Le Bergeracois :
A une centaine de kilomètres à l’est de Bordeaux, la ville de Bergerac
est située sur les rives de la Dordogne. Débouchant des vallées encaissées des
Causses, la rivière serpente dans une large plaine alluviale. Le vignoble de
Bergeracois, outre la plaine alluviale, est essentiellement installé sur les
coteaux environnants sur une quarantaine de kilomètres d’est en ouest et sur
environ 30 km en direction nord-sud.
Le paysage viticole :
Le relief du Bergeracois est essentiellement composé de coteaux
tabulaires de part et d’autre de la Dordogne.
Les
collines du Bergeracois présentent une topographie dite « à flancs en
gradins » en raison de l’alternance de couches molassiques tendres et de
bancs calcaires durs. Cette composition forme soit des ressauts sur les flancs,
soit de petits plateaux sommitaux comme
à Monbazillac. Les « sables du Périgord » fréquents en rive droite de
Dordogne , au nord et à l’est de Bergerac, génèrent des reliefs à croupes
molles.
Ces substrats
très variés sont à la base d’une grande variété de vins de qualité tels ceux du
vignoble de Pécharmant, situé sur les sables du Périgord, ou ceux de Montravel
implantés sur les molasses et calcaires de la rive droite. Sur la rive gauche,
on trouve également les deux célèbres vins liquoreux du Bergeracois, le
Monbazillac, qui repose sur les plateaux calcaire et le Saussignac, établit sur
les grèzes (éboulis issus des talus
calcaires).
La plaine de la
Dordogne, large de 4 à 5 km, est bordée par des coteaux à flancs tabulaires.
Seules les collines situées sur la rive droite, au nord et à l’est de Bergerac,
présentent une topographie plus molle due à leur substrat sablonneux.
Sur la bordure
nord-est du Bassin aquitain, la Dordogne, descendant du Massif central en
suivant un cours est-ouest, entaille successivement tous les dépôts
sédimentaires qui recouvrent ce massif.
Ainsi la
topographie du vignoble de Bergerac dépend-elle de la disposition et de la
dureté relative des terrains traversés par la Dordogne.
La plaine de la
Dordogne elle-même ne s’élargit qu’à partir de la ville de Bergerac vers
l’ouest, car la rivière, qui s’extrait des formations calcaires dures du
Jurassique et du Crétacé, a entaillé sa vallée dans les formations beaucoup
plus tendres de l’ère tertiaire.
Ici, la vaste
plaine est modelée en terrasses, dont seules les plus hautes sont favorables à
la vigne. De part et d’autre de la vallée, les couches de l’ère tertiaire
présentent un pendage général vers le sud-ouest. Il résulte de cette situation
que, du nord-est vers le sud-ouest, affleurent des couches de plus en plus
récentes, donc de bature différente et supportant par conséquent des formes de
reliefs particulières.
Sur la rive
droite de la Dordogne, les couches de sables du Périgord, bien représentées ici,
forment globalement au nord-est et à l’est de Bergerac des coteaux à reliefs
peu prononcés et à croupes molles.
Plus en avant, à
l’ouest de Bergerac, sur la rive droite de la rivière, et sur l’ensemble de la
rive gauche, le vignoble occupe des coteaux présentant une topographie en
gradins. Les couches tendres de molasse sont ici intercalées avec trois couches
calcaires. Celles-ci forment de petits abrupts qui ceinturent les collines le
plus souvent recouvertes d’une végétation arbustive. Le niveau calcaire supérieur,
quant à lui, constitue des plateaux à contours déchiquetés. Plusieurs bourgades
y sont installées, dont celle de Monbazillac.
Le Climat :
A quelques 100 km de l’Atlantique, le Bergeracois subit un climat
océanique, doux et humide avec une influence continentale qui atténue les
effets dus aux expositions.
La proximité de
l’océan Atlantique, la présence d’importantes masses d’eau que constituent dans
la région la Dordogne et ses affluents contribuent à une hygrométrie élevée.
Cette dernière est amplifiée par la topographie de la vallée de la Dordogne,
qui s’ouvre vers l’ouest, permettant ainsi aux vents d’ouest chargés d’humidité
océane de pénétrer dans les terres. Cet ensemble de phénomènes permet au
Bergeracois de maintenir une humidité élevée, même au cours des mois les plus
chauds. Cette atmosphère chargée d’humidité peut, par ailleurs, être propice au
développement de certaines maladies cryptogamiques en accélérant le cycle de
reproduction des parasites fongiques.
Bien que les
précipitations dans la région puissent être variables, la répartition annuelle
des pluies est favorable au développement de la vigne. Celles-ci sont
abondantes au printemps et à la fin de l’automne. Durant la période estivale,
alors que l’ensoleillement est maximum, la demande évaporatoire, généralement
élevée, peut provoquer des déficits hydriques si, pendant cette même période,
la pluviosité est faible.
Les zones à
risque concernent surtout les coteaux où les terres sont plus sèches en raison
de la présence d’un sous-sol calcaire. Dans ce cas, la vigne ne peut compter
que sur le renouvellement de l’eau des nappes superficielles, les nappes
profondes étant hors de portée de ses racines.
L’influence
océanique adoucit le climat et limite les amplitudes thermiques. Ainsi l’hiver
est court et rarement rigoureux. Les minima de printemps demeurent assez bas et
des périodes gélives peuvent se produire jusqu’au mois de mai.
Les chaleurs de
l’été sont assez fortes ; les automnes sont souvent longs et ensoleillés
jusqu’à la mi-novembre, permettant ainsi des vendanges dans de bonnes
conditions.
Enfin, il fait
signaler le bénéfice pour l’élaboration des moelleux et liquoreux de la
fréquence des brouillards matinaux (en moyenne de près de 55 jours par an)
suivis de journées ensoleillées favorables au développement du ‘’Botrytis cinerea’’ en pourriture noble.
Sols et sous-sols :
La multiplicité des substrats géologiques conduit à une grande variété
de sols. Sur ces terroirs s’épanouissent les différentes appellations dans leur
diversité et leur typicité.
Parmi les
formations géologiques récentes, les plaines alluviales, domaine privilégié des
vergers, du tabac et du maïs, supportent localement, surtout sur leurs
bordures, des vignobles de qualité. C’est notamment le cas lorsque leurs sols
limoneux, lessivés mais fertiles, sont supportés par un sous-sol graveleux
profond et bien drainé, comme au nord de Monbazillac. Outre les alluvions, de
nombreux éboulis accumulés au pied de diverses corniches calcaires, les grèzes,
bien que d’extension réduite, correspondent à des supports originaux pour le
vignoble, comme dans l’aire de Saussignac.
De même, des
petits cônes de déjection en débouché de vallées secondaires, notamment dans la
région de Lontravel, forment des replats bombés favorables à la vigne.
Les sables du
Périgord, qui recouvrent les plus grandes surfaces des coteaux au nord et au
nord-est de Bergerac, correspondent à des dépôts liés à la longue période
d’émersion que connurent toutes les régions septentrionales de l’Aquitaine vers
la fin de l’ère secondaire, et sous des climats oxydants. Ce sont des terrains
d’épaisseurs très variables, constitués d’éléments détritiques (argiles,
sables, graviers) dont la répartition est inégale. L’évolution pédologique de
ces terrains aboutit, par solifluxion sur les pentes, à des sols argileux et
compacts. Sur les replats et les crêtes lessivées, voire podzoliques, acides,
légers et souvent profondément meubles, ils constituent de bons terroirs,
notamment dans la région de Pécharmant.
Merlot et
cabernet sauvignon sont les cépages dominants de ces substrats sur lesquels ils
produisent des vins rouges tanniques et corsés.
Les molasses,
qui constituent une grande partie des coteaux de la rive gauche et de la moitié
occidentale de la rive droite, formation géologique argilo-calcaire plus ou
moins sableuse, omniprésente dans le Bassin aquitain, développent des sols
bruns calcique sur sous-sols ameublis. Bien drainés en raison de leur
topographie, ils sont le support de vins liquoreux.
Les horizons
calcaires, au nombre de quatre, au-delà de l’originalité de leur impact tant
sur la morphologie que sur la pédologie et la végétation donnent des sols
diversifiés.
Ainsi le niveau
calcaire inférieur, d’âge crétacé, affleurant dans les vallées au nord-est de
l’appellation, ne supporte guère de vignes que lorsqu’il est en éboulis
(grèzes) ou bien lorsque ses éléments de surfaces disloqués se retrouvent mêlés
aux placages peu épais des sables du Périgord.
Les calcaires
lacustres successifs de Castillon, du Fronsadais et de l’Agenais constituent
des plates-formes structurales dont la surface plaquée d’argiles rouges de
décalcification est peu fertile. Lorsque leur surface gélifractée est
abondamment disloquée, elles constituent des rendzines profondes, nommées
‘’terres de groie’’. Leur faible fertilité associée à une alimentation hydrique
régulière est favorable à la vigne. Ce caractère est bien développé eb rive
droite, dans le secteur de Montravel, où le fameux calcaire marin à astéries,
friable et aéré, recouvre le niveau calcaire de Castillon.
Les vins :
Le Bergeracois est une mosaïque d’appellations pour les vins rouges et
rosés, ainsi que pour les blancs secs et moelleux. Contigu aux vignobles
bordelais, on y retrouve l’encépagement de cette région et des vins assez
proches dans leur personnalité.
Ce sont donc 14
appellations sur 5 couleurs différentes qui sont représentées, à savoir :
- Bergerac Sec
- Bergerac Rouge
- Bergerac Rosé.
- Côtes de
Bergerac Rouge
- Côtes de
Bergerac Blanc
- Côtes de
Bergerac Blanc (moelleux)
- Montravel Sec
- Montravel
Rouge
- Côtes de
Montravel (liquoreux)
- Haut-Montravel
(moelleux ou liquoreux par dérogation)
- Monbazillac
(liquoreux)
- Saussignac
(liquoreux)
- Rosette
(liquoreux)
- Pécharmant
(Rouge).
L’encépagement
s’articule principalement autour des cépages typiques bordelais et quelques
autochtones :
Les cépages principaux :
- Rouges :
Cabernet sauvignon, Cabernet franc, Merlot et Malbec,
- Blancs :
Muscadelle, Sémillon et Sauvignon.
Les cépages complémentaires :
- Rouges :
Fer servadou et Mérille
- Blancs :
Ugni blanc.
Les cépages accessoires :
- Blancs :
Chenin et Ondenc.
Nota :
En
France les cahiers des charges établis pour les vins d'appellation d'origine
encadrent le choix des cépages dans le but de préserver la typicité des vins.
On y trouve une hiérarchie qui distingue entre les cépages
"principaux", obligatoires pour élaborer le vin et dont la proportion
est toujours importante, les cépages complémentaires dont la proportion ne doit
pas dépasser les 10%. Toute modification d'encépagement à l'intérieur d'une
appellation fait l'objet d'une expérimentation préalable, et chaque nouveau
cépage admis aura forcément le statut de cépage accessoire. (Source le Grand
Larousse du Vin) .
Indices de sucrosité :
Sec : < à 4gr/l
Demi-secs :
entre 4 et 12 gr de sucre/litre
Moelleux :
entre 12 et 45 gr de sucre/litre
Liquoreux :
> à 45 gr/l
Superficie et production :
- 1150 viticulteurs,
- 150 négociants,
- 2,8 % de la surface viticole des AOC
française,
- le vignoble s’étend sur 93 communes,
- Surface : 13 000 ha,
- Production : 530 000 hl/an,
- Surface moyenne d’une
exploitation : 15 ha
- Monbazillac numéro 1 des appellation
productrice de liquoreux au monde,
- Le marché s’effectue pour 14 % à
l’export et 86 % sur le marché intérieur.
Ses appellations :
L’intégralité
des spécificités des différentes appellations ainsi que la réglementation
afférente à chacune d’elles sont à retrouver sur le site de l’Institut national de l’origine et de la
qualité (INAO) : www.inao.gouv.fr
Bergerac :
AOC depuis le 11.09.1936, modifié le 23.02.1995
Superficie :
- blancs :
1373 ha (avec Cotes de Bergerac)
- rouges :
6934 ha(avec Cotes de Bergerac)
- rosés : 380
ha
Cépages :
- rouges et
rosés : Cabernet-sauvignon, cabernet-franc, merlot, cot ou malbec, fer
servadou, merille ou périgord.
- blancs : Cépages principaux : sémillon, sauvignon,
muscadelle, ondenc, chenin blanc ;
Cépages accessoires : ugni blanc, dans une proportion maximale de 25%.
Cépages accessoires : ugni blanc, dans une proportion maximale de 25%.
Le
pourcentage de sauvignon dans l'encépagement doit être au moins égal à celui de
l'ugni blanc.
Rendements maxi autorisés :
- blancs : 60
hl/ha
- rouges : 55
hl/ha
- rosés : 55
hl/ha
Production :
- blancs : 82
282 hl/an, avec Cotes de Bergerac (variable selon les années)
- rouges:
348 500 hl/an, avec Cotes de Bergerac (variable selon les années)
- rosés : 23
000 hl/an ,avec Cotes de Bergerac (variable selon les années)
Commentaires :
Le Bergerac sec est un vin nerveux, bouqueté et
fruité en bouche, à consommer dans sa jeunesse.
En rouge, Bergerac est un vin principalement
élaboré à partir du merlot et du cabernet franc. C’est un vin léger, souple et
fruité, qui mérite de se consommer jeune et frais. En rosé, les vins sont
pleins de fraîcheur et aromatiques, se consomment avec plaisir dans l’année
de leur production.
Côtes de
Bergerac :
AOC depuis le 11.09.1936, modifié le 23.02.1995
Superficie :
- blancs : Voir
AOC Bergerac
- rouges : Voir
AOC Bergerac
Cépages :
-
rouges : Cabernet-sauvignon, cabernet-franc, merlot, cot (ou malbec), fer
servadou, merille (ou périgord).
- blancs : Cépages principaux : sémillon, sauvignon,
muscadelle, ondenc, chenin blanc.
Cépages accessoires : ugni blanc, dans une proportion maximale de 25%.
Cépages accessoires : ugni blanc, dans une proportion maximale de 25%.
Le pourcentage de sauvignon dans l'encépagement doit être au moins
égal à celui de l'ugni blanc.
Rendements maxi autorisés :
- blancs : 50
hl/ha
- rouges : 50
hl/ha
Production :
- blancs : Voir
AOC Bergerac
- rouges : Voir
AOC Bergerac
Commentaires :
Le Côtes de Bergerac blanc est un vin plus rond que
celui de son frère Bergerac. Ses caractéristiques sont semblables et il se
conserve plus longtemps. En moelleux, les taux d’alcool et de sucres sont plus
élevés que pour le sec. Ces vins frais et ronds peuvent être bus jeunes ou
après vieillissement.
Le Côte de Bergerac rouge est un vin plus complexe
que son homologue Bergerac, avec des arômes de fruits confits et de pruneaux,
et capables de garde appréciable. Le pourcentage des différents cépages est
variable d’un producteur à l’autre, mais la base est le plus souvent le
cabernet sauvignon qui lui apporte sa structure.
Montravel :
AOC depuis le 31.07.1937 (vins blancs) modifié le 23.11.2001 pour les vins rouges.
Superficie totale : 246
ha
Cépages :
- rouges : Merlot
représentant au minimum 50 % de l'encépagement, Cabernet-sauvignon, Cabernet
franc, Cot
- blancs : Sémillon représentant au minimum 25 % de
l'encépagement,
Sauvignon représentant au minimum 25 % de l'encépagement,
Muscadelle.
Sauvignon représentant au minimum 25 % de l'encépagement,
Muscadelle.
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 58
hl/ha
- rouges : 50
hl/ha
Production totale : 11 523 hl/an (variable selon les
années)
Commentaires :
Les vins rouges sont amples, structurés avec un
fruité et une souplesse liée à la présence majoritaire du merlot. Ils s situent
en dégustation entre les Côtes de Bergerac tanniques et virils et les
Saint-Emilion plus féminins.
Les vins blancs secs sont équilibré entre les
arômes floraux et fruités et les arômes minéraux (pierre à fusil). Ils peuvent
être bus jeunes mais peuvent se conserver sur 3 ans.
Haut-Montravel :
AOC depuis le 31.07.1937 modifié le 23.11.2001
Superficie totale : 49
ha
Cépages :
-
blancs :
- cépages principaux : muscadelle, sauvignon,
sauvignon gris , sémillon,
- cépage accessoire : ondenc.
- La
proportion du cépage sémillon est supérieure ou égale à 50% de l’encépagement.
- La
proportion du cépage ondenc est inférieure ou égale à 10 % de l’encépagement.
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 25
hl/ha
Production totale : 2362 hl/an (variable selon les années)
Commentaires :
Les Haut-Montravel sont des vins blancs moelleux, mais
le terroir favorable à la concentration en sucre du raisin permet de faire des
vins liquoreux. Ils présentent une couleur jaune paille avec des nuances
dorées. Les arômes peuvent être fruités (pêche, abricot), floraux
(chèvrefeuille, acacia) mais aussi de flaveurs liées à une sur maturité plus
poussée, voire à des arômes liés à la pourriture noble (fruits confits, rôti).
Une note boisée ou vanillée vient parfois trahir l’élevage en barrique. En
bouche les arômes sont relayés par une douceur prolongée par une finale où une
pointe de vivacité vient équilibrer le gras apporté par le sucre.
Côtes de Montravel :
AOC depuis le 31.07.1937 revue le 2.02.2012
Superficie totale : 49
ha
Cépages :
-
blancs :
- cépages principaux : muscadelle, sauvignon, sauvignon
gris, sémillon ;
- cépage accessoire : ondenc.
- La
proportion du cépage sémillon est supérieure ou égale à 30% de l’encépagement.
- La
proportion du cépage ondenc est inférieure ou égale à 10 % de l’encépagement.
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 50
hl/ha
Production totale : 2362 hl/an (variable selon les années)
Commentaires :
Les Côtes de Montravel ceinturent l’appellation
précédente et se prolonge dans l’arrière-pays. Le vin est doux, moins onctueux
que le précédent et de bonne garde.
Monbazillac :
AOC depuis le 15.05.1936 modifiée le 24.04.2017
Superficie totale : 2038
ha
Cépages :
-
blancs :
- cépages principaux : muscadelle, sauvignon,
sauvignon gris, sémillon ;
- cépages accessoires : ondenc, chenin et ugni
blanc.
- La
proportion de l’ensemble des cépages accessoires est inférieure ou égale à 10 %
de l’encépagement.
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 30
hl/ha
Production totale : 61 948 hl/an (variable selon les années)
Commentaires :
Monbazillac est la plus célèbre des appellations de
la région. On n’y produit que des vins doux à partir des cépages sémillon,
muscadelle et sauvignon. Le micro-climat particulier, dû aux brumes qui se
dissipent lentement, permet le développement de la pourriture noble et une
concentration importante du sucre dans les raisins. Ces conditions particulières
permettent l’élaboration d’un vin unique, à la robe d’or, au bouquet typique de
miel, d’acacia, de fruits confits, à la bouche pleine et longue, qui est de
très grande qualité.
Saussignac :
AOC depuis le 28.04.1982
Superficie totale : 53
ha
Cépages :
-
blancs :
- cépages principaux : muscadelle, sauvignon,
sauvignon gris, sémillon ;
- cépages accessoires : ondenc, chenin et ugni
blanc.
- La
proportion de l’ensemble des cépages accessoires est inférieure ou égale à 10 %
de l’encépagement.
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 25
hl/ha
Production totale : 1 179 hl/an (variable selon les
années)
Commentaires :
C’est un vin moelleux, gras, ample et parfumé avec
quelques notes d’abricot, un goût d’amande et qui, en vieillissant, développe
des arômes de miel et de noix caractéristiques dans les meilleurs millésimes.
Rosette :
AOC depuis le 12.03.1946 revue le 24.04.2017
Superficie totale : 21
ha
Cépages :
-
blancs :
- cépages principaux : muscadelle,
sauvignon, sauvignon gris, sémillon.
La
proportion de l'ensemble des cépages sauvignon et sauvignon gris est supérieure
ou égale à 15 % et inférieure ou égale à 70 % de l'encépagement de
l'exploitation..
Rendements maxi
autorisés :
- blancs : 50
hl/ha
Production totale : 764 hl/an (variable selon les années)
Commentaires :
Le vin de Rosette à une couleur jaune paille. Les
arômes sont fruités(agrumes, fruits exotiques, pêche) et floraux
(chèvrefeuille, fleur d’acacia). En bouche, le sucre donne une onctuosité sans
excès qui s’équilibre bien avec une pointe de vivacité en fin de bouche.
Pécharmant :
AOC depuis le 12.03.1946 revue le 24.04.2017
Superficie totale : 441
ha
Cépages :
-
rouges :
- cépages principaux
: cabernet franc, cabernet-sauvignon, cot (ou malbec), merlot.
La proportion
de chacun des cépages est inférieure ou égale à 65 % de l’encépagement.
La conformité
de l’encépagement est appréciée sur la totalité des parcelles de l’exploitation.
Rendements maxi autorisés :
- rouges : 50
hl/ha
Production totale : 18 459 hl/an (variable selon les années)
Commentaires :
Pécharmant est la seule appellation ne produisant
que des vins rouges dans cette région. Le vignoble situé sur les coteaux de
Bergerac représente 440 ha. Les vins sont issus
des quatre cépages dans la proportion relative suivante : cabernet
sauvignon(35%), merlot (25%), cabernet franc (30%) et cot (10%).
Ce vin peut être boisé, mais sa structure est suffisante
pour supporter ce traitement.
C’est un vin généreux et corsé, au nez fruité, au
goût de pruneaux et de caramel, qui se conserve très bien. La dominante
commune à tous les vins de Pécharmant
est la constante de leur qualité, surtout comparés aux autres rouges de la région.
Quelques définitions :
Grèzes : Eboulis de pentes consolidés
constitués d'éléments grossiers et anguleux issus des bancs calcaires
supérieurs cassés et fendus par la gélifraction périglacaire. Ils forment
le bas des pentes et s'étalent jusque dans la plaine de la Dordagne.
Colluvions : Dépôts de bas de pente, fins ayant subit un faible transport.
Molasses : Les cours d’eau qui
descendent des Pyrénées et du Massif central charrient en bordure de la mer qui
se retire, dans les deltas, les lagunes et les lacs de grande quantité de
limons ,d'argiles, de sables et de graviers qui vont former des molasses ou des
calcaires plus ou moins durs.
Calcaires lacustres : formations sédimentaires
qui se sont déposées à l’origine dans un lac. Elles ont pour origine la
précipitations chimiques des éléments calcaires contenus dans les eaux qui ont
traversée : les calcaires jurassiques des Grandes Causses et des Causses du
Quercy, les calcaires crétacés du Périgord, et les calcaires pyrénéens. De
nombreux mollusques sont présents dans ces formations qui peuvent atteindre 50
m d'épaisseur.
Sables du Périgord : dépôts détritiques
caractérisés par une alternance de sables grossiers ou de graviers avec des
intercalations d’argiles silteuses. Ils sont issus du démantèlement des arènes
granitiques du Massif Central.
Calcaires à « astéries » et molasses de
l'Agenais . A
l’Oligocène (- 34 à -23 Ma ), ère tertiaire, la mer Stampienne
atteint la région de Montravel et dépose à l’ouest de
l’aire d’appellation des calcaires à « astéries » et à l’est des
sédiments argileux. Puis la mer se retire progressivement à la fin de
l’Oligocène laissant la place à de grandes zones littorales continentales
et lacustres. Les formations fluvio-lacustres, appelées molasses de «
l’agenais » vont se déposées sur l’ensemble du calcaire à astéries.
Alluvions quaternaires :Au quaternaire, l'érosion
reprend, les fleuves déposent dans la vallée de la Dordogne, des alluvions
quaternaires, constituées de graves, sables et limons qui se répartissent de
façon diversifié
Sources : Grand atlas des vignobles de France – Benoit (09.2002)
Guide Hachette
fr.wikipedia.org
www.vinsvignesvignerons.com
Claude F.
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