vendredi 21 juin 2019

Dégustation du 14.05.2019 - Belles Cuvées de Cabernet-Franc de Loire


Dégustation du 14.05.2019 – Les Belles Cuvées de Cabernet-Franc de Loire

Eh ! Cabernet Franc.
Ton ADN comporterait-il quelques molécules berrichonnes ? 
Quelques recherches nous portent à le croire. Des auteurs romains citent la présence de cette lambrusque près de Burdigala (Bordeaux) prénommée Biturica. Elle y aurait été sélectionnée par les Bituriges vivisques. Ces derniers (littéralement « Bituriges déplacés ») sont un peuple celte qui contrôlait, depuis le port intérieur d'Avaricum (la scorie berrichonne ; comme chacun le sait : Avaricum c’est bien notre ville de Bourges), le trafic de l'étain amené d'Armorique et de Bretagne (Grande-Bretagne, Cornouailles). Ce peuple est une partie des Bituriges et a été déplacé de la région de Bourges (chef lieu des Bituriges Cubes) à l’embouchure de la Gironde, entre la fin de la Guerre des Gaules et le règne d’Auguste (environ 50 ans avant J.C.).  Bordeaux, antique Burdigala, était leur chef-lieu.
Ce n’est que bien plus tard (16ème siècle) que le cépage sera introduit par Richelieu sur les berges de la Loire par voie maritime et il confiera à l’Abbé Breton, régisseur de ses terres, officiant à Fontevraud, la mission de replanter la région en Cabernet.
C’est donc dans de beau pays de Véron, terre de l’homme de la « dive bouteille » : Rabelais, que l’ami Bernard s’est chargé de dénicher de très belles cuvées de ce Cabernet Franc en frappant à la porte de domaines reconnus et étoilés par tous les guides spécialisés. Le choix fut certainement ardu car il fallait mettre en adéquation, la disponibilité des vins, leurs auras présumées et bien entendu le coût de chacun d’eux.
La sélection s’avéra judicieuse et même sur le papier, attirante, voire à la limite aguichante ; la séance de dégustation qui suivra  viendra confirmer ses premières impressions.

Alors, que penser de la conséquente désaffection  de nos adhérents ainsi que l’oubli de certains de ne pas signaler leurs absence après leurs inscriptions?.
Après une discrète audience à notre précédente dégustation (25 participants), l’histoire se répète car en final, seuls 31 inscrits se sont présentés à cette séance. Il convient de s’interroger sur ce manque assiduité, celle-ci ayant une incidence, à terme, sur les finances du club ; car vouloir maintenir le prix de chaque séance au faible niveau ou celui-ci est fréquemment proposé (rappelons que seule la ‘’Prestige’’ se situe à 30 € pour un prix moyen de 14,30 €, en 2018) , implique une présence plus conséquente pour équilibrer la mise de fonds nécessaire à l’achat des flacons proposés aux dégustations.
D’autre part il convient de s’interroger sur ce manque d’enthousiasme ; est-ce que les sujets proposés répondent à votre attente ?
Si ce n’est le cas, ne manquez-pas de le signaler selon les moyens qui vous semblent les plus pertinents : oral ou écrit. L’étonnement tient au fait que lors de notre précédente AG aucun avis n’est venu apporter une modification au planning proposé pour cette année, ce qui n’a pas manqué à ce moment de nous conforter dans le choix des thèmes qui vous ont été proposés.
En sus, l’agacement ne manque de s’amplifier et de faire voir rouge à Bernard quand sur 35 inscrits, seuls 31 se présentent en finalité ; il faut savoir que 35 participants impliquent la préparation (ouverture, homogénéisation des  flacons dans une grande carafe et répartition de son contenu dans 2 carafes pour le service) de 3 flacons tandis qu’avec 31 dégustateurs, 2 flacons suffisent.
Dans le cas présent 3 bouteilles ont donc été ouverte avec la perte ou gaspillage, que l’on peut imaginer.

D’ore et déjà, pensez à consulter le planning des dégustations de fin d’année (notre blog à l’onglet ‘’Plannings’’) pour noter les dates sur vos agendas personnels et essayer de donner une haute priorité à celles-ci dans vos emplois du temps.

Revenons donc au sujet qui nous réunis et après une présentation liminaire du contour et du contenu de la dégustation, de l’évocation des domaines et vignerons ligériens qui ont été retenus, entamons notre dégustation par le traditionnel vin ‘’mystère’’.

Habillé de sa pâle robe violette aux légers reflets bruns, le verre cerné par son disque diaphane laisse percevoir un vin d’une faible densité. L’agréable palette aromatique qui vient se placer sous le nez offre tout d’abord ses notes de fruits rouges (framboises) auxquelles viennent s’appuyer celles de délicates épices ainsi que de légères notes animales ; quelques fragrances de pâte d’amande ainsi qu’une saveur de poivron vert sont décelables.
L’attaque en bouche se présente toute en légèreté, plaisamment portée par ces notes de fruits rouges (framboises) perçues précédemment et amenant au palais une matière d’une faible densité, immédiatement plaisante, dont la structure se présente dans un bel équilibre ; tannins présents mais relativement discrets, bonne acidité sous-tendant cette sensation rafraichissante bienséante, présence alcoolique vraiment discrète et ne contrariant en aucune sorte la légèreté de cette texture bien agréable au palais.
De cette simple et agréable impression, de discrètes notes boisées se montrent (l’élevage), tandis que des arômes poivrées viennent titiller et relancer l’ensemble de ces saveurs gourmandes. Pour faire perdurer le plaisir, la finale s’étire agréablement en laissant glisser en bouche ces légères fragrances fruitées, toutes  sous-tendues par de significatives perceptions poivrées.
Vin léger, destiné principalement à une consommation frugale et rapide et qui, sans aucun doute, ne saura décevoir son consommateur pour l’accompagner tout au long de son repas quotidien.

Bien

Mais qu’est-ce donc?
Tout un chacun devient silencieux et attentif à ce que contient son verre en essayant d’y repérer des indices pouvant conduire à sa découverte. Personnellement, ce vin rouge à la pâle couleur violette se doit provenir de la région de Loire ; ne sommes nous pas à devoir se concentrer sur les beaux cabernets de Loire ? Connaissant Bernard, il a du se faire un devoir de nous rechercher un cépage produit dans cette région mais dont nous n’avons pas l’habitude. Réfléchissons à la palette des cépages rouges élevés dans cette région et éliminons donc ceux dont les robes sont soutenues (côt, grolleau, cabernet, gamay, pinot).
Robe pâlichonne, faible teneur alcoolique, une présence épicée très significative en finale ;ne seraient-ce pas les signes d’un Coteau Vendômois et donc de son cépage : pineau d’aunis ?
J’opte donc pour cette solution, d’autant plus que mon voisin de table semble partir dans la même direction.
Bingo !!!
Il s’agit bien de ce cépage à 100% mais produit comme Vin de France à Saint-Nicolas de Bourgueil par :


Domaine Frédéric Mabileau : Cuvée ‘’Sans les mains’’  - Vin de France - 2015                                            11,00 €


Le Domaine :

Le Domaine Frédéric Mabileau dispose d'un vignoble de 27 hectares en production. Conscient des impératifs d’une agriculture durable, il a fait le choix dès 2007 de convertir l’ensemble de son vignoble à l’agriculture biologique, couronné aujourd'hui d'une certification ECOCERT.

Le
Domaine Frédéric Mabileau est assis sur un terroir composé en majorité de sables et de graviers.

Une large proportion de vignes entre 35 et 50 ans bénéficie d'un très bon enracinement pour puiser au cœur des sols. Sur les coteaux en pente douce, naissent des vins plus opulents et structurés. Le Bourgueil voisin offre quant à lui des sols plus argileux dessinant des vins d’avantage charnus.

Souhaitant respecter l’intégrité du raisin de la vigne à la cuve, le
Domaine Frédéric Mabileau vendange l’ensemble du vignoble à la main, et la trie sur deux tables de tri successives (avant et après l’égrappoir). Tous ces éléments donnent des raisins plus charnus, qui mûrissent mieux en rééquilibrant les acidités qui permettent d’obtenir des vins souples, ronds et concentrés.

 

Encépagement et vignoble :
Surface plantée :                 27 hectares (Rouge : 25, Blanc : 2).
Mode de vendange :          Manuelle.
Âge moyen des vignes :     40 ans.
Cépages rouges :                Cabernet franc (90%), Cabernet-sauvignon (10%), Pineau d’aunis.
Cépages blancs :                 Chenin ou chenin blanc ou pineau de la Loire (100%).
Nombre de bouteilles / an : 150 000.

 

Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? :

Il s’agit de la cuvée ‘’Sans les mains ‘’ du Domaine dans le millésime 2015 élaborée à partir du cépage pineau d’aunis (100%).
Appellation :                        Vin de France.
Superficie :                           1 ha.
Terroir :                                 Argileux-calcaire.
Encépagement :                  Pineau d’aunis 100%.
Age moyen des vignes :     7 ans.
Densité de plantation :      Biologique.
Porte-greffe :                       Massale.
Rendement :                       40 hl/ha
Taille :                                   Guyot simple
Vinification :
Egrappage :                   Oui
Tri :                                 Tri manuelle sur table
Macération :                 10 jours
Fermentation :             En cuve ovoïde en béton
Elevage :                       10 mois dans Cuve ovoïde en béton de 16hl

Commençons donc notre découvertes de belles cuvées totalement élaborées à partir du Cabernet-Franc en bnous rendant au :
 

1 – Domaine de la Cotelleraie : Cuvée ‘’Le Vau Jaumier’’ – AOC Saint-Nicolas de Bourgueil - 2015                       17,00


Le Domaine :
Le Domaine de la Cotelleraie est une propriété familiale datant du XIXe siècle, Saint Nicolas de Bourgueil. Propriété de la famille Vallée, c'est Gérald Vallée qui décide et préside à la destinée des vignes et de la cave, avec l'aide de ses deux enfants.
Le Domaine de la Cotelleraie dispose d'un vignoble de 26 hectares,  partagés entre les graviers de la terrasse, les calcaires siliceux du faible coteau et les montils graveleux de la Vallée de la Loire. (Les montils sont une couche épaisse de graviers argileux-siliceux avec en profondeur de la crasse de fer. Ce terroir est planté uniquement de cabernet franc, d’au moins 25 ans d’âge).

Le Domaine est conduit en agriculture biologique depuis 1999, et a été certifié Ecocert en 2014. C'est ici le royaume du Cabernet Franc qui s'épanouit sur des sols travaillés tout au long de l'année, afin d'optimiser la maturité naturelle du raisin et d'obtenir la qualité recherchée. Gérald Vallée garde la vision d'un vignoble d'exception qui porte haut les couleurs des vins du Val de Loire, et a su année après année devenir une référence dans son appellation Saint Nicolas de Bourgueil.

La cuvée : ‘Le Vau Jaumier’’  (AOP Saint-Nicolas de Bourgueil) millésime: 2015
Encépagement :                 100 % cabernet-franc.
Terroir :                                 C’est sur un faible coteau exposé Sud que se situe « Le Vau Jaumier » sur un terroir argilo-   calcaire.
Vendange et vinification : Les vendanges sont manuelles, (Nota : 90 % de l’appellation Saint-Nicolas-de-Bourgueil ramasse toujours à la machine), raisin est trié grain par grain à maturité optimale. « Le Vau Jaumier » est le terroir vendangé le dernier de tout le domaine. Après foulage et égrappage de la vendange, la fermentation alcoolique débute naturellement et est conduite en cuves bois thermo régulées.
Pigeage au pied 2 fois par jour pendant une dizaine de jours et la macération est prolongée ensuite pendant 15 à 20 jours afin de parfaire l’extraction.
Entonnage, en barriques après décuvage et pressurage.
La fermentation malolactique se fait donc en barriques de chêne (au cours du printemps suivant la récolte).
Elevage :                              De façon classique, la cuvée Le Vau Jaumier est élevée en fût de 1 vin sur 18 mois.
La mise en bouteilles d’effectue sans collage ni filtration.

Commentaires de dégustation :
Coloré grenat, façon bigarreau Burlat, notre verre propose un vin d’une notable densité, striée de quelques reflets violine. Les premières émanations animales décelées à la première approche ne tardent pas à s’évanouir et se voient remplacées par des notes mélangées de cassis, de mûres et de framboises qui se mettent en avant pour s’imposer ; cette prédominance ne peut masquer les arômes végétaux (poivrons) ainsi que les fragrances crayeuses qui prennent place dans ce panel aromatique d’une engageante finesse.
La prise en bouche n’est pas en reste et dans la continuité de ces sensations olfactives, c’est une souple matière qui vient se glisser et s’étendre sur le palais y laissant une chair d’une mûre densité soutenue par une significative et heureuse acidité rafraichissante ; chair toute aromatisée de notes de mûres, cassis et framboises auxquelles se joignent de prégnantes notes végétales (poivrons) apportant une nervosité salvatrice ainsi que de délicates émanations poivrées alors que quelques perceptibles scories crayeuses viennent se glisser dans ce panel.
L’ensemble se présente d’une suave opulence, sans toutefois manquer de finesse, avec son acidité contenue, ses tannins ronds bien intégrés et une teneur alcoolique qui sait se faire oublier ; somme toute une matière d’un bel équilibre qui ne manque d’apporter une agréable suavité en bouche : cette sensation de gourmandise qui perdure sur une finale laissant s’évanouir doucement ces saveurs de fruits rouges complétées de discrètes notes de poires mûries  qui se voient remplacées au fur et à mesure par les notes de poivrons et qui laissent leurs empreintes.
Sur une table, avec sa belle chair fruitée, maturée et suave, imaginons-le en accompagnement d’un goûteux tournedos grillé ; mais à chacun d’y adjoindre son plat préféré.

 

Bien 

Transportons-nous dans une proche appellation au :


2 – Château Yvonne – AOC Saumur-Champigny - 2016                                                                                                  22,00 €


Le Château :
Le château Yvonne fut créé en 1996 au cœur de Saumur Champigny sur la commune de Parnay ; à l’époque Françoise Foucault (épouse de Charlie Foucault du Clos Rougeard) vinifiait les vins du château, et il fut repris par Mathieu Vallée en 2007. A cette époque, le vignoble s’étendait sur 5 hectares et était travaillé en agriculture biologique depuis 1998. Désormais, il s’étend sur 11 hectares (3 de blancs et 8 de rouges), répartis en 28 parcelles et plantés en chenin et cabernet franc.
Mathieu Vallée est fils de vigneron (Loire) mais ne se destinait pas à le devenir lui-même. Après des études d’ingénieur à Grenoble, il a finalement été rattrapé par l’atavisme familial de l’amour de la vigne et du vin et s’est donc installé dans l’AOC Saumur Champigny, sur de très beaux terroirs (il est le frère de Gérald, du domaine de la Cotelleraie). L’ensemble du vignoble est certifié en agriculture biologique depuis 2007 et même en biodynamie (certifiée) depuis 2011. Les vignes sont taillées en Guyot Poussard  (très rependue dans la région), afin de bien respecter les courants de sève et moins mutiler la plante (en diminuant le risque de nécrose d’une partie de la vigne).
A la cave – qui se trouve dans de vieilles caves troglodytique -, le travail se veut le moins interventionniste possible. Les fermentations se font avec les levures indigènes et les fermentations malolactiques sont spontanées, Mathieu Vallée les laisse se faire ou ne pas se faire. Les élevages en barriques sont longs et les vins ne sont ni collés ni filtrés.

Encépagement et vignoble :

Surface plantée :                   (Rouge : 8,5, Blanc : 3,00)
Mode de vendange :            
Âge moyen des vignes :       
Cépages rouges :                   (100%)
Cépages blancs :                    (100%)
Nombre de bouteilles / an :

La cuvée : ‘’Château Yvonne’’  (AOP Saumur-Champigny) millésime: 2016
Cépage :                                 100% Cabernet franc
Terroirs :                                 Les vignes sont conduites sur un Calcaire turonien (tuffeau) avec des rendements de 35 hl/ha.
Vendanges :                           Manuelles
Vinification :                          La vinification se fait dans des cuves en béton de 38hl avec levures indigènes
durant 4 semaines. Fermentation malolactique en barriques de 225 litres dont 20% de neuves.
Élevage :                                 L'élevage s'effectue en trois étapes: 12 mois en barriques, puis 6 mois en foudre bois et enfin 3 mois en cuve.
Garde :                                    Potentiel de 10 à 15 ans

Commentaires de dégustation :
De nouveau nous retrouvons notre verre empli d’un vin avec sa teinte grenat façon bigarreau Burlat, d’une brillante et belle densité toute striée de reflets violets.
Ouaf ! Le nez vient de se faire surprendre par d’intenses senteurs animales. Un peu d’aération et voilà que ce nuage se dissipe, dégageant une palette aromatique portée par une belle intensité d’arômes de juteux fruits rouges : cassis, mûres, framboises s’y entremêlant. Très partageurs, ces derniers arômes laisse s’immiscer et s’échapper des notes végétales, poivrons ; des émanations de scories crayeuses sont perceptibles tandis que des fragrances animales (giboyeuses, sauvage ?) réapparaissent toutes enveloppées d’effluves fumées.
Portée sur une trame fraîche, une matière d’un volume respectable vient se coller sur le palais ; de beaux arômes de fruits, cassis, mûres et framboises viennent s’y dissiper tandis que de les tannins fins et serrés en train de finir de s’épanouir viennent s’imposer apportant une perception un tantinet austère au ressenti initial.
Une matière à la chair conséquente dont la structure ample demande encore à ses éléments à se fondre pour conduire au plaisir buccal recherché : l’acidité est bien posée, apportant avec plaisir la fraîcheur, mais encore dominante, les tannins demandent à continuer à s’arrondir pour raboter les quelques pointes d’amertume, la puissante présence alcoolique à se fondre, le volume aromatique essentiellement porté par les juteux fruits et complété par un ensemble de perceptions mêlées : végétales, crayeuses, végétales ; bref, une osmose de tous ces ingrédients que les années ne manquerons pas d’effectuer.
Ces agréables sensations s’étirent sur une finale pleine de fraîcheur et de fruits juteux portée sur une trame laissant suinter de fins épices.
Un vin en devenir !!!
Alors ne soyez pas pressé, et si vous avez l’opportunité de pouvoir encaver quelques bouteilles, patientez quelques années (si votre âge vous le permet).

Bien +

Revenons sur nos pas pour nous rendre dans l’appellation ‘’Bourgueil’’ chez :


3 – Catherine & Pierre Breton : Cuvée ‘’Clos Sénéchal’’ – AOC Bourgueil - 2016                                       22,00 €


Le Domaine :
Situé autour de Bourgueil le domaine se convertit à l’agriculture biologique dès 1990, après avoir rencontré Jules Chauvet, chantre du Bio dans le Beaujolais. Labellisés Ecocert en 1994, les Breton sont membres de l’Association des Vins Naturels et adeptes de la Charte de la Renaissance des AOC. C’est dire leur implication dans la reconnaissance de vins de terroir issus d’une nature respectée et généreuse !
Leurs vins, qu’ils soient de soif, plus gourmands ou pour initiés, sont élaborés à partir des seuls cépages cabernet franc pour les rouges et chenin pour les blancs. (Quelques pieds de grolleau sont venus complétés cet encépagement). Catherine veille particulièrement sur ces chenins et est fière de présenter ses propres cuvées. Les 100.000 bouteilles produites par an sur les 13 cuvées sont issues de parcelles sur sols argilo-calcaires et argilo-siliceux. 

Le Vignoble :
Surface plantée :                21,00 hectares (Rouge : 15.00, Blanc : 6.00)
Terroirs :                                                                         A Bourgueil, sur les communes de Restigné, Benais et Bourgueil, avec le mono-cépage cabernet franc (des sols d’alluvions anciennes, dits les Galuches, des sols d’argiles siliceuses, dits les Perrières, dDes sols d’argilo-calcaires, dits tufs)
A Vouvray, sur les communes de Vernou-sur-Brenne, Chançay et Noizay, avec le mono-cépage chenin (des sols d’argiles à silex dits Pierres Rousses).
A Chinon, sur la commune de Beaumont-en-Véron, où le cabernet franc s’épanouit entre la confluence de la Loire et la Vienne (des sols d’argilo-calcaires au sud de la Loire).
Âge moyen des vignes :    50 ans
Cépages rouges :               Cabernet franc (95%), Grolleau (5%),
Cépages blancs :                Chenin (100%)

Un sol enrichi de composts organiques, qui est labouré et biné.
Les vignes au faible rendement (40 hl/ha) sont soignées par préparations végétales et minérales. Les vins sont vinifiés de façon ‘’naturels’’. Le vin naturel est un vin 100% pur raisin, vinifié avec les levures indigènes (se trouvant naturellement sur la peau du raisin, à l’opposé des levures exogènes issues de la chimie de synthèse), sans additifs chimiques et en limitant l’ajout de souffre au strict minimum pour continuer son évolution en bouteille.
Il est la véritable expression d’un terroir, aux arômes subtils et non reproductibles. Vivant, gourmand, unique, il est le reflet du vinificateur et de son terroir et s’oppose aux vins dits technologiques, standardisés et reproductibles partout dans le monde viticole.
Suite à une récolte manuelle, à maturité, en caissettes, suivie d’un tri minutieux, sur une table de tri au chai, la vinification est conduite avec les levures indigènes naturelles propres à chaque terroir.
La vendange est égrappée ou non.
Pour tous les vins rouges, elle commence une fermentation alcoolique en cuve bois, suivie de la fermentation malolactique.
Pour les vins blancs sont pressés au plus vite à la suite de la cueillette. Les fermentations malolactiques ne sont pas faites sur tous les millésimes.
Les vins sont non filtrés, non sulfités (SO2) durant les fermentations, et faiblement à la mise en bouteille.
Les vins rouges contiennent moins de 20 mg/litre de SO2 total, et moins de 50 mg/litre de SO2 total, pour les vins blancs.
Les élevages sont lents, dans des cuves ou barriques en bois choisies pour corriger les tanins.

La Cuvée : ‘’Clos Sénéchal’’  AOC Bourgueil Millésime : 2016
Encépagement :                    Cabernet-Franc 100%.
Terroir :                                  Terroir argilo calcaire en coteau, vignes de 30 et 45 ans.
Vendanges ;                           Manuelle, soigneusement triée en caissette de 20 kilos.
Vinification :                          Raisins égrappés pour une fermentation alcoolique de 3 semaines.
Levures indigènes.  Sans adjonction de soufre
Elevage :                                Élevage dans deux foudres. Entre 12 et 24 mois selon les millésimes. .

Commentaires de dégustation :
D’une densité très serrée, un vin d’un profond grenat s’écoule sur les parois de notre verre, l’épais liquide vient se déposer sur la paraison, l’opacifiant, tandis qu’un discret disque translucide apporte sa lueur dans le verre. 
Celui-ci se présente mutin au nez ; l’aération soutenue en décide autrement et ce sont de beaux arômes de mûres et de framboises qui nous parviennent, arômes qui se conjuguent plaisamment avec d’importantes fragrances giboyeuses et végétales (le poivron), tandis que de discrètes émanations poivrées viennent s’immiscer et donner du piquant au ressenti olfactif.
En opposition à l’aspect visuel, c’est une matière relativement légère mais fine, portée par une belle acidité, qui vient se poser en bouche apportant son flot d’agréables et soyeuses notes de juteux et goûteux fruits (mûres et framboises) auxquelles s’associent de discrètes senteurs végétales (poivrons) ainsi que quelques pointes poivrées. De fins, mais très prédominants, tannins viennent se poser, tendant à amener une impression de sécheresse en fond de palais.
Semblant pas encore au fait de sa maturité, quelques picotements astringents sont perceptibles mais ne contrariant par outre mesure le ressenti de cette suave matière dont tous les éléments constitutifs devront avec quelques années, pouvoir se mettre en osmose : tannins, acidité, volume alcoolique, ensemble aromatique parfumé.
Mais, d’ore et déjà quelques qualificatifs pourraient cerner le ressenti buccal : élégance et féminité (sic).
Cet ensemble prometteur s’allonge sur une fraîche finale, déjà suave et qui laisse s’échapper doucement cette chair de juteux fruits tout en oubliant malgré tout sur la langue quelques scories tannique, végétales et poivrées.

Comme tout un chacun n’a pas la même perception buccale, certains d’entre nous n’ont pas manquer de remarquer une pointe d’acescence en fin de bouche.
Dommage direz-vous ? Mais cette perception devrait surement être gommée après une ou deux années de maturité.
A revoir donc?

Surtout, ne vous pressez pas pour la future dégustation de se vin. L’encaver une paire d’année devrait lui être bénéfique.
Si malgré cela la frénésie dégustatrice vous transporte, n’oubliez pas auparavant de le carafer pour pouvoir l’apprécier.

Bien + (Pour son devenir)

Poursuivons notre cheminement pour nous diriger sur le bord de la Vienne, traverser ce beau pays de Véron (Le Pays de Véron se situe à l'ouest de Chinon dans l'angle formé par la  Loire et la Vienne, la pointe étant le confluent de ces deux fleuves.) pour nous arrêter à Cravant-les-Coteaux pour découvrir le :


4 – Domaine Philippe Alliet : Cuvée ‘’Coteau de Noiré’’ – AOC Chinon - 2016                                                   29,00 €


Le Domaine :
Le domaine Philippe Alliet est un domaine emblématique de Chinon depuis plusieurs décennies sachant sortir toutes les qualités du Cabernet Franc, appelé localement le Breton avec une régularité sans faille ! C’est un domaine familial car la 4eme génération est déjà présente au domaine avec Pierre le fils de Philippe et Claude. Ce domaine est le porte-drapeau de Chinon avec des vins accessibles dans leur jeunesse mais qui ont une capacité de garde énorme afin d’atteindre leurs potentiels majestueux !

Les 18 hectares de vignes du domaine sont implantés sur les  communes de Chinon et de Cravant-les-Coteaux dans l’Indre et Loire, en Touraine. Deux types de sols composent les terroirs du domaine avec d’une part les sols sableux argilo-calcaire pour le fameux Coteau de Noiré (proche du terroir des "Poyeux") avec une exposition plein sud et d’autre part des sols de sables graveleux situés en haut de coteau pour la cuvées  des vieilles vignes (des vignes âgées de 40 à 70 ans des parcelles de Cravant).
Ces différentes parcelles permettent d'élaborer une palette de cuvée de grande race.     

Dans les vignes, le travail est en lutte raisonnée, de façon réfléchis, dès 1990 Philippe a abandonné les désherbants et engrais au profit d’une culture saine, traditionnelle et sans artifice au profit des labours, de faibles rendements et des vendanges manuelles. Le Cabernet Franc est un cépage qui demande une grande attention, il ne faut pas d’approximation, c’est pour cela que le domaine a une grande rigueur dans la vigne afin d’avoir une maturité parfaite de ce cépage.

Ce viticulteur hors pair est également un très grand vinificateur car le talent opère ensuite en cave où Philippe Alliet recherche à faire progresser de façon continuelle ses vins afin de retranscrire de la façon la plus fidèle la typicité du cépage. La vinification est douce et concernant l’élevage la cuvée Vieilles Vignes est élevée quelques mois en fûts de plusieurs vins tandis que le Coteau de Noiré est élevé entre 50 et 60% de barriques neuves et 30% de demi-muids. L’élevage dure de onze à vingt mois.

Grâce à ce travail les vins ont gagnés dans les derniers millésimes en fraîcheur et en pureté de fruit. Ce domaine livre une partition magnifique et fidèle du Cabernet Franc avec une élégance, une finesse exceptionnelle et une complexité remarquable ce qui justifie bien l’engouement des amateurs de vins du monde entier !

A la vigne :
Le terroir et les sols :        Les cabernets francs et chenins sont plantés sur des coteaux argilo-calcaire exposés plein sud
Philosophie :                      A la vigne, la conduite est rigoureuse et passionnée.. Les maturations arrivent à leurs termes pour des jus mûrs et gourmands en blanc comme en rouge. La biodynamie fait foi avec une prohibition complète des produits phytosanitaires remplacés par des préparas naturels à base de décoction de plantes ou de minéraux. Appliqués à doses homéopathiques sur la vigne ou les sols, le vigneron ouvre la plante vers le cosmos et tend vers un équilibre du biotope. L’expression du terroir est favorisée donnant des vins plus vivants et plus juteux.
En cave :
Vinification et élevage :  Ce viticulteur hors pair est également un très grand vinificateur car le talent opère ensuite en cave où Philippe Alliet recherche à faire progresser de façon continuelle ses vins afin de retranscrire de la façon la plus fidèle la typicité du cépage. La vinification est douce et concernant l’élevage la cuvée Vieilles Vignes est élevée quelques mois en fûts de plusieurs vins.

Encépagement et vignoble :
Surface plantée :                 18.00 hectares (Rouge : 17.00, Blanc : 1.00)
Mode de vendange :          Manuelle
Âge moyen des vignes :     40 ans
Cépages rouges :                Cabernet franc (100%)
Cépages blancs :                 Chenin (100%)
Nombre de bouteilles / an : 70 000.

La Cuvée : ‘’Coteau de Noiré’’ AOC Chinon millésime 2016
Cépages :                              100% Cabernet Franc.
Terroirs :                               Pente argilo-calcaire, exposition plein sud.
Vendanges :                         Manuelles en petites caisses.
Viticulture :                          Traditionnelle et soignée.
Vinification :                        Cuvaison de trois semaines.
Elevage :                              18 mois en fûts de chêne, dont 80% de bois neufs.

Commentaires de dégustation :
Le  verre s’illumine en se présentant dans une brillante robe au tissu grenat soutenu et strié par de vifs reflets violets. Quelques larmes s’étirent paresseusement sur les parois.
Très expressifs, d’intenses et riches arômes mêlées accueillent agréablement nos narines, d’attirants parfums de fruits muris, cassis, mûres et framboises, accompagnés et enveloppés de vapeurs  poivrées et épicées ainsi que de délicates senteurs végétales (poivron) composent en majorité ce panel ; sous-jacentes de subtiles notes florales (violette) émergent. L’harmonisation de ces senteurs se montre à la fois précise et empreinte d’une subtile et douce élégance.
La prise en bouche se place immédiatement en continuité des senteurs ressenties et ce sont d’intenses arômes de fruits mûris qui viennent s’étaler et égayer le palais. On se plait à y retrouver le cassis, la mûre et la framboise, au gré de ses sensibilités personnelles, tous enveloppés dans un léger et frais voile laissant transpirer quelques notes mêlées d’épices, de poivrons et plus discrètement de violettes.
Progressivement la bouche s’emplit avec cette matière à la chair dense, concentrée et pulpeuse.
Une structure équilibrée se présente à nous, l’acidité se veut non acerbe, l’alcool apporte sa puissance tout en enrobant cette chair sans agression, les tanins apparaissent civilisés, en phase d’adoucissement ; bref tous les éléments sont en harmonie et valorisent cette matière exhalant ces pulpeux arômes fruités (fruits rouges) avec leurs accompagnants : épices, végétaux et floraux et donnant en finalité la sensation de développer une forte énergie.  
Complexe et fournie, la palette aromatique enrobe avec finesse le palais amenant un soupçon de riche et capiteuse gourmandise et de ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire plaisamment.
Cette finale encore en retenue, toute imprégnée par ces pulpeux arômes de fruits doucement agrémentés des senteurs épicées, végétales et florales et caressés par une discrète acidité amènent de belles, longues et soyeuses sensations terminales.

Un grand vin vous-dis-je !

J’ose croire que nous sommes en présence de l’un des archétypes de ce que doit représenter un vin de cette belle appellation.
Ne soyons pas presser, son potentiel d’évolution semble important et les chanceux possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de prometteuses ouvertures et dégustations après qu’il ait évolué avec toute la grâce possible.
Vin de gastronomie qui se verrait bien accompagner, un tournedos grillé, un canard rôti, un lièvre à la royale, un gâteau au chocolat amer...


Très Bien +

Revenons sur nos pas, retournons dans l’appellation Saumur-Champigny afin de rendre visite au :


5 – Château de Villeneuve : Cuvée ‘’Le Grand Clos’’ – AOC Saumur-Champigny - 2016                                                            25,00 €


Le Château :
Le Château de Villeneuve est situé sur le plateau qui domine la Loire, offrant une vue imprenable sur le fleuve sauvage. Magnifique demeure du XVIIIe, le Château de Villeneuve est construit de la pierre qui fait la noblesse du terroir de la région : le Tuffeau.
Les 25 hectares qui entourent la propriété de la famille Chevallier donnent des vins  complexes marqués par une grande personnalité, dans les appellations Saumur et Saumur-Champigny.

Le travail du vignoble du Château de Villeneuve se se fait, sans utilisation de désherbants, ni pesticides ou engrais chimiques, selon les principes de l’agriculture biologique. Culture des sols, limitation des rendements, vendanges manuelles.
Tout est mis en œuvre pour donner à la plante son équilibre naturel et produire en respectant la faune et la flore sauvage.

C'est à l'abri des caves creusées dans le tuffeau, à la température toujours constante (12°) que sont vinifiés les vins AOC Saumur et AOC Saumur-Champigny du Château de Villeneuve. L'élevage pour les Saumur Champigny et Saumur Blanc se fait dans des fûts de 400 à 500 litres appelés tonnes dans la région.

Encépagement et vignoble :
Surface plantée :                 25,00 hectares (Rouge : 20,00 , Blanc : 5,00).
Mode de vendange :          Manuelle.
Âge moyen des vignes :     40 ans.
Cépages rouges :                Cabernet franc (100%).
Cépages blancs :                 Chenin (100%).
Nombre de bouteilles /an : 120 000.

La Cuvée : ‘’Le Grand Clos’’ AOC Saumur-Champigny Millésime : 2016
Cépages :                              100% Cabernet Franc
Terroirs :                               Sols argilo-calcaires du Turonien (C’est le clos qui entoure le château.
                                               Il n’est isolé que dans les millésimes de belle maturité).
Vendanges :                         Manuelles.
Viticulture :                          Biologique certifiée.
Vinification :                        Égrappage total.
 Cuvaison de 20 jours.
 Pigeages manuels en cuves bois tronconiques de 40 hl.
Elevage :                              14 mois en cuves bois de 12 hl (50%) et en fûts (50%)

Commentaires de dégustation :

De nouveau, le verre se vêt d’une robe à teinte oscillante entre le grenat et le violet. Le vin installé en fond de verre se présente avec une texture d’une densité serrée restituant un visuel opaque, à la limite de la turbidité que seul un fin disque diaphane tente de réveiller ce contenu.

Visuel peu engageant, tout de suite oublié tant le panel aromatique qui se dissipe avec vivacité sous nez est agréable ; ce sont tout d’abord de fraîches notes de petits et juteux fruits rouges (fraises, framboises, cassis) qui viennent s’imposer, complétées de notables arômes végétaux, poivrons et céleris ainsi que de douces fragrances lactées. Quelques émanations florales (violettes), viennent parfumer et enjoliver ce bel agrégat de douces senteurs,

Dans une relative souplesse c’est une matière à la chair d’une notable densité qui vient se diffuser sur le palais.

Enveloppée de ces arômes de fruits rouges écrasés éclatant de jus et entrainant avec eux de discrètes notes florales (violettes) et végétales (on y retrouve le poivron et le céleri (et, oui !)), la matière se déverse avec appétence sur le palais. Sous-jacentes, quelques pointes de mine de crayon noirs ainsi que de délicates fragrances cacaotés semblent vouloir pointer leurs nez.

De beaux tannins fins, ronds, fondus et suaves viennent structurés cette matière, une acidité non exubérante amène sa pointe de fraîcheur tandis que l’alcool vient, sans lourdeur, apporter son soutien à la structure de cet édifice. Un ressenti gouleyant est essentiellement perçu, qui se renouvelle à chacune des gorgées ; il vrai que son intense potentiel salivant ne manque pas  d’inciter à oublier la consigne ‘’modération’’.  

Et cette belle impression gourmande ne manque pas de s’éterniser, car la finale continue de véhiculer ces belles  sensations gourmandes de fruits juteux et se termine sur quelques délicates et néanmoins revigorantes émanations de kirsch complémentaires à cette finale gouteuse, sans oublier la perception de quelques discrètes scories boisées (l’élevage ?).

Beau vin d’une approche immédiate, facile et délicate qui ne manquera pas de contenter chaque auditoire.

Néanmoins sa structure ne manque pas de s’interroger et de faire penser à son éventuel potentiel d’évolution en cave ; de belles surprises feront peut-être le bonheur de ceux qui sauront se montrer patients.

Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ?

Dans l’immédiat, après carafage, il sera un excellent compagnon pour quelques charcuteries, des viandes rouges et fromages appropriés.    

 

Bien ++

Revenons dans notre beau pays de Véron, toujours à Cravant les Coteaux  pour frapper à la porte d’un autre ‘’Pape’’ de l’appellation Chinon, au domaine de :


6 – Domaine Bernard Baudry : Cuvée ‘’La Croix Boissée’’ – AOC Chinon - 2015                                               25,00 €


Le Domaine :
Le domaine Bernard Baudry est établi sur une partie des communes de Cravan-les-Coteaux  et de Chinon, au cœur des vignobles de Touraine dans la Vallée de la Loire. Ses vignes sont plantées sur l’un des plus riches terroirs de la région. Comme le nom de la commune l’indique, le sol de Cravan-les-Coteaux (« Cra- » pour « craie et pierre » et « Vento » pour « lieu ») est constitué de terrasses calcaro-graveleuses s’étendant sur 40 % de la superficie de l’appellation Chinon et sur toute l’étendue de la forêt bordant le domaine. Ce caractère pédologique et les conditions microclimatiques intrinsèques des terroirs donnent des vins fruités et tendres, tandis que les coteaux argilo-calcaires leur confèrent plus de structure.

Aujourd’hui, Bernard Baudry est à la tête de ce domaine familial vaste de 30 ha en cours de reconversion biologique. Ce vigneron vise, pour chacun de ses millésimes et surtout pour les cuvées issues du Cabernet Franc, à créer des vins de Loire élégants, purs, frais et surtout à l’image de chacun de ses terroirs.
Ce viticulteur, fort de ses études œnologiques (à Beaune), de ses expériences en tant qu’ancien conseiller viticole du laboratoire de Tours et bien sûr, de son talent, réussit à ériger cette grande propriété viticole à partir d’un petit terrain de 2 ha (en 1975).
Son fils Matthieu le rejoint en 2000 après ses études dans le maçonnais et dans le bordelais ainsi que son stage en Californie. Ses cépages, le Cabernet Franc pour les vins rouges et le Chenin Blanc pour les blancs,  sont conduits sur les différents types de sols de ce domaine de 30 ha, terroirs tous uniques favorisant une grande diversité des vins.

Au domaine Bernard Baudry, le vignoble bénéficie d’une culture saine et naturelle exempte de produits chimiques de synthèse et de désherbants. La qualité d’un vin est intimement liée au travail dans le vignoble mais elle doit être accompagnée d’une vinification peu interventionniste et à nouveau respectueuse des origines et des particularités de chaque terroir. Les raisins sont ainsi vendangés manuellement. Une équipe de 50 personnes vient trier et récolter les fruits de l’année qui sont envoyés par gravité dans les cuves après un éraflage dans le chai. Un très léger sulfitage est effectué afin de contrôler les micro-oxydations des jus pendant le transport.

Tous les terroirs sont séparés dans différentes cuves en ciment brut, en bois et en inox. Le démarrage des fermentations se fait avec les levures indigènes que contiennent les raisins ou qui sont présentes naturellement dans le chai.
La fermentation est donc naturelle, sans correcteurs chimiques ou thermiques (thermo-vinification) afin de laisser les raisins exprimer leurs origines. Elles durent entre 8 et 20 jours selon les richesses des jus de raisins et nous limitons nos interventions à de simples remontages.

L’élevage se fait en cuves ciment non revêtues pour les cuvées les plus souples et en fûts pour les cuvées plus structurées. Nous limitons au maximum les soutirages donc également le sulfitage pendant cette période d’affinage des vins.
Les mises en bouteilles sont faites sans filtration excepté pour le vin rosé, les vins blancs et la cuvée Les Granges.

Encépagement et vignoble :
Surface plantée :                 32.00 hectares (Rouge : 30.00, Blanc : 2.00).
Mode de vendange :          Manuelle.
Âge moyen des vignes :     35 ans.
Cépages rouges :                 Cabernet franc (100%).
Cépages blancs :                 Chenin (100%).
Nombre de bouteilles /an : 140 000.

La Cuvée : ‘’La Croix Boissée’’ AOC Chinon Millésime 2015
Cépage :                               100% Cabernet franc.
Terroirs :                               Coteau composé d’argiles sableuses sur du calcaire ou "tuffeau blanc".
 La pente orientée plein sud favorise l'ensoleillement des raisins.
Vignes :                                 Petites parcelles de vignes âgées de 15 à 40 ans.
Vendanges :                         Vendange manuelle en caisse avec tris successifs.
Viticulture :                          Biologique certifiée.
Vinification :                        Fermentation de 20 jours en cuves bois avec pigeages réguliers.
Élevage :                               Élevage 24 mois en barriques de 1 à 3 ans.
 Mise en bouteille en début d'année. Non filtré.

Commentaires de dégustation : 
Une belle teinte grenat, veinée de reflets violacés colore une matière dense et profonde. Un léger disque légèrement brunissant présage d’un début d’évolution tandis qu’après une rotation aératrice, de grosses larmes paressent sur les parois du verre. Expressives, une fulgurance de senteurs viennent se poser sous le nez avec une charges notoires d’arômes de fruits rouges mûris, mêlés à de significatives notes terriennes (calcaires) laissant présager concentration et minéralité. Sous-jascentes des fragrances végétales (poivrons principalement) sont présentes ainsi que l’habituel parfum rafraichissant de violette convenu pour ce cépage et se mariant ici à celui de la pivoine. Des senteurs animales et quelques notes empyreumatiques, toutes dissimulées, se dévoilent enfin à l’aération venant ainsi confirmer la perception visuelle d’évolution.
Toute en rondeur la prise en bouche fait glisser sur le palais une riche et volumineuse chair séveuse, doucereuse, toute enrobée par une belle et fraîche acidité. La matière juteuse glisse sur le palais en libérant puissamment ses arômes de fruits rouges mûris, accompagnés par de notables senteurs de violettes mêlées à celle de pivoine.
La bouche se laisse porter par cette riche et puissante chair de fruits mûris dont la parfaite structure se présente dans un parfait équilibre ; belle  trame de fins tanins poudreux (crayeux) qui enrobent la concentration des arômes, légère pointe d’acidité énergisante et génératrice d’une agréable fraîcheur et teneur en alcool intégrée, non agressive servant de support à la structure.
Belle, riche et puissante matière fondante en bouche, sans aspérité qui roule et caresse le palais et se montre ouvertement capiteuse et séductrice dans l’immédiateté sans cacher, un seul instant, son prévisible puissant (énorme !) potentiel d’évolution.
Le plaisir survient et se voit prolongé sur une finale intense et élancée, garnie de cette belle et fraîche richesse aromatique (fruits rouges mûris, violettes), abandonnant au fur et mesure de son effacement quelques touches empyreumatiques.    

Beau vin de plaisir gastronome, que l’on pourra avoir la joie de partager entre amis après un inévitable carafage.
 Mais soyons raisonnables, encavons ces quilles pour les oublier durant les cinq prochaines années.
Les qualificatifs encenseurs seront certainement de mises lors de leurs dégustations.

Vin de gastronomie qui se verrait bien accompagner dans l’immédiat : viandes rouges (tournedos grillé), gibier à plumes (canard rôti), gibier à poils (lièvre, chevreuil) et dessert au chocolat...

Très Bien ++

Revenons sur nos pas pour aller découvrir et déguster un nouveau vin de l’appellation Bourgueil, en l’occurrence, une production du :


  7 – Domaine de la Chevalerie : Cuvée ‘’Chevalerie’’ – AOC Bourgueil -  2016                                 24,00 €


Le Domaine :
Le domaine de la Chevalerie s’étend sur l’aire d’appellation Bourgueil. Propriété familiale dont l’histoire débute il y a près de 400 ans, il est classé parmi les domaines de référence de l’appellation. Dirigé actuellement par Pierre Caslot et ses enfants Emmanuel et Stéphanie, la conduite du vignoble et la gestion du chai la Chevalerie sont assurées par une relève héritière d’une connaissance approfondie et d’un savoir-faire précieux.

Au cœur du Val de Loire, au carrefour de l’Anjou et de la Touraine, ce magnifique terrain de 38 ha est subdivisé en six parcelles, dont Grand-Mont, Busardière, Peu Muleau, Chevalerie, Bretêche et Galichets. Sur leurs sols est conduit le Cabernet Franc, dont sont produits des vins à son image : francs, gourmands et profonds, surtout dans leur jeunesse. Les vignes de la Chevalerie sont âgées d’entre 30 et 70 ans. Elles bénéficient d’une culture biodynamique et sont plantées selon les grands principes écologiques.

Dans le pur respect de la tradition viticole du domaine, la meilleure pour Pierre et ses collaborateurs, les fruits sont toujours récoltés à la main à leur maturité la plus juste, triés et vinifiés sans apport de levures exogènes. En cave, les vins de Loire de la Chevalerie bénéficient d’une douce cuvaison et d’un sulfitage léger, réduit à l’essentiel.

Deux types de cuvées se distinguent au domaine : celles dites « parcellaires » et les cuvées « spéciales ». Les premières sont vinifiées dans un souci d’exprimer les caractéristiques de leur terroir, et les secondes, dans un esprit traditionnaliste, pour marquer une histoire et un millésime. Pierre Caslot et ses enfants visent à conserver au maximum l’harmonie profonde régnant entre les cépages et leur milieu, et évitent autant que faire se peut les traitements (même biologiques) susceptibles de rompre cet état d’équilibre naturel.

Encépagement et vignoble
Surface plantée :                 38.00 hectares (Rouge : 38.00)
Cépages :                              100% Cabernet Franc
Mode de vendange :          Manuelle
Âge moyen des vignes :     45 ans.
Nombre de bouteilles / an : 150 000

La Cuvée : ‘’Chevalerie’’ AOC Bourgueil Millésime 2016
Cépages :                              100% Cabernet Franc.
Terroirs :                                En bas de coteau, village de Restigné, exposition Sud-ouest.
Vendanges :                          Manuelles.
Viticulture :                           Biologique certifiée.
Vinification :                         Encuvage par gravité, pas de foulage.
  Fermentation avec levures indigènes.
  Infusion à température douce d'une vingtaine de jours à 1 mois.
Elevage :                               6 à 8 mois en demi-muids.

Commentaires de dégustation :
Un vin à la structure légèrement opaque vêtu de sa robe d’un grenat soutenu vient garnir notre verre.  A la fois, vive et large avec un soupçon d’élégance, la palette olfactive nous propose de belles senteurs de frais fruits rouges (framboises et cassis) posées sur un voile de notes terriennes (craie), accompagnées de fraîches notes végétales (poivrons) ainsi que senteurs florales (violettes et pivoines) qui viennent apporter leurs touches printanières tandis que quelques légères fragrances d’oranges sanguines sur un léger fond fumé viennent compléter le ressenti
Avec plaisir la bouche se garnit avec une matière à la carrure charpentée, très concentrée avec des tannins denses, serrés demandant encore à se fondre et ayant tendance à finir d’une façon légèrement astringente.
Mais l’ensemble reste fin, délicat, élégant avec cette acidité présente, sans agressivité et rafraîchissante, cette significative teneur alcoolique sachant se faire discrète ainsi que la présence en filigrane d’une délicate sucrosité  (orange sanguine ?) ; les papilles s’amusant avec gourmandise avec ces notes de fruits rouges (cassis et mûres) mûrs (sans être confits), mélangés avec les arômes floraux et venant se complexifier avec de discrets parfums d’oranges, d’épices, de cacao et de fumé.
L’intégration des éléments est réussie et l’osmose résultante nous donne une sensation de plénitude sphérique en bouche. Cette palette aromatique, à la fois riche, complexe, harmonieuse, goûteuse et friande nous apportent un ressenti d’élégance.
Cette impression se prolonge avec persistance dans une finale puissante, pleine de tonicité gardant son côté friand avec mis en avant, les fruits (cassis et mûres) qui en s’évanouissant laissent musarder en fin de bouche de douces senteurs florales mêlées à de discrètes fragrances d’épices, d’orange sanguine, de fumé et de cacao.
Un vin de belle tenue, friand, avec une certaine classe et son soupçon d’élégance, appréciable dès aujourd’hui, mais qui saura certainement profiter de la sagesse qu’apporte les années pour donner encore de futurs et beaux plaisirs gourmands (à essayer !).
A table, après carafage, pourquoi ne pas l’associer à des plats capiteux ; par exemple : un filet de chevreuil au vin rouge ou bien un filet de bœuf, un jeune et gouteux fromage entier de vache ‘’Made in Berry’’ lui conviendrait certainement.

Très Bien

Pour terminer notre périple, retournons dans l’appellation Saumur-Champigny que nous avons eu le plaisir de visiter par deux fois.
 Nous clôturerons donc au :


8 – Domaine des Roches Neuves : Cuvée ‘’ La Marginale’’ – AOC Saumur-Champigny – 2008                           30,00 €


Le Domaine :
Thierry Germain est né dans un milieu de vignerons tendance bordelaise. Jeunesse agitée, passion pour le sport, en particulier l’équitation puis premiers pas professionnels dans la… communication. Mais après quelques années, les gènes familiaux le rattrapent et il souhaite acquérir son propre domaine. Après avoir failli acheter un vignoble en Hongrie, c’est finalement à Varrains qu’il acquiert le domaine des Roches Neuves où il s’installe en 1992.
Le domaine connaît rapidement une certaine notoriété auprès des amateurs, que ce soit avec ses cuvées de Saumur-Champigny en rouge ou de Saumur en blanc. Le style du domaine est alors clairement – et peut-être inconsciemment – marqué par un style bordelais pas tout à fait illogique si on se réfère aux origines de Thierry Germain : rouges assez lourdement extraits et boisés, blancs démonstratifs. Cela plaît à un certain public, mais finit par ne plus plaire au vigneron !

Au début des années 2000, Thierry Germain se remet totalement en cause, notamment en se posant la question du bio, même s’il travaillait ses sols depuis 1995, pratiquement dès ses débuts.
Dès 2002 il convertit l’ensemble du domaine (28 hectares) à la biodynamie.
Inspiré par la conduite des vignes de Lalou Bize-Leroy, domaine mythique en Bourgogne, Thierry Germain (avec la collaboration précieuse son bras droit, Michel Chevret), arrête de rogner ses vignes ce qui permet d’inciter la plante à travailler pour ses fruits plus que pour ses feuilles et finit par donner un nouvel équilibre aux raisins, moins riche en alcool et plus riche en matière.
Ces changements de pratiques à la vigne (certaines labourées au cheval) s’accompagnent d’un nouveau style de vinification. Finis les vins issus de raisins très, voire trop mûrs, parfois même compotés, à la matière très extraite. Ce qui prime depuis quelques années c’est la recherche de la fraicheur du fruit et de la délicatesse de la matière en privilégiant des vendanges plus précoces attentives à conserver un “végétal noble” pour reprendre une expression en cours au domaine de la Romanée-Conti…

Cette inflexion de style a probablement dérouté une poignée de fans de la première époque, mais elle a permis au domaine des Roches Neuves de connaître une accélération de sa reconnaissance auprès de la critique, et surtout des amateurs qui apprécient de plus en plus les vins que l’on boit, plutôt que les vins que l’on déguste. 
Cet énorme travail entrepris dans les vignes s’illustre dès la simple cuvée du domaine, tout en fruit pur et digeste.
La gamme se distingue, entre l’admirable ‘’Franc de Pied’’ et ‘’La Marginale’’, si séduisant et aujourd’hui parfaitement calé dans son élevage. En suivant le même chemin, le chenin blanc s’est construit une identité distincte, à la maturité épurée, en tension et en fermeté, bien traduite dans la cuvée Insolite. Après le blanc ‘’Clos Romans’’ en 2011, de confidentielles et nouvelles cuvées de sélections parcellaires de haute volée, ‘’Les Mémoires’’ (vignes centenaires en rouge) et le ‘’Clos de l’Échelier’’ (en rouge et blanc), voient le jour en 2012, éclatantes de race ; une montée en gamme éblouissante et un souci de qualité sans faille. A ces cuvées s’ajoutent celles de l’activité de négoce (sous le nom de Thierry Germain).

Encépagement et vignoble :
Surface plantée :                 28.50 hectares (Rouge : 26.00, Blanc : 2.50).
Mode de vendange :          Manuelle.
Âge moyen des vignes :     35 ans.
Cépages rouges :                Cabernet franc (100%).
Cépages blancs :                 Chenin (100%).
Nombre de bouteilles / an : 120 000.

La Cuvée : ‘’La Marginale’’ AOC Saumur-Champigny, millésime 2008
Cépages :                             100% Cabernet Franc.
Terroirs :                               Sols argilo-calcaires à dominante turonien.
Vendanges :                         Manuelles.
Viticulture :                          Biologique et biodynamique certifiée.
Vinification :                        Fermentation du vin en cuve bois avec de très légers remontages juste pour  mouiller le chapeau.
 Macération de 22 à 24 jours.
 Fermentation malolactique en cuve bois de 25 hl ronde (Stockinger)
Elevage :                              2 mois en barriques de 228 litres.

Commentaires de dégustation :
D’une densité très serrée, un vin d’un profond grenat sombre s’écoule sur les parois de notre verre ; le dense liquide vient se déposer sur le fond, l’opacifiant, tandis qu’un discret disque translucide apporte une légère lueur dans le verre ; aucun signe visuel d’évolution. A la rotation de belles larmes s’échappent de la structure et fainéantent sur les parois.
Dans une puissance, semble-t-il retenue, c’est une belle et complexe palette de senteurs qui se pose sous notre nez. Très expressifs, les arômes de fruits mûris, rouges et noirs (cassis, framboise, mûres et pruneaux) viennent prendre possession sans agressivité de nos narines. Une fois mises en place ces senteurs laissent percer de délicates notes florales (violettes), des notes épicées, notamment du poivre ; des senteurs diverses s’entrechoquent en arrière-plan et on se complait à y retrouver des parfums de sous-bois, des fragrances de bois précieux ; quelques pointes mentholées, des perceptions de mine de crayon noir sont également de la partie.
Dans la parfaite continuité des senteurs ressenties, la prise en bouche apporte une matière à la chair d’une belle densité délivrant avec toutefois une certaine retenue cet aromatique, fruits rouges et noirs muris à laquelle se mêlent de douces senteurs de violette, d’épices et notes tertiaires.
Progressivement la bouche s’emplit avec cette de cette chair d’une belle tenue qui donne l’impression de commencer à s’assagir et aussi, avec regret, à s’assécher sous l’emprise des années.
Néanmoins c’est une structure toute en équilibre de belle ampleur qui se présente à nous, l’acidité se veut non acerbe et apporte une note fraîche et délicate à l’ensemble, l’alcool enrobe encore cette chair sans aucune préséance, les tanins fondus semblent par contre en voie de devenir secs et viennent contrarier sensiblement l’harmonie de tous les éléments de cet ensemble exhalant de mûrs arômes fruités (fruits rouges et noirs), floraux (violette), épices et tertiaire.
Complexe et fournie, la large palette aromatique vient enrober le palais amenant un soupçon de gourmandise qui se voit tempérée par une trame tannique amenant par l’austérité induite une certaine gêne au rendu buccal ; sensations qui se poursuivent sur une finale de belle allonge délivrant avec une certaine retenue cet agrégat d’arômes, lesquels en s’évanouissant dévoilent une enveloppante trame asséchante.
Quel dommage cette finalité, car c’est bien d’elle dont on se souviendra et qui de ce fait fera oublier tous les plaisirs perçus en amont.

Bien ++ (Seulement !!!)

Longtemps, cuvée phare du domaine (depuis de nouveaux crus parcellaires sont proposés par le domaine), ce millésime 2008 serait opportun d’être rapidement regoûté afin de confirmer son degré d’évolution.
J’ai personnellement souvenir de cette cuvée, sur ce millésime, que nous avions dégusté sur un gigot d’agneau aux épices en fin de l’année passée (2018) et qui avait enchanté la tablée ; quille à laquelle l’ami Jean-Loup avait attribué la note : Très Bien ++ / Excellent, et c’est bien suite à cette appréciation élogieuse que j’ai proposé et apporté de ma cave ce millésime pour cette dégustation.
Vite, Il m’en reste deux flacons.

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines ?
Voici leurs références.
En complément, consacrez donc quelques précieuses minutes à la consultation de l’onglet ‘‘Cépages’’ dans le blog pour parfaire vos connaissances sur le cépage  Cabernet-Franc.

Mystère - : Domaine Frédéric Mabileau
Frédéric Mabileau Vigneron
6 Rue du Pressoir
37140 Saint Nicolas de Bourgueil
Tél : 02.47.97.79.58
Fax : 02.47.97.45.19
Mail : contact@fredericmabileau.com
Web : http://www.fredericmabileau.com

1 – Domaine de la Cotelleraie
Gérald Vallée
2, la Cotelleraie
37140 Saint Nicolas de Bourgueil
Tél : 02 47 97 75 53
Mail :
gerald.vallee@wanadoo.fr

2 – Château Yvonne
12, rue Antoine-Cristal
49730 Parnay
Tél : 02 41 67 41 29
Mail : chateau.yvonne@wanadoo.fr

3 – Catherine & Pierre Breton
8, rue du Peu-Muleau
37140 Restignié
Tél : 02 47 97 30 41

4 – Domaine Philippe Alliet
L’Ouche-Monde,
37500 Cravant les coteaux
Tél : 02 47 93 17 62
Mail : philippe.alliet@wanadoo.fr

5 – Château de Villeneuve
Château de Villeneuve
49400 Souzay-Champigny

6 Domaine Bernard Baudry
EARL Bernard Baudry
9 Coteau de Sonnay
37500 Cravant-les-Coteaux
Tel : 02 47 93 15 79
Mail : contact@bernardbaudry.com
Web : bernardbaudry.com

7 – Domaine de la Chevalerie
7-14, rue de Peu Muleau
37140 Restigné
Tél : 02 47 97 46 32
Mail : chevalerie@caslot.fr
Web : www.domainedelachevalerie.fr

8 – Domaine des Roches Neuves
Domaine des Roches Neuves
Thierry Germain
56, boulevard St Vincent
49400 Varrains
Tel :  02 41 52 94 02
Mail : thierry-germain@wanadoo.fr


De nouveau, merci Bernard pour cette belle sélection.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère,  de vous remettre en mémoire cette belle soirée.
Les absents, quant à eux, pourront juger de la qualité des vins proposés et auront peut-être le regret de ne pas avoir pu participer.

Claude F.

1 commentaire:

  1. ce fut une très belle dégustation ! déçu pour Breton car vraiment un vigneron à découvrir... merci à Bernard

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