La Suite 2017
Diner à La Suite 2017 - Jean Michel Jacquet
Tout d’abord un grand merci à tous pour votre participation et votre convivialité et une pensée chaleureuse pour Claude F. en lui souhaitant bon rétablissement, sa présence nous a manquée.
Apéritif sur le thème Chignin Bergeron (roussanne)
Avec un tartare de Saumon – Aneth (au centre) nous débutons par
Le Chignin Bergeron 2014 de chez André Michel Quenard « Le Grand Rebossan » "Terroir ancestral d'origine".
Pressurage pneumatique doux et progressif. Contrôle des températures en fermentation. Fermentation alcoolique très longue sous l’action des levures indigènes, facteurs d’authenticité et de complexité.
L’élevage du vin se fait en foudre de chêne durant 11 mois environ, sur très fines lies remises en suspension régulièrement. La fermentation malolactique s’effectue naturellement au cours de l’élevage. Mise en bouteilles début septembre.
Une belle robe jaune Or, premier nez acacia, pain grillé, abricot,
en bouche des notes rapidement miellées.
Une belle vivacité, acidité présente mais une finale trop sur le bois avec un gras qui manque d’élégance.
Fait suite sur une compotée de melons poivre de timut et chorizo,
Pressurage pneumatique doux et progressif. Débourbage à froid. Fermentation alcoolique très longue sous l’action des levures indigènes, facteurs d’authenticité et de complexité. La fermentation malolactique n’est pas recherchée systématiquement (éventuellement assemblage), elle s’effectue naturellement (en générale au printemps) si le vin le souhaite.
Elevage en cuve inox 8 mois environ avant la mise en bouteille. Deux mises en bouteilles, l’une en avril-mai, l’autre à la fin de l’été avant les vendanges.
Un nez beaucoup plus élégant, une robe légèrement plus claire
Une fin sur la tension, la minéralité, avec une belle matière. On retrouve les notes d’acacia, miel, abricot, pêche mais nous avons des notes acidulées type pomme verte qui équilibrent ce vin.
Une finale fraiche avec une pointe d’amande amère. Très haut niveau.
Pour finir sur une petite coupole de foie gras et reduit de vinaigre balsamique,
un Chignin Bergeron de Chez Louis Magnin de 2102 cuvée « Grand Orgue »
Ce bergeron récolté sur la commune de Montmélian est issu du cépage roussanne et provient d'une sélection des meilleures parcelles sur des sols argilo-calcaires caillouteux.
Récolté à grande maturité avec un degré alcoolique de 13°5. Vendangé manuellement en un seul passage avec des raisins très mûrs.
Pressurage doux et long au moyen d'un pressoir pneumatique après un débourbage statique, le moût est mis en cuve inox pour la fermentation alcoolique.
L'élevage s'effectue sur fine lie pendant 15 à 18 mois.
Difficile après les Terasses, style plus « old school » pour ce vin. Robe jaune or. Nous partons sur des notes de mirabelles surmuries, agrémentées de poivre blanc mais très vite alcooleux. De bonne facture tout de même.
Vin mystère N°1
sur Filet de sandre à peine fumé au foin et tartare fraîcheur d’asperges à la brousse
Robe jaune paille, au premier nez nous avons de la poire verte, des notes florales type fleurs blanches en bouche une attaque vive fraiche marquée sur l’acidité, les notes de citron, pamplemousse et pomme verte dominent. Je pars sur un Chenin et au vue de la vivacité et du peu de fruité je propose un Anjou.
Verdict : Anjou Blanc cuvé Blanc Ivoire Château Soucherie 2015
Vin mystère N°2
sur Quasi de veau rôti au sautoir, poêlée de girolles et jus à la sarriette
Robe grenat peu foncée type Pinot Noir Côte de Nuit quelques reflets tuilés. Au nez complétement déroutant par rapport à la robe : prune, cerise, violette, animal, tabac,
J’évoque un grenache noir ce que David écarte.
Mais avec cette adéquation Robe/nez avec Cécile on part sur l’Italie avec ses arômes si typiques. J’évoque Un Brunello di Montalcino à base de Sangiovese, mais David donnera raison à Cécile sur un Chianti DOCG. Avec Cabernet Sauvignon et Merlot qui complète le Sangiovese.
Une belle astringeance, élégance remarquable, sans lourdeur c’est brillant !!
Vin mystère N°3
sur fromages de chèvres
Vin blanc robe Jaune verte, premier nez buis, acacia, floral, mais des notes de pierre à Fusil. équilibre avec quelques agrumes. Très fruité.
J’évoque un Sauvignon, une idée De Malborough en Nouvelle Zélande au vue du fruité, ce qui est écarté.
Je pars sur un Sancerre sur Silex mais en vain pour trouver la bouteille…
Domaine du Carrou Sancerre 2015 Dominique Roger
Vin numéro 4
Vin blanc, robe Jaune verte . Un premier nez avec épices blanches, les fruits blancs. Une bouche en demi teinte, du miel, une sucrosité présente mais sous la tension. Peu de longueur. Très moyen
Je pars sur l’Alsace Pinot gris ? ceci est écarté.
Rapidement nous évoquons l’étranger et cette finale mentholée, voire métallique m‘emmène sur le Furmint à l’Est de l’Europe.
Verdict : Tokaji Château Hellha Furmint 2015
Un très beau moment de dégustation, des vins déroutants, intéressants, un grand merci.
Un grand Merci Jean-Michel,
RépondreSupprimerpour votre zèle qui nous a permis de revoir et ressentir toutes les belles émotions partagées hier soir.
Toutes nos Félicitations aussi pour l'excellence de Cécile et Jean-Michel , aussi brillants dégustateurs !
Une pensée émue à tous nos amis qui n'ont pu s'associer à notre plaisir de partager de telles réjouissances, en particulier pour Claude Falourd, Sylvie et Michel Marc , ... si attachés à cette rencontre amicale et généreuse de La Suite et son équipe .
Bon été et belles découvertes pour vous tous
Sylviane et Michel
Mon premier et chaleureux remerciement sera pour notre ami Claude qui avait préparé avec cœur comme il le fait toujours cette dégustation apéritive ,nous étions ensemble allés voir David pour la préparation du repas .
RépondreSupprimerMerci Jean Michel pour la présentation et les commentaires bien retranscrits de cette soirée
Merci également à Bruno notre trésorier
Merci aux nombreux participants et à l'équipe de la Suite pour leur fidélité à Amphores
Bernard
C’est le repas annuel de mon club de Bourges, Amphores, au restaurant « La Suite » où nous sommes comme chez nous grâce à l’accueil chaleureux, aux découvertes et aux beaux accords de David.
RépondreSupprimerComme d’habitude, un thème est retenu pour les trois vins de l’apéritif : cette année, c’est Chignin-Bergeron une appellation que je connais très bien mais je ferai quand même une découverte avec le premier vin.
CR: Chignin-Bergeron – Domaine André et Michel Quénard – Le Grand Rebossan – 2014
Nez intense de fruits jaunes sur la pêche et l’abricot, complétés par des notes vanillées et d’autres miellées.
Bouche équilibrée mais de sapidité et de concentration moyennes. Un léger gras est accentué par un boisé sensible, la fraîcheur et la persistance sont correctes.
Un Chignin-Bergeron bien fait mais qui va souffrir de la comparaison avec l’autre cuvée du domaine.
Bien +
CR: Chignin-Bergeron – Domaine André et Michel Quénard – Les Terrasses – 2015
Nez très intense et expressif, d’une très grande finesse et au fruité d’une grande franchise.
La bouche est totalement sur la même longueur d’onde, très élégante. Son profil tendu ne s’oppose pas à une belle matière, la finale épurée et élancée donne envie d’un autre verre…
Très Bien
CR: Chignin-Bergeron – Domaine Louis Magnin – Grand Orgue – 2012
Nez puissant aux arômes très miellés et de fruits jaunes en surmaturité allant jusqu’à évoquer des fruits exotiques.
La bouche frappe par son volume XXL, son gras, son aromatique riche qui fait penser à un élevage luxueux alors que le vin n’a vu que de la cuve. Ce n’est pas la première fois que je me fais berner par ce style baroque.
Bien +(+), voire plus si on aime les vins très opulents, mais il s’est accordé à merveille avec la bouchée de foie gras.
Ensuite, le principe est un plat – un vin servi à l’aveugle.
CR: Anjou blanc – Château Soucherie – Blanc Ivoire – 2015
Nez bien ouvert qui déroule une aromatique avenante de fruits blancs, de citron et de menthe, plus une sensation crayeuse qui nous ramènera sur le chenin après s’être égarés sur le sauvignon.
La bouche est portée par une acidité dantesque, tout en étant dotée d’une belle densité. On retrouve le côté crayeux de façon persistante jusqu’à une finale saline de bonne facture.
Bon accord sur un filet de sandre à peine fumé au foin et tartare fraîcheur d’asperges à la brousse
Très Bien
CR : Chianti – Villa Saletta – 980 AD – 2015
Nez ouvert et complexe exhalant un fruité acidulé qui se marie avec de beaux arômes floraux, l’ensemble étant mâtiné par des notes de cuir noble et d’épices douces.
La bouche contraste par son caractère corsé, sa densité et son fruité éclatant. Elle ne manque pas d’acidité, surtout dans sa longue finale vibrante.
Un vin étonnant par le contraste entre son nez bourguignon et sa bouche sudiste, découvert par nos jeunes voisins, très affûtés. Il s’est de plus parfaitement marié à un Quasi de veau rôti au sautoir, poêlée de girolles et jus à la sarriette.
Très Bien +
CR: Sancerre – Domaine du Carrou – 2015
Sa robe paille claire et son nez très aromatique d’agrumes, de fruits blancs, et de manière moins sensible de buis et de craie, laissent peu de doutes sur le cépage.
La bouche est à l’avenant : son fruité exacerbé, son beau volume, une certaine tension et une persistance certaine ravissent les amateurs régionaux. Je n’avais pas encore pu déguster ce Sancerre de Dominique Roger et j’en suis ravi.
Inutile de dire que les fromages de chèvre locaux ont apprécié la compagnie.
Très Bien (+)
CR: Tokaji – Château Hellha – Furmint – 2015
Nez moyennement ouvert mais élégant, où l’on perçoit des arômes muscatés, de la menthe et des agrumes.
La bouche est savoureuse mais de demi-corps. Elle offre un ressenti de sucres résiduels légers, une bonne fraîcheur et une allonge honnête.
Son profil gouleyant ne lui a pas permis de résister à une « Rencontre » de l’abricot et de la pistache.
Bien +
Quelques bonnes découvertes donc (bravo pour le Chianti et même le Sancerre pourtant si proche !) pour cette clôture de l’année scolaire et de ma tournée des clubs.
Jean loup Guerrin