Appellation Montagne Saint-Emilion (A.O.C)
Région : Bordeaux
Sous région : Libournais
Catégorie : AOC -AOP
Décret d'origine : 14 novembre 1936
Type d'appellation : Appellation communale
Vins produits, couleur : Vins rouges
Superficie : 1 763 ha
Production : 80 000 hl
Dénomination - Dénominations géographiques et indications complémentaires :
Montagne
Saint-Emilion
Son nom dérive du latin ''montis'' (colline), mais aussi ''Montane'' en bas latin, et finalement ''Montagne'' en gascon.
L'appellation de ce vin a une triple particularité :
- C'est un
vin girondin qui porte le nom du pire
adversaire des girondins: la Montagne.
- C'est donc
un vin au nom révolutionnaire s'il en est.
- Mais c'est
aussi un vin qui porte, comme beaucoup d'autres vins français, un nom de
saint : le saint ermite Emilion de Combes est mort à Combes vers 767 ( la
localité porte aujourd'hui son nom) et il est fêté le 16 novembre et le 16
janvier.
Vignoble sur le plateu de Montagne |
Types de vins produits :
Vins rouges.
Caractéristiques des vins :
Titre alcoométrique volumique :
Mini : 11 % vol.
Max : 13,5 % vol
Teneur en sucre résiduel Tout lot de vin commercialisé (en vrac) ou conditionné présente une teneur en sucres fermentescibles (glucose et fructose) inférieure ou égale à 3 grammes par litre.
Potentiel de garde : 4 à 10 ans.
Température de service : 16 à 18°.
Caractère des vins : Couleur soutenue, puissants, ronds, arômes de fruits rouge.
Le cépage merlot est majoritaire dans l'assemblage.
Les vins du plateau calcaire sont corsés, tanniques.
Les vins des coteaux sablo-limoneux ou sablo-argileux, sont plus souples, moins tanniques et d'une grande finesse.
Mets et vins : Viandes
rouges rôties et grillées, viandes blanches, gibiers à plume, fromages peu
relevés.
Aire de production :
La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins sont assurés sur le territoire de la commune de Montagne, dans le département de la Gironde.
Paysage viticole :
L'appellation contôlée Montagne Saint-Emilion est un ''satellite'' de l'appellation contrôlée SAint-Emilion.
Situé sur la rive droite de la Barbanne, affluent de l'Isle, à 10 km au nord-est de Libourne dans le prolongement du vignoble de Saint-Emilion, le vignoble de Montagne Saint-Emilion est implanté sur les sols argilo-calcaires du plateau calcaire à astéries et sur les coteaux qui l'entourent.
Le hameau de Saint-Georges à la la sortie de Montagne et le village de Parsac, tous deux rattachés administrativement au territoire de la commune de Montagne, font partie de l'aire d'appellation d'origine contôlée Montagne Saint-Emilion.
Le village de Montagne est construit sur le plateau, il domine l'ensemble de coteaux et vallons qui portent le vignoble.
Climat :
Océanique tempéré à influence continentale.
Géologie - Pédologie :
Les formations géologiques sur lesquelles rst implanté le vignoble de Montagne Saint-Emilion appartiennent à l'ère tertiaire et quaternaire.
Le sous-sol :
Le sous-sol de la région de Montagne-Saint-Émilion s'est constitué
à l'ère tertiaire, aux périodes Eocène (-53 Ma à -35 Ma) et Oligocène
(-34 Ma à -24 Ma) avec la formation de roches sédimentaires détritiques et
marines.
A début de l'Oligocène (-35 Ma), la région se recouvre de
dépôts continentaux détritiques appelés « Molasses* du Fronsadais".
Les molasses sont surmontées par endroits d’argile peu épaisse environ un mètre
et de calcaire lacustre de Castillon.
Vers la fin de l'Oligocène, à l'étage Stampien (-30 Ma), la mer
revient, les sédiments marins vont recouvrir les molasses du Fronsadais
de dépôts marins carbonatés appelés « Calcaires à Astéries* ». Un grand plateau
calcaire va se former et couvrir une grande partie du Libournais.
Progressivement, la Dordogne au sud, l’Isle à l’ouest, son
affluent la Barbanne au nord et des petits ruisseaux vont fortement
entailler, le vaste plateau libournais et séparer le plateau de
Saint-Emilion de celui de Montagne. Sur les versants des coteaux, l’érosion
ramène la molasse du Fronsadais à l’affleurement. Les rivières et
l’érosion ont façonner le paysage actuel de l'appellation
Montagne-Saint-Émilion.
Au quaternaire, lors des
glaciations du Günz et du Riss, les rivières vont déposer le long de leur
cour des nappes alluviales constituées de matériaux détritiques
arrachés au Massif Central, ce sont des sables, des graviers, des galets rouges
des graves de (quartz, silex, granites,…) de petites tailles (2 à 6 cm).
Parallèlement des formations colluviales sablo-argileuses et
graveleuses se répandent sur les versants et bas de versants.
Les sols :
Les terroirs sont variés, on distingue :
- Au centre de l’aire d’appellation, un plateau calcaire à
astéries, sur lequel se sont développés des sols calcaires, argilo-calcaires
- Autour du plateau, au nord-est et au sud-est, en pied de
coteau, la molasse du Fronsadais affleure, les sols sont sablo-limoneux,
sablo-argileux.
- A l'ouest, en bordure de l’appellation Lalande-de-Pomerol, sur
les alluvions quaternaires des terrasses de l’Isle se sont développés des sols
sablo-argileux et sablo-graveleux.
Molasses* : Les
cours d’eau qui descendent des Pyrénées et du Massif central charrient en
bordure de la mer qui se retire, dans les deltas, les lagunes et les lacs de
grande quantité de limons , de sables et de graviers qui vont former des
molasses ou des calcaires plus ou moins durs. Dans le bordelais, on trouve la
molasse du Fronsadais (étage Bartonien) et la molasse de l'Agenais
(étage Stampien), déposées à des périodes différentes du Tertiaire.
* Calcaire à Astéries : calcaire sableux, composé de fragments de coquilles d'animaux marins du type étoile de mer, oursins, mollusques lamellibranches et gastéropodes....déposés au Stampien, il y a 30 Ma dans les eaux chaudes du golfe marin qui occupaient le centre du Bassin d'Aquitaine. Le calcaire à astéries porte différents noms : calcaire de Bourg, de Saint-Emilion, calcaire d'Entre-deux-Mer. Exploité dans les carrières, il est utilisé dans la construction des batiments des grandes villes de la région : Bordeaux, Saint-Emilion.... (Site à visiter : La côte de la Ruasse à Longoirran).
Encépagement :
Cépages principaux pour :
Vins rouges : Cabernet franc , cabernet-sauvignon , cot (ou malbec), merlot.
Cépages accessoires pour :
Vins rouges : Carmenère, petit verdot.
Rendement de base : 53 hl/ha.
Règles d’encépagement : La proportion des cépages accessoires est inférieure ou égale à 10 % de l’encépagement.
Règles
de proportion à l'exploitation : La conformité de l'encépagement
est appréciée sur la totalité des parcelles de l'exploitation produisant le vin
de l'appellation d'origine contrôlée.
Chaque exploitation doit respecter des règles d'encépagement pour chaque type de vins produits.
Chaque exploitation doit respecter des règles d'encépagement pour chaque type de vins produits.
Par le terme encépagement, il faut
comprendre la superficie de la totalité des parcelles de vignes de
l’exploitation produisant le vin de l’appellation pour la couleur considérée.
Vinification, assemblage, élaboration, élevage des vins :
Les vins proviennent de raisins récoltés à bonne maturité et présentant un bon état sanitaire.
Ne peuvent être considérés comme étant à bonne maturité les raisins présentant une richesse en sucre inférieure à :
- 194 grammes par litre de moût pour le cépage merlot et
- 180 grammes par litre de moût pour les autres cépages.
Les vins sont vinifiés conformément aux usages locaux, loyaux et constants.
Les vins ne peuvent être issus des seuls cépages accessoires.
Les cépages principaux représentent au minimum 70 % dans les assemblages.
Les vins font l’objet d’un élevage au moins jusqu’au 15 mars de l’année qui suit celle de la récolte.
A l'issue de la période f'élevage, les vins sont mis en marché à destination du consommateur à partir du 31 mars de l'année qui suit celle de la récolte.s
Sources : www.vinsvignesvignerons.com
Claude F : le 24.01.2020
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