calcaires, calcaires lacustres). vont combler  le bassin d'effondrement de la Grande Limagne jusqu’à la fin du Miocène. 
L'orogenèse alpine se poursuivant, les rebords de la Limagne et le vieux socle du Massif Central se soulèvent jusqu'au début du quaternaire.  Au Miocène (-34 Ma à - 5.3 Ma), lors de la formation des Puys, des coulées de laves se  déversent, dans les vallées en direction de la Limagne sur les matériaux sédimentaires.

Sur les côtés des coulées volcaniques, les matériaux sédimentaires marno-calcaires vont s'éroder plus rapidement que les couches de basalte et former le flanc des coteaux sur lesquels sont implantés les vignobles. Les éboulis volcaniques provenant du sommet se mélangent progressivement aux marnes et calcaires.

Les vignobles des Côtes d’Auvergne sont implantés sur ces coteaux qui bordent la Grande Limagne, entre 370 m et 480 m d'altitude. Les sols des coteaux sont constitués principalement de marnes, d'argiles marneuses et de calcaires datant de cette période, mêlés à des éboulis volcaniques venant du haut des coteaux.
Les coteaux sont aujourd'hui dominés par un plateau basaltique et le vignoble est installé sur les flancs sédimentaires datant de l'Oligocène. 
Ponctuellement on trouve quelques particularités :
- des sols granitiques à Volvic,
- des sols de pépérites à Châteaugay. Les pépérites sont des fragments de lave mélangés à des marnes.
- des sols basaltiques à Corent. Le vignoble étant planté sur les pentes d'un ancien volcan ayant traversé les sédiments oligocènes.
 
Cépages :
Trois cépages sont utilisés dans l’élaboration des vins de l’AOC Côtes d’Auvergne :
- les cépages rouges :  Gamay majoritaire et Pinot Noir couvrent 81 % du vignoble,
- les cépages blancs :  Chardonnay, occupent les 19 % restants. 

Le Gamay :
Ce cépage est souvent cultivé sur les sols basaltiques. C’est le cépage le plus répandu dans le Puy-de-Dôme : il est présent au moins à 50 % dans les vins rouges ou rosés en Côtes d’Auvergne.
Depuis une trentaine d’années, les plantations s’effectuent surtout en gamay dit “Beaujolais”, sélection issue du Val de Loire et dotée de caractères phénoliques intéressants (faible poids de la grappe, précocité…). 

Le Pinot noir :
Longtemps nommé l’Auvergnat en Auvergne, ce cépage noble a trouvé dans le Puy-de-Dôme un climat et un terroir argilo-calcaire adapté à sa culture délicate. 

Le Chardonnay :
Cultivé sur les meilleures parcelles argilo-calcaires du terroir auvergnat et sur les altitudes les plus élevées. À maturation lente, ce cépage donne au vin richesse et puissance, ainsi qu’une finesse déconcertante. Le chardonnay est l’unique cépage autorisé en blanc. Il représente 19 % de l’encépagement. 

- 55 hl/ha pour Côtes d'Auvergne et 60 hl/ha en rendement butoir,
- 52 hl/ha pour Côtes d'Auvergne avec dénomination géographique et 58 hl/ha en butoir.

Nota : rendement moyen en 2020 34 hl/ ha. 

Règles d’encépagement :
Pour les vins rouges et rosés :
La proportion du cépage gamay doit être au minimum de 50 % de l’encépagement de l'exploitation.
La proportion du cépage pinot noir ne doit pas représenter plus de 50 % de l’encépagement de l'exploitation.
Chaque exploitation doit respecter des règles d'encépagement pour chaque type de vins produits. Par le terme encépagement, il faut comprendre la superficie de la totalité des parcelles de vignes de l’exploitation produisant le vin de l’appellation pour la couleur considérée. 

Vinification, assemblage, élaboration, élevage des vins :
Les vins rouges et rosés peuvent être issus du seul cépage gamay ou d'un assemblage de cépage gamay et cépage pinot noir.
Le cépage pinot noir ne pouvant excéder 50 % de l'assemblage. 

Production :
La production familiale est restée particulièrement forte en Auvergne.
Les vins rouges représentent 81% de la production qui s’élève en 2020 à 11831 hl (7875 hl rouges, 1986 hl blancs et 19770 hl rosés). 

A la dégustation :
Côtes d’Auvergne Madargue (Rouge) :
Au nord du vignoble des Côtes d’Auvergne, situé sur la commune de Riom, le cru de Madargue secrète un des vins d’une rare élégance et présente des caractéristiques qui en font un vin à l’identité originale
À l’œil, il offre une couleur profonde et intense.
En bouche, il s’avère d’une grande souplesse et d’un bel équilibre. Bien structuré, il se révèle un excellent vin de garde.
En volume, c’est le plus petit cru de l’appellation. Le viticulteur Julien Déat a d’ailleurs planté cette année 12 500 pieds de vigne pour ce cru, de quoi augmenter le volume de production de cette appellation dans les prochaines années. 

Côtes d’Auvergne Chateaugay (Rouge) :
Le plus typique de la région, le cru de Châteauguay avec sa belle couleur rubis offre une belle longueur en bouche, des tanins élégants ainsi qu’une saveur aux notes de poivre et de fruits rouges. Le Châteaugay est un vin souple dont la légère acidité fait la fraîcheur et l’authenticité.

Côtes d’Auvergne Chanturgue (Rouge) :
Tout petit vignoble enclavé dans les hauteurs de Clermont-Ferrand, Chanturgue possède une belle teinte rouge, assez sombre et soutenue avec des reflets violacés. Fruit, structure, élégance et finesse caractérisent indéniablement les vins de Chanturgue. 

Côtes d’Auvergne Boudes (Rouge) :
Avec ses vignes en terrasse idéalement exposées au Sud, le Boudes est un vin charnu et bien structuré, ferme et viril sans être acide. On y retrouve le caractère poivré et épicé, typique du terroir auvergnat. 

Côtes d’Auvergne Corent (Rosé) :
Seul cru de vin rosé dans l’AOC Côtes d’Auvergne, les vignes de Corent produisent depuis toujours un magnifique “vin gris”.D’une belle amplitude en bouche offrant des arômes riches et denses de fruits frais, le Corent est un vin vif qui allie avec panache la fraîcheur, la rondeur et la minéralité. 




Situation géographique :
Ce vignoble s'étend à l'est du Massif Central, sur les pentes granitiques des Monts du Forez face à la plaine du Forez (Limagne), le long d'un axe nord-sud de 45 km passant par la ville de Montbrison à une altitude comprise entre 400 à 600 m.

L'appellation est répartie sur 17 communes du département de la Loire sur une superficie cultivée en AOC de 168 ha (2012). 

Historique :
Les premières traces sérieuses de culture de la vigne dans la région délimitée par l'AOC Côtes-du-Forez remontent à 980.
La culture de la vigne incombait alors aux ordres monastiques, notamment aux prieurés dépendant de Cluny, puis des Comtes du Forez.
En 1833, le vignoble comprenait 5043 hectares.
En 1953, Côtes-du-Forez obtient l'appellation AOVDQS.
Elle obtient son classement en AOC le 23.02.2000.

Climat :

Il est influencé par le Massif central, mais les températures sont modérées.

Le Gamay, cépage précoce, permet de bonnes maturités, même s’il se montre sensible au gel.

Le vignoble des Côtes du Forez s'ouvre à l'est sur la plaine de la Loire. Il présente un bon ensoleillement et bénéficie de l’effet de Fœhn l’automne pour les maturations.

Il s'exprime par des hivers froids accompagnés de jours de gel nombreux (81 en moyenne), mais aussi des étés chauds et des précipitations modérées (avec un léger maximum estival).

L’élément déterminant du climat de la zone géographique est lié aux Monts du Forez, qui onstituent, l’ouest, une barrière efficace contre les perturbations humides venues de l’Atlantique et induisent un effet de foehn. Un îlot de sécheresse s’étire au pied du relief de part et d’autre de Montbrison.

Le vignoble, dominant la plaine, est à l’abri des gelées tardives de printemps et les brouillards matinaux s'y dissipent rapidement.


Géologie :
Les Côtes du Forez font parties du Massif Central.
La géologie de la région est liée à celle du Massif Central. Il y a 300 millions d'années, l'orogenèse hercynienne fait surgir le socle granitique qui constitue les Monts du Forez, puis au tertiaire, il y a 65 millions d'années, le soulèvement des Alpes ébranle, cisaille le Massif Central qui s'effondre le long de failles de rupture et donne naissance à la plaine du Forez.
Une première activité volcanique se manifeste, le volcan du Mantaubourg sur la commune de Marcoux est daté de 65 millions d'années.*
Sols granitiques a texture sableuse
vignoble des Cotes du Forez
L'activité volcanique reprendra, il y a 20 à 10 millions d'années, en donnant naissance à une trentaine de volcans dans la plaine du Forez et le long des failles,
 

Les sols :

Le sol est porté par un sous-sol granitique. Les sables grossiers résultant de sa décomposition se sont accumulés en bas de pente. Et sur les pentes, on trouve du basalte.

Ils drainent bien et se réchauffent vite, c’est pourquoi la vigne y est située.
Le vignoble de piémont de coteau est orienté à l’est.

Les vignes sont implantées à des altitudes assez élevées, variant entre 400 mètres et 600 mètres, et dominent ainsi la plaine. Les sols sont développés sur des substrats principalement granitiques et métamorphiques (schistes et gneiss), parfois basaltiques (volcanisme tertiaire).
L’altération des roches du socle, représentées par des granites et des gneiss, génère une arène grossière sur laquelle se développent des sols sableux, légers. Localement, les veines basaltiques issues du volcanisme tertiaire sont à l’origine de sols plus argileux.
 


Cépages :
Le seul cépage admis dans l'appellation est le Gamay Saint Romain noir à jus blanc.
Il est vendangé à la main ou à la machine, vinifié en rosés et en rouges, à boire jeunes. 

À noter : que les viticulteurs diversifient leurs gammes en produisant d'autres cépages comme le pinot noir, la syrah, le chardonnay et viognier. Ces vins sont alors classés en IGP d’Urfé ou en vin de France. 

- 55 hl/ha avec un maxima de 66 hl/ha. 

Règles d’encépagement :L
La densité minimale de plantation est fixée par décret à 4000 ceps à l’hectare minimum. 

Vinification, assemblage, élaboration, élevage des vins :
Les vins proviennent de raisins récoltés à bonne maturité et présentent un titre alcoométrique volumique naturel moyen minimum de 9 %. Ne peut être considéré comme étant à bonne maturité tout lot unitaire de vendange présentant une richesse en sucre inférieure à 153 grammes par litre de moût pour les vins rosés et à 162 grammes par litre de moût pour les vins rouges. Lorsque l'autorisation d'enrichissement est accordée, les vins ne doivent pas dépasser un titre alcoométrique volumique total maximum de 12,5 % sous peine de perdre le droit à cette appellation.
Vins rosés de saignée. 

Production :
La superficie de 168 hectares en AOC est exploitée par 82 opérateurs, dont 79 viticulteurs (7 indépendants, 72 apporteurs aux coopératives), 2 caves coopératives et 1 négociant.

Les vins rouges représentent 80% de la production qui s’élève en 2012 à 7433 hl (5946 hl rouges, 1487 rosés). 

A la dégustation :
Les vins rouges sont secs, typés fruits noirs, possèdent une couleur intense. Pour les vignes poussant sur sols volcaniques, le vin développe alors une note minérale plus ou moins prononcée.

Les vins rosés sont, quant à eux, vifs, fruités, persistants et harmonieusement structurés. 


AOC Côte Roannaise :


Situation géographique :
Entre Clermont-Ferrand et Lyon, les 220 ha du vignoble de la Côte Roannaise se situent au Nord du département de la Loire. C’est une bande de 25 km à quelques encablures de la ville de Roanne, bordée par la nostalgique Nationale N7 et traversée dans son long par la D8.
Elle est bordée sur sa partie sud-est par la Loire, ce qui en fait l’un des vignobles les plus méridionaux du Val de Loire. L’exposition générale des versants est située au levant.

L'aire de production de l'AOC Côte-roannaise est implantée à l'amont du vignoble de la vallée de la Loire au pied des monts de la Madeleine.

Quatorze communes possèdent des terrains classés AOC.

Cependant, cinq d'entre elles (Villemontais, Saint-André-d'Apchon, Renaison, Saint-Haon-le-Vieux, et Ambierle) concentrent environ 90 % des surfaces plantées. 


Vignobles de la Côte roannaise.

Historique :
Le vignoble a probablement une origine gallo-romaine. Cependant, la première source le mentionnant, sur le territoire de l'actuelle commune de Villerest, date de 970. Il s’agrandit constamment durant le Moyen Âge grâce aux ordres monastiques et aux seigneurs locaux, notamment les bénédictins d’Ambierle et les comtes du Forez.
Par la suite, particulièrement aux XVIIème et XVIIIème siècles, le commerce du vin se développe en direction de Paris et de Nantes grâce à l’amélioration du transport sur la grande voie d’eau qu’est la Loire. À la suite des différentes calamités des XIXème et XXème siècles (phylloxera, mévente due à la concurrence des vins du Midi, exode rural), le vignoble se rétracte peu à peu sur ses meilleurs terroirs.

Si l'orientation vers l'élaboration de vin de qualité permet d'obtenir le label VDQS en 1955, une grande part de la production est encore déclarée en vin de table. Mais, dans les années 1980, la plupart des vignerons s'orientent vers la qualité.
Elle permet d'obtenir le label AOC en 1994.
Ainsi, entre 1990 et les années 2000, la quantité de vin labellisé passe-t-elle de 5 000 à 11 000 hl en moyenne. 

Climat :
Sol granitique a texture sableuse
Cote-Roannaise
Ce terroir connaît un climat tempéré océanique dégradé sous influence montagnarde parfois exigeant, la fraicheur pouvant y être excessive certaines années, comme cela a été le cas pour les derniers millésimes lorsque des épisodes de gel ont entamés les récoltes.
 

Géologie :
La Côte roannaise fait partie du Massif Central. La géologie de la région est liée à celle du Massif Central. Il y a 300 millions d'années, l'orogenèse hercynienne fait surgir le socle granitique qui constitue les Monts de la Madeleine.

Les vignes se situent entre 350 et 550 mètres d'altitude. Les sols sont d'arènes granitiques.
La partie haute du vignoble est composée de terrains anciens : des tufs d'origine volcanique au sud, des microgranites au centre, et des granites au nord.
Le bas du vignoble est composé de sables feldspathiques datant de l'oligocène. 

Cépages :
Le “cépage roi” de la Côte Roannaise est bien entendu le Gamay.
Il est décliné dans la plupart de ses formes : Gamay Saint Romain, Gamay de Bouze, Gamay Noir à jus blanc (variété principale), ou encore le Gamay teinturier.

A la marge du Gamay, on peut trouver en Côte Roannaise des vins “hors AOC” issus d’autres cépages comme le Chardonnay, le Viognier ou le Chenin pour les blancs et issus du Pinot noir pour les rouges. Certains domaines proposent donc des vins issus de ce terroir mais qui ne peuvent prétendre à l’appellation Côte Roannaise. 

- 55 hl / ha avec un rendement butoir prévu fixé à 66 hl / ha. 

Règles d’encépagement :
La densité minimale de plantation est fixée par décret à 4500 ceps à l’hectare minimum. 

Vinification, assemblage, élaboration, élevage des vins :
Pour avoir droit à l'AOC Côte roannaise, les vins doivent provenir de raisins récoltés à bonne maturité et présenter un titre alcoométrique volumique naturel minimum de 9,5%. Ne peut être considéré comme étant à bonne maturité tout lot unitaire de vendange présentant une richesse en sucre inférieure à 144 g par litre de moût pour les vins rosés et à 153 gr / litre de moût pour les vins rouges. En outre, lorsque l'autorisation d'enrichissement est accordée, les vins ne doivent pas dépasser un titre alcoométrique volumique total maximum de 12,5% sous peine de perdre le droit à cette appellation. 

Production :
La superficie de 220 hectares en AOC est exploitée par une trentaine de vignerons indépendants pour une production annuelle de 11000 hl (85 % en rouges, 15% en rosés). 

A la dégustation :
La production de vins sous l’AOC Côte Roannaise se décline donc logiquement en rouges (85% de la production) issus du cépage Gamay. Leurs couleurs rubis, leurs arômes de fruits en font des crus gouleyants, francs, agréables à boire. Des vendanges de vieilles vignes aux cuvaisons plus longues donnent des vins plus puissants poivrés harmonieux avec des tannins soyeux.

Plus rares, avec seulement 15% de la production, les rosés de la Côte Roannaise sont à boire dans l’année. Avec une robe dans les camaïeux de rose, ils ont un nez qui s’oriente vers la cerise et le cassis. En bouche la fraîcheur et la vivacité sont au rendez-vous. 




La zone géographique de l’IGP Urfé (depuis 2011) est établie sur la partie nord-ouest et centrale du département de la Loire, sur le versant oriental des Monts de la Madeleine. Elle s’étale sur les rives du plus long fleuve de France, la Loire. C’est le vignoble le plus en amont de ce fleuve, qui puise ses racines dans les sols du département éponyme et dont l’aire de production, qui compte 159 communes, est répartie sur les deux arrondissements de Roanne et de Montbrison. 

Les aires de production des appellations côte roannaise et côtes-du-forez occupent quant à elles une partie de cette zone mais sont réservées uniquement aux vins rouges et rosés secs produits avec le seul cépage gamay noir.

L’IGP Urfé, peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages.

L’IGP Urfé complétée par le nom des unités géographiques « Trelins » ou « Ambierle » est réservée aux vins tranquilles rosés, selon des conditions particulières. 


Paysage viticole Urfé

Historique :
L'indication tire son nom du château et de la famille d'Urfé, dont l'un des plus célèbres membres est Honoré d'Urfé, auteur de L'Astrée, premier roman-fleuve de la littérature française au XVIIème siècle dont l'intrigue se déroule largement dans la zone concernée par l'IGP. 

Géologie :
Le vignoble, complanté au pied des monts à une altitude variant entre 350 et 600 mètres, occupe un paysage vallonné. Les sols sont développés sur des substrats qui sont pour une moitié des granites et des roches métamorphiques de l’ère Primaire, représentées par des schistes et des gneiss. Pour l’autre moitié on trouve des roches basaltiques issues du volcanisme Tertiaire. L’altération des roches du socle génère des arènes grossières sableuses, siliceuses et acides qui ont la capacité de s’égoutter et de se réchauffer rapidement. Localement, les veines basaltiques sont à l’origine de sols plus argileux. 

Climat :
Le climat est océanique, avec des nuances continentales et montagnardes. Il s’exprime par des hivers froids, accompagnés de jours de gels nombreux (81 en moyenne), mais aussi des étés chauds et une pluviométrie modérée (avec un léger maximum estival). L’élément déterminant du climat de la zone géographique est lié aux Monts de la Madeleine et du Forez, qui constituent, à l’ouest, une barrière efficace contre les perturbations venues de l’Atlantique et induisent un effet de fœhn. Il se traduit par un îlot de sècheresse s’étirant au pied des reliefs. Le climat, parfois rude, contraint les cépages à l’excellence. 

Zones de production :
La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’IGP Urfé sont réalisées :
- Sur le territoire des cantons suivants du département de la Loire :
Saint-Just-Saint-Rambert, Boën, Saint-Galmier, Saint-Germain-Laval, Roanne Sud et Roanne Nord (ex-canton Saint-Jean-Saint-Maurice).
- Sur le territoire des communes des cantons suivants : 
Montbrison, Saint-Jean-Soleymieux, Saint-Georges-en-Couzan, Néronde, La Pacaudière, Saint-Haon-le-Châtel, Perreux,  Saint-Symphorien-de-Lay. 

La récolte des raisins des vins bénéficiant de l’IGP Urfé complétée du nom de l’unité géographique « Trelins » est réalisée :
- sur le territoire des communes suivantes du département de la Loire :
Arthun, Bellegarde-en-Forez, Boën, Bussy-Albieux, Champdieu, Ecotay-l'Olme, Leigneux,Lézigneux, Marcilly-le-Châtel, Marcoux, Montbrison, Pouilly-les-Nonains, Pralong, SaintGermain-Laval, Saint-Georges-Haute-Ville, Saint-Sixte, Saint-Thomas-la-Garde, Sainte-Agathe-la-Bouteresse, Trelins, Villemontais. 

La récolte des raisins des vins bénéficiant de l’IGP Urfé complétée du nom de l’unité géographique « Ambierle » est réalisée sur le territoire de la commune d’Ambierle. 

Une zone de proximité immédiate est définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’IGP Urfé.
Elle est constituée :
- par le territoire des communes limitrophes suivantes :
La-Chapelle-en-Lafaye, Montarcher, Saint-Jean-Soleymieux, Chazelles-sur-Lavieu,Gumières, Verrières-en-Forez, Lérigneux, Roche, Sauvain, Chalmazel, Saint-Just-en-Bas,Saint-Didier-sur-Rochefort, Saint-Thurin, Champoly, Saint-Marcel-d’Urfé, Juré, Cremeaux,Cherier, Arcon, Les Noës, Saint-Rirand, Régny, Neaux.
- par le territoire des cantons limitrophes suivants :
Chazelles-sur-Lyon, Saint-Héand, Saint-Bonnet-le-Château, Feurs. 

Les cépages :
Les principaux cépages entrant dans l’élaboration des vins de l’IGP « Urfé » sont :
Pour les vins rouges et rosés :
- gamay, pinot noir, syrah doivent représenter 70 % de l'encépagement.
- gamay teinturier de Chaudenay et gamay de Bouze pour 30 % maximum de l'encépagement.
Pour les vins blancs : chardonnay, viognier, roussanne, pinot gris, aligoté, gewurztraminer. 

Types de vins :
Il existe 11 labellisations différentes :
- Urfé blanc,
- Urfé rosé,
- Urfé rouge,
- Urfé Ambierle rosé,
- Urfé mousseux blanc,
- Urfé mousseux rosé,
- Urfé mousseux rouge,
- Urfé surmûri blanc,
- Urfé surmûri rosé,
- Urfé surmûri rouge,
- Urfé Trelins rosé. 

Rendement :
*Rendement maximum à l’hectare de 120 hectolitres pour les vins rouges, rosés et blancs. 

La Production :
La production actuelle et relativement confidentielle, se situant aux alentours des 1000 hl. 

A la dégustation :
Les vins de l’IGP Urfé sont des blancs, des rosés et des rouges tranquilles, secs ou moelleux.
On trouve également des vins mousseux, ainsi que des vins issus de vendanges surmûries.

En rouge, les vins ont une robe rubis profonde, présentent un nez de fruits rouges et offrent en bouche, des notes légères et fraîches à dominantes fruitées et minérales. Les vins rouges issus de raisins surmûris, se caractérisent par une robe avec des nuances légèrement tuilées.

En rosé, les vins présentent une robe saumon, un nez de framboise et une bouche ronde et fraîche aux nuances de raisins frais. Les rosés issus de raisins surmûris ont une couleur soutenue et offrent des arômes dominants de fruits confiturés.

En blanc, les parfums de fruits blancs dominent, alliés à des notes florales et parfois minérales. Les vins blancs issus de raisins surmûris sont d’une couleur jaune paille, à nuance ambrée, avec des nez complexes d’abricots et d’aubépines et une bouche ample et grasse allant du fruit confit au miel.

Les mousseux se caractérisent par des bulles fines et régulières, des arômes briochés et fruités au nez et une bouche assez vive avec des nuances agrumes.



IGP Puy-de-Dôme :


Situation géographique :
Le vignoble de l’IGP Puy de Dôme (depuis 2011) se limite au département du Puy-de-Dôme (avec une extension sur Brioude et Saint-Flour) est principalement localisé sur les rebords du bassin de la Limagne et sur les flancs des édifices volcaniques qui la ponctuent entre la chaîne des Monts du Livradois l’Est, et la chaîne du Sancy à l'Ouest.

Les vignes sont en général dispersées en une multitude de petits îlots, presque toujours en situation de coteau bien marqué, à une altitude comprise entre 300 et 600 m et s’étendent sur 400 ha. 

L’IGP Puy-de-Dôme peut être complétée par le nom d’un ou de plusieurs cépages selon les conditions de production du cahier des charges.
L’IGP Puy-de-Dôme peut être également complétée par les mentions ‘’primeur’’ ou ‘’nouveau’’. 

Historique :
La culture de la vigne dans le Puy-de-Dôme remonte au moins au Vème siècle, comme en témoignent les écrits de Sidoine Apollinaire, alors évêque de Clermont. Sous l'impulsion de la noblesse et du clergé, puis de la bourgeoisie, un vignoble de qualité se développe tout au long du Moyen-âge, et jusqu'à la fin du XVIIème siècle, où la surface plantée atteint environ 21 000 ha, pour atteindre 34 000 ha après la Révolution. Grâce au développement des transports fluviaux, les vins d’Auvergne conquièrent le marché parisien, et la superficie plantée atteint 45000 ha en 1895.

Dès 1890, le Phylloxéra se développe rapidement et porte un coup terrible au vignoble  auvergnat, qui ne se reconstitue que partiellement après 1900 sous l’impulsion de quelques leaders. Les producteurs unissent alors leurs efforts et créent dès 1935 une cave coopérative à Aubière puis une seconde en 1950, la Cave des Coteaux d’Auvergne aujourd’hui connue sous le nom de Cave Saint-Verny. Enfin une confrérie vigneronne en charge de la promotion des vins d’Auvergne voit le jour en 1948 et favorise la reconquête qualitative. 

Géologie :
Les vignes sont implantées sur des sols caractérisés par un très bon comportement thermique, une faible réserve en eau et sont le plus souvent bien exposés. Ils reposent toutefois sur des matériaux très variés pouvant être des marnes, des basaltes, des colluvions volcaniques, des granits, des graves… 

Climat :
Le climat est semi-continental. L’effet de foehn dû à la présence de la chaîne des Puys et du massif du Sancy, protège la zone viticole des masses humides venant de l’ouest et maintient une température élevée permettant une bonne maturité des raisins. 

Zones de production :
- Zone principale :
La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins bénéficiant de l’IGP Puy-de-Dôme sont réalisées dans le département du Puy de Dôme.
 - Zone de proximité immédiate :
*Se situe sur les arrondissements suivants, limitrophes de la zone géographique : Brioude, Saint-Flour. 

Les cépages :
Les vins bénéficiant de l’IGP Puy-de-Dôme sont produits exclusivement à partir de cépages inclus dans la liste ci-dessous :
Vins blancs : aligoté, arriloba , chardonnay , chasan , chenin,grolleau gris ., sauvignon B., sauvignon G., viognier, roussanne, Marsanne,  pinot B, pinot gris,
Vins rosés : cabernet franc, cabernet-sauvignon, chatus, corbeau, cot, gamaret, gamay, gamay de Bouze, gamay de Chaudenay, grolleau gris, grolleau, merlot, mondeuse, noir fleurien., pinot gris, pinot d’Aunis, pinot noir, portan, portugais bleu, sauvignon gris, syrah,
Vins rouges : cabernet franc, cabernet-sauvignon, chatus, corbeau, cot, gamaret, gamay, gamay de Bouze, gamay de Chaudenay, grolleau gris, grolleau, merlot, mondeuse, noir fleurien, pinot d’Aunis, pinot noir, portan, portugais bleu, syrah,
Vins gris : cabernet franc, cabernet-sauvignon, chatus, corbeau, cot, gamaret, gamay, gamay de Bouze  gamay de Chaudenay, grolleau gris, grolleau, merlot, mondeuse, noir fleurien, pinot gris, pinot d’Aunis  pinot noir, portan, portugais bleu, sauvignon gris, syrah.

Rendement :
Rendement maximum à l’hectare :
- 80 hectolitres pour les vins rouges,
- 90 hectolitres pour les rosés et blancs. 

La Production :
La production familiale est restée particulièrement forte en Auvergne.
Ainsi, la superficie de 350 hectares est exploitée (246 ha AOC et 164 ha IGP) en 2020, par environ 150 producteurs, répartis entre une cinquantaine de caves particulières et une centaine d'apporteurs à la cave coopérative.

Les vins rouges constituent 75% des volumes produits, suivis par les rosés (15%) et les blancs (10%). 

Teneurs en sucres des vins blancs secs tranquilles :
- ‘’sec’’ lorsque la teneur en sucre est inférieure à 4 g/l, ou 9 g/l lorsque la teneur en acidité totale exprimée en grammes d’acide tartrique par litre n’est pas inférieure de plus de 2 grammes à la teneur en sucre résiduel.
- ‘’demi-sec’’ lorsque la teneur en sucre est comprise entre 4 g/l (ou 9 g/l) et 12 g/l, ou 18g/l lorsque la teneur en acidité totale exprimée en grammes d’acides tartrique par litre n’est pas inférieure de plus de 10 grammes à la teneur en sucre résiduel.
- ‘’moelleux’’ lorsque la teneur en sucre est comprise entre 12 g/l (ou 18 g/l) et 45 g/l.
- ‘’doux’’ lorsque la teneur en sucre est supérieure à 45 g/l. 

A la dégustation :
Les vins blancs présentent en général une expression aromatique à la fois fraîche et mûre, pouvant évoluer vers des arômes grillés. Ils ont le plus souvent une certaine vivacité, mais aussi de l'ampleur et du "gras" en bouche.

Les vins rosés ou gris, délicats, marient eux aussi la maturité et la fraîcheur. Ils présentent des arômes fréquemment dominés par le fruité et agrémentés de notes minérales.

Les vins rouges essentiellement issus du cépage gamay (une sélection de gamay, appelé gamay d’auvergne aux grappes « lâches », et au débourrement tardif est identifiée) ont une couleur habituellement assez soutenue, et leurs arômes souvent fruités dans leur jeunesse peuvent évoluer vers des notes de fruits mûrs confiturés ou d'épices. Là encore, la fraîcheur aromatique est souvent un caractère dominant. 

Les cuvées vinifiées en primeur et mises précocement sur le marché se révèlent particulièrement agréables, sur le fruit, avec une très belle expression aromatique pleine de jeunesse.

 

Sources :  www.vinsvignesvignerons.com

fr.wikipedia.org

www.vignerons-saintpourcain.fr

monbourbonnais.com

www.laficelle-saintpourcain.fr

www.loenotheque-lesite.com

www.magazine-exquis.com             

vignobleduforez.fr

www.musee-boissons.com

cote-roannaise.fr

www.inao.gouv.fr

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