Le Vignoble : Pomerol
Le vignoble de Pomerol repose sur un sol fortement argileux où le cépage
merlot s’exprime magnifiquement, et comme nulle part ailleurs. On produit ici
un vin qui tranche, par sa rondeur et sa délicatesse, avec les vins, pourtant
voisins, de Saint-Emilion. Par cette personnalité onctueuse et soyeuse, on dit
souvent que les vins de Pomerol sont les
Bourgogne du Bordelais.
Le paysage viticole :
Pomerol est un plateau couvert de vignes entrecoupé
de quelques routes et agrémenté de quelques arbres.
Les quelques
800 ha de l’appellation Pomerol occupent la totalité de la surface de la
commune de Pomerol et environ 250 ha sur les terrasses moyennes et basses
situées au nord-est de la commune de Libourne.
Il se prolonge
à l’ouest de la route nationale 89 qui conduit à Périgueux et déborde au-delà
de la voie ferrée qui relie Paris à Bordeaux.
La plus grande
partie du vignoble est située à l’est de cette route à partir de laquelle il
monte vers l’est sur un plateau qui culmine à 40m d’altitude. An nord-est, le
vignoble s’incline vers la Barbanne, qui le sépare de Lalande-Pomerol. Vers le
sud-est, il descend en pente douce jusqu’au ruisseau du Taillas, qui le sépare
de Saint-Emilion.
Le Climat :
Le climat est celui du Bordelais, tempéré par la
présence de la mer avec des hivers doux et des étés chauds.
Comme sur
l’ensemble du département, le climat est tempéré par la proche présence de
l’océan. Les hivers sont assez doux et humides, les printemps précoces et les
étés relativement chauds. Durant la période estivale, des orages parfois
violents entrecoupent de longues périodes de sécheresse. L’automne, qui se
prolonge tardivement, est le plus souvent ensoleillé et permet une parfaite
maturation des raisins. La presque totalité du vignoble de Pomerol est
implantée sur un plateau bien drainé et bénéficie de ce fait d’une exposition
totale au soleil du matin au soir.
Sols et sous-sols :
Bien que de petite taille, le terroir du vignoble
de Pomerol n’est pas homogène, et les différents secteurs de l’appellation
présentent des contrastes dus notamment à la régulation hydrique.
Sur l’ensemble
du vignoble bordelais les sols présentent une importante diversité, tant au
niveau de la région qu’à celui des différentes appellations régionales et
communales.
Pourtant
relativement peu étendu, le vignoble de Pomerol n’échappe pas à cette règle et
différents secteurs peuvent y être déterminés. Sur chacun de ceux-ci, le cépage
merlot ainsi que le cabernet-franc dans une moindre mesure s’expriment dans
toute leur plénitude et révèlent la diversité des vins que l’on y produit.
(Le vignoble
de Pomerol est implanté à l’est de la
rivière l’Isle et sa confluence avec la Dordogne, dans un bassin qui présente
un dimorphisme de versants très marqué. Sur la rive droite de l’Isle, où est
situé le vignoble de Fronsac, on passe directement de la zone humide des palus
du lit majeur de l’Isle aux collines qui surplombent la région, à une altitude
de 40 m.
Les études
géologiques récentes considèrent que le
substrat des alluvions quaternaires de la haute terrasse serait à rapporter aux
matériaux de l’ère oligocène que l’on désignait préalablement sous le nom de
sables et d’argiles du Périgord. Les célèbres argiles de la boutonnière de
Pétrus seraient rattachées à cette formation.
Quatre
terrasses fluviales sont représentées
dans le vignoble de Pomerol : la haute terrasse du Günz et trois
moyennes terrasses rattachées au Riss. Les matériaux que l’on y trouve, et qui
proviennent du Massif Central, sont des sables, des graviers et des galets
recouverts d’une pellicule rouge d’oxyde de fer, (de forme souvent allongée et
de 2 à 6 cm de long, selon les secteurs).L Ils sont formés, le plus souvent de
quartz blonds, de silex noirs et blonds, ainsi que de roches métamorphiques et
de granites.
Sur la haute
terrasse, la texture grossière de ces alluvions témoigne d’un débit extrêmement
élevé des cours d’eau qui les ont déposées il y a un million d’années lors du
Pléistocène inférieur. Cette imbrication de terrasses, d’âges distincts et
d’épaisseurs variables, se traduit par des superpositions brutales de matériaux
différents qui donnent naissances à des sols diversifiés.
Les terrasses rissiennes : sable et petites
graves :
Dans l’ouest
de l’appellation se succèdent les moyennes terrasses sur lesquelles se sont
développés des sols bruns profonds à texture grossière, c’est-à-dire composée
de sable grossier, de graviers et, localement, de petites graves de couleur
ocre. On y rencontre également des sols bruns faiblement lessivés qui, comme
leur nom l’indique, sont caractérisés par un entrainement de l’argile et son
accumulation dans les horizons de profondeur. Ce phénomène de lessivage,
superposé au processus de brunification, est fréquent sous les climats de type
océanique.
La proportion
importante de sables grossiers confère à
ces sols une porosité élevée. Leur capacité de rétention d’eau est
faible et le drainage naturel vertical assez rapide. Dans ces terrasses, où la
nappe phréatique est profonde et la fertilité réduite, la vigne peut étendre
son système racinaire sur plusieurs mètres de profondeur et bénéficier ainsi
d’une alimentation en eau satisfaisante, même au cours des périodes estivales
les plus arides.
Les sables gris et la « crasse de fer » :
Dans les parties sud et ouest de l’appellation
se sont développés des planosols lithomorphes profonds. Il s’agit d’une
couverture de sable gris d’une épaisseur moyenne de 1 m, reposant sur un
horizon profond argilo-sableux. On note presque toujours, au niveau de cette
transition texturale, la présence d’un horizon blanchi, témoin d’une
circulation préférentielle de l’eau avec une accumulation de taches rouille de
réoxydation du fer et de nombreuses concrétions ferromanganiques. Ces
concrétions, dénommées localement « crasse de fer » ou « mâchefer »,
sont traditionnellement considérées comme favorables à la qualité du vin et
proviendraient d’une pédogénèse ancienne, ce qui est en relative contradiction
avec leur forme anguleuse. Ces modules résulteraient plutôt des conditions
hydriques particulières de ces sols (nappe temporaire en saison humide).
Cartes des graves
étagées de Pomerol
Les bénéfices
que tirerait la vigne de ces concrétions ferromanganiques restent incertains,
mais il semble que les conditions de leur formation (abaissement de la nappe
d’eau et oxygénation du sous-sol au cours de l’été) correspondent à un régime
hydrique favorable à la production de raisins de qualité. La science n’a donc
pas révélé l’alchimie de la « crasse de fer ».
Le plateau de Pomerol : graves et argile.
La partie
centrale de l’appellation, située sur le plateau de Pomerol, est constitué par
des sols bruns à texture gravelo-sableuse caractérisés par une proportion
importante de graviers et de cailloux. L’abondance des graves est variable
selon les secteurs ; les sols les plus caillouteux sont situés sur la
frange nord du plateau. Ainsi, à titre d’exemple, une coupe d’un sol particulièrement
graveleux révèle en moyenne 65% d’éléments grossiers dans les trois premiers
horizons et 78% à partir de 2m de profondeur.
L’enracinement
de la vigne est souvent limité au premier mètre en raison d’un horizon plus
compact en profondeur (galets enrobés d’argile), ce qui marque une différence
par rapport aux sols graveleux que l’on peut observer dans le vignoble du
Haut-Médoc.
Le drainage
naturel est très important en surface en raison d’une grande porosité de la
terre fine. Pendant la période estivale, la vigne subit quelquefois de fortes
contraintes hydriques qui sont un véritable stress, tant la réserve d’eau est
faible. Ce sont presque exclusivement les pluies qui réhumectent les horizons
de surface pendant cette période. Par ailleurs, les cailloux clairs, quartz et
silex, souvent volumineux réfléchissent la lumière et la chaleur sur le
raisin ; ils jouent également un rôle « tampon », mais de courte
durée, pendant les rafraîchissements nocturnes.
L’épaisseur de
cette haute terrasse est par endroits restreinte, et l’on peut observer, à des
profondeurs variables (30 à 60 cm en moyenne), les formations argileuses de la
base de l’Oligocène. Dans ces situations, le comportement des sols est
directement régi par leur texture différenciée : la couverture graveleuse
issue de la terrasse quaternaire repose directement sur le substrat tertiaire
composé d’argile lourde, compacte, de couleur bariolée gris clair et jaune
rougeâtre.
Ces sols
constituent une originalité dans le Bordelais (l’analyse granulométrique révèle
jusqu’à 70% d’argile dans les horizons de profondeur). Des analyses
minéralogiques des argiles par diffraction des rayons X, mettent en évidence
deux principaux types d’argiles peu gonflantes avec une dominante
d’illite ; d’autre part, à l’est de l’appellation, des argiles surtout
constituées de smectites (argiles gonflantes). La quasi-absence de la
couverture graveleuse dans la partie sommitale du plateau laisse affleurer les
« argiles de Petrus ». La
qualité exceptionnelle des vins issus de ces terroirs peut être expliquée par
le fonctionnement hydrique très particulier de ces sols qui permettent une très
bonne maturation du raisin. Ainsi, en raison de la texture très fine des
argiles qui retiennent l’eau énergiquement, les flux hydriques restent très
faibles au sein du matériau. En revanche, les radicelles colonisent les fentes
de retrait de l’argile, en période estivale, et exploitent ainsi un volume de
sol d’autant plus important que la sécheresse est grande. Après réhumectation,
le gonflement des argiles rend le sol totalement imperméable. Ce fonctionnement
est mis en évidence par l’abondance du chevelu racinaire entre les faces des
polyèdres structuraux profonds ; la plupart des racines sont aplaties,
écrasées en forme d’arêtes de poisson et nécrosées. Ces radicelles meurent
durant la période de repos hivernal, puis se développent de nouveau en été.
Ainsi, l’alimentation en eau de la vigne n’est jamais excessive, ni jamais trop
déficitaire.
Dans le
vignoble de Pomerol, le matériel alluvial présente une grande hétérogénéité due
au hasard de la sédimentation ; c’est la raison pour laquelle les
sols de l’appellation se révèlent très
différents. En dépit de la grande
diversité » du terroir, les vins de Pomerol restent toujours d’un très
haut niveau qualitatif. Leurs caractéristiques organoleptiques, certes
différentes chaque année, peuvent être mises en parallèle avec la nature des
sols, puisqu’elles se retrouvent presque systématiquement d’un millésime à un
autre.
Dans l’état actuel des connaissances, il ne
s’agit que d’un constat. A l’exception des particularités des régimes
hydriques, maintenant bien connus, et des principaux facteurs intervenant sur
la vigueur de la vigne et son rendement, il n’est pas encore possible
d’expliquer finement les différences aromatiques et gustatives que l’on décèle
nettement dans les vins par des études de sols grossières.
La conjonction
de plusieurs facteurs naturels, mais aussi humains, tels le savoir-faire ou
l’héritage culturel, conduit à une bonne maturité du raisin et à l’élaboration
de grands vins. Dans un ensemble de typicités variées, il existe néanmoins une
filiation commune entre les vins de Pomerol : leur homogénéité dans la
qualité, ainsi que leur caractère chaleureux et giboyeux.
Les Cépages :
Le cépage merlot trouve sur les sols argileux de
Pomerol les conditions favorables à sa pleine expression.
Même s’il lui
arrive d’être accompagné des deux cabernets, à Pomerol, le merlot est roi. Les racines de ce cépage, qui n’aime pas les
grandes sécheresses, trouvent sur les
sols argileux de Pomerol une alimentation en eau suffisante pour permettre le
développement de la végétation.
Bien qu’il ait
trouvé son implantation la plus aboutie dans ce vignoble, où il exprime
fidèlement toutes les nuances du terroir, son histoire avec Pomerol est
récente. Les premières mentions de sa présence remontent au début du XXème
siècle, où il a pris la place du bouchet (cabernet-franc) et du noir de
pressac (malbec).
Il produit des
vins à la robe profonde et foncée, bleutée, aux aromes de fruits rouges et
noirs, dans leur jeunesse, et souvent de truffe noire après vieillissement.
Faiblement acide, ses vins sont tendres, délicats, ronds et toujours de bonne
garde.
Les vins :
Si tous les vins de Pomerol se distinguent de leurs
voisins par une personnalité bien marquée, on produit ici comme ailleurs autant
de types de vins qu’il y a de sols.
Sols bruns sableux à petites graves :
Les vins issus
de ce type de terroir sont marqués par des couleurs d’intensité moyenne,
parfois ternes et évoluant assez rapidement, avec le vieillissement, sur des
robes aux nuances cerises, saumonées ou tuilées.
Leur bouquet
est le plus souvent immédiat et sans réserve, marqué par des notes animales et
parfois giboyeuses, de viande mais aussi de cuir. Ils peuvent également, durant
leur jeunesse, développer des arômes de
fruits rouges et noirs, de groseille, de cassis, avec, au cours des millésimes
chauds, des odeurs de fruits confits et de confiture.
Ils sont en bouche caractérisés par une structure
relativement légère. Ce sont des vins rectilignes et souples avec, en fin de
bouche, des tannins légers, murs et fondus après vieillissement. Lors de leur
jeunesse, ils peuvent présenter en fin de bouche, des tannins fermes et
sévères, se traduisant par une légère amertume. Lors des millésimes pluvieux,
les vins issus de ces terroirs sont le plus souvent minces, fluides, souples,
mais sont appréciés pour leur simplicité, leur fruité, leur élégance et leur
délicatesse.
Sols sableux sur sables argileux :
Les vins
produits sur ces sols sont identiques à ceux provenant des sols brun sableux à
petites graves, avec un peu plus de consistance. Leur structure légère laisse
parfois apparaître un caractère alcooleux, et ils peuvent, lors des bonnes
années, se révéler capiteux et chaleureux. Malgré une acidité faible ils ne
sont pas mous. Bien au contraire, ils restent assez nerveux et possèdent par
ailleurs une grande fraîcheur aromatique, marquée par des arômes de menthol et
de réglisse. Ce sont des vins immédiats, charmeurs, d’un abord facile et qui
sont très appréciés.
Sols brun gravelo-sableux à grosse graves :
Les vins que l’on produit
sur ce type de sols sont caractérisés par une robe grenat sombre à rubis plus
ou moins intense selon le millésime et la vinification. Durant leur jeunesse,
ces vins ne se révèlent aromatiquement que de manière discrète. Ils restent
réservés et fermés, et ont besoin d’aération en carafe pour se révéler. Lors
des bons millésimes, on note dans les vins jeunes des arômes de raisin cuit, et
même de raisins secs lors des grandes années. Lorsqu’ils ont atteint leur
apogée, ils développent des odeurs de bois exotique, de cuir, de café et de
fruits à noyaux d’une grande élégance.
Ils se
distinguent le plus souvent par une charpente ferme et rigide avec, en finale,
des tannins anguleux et fermes, qui leur confèrent, lorsqu’’ils sont jeunes,
une bonne astringence avec une amertume assez marquée, serrée et longue. Ce
sont des vins austères durant leur jeunesse, qui ne se révèlent qu’après une
dizaine d’années de vieillissement, et parfois même davantage. Lorsqu’ils ont
atteint leur plénitude, ils développent des notes mentholées, des arômes de
violette, assez traditionnels de l’appellation,
d’écorce d’orange, d’amande grillée et de cerise en fin de dégustation.
Ce sont des vins amples et frais, et longs en bouche. Après vieillissement, on
peut noter des odeurs d’épices, comme la cannelle et la vanille, de tabac et de
fumée. Ils possèdent également des arômes dans le registre des nuances animales
et giboyeuses, et parfois même des odeurs minérales d’une grande élégance comme
celle de la terre humide.
Ce sont des
vins au bon potentiel de garde..
Sols graveleux peu profond sur argile :
Ces vins sont
caractérisés par des robes de couleur pourpre, sombre et profonde, bleutée
durant leur jeunesse. Les arômes qui s’en dégagent sont puissants et d’une très
grande complexité. Dans les vins jeunes, on décèle les odeurs de fruits comme
la framboise, la mûre et le cassis et après vieillissement, on y trouve des
notes animales et giboyeuses puissantes, d’une grande élégance et fort
complexe. Dans cette riche diversité olfactive, on peut distinguer des odeurs
de truffe noire, de cigare, de café, de goudron et de charbon.
En bouche, ce
sont des vins ronds et amples, mais également bien charpentés, charnus, parfois
souples et élastiques.
Ces très
grands vins ont pour originalité de présenter des caractères veloutés et
soyeux, grâce à leurs tannins bien enrobés et délicats.
Ils sont le
plus souvent de très longue garde.
Classement des crus de l’AOC Pomerol :
En
dépit de plusieurs tentatives, dont une pendant la guerre, les vins de Pomerol
ne peuvent se prévaloir d'un classement officiel. Cependant, une certaine
hiérarchie peut être dégagée mais sans caractère officiel.
Il
est aussi intéressant de se référer au « Guide vert de la RVF » (Edition
2016) qui à partir de sa notation laisse entrevoir une hiérarchie.
Soit :
3 étoiles :
Château L’Eglise-Clinet,
Pétrus,
Château Trotanoy.
2 étoiles :
Château Clinet,
Château La
Conseillante,
Château L’Evangile,
Château Hosanna,
Château Le Pin,
Vieux Château Certan,
1 étoile :
Château Beauregard,
Château Le Bon Pasteur,
Château Bourgneuf,
Clos l’Eglise,
Château du Domaine de
l’Eglise,
Château Feytit-Clinet,
Château La
Fleur-Pétrus,
Château Le Gay,
Château Gazin,
Château Latour à
Pomerol,
Château Nénin,
Château Le Moulin,
Château Petit-Village,
Château Rouget,
Château La Violette.
Notés sans
étoile :
Château Bonalgue,
Château Certan de May,
Château La Clémence,
Clos du Beau-Père,
Clos du Clocher,
Château La Croix de
Gay,
Château Lafleur du
Roy,
Château Montviel,
Château La Pointe,
Château Vray Croix de
Gay.
Quelques chiffres :
- Superficie : 800 ha
- Production
totale : 37000 hl/an
Sources : >> Grand Atlas des Vignobles de France (Benoît) (Edition 2002)
>> Guide RVF : Les meilleurs vins de France (Edition 2016)
NB : Pour tous les curieux et (ou) passionnés par
les vins de Pomerol, essayez de vous procurer le livre « Pomerol » dans la collection
« Le Grand Bernard des Vins de France » de Bernard Ginestet et édité
par Jacques Legrand. Sa lecture vous passionnera.
Cfa le 28.02.2017
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