vendredi 12 novembre 2021

Région viticole : Le Languedoc

 

 Le Languedoc 

 

Situation géographique :

Le long du Golfe du Lion, sur 200 kilomètres de Nîmes à la frontière espagnole, la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Languedoc » s’étend en arc de cercle sur les départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales, limitée, du nord-est au sud, par un relief continu des Cévennes aux Pyrénées, regroupant les monts du Larzac, de l’Espinouse, la Montagne Noire et le massif des Corbières. 

Carte du vignoble :


Historique :

Le vignoble de l’AOC Languedoc, vaste amphithéâtre surplombant la Méditerranée et qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’aux portes de Nîmes, doit son existence aux colons Grecs et Etrusques qui y plantent les premières vignes six siècles avant J.-C. Ils découvrent en Languedoc un terroir et des conditions climatiques de prédilection pour la culture de la vigne. 

Les Romains poursuivent cette œuvre de plantation en Languedoc, région que l’on connaît alors sous le nom de la « Narbonnaise ». Pour écouler ces vins, vantés par de grands auteurs comme Pline, Cicéron et Columelle, ils développent un circuit commercial remarquable dont l’organisation reste encore aujourd’hui un exemple d’efficacité.

Le vin du Languedoc s’exporte vers la Grèce, les Côtes Turques, l’Égypte et bientôt, la Narbonnaise devient l’un des principaux fournisseurs en vin de Rome. De nombreuses amphores fabriquées dans les ateliers de Béziers à l’époque romaine, retrouvées en Italie, attestent de cette époque glorieuse.

Sans doute dans un souci de protectionnisme, l’Édit de l’Empereur Domitien, en l’an 92, met un frein à la prospérité viticole languedocienne en interdisant toute plantation de vignes dans l’empire et surtout en imposant l’arrachage de la moitié des vignes dans les provinces.

La Narbonnaise voit ainsi disparaître une partie de son vignoble ; disputée par les Wisigoths, les Francs et les Arabes, elle perd peu à peu de son unité. Par bonheur, l’Église s’intéresse à la vigne, source de richesse et de pouvoir, et parvient à la sauvegarder. Dès le VIIIème siècle, un réseau d’abbayes et de monastères avec leur vignoble se bâtit sous l’impulsion de St Benoît d’Aniane, fils du Comte de Maguelonne : St-Guilhem- le-Désert avec St-Saturnin et Cabrières, St-Chinian, Valmagne… Véritables pôles de développement ces magnifiques bâtisses sont des centres culturels où la science de la vigne fait partie intégrante du patrimoine enseigné (et où le vin représente une monnaie d’échange essentielle). 

L’Islam, du VIIIème jusqu’au XVème siècle, met en péril la viticulture méditerranéenne, alors qu’à la même époque, l’engouement des Britanniques et des Hollandais pour le vin fait basculer le commerce du vin sur l’Aquitaine.

Jacques Cœur, à partir de 1432, relance l’ouverture commerciale et la prospérité de la région sur le monde méditerranéen. Les vins, les muscats, les eaux de vie, les draps, les étoffes prendront la direction d’Alexandrie pour être échangés contre les épices, aromates et or. 

En 1680, le Canal du Midi, œuvre de Paul Riquet, est inauguré et devient un maillon essentiel entre les vignobles méditerranéens et l’Atlantique. 

En 1729, les États du Languedoc font soumettre à la signature royale un arrêt du 27 septembre organisant la production et le commerce des vins et eaux de vie du Languedoc, fixant les modes de fabrication et les contenances des futailles, le contrôle de la production, la marque à feu à apposer sur le fond de la barrique. C’est l’un des premiers exemples d’organisation régionale de la production vinicole en France.

Arnaud de Villeneuve, professeur de médecine à l’École de Montpellier avait mis au point l’alambic à partir des écrits arabes. Les Hollandais deviennent acheteurs principaux de ces vins et eaux de vies. Jefferson importe aux États Unis des vins de Saint-Georges d’Orques. 

La forte notoriété et l’image du vignoble languedocien se perpétuent jusqu’au milieu du XIXème siècle avec la révolution industrielle et le chemin de fer. Les plantations se multiplient en plaine pour une production quasi-industrielle d’un vin bon marché et énergétique fournissant les villes industrielles du nord de la France. 

À la fin du XIXème siècle, le phylloxéra n’épargne pas le Languedoc. La lente reconstruction du vignoble est bientôt suivie à l’initiative de Paul Coste Floret d’une nouvelle politique de qualité. Elle reconnaît ainsi le vignoble et ses terroirs dès 1945, avant même la création de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité). Les premières appellations en VDQS (vin délimité de qualité supérieure) apparaissent, appellations qui se transformeront en AOC (appellation d’origine contrôlée). 

De 1945 à 1960, de nombreux VDQS seront reconnus : les 12 terroirs actuels ainsi que Faugères et St-Chinian. Parallèlement, la Clairette du Languedoc, l'une des plus anciennes AOC de la région est classée en AOC en 1948. 

En 1960 Jules Milhau, Gilbert Senès et Philippe Lamour essaient de fédérer l'ensemble des VDQS de la région sous l'appellation Coteaux du Languedoc, mais seul le groupe actuel des Coteaux du Laguedoc (12 terroirs, Faugères et St-Chinian) accepte de se fédérer. 

Le décret Coteaux du Languedoc parait le 16 décembre 1960 (49 communes). Depuis, des extensions d'aire eurent lieu dans plusieurs communes limitrophes. Aujourd'hui l'appellation regroupe 531 communes. 

Pendant plusieurs années le travail a consisté à faire progresser les conditions de production de chacun pour les rendre conformes au futur décret d'Appellation Contrôlée de façon que, au moment de l'accession en AOC, il n'y ait pas de rupture dans le groupe. Une première réorganisation de l'ensemble eut lieu avec la parution d’un arrêté en juin 1980 harmonisant les conditions des VDQS de base avec celles des Coteaux du Languedoc.

En 1982, Faugères et St-Chinian accèdent à l'AOC, puis le 24 décembre 1985 les Coteaux du Languedoc.
En 1988, la possibilité de produire des vins blancs est reconnue sur l'ensemble de l’appellation (elle était réservée auparavant à La Clape et Picpoul de Pinet).
2007 : reconnaissance, par le décret du 30 avril 2007, de l’AOC Languedoc par élargissement de l’aire Coteaux du Languedoc à l’ensemble des AOC du Languedoc.
2011 : l’aire de l’AOC Languedoc s’agrandit de 40 communes.
2013 : reconnaissance de l’AOC Picpoul de Pinet.
2014 : reconnaissance de l’AOC Terrasses du Larzac.
2015 : reconnaissance de l’AOC La Clape.
2017: reconnaissance de l'AOC Pic Saint Loup. 

Géologie :

L'aire d'appellation, très vaste, couvre des formations géologiques variées :

- dans sa partie nord, au pied des Cévennes, le sol est argilo-calcaire sur des roches du Jurassique plissés (exemple avec les dénominations Pic-Saint-Loup, Terrasses-du-Larzac, Sommières et la partie sud de l'appellation Saint-Chinian),

-  plaine du Languedoc est avant tout composée d'alluvions et de sable recouvrant des calcaires du Crétacé (dénomination picpoul de Pinet), avec quelques cas de roches volcaniques récentes (basaltes sur la dénomination Pézenas),

- au centre du Languedoc, sur les coteaux, l'érosion a mis à nu les schistes de l'Ordovicien (exemple avec la dénomination Cabrières, l'appellation Faugères et la partie nord de l'appellation Saint-Chinian),

- plus au sud, le piémont de la Montagne Noire est couvert par des molasses du Bartonien, des calcaires du Lutétien et de l'Yprésien,

- la limite entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales est marquée par le massif des Corbières, véritable puzzle géologique où s'enchevêtre un très grand nombre de strates géologiques (schistes du Dévonien, marnes du Trias, calcaires de l'Urgonien, molasses du Lutétien et alluvions contemporains),

- à l'extrémité sud de l'aire d'appellation, la plaine du Roussillon est composée de molasses du Pliocène et d'alluvions sur les parties basses, mais aussi de zones aux strates verticalisées, faisant affleurer les schistes du Crétacé (près de Maury) ou le gneiss et le granite (dans le massif de l'Agly). 

Le réseau hydrographique est dense avec une vingtaine de fleuves côtiers et de rivières, tous convergents vers la mer Méditerranée, et dont les principaux sont le Vidourle, l’Hérault, l’Orb, l’Aude, l’Agly, le Tech et la Têt. Ce réseau hydrographique a modelé les reliefs et les paysages. 

Un climat typiquement méditerranéen :

Le climat, typiquement méditerranéen, est caractérisé par des étés chauds et secs, avec un creux pluviométrique estival marqué et déterminant dans le cycle de la vigne et, des hivers doux. Il connait deux périodes de pluies, une principale en automne qui revêt parfois des caractères diluviens et une plus étalée au printemps. 
En limite nord-ouest de la zone géographique, autour de Limoux et de la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Cabardès », les influences océaniques sont plus marquées, avec des pluies étalées tout au long de l’année. 
La pluviométrie augmente avec l’altitude et la distance à la mer, mais aussi de l’ouest vers l’est. 
Les zones les plus sèches disposent d’une pluviométrie annuelle de 400 millimètres, alors que celle-ci est de 900 millimètres en piémont, tout en gardant la même répartition. 
La somme des températures, durant le cycle végétatif de la vigne, est particulièrement élevée. La période favorable à la végétation est longue et varie en fonction de l’altitude. Compte tenu des objectifs de rendement, éclairement et température ne sont pas des facteurs limitants. 

Les vents dominants jouent un rôle important en favorisant l’ensoleillement. Le Mistral est un vent du Nord, présent dans la partie orientale de la zone géographique, tandis que le Cers et la Tramontane, vents de Nord-Ouest soufflent dans la partie occidentale. Les entrées maritimes, génératrices d’humidité, ne rencontrent pas d’obstacle naturel à proximité des rivages et sont donc perceptibles sur toute la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée. Leur influence décroît naturellement avec l’éloignement de la mer. Au cours de l’été, à l’approche de la maturité, elles tempèrent les excès de chaleur et pendant les autres saisons, elles véhiculent les pluies nécessaires au bon déroulement du cycle végétatif. 

Encépagement :

Des cépages historiques retenus dans les AOC :

- pour les languedoc rouges :

grenache N, lledoner pelut, mourvèdre, syrah N, carignan, cinsault, counoise, le grenache gris, la morrastel, le piquepoul noir, le rivairenc et le terret noir ;

- pour les languedoc rosés :

grenache N, lledoner pelut, mourvèdre syrah, le bourboulenc le carignan blanc ,  carignan, cinsaut, la clairette, counoise, grenache blanc, grenache gris, le macabeu,  la marsanne, morrastel,  piquepoul blanc, piquepoul noir, rivairenc,  roussanne, terret blanc, terret noir,  tourbat,  vermentino et le viognier;

- les languedoc blancs :

sont faits principalement avec le bourboulenc B, la clairette B, le grenache blanc B, la marsanne B, le piquepoul blanc B, la roussanne B, le tourbat B, le vermentino B et accessoirement le carignan blanc B, le macabeu B, le terret blanc B et le viognier B. 

Cépages principaux utilisés :

Rouges :
Le Languedoc est largement dominé par les cépages rouges (75% du vignoble). Plus de cinquante d’entre eux sont cultivés.

La syrah arrive en tête avec plus de 40 000 ha plantés devant le grenache noir (38 300 ha), le carignan (29 900 ha) et le merlot (29 100 ha). Et aussi par ordre d’importance : cabernet-sauvignon, cinsault, mourvèdre, cabernet franc, pinot noir, marselan, alicante, caladoc.

Blancs :
Les cépages blancs ne représentent que 9% des vignes du Languedoc avec une forte mutation ces dernières années et la montée en puissance des cépages extérieurs.

La star incontestable des cépages blancs de la région n’est autre que le chardonnay, celui qui a fait la réputation des grands vins de bourgogne, passé d’un millier d’hectares à 14 400 en vingt ans.

A part le chardonnay, on trouve également de nombreux autres cépages blancs : sauvignon, muscat à petits grains et d’Alexandrie, viognier, grenache blanc et gris, macabeu, vermentino, piquepoul, colombard, roussanne, mauzac, ugni blanc, marsanne. 

Les Appellations :

En trente ans, le vignoble languedocien s’est profondément restructuré, passant de 450 000 hectares à 245 000. Aujourd’hui, il se décline en cinq grandes catégories.

Les Vins sans indication géographique :

Autrefois prépondérante cette catégorie ne représente plus que 7% de la production. Certains vignerons qui souhaitent sortir du système des appellations y élaborent des vins parfois très onéreux. 

Les IGP d’OC :

Cette catégorie représente près de 76% de la production. Elle regroupe les vins qui ne bénéficient pas d’une AOC. S’il existe une dénomination générique Pays d’OC, IGP couvrant tout le Languedoc, il y a une subdivision pour chaque département (IGP Hérault, IGP Aude …). 
Enfin, le Languedoc bénéficie d’une kyrielle de dénomination locales : IGP Haute Vallée de l’Orb, IGP Côtes de Thou …. 

L’appellation régionale :

Depuis 2007, il existe une nouvelle grande appellation régionale qui couvre l’ensemble du vignoble : l’AOC Languedoc. Elle est destinée à des vins d’entrée de gamme et remplace l’ancienne dénomination : AOC Coteaux du Languedoc.

Au sein de 531 communes faisant partie de l'AOC Languedoc, les raisins doivent provenir de parcelles précises (délimitation parcellaire) qui répondent à des critères de terroir.

L’équilibre, la complexité et la typicité languedocienne des vins résultent de l’adaptation du cépage au terroir et du savoir-faire du vigneron. Les pratiques et les règles de production sont reprises dans le décret du 29 octobre 2009 (cahier des charges de l’AOC Languedoc). 

Les dénominations de l'AOC Languedoc :

AOC Languedoc-Quatourze
Le vignoble est situé aux portes de Narbonne au sein de grands domaines viticoles, et est implanté sur d’anciennes terrasses de la rivière Aude d’une vingtaine de mètres d’altitude qui descendent en pente douce vers l’étang de Bages. 
Les sols sont caillouteux avec de nombreux de galets roulés. La pluviométrie moyenne annuelle, inférieure à 500 millimètres, est compensée par l’influence des brises marines et les vents du nord et nord-ouest sont très présents. 
Les cépages mourvèdre N et syrah N y prospèrent et donnent des vins rouges chaleureux et souvent épicés. 

AOC Languedoc-Pézenas
La zone géographique s’inscrit dans un triangle de 15 kilomètres de côté dont la pointe méridionale est constituée par la ville d’art et d’histoire de Pézenas. Le vignoble, implanté sur des coteaux dont les pentes sont de plus en plus marquées vers le nord, comporte une mosaïque de sols unis par la présence de coulées basaltiques qui marquent les paysages. 
La pluviométrie est faible et l’amplitude thermique élevée, due notamment à l’atténuation de l’influence maritime. 
Les vins rouges ont une robe pourpre, expriment des arômes concentrés, rappelant la cannelle ou des notes minérales, et disposent de tanins fondus. L’élevage dont ils bénéficient leur assure un bon potentiel de garde. 

AOC Languedoc-Grés de Montpellier
Sur des reliefs doucement vallonnés, le vignoble, parallèle à la côte, s’étend sur trente kilomètres de part et d’autre de la ville de Montpellier. 
Le paysage est généralement ouvert, marqué par l’urbanisation, et la mer Méditerranée est visible de tous les points hauts. 
Abrité des vents du nord, il bénéficie d’une pluviométrie annuelle de 700 millimètres, de l’influence maritime et connaît une température moyenne élevée. 
Dans ce vignoble, l’un des plus précoces, le cépage grenache N est toujours présent, associé aux cépages syrah N ou mourvèdre N pour donner des vins rouges de belle maturité, ronds et généreux, aux arômes d’épices et aux accents de fruits rouges bien mûrs. 

AOC Languedoc-Sommières
La zone géographique s’étend dans le département du Gard, à l’extrémité nord-est de la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Languedoc », et forme un cercle de 20 kilomètres de diamètre à l’ouest de la ville de Nîmes. Des points les plus hauts (250 mètres) des collines et plateaux calcaires, le regard embrasse, au sud, la Camargue, et, au nord, les Cévennes. 
Les parcelles, précisément délimitées sur ces reliefs, présentent des sols développés sur marnes, argiles à poudingues ou terrasses alluviales, et côtoient l’oliveraie et la garrigue. Sous l’influence du Mistral, qui assure une belle luminosité, la zone géographique connaît une pluviométrie annuelle de 800 millimètres, marquée, certaines années, au cours du mois de septembre, par des épisodes pluvieux violents dits « cévenols ». 
L’encépagement privilégie donc majoritairement les cépages les plus précoces que sont les cépages grenache N et syrah N. Les vins rouges se caractérisent par une robe rouge sombre, des arômes complexes mariant souvent fruits mûrs et épices, et une charpente qui nécessite plus d’un an d’élevage. 

AOC Languedoc-Cabrières
Située au cœur de l’Hérault sur les contreforts de la Montagne Noire, la seule commune constituant la zone géographique de cette dénomination géographique complémentaire forme un cirque naturel presque fermé au relief vallonné. 
L’omniprésence des schistes, non acides, est la caractéristique principale des sols de ce vignoble. 
Les vins rosés, avec le cépage cinsaut N toujours présent, sont de couleur rose pastel, friands, dévoilant des arômes généralement fruités et floraux alors que les vins rouges, également d’assemblage, de couleur soutenue, présentent des tanins soyeux et souvent des notes grillées et une belle minéralité. Tous ces vins sont commercialisés majoritairement en vente directe. 

AOC Languedoc-Saint-Saturnin
Au cœur de la zone géographique de la dénomination géographique complémentaire « Terrasses du Larzac », voisin du vignoble de la dénomination géographique complémentaire «Montpeyroux », le vignoble est dominé par le « Rocher des deux Vierges », à 536 mètres d’altitude. 
Eboulis de bas de pente, épandages cryoclastiques et marnes calcaires offrent des sols sur lesquels sont produits des vins rouges aromatiques, issus d’un assemblage de 3 cépages, aux notes de fruits rouges bien mûrs et à la structure présente. Leur commercialisation est essentiellement réalisée par vente directe. 

AOC Languedoc-Montpeyroux
Au cœur de la zone géographique des « Terrasses du Larzac », voisin du vignoble de la dénomination géographique complémentaire « Saint-Saturnin », implanté entre 120 mètres et 350 mètres d’altitude au pied du Mont Saint-Baudile qui culmine à 845 mètres d’altitude, le vignoble doit son nom à « mont pierreux » en occitan. 
Les cinq cépages y sont implantés, sur des sols marqués par une constante calcaire. L’assemblage d’au moins 3 d’entre eux, donne des vins rouges aptes à la garde, aux arômes complexes, concentrés et présentant une certaine fraîcheur. 

AOC Languedoc-Saint-Georges-d’Orques
A l’ouest de la ville de Montpellier, au cœur de la zone géographique de la dénomination géographique complémentaire « Grés de Montpellier », ce vignoble périurbain jouit d’une très ancienne notoriété comme en témoigne le sceau du chevalier Saint-Georges qui identifiait les fûts, dès 1738. 
Localisé entre 50 mètres et 150 mètres d’altitude, le vignoble s’étend sur un parcellaire regroupé, et est implanté sur des sols calcaires ou développés sur les terrasses villafranchiennes. 
Les producteurs, soudés autour de leur confrérie, offrent des vins rouges d’assemblage, issus principalement des cépages syrah N et grenache N, qui développent de la fraîcheur alliée à une structure bien présente, gages d’un bon potentiel de garde.

AOC Languedoc-La Méjanelle
Le vignoble, imbriqué dans l’agglomération de Montpellier, à l’est de la ville, est le plus souvent regroupé au sein de grands domaines et châteaux. Il est situé sur une terrasse ancienne villafranchienne avec des sols d’argile rouge à galets, permettant un enracinement profond et restituant la nuit la chaleur des journées. 
Vignoble précoce, il bénéficie d’un climat tempéré par l’influence de la mer. 
Les vins rouges d’assemblage sont chaleureux, ronds, mûrs, avec une proportion minimale de 30 % de cépage grenache N et peuvent être commercialisés dès l’été qui suit la récolte. 

AOC Languedoc-Saint Drézéry
Situé à 25 kilomètres de Montpellier, dans la partie nord-est de la zone géographique de la dénomination géographique complémentaire « Grés de Montpellier », le vignoble est implanté sur des vallonnements marqués, entre 70 mètres et 160 mètres d’altitude, essentiellement sur des parcelles présentant des sols développés sur des roches calcaires. 
Disposant d’une pluviométrie annuelle de 750 millimètres, bénéficiant d’une influence maritime modérée, et sous l’influence des vents de nord et nord-ouest, les cépages syrah N et mourvèdre N constituent la base de l’encépagement, toujours associés au cépage grenache N. 
Les vins rouges, amples, avec des notes de fruits noirs, de réglisse, ou d’épices, sont concentrés et sont commercialisés après un élevage minimum de près d’un an. 

AOC Languedoc-Saint-Christol
La zone géographique est située dans la partie orientale de la zone géographique de la dénomination géographique complémentaire « Grés de Montpellier », à mi-chemin entre Montpellier et Nîmes. 
Le vignoble est implanté entre 50 mètres et 100 mètres d’altitude, sur des reliefs vallonnés autour du village de Saint-Christol et la vigne est omniprésente dans le paysage depuis le XIIème siècle. 
Les sols sont développés sur des formations tertiaires ou quaternaires. La zone géographique dispose d’une pluviométrie moyenne annuelle de 650 millimètres et bénéficie d’une température moyenne annuelle élevée permettant la diversité de l’encépagement. 
Le cépage grenache N est toujours présent pour la production de vins rouge brillant, de couleur intense, charpentés, aux notes de poivre noir et fruits confits, aptes à un long vieillissement.

 

Les AOC :


AOC Fitou
L’AOC Fitou (depuis 1948) est située dans le prolongement sud de celui de Corbières. Entre Narbonne et Perpignan, le vignoble est séparé en deux aires distinctes : l’un en bordure de l’étang de Leucate et de Fitou, sur des petites collines surplombées par le château du même nom. L’autre dans l’arrière pays, en plein massif des Corbières autour du bassin de Tuchan-Paziols et de la commune de Villeneuve des Corbières, soit à 20 kilomètres de la première zone. 

Cette appellation s’étend sur une superficie cumulée de 2.600 hectares et produit environ 93.000 hectolitres de vin par an. Les deux secteurs d’implantation sont si éloignés l’un de l’autre, qu’ils ne bénéficient pas des mêmes conditions climatiques. Le premier a plutôt un climat méditerranéen avec, sur le littoral, une faible pluviométrie en partie compensée par l’humidité de l’air dû à la proximité de la mer. Le vignoble situé dans l’arrière-pays est quant à lui isolé de la mer par une barrière rocheuse, et donc plus sec. La tramontane balaye les sols composés alternativement d’argiles, de calcaires et de schistes, en assainissant la vigne. 

L’encépagement de cette AOC est centré autour du carignan (appelé aussi bois dur) et de la grenache noir, le mourvèdre pouvant être utilisé en complément. L’assemblage de ces cépages et les terroirs spécifiques caractérisent l’AOC Fitou par des vins puissants et sauvages. Les vinifications sont menées de manière traditionnelle et suivies d’un élevage en fûts de chêne qui peut durer plusieurs années. Ces vins ont des parfums d’épices, de garrigue, de fruits murs ou confits sur fond de notes plus sauvages de venaison ou de cuir, surtout si l’élevage est long. 

AOC Corbières
L’AOC Corbières (depuis 1985) s’étend des portes de Carcassonne aux étangs de Leucate et de Narbonne, des contreforts des Pyrénées au pied de la Montagne Noire, sur une surface de 11.800 hectares. C’est l’appellation du Languedoc ayant la plus grande superficie. Elle produit environ 550.000 hectolitres par an sur des sols très diversifiés : schiste, grès, calcaire, marnes. Le relief est très accidenté, fait de bassins et de versants, et le territoire est marqué par trois massifs qui le délimitent. La vigne est ainsi cultivée à plus de 400 mètres d’altitude au pied du Mont Tauch, entre Tuchan et Villeneuve des Corbières. 

Le vignoble de l’AOC Corbières est donc segmenté en 10 terroirs comme le terroir de Sigean, ou le terroir de Duban. Le climat est ici dominé par l’influence méditerranéenne, que l’on retrouve dans une végétation typique de garrigue. Les terroirs les plus occidentaux sont pour leur part assujettis à des influences océaniques, avec les composantes suivantes : vents marins humides, altitude qui entraine un écart de température entre le jour et la nuit, exposition par rapport aux crêtes dominantes des sous-massifs, qui favorise la sécheresse. Plusieurs cépages sont utilisés dans la production des vins rouges et rosés.de l'AOC Corbières : le carignan, le grenache noir, le cinsault, la syrah et le mourvèdre. Les vins blancs sont quant à eux issus des cépages grenache blanc et maccabeu. 

Les Corbières rouges sont charnus, élégants et ont un bon potentiel de garde. Ils sont également caractérisés par des arômes complexes de torréfaction, surtout sur les terroirs orientaux qui assurent une grande maturité au raisin par l’exceptionnel ensoleillement méditerranéen et les étés secs. Les vins de l’AOC Corbières déclinés en blanc sont définis comme amples et équilibrés, riches en arômes de fruits exotiques. Les rosés, sont eux légers et fruités. 

AOC Corbières-Boutenac
Implantée au cœur des Corbières, autour du massif du Pinada, l’AOC Corbières-Boutenac (depuis 2015) est une petite appellation qui regroupe 26 producteurs passionnés, dont 3 caves coopératives 

Enclave au milieu des Corbières, l'AOC Corbières Boutenac présente des caractéristiques géologiques particulières. Le terroir présente des sols d'origine secondaire (affleurements de calcaire dolomitiques et grès) et d'origine tertiaire (variations de molasses). Des vieilles vignes à l'enracinement profond, pour trouver leurs ressources en eau, puisent ainsi les meilleures expressions du terroir. 

Le climat est de type méditerranéen classique avec des étés secs et chauds et des hivers relativement frais. Le vent dominant du nord-est (le cers) assure un très bon état sanitaire des raisins. 
Les cépages autorisés sont le Carignan, le Grenache, la Syrah et le Mourvèdre. Le carignan représente entre 30% et 50% de l'encépagement. La syrah ne peut dépasser 30% de l'encépagement de la totalité des parcelles produisant le vin de l'appellation. Notre sélection est particulièrement représentative de l’appellation. sur 2 668 hectares. 

AOC Cabardès
L’AOC Cabardès (depuis 1999) est un amphithéâtre adossé à la Montagne Noire qui domine Carcassonne. Cette appellation s’étend sur 450 hectares. Les vignes sont orientées plein sud, sur un long versant irrigué par six rivières. Le vignoble produit environ 29.600 hectolitres de vin par an.
Le climat de type méditerranéen est caractérisé sur ce terroir par des courants montagnards rafraichissants et par la présence massive d’oliviers à l’extrémité ouest du vignoble. Les sols sont composés de calcaires dits de Ventenac et de limons calcaires à alvéolites.
Les vnis de l’AOC Cabardès sont vinifiés à partir d'une association de grenache, de syrah, de merlot et cabernet-sauvignon. Ils permettent d’élaborer des vins qui mêlent élégance des vignobles océaniques et charpente des vins de soleil. Ces vins au goût épais et riche ont des tannins bien présents mais aussi très délicats. 

AOC Limoux
L’AOC Limoux (depuis 1938) est située dans le département de l’Aude, à 25 km au sud de Carcassonne, entre Aquitaine, Piedmont Pyrénéen et Languedoc, le long de la haute vallée de l’Aude entre les plateaux du Chalabrais et de Lacamp à l’est. Le terroir s’étend sur 41 communes avec une superficie totale de 1.420 hectares, pour une production totale de près de 75.000 hectolitres par an de vins tranquilles et de vins effervescents.
Les sols de cette AOC sont composés de terres argilo-calcaires légères et caillouteuses. Les protections naturelles, qui cernent sur trois côtés la zone d’appellation, limitent les influences maritimes et donnent un climat entre Océan et Méditerranée. L’AOC Limoux produit des vins blancs à partir de trois cépages, seuls ou assemblés, puis élevés en fûts de chêne : le mauzac, le chardonnay et le chenin
Ces cépages rentrent également dans la composition de trois vins blancs effervescents réputés de Limoux et aux AOC distinctes : la Blanquette méthode ancestrale, la Blanquette-de-Limoux et le Crémant-de-Limoux.
Si le chardonnay est plus présent, le Limoux blanc développe des notes d’agrumes confits, de vanille et de noisette grillée. Si l’encépagement privilégie le chenin, le vin tend vers des notes florales et des arômes de prune ou de pêche, avec une belle minéralité. Le mauzac apporte quant à lui des arômes spécifiques de pomme verte et de poire.
L’AOC Limoux existe aussi en rouge mais ne couvre que 75 hectares du vignoble. Le merlot doit prédominer (50 % au minimum) et il peut être assemblé avec les cépages cot, grenache, syrah, et carignan, ainsi qu'avec du cabernet-sauvignon et du cabernet franc. Ce vin de caractère est marqué par des notes de pruneau, cuir et garrigue, avec des accents de réglisse. 

AOC Minervois
L’AOC Minervois (depuis 1985-1986) se situe sur le piémont de la Montagne Noire, à cheval sur l'Aude et l'Hérault. Il s’étend sur près de 60 km depuis les portes de Narbonne à l’est, jusqu’à Carcassonne à l’ouest, et de 50 m d’altitude sur les bords du canal du Midi jusqu’à 350 mètres à Cassagnoles. Cette appellation s'étend sur une superficie de 4.250 hectares et produit environ 181.500 hectolitres par an.
Le vignoble est situé dans une zone climatique de type méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs, mais reste protégé des vents du nord par la Montagne Noire. Les sols sont divers et variés : des sols caillouteux, du calcaire et du schiste. Le climat varie également sur la zone de l’AOC : à l'est le climat méditerranéen est marqué par des vents marins chargés d’humidité ; à l’ouest, les affluences atlantiques se font bien sentir, le centre est caractérisé par un climat très sec qui reste la zone la plus chaude du vignoble.
Les cépages principalement utilisés sont le carignan, le grenache noir, la syrah et le mourvèdre. L’AOC Minervois produit majoritairement des vins rouges. Ces vins au bon potentiel de garde sont définis comme tendres et veloutés, aux tanins soyeux et aux arômes de fruits mûrs. La bouche est pleine et longue. A noter, qu'il existe également une appellation Vin Noble du Minervois qui s'applique à des vins de dessert liquoreux (élaborés à partir de muscat, grenache et maccabeu), à la bouche complexe, l’acidité cherchant à outrepasser le sucre et l’alcool souvent caractéristiques de ce genre de vins.

AOC Minervois-La Livinière
L’AOC Minervois-La Livinière (depuis 1999) est une appellation issue de l’AOC Minervois. Elle définit un terroir qui se trouve au cœur du Minervois dans la région naturelle, dite du "Petit Causse", située au bas du piedmont de la Montagne Noire. 
Elle regroupe six communes : Azillanet, Azille, Cesseras, Félines Minervois, La Livinière et Siran.
Le vignoble s’étend sur une superficie de 300 hectares et produit environ 7.700 hectolitres par an. Géologiquement, l’AOC Minervois-La Livinière est une réplique miniature du territoire du Minervois. Les sols présentent une alternance de calcaires compacts et de marnes. Sur les coteaux dominent marnes gréseuses et grès. C’est un secteur très sec où les précipitations sont comprises entre 400 et 500 mm avec un déficit hydrique estival important.
Les cépages majoritaires de l’AOC Minervois-La Livinière sont la syrah, le mourvèdre et la grenache. Ils doivent représenter au minimum à 60 % dans l’encépagement (dont 40% minimum de syrah ou de mourvèdre), avec un complément possible de carignan, cinsault, terret, picpoul ou d'aspiran. 
Les vins produits sur cette AOC sont exclusivement vinifiés en rouges. L’aridité encore plus importante du terroir de cette appellation développe la complexité aromatique de ces Minervois. Les vins tendent des arômes de cassis et d’olives noires, sur des notes de cuir. Volumineux en bouche, les AOC Minervois-La Livinière sont charnus et suaves, aux tanins élégants.

AOC Saint-Chinian et ses dénominations Berlou et Roquebrun
L’AOC Saint-Chinian (depuis 1982) se situe près de la commune de Saint-Chinian, entre Béziers et Saint-Pons-de-Thomières et s’étend sur une superficie de 3.300 hectares, pour une production d’environ 135.000 hectolitres par an, principalement en rouge et rosé.
Le terroir est partagé en deux secteurs par les cours de l’Orb et du Vernazobre : au nord les schistes et les grès dominent, au sud ce sont des sols argilo-calcaires qui sont les plus présents. L’encépagement est dominé par la syrah, le grenache noir et le mourvèdre. Ils sont le plus souvent associés au carignan pour les vins rouges et au cinsault pour les vins rosés. Au nord du vignoble, les vins produits sur les schistes sont fruités, souples et généreux, au nez fin et bien typé  jonglant entre des notes fumées ou de café torréfié, voire de cacao. Ceux produits au sud sur des sols argilo-calcaire sont plus corsés, longs et typés.
En 2004, une AOC a été reconnue pour les vins blancs jusqu’alors exclus de l’AOC Saint Chinian. La légende raconte qu’au XIXème siècle le vin de Saint-Chinian, réputé comme revigorant, était donné à boire aux malades des hôpitaux parisiens. 

AOC Faugères
L’AOC Faugères (depuis 1982 : rouges et rosés – 2005 : blancs) s’étend sur 2.100 hectares, au nord de Béziers et de Pézenas et grimpe jusqu’à 300 mètres d’altitude. Cette appellation produit 73.600 hectolitres par an. Proche de Saint-Chinian, le sol est essentiellement composé de schistes. D’ailleurs localement il se dit que les raisins mûrissent la nuit, lorsque le schiste restitue la chaleur emmagasinée dans la journée. On y trouve également des argiles issues des dépôts marins de l’ère primaire.
Le climat est ici méditerranéen avec une influence montagnarde. Le Faugères (dont la grande partie de la production est vinifiée en rouge) est issu principalement des cépages carignan, cinsault, grenache, mourvèdre et syrah. Les rouges de Faugères ont des arômes de café, de réglisse et d’épices. Les vins rosés sont définis comme souples et fruités, aux arômes de fruits rouges, ils sont très appréciés en apéritif. Les vins blancs sont pour leur part des vins frais aux parfums d’agrumes et de fruits exotiques, avec un bon potentiel de garde.
Depuis 1996, les viticulteurs de Faugères (les plus jeunes de France, et comprenant beaucoup de femmes) se sont engagés dans l’agriculture biologique. Cette appellation travaille son identité visuelle et vient de se donner un nouveau souffle en se rebaptisant "Faugères, l'appellation Nature schiste". 

AOC Clairette du Languedoc
L’AOC Clairette-du-Languedoc (depuis 1948) repose sur des terrasses dominant l’Hérault et s’étend sur seulement 100 hectares. Cette appellation produit environ 3.300 hectolitres par an, exclusivement en vins blancs, sur des sols composés de galets de quartz, de silex et de calcaires agglomérés.
Le vignoble est situé dans une zone climatique de type méditerranéen, au sein de laquelle les Cévennes apportent un peu de fraîcheur et d’humidité montagnarde. Cette AOC a la particularité de n’être élaborée qu’avec un seul cépage : la clairette blanche.  Afin de respecter les exigences du sol et du climat, les vignes sont taillées en gobelet ou palissées, sur un faible nombre de têtes, l’essentiel des vendanges étant réalisées à la main.
Le Clairette-du-Languedoc est connu pour ses arômes de fruits frais, de miel, de fleurs blanches et de vanille. Ce vin peut être vinifiée en sec, moelleux, "rancio" ou, très rarement, vin de liqueur. Bien que désormais assez marginal, c’est un vin très ancien, connu des gallos romains, dont on a trouvé mention dans les archives de l’histoire du Languedoc-Roussillon. Il fut aussi intensément exporté pendant l’époque du Moyen Age et de la Renaissance, sous le nom de Picardan. 

AOC Malepère
L’AOC Malepère (depuis 2007) se situe à l’extrême ouest du vignoble du Languedoc. Ce vignoble apparaît comme un cône aplati de 20 à 25 km de diamètre, avec une altitude moyenne de 100 mètres qui culmine jusqu’à 400 mètres. 31 communes de l’ouest du département de l’Aude, regroupées autour du massif de la Malepère, se partagent l’appellation. 
Cette AOC s’étend sur 550 hectares et livre une production annuelle d’environ 22.000 hectolitres.
Le terroir se découpe en quatre zones : terroir Dominicain qui se trouve au nord-ouest et qui est caractérisé par son altitude et ses terrasses graveleuses ; le terroir de Carcassonne, qui a un climat typiquement méditerranéen aux terrasses également graveleuses ; à l’est du vignoble se trouve le terroir de la Belle Aude, qui présente un vignoble d’altitude ; et enfin le terroir du Razes, qui est le secteur le plus sensible aux influences climatiques.
Les cépages utilisés par l’AOC Malepère sont différents selon le territoire : grenache, syrah et cinsault sur les sols de calcaires, graves et grès ; le cabernet franc et le cabernet-sauvignon, le merlot et le cot sur les versants et les limons marneux. Les vins issus de l’AOC Malepère sont donc des vins originaux et variés, généralement puissants et aux tannins bien présents. Des arômes d’épices et de poivron se révèlent à la dégustation. 

AOC Picpoul de Pinet
L’AOC Coteaux-du-Languedoc Picpoul-de-Pinet (depuis 2013) se situe sur les communes de Castelnau-de-Guers, Florensac, Mèze, Montagnac, Pinet et Pomérols. Ce territoire appartient à l’AOC Coteaux-du-Languedoc pour lequel une mention géographique a été rendue possible.
Le vignoble domine le Bassin de Thau au Nord de Sète et du Mont Saint-Clair, où les sols de garrigues et les molasses sableuses prédominent. Cette AOC affiche une production de près de 45.000 hectolitres par an consacrée au vin blanc. C’est en effet par une vinification en blanc que les viticulteurs ont sur tirer le maximum de ce terroir spécifique.
Le Picpoul-de-Pinet, élaboré exclusivement à partir du cépage picpoul, est un vin sec, aromatique, dépourvu d'acidité. Il est une référence chez les amateurs de coquillages qui ne manqueront pas de le savourer avec les huîtres locales de Bouzigues (étang de Thau). Son nez aux senteurs florales et d’agrumes s’alliant très agréablement avec sa vivacité en bouche et le goût iodé si prononcé des fruits de mer. Si la vigne est présente depuis des millénaires dans la région, un tableau présent au Louvre témoigne déjà de la réputation de l’appellation Picpoul-de-Pinet dès 1860, sous Napoléon III. 

AOC Terrasses du Larzac
L’AOC Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac (depuis 2005) est une zone pédoclimatique identifiée de l’AOC Coteaux-du-Languedoc. Elle couvre 32 communes au nord-ouest de Montpellier, adossées aux reliefs du Causse du Larzac qui culmine à plus de 800 m avec le Pic Saint Baudille. Cette appellation s’étend sur 2.000 hectares et produit environ 9.000 hectolitres de vins par an.
Les sols du Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac sont variés et dépendent principalement de deux grandes ères géologiques : schistes et grés de l’ère primaire, et formations détritiques issues d’éboulis ou transportées par l’eau, de l’ère quaternaire. Ce terroir, caractérisé par des dénivelés importants est protégé par ses grandes falaises calcaires qui forment des barrières naturelles. Le climat est méditerranéen mais les températures restent relativement fraiches en raison de l’éloignement de la mer. En période végétative les écarts de températures entre le jour et la nuit sont importants (les plus grandes amplitudes thermiques du Languedoc-Roussillon) et peuvent être amplifiés par l’air frais ou froid qui descend du Causse. C’est ce qui favorise une maturation lente et progressive, bénéfique pour la coloration et les arômes des vins.
Les cépages principalement utilisés ici sont le grenache, la syrah et le mourvèdre. Les Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac doivent obligatoirement être assemblés avec au moins deux de ces cépages, pour au moins 70 % du total. Le cinsault et le carignan pouvant venir compléter l’assemblage. Cette AOC se distingue aussi en exigeant un titre alcoométrique volumique supérieur à 12 % (11,5 % pour la plupart des Coteaux-du-Languedoc) et un rendement maximum de 45 hl/ha, afin de valoriser les arômes naturels du raisin. Les vins rouges (exclusivement) de l’AOC Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac sont dominés par des arômes de garrigues (laurier, thym…). Ses vins, au bon potentiel de garde (3 à 5 ans environ), se révèlent souvent épicés et tanniques. 

AOC La Clape
Site classé ‘depuis 2015), L’AOC Coteaux-du-Languedoc La Clape constitue une zone pédoclimatique reconnue au sein de l’AOC Coteaux-du-Languedoc. Anciennement cernée par les eaux, c’est désormais un massif qui culmine à 200 mètres d’altitude et qui domine le littoral près de Narbonne.
Cette appellation s’étend sur 4.000 hectares et produit environ 40.000 hectolitres par an sur des sols calcaires arides. Le climat sec et dur est caractérisé par son alternance de soleil et de vents (Cers et Tramontane).
Les cépages principaux pour les vins rouges et rosés sont le grenache noir, la syrah et le mourvèdre (70 % minimum pour les rouges, 60 % pour les rosés). Ils peuvent être associés au cinsault et au carignan. Les vins blancs sont élaborés à partir de bourboulenc, clairette, grenache blanc, marsanne, de picpoul, rolle et roussanne, avec des ajouts occasionnels de carignan blanc, maccabeu, Terret noir ou encore d'ugni. 
Les vins rouges sont caractérisés par leurs arômes de cerise noire, groseille avec des notes de réglisse, de pain d’épice et de grillé. Mais la spécificité de La Clape est le vin blanc, qui est issu à 60 % minimum de bourboulenc (appelé aussi Malvoisie). Les Coteaux-du-Languedoc La Clape blanc sont définis comme élégants et fruités. 
Dans la mythologie grecque, le vin de Malvoisie donnait la sagesse à ceux qui le buvaient. 

AOC Pic Saint Loup
L’AOC Coteaux-du-Languedoc Pic-Saint-Loup (depuis 2017) constitue une zone pédoclimatique reconnue au sein de l’AOC Coteaux-du-Languedoc, qui se trouve à 20km au nord de Montpellier. Elle s’étend sur le massif du même nom qui culmine à 658 mètres d’altitude et se prolonge au nord-ouest par la montagne de l’Hortus (512 mètres) et le causse de Courtach dominant Corconne.
Cette appellation s'étend sur une superficie de 900 hectares et affiche une production annuelle d’environ 25.000 hectolitres de vins vinifiés rouge et rosé. Les sols sont caractérisés par des cailloutis de calcaires anguleux, d’argiles et parfois de marnes, soumis aux influences méditerranéennes et continentales. Les écarts de températures entre le jour et la nuit permettent ainsi une fin de maturation très favorable à la qualité des raisins et à l’élaboration de vins fins.
L’encépagement de cette AOC doit privilégier le grenache, le mourvèdre et la syrah, qui, réunis, doivent représenter un minimum de 90 % pour les rouges et 70 % pour les rosés (souvent complétés de cinsault). Les vins rouges sont définis comme épicés, aux notes de cuir et de fruits mûrs. Les rosés sont quant à eux marqués par des arômes de framboise et de fraise. 

AOC Muscat de Frontignan
L’AOC Muscat-de-Frontignan (depuis 1936) est situé entre l’étang de Vic La Gardiole et l’étang de Thau près de la commune de Frontignan.  Cette appellation couvre une superficie de 810 hectares et produit environ 22.500 hectolitres de vin par an (Frontignan et Muscat de Frontignan). Le vignoble s’appuie sur les collines calcaires de la Gardiole et reste protégé des vents desséchants du nord-ouest (Mistral et Tramontane). Il est exposé plein sud et profite en revanche de l’influence des vents marins, qui apportent un peu d’humidité et de fraicheur, si précieuses pour la maturation progressive mais très poussée des raisins qui servent à l’élaboration des vins doux.
Le Muscat-de-Frontignan, plus connu des muscats languedociens, est un vin doux naturel (VDN), élaboré exclusivement à partir de muscat blanc à petits grains. Tous les vins de cette AOC doivent subir un mutage, procédé qui consiste à stopper la fermentation alcoolique du moût par un apport d'alcool vinique à 96° minimum. Cette opération traditionnelle, spécifique des vins doux naturels, permet de mieux conserver les sucres et de valoriser les arômes naturels propres au cépage utilisé. 
La culture de cette AOC est aussi caractérisée par ses méthodes spécifiques, à savoir la taille des vignes en gobelet et des vendanges tardives (coloration rousse des grains de raisins) et manuelles.
Le cépage, le terroir exceptionnel et la qualité des méthodes de vinification donnent des vins gras et vineux marqués par des arômes de fruits secs ou exotiques. La bouteille torsadée est devenue le symbole de cette appellation. 
Deux personnages célèbres de la littérature française mentionnaient ce vin. Rabelais vantait par la bouche de Panurge du vin de Frontignan. Voltaire ne jurait que par ce vin qu’il voulait comme "extrême onction". 

AOC Muscat de Lunel
L’AOC Muscat-de-Lunel (depuis 1943) est implantée à quelques kilomètres au nord-est de Montpellier, sur une superficie de 320 hectares. Cette appellation produit environ 9.000 hectolitres de vin par an. Ses sols sont composés de grès, gneiss et de cailloutis siliceux rouge, et peuvent atteindre des profondeurs considérables.
L’AOC Muscat-de-Lunel est caractérisé par un climat méditerranéen chaud et sec en été. La proximité de la mer, génératrice d’humidité, permet au raisin de supporter les fortes chaleurs estivales et de mûrir dans de bonnes conditions. Cette AOC donne un vin doux naturel (VDN), élaboré par mutage comme le Muscat-de-Frontignan. L’encépagement doit être uniquement constitué de muscat à petits grains (anciennement appelé muscat doré de Frontignan).
L’AOC Muscat-de-Lunel offre des vins d’une grande puissance liquoreuse, toutefois atténuée par la légèreté des arômes de raisins frais et de fleurs.

AOC Muscat de Mireval
L’AOC Muscat-de-Mireval (depuis 1959) se situe entre Sète et Montpellier, face à la mer, adossée aux premières pentes du petit massif de la Gardiole. Cette appellation s’étend sur 290 hectares et produit 6.000 hectolitres de vin par an.
Les sols sont ici de nature argilo-calcaire à cailloutis avec deux nuances : au pied du massif de la Gardiole, se trouve des éboulis calcaires recouverts d’argile rouge. Le plateau des Aresquiers est plutôt composé de calcaires du Jurassique enrichis de calcaires du Miocène. Le climat est de type méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs. La proximité de la mer et des étangs procure à cette appellation une humidité relative bénéfique à la vigne en période estivale.
L’encépagement est intégralement constitué de muscat blanc à petits grains (anciennement appelé muscat doré de Frontignan). Les vins doux naturels (V.D.N.) de l’AOC Muscat-de-Mireval, élaborés par mutage, comme les Muscat-de-Frontignan, sont définis comme onctueux et franc, tempérés par la fraicheur aromatique de raisins murs, d’agrumes et de fleurs blanches. 
Ces vins sont dotés d'un bel équilibre et se distinguent des autres muscats de la région par une robe claire et cristalline, au nez expressif. 

AOC Muscat de Saint-Jean de Minervois
L’AOC Muscat-de-Saint-Jean-de-Minervois (depuis 1949) est située sur la seule commune de Saint-Jean-de-Minervois, à l’extrême nord du Minervois, sur une superficie de 205 hectares. Cette appellation produit environ 5.750 hectolitres de vin par an.
Elaboré par mutage comme le Muscat-de-Frontignan, le Muscat de Saint-Jean-de-Minervois se distingue des trois autres muscats languedociens par un terroir à la situation beaucoup plus continentale, à une altitude de 250 à 280 mètres. 
Le climat est donc méditerranéen, tempéré en altitude. Cette situation en fait un vignoble plus tardif, où les raisins n’arrivent à maturité qu’un mois après le Muscat-de-Mireval ou le Frontignan.
Les sols de l’AOC Muscat-de-Saint-Jean-de-Minervois sont composés de calcaire alvéolé très peu profond au sein duquel les éclats de calcaire se mêlent à de l’argile rouge. Comme pour tous les Muscats de la région, ces vins sont élaborés exclusivement à partir de muscat blanc à petits grains. Les vins de cette AOC se distinguent finalement des autres muscats avec leur caractère plus fin et plus parfumé et ainsi que par leurs notes florales. 

Chiffres Clés :

Superficie : 245 000 hectares
Volume produit en Languedoc en 2020 : 13 600 000 hectolitres
Déclaration de récolte :

 

      La Revue du vin de France
      fr.wikipedia.org

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