vendredi 5 mai 2017

Dégustation du 26.04.2017 - Gamay

 

« Gamay ! Gamay ! Est-ce que j’ai une gueule de Gamay ? ».

Vouloir paraphraser la réplique d’Arletty pour évoquer ce cépage dont nous voulions en faire un thème de dégustation lors de notre avant-dernière réunion de bureau de fin d’année 2016 n’aurait pas semblé hors du sujet.
Il est vrai que c’est dans une relative précipitation qu’il nous a fallu élaborer, je ne dirais pas à la va vite, mais tout de même dans une bienveillante urgence ce planning 2017. Comme à l’accoutumé, les propositions tardent à jaillir, mais quand l’idée de se porter sur un cépage, en l’occurrence le Gamay, l’enthousiasme ne se ressent pas. Et pourtant voilà quelques années la perspective de présenter un cépage et ses réalisations à travers le monde a, je pense, ravi l’ensemble des participants à ces dégustations. Ce fut le cas pour le Pinot gris, la Syrah, le Pinot Noir et plus récemment le Chardonnay. Il vrai que l’on ressentait un blocage sur la perspective de rééditer l’opération sur d’autres cépages. La confrontation d’idées et la perspective de pouvoir monter ce type de dégustation assez rapidement (merci Laurent) a conduit de l’intégrer dans le planning 2017.
Belle initiative qui permettra d’envisager une opération analogue l’année prochaine (2018) sur le cépage Malbec.

Pour beaucoup de nous le Gamay s’associe au Beaujolais nouveau ou Beaujolais primeur produit sur les appellations ‘’Beaujolais’’ et ‘’Beaujolais-Villages’’ (décision réglementaire de 1951) avec tous les avantages et bien sur les dérives que cette énorme opération de marketing a apporté.
Augmenter la production (la surface cultivée, le rendement !) pour satisfaire la demande et permettre à chaque quidam à travers le monde de retrouver sur une trame acide le goût de banane bien mûre et de bonbon anglais au tréfonds pourpre de son verre, chaque année le troisième jeudi de Novembre et ce depuis 1985, ne vas tarder à entraîner une certaine lassitude des consommateurs et de ce fait un éloignement de ceux-ci vers les produits si spécifiques que proposent les vignerons sur chacune des appellations du Beaujolais. 
Certains vignerons, surtout de la nouvelle génération, conscients du phénomène, se sont attelés à cette tâche de retrouver des vins de caractères, à vouloir un retour aux sources, aux basiques et se sont mis a retravailler ‘’à l’ancienne’’ la vigne pour laisser exprimer le cépage Gamay sur chacun des terroirs cultivés et obtenir des vins reconnaissables à leurs fortes personnalités.
Actuellement, que de belles possibilités de satisfactions sont proposées aux consommateurs !

Eh ! Oui ! Même parmi nos membres du Club, le mot ‘’Gamay’’ ne résonne pas encore sur un tempo agréable.
Vingt-sept personnes (2 excusés), y compris les deux invités et les organisateurs se retrouvaient éparpillés autour de la salle.
Si lors du compte-rendu précédent je m’étais félicité de l’audience, aujourd’hui, je m’interroge sur les motifs de cette non participation, car sur les 55 inscrits à notre Club, 31 avaient ‘’oublié ‘’ de se déplacer.  Et pourtant, aucun match de basket, aucun débat politique à la télé, le Printemps de Bourges s’était tu, les vacances scolaires  venaient de se terminer, tout un flot de disponibilités qui nous laissait augurer une audience plus large, d’autant plus, serait-il nécessaire de le rappeler, que la charge du travail préparatoire des organisateurs n’est pas proportionnelle à la fréquentation présagée.
Que la lecture de ce compte-rendu fasse regretter aux étourdis leurs absences !

Revenons donc à notre dégustation.

Tout d’abord, en savoir plus sur le cépage :
Le gamay est un cépage bourguignon qui existe depuis le 14ème siècle. D'après des analyses génétiques publiées, il est issu d'un croisement naturel entre le gouais et le pinot. Par peur d’une concurrence avec le pinot noir de Bourgogne, le gamay est finalement arraché et planté dans le Beaujolais, de Mâcon jusqu’à Lyon. Ces sols siliceux et granitiques lui conviennent parfaitement, et il donne ici le meilleur de lui-même. Mais il est aussi planté un peu partout en France comme en Lorraine, dans la Vallée de la Loire, en Bugey, en Savoie, en Auvergne.
C’est un cépage noir à jus blanc aux grappes et aux baies juteuses de taille moyenne. Le gamay est précoce et très productif et il a besoin d’être limité pour que la qualité l’emporte sur la quantité. La taille courte des sarments l’hiver et la densité élevée de pieds de vigne à l’hectare sont les méthodes qui lui permettent de produire des vins rouges très fruités, frais et gourmands. Egalement très remarqué en vin rouge primeur, le gamay donne des vins du cru du Beaujolais aux caractères et au potentiel de garde tout à fait intéressants.
A l'échelle internationale, 30e cépage le plus planté dans le monde, le Gamay noir à jus blanc n'est pas très répandu. On ne le trouve guère hors de France, si ce n'est en Suisse (2 000 ha) et en Europe de l'Est (Balkans).
Environ 37 000 ha de Gamay sont donc plantés dans le monde, dont 34 000 ha en France dont 23 000 ha en Beaujolais, avec une légère tendance de fond à la baisse.

Que nous a donc réservé l’ami Laurent ?
Rien d’international mais une belle diversité hexagonale qui nous conduira de la Touraine aux Côtes d’Auvergne en passant par le Centre pour accoster en Beaujolais.
L’ensemble des flacons ont été pour la plupart  dénichés chez les viticulteurs par Laurent dans le cadre de ses pérégrinations professionnelles, les autre auprès de cavistes.

Passons donc par la case obligatoire :

1 – Le vin mystère ? (Achat : 7,80 €)

Toujours compliqué que de proposer un vin « Mystère ».  Proposons donc un vin qui puisse être une découverte pour la plupart, que celui-ci se place dans l’environnement de la dégustation, que les marqueurs du vin puissent être décelé et que ce ne soit pas un Objet Vinicole Non Identifiable.

De son allure altière, Laurent sort du ‘’cellier’’ avec une carafe dans chaque main (l’audience ne justifiant l’ouverture que de deux flacons) contenant sous une robe jaune claire brillante ce vin à découvrir.
Dans les verres cette robe limpide et vive se présente sous une teinte uniforme jaune d’or relativement pâle.
Le nez est accueilli par de délicats effluves de fleurs blanches, s’extrayant d’arômes de pommes légèrement mûries attachés à des fragrances miellées.
L’attaque en bouche se révèle par son caractère agréable, plaisant et plein de vivacité.  Le palais retrouve de façon plaisante ces arômes de pommes légèrement mûries d’où s’échappent ces quelques évanescences miellées, sucrées, lesquelles , dans cette phase de recherche du cépage, peuvent nous conduire à penser à des senteurs émanant d’abricotiers, de pêchers.
L’acidité structurant cette matière bien équilibrée complète les sensations aromatiques et propose une finale épanouie et harmonieuse, rafraichissante et  relativement persistante.
Somme toute, vin très agréable, de plaisir qui servi en apéritif pourrait inciter à la conversation amicale et pourrait également, de belles façons accompagner des plats de poissons.

Bien.

Qu’est-ce donc ?

Comme souvent, en pareilles occasions, les langues ne se délient pas rapidement pour évoquer le cépage (car il s’agit bien d’un mono-cépage selon la piste indiquée par Laurent). Deux directions semblent toutefois émerger timidement, l’une sur le Chardonnay, l’autre sur le Viognier. 
Pour ma part, je part sur la deuxième voie, me référant à ces notes abricotées et de pêches, oubliant par là même, les sensations premières de pommes mûries et aussi me référant à quelques souvenirs de dégustation de Viognier de l’Ardèche.
Il n’en est donc rien, car il s’agit bien d’un Chardonnay.
Ah ! Encore et encore, ne jamais oublier ses premières impressions ! Se remémorer les marqueurs de ce cépage ! (rappelés ci-dessous).

Le Chardonnay est un révélateur du sol : sur un sol calcaire le vin aura des notes minérales, fumée et de pierre à fusil caractéristique du Chablis.
Dans les régions fraîches, comme Chablis, le Chardonnay développera des arômes de fruits verts (pomme, poire) avec des notes d'agrumes et occasionnellement des notes végétales (concombre).
Dans les régions tempérées, comme la Côte de Beaune, les vins auront des notes de fruits blancs à noyaux (pêche), d'agrume et de melon. Les villages les plus représentatives sont Meursault et Puligny-Montrachet.
Enfin dans les régions plus chaudes comme celles de Mâcon, de Pouilly-Fuissé ou encore celles du Nouveau Monde, le Chardonnay apportera des arômes de pêche et de fruits tropicaux (banane, ananas, mangue, figues).
Si le vin a subit une fermentation malolactique des odeurs lactées se développeront (beurre).
Enfin, en cas d'élevage en fût de chêne, des notes de pain grillé, fumées, vanillées et même de noix de coco pourront se développer.

Nous sommes en présence :
d’une AOC Côtes d’Auvergne
produite par Yvan Bernard viticulteur à Montpeyroux
pour sa Cuvée Oppidum 100 % Chardonnay,
sur le millésime 2016.

Le viticulteur :
Bernard Yvan
Place de la reine
63114 Montpeyroux
tél. :  
04 73 55 31 97
mob. : 06 84 11 49 88
web : yvanbernard.blogspot.fr

Sa production :
- AOC Côtes d'Auvergne : Rouge LES DOMES gamay-pinot noir, Rouge ARKOSE gamay vieilles vignes, Blanc OPPIDUM Chardonnay
- AOC Côtes d'Auvergne CORENT : Rosé
- AOC Côtes d'Auvergne BOUDES : Rouge
- Vin de pays du Puy de Dôme :
Cuvée PETROSUS Rouge  Pinot noir Barriques ,Cuvée LES TERRASSES  Syrah Barriques

Surface :
8 ha
Encépagement :
Gamay d’Auvergne, Pinot noir, Chardonnay, Syrah
Informations : Les huit hectares du domaine sont répartis sur les communes de Montpeyroux, La Sauvetat, Authezat, Corent et Boudes.
Toute l'exploitation est passée en agriculture biologique (certifiée par Ecocert) en 2010.
Pas de produits chimiques de synthèse, traitements à base de plantes, respect du calendrier lunaire, retour au travail du sol sont les principaux axes de travail dans les vignes.
Respect des levures indigènes, macération et élevage adapté à chaque cuvée.

Après cet intermède obligatoire engageons nous dans la ronde de notre dégustation des Gamays et n’étant jamais mieux servis que par soi-même commençons par la région Centre avec :

2 – AOC Châteaumeillant Domaine du Chaillot  ‘’Rouge’’ Millésime 2015 (Achat : 9,00 €)
Le viticulteur :
Picot Pierre
Place de la Tournoise
18130 Dun-sur-Auron
tél. :  
0248595769
mail. : pierre.picot@wanadoo.fr
web : domaine.du.chaillot.free.fr

Sa production :
- AOC Châteaumeillant : Rouge 100 % Gamay, Rouge Cuvée ‘’Parenthèse’’, Rouge Cuvée ‘’Révésens’’, Rosé
- VDP Val de Loire Cuvée ‘’Nuit Blanche’’ 100 % Chardonnay
- VDP de l’Allier  Cuvée ‘’Sainte-Agathe’’ 100 % Tressallier
Vignoble implantée sur la commune de Vesdun aux lieu-dits ‘Chaillot’,  ‘La Croix de l’Hommée’, ‘Le Chataignier sou’.
Surface : 9 ha
Terroirs : Deux types de sols ,
- des sols reposant sur des sédiments tertiaires. Il s'agit de sables argileux avec présence d'éléments grossiers.
- des coteaux où reposent des roches métamorphiques caractérisées par des  micaschistes, grès, gneiss avec une forte présence d'éléments grossiers.
   
Cépages : Gamay, Chardonnay, Tressallier.
Rendements Max. : 50 hl/ha.
Vendanges : manuelles
Vinification Rouges : égrappage, cuvaison (une dizaine de jours), pigeages quotidiens, pressurage, fermentation malolactique avant mise en bouteilles.

Cette cuvée, l’objet de notre dégustation, dans le millésime 2015, issue d’un rendement de 35 hl/ha se présente avec une robe dense et profonde d’une belle couleur violine, cerise noire. 
Le bouquet, presque inattendu (en référence aux souvenirs sur ce cépage), très présent se montre riche, intense en exhalant des senteurs mêlant , la fraise, la cerise noire presque confiturée, desquelles ressortent des notes animales sur un soupçon d’épices.
La bouche se montre tendre, délicate, en attaque. Elle s’impose par sa générosité, sa gourmandise, sa concentration et présente une belle matière. Les tannins fondus sont soyeux, presque veloutés sur un fruité mûr dégageant quelques notes épicées. Son côté chaleureux se conjugue avec l’équilibre soutenu par une fraîcheur qui donne de la finesse a la perception ressentie.
La finale soutenue par cette belle fraîcheur se montre plaisante, persistante et gourmande.
Quel beau vin de plaisir, de gourmandise !!
La dégustation démarre bien !
A consommer, a partager entre amis presque sans modération, sur des charcuteries, et pourquoi pas tout au long d’un repas.

Bien ++

Poursuivons notre périple en nous portant dans la région Touraine pour :

3 – AOC Touraine Domaine Gabrièle et Régis Dansault Cuvée ‘’Volubilis’’ Millésime 2015
     (Achat : 8,50 €)
Le viticulteur :
Gabrièle et Régis Dansault
1 Rue Gaspard Monge,
37270 Montlouis-sur-Loire
Tel : 02 47 44 36 23
mail. : regis.dansault@wanadoo.fr
web : www.ouchegaillard.fr (en construction).

Sa production :
- AOC Montlouis : Vin effervescent Brut, Vin effervescent Brut Jubiliss, Vin effervescent Demi-sec, Vin blanc doux ‘’Troubadour’’, Vin blanc sec ‘’Epikuria’’ , Vin blanc doux ‘’Améthyste’’, Rosé ‘’Cantabilis’’, Rouge ‘’Volubilis’’, Rouge ‘’Arabesque’’. Rouge ‘’Bruyère Marin’’.
- VDP Val de Loire :  Cuvée Rouge ‘’Pierre de Lune’’, Cuvée Rosé ‘Allégresse’’.

Avec regret je ne peux, dans l’immédiat, vous proposer d’informations complémentaires sur ce viticulteur. Bien entendu tout lecteur pourra parfaire nos connaissances sur ce sujet et nous communiquer son savoir. Selon Laurent, la pratique culturale est biologique et le vin proposé, 100 % Gamay,  est un vin ‘’nature’’, c’est-à-dire sans aucune adjonction de SO2.

La robe, dans le verre se présente sous une parure grenat, violine avec des reflets de jeunesse.
Des arômes très nets de petits fruits rouges (cerises) titillent nos narines et nous incitent à porter le verre à la bouche. L’attaque est tout en douceur, en souplesse (pour ainsi dire) et rafraichissante. Les arômes au caractère fruité bien marqué glissent agréablement sur la langue en y déposant néanmoins quelques tannins d’où percent quelques fragrances animales et de sous-bois.
La finale de cet ensemble, somme toute, agréable mais fluide ne laisse pas une empreinte durable dans le palais.
Vin sans énorme prétention et sera le bienvenu pour être le compagnon de nos casse-croûtes.

Assez bien ++

Allons, reprenons notre sac à dos et retournons en Auvergne pour retrouver une autre ‘’quille’’ de Bernard Yvan à Montpeyroux.

4 – AOC Côtes d’Auvergne Cuvée ‘’Les Dômes’’ Millésime 2016 (Achat : 8,00 €)

Ce flacon est le fruit de vieilles vignes de Gamay d’Auvergne accrochées à un coteau posé en regard des Monts Dômes dont le sous-sol argilo-calcaire est mêlé de débris volcaniques et dont l’exploitation est entièrement biologique.
Sa présence dans le verre se distingue avec sa robe violine, relativement limpide avec des reflets rubis, signes de sa jeunesse.
Des arômes riches, et complexes sur les fruits rouges s’échappent du verre.  Notre flair ne s’arrête pas en si bon chemin et décèle que toutes ces senteurs s’imprègnent en arrière-garde de notes terreuses, de sous-bois et de quelques épices.
L’attaque en bouche nous surprend par sa douceur, presque de la délicatesse. Posées sur les fruits rouges, framboises et fraises, la fine matière presque ‘’élégante » laisse entrevoir quelques tannins amenant un semblant d’astringence mais la coexistence avec une fine trame acide confère à équilibrer l’ensemble et conduit à propager ce plaisir ressenti en bouche.  Enveloppée par quelques notes terreuses d’où des fragrances d’épices s’échappent, la finale s’épanouit toute en longue délicatesse posée sur ses réminiscences de fruits rouges et cela toute en simplicité.
Beaucoup de plaisir déjà !  Des rêves passent et peuvent être élaborés autour de ce vin déjà si séduisant qui, je pense, supportera avec bonheur le séjour de quelques années en cave pour proposer des arômes encore plus fins, plus fondus, annihilant de ce fait quelques sensations d’austérité ayant pu être perçues par certains.
A table, quel beau compagnon pour adjoindre à sa simplicité ‘’classieuse’ un succulent poulet rôti accompagné de frites ou de pommes de terre sautées. Miam ! Miam !

Bien +

Après cette belle découverte, la route est encore longue, reprenons la méridienne (E11, A75) en direction de Clermont-Ferrand, traversons celle cité et direction Châteaugay  par la voie expresse N9 pour nous arrêter au Domaine Rougeyron Roland pour son :

5 – AOC Côtes d’Auvergne Châteaugay Cuvée ‘Vieilles Vignes’’ Millésime 2014 (Achat : 5,50 €)

Le viticulteur :
Roland et David Rougeyron
27, rue de la Crouzette
63119 Châteaugay

Sa production :
- AOC Côtes d’Auvergne Châteaugay rouge cuvées “Bousset d”Or”, “Vieilles Vignes” et “Fût de Chêne”, Côtes d’Auvergne blanc et Côtes d’Auvergne rosé. "Perles des Volcans" rosé (Méthode Traditionnelle).

Surface : 20 ha à 400 m d’altitude
Terroirs : Le sol est volcanique sur une assise calcaire.
Cépages : Gamay et Chardonnay

Sommes-nous en présence d’un cépage Gamay, tant cette robe d’un rouge brunissant présentant des relatifs signes de turbidités ont fait pensé à certains qu’ils se trouvaient devant un pinot débutant son évolution. Non il s’agissait bien d’un cépage Gamay de 2014.
Le nez expressif ressent tout un ensemble d’arômes complexes, dans une enveloppe très poivrée, essentiellement portés par un mélange de senteurs florales,  animales, végétales de sous-bois, d’humus.
L’attaque en bouche surprend par sa sécheresse accompagnée d'une invasion des papilles par le poivre.
Des arômes de fruits tentent de tempérer cette chaleur, cerise et cassis, mais le poivre est là et bien là. Des notes tertiaires tentent de se montrer, cuir, tabac. Des goûts se présentent tour à tour en bouche, se superposent,  sans créer cette fusion, cet équilibre propice à la plénitude de la dégustation.
La palais est perturbée par cet ensemble d’impressions dérangeantes qui laisse une finale très linéaire, soutenue par cette trame poivrée, sèche, alcooleuse, teintée d’amertume, non propice à la redemande. 
Millésime 2014, nous sommes en 2017, ce flacon entamait-il sa phase descendante ?
A chacun sa vérité.
Cette production mériterait surement d’être regoûtée, tant certains commentaires recueillis sur certains sites semblaient plus enthousiasmes.

Pas de notation.

Quittons momentanément l’Auvergne pour prendre la route du terroir préféré du cépage Gamay : le Beaujolais.
Notre première halte sera à La Cave des Vignerons des Pierres Dorées au Bois d’Oingt pour :

6 – AOC Beaujolais Rouge Cuvée ‘’La Rose Pourpre’’ Vieilles Vignes  Millésime 2016
      (Achat : 5,40 €)

Le viticulteur :
Vignerons des Pierres Dorées
34 chemin des Coasses
69620 le Bois d’OIngt
Tél :
04 74 71 62 81
Fax : 04 74 71 81 08
Web : http://www.vignerons-pierres-dorees.fr

Sa production :
Situés à environ 40 kilomètres au nord de Lyon, couvrant toute la partie Sud-Ouest du Beaujolais, Vignerons des Pierres Dorées s'étend depuis les collines de Tarare jusqu'à celles de Oingt, offrant ainsi une diversité de terroirs unique en Beaujolais. De nombreuses exploitations familiales réparties sur une vingtaine de communes sont la clef de voute de Vignerons des Pierres Dorées.
Compte-tenu de l’éventail de la production de ce regroupement de viticulteurs, je ne m’attarderai que sur le vin objet de notre dégustation.
Caractéristiques :
Vieilles Vignes de plus de 40 ans, mariage de 3 terroirs.
Cépage : Gamay Noir à jus blanc.
Sols : de sableux granitiques à argilo-calcaire.
Age des vignes : supérieur à 40 ans.
Rendement : 52 hl/ha.
Récolte :
Vendange manuelle. Triple tri : à la vendange, au chargement et à la réception à la Cave.
Vinification traditionnelle, macération semi-carbonique, en cuves thermo régulées d’environ 8 jours avant pressurage puis fin de fermentation à basse température.
>> Médaille d’Or Macon

La robe scintille dans le verre, elle se présente sous ses atours pourpres d’une bonne intensité, limpide, brillante, avec de vifs reflets violacés.
Le nez est très ouvert, expressif, d’une belle intensité. Les narines se dilatent et hument en reconnaissant ces arômes fermentaires de bonbons anglais  si caractéristiques de ces beaujolais servis le troisième Jeudi de chaque mois de Novembre. Ces arômes s’appuient sur des senteurs mêlant petits fruits noirs (mûre, cassis), notes florales (violette) et s’épanouissent sur des notes épicées avec  beaucoup de finesse et d’élégance.
Oui, nous sommes bien en Beaujolais !
La bouche est à la hauteur de la complexité du nez  avec une attaque riche et pleine , à la limite compotée, sur les fruits rouges. Les tannins présents sont bien fondus, ronds et soyeux dans un bel équilibre. La palette aromatique s’élargie sur les épices, fruits à chair (pêche), petits fruits noirs, notes florales en finale (violette).
L’ensemble est gras et gourmand et propose une finale savoureuse, gouleyante d’une très bonne longueur.
Déjà très accessible et agréable, il ne sera pas utile de dévaliser sa cave, un potentiel de garde de 2 à 3 années lui semble possible.
Même s’il sera plaisant de le déguster en solo, il sera certainement un bon compagnon pour les charcuteries et certains fromages de cette région.

Bien.

Continuons notre périple dans la région et dirigeons-nous à quelques kilomètres de là, à Saint-Vérand au Domaine du Vissoux chez Martine et Pierre-Marie Chermette pour :

7 – AOC Fleurie Cuvée ‘’Les Garants’’  Millésime 2016 (Achat : 11,50 €)
Les viticulteurs :
Martine et Pierre-Marie Chermette
Domaine du Vissoux
69620 Saint-Vérand
Tél :  04 74 71 79 42
Fax : 04 74 71 84 26
E-mail :
domaineduvissoux@chermette.fr

La production :
À Saint-Vérand-le-Vissoux, berceau familial, une grande parcelle d’un seul tenant, avec une belle exposition sud-ouest.
Contrairement au terrain majoritairement argilo-calcaire de la région sud du Beaujolais, le sol du Domaine du Vissoux est granitique.
Cette particularité contribue à donner plus de structure aux vins produits ici : le Beaujolais les Griottes, la Cuvée Traditionnelle vieilles vignes et une partie du Beaujolais blanc.
-  14 hectares de Beaujolais rouge, cépage Gamay, au lieu dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest ; sol granitique. Âge des vignes : entre 25 et 90 ans.
-  1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu dit Le Vissoux à Saint-Vérand ; exposition sud-ouest. Âge des vignes : 25 ans.
-  1/2 hectare de Beaujolais blanc, cépage Chardonnay, au lieu dit Nandry à Saint-Vérand ; exposition sud-est. Âge des vignes : 25 ans.
-  1,5 hectare de Brouilly rouge, cépage Gamay au lieu dit Pierreux à Odenas au pied du Mont Brouilly ; sol granitique avec des pierres bleues. Âge des vignes : 40 ans.
-  4,5 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu dit Poncié à Fleurie ; exposition sud-est ; sol de granite rose riche en mica et en quartz avec dégradation en surface. Âge des vignes : 35 ans.
-  2,7 hectares de Fleurie rouge, cépage Gamay, au lieu dit Les Garants à Fleurie ; exposition sud-ouest ; sol de granite noble, riche en mica et en quartz. Âge des vignes : 35 ans.
-  1 hectare de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu dit Rochegrès ; exposition sud-est ; sol de granite avec des filons de manganèse. Âge des vignes : 35 ans.
2 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu dit La Rochelle ; sol de granite avec des filons de manganèse ; exposition sud-est. Âge des vignes : 30 ans.
1,5 hectares de Moulin à Vent, rouge, cépage Gamay, au lieu dit Roche Noire ; sol de granite avec manganèse ; exposition est-sud-ouest. Âge des vignes : 35 ans.

Caractéristiques du Fleurie ‘’Les Garants’’ :
Parcelle :  2.7 hectares nommée Les Garants à Fleurie,
Sol : granites roses riches en mica et en quartz,
Exposition : sud-ouest.
Culture : raisonnée, taille gobelet, vendanges manuelles à pleine maturité.
Vinification : ‘‘beaujolaise’’ traditionnelle semi-carbonique avec délestage, macération de 10 à 12 jours en cuves béton et inox, pas de levurage, pas de chaptalisation, minimum de SO2, pressurage pneumatique.
Elevage : 6 mois en foudres de chêne neufs et 10 % en pièces neuves.

Ah ! Un Fleurie.
Dans le verre en train de tournicoter, la robe s’étale brillante dans ses teintes carmin avec de beaux reflets pourpres du plus bel effet. Un nez très intense, fin et élégant nous propose ses fragrances florales, rose, iris, violette, le tout posé sur des flaveurs de cerises noires desquelles percent des évanescences mentholées et épicées (noix de muscade).
Quel nez ! L’imagination commence à nous porter vers des plaisirs tellement rêvés.
La prise en bouche est ample, généreuse et gourmande, posée sur un fruité très intense, plein de vivacité. Le palais s’emplit de toute cette sève à dominante de cassis, de groseilles, les papilles retrouvent des saveurs vanillées, mentholées et épicées qui forment un manteau avenant à cette matière toute en équilibre, tapissant  avec harmonie la bouche qui s’étire sur une finale longue, persistante et langoureuse.
On en redemande !
Que nous sommes réconfortés par cette cuvée de Gamay qui montre qu’il y a de grands terroirs dans les crus de Beaujolais !
Que de beaux plats gastronomiques pourraient l’accompagner, salade de magrets de canard fumé, tournedos au vin rouge, pigeon, faisan, par exemples, pour ne citer qu’eux !

Très bien

Alors que nous commencions à nous familiariser avec la région Beaujolaise, Laurent décide de nous ramener aux alentours de Roanne pour nous proposer une autre interprétation du Gamay.
Ce sera donc :

8 – AOC Côtes Roannaise Domaine des Pothiers  Cuvée Clos du Puy’’   Millésime 2014
     (Achat : 13,50 €)
Les viticulteurs :
Denise, Georges et Romain Paire
les Pothiers
42155 Villemontais
Tel :  04 77 63 15 84
Por : . 06 18 02 22 47
Fax :  04 77 63 19 24

Sa production :
Le domaine des Pothiers est situé sur la commune de Villemontais, dans la partie sud de l’appellation Côte Roannaise et compte aujourd'hui une dizaine d'hectares. Ce vignoble du Val de Loire est installé sur des coteaux dominant le fleuve et formant les premiers contreforts du Massif Central.
Les sols, très sableux et drainants, conviennent à merveille au cépage Gamay, pour les vins rouges.
Certaines parcelles plus argileuses sont consacrées à la culture du Chardonnay.
Le domaine des Pothiers privilégie la culture biologique pour nous offrir des vins souples et très aromatiques.
Les vins du domaine des Pothiers en Côte Roannaise :
Rouges : Cuvées Référence, N°6, Domaine, Clos du Puy et L'intégrale.
Blancs : Fou de Chêne et Hors Piste.


Caractéristiques de La Cuvée ‘Clos du Puy’’ :
Cépage : Gamay Saint Romain (Cépage roi de la Côte Roannaise, il est cultivé ici depuis plusieurs siècles. Il a la particularité de produire de petites grappes très aérées et de pousser très droit. Il tire son nom du village de Saint-Romain-la-Motte (à 10 km du domaine) où les plants étaient greffés autrefois).
Terroir : Granitique, vin provenant d’un clos exposé sud-est, microclimat.
Conduite de la vigne : Culture biologique et biodynamique, taille courte (cordon de Royat), labours et enherbement, ébourgeonnage, effeuillage...
Vendanges : Manuelles avec tri à la vigne
Vinification : 3/4 égrappée, macération de 16 jours, remontages, délestages
Elevage :  11 mois en fûts de 500 litres de 1 à 5 ans (pas de bois neuf)

Le verre se pare d’une belle robe carminée très soutenue avec de vifs reflets violacés. 
Le nez s’exprime avec autorité et complexité sur des arômes de fruits rouges et noirs légèrement compotés et réglissés avec des arrières senteurs boisées et d’épices.
L’attaque en bouche se révèle franche et présente au palais une belle matière concentrée de fruits rouges et noirs posée sur une structure tannique non dénuée de finesse (l’élevage en fûts), de rondeur et d’élégance.
Nervosité et fraîcheur se conjuguent pour prolonger ces agréables sensations dans une finale pleine d’appétence.
Vin pour la table, d’accompagnement de plats ‘’solides’’ de type :  pot au feu, côte de bœuf.
Sa structure nous permet d’imaginer un beau potentiel de garde, jusqu’à 8 ans.

Bien +(+)


Après un petit détour dans les environs de Roanne, nous voilà de retour au Domaine ce Vissoux.
Laurent nous propose un nouveau vin  de la famille Chermette soit :

9 – AOC Brouilly Cuvée ‘’Les Pierreux’’  Millésime 2015 (Achat : 10,40 €)

Caractéristiques du Brouilly ‘’Les Pierreux’’ :
Parcelle : 1.5 hectare à Pierreux au pied du Mont Brouilly.
Sol : constitué d'éboulis granitiques suite à l'érosion du Mont Brouilly, donnant de la structure au vin.
Vigne :  60 ans d'âge.
Cépage : Gamay.
Culture : raisonnée, taille gobelet, vendanges manuelles à pleine maturité.
Vinification : ‘’beaujolaise’’ traditionnelle semi-carbonique avec délestage, macération 10 à 12 jours en cuves, pas de levurage, pas de chaptalisation, minimum de SO2, pressurage pneumatique.
Elevage : 6 mois en foudres de chênes anciens.

Après les plaisirs ressentis lors de la dégustation de leur précédent Fleurie, que va donc nous réserver ce Brouilly ?
La valse du vin dans le verre relève sur les parois sa robe d’un beau rubis profond presque sombre.
Sous cette robe, le nez expressif se dévoile d’une grande finesse sur des notes florales (violette) émanant d’une trame d’arômes profonds de fruits mûrs (cassis) desquels des émanations épicées sont perceptibles.
Là encore un nez plaisant, charmeur, presque envoûtant.
Ah ! L’attaque en bouche se présente franche et à la fois fine et charnue. Les tannins se présentent ronds et souples au palais dans une matière pure et droite posée sur un mélange de petits fruits rouges et noirs : cerise, fraise, cassis. L’harmonie acidité, alcool, tannins offre à la bouche un réel équilibre offrant ces perceptions de richesse et de délicatesse qui s’étire sur une finale longue, à la fois fraîche et soyeuse avec des fragrances épicées, toute empreinte de charme.
Un vin ‘’féminin’’ me direz-vous !
Et pourquoi pas à partager en galante compagnie ?
Gastronomiquement, ce flacon pourra être le compagnon de nombreuses libations, de la plus simple ‘’saucissonade’’ à des plats de haute cuisine ; par exemple des cailles aux truffes.

Très Bien(+)

10 – AOC Moulin à Vent Cuvée ‘Les Trois Roches’’  Millésime 2015 (Achat : 12,50 €)

Caractéristiques du Moulin à Vent ‘’Les Trois Roches’’ :
Parcelles : 1 hectare parcelle de Rochegrès + 2 hectares parcelle de la Rochelle + 1.5 hectares parcelle de Roche Noire en achat de raisins.
Sols : Granites divers avec manganèse.
Culture raisonnée :  taille gobelet, vendanges manuelles à pleine maturité.
Vinification : ‘’beaujolaise’’ traditionnelle semi carbonique avec délestage, macération de 10 à 12 jours en cuves, pas de levurage, pas de chaptalisation, minimum de SO2, pressurage pneumatique.
Elevage : moitié en foudres et moitié en pièces de 1 à 5 ans.

Pour terminer notre dégustation, restons chez Martine et Pierre-Marie et goûtons ce Beaujolais que nous ne pouvions pas éviter, c’est-à-dire un Moulin-à Vent, l’appellation considérée comme le reine du Beaujolais surtout que leur réalisation provient de l’assemblage de trois parcelles : Rochegrès pour y apporter la finesse, Roche Noire pour la vivacité et le fruit et  la Rochelle pour la la puissance.
Savourons donc ce dernier moment !
Le vin se présente sous une robe limpide aux nuances rubis profond avec des reflets pourpres . Le ressac provoqué dans le verre laisse trainer des empreintes épaisses sur les parois. 
Le nez plonge avec curiosité dans le verre duquel émanent des senteurs Intenses de parfums de fruits rouges comme la framboise, la cerise, la mûre et le cassis,  mêlées à des notes florales de violette et d’iris. Des notes minérales, fumées, giboyeuses et épicées sont perceptibles à l’aération.
En comparaison avec le précédent vin, très attirant qui mettait en valeur sa trame fruitée, ce dernier joue dans un registre différent avec ses notes minérales et pouvant nous faire penser à des vins bourguignons bâtis à partir du Pinot noir.
Que nous donne la bouche ?
L’attaque en bouche est ample, ronde et charnue et exprime des fruits juteux.
Le palais s’emplit de ces tanins feutrés avec de l'onctuosité offrant une texture veloutée et suave émanant d’une matière puissante avec de légères évanescences alcoolisées. L’ensemble présente une bonne complexité aromatique constituée d’une chair de cerises rouges et noires avec des notes minérales, épicées (vanillées) et fumées.
La finale ample, riche et doucereuse s’étire sur des notes torréfiées en tapissant et titillant les papilles avec plénitude.
Très beau flacon d’un gros potentiel, qui pourra s’oublier quelques années en fond de cave (5 à 8 années), s’y matûrer et se bonifier pour notre plus grand plaisir.
Sur la table, il sera un complément à beaucoup de plats divers tels qu’une terrine de gros gibier, d’un lapin à la moutarde, d’un lièvre à la royale, des gibiers, noix et côtes de chevreuil aux figues fraîches. Il pourra s’allier avec les mets aux morilles, camembert ou Saint Marcellin affiné. 

Très bien (+).

Je remercie Bernard pour ses notes de dégustation, Laurent et Jean-Michel pour les vins, sans lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé. Surtout, n’hésitez-pas à vous exprimer, tant sur la dégustation que sur les commentaires.

Claude F.

3 commentaires:

  1. le gamay un cépage souvent délaissé à tord,notre ami Laurent nous à prouvé qu'avec un choix sélectif et de terroirs variés ce cépage est un réel plaisir gustatif sans chichi.
    Des vins à forte personnalité au rapport qualité prix remarquable bien dans l'esprit de notre club.
    Un grand merci à Laurent,Claude et Jean Michel.

    Bernard Chat

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  2. Un grand merci, Claude, pour ce CR magnifique et super documenté !
    Bravo aussi à Laurent et Jean-Michel pour leurs choix judicieux.
    Cela m'a fait regretter de n'avoir pu être présent pour découvrir les différentes facettes de ce cépage lors d'une même dégustation. Mais grâce à ce blog je peux néanmoins participer d'une certaine façon.
    Et je serai plus libre dans un an...

    Amitiés à tous les membres d'Amphores,
    Jean-Loup

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  3. Une très belle dégustation de Gamay, les Beaujolais de PM Charmette Remarquable, un rapport qualité-prix-plaisir au rendez-vous. A voir avec 5 ans de vieillissement pour obtenir des notes de Pinot sur le Brouilly.
    Sur le Brouilly j'avais noté une robe rubis profond , nez plutôt floral (violette) évoluant vers des arômes soutenus de fruits mûrs - La bouche à la fois charnue, et la finesse sur la langue. Typique du sol granitique qui lui donne une belle matière pure et droite, construite sur des tanins ronds. La finale est longue et fraîche. Mélange de petits fruits rouges et noirs : fraise, mûre, cerise noire.

    Un grand merci à Laurent

    Jean Michel

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