Dégustation
du 19 mars 2013 : cépages méconnus.
Fiche sur les cépages méconnus
dégustés
Bourboulenc : cépage blanc d’origine inconnue (Est-ce
l’asprokondoura grec ?). Appelé malvoisie en Minervois…mais ce n’est pas
la malvoisie ! Cépage vigoureux, productif, à vendanger tard. Rarement
vinifié seul.
Carignan blanc : mutation du carignan noir. Cépage tardif et
productif. A parfois supplanté le terret dans le Roussillon et l’Hérault.
Souvent considéré comme peu qualiteux.
Mauzac blanc : peut-être originaire de Haute-Garonne ou du
Tarn-et-Garonne. N’aurait pas de parenté génétique avec le mauzac noir. Appelé
blanquette à Limoux. Moyennement tardif, assez productif. Donne souvent un
fruité de pomme. Acidité.
Romorantin : importé de Bourgogne en 1519 par François 1er.
Encore appelé gros pineau blanc de la Loire. Assez productif, le romorantin
n’existe guère qu’autour de la ville éponyme. Il est le cépage (blanc) unique de l’AOC (AOP) Cour-Cheverny. Il est
réputé de qualité moyenne, mais peut donner des vins racés.
Genouillet : cépage rouge longtemps considéré comme disparu,
après avoir été cultivé notamment dans l’Indre. Dans les années 1980, Paul
Dufour en a retrouvé quelques pieds dans l’Indre, justement. Il en a parlé à Pierre
Galet (Dictionnaire encyclopédique des cépages). Le transfert de pieds de
genouillet fut alors fait à l’Union des ressources génétiques du Berry et à
l’INAO. La culture expérimentale, suivie par la SICAVAC (Sancerre) a débouché
sur une autorisation de culture en 2011 (vin de table). Maryline et
Jean-Jacques Smith (Domaine de Villalin, Quincy) cultivent actuellement ce
cépage (150 pieds). Lointain cousin du gamay, ce cépage donne des vins légers
et fruités.
Fer servadou, ou braucol (Tarn), ou mansois (Aveyron) : cépage
qui serait originaire du Pays basque espagnol ; cela reste à
vérifier. Son nom signifie « qui se
garde longtemps ». Peu productif, il est réputé de bonne qualité. Il
représente 90% de l’AOC Marcillac, et est obligatoire dans les assemblages du
Gaillacois. Il donne des vins traduisant le terroir, avec bonne capacité de
garde.
Négrette : cépage rouge originaire du Frontonnais, où il est
le cépage principal. Cépage assez peu productif, sensible à l’oïdium et à la
pourriture noble, qui donne des vins assez souples, de longévité moyenne.
Petite curiosité : le mystérieux pinot saint-georges de Californie n’est
autre que la négrette. Autre curiosité, alors que le nom vendéen de la négrette
est « le ragoûtant », Jancis Robinson, dans son « Livre des
cépages » l’appelle le « dégoûtant ». Beurk !
Len de l’el, ou len de l’elh= loin de l’œil : cépage blanc
probablement originaire du Gaillacois. Ainsi dénommé en raison du long pédoncule
qui attache le grain au bourgeon (œil)…ou en raison de la nécessité de tailler
loin du bourgeon. Anciennement appelé « cavalier ». Cépage vigoureux
et productif, plus précoce que le mauzac ; il faut en maîtriser les
rendements. Vins nettement moins acides que ceux issus du mauzac. Le len de
l’el donne de très beaux vins moelleux.
Vin mystère : Clos des Augustins, blanc du Pic-Saint-Loup,
cuvée Joseph, VDP du Val de Montferrand,
2011. Assemblage
Chardonnay-Roussanne-Marsanne, majorité chardonnay. 14,50 € domaine.
Domaine de Rapatel, Gérard Eyraud, VDP du Gard 2010. 100% bourboulenc. Terroir de galets
roulés
et de grès. Viticulture
« éthique », mais pas de label. Pas de soufre ajouté.
9,90 € caviste.
Domaine d’Emile et Rose, Marcel Gisclard, VDP des Coteaux du Libron,
2009. Entre Béziers et Agde.
100% carignan blanc. Terroir siliceux. Vignes
de 80 ans. R= 20 hl/ha. Bio.
12,60 € caviste.
Domaine des Causses Marines, Patrice Lescarret et Virginie
Maignien, vin de table du Gaillacois,
cuvée Zacmau 2009. 100% mauzac. Causse calcaire. R= 20
hl/ha. Pas de levurage. Sulfitage
minimum. Bâtonnage léger. Elevage en vieilles barriques.
14,00 € caviste.
Domaine Philippe Tessier, AOC Cour-Cheverny, cuvée « La Porte
dorée » 2009. 100% romorantin.
Sol silico-argileux sur sous-sol
calcaire. Vignes de 40 à 90 ans. Fermentation alcoolique longue
+ malolactique. Elevage 10 mois en ½
muids et barriques. Autres cuvées : Cour-Cheverny
générique et cuvée « Les
sables ».
12,50 € caviste.
Domaine de Villalin, Maryline et Jean-Jacques Smith, vin de table
tiré sur cuve (2012). 100%
genouillet.
Prix = ? départ cave.
Domaine Laurens, Gilbert et Michel Laurens, AOC Marcillac, cuvée de
l’Ecir 2009. 100% fer servadou.
Terroir argileux riche en oxyde de
fer. Sélection de vignes. Vendanges manuelles. Egrappage
total. Cuvaison de 18 jours. Elevage
en barriques de chêne français pendant 1 an en cave
souterraine, puis de 1 an
supplémentaire dans un buron à 1300 m d’altitude, et encore 1 an en
cave. Garde 8 à 10 ans.
12,00 € domaine, hors port.
Château La Colombière, Philippe et Diane Cauvin, AOC Fronton, cuvée Coste rouge 2010. 100%
négrette.
Terroir de graves riche en fer. Elevage
sur lies fines en cuve pendant 12 mois. Bio.
90/100 Parker.
14,90 € caviste.
Domaine Plageoles, Bernard et Robert Plageoles, AOP Gaillac doux
2010. 100% len de l’el. Terroir
argilo- calcaire. 5000 pieds/ha. R= 15
hl/ha. Vendanges manuelles de raisins passerillés et
botrytisés. Levures indigènes. Fermentation et
élevage en ½ muids. Garde 10 à 15 ans.
13,00 € la bouteille de 50 cl,
caviste.
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