jeudi 7 décembre 2017

Dégustation du 14.11.2017 - Prestige




Dégustation  du 14.11.2017

Côte-Rôtie & Hermitage ! Hermitage & Côte-Rôtie !  
Quel duo magique constituent ces deux appellations rhodaniennes ?
Toute auréolée de leur notoriété chacune d’elle nous propose des vins amenant le rêve, le désir et l’envie chez chaque dégustateur.
Qui de nous ne s’est pas pâmé devant le treillis doré d’une bouteille de La Mouline de Guigal ? Sommes-nous restés insensibles et n’avons pas été transportés dans des songes vaporeux et de douceurs veloutées à l’évocation de l’Ermitage Le Méal de Chapoutier ?

Deux appellations prestigieuses, collées sur les versants du Rhône, l’une sur sa droite abrupte ‘’La Côte-Rôtie’’ occupant 308  ha, l’autre 58 km plus bas sur sa gauche dominatrice ‘’L’Hermitage’’ et s’étendant sur 137 ha. Toutes les deux font la part belle et transcende le cépage syrah même si celle-ci peut s’acoquiner selon un faible pourcentage, pour la première avec le viognier (20 %), avec la marsanne et la roussanne pour la seconde (15 %). Autre particularité, la production de Côte-Rôtie consacrée AOC en 1936 est exclusivement rouge tandis que celle de l’Hermitage consacrée AOC en 1937 est rouge (76 %) et blanc (24 %).
La qualité des vins produits, leurs notoriétés, la relative faiblesse de la production, tout un ensemble amenant la satisfaction à la filière de production ainsi qu’aux chanceux dégustateurs mais qui induit une contrepartie financière inflationniste en vue de l’acquisition de ces belles bouteilles pouvant priver de bonheurs savoureux des aspirants peu fortunés. 

Prestige !
C’est donc une mise en parallèle de la production de ces deux prestigieuses appellations qui sera
le thème de notre dégustation.

Récurrente chaque année, cette dégustation a le bonheur de recueillir une audience apportant le sourire aux organisateurs. Cette année encore 44 présents lors de cette séance, chiffre qu’il convient néanmoins d’amender car 7 invités y étaient présents ; merci donc pour l’intérêt que ces derniers  portent à nos manifestations.

Mais que dire des 30 % d’adhérents qui semblent bouder les dégustations qui leur sont proposées?
Nous sommes donc retombés dans une fourchette de présences quasiment identiques aux précédentes rencontres depuis quelques mois quant au déplacement de nos adhérents.
Tout semble a penser que certains de vous ne retrouvent pas dans nos réunions ce qui semble actuellement les intéresser.
Fichtre, n’hésitez-pas à vous exprimer !!!
Pour ce faire, depuis le début de l’année vous avez à votre disposition un environnement dans lequel vous pouvez vous exprimer, critiquer, proposer (même de manière anonyme) : notre blog.
Chacun des adhérents doit être à l’écoute de l’autre pour bâtir et mettre sur pied des dégustations répondant à l’aval du plus grand nombre, tant dans son contenu que dans son organisation.
Par ailleurs à chaque réunion, la parole est totalement libre ainsi qu’à notre AG qui se déroulera en Janvier prochain.
En dernière limite, si le désintérêt est fort, si la présence devient impossible, n’hésitez-pas par un désengagement à ouvrir la porte à un nouvel adhérent.

Après cet aparté très personnel relatif à l’assiduité de nos adhérents lors de nos prestations, accompagnons donc Charles Trenet en flânant sur la Nationale 7 et profitons de survoler rapidement nos deux appellations prestigieuses ; tout d’abord la Côte-rôtie et quelques kilomètres plus au sud l’Hermitage.

La Côte-Rôtie :

Ici, pas de pente douce : sur la rive droite du Rhône, les vins de Côte-Rôtie tirent leur nature de l’extrême verticalité des coteaux de l’appellation, parfois inclinés à plus de 60°.
Le vignoble, très étroit, est implanté sur des terrasses larges de quelques ceps seulement. Située à quelques kilomètres de Lyon, c’est l’appellation la plus septentrionale de la Vallée du Rhône qui s’étend sur 308 ha. Côte-Rôtie est relevé, élaboré et protégé par la centurie de Probus : une centaine de vignerons passionnés qui œuvrent sur le vignoble et ses 60 domaines produisant 12600 hl 100% rouge.
Ce cru prestigieux nait de la Syrah qui, associée au viognier, permet l’expression d’une très grande délicatesse aromatique et de tannins d’une finesse remarquable. Sa robe rubis, son nez complexe et élégant d’épices, de fruits rouges ou noirs et de violette, sa charpente et son caractère racé en font un vin très recherché.

Ses cépages :
Côte-Rôtie est le seul cru rouge des Côtes du Rhône du Nord à pouvoir complanter du Viognier (jusqu’à 20%) à la Syrah. Cette dernière donne des vins de qualité, très colorés et riches en tannins ; le Viognier apportant à la Syrah finesse et arôme. D’une manière générale la robe du cru est profonde et de couleur rubis.

Son histoire :
Il y a deux mille ans déjà, les auteurs Martial, Pline l’Ancien ou le grec Plutarque célébraient le vin de Côte-Rôtie sous le nom de ‘’vin viennois’’. Les premiers documents écrits précis concernant Ampuis et la Côte-Rôtie datent du VIème siècle.
Durant le Moyen-âge et la Renaissance, la réputation des vins d’Ampuis s’accroit encore et au XVIIIème siècle, on note des envois de vins de Côte-Rôtie vers les tables princières de l’Europe. Le vignoble atteint son apogée en 1890 ; les moindres replis des coteaux sont cultivés.
Alors qu’il a résisté aux attaques du phylloxéra et autres maladies, la guerre de 1914-1918 emporte 150 des vignerons du vignoble, condamnant une partie des coteaux à l’abandon. En 1960, il ne restait qu’une soixantaine d’hectares en production. Les années 1980 signent le véritable renouveau du vignoble.. L’appellation, consacrée AOC en 1936, connait un nouveau dynamisme et une notoriété internationale.

Sa géographie :
Le vignoble de Côte-Rôtie se situe sur les coteaux de la rive droite du Rhône et couvre trois communes de production : Saint-Cyr sur Rhône, Ampuis et Tupin-Semons. Le vignoble se situe entre 180 et 325 mètres d’altitude et compte 73 lieux-dits classés. Les vignes sont installées sur des terrasses caillouteuses, les « chayets » soutenues par des « cheys », murets de pierres à la patine brune. Le terroir est divisé en deux grands secteurs séparés par un ruisseau : la Côte Brune au nord d’Ampuis, et la Côte Blonde, au sud, dont la légende veut que les noms proviennent des deux filles héritières du noble Maugiron dont l’une était brune, l’autre blonde.

Son climat :
Exposée au sud et très peu sensible aux vents du nord, l’appellation présente les caractéristiques d’un climat continental tempéré qualifié de ‘’Lyonnais’’ : les hivers sont tempérés, les étés chauds et les précipitations relativement régulières. L’influence ‘’méditerranéenne’’ se fait sentir par un vend du sud ‘’desséchant’’.

Ses sols :
Très abruptes, les pentes de Côte-Rôtie peuvent parfois dépasser les 60°. La quasi-totalité de ses vignes étant située sur des roches métamorphiques, ce sont la pression et la température, plus élevées dans le sud de l’appellation, qui ont favorisé la création de trois terroirs distincts ; au nord, des micaschistes, au sud, du gneiss et à l’extrême sud-est, des migmatites.
En Côte-Rôtie, la roche mère présente de nombreuses fractures permettant aux racines de puiser l’eau et leurs éléments nutritifs.

L’Hermitage (ou Ermitage) :

Un cru de légende… Une colline et une histoire légendaire ont bâti, au fil des siècles, la réputation mythique de ce grand cru. Au commencement, la colline accueille un ermitage fondé en 1224 par Gaspard de Stérimberg. Ce chevalier de Blanche de Castille, de retour de la croisade des Albigeois, et las de les pourfendre, choisit le sommet de cette colline granitique pour se retirer du monde. Bientôt, rejoint par d’autres, la communauté s’applique à planter des vignes… Jolie histoire, mais qui fait oublier que l’Hermitage ne doit en réalité que son nom à l’ermite ; le vignoble existe déjà dans l’antiquité, avec les fameux vins de Vienne. L’exceptionnel ‘’vin de paille’’ remis à l’honneur par certains vignerons serait d’ailleurs l’héritier direct des méthodes de vinification gallo-romaines. Aujourd’hui, consacrée AOC en 1937, il s’étend sur 137 ha pour une production totale (rouge et blanc) de 3290 hl.

Ses cépages :
Le vin rouge (76% de la production), à base de Syrah, peut recevoir un ajout de 15% de Roussanne et de Marsanne. Sa robe se présente sous un rouge rubis profond et soutenu. En prenant de l’âge, ce vin puissant, charnu et vigoureux acquiert alors une étonnante rondeur et une grande souplesse. Les meilleurs millésimes gagnent en finesse et en harmonie au fil du temps et développent d’exquises notes de violette, d’épices et de cassis.
Les Hermitage blancs (24% de la production), issus des cépages Marsanne et Roussanne, à la superbe robe jaune doré sont d’une rare onctuosité. Ils développent des arômes crémeux et mielleux, de noisette, de pêche et d’abricot avec la perceptions de fragrances d’iris, de narcisse et de tilleul et présentent un potentiel de garde d’une dizaine d’années.

Sa géographie :
Le vignoble s’étend sur 3 communes de la Drôme : Tain-l’Hermitage, crozes-Hermitage et Larnage, sur la rive gauche du Rhône.

Son Climat :
Climat d’influence méditerranéen.  Ce terroir bénéficie d’un climat tempéré dont la principale caractéristique est le vent fréquent qui souffle le long du couloir rhodanien. Ce vent, lorsqu’il vient du nord, est baptisé mistral et a pour effet d’assécher l’air et d’apporter du beau temps et de la fraîcheur en été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu’il provient du sud il annonce généralement l’arrivée de perturbations orageuses ; il s’appelle alors « vent du midi » ou « vent des fous » car, pour certaines personnes, il rend l’atmosphère pénible à supporter, surtout en été.

Ses sols :
Ce terroir historique est constitué d’arènes granitiques recouvertes de micaschistes et de gneiss, mais aussi de plages de cailloux ronds alluvionnaires (diversité qui explique la présence de lieux-dits dans l’appellation : Bessards, Greffieux, Méal, Rocoule, Beaumes etc…).
La colline de l’Hermitage se subdivise en trois parties. En partant de l’ouest sur la rive gauche, on trouve tout d’abord les Bessards, terroir au sol granitique et très accidenté. Il est considéré comme le terroir des rouges sur l’appellation. C’est sur ce coteau qu’on trouve la chapelle de l’Hermitage ainsi que le célèbre vignoble de l’Ermite.
Ensuite, la partie centrale se divise en deux : sur la partie supérieure, dite le Méal, le sol est calcaire et siliceux avec en surface des galets roulés. Il produit des vins les plus solaires de l’appellation grâce notamment à son exposition plein sud. Sur le bas, désigné sous le nom des Greffieux, la terre, issue du ravinement, est relativement plus fertile.
Enfin, les quartiers des Murets et des Dionniers possèdent un sol argileux et une pente beaucoup moins accentuée. Son confinement à l’est est cependant un grand terroir de blancs.

Arrêtons nos promenades et visites pour se consacrer à la dégustation des vins de ces appellations que l’ami Claude B. s’est chargée de sélectionner lors d’un de ses déplacements dans la vallée du Rhône. Ce seront donc quatre vins de chaque d’elles qui seront soumis à notre sagacité.

Mais, en prélude, il convient nécessairement de passer par la case obligatoire :

 «Le vin mystère ?» 

Sortant de la « cuisine » Claude B. nous ramène une à une les trois carafes (audience oblige) contenant, tant on peut l’apercevoir en fond de salle, un liquide d’un beau jaune doré brillant. Peinant à dissimuler la satisfaction de sa trouvaille sous un léger sourire entendu et en silence, il se réinstalle tandis que les carafes circulent de table en table.
Les verres s’emplissent d’un jus brillant d’une belle robe jaune doré laissant percevoir quelques reflets verts.
Le verre demande à se réchauffer un tantinet et là, il commence à s’exprimer intensément et nous propose une palette aromatique relativement complexe posée sur les fruits blancs et laissant échapper de façon très perceptible des notes florales et herbacées. A l’aération, des fragrances grillées (amandes) et vanillées complètent l’ensemble olfactif, somme toute très agréable.
L’attaque en bouche est franche, nette et vive dénotant une belle acidité.
Pleine de suavité, une belle matière grasse et puissante emplie la bouche. Tout un ensemble aromatique vient virevolter dans le palais, fruits blancs confits, émanations d’herbes médicinales, fragrances vanillées, sous-tendu par une belle acidité et une discrète amertume bienveillante. L’ensemble dégage une agréable impression d’équilibre et d’harmonie, appelant à la gourmandise, sensations gustatives capiteuses qui perdurent sur une finale longue et riche laissant trainer sur la langue de discrètes et agréables perceptions mélangeant à la fois le réglisse et la salinité.
Nous sommes en présence d’une ‘’quille’’ de grande classe, d’une forte personnalité  dont l’équilibre, la matière, l’acidité promettent une belle évolution en cave.

Bien ++

Que se cache donc dans ce flacon ?

Claude B. remonte la tête et commence à scruter la salle.
Tout un chacun à le nez plongé dans son verre et ne pipe mot.
L’expression s’avère difficile. Faut-il avoir des indices et de plus ne pas avoir honte de s’égarer.
Fort d’une récente dégustation de Saint-Joseph, je retrouve dans mon verre un contenu aromatique avec des similitudes tendant à me porter sur cette appellation, si ce n’est ce bel équilibre et cette ampleur.
Immédiatement, ayant constater qu’il faut se fier à ses premières impressions, je propose comme cépages une association Roussanne, Marsanne avec priorité au premier.
Que nenni, je suis encore dans l’erreur.
Le dialogue entre les participants se débloque et les suppositions vont bon train, les noms de cépages fleurissent et à force d’évoquer les cépages blancs, Fabrice évoque le Rolle.
Bingo !
Illico Claude B. éclaire notre lanterne et nous annonce le pédigrée du flacon.
Nous sommes donc en présence d’un vin de l’appellation Bellet et produit à 100% avec le Rolle (Vermentino).
En l’occurrence il s’agit de la production du :

Domaine du Fogolar cuvée ‘’Collet de Bovis’’  2015 (18,50 € domaine)

Alors essayons de réfléchir à ces errements ?
Rappelons-nous qu’en début d’année , nous avions eu l’occasion de nous interroger sur ce cépage qui  a été soumis à notre laborieuse recherche lors de la dégustation consacrée aux Bandol Blancs, il s’agissait de la cuvée ‘’Terre Promise Blanc’’ millésime 2015 du Domaine Henri Bonnaud, reconnu pour sa production dans l’appellation Palette.  
A six mois d’intervalle vouloir ressortir de sa mémoire les impressions ressenties, n’est pas chose facile, d’autant plus que les similitudes sont très loin d’être évidentes sur le moment.
Avec le recul, on retrouve néanmoins des points de convergence entre ces deux vins ; palette aromatique large mélangeant des notes de fruits blancs, des notes florales et herbacées, des fragrances grillées avec en bouche une belle matière ronde, onctueuse et capiteuse.
Inutile de vouloir trouver des excuses à nos échecs, la dégustation à l’aveugle constitue une pratique difficile et qui a le mérite de rendre humble et demande moultes  séances dégustatives pour tenter de se bonifier.

En tout état de cause deux belles expressions fournies par ce cépage Rolle dans ces deux flacons que nous avons eu le plaisir de déguster à six mois d’intervalle.
Après ce prélude revenons donc au thème principal de notre dégustation, à savoir nos deux appellations Côte-Rôtie et Hermitage. A tour de rôle quatre flacons de chacune d’elles nous seront proposés en alternance et nous commencerons par l’Hermitage. Les bouteilles seront ouvertes et passées en carafe immédiatement avant leur service.

Vin N° 1 : Cave de Tain l’Hermitage Hermitage 2013 (30,20 €)

L’une des trois carafes toute transie de froid se glisse en fond de salle, le verre qui se remplit est à l’aune de ce contenant, les mains s’activent pour le réchauffer tant soit peu (ce sera le lot de tous les flacons qui ont patienté dans un coffre alors que la température extérieure s’était notablement rabaissée et que le délai pré-dégustation n’a pas permis une  tranquille et sereine remise en température des flacons).
Le verre se pare d’une robe profonde  grenat avec de vifs reflets violacés. Suite à sa rotation les larmes s’écoulent rapidement des parois du verre.
Après un léger réchauffement une trame aromatique complexe parvient au nez, toute en finesse et posée sur des notes de fruits noirs en phase d’évolution, quelques notes florales s’en échappent, des notes d’animalité ainsi que des fragrances d’épices douces et de poivre nous parviennent.
Un nez plaisant et accrocheur en fait.
La prise en bouche se révèle souple et fraîche, les fruits noirs se mettent immédiatement en évidence, mais ces premières sensations appétantes sont prises de cours et submergées par une masse tannique imposante, presque rugueuse et dérangeante pour certains de nous. Cette présence tannique amène au sein d’une chair paraissant légèrement musclée et peu imposante, un manque d’enthousiasme dégustatif ; on n’arrive à retenir de cette structure que cette trame tannique au détriment  des arômes fruités bien présents et de l’acidité sous-jacente.
D’autant plus que la finale, d’où perce une légère amertume, se montre discrète, s’échappant au point de disparaitre rapidement en laissant les lèvres sèches.
Relative déception entre un nez prometteur et une bouche en retrait !
A titre personnel, je pense qu’une mise en température progressive aurait avec un un passage en carafe approprié pu mettre en osmose tous les éléments de ce vin, la rondeur serait apparue, les tannins auraient semblé moins rugueux, la finale aurait dévoilée sa gourmandise fruitée.
Ne faudrait-il pas regoûter ce vin ultérieurement ?
Néanmoins, ce vin, me semble-t-il jouit d’un relatif potentiel d’évolution et il y a fort a parier que ses tanins vont s’assagir, sa structure s’arrondira, la gourmandise sera au rendez-vous.
Soyons-donc patients.

Assez-bien +

Vin N° 2 : Domaine Sandrine et Eliane Bonnefond Côte-Rôtie ‘’Les Moutonnes’’ 2013 (25,00€)

Remontons le Rhône et première incursion dans l’appellation Côte-Rôtie. Halte donc au Domaine Sandrine et Eliane Bonnefond à Ampuis pour déguster leur cuvée ‘’Les Moutonnes’’ dans le millésime 2013.
L’atmosphère ne s’est pas suffisamment réchauffé pour apporter un peu de bien être à la carafe qui nous parvient.
Le verre se colore de belles et sombres nuances violacées avec un disque présentant des traces cramoisies de début d’évolution. Le verre bien serré dans notre paume nous délivre au nez un concentré de senteurs animales, de fruits noirs évolués et d’épices. Bizarre également cet ensemble qui délivre en arrière plan des exhalations alcooleuses, végétales (échalotes) et asséchantes. Somme toute une palette aromatique pas très affriolante qui laisse penser que ce vin possède toute les caractéristiques d’un vin évolué (nous ne sommes pourtant que sur un millésime 2013).
Aurait-il le ‘’chapeau sur l’oreille’’ ?
L’attaque en bouche est légère, discrète ; aucun relief aromatique ne se présente pour venir accrocher le palais.
La bouche s’emplit d’une structure décharnée et fluide de laquelle seuls les deux pôles acidité et alcool semblent montrer leur diversité. Aucun indice aromatique ne semble vouloir émerger pour nous apporter un sentiment de gourmandise. Quelques fragrances d’épices et de poivre sont néanmoins décelables.
La finale est tout naturellement dans une parfaite continuité, seules l’alcool et l’acidité sont présentes et s’évanouissent très, très rapidement en posant de-ci de-là quelques pellicules poivrées.

Aurions-nous dû déguster ce vin plus tôt pour en profiter ?
Espérons une réponse positive.
Ou tout simplement : y-a-il eu un problème de conservation?

Pas de notation

Vin N° 3 : Cave de Tain l’Hermitage Hermitage 2009 (30,20 €)

Nous voici donc de retour à la Cave de Tain pour y déguster son millésime 2009. 
L’atmosphère tant à se réchauffer, la carafe nous délivre une matière plus tempérée, et ce nouveau vin habille notre verre avec sa robe violacée très soutenu et profond. A l’agitation de belles et épaisses larmes s’étalent sur les parois et peine à retomber.
Le nez s’imprègne rapidement avec cette palette olfactive complexe posée sur une trame à la fois fine et puissante sur laquelle des notes de fruits noirs confiturés (mûres), presque kirschées en sont le fondement. Toutes ses senteurs sont parsemées d’émanations de garrigue, des notes animales s’échappent, des fragrances de violette, de poivre et d’épices sont également perceptibles.
Ce nez volubile, attractif aura-t-il son pendant en bouche ?
La prise en bouche se présente pleine d’une douceur enrobant une matière riche dévoilant et contractant ses muscles à l’instar de ces tannins fermes et soutenus. La bouche dans un premier temps ne se désoriente pas avec cette vitalité tannique car la gourmande et ample trame aromatique apportée par les fruits confiturés, mêlés  à des notes chocolatées et poivrées se voit contrariée en milieu de bouche par une émergence acide qui se révèle passagère. Cette dernière bouscule momentanément l’harmonie ressentie par la richesse, richesse presque extravertie pour certains qui parlent même de sur-extraction. Néanmoins la bouche tant a oublier ces petits ‘’accrocs’’ pour ne garder que le ressenti de cette richesse, laquelle, à ne pas douter deviendra encore plus capiteuse et gourmande quand le temps aura adouci les tannins et digéré l’acidité.
Sur une finale posée sur une trame acide, somme toute pas très dérangeante, ces sensations s’alanguissent et tranquillement se dissipent avec plaisir mais avec regret néanmoins.
Vin consensuel, qui nous a présenté une autre facette que son alter ego dans le millésime 2013 et qui sera à ne pas douter un fidèle compagnon à des plats de gastronomie tournés autour du gibier à poils.
Pourquoi pas : une daube de sanglier ?

Bien +

Vin N° 4 : Domaine Jocelyne & Yves Lafoy 
 Côte-Rôtie Cuvée JYL 2014 (29,00 €)

Repartons donc en amont et arrêtons nous chez Jocelyne & Yves Lafoy qui possèdent 2 ha sur cette appellation et élaborent deux cuvées depuis 1999, 100 % Syrah pour ces deux vins provenant essentiellement de parcelles de schistes du nord de l’AOC..
Nous nous attarderons sur la cuvée JYL (Jocelyne & Yves Lafoy) produite sur 1,5 ha de vignes de 10 à 20 ans d’âge, issue des parcelles de Leyat, La Brosse et le Truchet ; rendement moyen de 40 hl/ha, éraflé entièrement, 14 à 18 mois d’élevage en fûts de 3 ou 4 vins.

Dans le verre le vin se présente sous une robe grenat, violine assez soutenue et présentant de légères traces d’évolution.
Peu expressif à l’abord, le verre demande quelques rotations pour laisser s’exhaler des notes de fruits (très mûrs) noirs (mûres) associées à des senteurs épicées et poivrées desquelles émanent des fragrances fumées et animales.
La prise en bouche se caractérise par une finesse agréable, à la limite à la fois de la délicatesse et de la légèreté, entrainant sur une trame acide un panel aromatique plaisant composé de fruits noirs en phase de macération, poivrées et épicés.
La bouche se complait avec ces premières sensations gustatives, mais est rapidement à la recherche d’une amplitude attendue qui se fait attendre. La matière fait défaut, le volume est réduit, manque de densité et donne un sentiment de désunion à l’ensemble : les tannins pointent leur nez et tendent à être asséchants, l’acidité tant soit peu titille le palais et ces aspérités dénaturent fortement les premières impressions gustatives.
Qu’il est dommage que cette finesse n’ait pas été soutenue par une chair plus dense !
La finale se montre à l’aune de la prise en bouche, finesse et légèreté s’étirent plaisamment tout en étant sous-tendue par une significative acidité et des tannins un peu marqués.
Compte-tenu du millésime, 2014, des tannins et de l’acidité en fin de bouche, ne faut-il pas parier sur une longévité intéressante ?

Sur table ce flacon pourra être le compagnon d’une belle pièce de bœuf juste rôtie à la cheminée ; un gratin de macaronis pourrait se présenter en complément.

Bien

Vin N° 5 : Domaine des Remizières Hermitage Cuvée Emilie 2015 (36,80 €)

De retour dans l’appellation Hermitage, nous nous arrêtons au Domaine des Remizières. Domaine de 35 ha, morcelé qui s’étend sur plusieurs communes pour produire des vins sur les appellations : Hermitage (blanc et rouge), Crozes-Hermitage (blanc et rouge), Saint Joseph (rouge), et quelques vins de pays.
C’est sa cuvée ‘’Emilie’’ de l’appellation Hermitage que nous aurons le plaisir de déguster. Produite à partir du cépage Syrah (100%), de vignes de 40 ans, plantées sur des sols granitiques et exposées sur des coteaux plein sud, la vinification est traditionnelle en cuves béton et inox avec une cuvaison de 28 à 30 jours et les vins sont élevés pendant 15 à 18 mois en barriques neuves.

C’est une robe violacée sombre très soutenu qui habille notre verre ; sa rotation pare ses parois de larmes qui retombent lentement.
Très intense, un ensemble d’effluves emplissent le nez avec finesse et élégance. Sur une trame mélangeant les fruits rouges et noirs, toute une suite d’émanations sont perceptibles, florales (violette) et mentholées, des fragrances de bonbons anglais émergent. Le ressenti se présente affriolant et appétant.
Toute en rondeur la prise en bouche fait glisser sur le palais une chair riche, douce, presque soyeuse et dotée d’une belle et fraîche acidité. La bouche se complait avec ce beau et riche volume soutenu par une trame de tannins, présents et souples mais qui demandent encore quelques temps pour se fondre complètement (millésime 2015). Le voile des arômes de fruits noirs et rouges mélangés à des notes épicées, poivrées ainsi que de garrigue enveloppe et embaume la bouche qui se complait avec l’équilibre  des sensations aromatiques proposées et suscitent à la fois, appétence et gourmandise.   
La finale fraîche est à l’aune de cette bouche capiteuse et s’étirent longuement laissant échapper des fragrances de douces épices.
Oh ! Que ce vin est déjà séducteur.
Qu’en sera-t-il dans quelques années quand l’intégralité de son potentiel se sera révélé ?
A ne pas douter ce vin est a encavé pour jouir de plaisirs futurs.
A table, toutes les réalisations à base de gibiers, tant à poils qu’à plumes, seront de bons compagnons pour le plaisirs des invités.

Très Bien +

Vin N° 6 : Domaine Duclaux
      Côte-Rôtie Cuvée La Chana 2014 (34,00 €)

Remontons donc en Côte-Rôtie. Notre nouvelle halte sera pour le Domaine Duclaux qui cultive à la main 5,8 ha de vignes sur les coteaux pentus de Tupin et Semons et produisent trois cuvées de Côte-Rôtie et une de Condrieu.
Nous nous attarderons sur la cuvée La Chana 2014 (c’est le premier millésime de cette cuvée).
Elle est produite à partir d’un encépagement de 93% de Syrah et de 7%  de Viognier.
Les vendanges sont manuelles et les vins sont élevés en demi-muids (580 l).

Comme pour chacun des volets de la dégustation, 3 carafes sont proposées et dans le cas présent, ainsi que pour le flacon suivant, l’homogénéité des vins n’était pas de mise, car des commentaires totalement contradictoires ont été émis selon l’une ou l’autre des carafes. Pour chacun des deux vins, celui-ci et le suivant, l’une au moins des carafes contenait un breuvage non conforme à son identité supposée et présentait à la fois des problèmes de déviation et de déstructuration.
Quid de l’origine de ceux-ci ?
Ce qui a été dommageable, c’est qu’un tiers des participants (apparemment les mêmes) confrontés à ces carafes n’ont pas pu goûter favorablement ces 2 vins.

Pour les commentaires, je n’évoquerai donc que les appréciations relatives aux flacons « conformes ».

C’est dans une robe grenat soutenu et présentant des traces d’évolution que le vin habille le verre. Intense et un tantinet charmeuse, la palette olfactive nous propose des senteurs de fruits noirs (mûres) ainsi que de prégnantes notes florales (violettes) ; des fragrances poivrées et épicées viennent compléter ce panel.
La prise en bouche se montre fraîche, mentholée et toute en finesse.
Tout un voile soyeux et tressé élégamment vient caresser le palais. Sans lourdeur et sans aspérité, posée sur une trame tannique veloutée, la matière roule avec gourmandise en bouche et propose avec finesse ses arômes fruités et floraux.
Ces derniers perdurent sur une finale soutenue et enjôleuse laissant échapper avec fraîcheur ces senteurs de violettes et de fruits.
Inutile d’attendre ce vin et de parier sur son évolution en cave pour profiter du plaisir proposé.
Sur table cette cuvée gourmande s’appréciera en compagnie de viandes rouges : rumsteck ou entrecôte.

Bien

Vin N° 7 : Maison Chapoutier
      Hermitage Cuvée Monier de La Sizeranne 2012 (55,00 €)

La dernière prise en compte de l’appellation Hermitage, s’effectuera à la Maison Chapoutier. Située à Tain l’Hermitage, la Maison Chapoutier s’étend sur une propriété de 360 ha réparties sur plusieurs domaines et l’intégralité de ses vignes sont converties à la biodynamie. Sur l’AOC Hermitage, la maison cultive 34 ha de vignes, ce qui la désigne comme le plus gros exploitant de cette AOC. Toutes les autres appellations du nord de la vallée du Rhône sont également produites. La maison est également propriétaires de nombreux domaines, en Alsace, Roussillon et en Australie.

Notre choix porte sur l’Hermitage Cuvée Monier de la Sizeranne 2012.
Produite à partir d’un encépagement 100 % Syrah et provenant d’un assemblage de différents terroirs : les Bessards, d’origine granitique, Le Méal, anciennes terrasses alluviales riches en graviers et cailloux roulés et les Greffieux, sol de limon et cailloux roulés. Récoltes manuelles à maturité optimale, égrappage et vinification cuves béton, 12 à 14 mois d’élevage en fûts de chêne.

A l’instar du précédent vin, je n’évoquerai donc que les appréciations relatives aux flacons « conformes ».

Le verre se pare d’une robe rouge grenat, profond, avec des nuances violacées. De belles larmes s’attardent sur ses parois.
Très expressif, le nez est emplit par un ensemble d’arômes, complexe et empreint d’élégance. Des notes animales jouent la première place, des notes de torréfaction sont sur les talons devançant des senteurs fruitées (mûres, cassis) tandis que des notes mentholées, fumées et de réglisse tentent de se frayer un chemin pour qu’elles puissent être repérées et titiller les narines.
Avec plaisir la bouche est garnie par une matière d’une large carrure, très concentrée avec des tannins fondus et doux, une acidité présente, rafraîchissante et une puissance alcoolique sachant se faire discrète ; les papilles s’amusant avec ces notes de fruits noirs, complexifiées par ces arômes de café et de cacao.
Tous ces riches éléments se présente parfaitement intégrés, fondus et nous donne une sensation de plénitude sphérique en bouche. Cette palette aromatique, à la fois riche, complexe, harmonieuse et goûteuse apportent au ressenti un sentiment « classieux ».
Cette impression se prolonge avec persistance dans une finale riche, capiteuse et discrètement rafraîchissante, marquée par ces arômes de fruits macérés.
Un vin de haute tenue, appréciable dès aujourd’hui, mais qui saura encore donner de beaux plaisirs gourmands lors des années à venir.
Et pourquoi pas l’associer à un filet de chevreuil au vin rouge ou bien à un filet de bœuf ?
En fromage un Saint-Félicien bien fait conviendra également.

Bien ++  

Vin N° 8 : Domaine du Monteillet
      Côte-Rôtie Cuvée Fortis 2015 (42,00 €)

C’est donc au Domaine du Monteillet que nous terminerons notre escapade rodhanienne.
Le domaine appartenant à la famille Montez est situé à Chavannay et s’étend sur 24 ha sur la rive droite du Rhône et couvre trois appellations : Saint-Joseph, Côte-Rôtie et Condrieu. La vigne plantée sur les chaillées (coteaux en terrasses) comprend un encépagement de Syrah, de Roussanne, de Marsanne et de Viognier.
Notre choix s’est arrêté sur la Côte-Rôtie, cuvée Fortis millésime 2015.
Cette cuvée tire son nom de Fortis fortuna fortior (La chance renforce la vaillance), l’ex devise du premier propriétaire du domaine. Ce vin provient des coteaux de terres blondes de gneiss, au sud d’Ampuis. Ce terroir permet à la puissance et minéralité de la Syrah de s’accorder avec le fruit et la rondeur du Viognier. L’encépagement se compose de 95% de syrah et de 5% de Viognier, éraflage à 100%, macération à froid, pigeage et remontage, fermentation longue, élevage 21 mois en demi-muids (580 l) neufs de chêne français.

Les verres se présentent tous vêtus d’une belle robe rubis foncé striée par de vifs reflets. De belles larmes agrémentent les parois.
Très expressifs d’intenses d’arômes accueillent nos narines, ce sont tout d’abord d’attirants parfums de fruits frais, noirs et rouges, accompagnés de notes végétales (menthe) ; des fragrances poivrées épicées se glissent dans ce panel ; sous-jacentes des subtiles notes florales (violette principalement, accompagnée d’iris et de fleur d’oranger) émergent ainsi que de discrètes émanations de torréfaction. L’harmonisation de ces senteurs se montre à la fois précise et empreinte d’une subtile élégance.
La prise en bouche se place immédiatement en continuité des senteurs délivrées et ce sont de premiers arômes de fruits, suivis par des notes florales posés sur une trame délicatement acide apportant cette impression de fraîcheur qui se diffusent finement dans le palais ; de fines fragrances de torréfaction s’insinuent dans cet ensemble.
Progressivement la bouche s’emplit avec cette matière onctueuse d’une belle densité.
Une structure équilibrée se présente à nous, l’acidité se veut non acerbe, l’alcool enrobe cette chair sans agression, les tanins fondus apparaissent doux et délicat (soyeux), bref tous les éléments sont en harmonie et valorisent cette matière exhalant les arômes fruités (fruits rouges) et floraux (violette).
Complexe et fournie, la palette aromatique enrobe avec finesse le palais amenant un soupçon de riche et capiteuse gourmandise et de ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire plaisamment.
Cette finale toute imprégnée par ces arômes mêlés de fruits et de violette et caressés par une discrète acidité amènent de belles, longues et soyeuses sensations terminales.

Un grand vin vous-dis-je !

J’ose croire que nous sommes en présence de l’archétype de ce que doit représenter un vin de cette prestigieuse appellation.
Ne soyons pas presser, son potentiel d’évolution semble important et les chanceux possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de prometteuses ouvertures et dégustations.
Vin de gastronomie qui se verrait bien accompagner, des gibiers d’eau de type colvert, du veau aux figues, des filets de canette aux champignons, des gibiers à poils de type chevreuil …..

Très Bien ++

Et, pour compléter, les coordonnées des domaines :

Vin mystère : Domaine du Fogolar
370 Chemin de Crémat
Impasse Collet de Bovis
06200 Nice
tél. :  0493378252
mail. jeanetmichele.spizzo@sfr.fr
web :  www.vin-de-bellet

N° : 1   & 3 : Cave de Tain l’Hermitage
CS 89721
26602 Tain l’Hermitage
Tel : 04 75 08 20 87

N° : 2   Domaine Bonnefond Eliane et Sandrine
16, Rue du port
69420 Ampuis
Tel : 04 74 56 12 11
www.domainebonnefond.com

N° : 4   Domaine Jocelyne & Yves Lafoy
8 Rue du Vagnot                                                    
69420 Ampuis
Tel : 04 74 56 19 26
www.domaine-lafoy.com
mail : yves@lafoy.fr

N° : 5   Domaine Des Remizières
Les Remizières
1459, Avenue du Vercors
26600 Mercuraol-Veaunes
Tel : 04 75 07 44 28
www.domaineremizieres.com
mail : contact@domaineremizières.com

N° : 6   Domaine Benjamin et David Duclaux
34 route de Lyon
69420 Tupin et Semons
Tel : 04 74 59 56 30
Mail : contact@coterotie-duclaux.com

N° : 7   Michel Chapoutier
18,Avenue Dr Paul Durand
BP 38
26601 Tain Cedex -France
Tel : 04 75 08 28 65

N° : 8   Domaine du Monteillet  
6 Le Montelier
42410 Chavanay
Tel : 04 74 87 24 57
stephanemontez@aol.com
     www.montez.fr

Je remercie Claude B. pour avoir sélectionné les vins de cette séance ainsi que Bernard pour ses notes de dégustations sans lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé.
Surtout, n’hésitez-pas à vous exprimer, tant sur la dégustation que sur les commentaires.

Claude F.

2 commentaires:

  1. Bravo Claude pour ce superbe compte-rendu, great as usual !
    Dommage que tous les flacons ne se soient pas révélés à la hauteur.
    Je ne suis absolument pas surpris par les réussites du Domaine des Remizières et surtout du Domaine du Monteillet : Stéphane Montez est un vigneron hors pair qui réalise également d'excellents Condrieu, notamment avec sa cuvée "Chanson".
    Quant à sa cuvée Fortis en Côte Rôtie 2015, Claude a écrit :
    Ne soyons pas pressés, son potentiel d’évolution semble important et les chanceux possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de prometteuses ouvertures et dégustations.
    Eh bien j'ai cette chance de posséder une bouteille et un magnum de ce vin et je pourrai donc vous en reparler... dans une dizaine d'années !
    Bonne dégustation de Barolo à tous : mon petit doigt me dit que cela va être encore plus grand !

    Jean-Loup

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  2. Merci Claude pour ce CR de haute tenue,c'est toujours un plaisir de boire ces syrah septentrionale sur des terroirs merveilleux Mes trois vins préféres Fortis de Stéphane Montez qui à fait l'unanimité suivi de deux Hermitage aux profils différents le premier jeune et séduisant la cuvée Emilie des Remizières le deuxième un peu plus vieux sur la réserve avec un bon potentiel la Sizeranne de Chapoutier

    Bernard

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