Bordeaux, tes grands crus classés ont assis ta notoriété !
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La Cité des Vins à Bordeaux |
A l’ombre de ces derniers, de nombreux
châteaux et domaines beaucoup moins connus et médiatisés savent proposer des
flacons de haute-tenue.C’est donc le thème que Bruno a retenu
pour cette dégustation : pas de crus classés, sauf pour le
Saint-Emilion, mais n’étant pas dans les Premiers Grands Crus Classés, on reste
dans le même niveau « Villages » qu’ailleurs et s’arrêter sur le millésime
2018, encore accessible facilement à la vente mais que l’on peut espérer être
aussi accessible en dégustation.
Enfin un seul représentant, mais
plutôt dans le haut du panier, de chaque appellation afin de varier un maximum
sur la dégustation de huit vins, et de vérifier si les caractéristiques
théoriques se vérifient sur ces échantillons;
Les sept rouges et le liquoreux ont
été dégustés étiquette découverte.
Comme à l’accoutumé, préparation de
la salle préparation préalable et vérification des bouteilles qui avaient été
soigneusement pré-rafraichies : rondeur, acidité, toucher, longueur, … afin de
détecter d’éventuels problèmes, on ‘’assemble’’ ensuite les trois bouteilles de
chaque cuvée dans des carafes afin d’homogénéiser le contenu de ces flacons et
permettre également leur oxygénation.
Bruno, maître d’œuvre de cette
dégustation assure les présentations et pilote allégrement l’animation.
En préambule, un petit rappel de la
climatologie en 2018.
‘‘2018
est une année chaude, pluvieuse au printemps puis sèche pendant l’été. Après un
hiver globalement frais et humide, la vigne débourre tardivement, l’abondance
d’eau dans les sols retardant leur réchauffement. Les précipitations restent
très abondantes durant le printemps et s’accompagnent de températures
supérieures à la moyenne. Ces conditions sont très favorables au mildiou et la
biodynamie permet une réelle atténuation des pertes. Avec l’arrivée de l’été,
un temps sec s’installe. La saison est la plus chaude enregistrée depuis 2003.
Cependant l’année ne souffre pas des blocages constatés à l’époque, les pluies
du printemps assurant bien les ressources en eau des sols. La véraison est
précoce. La maturation se fait dans des conditions idéales : temps sec et
fortes amplitudes thermiques la nuit, situation très favorable à la bonne
évolution des polyphénols. Cette météorologie a donné des raisins à fort
potentiel tannique et un caractère sudiste qu’il a fallu veiller à ne pas
renforcer lors des vinifications. La clé de la réussite a été la conservation
de la fraîcheur.’’
Et, pour commencer et ne
pas contrarier nos habitudes, partons à la découverte de la traditionnelle
bouteille ‘’Mystère’’ ; celle-ci est en général en dehors du thème de la
dégustation mais ici est-ce encore le cas ?
La robe se présente sous un or clair.
Intense, le nez
exhale une aromatique au tilleul prépondérant, avec une touche mellifère et des
notes de fruits blancs, poire et pêche.
La bouche est
très harmonieuse, avec un sucre effacé derrière les belles saveurs qui lui
procurent de la rondeur même si l’acidité est bien dosée. La finale assez
longue est relevée par une tension qui ressort bien.
Très Bien’’
(Commentaires Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’La robe d’un doré clair.
Nez très ouvert sur le citron, le
cassis.
Bouche riche, très fraiche, on
retrouve les agrumes.
Un vin franc, pas très complexe,
mais très plaisant. L’équilibre est basé sur une acidité bien enrobée par
quelques sucres résiduels.
La longueur est bonne.
Cela ne fait aucun doute, c’est un
sauvignon !!!
Bien
++’’
(Commentaires Pascal du
26/05/2024).
Quésaco ?
Mystérieux ce flacon ?
En fait il s’agit en fait d’une production
du :
1
- Domaine François et Julien Pinon
Historique :
Situé en Touraine, au cœur de la vallée de
la Loire et de l’A.O.C. Vouvray, le domaine PINON a été fondé en 1786. Il
s’étend aujourd’hui sur 15 hectares,
acquis par 8 générations de vignerons et conduit en agriculture biologique
depuis 2003. Après avoir été psychologue pour enfants pendant 10 ans, François
PINON a repris le domaine familial en 1987. Il travaille maintenant avec son
fils Julien, ancien urbaniste.
Le
domaine :
15 hectares de vignes sont cultivés,
situés sur les pentes de la Vallée de Cousse.
Les
sols sont divers ainsi que les expositions et âges des ceps.
Les vignes ont de 3 à 70 ans, avec 6600
ceps par hectare.
Âge des vignes :
0-20 ans : 15 %
20-40 ans : 45 %
40-70 ans : 40 %.
Les sols sont composés d’argile à silex
avec un sous-sol calcaire (Turonien inférieur).
L’érosion des coteaux laisse apparaître les silex qui drainent la pluie et
gardent la chaleur; terroir où le botrytis se développe rapidement. Les argiles
du haut des coteaux réagissent moins vite aux pluies d’Automne et permettent de
vendanger plus tardivement.
Types de sol :
Argile : 37 %
Silex : 26 %
Argilo-siliceux : 37 %.
Philosophie :
Le domaine est conduit depuis 2003 selon
les principes de l’agriculture biologique (certification Ecocert) :
- Pas de désherbant, d’insecticide ni d’engrais chimique, afin de
préserver la Faune et la Flore utiles au développement de la vigne.
- Recherche d’un sol vivant, avec
une vie microbienne active, grâce au labour au pied des ceps.
Tous les vins sont biologiques.
Elaboration :
Les vendanges sont uniquement manuelles, afin de sélectionner les meilleures
grappes et de les amener intactes au pressoir. Elles nécessitent une équipe de
25 personnes pendant 3 semaines.
Chaque parcelle est triée 3 fois, afin de cueillir les meilleurs raisins. Le
1er tri est effectué dans les vignes, par les vendangeurs. Les grappes choisies
sont ensuite mises sur une table de tri, où deux personnes réalisent la 2ème
sélection. Enfin, les grappes sont triées une 3ème fois, juste avant d’être
mises dans le pressoir.
Huit mois sont nécessaires à l’élaboration des vins
tranquilles (d’octobre à mai) et 24 à 48 pour les pétillants.
La fermentation dure de 2 à 3 mois, sans levurage ni chaptalisation. Elle
démarre spontanément grâce aux levures indigènes qui participent de l’effet
terroir. Elle est arrêtée par un soutirage suivi d’un refroidissement du vin.
L’élevage est ensuite effectué en tonneau, sur lies fines. Il dure de 4 à 5 mois.
Les fûts de chêne, d’acacia et les cuves permettent d’équilibrer l’élevage des
vins.
Tout au long de l’Hiver, les vins issus de
chaque parcelle sont préparés et dégutés, vinifiés séparément afin de suivre et
d’adapter l’élevage des cuvées. Avant la mise en bouteille au mois d’avril, une
filtration est effectuée.
Production :
Le cépage cultivé est le chenin blanc,
sans assemblage avec d’autres variétés.
Ce cépage historique de la vallée de la Loire possède une étonnante plasticité.
Il permet d’obtenir tous les types de vins blancs, tranquilles comme
pétillants. Brut, non-dosé ou demi-sec pour les pétillants et sec, demi-sec,
moelleux, jusqu’aux liquoreux (une fois tous les 5 ans) pour les tranquilles.
Grâce à son acidité, le Vouvray est un vin de longue garde. Certaines grandes
années peuvent être bues après plus de 100 ans passés en cave.
La Cuvée : Domaine
François et Julien Pinon – Vouvray ‘’Les Déronnières’’ 2019
Appellation : AOC Vouvray.
Cépage : 100 % Chenin.
Age moyen des vignes : 50 ans.
Densité de plantation : 6600
ceps / hectare
Exposition : Sud
(première côte)
Nature du sol : Faible
épaisseur d’argile à silex, directement sur un sous-sol de craie (Turonien
inférieur).
Parcelles utilisées : Les
Déronnières
Superficie pour cette cuvée : 0,73
hectare.
Mode cultural :
Biologique.
Vendanges : Manuelles.
Tri dans la vigne, puis sur table de tri avant la benne et enfin au chai, avant
le pressoir.
Rendement : 35 hl / hectare.
Vinification : La fermentation dure de 2 à 3 mois, sans levurage ni
chaptalisation. Elle démarre spontanément grâce aux levures indigènes qui
participent de l’effet terroir. Elle est arrêtée par refroidissement du vin
suivi d’un soutirage. L’élevage est ensuite effectué en foudres, sur lies
fines. Il dure de 4 à 5 mois. Avant la mise en bouteille au mois de mai, une
filtration est effectuée. 8 mois sont donc nécessaires à l’élaboration du vin
(d’octobre à mai).
Analyses : 12,5 °, 6 g de SR (on est donc à la
limite du sec-tendre), 5 g/l d’acidité totale et pH 3,2.
(Prix actuel :
28,00 €).
Après
cette goûteuse visite ligérienne, attaquons notre périple bordelais par la rive
droite en allant rendre visite au :
2 – Château Bellegrave – Pomerol
Présentation :
Le
château Bellegrave est un domaine familial situé dans le sud-ouest de Pomerol,
à proximité de prestigieux domaines viticoles.
Dirigé
par Jean-Marie Bouldy et son fils Jean-Baptiste, le domaine se tourne vers un
avenir prometteur, en mettant l'accent sur la qualité de ses vignes et de ses
vins. Depuis les années 1950, la famille Bouldy est propriétaire du château
Bellegrave, un domaine de 8,5 hectares qui se distingue
par sa grande attention accordée à la vigne.
Les vignes âgées de 40 ans en moyenne reposent sur des sols
argilo-graveleux.
Les vins
du domaine, élaborés à partir d'un subtil assemblage de Merlot (75 %) et de
Cabernet Franc (25 %), sont certifiés biologiques et cultivés selon les
principes de la biodynamie.
La
profondeur de ces Pomerol réside dans la pureté de leur fruit délicat, sublimé
par des méthodes d'élevage raffinées.
Le
château Bellegrave est ainsi considéré comme l'un des secrets les mieux gardés
de la rive droite !
La
Cuvée : Château Bellegrave –
Pomerol 2018
Appellation : AOC Pomerol. Millésime :
2018.
Cépage : Merlot (75%), Cabernet-franc (25%).
Sols : Argilos-graveleux.
Mode cultural :
Biodynamie.
Vendanges : Vendanges manuelles accompagnées d’un tri
rigoureux.
Vinification : Parcellaire.
Élevage : En fûts (30% neufs, 30% d’un vin, 15% de deux
vins) ainsi qu’en jarres en terre cuite et grès (25%).
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 41,00 €).
‘’La robe assez sombre parait plutôt jeune.
Le nez bien expressif virevolte entre les fruits noirs,
mûre et cassis, une touche de cacao et une pointe balsamique.
L’équilibre est relativement réussi en bouche, avec un
beau fruité mais un boisé encore sensible, une certaine fraîcheur, des tanins
titillants mais assez fins, une finale d’allonge moyenne dotée d’une pointe de
verdeur.
Bien ++ / Très Bien’’
(Commentaires Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe
rubis, dense, légèrement tuilée sur les bords
Nez très
ouvert sur les fruits noirs, la mûre notamment, fond vanillé, pointe mentholée
à l’aération.
Bouche
très ronde, souple, finale agréable sur les fruits noirs, le pruneau, avec des
tanins présents qui sèchent un peu la finale.
Un vin un
peu trop souple, avec une impression de creux en milieu de bouche.
Bien +’’
(Commentaires
Pascal du 26.05.2024).
Nous poursuivons
en nous rendant au :
3 - Château Fonroque – Saint-Emilion Grand Cru Classé.
Le château Fonroque se situe à Saint-Émilion, à l'est de
Bordeaux. Acheté à l’origine par Jean et Adèle Moueix en 1931, le château Fonroque est repris
successivement par leur fils, Jean-Antoine puis, à son décès en 1979, par les
Établissements Jean-Pierre Moueix, qui le modernisent et revoient la conduite
des travaux au vignoble, replantant ainsi des vignes neuves, mettant en place
un nouveau système de drainage et
un éclaircissage systématique des pieds de vigne.
En 2001,
le domaine est repris en main par Alain Moueix, arrière-petit-fils de Jean
et d'Adèle, ingénieur agricole et œnologue de formation, qui dirige
également Château Mazeyres à Pomerol
et qui a déjà géré des vignobles à l’étranger.
Il rénove à son tour ce vignoble
grand cru classé, qui s’étend sur 22 ha dans l’appellation Saint-Émilion, mais dont
seulement 17 ha sont plantés.
En 2005, il le convertit totalement à
l’agriculture biologique, mais ce n’est qu’une étape, puisqu’il obtient la certification
biodynamique pour d’abord 6 ha en 2002, et pour la totalité du vignoble en
2005. Le domaine est vendu à la famille Guillard en 2017.
Le château Fonroque appartient depuis 2017 à la famille
Guillard, déjà propriétaire du château-hôtel-restaurant Grand Barrail. L'ancien
propriétaire Alain Moueix reste en tant que consultant et Ludovic Guibert en
est le directeur technique. Le vignoble est certifié en biodynamie depuis 2005.
Vignoble :
Le terroir est diversifié, composé de 3 des 4 types
de terroir présents à Saint-Émilion : sols calcaires sur le plateau,
argilo-calcaires sur les coteaux et, en pied de côte, sols plus argileux, avec
vase et sables, le tout accompagné de la célèbre crasse de fer.
Le merlot représente 88 % de l’encépagement, le
reste étant constitué de cabernet franc. Effeuillage et sol enherbé entre les
rangs de vignes sont de rigueur.
La Cuvée : Château
Fonroque – Saint-Emilion Grand Cru Classé
2018
Appellation : AOC Saint-Emilion (Grand Cru
classé).
Millésime : 2018.
Cépages : 80 % Merlot - 20 % Cabernet Franc.
Terroirs : Plateau calcaire et côte argilo-calcaire.
Mode cultural : Certifiée en agriculture biologique depuis 2006 et en agriculture
biodynamique depuis 2008 – Membre de Biodyvin.
Vendnges : Manuelles en cagettes. Tri minutieux à l’arrivée du cuvier.
Vinification : Fermentation en cuves béton thermo-régulées en fonction du terroir, de
l’âge des vignes et des cépages. Extractions douces et lentes, adaptées au
potentiel de chaque cuve.
Élevage : 30 % en fûts neufs et 70 % soit en barriques d’un vin et plus, soit en
cuves de petit volume.
Rendement moyen : 40hl/ha.
‘’La robe assez
sombre laisse apparaître un début d’évolution sur la frange
Très intense, le
nez est marqué par le millésime, par ses senteurs de fruits noirs confiturés et
de pruneau, teintées d’arômes de torréfaction, café et chocolat, avec une
touche balsamique qui apporte un soupçon de fraîcheur.
La bouche n’est
pas en reste, riche en fruit et en alcool ressenti. L’élevage est bien intégré
mais les tanins le sont moins, solides et structurants. L’acidité contenue se
révèle un peu plus en finale.
Bien ++ mais ce vin a sans doute été desservi par sa
température trop élevée.’’
(Commentaires Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe
rubis, dense, mat, sombre.
Nez puissant, sur le cuir, les fruits noirs,
on devine un vin puissant avec un alcool qui risque de montrer les muscles.
Attaque riche, on retrouve les fruits noirs, les cerises à l’eau de vie et
effectivement une finale qui chauffe un peu trop à mon goût.
Malgré l’alcool, une belle matière et un
élevage bien maitrisé en fait un vin appréciable
Très bien (-)’’
(Commentaires
Pascal du 26.05.2024).
Quittons ce rivage pour flâner rive
gauche et arrêtons-nous au :
4 - Château Haut-Bergey
- Pessac-Léognan
Histoire :
La famille Garcin élabore au Château Haut-Bergey de grands Bordeaux en
appellation Pessac-Léognan. Les rouges sont issus
principalement des cépages Merlot et Cabernet
Sauvignon. Les blancs sont à base de Sauvignon
blanc et Sémillon. Haut-bergey est la première
propriété de l'appellation Pessac Leognan certifiée en biodynamie (avant les
Grands Crus Classés Haut Brion, etc.) !
Les origines du vignoble de 44 ha actuel remontent au XVème
siècle. En 1991, la famille Garcin devient propriétaire du château Haut Bergey.
Sylviane Garcin-Cathiard, sœur de Daniel Cathiard (Smith
Haut-Lafitte, Cru Classé de Pessac Léognan) s'investit
beaucoup. Elle donne une nouvelle impulsion au domaine, qui passe de 18 à 44
ha.
Les vins se classent parmi les crus de
référence de Pessac-Léognan. La famille s'appuie sur les
conseils de deux illustres œnologues : Alain Raynaud et Michel
Rolland.
Depuis 2014, c'est le fils de Sylviane, Paul Garcin,
qui dirige le domaine. Sensibilisé à l'approche biologique, il entame une
conversion au bio en 2015 puis s'engage vers la biodynamie. Le château obtient
la certification
AB et Demeter en 2018 et Biodyvin en
2021.
La qualité des vins s'en ressent : plus de finesse, de
complexité et de fraîcheur.
Elaboration :
Les vendanges sont manuelles.
Au chai, le travail est orienté de façon parcellaire, et
les élevages ont généralement lieu en barriques, sauf certaines cuvées
destinées à une consommation "sur le fruit". Le vignoble bénéficie
d'un terroir d'une rare complexité : sols graves, sables, argiles.
Paul Garcin est aidé de son directeur technique François
Prouteau, avec lequel il partage la même vision, sans plus se fier aux divers
conseils bordelais. C'est une démarche très personnelle qui va à l'inverse de
nombreux autres propriétaires de grands crus bordelais, qui font élaborer
"leur" vin par des maîtres de chais salariés aidés
d'œnologues-conseils prestigieux qui officient comme consultants extérieurs
dans de nombreux châteaux.
La Cuvée : Château Haut-Bergey –
Pessac-Léognan – 2018
Appellation : AOC
Pessac-Léognan.
Cépages : 40%
Cabernet Sauvignon, 40% Merlot, 13% Cabernet Franc, 6% Petit verdot, 1% Malbec.
Mode
cultural : Biodynamie. Depuis 2018.
Terroirs : Trois
grandes catégories de terroirs : croupe argileuse, sablo-graveleux et argileux.
.Exposition : Sud-est.
Superficie
: 38 ha.
Densité de
plantation : 7150
pieds/ha.
Labours superficiels pour une juste gestion de l'enherbement.
Culture de la vigne : Tisanes,
décoctions, produits naturels de contact et préparations biodynamiques (Maria
THUN, bouse de corne et silice de corne).
Vinification : Cuves inox et ovoïdes en béton brut.
Elevage : De 12 à 24
mois en cuve inox 70% et œufs béton 30%.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 24,10 €).
‘’La robe assez sombre possède encore quelques nets reflets
violets de jeunesse sur le pourtour du disque.
Le nez propose avec une bonne intensité des fruits
frais, noirs mais aussi rouges, avec de la fraise, rehaussés par une touche
mentholée, donnant une aromatique d’ensemble pimpante.
La bouche est plus concentrée que le nez le laissait
supposer. Le fruité est également plus dense, sans être confit. Les tanins
s’avèrent ronds et glissants, le toucher suave, pour un bel équilibre
résultant.
La bonne persistance de la finale ne gâche rien, bien
au contraire.
Très Bien et, contrairement à la
plupart des autres vins, à boire sans trop attendre.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe
rubis très sombre, larmes épaisses.
Nez
fruits noirs, très frais, floral (rose).
Attaque
suave, riche, crémeuse, notes vanillées.
Un
joli vin bien équilibré, sur les fruits rouges bien mûrs, très agréable
aujourd’hui.
Bonne
longueur.
Très
bien’’
(Commentaires Pascal du 26.05.2024).
Changeons d’appellation en nous
rendant au :
5 - Château Deyrem Valentin – Margaux
Historique :
Le Château Deyrem Valentin voit le
jour en 1730, au cœur du Médoc et de la célèbre appellation Margaux. Le nom du
domaine vient du patronyme de son premier propriétaire qui représentait à
l’époque la commune de Soussans au conseil cantonal de Margaux. Le château
restera ensuite dans la famille jusqu’en 1928, puis est finalement racheté par
Maurice Blanc. Le domaine ne quittera plus sa famille jusqu’à aujourd’hui, la
5ème génération prenant peu à peu le relais sur son aînée.
Ce sont en effet Christelle et sa sœur
Sylvie, respectivement directrice technique et responsable de la partie
administration et gestion, filles de Jean Sorge, qui sont désormais à la tête
du Château Deyrem Valentin. De plus, pour faire perdurer le domaine parmi les
meilleurs, elles se sont associées à Hubert de Boüard Consulting afin
d’élaborer des vins avec encore plus de précision et une exigence haut de
gamme.
Le Domaine :
Les 13 hectares du vignoble du Château
Deyrem Valentin disposent d’un terroir exceptionnel, typique de l’appellation
Margaux, composé de graves profondes.
Les vignes qui s’y épanouissent ont
une moyenne d’âge de trente ans environ et sont entièrement entretenues à la
main. En effet, le respect de l’environnement étant très important dans la
philosophie du Château Deyrem Valentin, que ce soit la taille, l’épamprage,
l’effeuillage des vignes ou encore les vendanges, tout est réalisé entièrement
manuellement. D’ailleurs, concernant les vendanges, tout est mis en œuvre pour
obtenir les meilleurs raisins possibles afin de produire des vins d’une très
grande qualité. Ainsi, afin d’obtenir une maturité optimale des grappes, chaque
parcelle connaît un effeuillage et des vendanges vertes raisonnées. Une fois
ramassés, les raisins sont triés deux fois pour ne conserver que les meilleurs.
En 2013, un investissement a également
été fait avec l’achat d’une nouvelle réception de vendange qui permet une
sélection encore plus rigoureuse des baies, triant les grappes grain par grain.
Cela permet ainsi de produire des vins toujours plus élégants, fins et pleins
d’une richesse aromatique incroyable.
Elaboration :
Les 13 hectares du Château Deyrem
Valentin sont plantés de cépages typiquement bordelais. On retrouve en effet le
merlot en cépage principale, ainsi que du cabernet sauvignon, du carménère et
du petit verdot.
Le choix a été fait de vendanger puis
vinifier chaque parcelle individuellement dans des cuves thermorégulées, afin
de laisser chaque parcelle affirmer sa propre personnalité.
Une fois les fermentations alcooliques
puis malolactique réalisées, un premier assemblage est fait avant la descente
en barriques.
Les assemblages finaux, quant à eux,
sont réalisés avant la mise en bouteille, soit deux ans après les récoltes, en
mai-juin environ.
La
Cuvée : Château Deyrem Valentin –
Margaux 2018
Appellation : AOC Margaux.
Cuvée : Cru Bourgeois
Supérieur.
Cépages : 530% Merlot, 46% Cabernet sauvignon,
1% Petit verdot. Terroirs : Sol
graves profonde issues du quaternaire (GUNZ), plateau de Marsac, surplombe une
rivière qui régule naturellement la température.
Viticulture : Certifiée
HVE 3.
Vendanges : Manuelles.
Vinification : Eparations
des différents cépages, extraction douce pas délestage, contrôle des
températures automatique, maintenues de 25 à 26°C, fermentation malolactique en
cuve béton.
Élevage : 15 mois en
barriques (dont 1/3 de barriques neuves, 1/3 de 1 vin et 1/3 de 2 vins).
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 22,50 €)
‘’La robe est plus sombre que les vins précédents, et
assez jeune par sa légère teinte violette.
Le nez bien généreux exhale un assortiment de fruits noirs : du cassis, de
la mûre, de la prune mais pas du pruneau. Quelques notes épicées et florales
viennent apporter une certaine complexité. L’attaque est soyeuse puis le milieu
de bouche se déploie tout en rondeur et en ampleur. Une acidité au cordeau et
des tanins fondus l’encadrent bien et la guident vers une finale de grande
allonge en finesse.
Très Bien (+) et peut déjà se boire ou être attendu. ''
(Commentaires Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe grenat très dense, presque noire, brillante.
Nez frais et fruité, mûre, myrtilles, épices.
Attaque souple, ronde, mais très belle matière
veloutée, gourmande mais sans manquer de matière.
Déjà très bon, mais devrait parfaitement évoluer.
Très bien +’’
(Commentaires Pascal du 26.05.2024).
Et :
Commentaires
Jean-Michel du 20.05.2024)
**Robe :**
La robe de ce Margaux 2018 est d'un rouge profond et
intense avec des reflets pourpres. La brillance du vin indique une belle
maturité et une extraction contrôlée. Sa couleur est dense, presque opaque,
promettant une richesse et une concentration significatives.
**Nez :**
Le nez est immédiatement séducteur et complexe. Il
s'ouvre sur des arômes généreux de fruits noirs mûrs tels que le cassis, la
mûre et la cerise noire. En second nez, des notes épicées apparaissent,
notamment le poivre noir et la réglisse, accompagnées de nuances de bois de
cèdre et de vanille, issues de l'élevage en barrique. Des touches de violette
et de tabac viennent compléter ce bouquet aromatique, apportant une dimension
florale et légèrement fumée qui augmente encore sa complexité.
**Bouche :**
En bouche, le Château Deyrem Valentin 2018 révèle une
structure solide et bien équilibrée. L'attaque est ample et charnue, avec des
tanins soyeux et bien intégrés. Les saveurs de fruits noirs du nez se
confirment, accompagnées de notes de chocolat noir et de café grillé. La
fraîcheur est maintenue par une acidité bien dosée, qui équilibre la richesse
du vin et lui donne une belle longueur. La finale est persistante, marquée par
des saveurs de fruits mûrs, d'épices et une légère touche boisée, témoignant
d'un potentiel de garde prometteur.
**Conclusion :**
Ce Margaux 2018 du Château Deyrem Valentin est un vin
puissant et élégant, typique de son appellation. Il séduit par son bouquet
aromatique complexe, sa structure harmonieuse et sa finale longue et
savoureuse. Il est recommandé de le déguster après quelques années de garde
pour lui permettre de révéler toute sa complexité et son potentiel. Parfait
pour accompagner des viandes rouges grillées, des plats en sauce ou des
fromages affiné
Poursuivons notre escapade à la
découverte d’une autre et prestigieuse appellation en frappant à la porte du :
6 - Château Moulin de
la Rose – Saint-Julien
Présentation :
Le Château Moulin de la Rose est un
Cru Bourgeois de la commune de Saint-Julien-de-Beychevelle, à l'entrée de
laquelle vous trouverez la devise suivante : Passants, vous entrez sur
l'antique et célèbre cru de Saint Julien, saluez !
C'est en 1971 que Guy Delon rachète
cette propriété à son père. En 1985, il devient également propriétaire du
Château Ségur de Cabanac, un autre Cru Bourgeois mais dans l'appellation
Saint-Estèphe.
Pour gérer ces deux domaines, il créée
une société d'exploitation avec ses enfants Jean-François et Guylène, le
premier assistant son père aux vignes et au chai, la seconde prenant en charge
l'aspect commercial et administratif.
Le Domaine :
Le vignoble couvre 5,15 hectares et il
est densément planté.
Les cépages sont le cabernet sauvignon
à 65 % et le merlot à 35 %.
La taille courte, l'effeuillage, des
travaux en vert et la lutte raisonnée permettent d'obtenir un raisin sain et
mûr.
Au chai, vous trouverez le célèbre
conseiller Eric Boissenot pour suivre les vinifications.
L’élaboration :
La famille Delon procède à des
vendanges manuelles avant un tri drastique. Les raisins sont éraflés et foulés
pour être vinifiés dans des cuves en inox thermorégulées, avec une cuvaison
d’environ trois semaines.
L'élevage dure ensuite 20 mois et fait
intervenir 30 % de bois neuf. Au cours de cet élevage, sept soutirages sont
réalisés, un collage au blanc d’œuf est effectué avant la mise en bouteilles.
La Cuvée : Château Moulin de
la Rose – Saint-Julien 2018
Appellation : AOC Saint-Julien.
Classement : Cru Bourgeois Supérieur.
Superficie : 5,15
hectares. Terroir : Graves
garonnaises.
Cépages : 65%
Cabernet Sauvignon et 35% Merlot.
Densité de plantation : 9000 pieds
par hectare.
Moy. d’âge de la vigne : 30 ans.
Conduite du vignoble : Guyot
double, effeuillage manuel, travail des sols.
Vendanges : Manuelles avec tri à la vigne.
Vinification : En cuve d’acier inoxydable
thermo-régulées, cuvaison environ 3 semaines.
Elevage : 20
mois en barriques dont 30% de neuves, 7 soutirages
Collage au
blanc d’œufs.
(Prix d’achat : 25,00 €).
‘’On dénote quelques atours tuilés sur la robe sombre.
Le nez intense est basé sur des fruits noirs en fond
mais c’est le café qui se montre au premier plan, l’ensemble étant complété par
du fumé et une touche de tabac.
La bouche a choisi le camp de la finesse, mettant
également à profit une aromatique plus fruitée qu’au nez et une vivacité qui
lui donne du peps. La finale d’allonge moyenne reste élégante.
Très Bien et à attendre quelques années pour qu’il acquière plus de
complexité en bouche.’’
(Commentaires Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe rubis très dense.
Nez plus frais, herbacé (noble), fruits noirs, menthol, café.
Attaque plus « verticale » que les vins précédents, note de
cèdre, pointe d’austérité.
Longueur correcte.
Un poil trop strict aujourd’hui, j’aimerai regoutter ce vin dans 5 ou 6
ans…
Bien ++’’
(Commentaires
Pascal du 26.05.2024).
Et :
**Robe :**
La robe du Château Moulin de
la Rose 2018 est d'un rouge profond avec des reflets grenat. Elle est brillante
et limpide, témoignage d'un vin bien vinifié. Cette couleur intense suggère une
bonne extraction et une belle concentration de matière.
**Nez :**
Le nez est complexe et
élégant. Il s'ouvre sur des arômes de fruits noirs mûrs, principalement la mûre
et le cassis, accompagnés de subtiles notes de cerise noire. À ces premières
impressions fruitées succèdent des touches épicées de poivre noir, de clou de
girofle et de réglisse, typiques des grands Saint-Julien. Des nuances de cèdre,
de tabac et de vanille, résultant de l'élevage en fût de chêne, viennent
enrichir ce bouquet aromatique, apportant une belle complexité.
**Bouche :**
En bouche, le Château Moulin
de la Rose 2018 montre une belle harmonie et une structure raffinée. L'attaque
est franche et ample, avec des tanins bien présents mais fins et soyeux. Les
saveurs de fruits noirs perçues au nez se confirment, rehaussées par des notes
de cacao et de café torréfié. L'acidité est bien intégrée, apportant une
fraîcheur qui équilibre la richesse du vin. La finale est longue et élégante,
laissant des impressions de fruits mûrs, d'épices douces et de bois de cèdre,
avec une légère note minérale qui ajoute à sa complexité.
**Conclusion :**
Ce Saint-Julien 2018 du
Château Moulin de la Rose est un vin typique de son appellation, offrant
puissance et finesse. Son bouquet aromatique riche et complexe, sa structure
équilibrée et sa finale persistante en font un vin de grande qualité, à
déguster dès maintenant mais qui gagnera en complexité avec quelques années de
garde supplémentaires. Il sera idéal avec des viandes rouges, des gibiers, ou
encore des plats en sauce et des fromages affinés.
Une visite s'impose à Pauillac arrêtons-nous au :
7 - Château Fonbadet
– Pauillac
Historique :
Les
Peyronie appartiennent à une très ancienne famille de viticulteurs médocains,
puisqu’on trouve la trace de leur présence sur le terroir pauillacais dès 1700.
Un
arrière-grand-père de Pierre fut le régisseur de Lafite-Rothschild, et le
grand-père de son épouse Jany a tenu un poste similaire pendant la guerre à
Mouton-Rothschild ! Leur fille Pascale, qui a appris le métier à leurs côtés
pendant une quinzaine d’années, a repris la suite depuis 2000. C’est le père de
Pierre, Robert Peyronie, qui avait fait l’acquisition du domaine au début des
années trente, avec l’objectif de le faire renaître au sortir des années de
crise.
Le
Château, dont le cru était déjà connu au XVIIème siècle, tire son nom du
lieu-dit "Fonbadet", qui signifie "Fontaine du Petit Val"
en vieux gascon. Situé au cœur du terroir de Pauillac, le Château Fonbadet a
une structure parcellaire morcelée, enclavée entre des voisins illustres : au
nord, son domaine est mitoyen de Château Mouton Rothschild, dans sa partie
centrale proche de Pauillac il jouxte Château Lynch Bages, et au sud il a pour
voisins Château Latour et Château Pichon-Longueville.
Le
Domaine :
Le terroir
est diversifié, constitué principalement de sols de graves profondes et de
colluvions (graves déplacées par le ruissellement) sur sous-sol d’alios, à
l’image de ses voisins prestigieux Grands crus Classés de Pauillac.
Elaboration :
L’assemblage
du premier vin de la propriété est effectué à partir des meilleures cuvées.
La
Cuvée : Château Fonbadet – Pauillac 2018
Appellation : AOC
Pauillac.
Classement :
Cru Bourgeois.
Terroirs : Sols
de graves profondes et de colluvions.
Cépages : 60%
de Cabernet Sauvignon, 15% de Cabernet Franc, 20% de Merlot et 5% de Petit
Verdot avec un peu de Malbec.
Mode
cultural : Raisonné.
Elevage : 18
mois maximum, en barriques de chêne, dont 50% sont renouvelées chaque année.
Nouvel assemblage est réalisé deux ans après les vendanges, pour
"fondre" les vins. Après un collage aux blancs d’œufs.
(Prix d’achat : 35,50 €).
‘’La robe très sombre a perdu ses reflets de jeunesse
sans montrer de signes d’évolution.
Bien expressif et séduisant, le nez picore dans une palette de fruits noirs
très purs. Il faut aller chercher les nuances mais on est récompensé de ses
efforts par des notes épicées et un soupçon classieux de mine de crayon.
La bouche allie presque toutes les caractéristiques
que je recherche dans un excellent vin : de la concentration, du volume,
un grain fin et serré, des tanins gras et une acidité mobilisatrice ! Seul
le confort fruité est un peu en retrait mais on retrouve la noble aromatique du
nez, y compris dans la finale effilée et persistante.
Très Bien + et parti pour aller loin en
gagnant encore en patine.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe rubis, sombre.
Nez un peu en retrait sur des notes de café,
de cèdre
La bouche est par contre parfaitement
disponible ! Attaque ample, assez
riche mais fraiche. L’acidité est présente, mais enrobée.
Notes de cerise bien mûres, de jus de viande,
un certain moelleux le rend gourmand.
Bel équilibre entre concentration, tanins et
acidité.
Très bien +’’
(Commentaires Pascal du 26.05.2024).
Pour clore notre escapade ‘’rouge’’ ,
découvrons une nouvelle appellation par l’intermédiaire du :
8 - Château de Côme – Saint-Estèphe
Historique :
Autrefois propriété de la famille patricienne
de Saint-Estèphe de ce nom, le Château de Côme est mentionné dans le Guide
Féret, la bible du Bordeaux, en 1886 comme « Cru Bourgeois Supérieur ». Le
vignoble vit le jour vers 1840.
Lorsque le Baron Velge le rachète en
1997, il reste encore deux hectares, l’étiquette a disparue, la vigne ayant été
louée à bail par un autre château
Très rapidement, la superficie du
vignoble monte à sept hectares, de terroirs qualitatifs et homogènes.
Terroir :
La direction opta il y a quelques
années pour une conduite biologique du vignoble, la labélisation ayant été
obtenue pour le millésime 2018 !
En tant que 1er vignoble de
St-Estèphe ayant été reconnu comme tel.
Depuis 2011, dans la prolongation de
la recherche d’un vin le plus naturel possible, Côme produit un vin sans ajout
de soufre.
Ici également, la propriété fait
figure de précurseur sur le territoire de St-Estèphe.
Conduite du vignoble
A la vigne, il faut de l’observation,
de la souplesse, de la compétence.
Certaines pratiques demeurent
essentielles, telles que :
- La taille à fenêtre double Guyot,
pour répartir régulièrement les grappes et favoriser l’aération et
l’ensoleillement, travail important et long, en manuel (9 000 ficelles par
hectares), délicat,
- Le travail du sol par les labours (4
labours traditionnels) et les griffages qui suppriment toute utilisation de
désherbants.
Vendange :
Le choix du début de la vendange est
délicat et primordial.
Les grappes indésirables sont écartées
de la récolte. Ce premier tri à la vigne est suivi d’un second sur table au
chai, sous la surveillance permanente du responsable de l’exploitation et du
Baron et de la Baronne Velge, personnellement.
Vinification & élevage:
Pour le cuvier, le choix s’est porté
sur des cuves de taille moyenne.
Les cuves sont en ciment, comme au
Château Petrus à Pomerol. Respectueuses des moûts, car ne permettant que des
changements thermiques, très progressifs, elles assurent la meilleure
extraction des arômes, des tannins et des couleurs.
La phase d’élevage du vin s’effectue en
barriques dès que le point optimal d’extraction des éléments de qualité,
élégance, fraîcheur, distinction, fruit, saveurs, gras, est atteint.
Quant aux barriques, suivant les
millésimes, nous utilisons 20% à 25% de barriques neuves issues de bois de
chêne français de l’Allier uniquement.
Durant une période de 5 à 6 mois, les
fûts sont ouillés manuellement, c’est-à-dire que 2 ou 3 fois par semaine, l’on
ajoute la petite quantité nécessaire pour remplacer la perte de vin absorbé par
le bois et par l’évaporation appelé « la part des anges ».
Dans le même temps, la phase de
clarification est amorcée naturellement, grâce à l’exposition au froid (le chai
est ouvert sur l’extérieur pendant l’hiver).
Les barriques sont ensuite soumises à
clarification par le biais de soutirages manuels réalisés tous les trois mois
et au collage, réalisé au blanc d’œuf, au cours du deuxième hiver
L’élevage sur lies fines est pratiqué.
Le séjour en barrique des vins de Côme
est de 12 mois.
La
Cuvée : Château de Côme –
Saint-Estèphe 2018
Appellation : AOC Saint-Estèphe.
Classement : Cru
Bourgeois. Cépage : 45% cabernet-sauvignon,
45 % merlot, 10% petit verdot
Sols : Argilo-calcaire.
Conduite du vignoble : Bio certifié depuis 2018.
Vendange : Tri soigneux sur table.
Vinification : Fermentations
naturelles : en cuve ciment
Élevage : En barriques, 20 à 25%
de barriques neuves, pendant 12 mois.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 27,50 €).
‘’La robe sombre est encore assez jeune.
Le nez est certes intense mais plutôt monolithique sur
les fruits noirs ; seule une touche de graphite vient à peine le nuancer.
La bouche se révèle assez marquée par l’acidité,
habillée d’une aromatique facile et simple et de tanins encore un peu pointus.
Son profil rectiligne s’achève sur une finale teintée de légers amers.
Bien + et à attendre pour espérer qu’il se civilise mais je n’en
suis pas sûr.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe rubis, sombre..
Nez sur les fruits noirs, de kirsch.
Bouche
assez linéaire, malgré une bonne concentration, une belle puissance.
Un vin bâti sur l’acidité, avec une attaque assez « sèche ».
Finale
sur des tanins légèrement asséchants.
A
attendre. On n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !
Bien (aujourd’hui)’
(Commentaires
Pascal du 26.05.2024
Place aux douceurs, terminons ce
savoureux périple par une expression du Sauternais proposée par :
9
- Château Haut-Bergeron – Sauternes
Présentation :
La famille Lamothe, actuel
propriétaire, est présente à Preignac depuis la fin du XVIIIème siècle et gère
Haut-Bergeron depuis 5 générations. Patrick et Hervé dirigent actuellement le
domaine et assurent les responsabilités de maître de chai et de chef de
culture. Le vignoble compte aujourd’hui 35 hectares en appellation Sauternes,
sur les communes de Sauternes (8 parcelles contigües au Château d'Yquem),
Bommes, Preignac, mais aussi sur le plateau très qualitatif du Haut-Barsac à
proximité du Château Climens. La propriété compte également 12 hectares en
appellation Graves, où sont produits Graves rouges, Graves blancs secs et
Graves Supérieures (blancs liquoreux).
Le Domaine :
Les sols sont d’argile et de grave et,
à Bommes, d’argile et calcaire. L’encépagement en blanc consiste en Sémillon (80%),
Sauvignon (18%) et Muscadelle (2%). L’âge moyen des vignes est de 60 ans. Le
sol est travaillé de façon traditionnelle et les amendements faits de matière
organique. Outre Haut-Bergeron, le domaine produit en Sauternes un second vin
(Château Fontebride) et un troisième vin (Grand Piquey) ainsi que plusieurs
vins blancs secs
Elaboration :
Les vendanges suivent la pratique de
Sauternes avec tris successifs (4 à 6 suivant les années). Après pressurage,
les jus font l’objet d’une stricte sélection avant vinification dans des cuves
inox thermorégulées.
L’élevage, de 18 mois environ, se fait
en fûts de chêne (30 à 50% neuf). Toujours très régulier, encore en progrès ces
dernières années, Haut-Bergeron est une valeur sûre et reconnue, la plus
médaillée de l’appellation.
La Cuvée : Château
Haut-Bergeron – Sauternes 2018
Appellation : AOC Sauternes.
Cépages : 80% Sémillon, 12%
Sauvignon, 8% Muscadelle.
Terroirs : Butte de graves
argileuses et sablonneuses.
Viticulture : Certifié Bio par AB /
EUROFEUILLE en 2020, Autre label : HVE.
Vendanges : Manuelle.
Vinification : En cuves inox
thermo-régulées et en barriques.
Élevage : En fûts de chêne durant
environ 18 mois dont 50% de bois neuf.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat : 24,50 €).
‘’L’or bien marqué de la robe commence déjà à tirer
vers le vieil or.
Très intense, le nez embaume l’écorce d’orange et le
miel, enrichis par des notes de fruits confits et de safran.
La bouche possède une liqueur bien affirmée et une
silhouette corpulente, l’aromatique étant toute aussi voluptueuse qu’au nez.
Une acidité bienvenue la façonne suffisamment et vient
s’amplifier dans la fin de bouche d’allonge correcte mais qui manque un peu de
légèreté.
Très Bien mais j’aurais apprécié plus de finesse dans ce vin
qui a été sans doute desservi par une température un peu élevée. Attendre dix
ans et on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise.’’
(Commentaires
Jean-Loup du 20.05.2024).
Et :
‘’Robe dorée, brillante.
Nez sur l’abricot, l’ananas rôti, le pralin.
Attaque riche, on retrouve l’ananas rôti,
grosse liqueur.
*Finale sur de jolis amers.
Haut-Bergeron est un Sauternes toujours assez
riche, mais sur 2018 le manque d’acidité ne le sert pas.
En l’état, il manque de relance et empatte un
peu la fin de bouche.
Mais j’aime bien le sucre et ce domaine.
Très bien’’
(Commentaires
Pascal du 26.05.2024).
Curieuses,
curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement si vous
voulez les contacter ?
Voici leurs références :
1 - Domaine
François et Julien Pinon
55 rue Jean-Jaurès
37210 Vernou-sur-Brenne
Tel : 02 47 52 16 59
Mail :
2 – Château Bellegrave
33500 Pomerol
Mail :
3 –
Château Fonroque
SAS Alain Moueix
33330 Saint-Émilion
Tel. : 05 57 24 60 02Mail :Web : http://www.chateaufonroque.com/
4 – Château Haut-Bergey
69 Cr Gambetta,
33850 Léognan
Tél : 05 56 64 05 22
Mail : info@haut-bergey.fr
Web : www.haut-bergey.fr
5 - Château Deyrem Valentin
1 Rue Valentin Deyrem,
33460 Soussans
Tél : 05 57 88 35 70
Mail :
6 -
Château Moulin de la Rose
33250 Saint-Julien-Beychevelle
Tél :: 05 56 59 08 45
Mail : conact@moulidelarose.com
Web : www.moulidelarose.com
7 – Château Fonbadet
33250 Pauillac
Tél : 05 56 59 02 11
Mail : pascale@chateaufonbadet.com
Web :
8 – Château de Côme
Les Pradines-Nord,
33180 Saint-Estèphe
Tél : 05 57 75 05 98
Mail : come@chateaudecome.com
9 – Château Haut-Bergeron
3 Le Piquey,
33210 Preignac
Tél: 05 56 63 24 76
Mail : info@chateauhautbergeron.com
Web : www.chateauhautbergeron.com
👍👍👍Merci Bruno pour l’organisation et l‘animation
de cette dégustation qui a su enthousiasmer la quarantaine de participants avec ce
panel de belles découvertes bordelaises.
Et, merci également à Jean-Loup, Pascal
et Jean-Michel pour leurs personnels et pertinents commentaires sans lesquels ce
document n’aurait pas pu être rédigé.
En conclusion : une bien belle continuation
de nos dégustations 2024.
Claude F. le 1.06.2024
Merci à Bruno de nous avoir permis de parcourir la rive droite et la rive gauche au travers de Châteaux moins connus mais qualitatifs ,mes remerciements à Claude pour la rédaction et les commentaires pertinents de Jean-Loup ,Pascal, Jean-Michel.
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