Rentrée des classes, reprise des activités
associatives, relance de nos dégustations annuelles. Voici bien le lot habituel de
l’entame de chaque quatrième trimestre tant que ce dernier ne se voit pas
contrarié comme les années précédentes par des phénomènes épidémiologiques.
Espérons vivement que cela ne se renouvelle pas et qu’aucun facteur ne vienne
dérégler le bon cheminement des activités.
De notre côté, pour débuter cette
nouvelle année, nos verres vont se poser en terre bourguignonne en Côte de
Beaune et plus précisément dans deux petites appellations, en superficie, et
faisant preuve, à tort, d’une réelle modestie en termes de médiatisation
mais
qui peuvent nous réserver de belles surprises, avec un très bon rapport prix /
plaisir.
Il s’agit donc des deux
appellations contiguës Auxey-Duresses et Monthélie situées sur les villages
éponymes.
En bref :
Auxey-Duresses :
Ce village de 297 âmes
se situe au seuil d’une vallée qui, depuis la Côte de Beaune, s’enfonce dans
les Hautes Côtes sur la route de La Rochepot et d’Autun.Auxey-Duresses
(prononcé Aussey) avec ses hameaux de Petit-Auxey et de Melin, est sans doute,
en Bourgogne, l’un des sanctuaires de la vigne celte et gallo-romaine. Cette
ancienne dépendance de l’abbaye de Cluny partageait jadis son activité entre
moulins à grains et pressoirs à raisins. Seuls ces derniers subsistent
aujourd’hui pour produire cette AOC instituée en 1937.
Monthélie :
Au balcon des premiers
reliefs de la Côte de Beaune, Monthélie (on dit Month’lie) avec ses 166
habitants se situe entre Volnay et Meursault.
« Pittoresquement
blotti contre l’arrondi de la colline comme la tête de saint Jean au creux de
l’épaule du Christ, Monthélie ressemble à un village de Toscane » écrit
Pierre Poupon (auteur de nombreux ouvrages sur la Bourgogne).
Pentu et resserré,
riche d’un château, de vieilles maisons et de bonnes caves, ce beau village fut
longtemps placé sous l’autorité de l’abbaye de Cluny.
« Une poule y meurt
de faim durant la moisson », prétend le proverbe : depuis toujours la vigne
emplit en effet le paysage.
Par ailleurs, pour
parfaire votre curiosité, vous pourrez également trouver dans ce blog une
présentation plus exhaustive de ces deux appellations via les liens
suivants :
Monthelie
Auxey-Duresses
Faut-il croire que le thème
proposé n’a pas laissé aucun de nous indifférent ou est-ce l’effet reprise ou
bien la conjugaison des deux car nous nous sommes retrouvés pas moins d’une
quarantaine, anciens et nouveaux adhérents ainsi que quelques invités à trouver
place dans notre salle habituelle.
Cette audience, je tiens à la saluer
et je me dois vous en remercier.
Naturellement, ce niveau
d’assiduité est plus que souhaitable, à charge pour nous, organisateurs,
d’assurer que la teneur de ces séances de dégustation réponde à chaque fois à
vos attentes.
Sept vignerons différents ont été
sélectionnés pour parcourir ces deux appellations et il sera proposé pour chacune
d’elles, 4 vins (1 blanc et 3 rouges) sur le millésime 2019 (Dommage, cette
unicité n’a pas pu être respectée car le blanc de Monthélie sera de 2018). Par
ailleurs, cette sélection et les achats se sont effectués essentiellement sur
différents sites de ventes sur internet selon leurs appréciations et … leurs
prix de revient, hormis les flacons du domaine Bonnetain.
En préalable, un petit
commentaire sur ces deux millésimes en Bourgogne :
2109 : noté 17/20
(Source : Idealwine)
Vins blancs/rouges
: Après un hiver 2018/2019 particulièrement doux et un printemps
relativement frais, l'été a été chaud et sec, ponctué de plusieurs phases
caniculaires. Ces conditions ont donné une qualité de vendanges exceptionnelle
et de faibles volumes. Les vins affichent un très beau potentiel, avec une
belle fraîcheur, tout en restant gourmand. Encore un millésime en 9 remarquable
en Bourgogne.
2018 : noté 16/20
(Source : Idealwine)
Vins blancs : L'année
2018 a été particulièrement chaude et sèche, avec une température moyenne en
hausse de presque 2°C et une faible pluviométrie. Cependant le printemps
pluvieux, notamment la fin du mois de mai, a permis le bon développement de la
vigne, pour finalement donner des vins blancs alliant un bel équilibre entre
une fraîcheur préservée et le caractère solaire du millésime.
Vins rouges : L'année
2018 a été particulièrement chaude et sèche, avec une température moyenne en
hausse de presque 2°C et une faible pluviométrie. Cependant le printemps
pluvieux, notamment la fin du mois de mai, a permis le bon développement de la
vigne, pour finalement donner une belle récolte et des vins rouges très bien
équilibrés, croquants et structurés, caractéristiques d'un grand millésime.
Tous les flacons ont été
préalablement vérifiés et préparés : rondeur, acidité, toucher, tanins,
longueur, … afin de détecter d’éventuels problèmes, on « assemble » ensuite les
trois bouteilles de chaque cuvée dans des carafes afin d’homogénéiser le
contenu de ces flacons et permettre leur oxygénation.
Ouf ! aucun défaut n’a été
détecté.
Pour ne pas déroger à nos
habitudes, nous commençons toujours les dégustations d'Amphores par un vin «
mystère » ; le but étant d’essayer de découvrir à l’aveugle le cépage
majoritaire ou unique de la cuvée.
Celui-ci-ci est en général en
dehors du thème de la dégustation mais a parfois un lien avec elle.
Alors, partons à la découverte de
cette traditionnelle bouteille ‘’Mystère’’.
La
robe est bien dorée.
D’une
constitution svelte et dotée d’une chair peu aromatique, nettement moins qu’au
nez, la bouche semble manquer d’acidité, sauf en finale où elle se montre plus
juteuse et salivante.
Peu
intense, le nez montre cependant une aromatique assez prononcée, très axée sur
les fruits exotiques, avec une nuance mentholée. J’y décèle un peu de muscat,
mais seulement une fois l’étiquette découverte.
Assez
Bien + pour ce vin sans défaut
mais sans caractère. D'autres dégustateurs ont plus apprécié semble-t-il.
Quésaco ?
Cela n’a pas raté. Perturbés par
les fragrances muscatées émanant du verre, beaucoup se sont promené dans différentes
régions viticoles et par bonheur quelques-uns, perspicaces se sont finalement
focalisés avec prudence sur le cépage chardonnay.
Exact, c’était bien ce cépage,
mais provenant d’un clone très particulier (le 809) qui produit des vins aux arômes
muscatés que l’on retrouve essentiellement produit en Auvergne. A ce sujet,
pour satisfaire votre curiosité cliquer ICI En fait, il s’agit en fait d’une
production du :
Présentation
du domaine :
"Nous (Yvan Bernard et
Audrey Baldassin) sommes situés à Montpeyroux, petit village du Puy de Dôme, à
mi-chemin de Clermont Ferrand et d’Issoire, en plein cœur de l’Auvergne. Nous
sommes considérés comme le vignoble des sources de la Loire. J’ai créé le vignoble
en 2001, en reprenant diverses parcelles pour démarrer mon activité, car je
n’ai aucune attache familiale dans le vin. Nous sommes engagés en agriculture
biologique depuis 2009 (certifiée par Ecocert) et nous pratiquons la biodynamie
depuis 2017 (le domaine sera certifié pour la récolte 2021). »
2020 marque un changement
important pour le domaine. Audrey, qui est ma salariée depuis 6 ans, devient
mon associée. Nous avons eu l’opportunité de racheter 3.5 ha de vignes sur de
beaux terroirs volcaniques, ce qui permet de nous développer. Le domaine fait
donc aujourd’hui 11 ha. Donc en 2021, le domaine va désormais s’appeler « Les
chemins de l’Arkose». L’Arkose est la pierre de taille emblématique de notre
village. Nos terroirs sont variés, allant de sols de cendres volcaniques,
de calcaire mélangé de basalte, d’argilo calcaire ou d’arkoses granitiques. Les
onze hectares du domaine sont répartis sur les communes de Montpeyroux, La
Sauvetat, Authezat, Corent et Boudes.
L’altitude est aussi un marqueur
important de nos vins. Notre vignoble est situé entre 450 et 500 m, ce qui
permet à nos vins de conserver fraîcheur et acidité. Notre cépage
traditionnel est le gamay d’Auvergne. C’est un gamay autochtone à notre région,
il est noir à jus blanc. Nous travaillons aussi le Pinot noir, et un peu de
Syrah. Nos vins blancs sont composés de Chardonnay et d’Aligoté. Nous
travaillons aussi une vieille vigne d’un hybride Seibel 5455, crée par
croisement au début du siècle pour lutter contre le phylloxéra. Cette vieille vigne
est très sentimentale pour nous, car elle a été plantée par la grand-mère
d’Audrey. Nous faisons un pétillant naturel avec ces raisins. Finalement, nous
produisons 12 cuvées différentes, que nous vinifions toutes le plus
naturellement possible.
La cuvée : Domaine
Les Chemins de l'Arkose ‘’Au pied du mur’’ 2021 14,90 €
Appellation : AOP Côtes d’Auvergne Cépage : 100 % Chardonnay muscaté. ‘’Chardonnay
muscaté clone 809’’.
Le chardonnay a été implanté
en Auvergne à partir des années 1990.
Depuis divers clones dont le « 809 » une
variété réputée pour ses côtés aromatiques puissants et sa fragrance « muscatée
» toute singulière ont été introduite.
Terroir : Basalte (Puy de Mur à Dallet)
Mode Culture : Bio
(achate de raisin).
Vinification : Fermentation en cuve, levures indigènes.
Malo faite.
Titre Alcool : 13°.
Nous entamerons notre dégustation
par les vins de l’appellation Auxey-Duresses (1 blanc puis 3 rouges) suivis par
ceux de l’appellation Monthélie (1blanc puis 3 rouges) ; processus qui viendra
perturber le principe selon lequel la dégustation des blancs précède toujours
celle ces rouges.
Après une rapide présentation
générale des deux appellations, entamons notre dégustation.
Domaine :
Entreprise familiale de 3.85
Hectares sur Auxey-Duresses, Meursault, Saint-Romain, Pommard.
La Cuvée : Domaine Bonnetain -
Auxey-Duresses Blanc 2019 20,00 €
Vignes : Vieilles vignes de
famille, 75 ans. Sols : Argilo-calcaire
Mode de culture : Traditionnel
des sols, traitements en lutte raisonnée avec un suivi et collaboration avec la
chambre d’agriculture.
Vendange : Manuelle, pressurage de la totalité
des raisins avec pressoir en forme manuelle.
Vinification : Débourbage 24 heures après, puis
fermentation en cuve avant la mise en futs.
Elevage : 12
mois sur cette cuvée de 8 Pièces avec 1 fut neuf, 1 fut de 1 vin, 1 fut de 2 vins, et 5 futs de 3 et4 vins. Bâtonnage
sur lies environ 6 mois, puis soutirage au bout d'un an, repos du vin avant
filtration avec réajustement du SO2 et duCO2.
Mise en bouteilles : Au
domaine par gravité.
La
robe est d’un or moyen.
Le
nez dispose d’une belle intensité et d’une aromatique équilibrée entre arômes
primaires (fruits blancs, noisette), secondaires (brioche) et tertiaires
(grillé, vanille).
La
bouche, relativement ample et habillée d’un voile de gras, est encore marquée
par l’élevage, sur une aromatique vanillée et boisée. L’acidité ressort bien en
finale, se montrant ainsi prometteuse, d’autant que l’allonge est tout à fait
correcte.
Bien ++ mais à attendre.
(Commentaires Jean-Loup du 19.09.2022
2 - Domaine
Piguet-Chouet et Fils
Le Domaine :
Depuis bien des générations, les
Chouet et les Piguet cultivent la vigne et vinifient leurs crus, les uns à
Meursault, les autres à Auxey-Duresses. En 1981, le mariage d’Anne-Marye
(Petite fille de la plus vieille famille Vigneronne de Meursault et fils de
Vignerons depuis des générations) & Max donne naissance à l’exploitation
Piguet-Chouet, une union qui veut allier modernisme et tradition.
Partis de 4 hectares de vignes,
l’exploitation s’étend aujourd’hui 12 hectares en Côte de Beaune. Depuis
2004, les deux Fils ont rejoint le domaine et apportent leurs connaissances :
Stéphane s’exerçant à la vinification, William s’occupant de la partie
technique, dans un souci de modernité concrétisé, entre autres, par l’achat de
matériel de nouvelle génération et en privilégiant une viticulture durable.
Tous ces efforts se voyant récompensés, tant par le Guide Hachette depuis 1996
que des médaillés aux Concours des Vignerons Indépendants et au Concours
Agricole de Mâcon depuis de nombreuses années ainsi que dans différents
Concours des Vins.
Héritiers d’un terroir
d’exception et d’un savoir-faire familial, les cépages Pinot noir et Chardonnay
s’épanouissent à merveille sur 16 appellations proposées sur les villages
d’Auxey-Duresses, Meursault, Monthélie, Volnay, Pommard, Beaune et
Savigny-lès-Beaune.
Depuis toutes ces années, le
travail s’effectue dans le plus grand respect de l’Environnement, en limitant
les traitements avec un travail des sols très attentionné ; tous ces
efforts se sont vus concrétisés dernièrement par la certification HVE
(Exploitation de Haute Valeur Environnementale.
A la vigne, le plus grand soin est
apporté aux raisins, les vendanges s’effectuant à maturité. La vinification
reste traditionnelle et moderne, avec un élevage de 12 mois en fûts de chêne
dont 20% de bois neuf. (Quelques personnels secrets de vinification viennent
parfaire l’expression du terroir).
La cuvée : Domaine
Piguet-Chouet et Fils Auxey-Duresses rouge 1er cru ‘’Le
Val’’ Cuvée Stéphane 2019
26,00 €
Appellation : Auxey-Duresses 1er cru Dénomination : Climat du Val
Cuvée : Le Val - Cuvée Stéphane
Cépages : Pinot noir (100%)
Sols : Argilo-calcaires
Elaboration : Culture raisonnée.
Utilisation
de tables de tri, Egrappage total, Macération pré fermentaire à froid.
Vinification : Selon
méthode ancestrale, Eraflage.
Elevage : En fût de chêne.
La robe n’est pas si
claire pour un pinot noir, et très violacée sur la frange.
D’intensité moyenne,
le fruité passe d’abord au second plan derrière des notes désagréables de type
sueur, qui vont heureusement s’effacer à l’aération dans le verre. La cerise et
la mûre apparaissent alors, accompagnées de notes fumées.
La constitution
charpentée de la bouche est renforcée par des tanins solides et accrocheurs,
ainsi que par un fruité certes beau mais sombre.
La finale de longueur
honnête est plus précise.
Bien + et à attendre pour que
tout se mette en place et s’affine
(Commentaires Jean-Loup du 19.09.2022
3 - Domaine Pascal Prunier-Bonheur
Domaine :
Ce domaine à taille humaine (8
hectares) perpétue la tradition familiale alliée aux méthodes actuelles. Le
labour est de mise pour éviter les désherbants industriels et la date des
vendanges est primordiale pour obtenir des raisins "à point". Le
calendrier lunaire rythme le travail à la vigne et au chai. Une table vibrante
permet, en plus du tri à la vigne, d'obtenir une vendange saine, et les levures
indigènes sont utilisées pour la fermentation (en fûts pour les blancs) et un
maximum de 10% de rafles sont utilisées dans la vinification, selon les cuvées
et les millésimes. Le cuvage dure de 2 à 3 semaines et les vins sont très peu
pigés (2 à 3 fois par an). Les vignes ont en moyenne plus de 60 ans.
L’élevage se fait en fûts (10 à 20% de
fûts neufs selon les cuvées). Les rouges sont élevés dans des fûts
traditionnels bourguignons de 228 litres. La mise en bouteilles est effectuée
15 à 18 mois après.
La cuvée : Domaine Pascal Prunier-Bonheur Auxey-Duresses rouge 1er cru ‘’Les Duresses’’ 2019 33,00 €
Fiche technique rédigée par
domaine :
Terroir :
La parcelle occupe le flan sud de
la montagne du Bourdon qui présente une assise marno-calcaire
très caillouteuse. Ces deux facteurs alliés au grand âge de la vigne
confèrent au vin la maturité alliée à une certaine minéralité gages d'équilibre
et de perspective d'un grand Bourgogne.
Situation :
A l'entrée du village, la
parcelle occupe le coteau est de la vallée, exposé plein sud et fait le trait
d'union avec les Monthelie 1er cru voisins.
A la vigne :
Le domaine conserve les méthodes
traditionnelles tout en utilisant des techniques et des outils actuels
: taille selon les lunes, application de faibles doses aux moments
opportuns. La démarche utilise les fondements de l'agriculture biologique,
en employant seulement du soufre et du cuivre. Le rendement est également
contrôlé de façon très stricte pour conserver suffisamment
de concentration.
Age moyen des vignes : 85 ans.
Vinification et élevage :
La vendange manuelle subit deux
tris successifs : un premier à la vigne puis le second lors de son
arrivée en cuverie où elle est ensuite égrappée -totalement ou petite
proportion de vendange entière selon les années-, puis encuvée et
refroidie. Après une macération
pré-fermentaire à froid de 4 à 7 jours destinée à développer les parfums
et la matière, la température est graduellement montée jusqu’à un maximum
de 30 - 32 °C dans le but d’extraire la couleur.
La fermentation alcoolique est
assurée par les levures indigènes afin de préserver au maximum le terroir.
Les remontages sont réguliers tout au long de l'étape fermentaire afin de
bien homogénéiser le moût.
La durée de cuvaison varie entre
16 et 21 jours. Le vin est élevé pendant 16 à 18 mois en fûts avec une
proportion de 20 % de fûts neufs qui vont lui conférer une complexité
supplémentaire sans en masquer la nature profonde.
La mise en bouteilles
est effectuée à la propriété par nos soins. Toutes les dates
d'intervention sur les vins -soutirage, mise en bouteilles- sont choisies
en se basant sur le cycle lunaire.
La robe est assez
claire, dotée de reflets violine peu marqués.
Intense et net, le
fruité du nez s’axe sur la cerise, juste teinté de framboise et d’une touche
boisée élégante.
La bouche allie, avec
un bel équilibre, une gourmandise de fruit, un boisé intégré (20 % de fûts
neufs), de la fraîcheur et de la rondeur. Les tanins sont déjà apaisés et la
persistance toute en finesse.
Très Bien (+) pour ce beau vin qui peut déjà être fort apprécié et peut également
attendre quelques années.
(Commentaires
Jean-Loup du 19.09.2022.
Accord mets et vins :
Peut accompagner à merveille les belles viandes rouges, grillées ou en sauce
mais convient également très bien aux pièces de veau ou de porc.
Magnifique sur les risottos de toute sorte ! Parfait avec les fromages et,
pourquoi pas, les desserts au chocolat noir lorsqu'il commence à vieillir.
4 - Domaine
Taupenot-Merme
Domaine :
En 1963, Jean Taupenot épouse
Denise Merme, scellant ainsi l’union de deux vignobles, le premier sur
Saint-Romain et Auxey, le second entre Gevrey et Nuits-Saints-Georges,7ème
génération de deux familles bourguignonnes dont l’histoire viticole remonte au
XVIIIème siècle. Le domaine, implanté à Morey Saint Denis, est devenu via le
développement tant de son terroir que de ses méthodes de vinification, une
référence parmi les grands vins de Bourgogne.
Le vignoble :
L’exploitation fait aujourd’hui
13,2 hectares en production bio, avec 1,5 hectares de chardonnay, 0,5 de gamay
et surtout 11,4 en pinot noir, Ce terroir, dont les vieilles vignes sont âgées
de 35 ans en moyenne voire 60 ans pour certaines parcelles, est réparti sur
d’emblématiques terroirs de Grands Crus, Premiers Crus ainsi que des
appellations villages et régionales ; les appellations principales étant
Mazoyères-Chambertin et Charmes-Chambertin. La production annuelle est
d’environ 70 000 bouteilles, exportées à 80%.
Elaboration :
Longtemps dirigé par Jean
Taupenot, qui produisait des vins de terroir, assez traditionnels, le domaine a
été repris en main il y a une dizaine d’années par ses deux enfants, Virginie
et Romain.
Ils se sont rapidement orientés
vers une agriculture biologique depuis 2001, supprimant les intrants chimiques
et travaillant dans le respect des vignes. Relevons, par exemple, que les sols
sont labourés et griffés plusieurs fois dans l’année, que la taille des vignes
est raisonnée pour maîtriser les rendements, ou encore que les ceps sont
ébourgeonnés et effeuillés après floraison, côté soleil levant.
La durée de l’élevage des vins
rouges et la proportion de fûts neufs sont adaptées à chaque cuvée, selon le
verdict des dégustations. Ils ne subissent ensuite ni collation ni filtration.
Le chardonnay quant à lui est pressé en raisins entiers, débourbé avant une
fermentation de plusieurs semaines, élevé sur lies fines puis légèrement filtré
pour maintenir une certaine brillance aux blancs.
Notons enfin que Virginie et
Romain, malgré ces démarches respectueuses de la vigne et de l’environnement,
ne revendiquent aucun label. Leur démarche vise à satisfaire les consommateurs
en élaborant des vins au plus près de leurs terroirs.
La
Cuvée : Domaine Taupenot-Merme - Auxey-Duresses rouge 1er cru 2019 47,00 €
Classement : 1er
Cru
Exposition : Sud
/sud-est entre 260 et 360 mètres d’altitude, ce terroir est implanté sur un sol
argilo-calcaire
Cépage : Pinot
Noir 100%
Superficie parcelle : 0
ha 50 sur les Premiers Crus de Duresses et des Grands Champs.
Age de la vigne : Une trentaine d’années
Vinification et élevage : Vendangés
manuellement à pleine maturité, les raisins sont acheminés avec soin au chai,
évitant ainsi une éventuelle oxydation ou macération pré-fermentaire
incontrôlée, avant de faire l’objet d’un rigoureux tri.
Macération pré-fermentaire à
froid (10°C) de 8 à 10 jours en cuves en inox thermorégulées puis macération
fermentaire de 7 à 9 jours accompagnée de pigeages manuels et de remontages.
Décuvage manuel sans pompage, avant un pressurage pneumatique par
fractionnement et à basse pression afin d’assurer l'extraction des plus nobles
tannins. Dégustation du vin de presse avant assemblage.
Entonnage 36 à 48 heures après le
débourbage afin de préserver un maximum de lies fines.
D’une durée de 15 à 18 mois,
l'élevage sur lies est réalisé en fûts de chêne (dont 30 à 40% de fûts neufs.
Mise en bouteille sans collage ni
filtration afin d’optimiser l'expression naturelle du terroir.
La robe assez sombre
paraît bien jeune.
Le nez d’une bonne
intensité et profond, nous envahit de fruits très noirs, de mûre et de cassis.
La chair très mûre et
consistante offre de la mâche, avec des tanins généreux et arrondis. L’acidité
est calibrée au niveau minimum requis et la finale dure grâce à l’élan en force
de la matière.
Bien ++ mais avec un profil qui évoque la syrah, à attendre impérativement
Domaine :
Son historique :
Créé dans les années 1750,
l’histoire du Domaine prend un premier tournant en étant baptisé : "de
Montille" en 1863. À l’époque, la famille est propriétaire de climats
prestigieux tels que Musigny, Bonnes-Mares et Les Amoureuses. Au total, 12 hectares
de terroirs magnifiques, plantés en Pinot Noir en Côte de Nuits et Côte de
Beaune. Malheureusement, la famille de Montille sera contrainte de se séparer
de nombreuses parcelles. Petit à petit, le domaine s'effrite pour descendre à
seulement 3 hectares, essentiellement sur Volnay.
Quelques années après la fin de
la guerre, Hubert de Montille reprend les rênes. C'est un véritable tournant
pour le domaine. Dès sa première vendange, en 1947, il rompt avec la coutume de
vendre les vins aux négociants. Hubert de Montille sera l'un des premiers à
croire en l'avenir de la bouteille, ce qui jouera un rôle capital dans l'avenir
du domaine. Au fil des décennies, les vins gagnent notoriété, ainsi, après un
travail considérable, il placera son Domaine parmi les Grands Noms de la
Bourgogne en exprimant de manière très précise chaque terroir comme peu savent
le faire.
L'histoire se poursuit ensuite
avec le fils de Montille, Étienne. Il met fin à une carrière d’avocat d’affaire
pour apprendre aux côtés de son père tout en validant ses diplômes d’oenologie.
Il rejoint la propriété officiellement en 1983 et prend petit à petit la
gestion de la vinification. En 1995, Étienne est officiellement co-gérant avec
son père.
Conversion en agriculture
biologique la même année (1995) puis 10 ans plus tard en biodynamie (2005).
Les vins ont forcément évolué sur
le plan stylistique. Moins d’austérité dans leur jeunesse, de rigidité dans la
structure en bouche ou de dureté dans les tanins. Étienne apporte des
aromatiques plus pulpeuses et ouvertes ainsi qu’une matière de bouche plus
gourmande. En revanche, l’identité terroir et l’effet millésime sont deux
composantes propres à la patte de Montille et ceci est héréditaire, rien ne
change dans l’expression sincère du terroir.
Le domaine, sa
production :
Aujourd’hui, le domaine compte 35
hectares entièrement certifié en biodynamie, exercice particulièrement
difficile sur une telle surface. Principalement étalée sur les premiers de la
Côte de Beaune, la gamme se partage sur une trentaine d’appellations, autant
d’expression sublimées par la patte de Montille qui excelle aussi bien en rouge
qu’en blanc, rare qualité en Bourgogne.
Les vins rouges les plus notables
sont les suivants : Clos de Vougeot et Corton Clos du Roi en Grands crus,
Pommard 1es crus (Grands Epenots, Pézerolles, Rugiens) et 5 Volnay 1ers crus
(Brouillards, Carelle sous Chapelle, Champans, Mitans, Taillepieds).
En Blancs : Corton Charlemagne,
Meursault 1er cru les Perrières et Puligny Montrachet 1er cru les Caillerets.
Les vins jusqu’alors produit sous
le Château de Puligny-Montrachet rejoignent, à partir du millésime 2017, le
Domaine de Montille
Au chai, le Domaine de Montille
favorise les grands contenants pour les fermentations alcooliques/malolactiques
(en blanc) ainsi que pour l’élevage qui dure environ 1 an dans des demi-muids
et barriques 400/500 litres. Pour les rouges, les extractions sont légères avec
beaucoup de vendanges entières ce qui apporte verticalité, complexité
aromatique et longueur en bouche. Les fûts sont renouvelés en bois neuf de 5 à
45% selon les climats.
Côté commercialisation, on
retrouve les vins du Domaine de Montille chez les meilleurs cavistes, les plus
belles tables gastronomiques et bars à vin réputés du monde entier. À noter
qu'une très large partie de la production est destinée à l’export, d'où sa
relative rareté en France.
La Cuvée : Domaine de Montille – Monthélie blanc
1er cru ‘’Les Duresses’’ 2018 39,00 €
Classement
: 1er Cru
Superficie : 0ha27
Cépages : Chardonnay 100%
Vignes : Jeunes vignes, de plants
sélectionnés par le domaine.
Terroirs : Sol argilo-calcaire limoneux
de mi coteau.
A la vigne, vinification et
élevage :
Les vendanges sont entièrement
manuelles et grâce à l'utilisation des pressoirs pneumatiques les presses sont
modulées en fonction de la qualité du raisin et du profil du millésime. Après un léger débourbage, les
moûts sont entonnés en fûts principalement de 600 litres et aussi de 228 L où
se déroule la fermentation alcoolique et malolactique.
5 à 20 % de fûts neufs avec des
bois provenant essentiellement de l'Allier sont utilisés, en chauffe longue et
légère.
Le premier soutirage a lieu après
environ une année d'élevage sous-bois pour commencer alors la seconde phase (4
à 6 mois) en cuve inox afin de garder fraicheur et tension au vin.
L’élevage se conclu avec un léger
collage suivi d'une filtration tout aussi respectueuse du vin avant son passage
en bouteilles.
La robe est paille
bien claire, quasiment translucide.
Le nez intense associe
fruits blancs, avec de la poire de plus en plus prégnante à l’aération, et
brioche beurrée, ainsi qu’une infime note grillée.
Malheureusement la
bouche n’est pas du tout au même niveau, plate et manquant cruellement
d’acidité. Il y a certes une bonne rondeur mais sans volume. Le boisé reste
relativement léger et la finale est correcte mais ce vin n’a pas su éviter les
pièges du millésime.
Bien (+)
(Commentaires
Jean-Loup du 19.09.2022.
Suggestion gourmande : Carpaccio
de veau, pesto maison au basilic thaï, poissons grillés.
Domaine :
Itinéraire d’un vigneron précurseur
:
Figure tutélaire de Meursault,
Pierre Morey a marqué l’histoire de la viticulture et des vins de la Côte d’Or,
au cours d’une carrière exceptionnelle, démarrée dès 1971. Sa connaissance
intime (incomparable oserait-on dire !) des terroirs de la Côte de Beaune, son
rôle précurseur dans l’adoption de la biodynamie et le rejet de la chimie sur
ces terres qui lui sont si chères et bien sûr, la race unique de ses vins,
empreints d’un classicisme intemporel, odes vibrantes à la beauté du vivant,
tout cela fait de Pierre Morey une source d’inspiration pour de nombreux
vignerons de France et d’ailleurs.
Ici, la vigne, c’est avant tout
une affaire de famille… qui ne date pas d’hier ! Les Morey travaillent la vigne
à Meursault depuis la fin du 18ème siècle. Mais c’est avec le père de Pierre,
Auguste, que l’histoire du Domaine s’accélère, lorsqu’il devient métayer, en
1935, de la propriété des Comtes Lafon. En complément des quelques vignes
familiales, Auguste, puis Pierre lorsqu’il le rejoint à la fin de l’année 1971,
ont alors cette opportunité extraordinaire de travailler des parcelles et de
produire des vins sur les meilleurs emplacements de Meursault (Perrières,
Genevrières, Charmes…) … et même sur le Montrachet.
Viennent ensuite les années 1980
qui marquent un changement important : la famille Lafon décide de reprendre
progressivement ses parcelles pour les exploiter directement (sous l’égide du
jeune Dominique Lafon). Pierre décide alors de créer avec son épouse,
Christiane Blanc, une petite activité de négoce (Morey-Blanc), véritable
atelier de haute-couture, qui lui permettra de continuer à explorer de nouveaux
terroirs et de vivre pleinement sa passion pour la vigne et le vin, tout en
complétant la carte des crus qu’il pourra proposer.
La fin des années 1980 marque
aussi le début d’une autre grande aventure pour Pierre : en 1988, en parallèle
de la conduite du petit Domaine familial, Vincent Leflaive le recrute pour
prendre la responsabilité technique, à la vigne et en cave, du légendaire
Domaine Leflaive, à Puligny. Il signera alors, pendant 20 ans passés au côté
d’Anne-Claude Leflaive, une des pages les plus passionnantes de l’histoire des
grands vins de Puligny-Montrachet. C’est aussi à cette période, dès le début
des années 1990, qu’il va adopter et mettre en pratique, chez lui et chez
Leflaive, les principes de la biodynamie : un tournant majeur dans l’histoire
des vins de la Bourgogne !
Comme il le dit lui-même : «
pendant les années 80, je ne comprenais plus ce que je faisais : les produits
chimiques pénétrants, systémiques envahissaient la Bourgogne ! ».
Intuitivement, il comprit plus vite que les autres que cette voie était sans
issue. Une rencontre décisive avec Claude Bourguignon, référence mondiale de
l’analyse des sols et de leur vie microbiologique, ainsi qu’un drame familial
(la disparition prématurée de son fils des suites d’une longue maladie)
finissent de le convaincre qu’il « fallait tout faire pour favoriser la vie,
celle des humains, celle des sols et celle de la vigne ».
Voilà finalement ce qui a guidé
Pierre et qu’il a parfaitement su transmettre à sa fille Anne, qui travaille à
ses côtés depuis 20 ans déjà et tient désormais solidement les rênes de ce
domaine incontournable la passion de la nature et des terroirs ! D’ailleurs,
lorsqu’on lui demande comment il qualifierait le style de ses vins, il nous
répond avec modestie et non sans humour : « J’essaie de faire en sorte que les
vins aient la gueule de l’endroit d’où ils viennent et reflètent la climatologie
du millésime. Ce respect absolu des terroirs, il a su le transmettre à sa fille
Anne, aujourd'hui en charge de la destinée de cette adresse iconique de
Meursault.
Le domaine :
Le domaine de 11 hectares
est réparti sur les communes de Monthelie, Pommard, Puligny-Montrachet et
surtout Meursault ; il est travaillé en biodynamie.
Pierre Morey a également créé une
petite activité de négoce depuis 1992 ‘’ Morey-Blanc’’, où les cuvées sont
soigneusement sélectionnées. La qualité des terroirs et les talents du vigneron
donnent de grands vins blancs, largement reconnus, mais aussi des rouges d'une
grande finesse.
Savoir-faire :
La biodynamie est une méthode de
culture qui respecte les lois de la nature. Toutes les vignes du domaine sont
cultivées en biodynamie.
Respect de la vigne :
Le travail des sols, l’apport
éventuel de compost, favorisent le développement de la vie microbienne des sols
et améliorent donc les défenses et la santé de la vigne.
Les ceps étant plus résistants
aux divers parasites et maladies, nous n’utilisons que de faibles doses de
produits, exclusivement naturels, à des moments favorables.
Respect du raisin :
Soignés avec attention durant
toute la campagne, sains et mûrs, vendangés manuellement, les raisins sont
acheminés délicatement vers leur lieu de vinification et d’élevage : de
vieilles caves bourguignonnes voûtées où les levures naturelles du vignoble
favorisent les processus de fermentation.
Afin de retrouver dans nos vins
une pleine expression de nos terroirs bourguignons, riches de grande
diversités, l’élevage dure de longs mois (12 à 24 selon les crus et les
millésimes).
Durant cette période, le vin logé
en fûts de chêne, s’éveille, se nourrit, grandit, évolue, afin d’atteindre un
équilibre subtil entre finesse, élégance, pureté et harmonie ; c’est le moment
de la mise en bouteilles. Commence alors son vieillissement, nécessaire pendant
encore quelques années pour profiter de la maturité tant attendue lors de la
dégustation.
Cette patience que nous vous
demandons vous permettra d’apprécier ces vins au meilleur moment.
Profondément ancré dans la
tradition locale, Pierre Morey n’a jamais cédé aux sirènes du « tout blanc » si
en vogue à Meursault et ailleurs sur la côte de Beaune : il a toujours pris
soin de ne jamais abandonner le pinot noir, persuadé, à juste titre, que
certains terroirs lui conviennent à merveille !
C’est sa fille, Anne, qui régale aujourd’hui
avec des rouges souples, vivants et particulièrement charmeurs comme ce
magnifique Monthelie 2019. Comme l’écrit le célèbre critique Neal Martin : « Ce
vin confirme le talent considérable d’Anne Morey pour vinifier des rouges ! »
La Cuvée : Domaine Pierre Morey
– Monthélie rouge 2019 35,95
€
Classement : Village
Situation : Plusieurs
petites parcelles disséminées sur 5 lieux-dits, tout autour du village
(Les Gamets, La Goulotte, Les Sous-Courts, Les Crays et Les Longères).
Superficie : 1ha32
Cépages : Pinot Noir 100%
Vignes : Vieilles vignes, majoritairement plantées au
début des années 1960.
Terroirs : Sols variés : certains sont riches en
argiles rouges, d’autres plus minces et crayeux, d’autres enfin, très
caillouteux. C’est bien cette diversité parfaitement maîtrisée qui donne à ce
Monthelie sa complexité, son équilibre et son charme fou.
Récolte : Après une récolte manuelle, nous
réalisons un tri sévère, si nécessaire aux vignes et systématiquement en
cuverie.
L’égrappage
est en général total juste avant la mise en cuve bois.
Vinification : Durant la fermentation qui démarre après
quelques jours de cuvaison, sans levurage, nous effectuons de légers pigeages
et remontages. La température, plutôt basse au départ pour favoriser l’extraction
de la matière colorante et des tanins en douceur augmente progressivement au
fur et à mesure de la fermentation, dans une dynamique naturelle grâce à nos
cuves de macération en bois de chêne.
D’ailleurs, la
fermentation se réalise généralement assez rapidement grâce à la qualité des
levures endogènes. En fin de fermentation, la température augmente et nous
cherchons à garder quelques jours cette chaleur pour fixer la couleur avant le
décuvage et la mise en fûts de chêne. La
fermentation malo-lactique a généralement lieu au début du printemps, grâce à
des caves souterraines assez fraîches en hiver. Le premier soutirage (avec un
très léger sulfitage de protection) intervient le plus tard possible, au bout
d’un an environ.
Elevage : Les vins connaissent un élevage de 15 à 24
mois selon les millésimes.
La mise en
bouteilles s’effectue en douceur après assemblage des différentes pièces
généralement sans collage ni filtration.
Ensuite
commence le vieillissement en bouteilles.
La robe plutôt sombre
affiche de beaux reflets violets.
Intense, le nez exhale
un fruité noir et légèrement confituré sur le cassis. Des arômes floraux et une
petite acidité volatile sont bienvenus pour l’équilibrer avec une belle
fraîcheur.
Le premier acte en
bouche prend un caractère confortable et flatteur, grâce à un beau fruit, une
sensation chaleureuse voire capiteuse, et un toucher soyeux. Mais ce n’est que
dans le deuxième acte que l’acidité arrive, devenant même pointue dans la
finale de bonne allonge. L’ensemble dispose donc de qualités, mais assez
dissociées et demandant à se fondre.
Bien ++ / Très
Bien pour ce vin typé
grenache qui doit être attendu.
(Commentaires
Jean-Loup du 19.09.2022.
Accords mets-vins : Des
suprêmes de volaille aux champignons frais ou des aiguillettes de canard
déglacées au vinaigre de framboise.
Service : A consommer
dès aujourd'hui et jusqu'en 2030.
Température de service : 17°,
Aération d'une à deux heures en
bouteille.
7 - Domaine
Pascal Prunier-Bonheur
Domaine : Se reporter au
flacon N° 3
La Cuvée : Domaine Pascal
Prunier-Bonheur Monthélie rouge '’Les
Crays’’ 2019 25,00 €
Situation : La parcelle d’origine de ce vin
est une propriété en fermage dont les ceps sont dans la pleine « force de l’âge
» puisqu’ils ont 45 ans.
Terroir : Le sol est de
nature argilo-calcaire et exposé plein ouest avec une vue imprenable sur la
combe d'Auxey-Duresses, le village voisin.
Cépages : Pinot Noir 100%
Age moyen des vignes : 45
ans
A la vigne : Le domaine
conserve les méthodes traditionnelles tout en utilisant des techniques et des
outils actuels : taille selon les lunes, application de faibles doses aux
moments opportuns. La démarche utilise les fondements de l'agriculture
biologique, en employant du soufre et du cuivre. Le rendement est également
contrôlé de façon très stricte pour conserver suffisamment de concentration. Vinification : Egrappé à
100%, elle est refroidie à 12°C dès l'encuvage afin de faire une macération à
froid pendant 3 à 8 jours. Suit une montée en température, le maximum se
situant vers 30-32°C. Les remontages sont réguliers tout au long de l'étape
fermentaire afin de bien homogénéiser le moût. La fermentation alcoolique est
assurée par les levures indigènes afin de préserver au maximum le terroir. La
durée de cuvaison varie entre 15 et 21 jours.
Elevage : L'élevage
va durer de 15 à 18 mois, en totalité en fûts de chêne avec une proportion de
15% de bois neuf. Toutes les dates d'intervention sur les vins -soutirage, mise
en bouteilles …- sont choisies en se basant sur le cycle lunaire.
Sa
dégustation, les commentaires :
La robe est assez sombre et jeune.
Le nez intense présente un fruité chaleureux, mais
dans le bon sens du terme, avec des fruits rouges bien mûrs de cerise, fraise
et framboise, agrémenté d’une touche de ronce appréciable.
L’harmonie de la bouche est complète car le fruité
charnu est bien mobilisé par une bonne vivacité et soutenu par des tanins
fondus. La grande persistance de la finale est magnifiée par sa délicatesse et
la belle salivation induite.
Très Bien + pour ce très beau
représentant de l’appellation, qui peut au choix être bu ou attendu pour un
supplément potentiel de complexité.
(Commentaires Jean-Loup du 19.09.2022.
Domaine, son historique :
Fondé en 1825, le Domaine
Faiveley fait partie des références incontournables de la Bourgogne. Depuis 7
générations, la famille Faiveley perpétue avec passion un savoir-faire
patiemment transmis en poursuivant une seule volonté : celle de révéler les
plus grands terroirs de la Bourgogne dans un style alliant puissance, finesse
et élégance. Découvrez-en plus sur ce domaine familial à l’origine de cuvées
d’exception.
C’est au XIXème siècle que débute
l’histoire du Domaine Faiveley. Artisan cordonnier, Pierre Faiveley fonde la
maison Faiveley en 1825 dans le but de développer son activité de négoce. Son
neveu, Joseph Faiveley, reprendra les rênes de la maison en 1860 en travaillant
jusqu’à sa disparition, en 1923. Visionnaire et audacieux, Joseph Faiveley a
laissé son nom au domaine tout en bâtissant progressivement sa réputation.
Personnage emblématique de la
famille, Georges Faiveley fondera La Confrérie des Chevaliers du Tastevin, en
1934 avec l’aide de son ami, Camille Rodier. Cette initiative permettra à la
Bourgogne de connaître un véritable regain en facilitant l’accès à la
dégustation des Grands Crus.
Grâce à Georges Faiveley, le
vignoble du domaine s’étend considérablement en Côte Chalonnaise et en Côte de
Nuits avec l’acquisition de célèbres climats tels le Latricières-Chambertin
Grand Cru, le Mazis-Chambertin Grand Cru, le Chambertin-Clos de Bèze Grand Cru
ou encore le Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Cazetiers. Alors âgé de 25 ans,
c’est ensuite en 1976 que François Faiveley rejoint le domaine. Passionné par
l’univers de la vigne et du vin, François Faiveley rachète de nombreuses vignes
sur les très belles appellations de Montagny et Mercurey ainsi que de
prestigieux climats à Nuits-Saint-Georges.
Depuis 2005, c’est au tour de la
7ème génération de la famille d’assurer la continuité du Domaine. Erwan
Faiveley a succédé à son père, animé par la passion et la volonté de révéler la
plus belle expression des terroirs de Bourgogne.
Dès son arrivée, Erwan Faiveley
décide d’entreprendre de nouveaux investissements afin de doter la propriété
des meilleures installations. Rejoint par sa sœur Eve en 2014, les deux frères
et sœur président désormais à la destinée du patrimoine inestimable dont ils
ont la responsabilité.
Joseph Faiveley
ou Domaine Faiveley ?
Comme souvent en Bourgogne, les
producteurs exerçaient historiquement une activité de négociant. Dès sa
fondation, la maison Faiveley s’est imposée en tant que négociant de vins de
Bourgogne. Ce n’est qu’au fil des ans que le vignoble a été constitué pour
devenir connu sous l’entité « Domaine Faiveley ». Aujourd’hui, le Domaine
Faiveley poursuit son activé de négoce par l’intermédiaire de contrats
d’approvisionnements réalisés auprès de vignerons rigoureusement sélectionnés.
Ces vins sont commercialisés sous l’étiquette « Joseph Faiveley ». Les vins du
Domaine exclusivement réalisés à partir des raisins de la propriété sont quant
à eux étiquetés « Domaine Faiveley ».
Le domaine :
Un véritable joyau bourguignon,
c’est ainsi que l’on peut définir le domaine Faiveley. Dans cette prestigieuse
région viticole où la surface des exploitations viticoles ne dépasse pas une
taille moyenne de 6,51 hectares, le domaine Faiveley constitue une rareté avec
plus de 160 hectares de vignes en propre. C’est aujourd’hui l’un des
plus grands domaines de Bourgogne qui s’étend en Côte de Nuits, Côte de Beaune,
Chablis et Côte Chalonnaise.
La famille Faiveley a toujours su
se développer en faisant l’acquisition de parcelles d’exception dans chacune
des appellations investies. Le domaine Faiveley possède ainsi une collection de
Grands Crus sur 13 ha et de Premiers Crus (30 ha) notamment en Corton, Corton
Charlemagne, Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges et Chambolle-Musigny. Depuis
2010, le domaine Faiveley s’est agrandi à Gevrey-Chambertin (Dupont
Tisserandot), à Musigny et récemment à Chablis (Billaud-Simon). L’investissement
réalisé à Mercurey est simplement somptueux : nul doute que le domaine
agrandira également son vignoble dans cette partie de la Bourgogne.
A la vigne :
Parce que les grands vins ne
naissent qu’en raison d’un rigoureux travail à la vigne, la plus grande
attention est portée au vignoble. Les vignes sont cultivées dans le plus grand
respect du terroir en suivant les principes d’une viticulture raisonnée. Tout
au long de l’année, l’équipe technique du domaine suit le cycle végétatif de la
vigne en accompagnant chaque parcelle au quotidien. Chaque parcelle est suivie
par un vigneron qui connaît parfaitement son climat permettant d’effectuer un
travail de grande précision.
Au cours de l’hiver, les vignes
sont taillées suivant la taille Guyot avant de réaliser l’ébourgeonnage au
printemps permettant de limiter le rendement des vignes pour des raisins de
grande qualité. Les sols sont labourés afin de permettre à la vigne de puiser
des ressources minérales tout en favorisant le développement de la vie microbienne.
75% des intrants employés au domaine Faiveley sont bio. Les passages des
tracteurs sont limités avec de réduire les émissions de CO2 et les eaux sont
recyclées. Le domaine Faiveley œuvre aussi pour la préservation des puits de
carbone.
Le domaine en Côte Chalonnaise
est ainsi arrivé à un bilan carbone positif. Les 7 hectares des bois des
Montots entourant le domaine permettent en outre de favoriser la diversité de
la faune et de la flore environnante. Suite à la mise en place de ces bonnes
pratiques à la vigne comme au chai, le Domaine Faiveley était en 2019, en cours
de certification HVE (Haute Valeur Environnementale).
Vinification, élevage :
Dans le plus grand respect du
fruit, les vendanges sont ramassées manuellement en petites cagettes avant de
procéder au tri manuel des raisins. Les baies sont ensuite manipulées par
gravité. La vinification s’opère quant à elle naturellement, à partir des
levures indigènes ou sélectionnées afin de garantir l’authenticité de
l’expression du terroir. À la pointe de la technologie, la magnifique nouvelle
cuverie inaugurée à l’occasion de la vendange 2018 a permis de faire progresser
le niveau des vins. L’élevage est traditionnellement effectué en fûts de chêne
français durant 12 à 18 mois dans les caves voûtées du domaine datant du XIXème
siècle. Ces pièces bourguignonnes ont été fabriquées par les plus grands
artisans tonneliers français sélectionnés pour la finesse des grains et des
chauffes modérées.
La Cuvée : Domaine Faiveley Monthélie rouge 1er cru ‘’Les Champs Fulliot ‘’ 2019
38,00
€
Exposition : Sud,
Sud-Est
Sols : Terres
rouges peu profondes (30cm) directement sur la roche. Cépage : Pinot Noir 100%
Superficie parcelle : 0 ha 27 a 85 ca - [0,69 Acres]
Année de plantation :
1987
Vinification et élevage : Les
raisins sont coupés et triés à la main.
La proportion de l'éraflage varie
selon chaque millésime
Un pigeage quotidien est effectué
pour extraire de la peau des raisins leur couleur, leurs tanins ainsi que leurs
arômes.
Après 19 jours de cuvaison, la fermentation
alcoolique s'achève. Le vin de goutte est écoulé par gravité tandis qu'un
pressurage lent et doux du marc permet d'obtenir un vin de presse d'une grande
pureté. Pendant 14 mois, nos vins sont élevés en fûts de chêne français (dont
un tiers de fûts neufs) dans nos caves à l'hygrométrie et à la température
naturelles et constantes.
Ces fûts sont sélectionnés pour la finesse de leur
grain et leur chauffe modérée.
Sa
dégustation, les commentaires :
La robe est entre deux en termes de densité, mais bien
jeune par la teinte violacée de ses reflets.
D’une bonne intensité, le nez se révèle sur un fruité
net et pur, mêlant cerise et framboise, juste rehaussé d’une touche fumée
complexifiante.
La bouche est d’un équilibre d’école, conjuguant
finesse et densité, s’appuyant sur de solides atouts comme une matière mûre,
une acidité qui apporte de la relance, un boisé à peine perceptible et un
toucher de velours au grain fin. La finale effilée permet de l’apprécier
longuement.
Très
Bien + pour ce vin de belle maison de négoce qui applique tout son savoir-faire à
des appellations moins prestigieuses.
Commentaires
Jean-Loup du 19.09.2022.
Curieuses,
curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement les
contacter ? Voici leurs références.
Mystère - Chemins de l'Arkose (les)
Rue
de la Reine,
63114
Montpeyroux
04
73 55 31 97
06 84 11 49 88
1 - Domaine Eric BONNETAIN
3
rue du Dessous
21190
Auxey-Duresses
Mail
: ericbonnetain@outlook.fr
Tel
: 03 80 21 61 65
Tel
: 06 80 41 83 65
2 - Domaine Piguet-Chouet Max et Anne-Marye et Fils
16,
route de Beaune
21190
Auxey-Duresses
Tel:
03 80 21 25 78
Tel:
06 89 97 07 82
Mail
: piguet.chouet@wanadoo.fr
3 & 7 - Earl Prunier-Bonheu
23
Rue des Plantes
21190
Meursault
Tel
: 03 80 21 66 56
4 - Domaine Taupemot-Merme
33,
route des Grands Crus
21220 Morey-Saint-Denis
Tel : 03 80 34 35 24
Tel : 03 80 51 83 41
Port
: 06 10 18 84 82
5 - Domaine de Montille
Rue
de Pied-de-la-Vallée,
21190
Volnay
Tél
: 03 80 21 39 14
Mail
: contact@demontille.com
6 - Domaine Pierre Morey –
Maison Morey-Blanc
13, rue Pierre Mouchoux
21190 Meursault
Tél : 03 80 21 21 03
Email: contact@morey-meursault.fr
8
- Domaine Faiveley
8 rue du Tribourg
21700 Nuits-Saint-Georges -
France
Tél : + 33 (0)3 80 61 04 55
Mail :contact@domaine-faiveley.com
Nous terminons donc en beauté cette dégustation riche
d’enseignement, à l’heure où les prix des Bourgogne flambe. Monthélie semble se
distinguer en rouge, mais ce n’est pas significatif avec des échantillons aussi
faibles. Nous retiendrons le très beau doublé du domaine Pascal
Prunier-Bonheur.
Un grand merci à l’ensemble des participants pour l’ambiance
constructive qui s’est dégagée de cette belle dégustation et je n’oublie pas
Jean-Loup pour l’ensemble de ses commentaires toujours aussi pertinents.
Claude F.
Le 20.09.2022
Merci à notre ami Claude pour cette dégustation Auxey-Monthélie ces deux appellations nous offrant des pinots de bonne qualité et du plaisir à boire. Rédaction et commentaires au top;
RépondreSupprimerBernard