75 ans,
et pour répondre à la citation de Georges Brassens ‘’L’amitié n’exige rien en échange, que de l’entretien’’
ce vaillant et alerte septuagénaire avait une nouvelle fois convié sa ‘’Dream
Team’’ à la campagne afin de célébrer ce millésime autour de flacons étonnants
et également de haute volée, tous accompagnés de mets appropriés.
L’entame de la dégustation s’effectuera
avec un vin servi dans des verres noirs
Il s’agit :
Vignoble du rêveur – Alsace ‘’Singulier’’ 2020
Le Domaine :
Mathieu Deiss, en plus de prendre
les rênes du domaine Marcel Deiss, a créé en 2013 le Vignoble du Rêveur avec sa
compagne Emmanuelle Milan. Situé à Bennwihr, le Vignoble du Rêveur s'étend sur
7 hectares d'alluvions du quaternaire.
Le Vignoble du Rêveur est un
véritable laboratoire d’exploration pour Mathieu Deiss qui s’essaie à la
vinification en amphore, aux vins orange, sans soufre afin de "dépasser
les limites du cépage". À l'image du domaine Marcel Deiss, ce sont les
jeux de texture, de consistance, de profondeur qui sont mis en avant plutôt que
le cépage.
La Cuvée :
Superficie : 0.7
Ha.
Localisation : Sol
d’alluvions quaternaires de la commune de Bennwihr.
Cépages : Assemblage de riesling et pinot
gris.
Âge du vignoble : 45 ans.
Viticulture et vinification
:
Vignoble en Bio et en biodynamie,
macération carbonique de Riesling et Pinot, d’une durée de 10 jours. Puis
vinification en foudre, sans correction ni levures du commerce, élevage d’un an
sur lies. Mise en bouteille avec une très faible quantité de soufre.
Description : Vin
sec et tanique, avec une grande densité de bouche. Aromatique florale
inhabituelle pour un vin d’alsace !
Données techniques :
Alcool : 12.5% Vo
Sucre : 2.3 g/L
Acidité totale : 5.57 g/L
Le nez intense présente de l’acidité
volatile, voire une piqûre acétique. On perçoit derrière des fruits blancs et
du miel.
La bouche est axée sur une
acidité vertébrale, et s’habille d’une matière charpentée, avec même de la
mâche qui donne une sensation tannique, surtout dans la finale qui est en plus
dotée d’une grande salivation.
Bien + (l’enthousiasme
général n’est cependant pas de mise).
Au petit jeu de l’aveugle
intégral, on recherche d'abord la couleur et les résultats sont impressionnants
par leur diversité : 5 annoncent un blanc, 2 un rouge, 2 un rosé et 1 un
orange...
Un seul résultat
positif donc : c’est bien un vin orange.
Bingo !!! et bravo pour ce
fin palais féminin.
Et pourtant tous les indices
étaient là pour aller vers la détection de ce vin orange : une acidité rarement
rencontrée dans un rouge mêlée à une sensation tannique très prononcée.
Encore une fois cela met en évidence
toute la complexité d’une dégustation de vins servis dans des verres noirs.
Après ce démarrage relativement
en douceur, quittons notre contenant noir et allons à la rencontre de flacons confidentiels
et plus.
Clos Venturi – Vin de France ‘’Chiesa
Nera’’ 2014
C’est
en 2005 que les meilleurs terroirs du domaine Vico, 77 hectares tenus par
Jean-Marc et Manu Venturi, sont séparés du domaine initial pour créer le Clos
Venturi (25 ha aujourd'hui). Les vignes avaient jusqu’alors appartenu à la
famille Vico (dès 1901 avec Jean Vico) puis à la famille Acquaviva Venturi à la
fin des années 1980. L'ambition de cette dernière ? Mettre en avant la
diversité mais aussi la typicité des cépages corses, notamment des variétés
autochtones.
Aujourd'hui,
les vignes de vermentino pour les blancs, et de syrah, niellucio ou encore
sciaccarellu pour les rouges et rosés sont travaillées dans le plus grand
respect pour produire des vins uniques et de haute qualité. Traction animale
dans les vignes, certification HVE et culture biodynamique, vendanges
manuelles, sélection parcellaire, fermentation par levures indigènes,
vinification et élevage variés selon les choix du vinificateur sont autant de
choix qui participent à la notoriété du domaine, déjà connu pour être le seul
en centre Corse, il est aussi le plus élevé en altitude.
La
Cuvée :
La
cuvée Chiesa Nera ("église noire" en corse) est un assemblage de
trois cépages de l’île de Beauté, le biancu gentile, le vermentino et le
genovese, issus d’un terroir gréseux orienté vers le sud et le sud-est, à
environ 400 mètres d’altitude, au centre de la Corse.
Vendangées
à la main et à maturité, les baies sont transportées en camion frigorifique au
chai pour éviter toute oxydation. La vendange est alors complétement éraflée et
macère entre 48 et 72 heures, à froid. S’en suit une fermentation alcoolique
enclenchée par les levures indigènes uniquement, en cuves béton ovoïdes. Après
le pressurage, le vin est élevé douze mois sur lies fines puis quatre à six
mois en bouteilles, la mise étant faite sans collage, ni filtration préalable. Il
en résulte un blanc superbe qui laisse chaque cépage jouer sa partition au sein
de ce beau concert. Ainsi, le genovese apporte de belles notes florales, le
bianco gentile une touche de fruits blancs, et le vermentino des agrumes.
Son appréciation, les commentaires :
La
robe (cette fois-ci on peut l’admirer !) se présente sous un or clair.
D’une
belle intensité, le nez se montre étincelant et riche, avec de la pêche, de la
poire, des fruits exotiques et de l’anis. Il se complexifie de plus en plus à
l’aération, révélant des notes de menthe, de terpènes et de maquis (pour cette
dernière, c’est étiquette découverte…
La
bouche est large, d’un gros volume, nappée d’un voile de gras. La richesse
aromatique semblable à celle du nez donne une impression de sucrosité et
l’acidité est calibrée à un niveau juste suffisant pour atteindre un équilibre
satisfaisant. L’allonge est d’abord séveuse puis plus en finesse.
Très
Bien + (+)
Domaine Gauby – Côtes catalanes ‘’Coume
Gineste’’ 2017
C'est
au coeur d'un terroir exceptionnel que la magie de ces élixirs opère. Le
Domaine s'étend sur 85 hectares dont 45 de vignes parfois âgées de 120 ans.
Tout autour du vignoble et même dans son enceinte, on trouve prairies, forêts
et garrigues, apportant une réelle complexité aromatique dans les vins. Les
sols composés de calcaires, de marnes et de schistes évoluent au milieu d'une
nature sauvage, aride et intentionnellement préservée. A l'Est, la mer apporte
sa fraicheur iodée sur cet éventail de paysages vallonnés typiquement
méditerranéens.
Dans
l'optique de protéger ce biotope de rêve et de respecter l'environnement, le
vignoble est entièrement conduit en Biodynamie. La protection naturelle contre
les maladies cryptomatiques s'effectue par la pulvérisation de préparas
naturels à base d'huiles essentielles et de recettes de plantes « fait-maison
». On trouve 28 hectares de Grenache, Carignan, Syrah et Mourvèdre pour les
rouges et 12 hectares de Grenache blanc et gris, Maccabeu, Muscat à petits
grains, Vermentino et Chardonnay pour les blancs.
Aux
chais, la famille Gauby revoit son mode de vinification dès les années 2000.
L’authenticité dans les vins est l’objectif numéro 1 en préservant la fraicheur
du fruit et en évitant bien sûr la lourdeur en bouche. Par conséquent, les
fermentations alcooliques sont plus courtes et les pigeages limités pour éviter
trop d'extraction. L'élevage en barrique a été réduit de 10%. Sans cesse à la
recherche de fraicheur et de complexité, les raisins ne sont pas éraflés, ce
qui implique une maturité parfaite des rafles dans le but d'apporter de belles
notes mentholées.
La
Cuvée :
Le Montrachet du Roussillon !
Sur
le même terroir que La Roque en rouge, cette cuvée offre une authentique vision
méditerranéenne avec toutes les qualités d’un blanc plus septentrional.
de Grenache gris (50%) et Grenache blanc (vignes d'environ 90 ans).
Les sols sont composés de calcaires et de schistes.
En
vinification, pressurage direct doux, débourbage à basse température et
fermentation spontanée aux levures indigènes.
Élevage
de 20 mois en foudre, pas de collage ni filtration.
Son appréciation, les commentaires :
La
robe est de couleur paille.
Le
nez très expressif exhale les senteurs d’un panier d’herbes aromatiques et de
fruits blancs variés.
La
bouche est dotée d’un bel équilibre, aussi large que longue, avec un léger gras,
une très belle sapidité et une vivacité sous-jacente. Elle s’affirme
magnifiquement dans une finale persistante, pétrie d’élégance, aromatique et
dotée de fins amers.
Très
Bien +
Domaine de la Vougeraie – Vougeot
blanc ‘’Clos du Prieuré’’ 2016
Renouveau : 44 et 71.
juste deux chiffres, on comprend mieux le mystère des terroirs bourguignons. Le
domaine de la Vougeraie qui est située à Vougeot, c’est 44 ha pour 71 parcelles
et 27 appellations répartis sur "La Côte", les deux tiers de la
surface étant en Côte de Nuits, le reste en Côte de Beaune. Le patrimoine
viticole est très qualitatif avec des parcelles de Charmes-Chambertin Les
Mazoyères, Musigny, Clos de Vougeot, Corton-Charlemagne, Les Damodes Bâtard-Montrachet...
et le vignoble est certifié en agriculture biologique.
Depuis
sa récente création par la famille Boisset en 1999 à partir de la réunion des différentes
vignes appartenant à la famille, il s'est rapidement fait une place parmi
l'élite des domaines bourguignons. Après le départ de son vinificateur en 2017,
c'est sa responsable commerciale Sylvie Poillot, une lionne de 1965, franche
comme son signe zodiacal, qui est devenue la nouvelle directrice générale du
domaine. Passée par l'école hôtelière de Poligny, elle cumule les expériences
professionnelles en terre britannique et à New-York avant de revenir à Paris où
elle sera sommelière au Bristol. Ces dix années lui ont donné le goût de
l'excellence et les codes du luxe. Pour elle La Vougeraie "c'est la
finesse". Pour autant épaulée d'Henri et Thomas, ses chefs de culture,
elle met les mains dans la terre et suit le végétal à sa racine. La biodynamie
fait partie intégrante de sa vision du vin ; Camille et Pierre poursuivant
ce travail en cave
La
Cuvée :
Situation
:
Vougeot se
trouve en Côte de Nuits. Le trait d'union entre Chambolle-Musigny et
Vosne-Romanée, à une vingtaine de kilomètres au sud de Dijon.
Le Clos
du Prieuré rappelle une ancienne propriété religieuse. Il a gardé son mur
d'enceinte, et c'est exceptionnel en Bourgogne. Il se situe dans le climat
appelé Le Village. A l'ouest, un petit chemin de vigne le distingue des vignes
voisines. A l'est, il est bordé par la Vouge, cette petite rivière qui a donné
son nom à la commune. Au sud, il est longé par la rue qui monte au château du
Clos de Vougeot, empruntée par tous ceux qui se rendent aux chapitres de la
Confrérie des Chevaliers du Tastevin.
Les
parcelles :
- Le Prieuré Blanc
Surface : 0,8258
ha
Exposition : Est
Plantations : 1984/1985 - 1985/1986 - 1986/1987 -
1990/1991
Cépage : 100 % chardonnay
Sol et
sous-sol : Sol
calcaire, très riche en cailloutis arronais. Probabilité de limons purs.
Densité de
plantation : 10 000 pieds/ha Matériel
végétal : 85% de massales et 15% de SO4.
Agriculture
biologique. Agrément reçu en 1999
Taille :
Cordon de Royat
Travail de
la vigne : Repiquage
des manquants. Buttage des vignes en hiver. Pulvérisation de tisane d'ortie et
de rhubarbe, de décoction de prêle et de silice, tanaisie, saule, prêle,
achillée et tanaisie. Préparations biodynamiques 500 et 501 à la fin de l'hiver
et au printemps, et 501 avant la fleur. Evasivage au printemps.
Vinification :
Etat de la
vendange : vendange saine. Tri à la vigne et à réception en cuverie. Rendement
: 56,5 hl/ha.
Pressurage
au pressoir pneumatique en grappes entières. Débourbage : 24 heures. Départ de
fermentation en cuve inox et fin en fût de chêne.
Elevage :
Durée et
type : 16 mois en fût et 2 mois en cuve inox. Pourcentage de fûts neufs : 26%. Brûlage
: chauffe moyenne. Origine des bois : Cîteaux, Allier et Europe. Nombre de
bâtonnages : une fois par mois en lune montante jusqu'au mois de décembre. Filtration
légère.
Mise en
bouteille :
Limité à
5931 bouteilles.
Son appréciation, les commentaires :
La robe très brillante hésite
entre paille et or.
Bien intense, le nez oriente tout
de suite vers un grand Bourgogne, offrant de beaux et fins arômes d’élevage :
brioche beurrée, crème pâtissière, touche vanillée, un soupçon de grillé et une
base de fruits blancs bien mûrs, dont la poire principalement.
Ample et dotée d’un gras
enveloppant, la bouche fait preuve d’une harmonie remarquable entre une matière
irréprochable, un élevage parfaitement intégré et une acidité au cordeau.
La finale très persistante, toute
en subtilité et d’une aromatique délicieuse nous ravit et nous invite à nous
resservir.
Excellent
Un vin tout jeune mais déjà
grand, et une belle première pour moi sur cette cuvée rare.
Domaine E. Guigal – Ermitage ‘’Ex
Voto ‘’ 2005
A
l’aube du vingtième siècle, le jeune Etienne Guigal, ouvrier viticole alors âgé
de 14 ans, tombe en amour pour le vignoble de la Côte-Rôtie. En ces temps
post-phylloxériques le « vin de Vienne » ne représente guère plus qu’une petite
cinquantaine d’hectares plantés. C’est alors, qu’en 1946, Etienne Guigal décide
de créer son propre domaine et de remettre en lumière un vignoble moribond,
n’étant plus que l’ombre d’un passé fastueux. Cette quête passionnée sera fort
logiquement relayée, dès 1961 par son fils Marcel. Incarnant la troisième
génération, Philippe Guigal est actuellement l’œnologue de la maison.
Enraciné
sur le village d’Ampuis (tirant son nom du grec « ampelos » la vigne), la
sphère Guigal surplombe stratégiquement, en vignobles propres comme en négoce,
les appellations majeures de la Vallée du Rhône, et brille ainsi d’un
rayonnement planétaire !
Mais
le joyau historique et emblématique de la maison, se décline en trois
micro-climats : La Landonne, La Mouline et La Turque, terroirs mythiques
jouissants d’une aura quasi cosmique. Trois parcelles d’exception, écrins
bénits de la « Serine », le sobriquet local de la Syrah, cépage prodige sur ces
coteaux granitiques travaillés en terrasses, que l’on nomme par ici « les
chayées »
La
Mouline est une cuvée issue de vigne de 75 ans d’âge plantées dans un
amphithéâtre romain. Parcelle de Gneiss ; silice et loess calcaire, elle est la
cuvée d’élégance et de raffinement par excellence. Concernant La Landonne, les
syrahs sont posées sur de l’argilo-calcaire où la concentration en fer est très
importante. Avec un élevage de 40 mois, La Landonne est une cuvée offrant
beaucoup de puissance où son potentiel de garde lui donne un atout majeur.
Enfin La Turque sur ses sols silico-calcaires et micaschisteux, incarne
l’harmonie parfaite entre la puissance de la Côte Brune et l’élégance de la
Côte Blonde.
Des
surfaces parcellaires lilliputiennes conjuguées à des rendements bridés
engendrent hélas des volumes trop confidentiels. Bienheureux les rares élus
ayant pu y tremper leurs lèvres…
La
Cuvée :
Produit
uniquement dans les grandes années, l’Ermitage Ex-Voto est l’expression d’un vœu
profond d’être propriétaire à l’Hermitage et de produire un vin d’exception,
reflet du plaisir et de la révélation de cette appellation prestigieuse de la
Vallée du Rhône. EX-VOTO [εksvכto]. n. m.invar. 1643 : de la formule latine ex
voto suscepto « suivant le vœu fait ». Expression qui signifie littéralement : "en conséquence du vœu". Elle est composée de la préposition ex qui
marque ici la conformité (avec la promesse faite), et du substantif neutre
votum (voto à l'ablatif) = "vœu", "promesse faite aux
dieux", "offrande". L'ex-voto désigne aujourd'hui une plaque
gravée, un tableau, ou un objet que l'on place dans une église ou un lieu
vénéré à la suite d'un vœu ou en mémoire d’une grâce obtenue.
L’Ermitage « Ex-Voto
» blanc est un vin d’une complexité aromatique remarquable.
Des
arômes de fleurs d’acacias, de miel et des notes toastées caractérisent ce
grand vin blanc produit uniquement dans les millésimes d’exception.
«
Les Trésors naissent au cœur des parcelles les plus mythiques du Domaine
Guigal, bénéficiant de toutes les attentions depuis la vigne jusqu’aux caves,
ils incarnent à eux seuls l’inspiration et l’héritage de siècles de viticulture
sur un terroir d’exception ».G
Géologie
du sol : Vignobles
escarpés.
" Murets" 90% de la superficie, alluvions fluvio-glaciaires
et cailloux. 1.6 Ha
" Hermite " 10% de la superficie, plateau de loess
et de limon sablo-argileux. 0.2 Ha.
Encépagement : 90
% Marsanne, 10 % Roussanne.
Âges
moyens des vignes : de 50 à 90 ans environ.
Vinifications :
Vin vinifié exclusivement en petits fûts de chêne neufs. Fermentations malolactiques
à 100%.
Élevage :
30 mois en fûts de chêne neuf.
Rendements :
39 Hl/Hectare.
Son appréciation, les commentaires :
La robe est très ambrée mais pas
dense, presque claire.
Le nez intense joue dans un
registre tertiaire, luxuriant et patiné à la fois, alliant du fenouil, du miel,
du bois précieux, de la mirabelle et de l’amande.
La bouche très ample et assez
grasse donne une impression de sucres résiduels, renforcée par une aromatique
sur la datte. La matière très séveuse apporte de l’impact en finale, sur une
aromatique évoluée qui m’a moins dérangé que certains.
Très Bien ++, même si le
vin a dû dépasser son apogée
Un très bel accord (4 / 5) avec
une cassolette de Saint-Jacques aux champignons, le vin gagnant en élégance.
Bodega Vega Sicilia – Ribera del
Duero ‘’Valbuena 5° ‘’ 2013
L’histoire
de Vega Sicilia commence en 1848 avec le Marquis de Valbuena. En 1864, le
premier cèpe est planté et le verger devient "Bodega" (comprenez
"vignoble" en espagnol). Dès la fin de la première guerre mondiale,
Vega Sicilia devient le plus réputé des crus de la péninsule ibérique. Après
quelques changements de propriétaire, c’est la famille Alvarez qui marque
considérablement la période moderne de la Bodega. Vega Sicilia devient un mythe
et tous les crus sont désormais vendus sous allocations. On le vulgarise très
souvent comme « le Pétrus Espagnol » !
La
légende Vega Sicilia s’est avant tout construite sur un terroir exceptionnel.
En plein cœur de la Castille sur l’appellation Ribera del Duero, le vignoble
est posé sur le plateau Nord de l’appellation et longe le fameux fleuve du
Douro. Perché à 700 mètres d’altitude, les raisins gagnent énormément en
fraîcheur. L’encépagement est essentiellement basé sur le cépage roi de
l’appellation : le Tempranillo appelé aussi "El Tinto del Pais". L’assemblage
est complété par du Cabernet Sauvignon, Merlot, Malbec et de la Carménère. En
1991, la cuvée Alion est créée, s’en suit en 2001 Pintia au bord du Duero
devenant la référence de l’appellation Toro.
La
clé du succès pour Vega Sicilia s’est en partie faite dans l’art de la
vinification. De très longs vieillissements en fûts puis en bouteille pour un
minimum de 8 ans sur la cuvée exceptionnelle UNICO. Pour Valbuena, considéré
comme le second vin du Domaine, la durée est divisée par 2 avec 4 années pour
un cru appréciable plus jeune.
La
Cuvée :
Valbuena
est l'expression la plus pure du vin rouge fin -Tinto fino- (Tempranillo) chez
Vega Sicilia. Assemblage de 2 variétés constituant ce magnifique vin :
majoritairement le Tinto fino et Merlot dans une plus grande ou moindre mesure. Le
Tempranillo de Valbuena s'obtient de parcelles situées sur des versants
concaves à pente douce qui descendent des côtes de la région. Ces sols ont leur
origine dans des substrats qui ont été érodés et accumulés de façon colluviales
sur les versants inférieurs, développant un sol à haut potentiel, avec une
évolution importante concrétisée par la formation de trame calcique en
profondeur.
L’élaboration
reste inchangée et indépendante des facteurs climatologiques de chaque année
qui marquent les différences entre les différents millésimes.
Fermentation
à température contrôlée dans les cuves en acier inoxydable avec une levure
autochtone. La fermentation malo-lactique est également réalisée dans une cuve
en acier inoxydable.
Après
sa fermentation, il passe par un élevage en fût, entre le bois et la bouteille,
de cinq ans, d'où le nom du vin Valbuena 5º. Bois français et américain,
nouvelles barriques de 225 litres et fûts de 20 000 litres.
Son appréciation, les commentaires :
La robe très sombre présente un
début d’évolution sur la frange.
Très intense, le nez exhale des
arômes torréfiés de chocolat et de café, qui s’entremêlent agréablement à de
beaux fruits noirs et à des notes de garrigue. Il va de plus s’affiner à
l’aération dans le verre en offrant de belles touches florales. Un nez addictif
La bouche est corsée et bien
équilibrée par une acidité qui va aller crescendo de l’attaque à la finale. Les
tanins gras et le toucher très fin apportent de la sensualité. La grande
persistance révèle un fruité subtil et acidulé.
Très Bien ++ / Excellent et
le rouge de la dégustation à mon goût !
Château Mouton Rothschild –
Pauillac ‘’Le Petit Mouton’’ 2012
Le
baron Nathaniel de Rothschild acquiert le château en 1853 mais la légende «
Mouton » commence véritablement en 1922, avec le baron Philippe de Rothschild.
A 21 ans et mû par des ambitions pleines d'originalité, il décide de consacrer
sa vie à forger pour le cru une identité et une renommée mondiale, laquelle, dès
ses premières heures, a rayonné sur l'image du bordelais dans son ensemble. En
1924, face aux nombreuses déviances ayant cours chez les négociants de
Bordeaux, le propriétaire inaugure la "mise en bouteilles intégrale au
château". En 1945, pour célébrer la Libération, le "V" de la
Victoire vient couronner l'étiquette du millésime, initiative qui marquera le
début d'une série d'oeuvres originales créées chaque année par des peintres
célèbres.
En
1973, alors qu'aucune modification n'a jamais été accordée dans le classement
de 1855, le Baron Philippe en obtient - non sans mal - la révision et Mouton
rejoint officiellement l'élite des Premiers Grands Crus Classés de Bordeaux. A
son décès en 1988, sa fille Philippine reprend les rênes, aidée d'une équipe
technique hors pair, et entretient avec succès les projets de son père jusqu'à
son décès en 2014. Aujourd'hui ce sont ces trois enfants Camille Sereys de
Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de
Rothschild gèrent ensemble le domaine.
Le
Château Mouton Rothschild est un vin de Pauillac issu d’un vignoble de 90
hectares, situé au nord-ouest de Bordeaux, dans le Médoc. Les vignes sont
implantées sur des sols caillouteux de graves qui permettent de capter la
chaleur et de la restituer durant la nuit favorisant ainsi la maturation des
raisins. Ces sols pauvres et drainants reposent sur un sous-sol
argilo-graveleux, conférant aux vins du Château Mouton Rothschild une
puissance, une élégance et une structure tannique singulières.
La
Cuvée :
Produit
depuis le millésime 1993, le second vin du Château Mouton Rothschild (Le Petit Mouton) porte le nom de la résidence
de sa propriétaire, Philippine de Rothschild, située au cœur du domaine. Issu
des vignes les plus jeunes du domaine, (Cabernet-sauvignon 79 %, Merlot 19 % et
Cabernet franc 2 %), il est récolté puis vinifié avec le même soin que le grand
vin. Il se distingue du grand vin notamment par sa proportion beaucoup plus
grande de merlot. En ressort un vin aux arômes de fruits bien murs (cerise,
mûre) et à la bouche ample, riche et charnue. Les bouteilles de Petit Mouton de
Mouton Rothschild sont ornées d'une étiquette au graphisme inspiré de celle que
réalisa Jean Carlu pour le millésime 1924 de Mouton Rothschild (premier
millésime mis en bouteille au Château).
Son appréciation, les commentaires :
La robe est bien sombre et montre
quelques reflets tuilés sur le bord du disque.
Le nez dispose d’une bonne
intensité et d’une aromatique assez sauvage, avec du maquis et du tabac sur un
fond de cassis.
L’austérité classieuse des
Pauillac se retrouve en bouche aux plans de l’aromatique, des tanins assez
distingués et de la bonne fraîcheur, plus que du profil qui sait s’arrondir. La
longueur est intéressante sans plus, la finale bien nette et épicée.
Très Bien + et étonnamment
déjà prêt à boire, avec tout de même de réelles capacités d’évolution.
Domaine Henri de Villamont – Clos
de Vougeot – 2010
A
la fin du XIXème siècle, à Savigny-lès-Beaune, le vigneron Léonce Bocquet,
alors propriétaire du Clos de Vougeot, fait édifier les bâtiments du domaine
Henri de Villamont pour la vinification et l’élevage des ses vins. Il fait
appel à Charles Suisse, architecte reconnu et professeur aux beaux-arts, qui
lança la construction d’une cuverie atypique de 3000m2. Jusqu’à aujourd’hui ces
caves sont considérées comme un des plus beaux monuments du monde viticole
bourguignon.
En
1964, le groupe familial suisse Schenk, un des leaders européens du commerce du
vin présent dans la plupart des vignobles du monde, rachète le domaine. C’est
alors que la maison Henri de Villamont voit le jour.
En
2004, la famille Schenk décide de se séparer de son activité de négoce de masse
pour se concentrer sur la recherche de l’excellence. Si le volume de bouteilles
produites par le domaine a été grandement réduit c’est au profit de leur
qualité et leur finesse.
Des
investissements techniques importants ont alors été mis en place : la cuverie
est entièrement repensée et rénovée, afin de fournir des outils œnologiques
plus performants. En parallèle, Pierre Jhean devient le nouveau directeur et
vinificateur du domaine. Originaire de Meursault où sa famille exploite un
domaine, Pierre est œnologue de formation. C’est donc grâce à son expérience
que la maison a pu évoluer vers une production de qualité exceptionnelle. Il
est jusqu’à ce jour toujours en charge du bon déroulement de la production.
Le
credo du vignoble (situé à Savigny-lès-Beaune : 6.30 ha sur l'appellation et
3 ha en appellation Chambolle-Musigny et Grands Echezeaux sur la Côte-de-Nuits)
se résume à histoire, modernité et respect du terroir, afin d’offrir aux
amateurs et connaisseurs des vins puissants, élégants et profonds.
Les
vignes sont en lutte raisonnée pour une viticulture qui se veut durable
protectrice de l'environnement. Les vendanges se font exclusivement à la main,
la vinification est respectueuse de la qualité du raisin et adaptée à chaque
terroir.
Le
même soin est apporté aux 19 appellations produites par le domaine, en ayant à
cœur de choisir les meilleurs raisins du domaine comme ceux d’autres vignerons
qui donneront ensuite de grands vins. Un suivi constant des vignes est réalisé
par l’équipe technique et les contrats d’approvisionnements sont soigneusement
établis, ce qui permet de produire des vins d’une qualité indiscutable.
Pierre
Jhean, par sa connaissance des terroirs et des cépages et son étude minutieuse
des millésimes, choisit l'essence de chêne des fûts, l’artisan tonnelier ainsi que
la chauffe optimale qui donneront au vin toutes ses qualités.
L’accent
est mis sur la recherche constante et une connaissance parfaite des terroirs
pour exprimer le meilleur de chaque cépage. Tout est mis en œuvre pour
préserver l’authenticité et les qualités des crus.
La
Cuvée :
Cépage :
100% Pinot Noir.
Terroirs :
Assemblage de 2 parcelles
de Clos de Vougeot.
Vinification :
en cuve dure 20 jours
Elevage :
16 mois en fût.
Son appréciation, les commentaires :
La robe claire fait nettement
apparaître une teinte très tuilée qui gagne sur l’ensemble du disque.
Bien intense et classieux, le nez
a déjà acquis ces beaux arômes tertiaires des grand Bourgogne, sur la rose
fanée et le sous-bois, tout en gardant un beau fruité de cerise en filigrane.
Après une telle robe et un tel
nez, on s’attend à une grande bouche, mais l’attente a peut-être été trop
forte. La très grande finesse est au rendez-vous mais, associée à une matière
tendre et svelte, aux tanins fondus, elle fait encore plus ressortir l’acidité
un peu trop prégnante. La finale dispose d’une allonge très honnête mais avec
un caractère un peu pointu.
Très Bien + seulement
pourrait-on dire mais je pense que l'ensemble de l'assemblée a été plus ravie
que moi.
Maison Paul Jaboulet Aîné –
Hermitage ‘’La Petite Chapelle’’ 2009
Depuis
1834, la nom Jaboulet symbolise l'excellence des crus de la Vallée du Rhône
Septentrionale. Avec 130 hectares de vignes bien répartis sur les coteaux
escarpés longeant les rives du Rhône, le Domaine Jaboulet compte parmi les des
plus grands producteurs de la région. Il rayonne aujourd'hui grâce à une belle
gamme de vins représentant les meilleurs terroirs rhodaniens : Hermitage,
Crozes-Hermitage, Condrieu, Cornas, Saint-Joseph...
Le
mythe Jaboulet est depuis 2006 entre les mains de la famille Frey, propriétaire
du célèbre Château La Lagune. La dynamique et talentueuse œnologue Caroline
Frey est désormais garante d'une production authentique et hautement
qualitative, véritable monument des vins de France.
Avec
ses 70 hectares sur Crozes-Hermitage, Jaboulet s'est imposé en leader de
l'appellation avec des niveaux de qualité irréprochables. Cependant, la véritable
figure de proue du navire Jaboulet se situe au cœur de la colline granitique de
l'Hermitage, sur la rive gauche du fleuve. Célèbre depuis l'antiquité, cette
colline fut dédiée en 121 av. JC au temple du culte d'Hercule. Bien plus tard,
au moyen-âge, le temple fut rebaptisé La Chapelle de Saint Christophe. Ce doux
nom résonne aujourd'hui dans les oreilles de tous les grands amateurs de Syrah
à travers le monde.
Jaboulet
possède le deuxième plus important patrimoine de vignes sur l'Hermitage, avec
25 hectares (dont 21 en rouge) repartis sur les plus beaux terroirs avec
notamment Le Méal, Les Greffieux, Les Dionnières, Les Roucoules et quelques
Bessards à l’extrême ouest du coteau.
Seulement
ici, la Syrah peut permettre à des vins d’atteindre des longévités auxquelles
ne peuvent prétendre que de très rares grands crus. Depuis 1834, sur ces
coteaux escarpés où seule la main de l’homme peut intervenir, les vignerons de
la famille Jaboulet puis de la famille Frey se sont succédé pour cultiver les
vignes de cette cuvée devenue mythique. « Les vins de La Chapelle Hermitage
doivent révéler le génie du lieu » explique Caroline Frey à qui ces coteaux de
pierres sont précieusement confiés depuis un peu plus d’une décennie. Pour
atteindre cette harmonie parfaite, une transition vers la viticulture
biologique puis vers la biodynamie, semblait évidente pour mieux comprendre et
donc mieux soigner la vigne.
Hermitage
‘La Chapelle’ est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands vins du
monde. Fruit d'un assemblage judicieux des meilleurs lieux-dits de l'Hermitage
et des plus vieilles vignes, la Syrah trouve ici dans le granite un terrain de
jeu idéal pour exprimer toute sa dimension fruitée/épicée et sa pureté
minérale. Le Domaine Jaboulet compte également son second vin sur l'Hermitage :
‘’La Maison Bleue’ » (ex Petite Chapelle).
Par le jeu des assemblages, le Domaine Jaboulet élabore un Hermitage possédant
la race et la complexité de son aîné, jouant la carte de la souplesse et d'un
épanouissement plus précoce.
La
Cuvée :
Cépage(s)
: 100% Syrah
Terroir
: Arènes granitiques
recouvertes de micaschistes et de gneiss, mais aussi de cailloux ronds
alluvionnaires
Vendanges
: Manuelles
Rendements
: 30 à 35 hl/ha.
Vinification
: Égrappage, foulage.
Cuvaison longue de 3 à 4 semaines. Vinification par parcelles. L’assemblage est
réalisé en cours d’élevage.
Elevage
: 12 mois environ
en fûts de chêne dont 20% de bois neuf.
Son appréciation, les commentaires :
La robe sombre montre quelques
traces d’évolution sans plus.
Le nez intense et très séducteur
propose des fruits noirs confiturés, cerise et mûre, une note mentholée et des
accents floraux.
Charpentée et d’une belle
densité, la bouche possède un grain très serré. Une vivacité bienvenue la tient
sur ses rails, ceux-ci s’avérant bien longs. La puissance du vin en première
partie de bouche lui a en effet donné suffisamment d’élan pour l’emmener loin,
dans une finale plus apaisée.
Très Bien ++, mais à
attendre dans tous les cas pour aller encore plus haut.
Un excellent comté a réussi à
tempérer la fougue du vin (3,5 + / 5).
Domaine Marie-Thérèse Chappaz – Valais
‘’Grain noble’’ Marsanne 2017
Domaine :
Marie-Thérèse Chappaz, c’est une
âme pure, sincère et nature... On est en Suisse, dans le Valais, à Fully. La
star Suisse du vin, porte-parole de la biodynamie, dispose de 10 ha, où elle y
vinifie depuis 1989. Il s'agit d'un domaine familial qui appartenait à son
grand-oncle, Maurice Troillet, décédé en 1961. M.Troillet fut Président du
conseil d'état du Valais... Beaucoup de cuvées du domaine portent son nom :
Président Troillet, etc... La biodynamiste est la personnalité la plus connue
et reconnue, vigneronne de l'année en 1996 par le Gault et millau, prix
d'excellence Lalique: Lady of Wine 2015, Icône des vins Suisses 2016 etc...
Difficile d’apprécier l’ampleur
du talent de Marie-Thérèse Chappaz sans gouter bien sûr à ses immenses vins
moelleux et liquoreux, issus de sélection de grains nobles botrytisés.
La grande dame de Fully est d’ailleurs
à l’initiative de la charte "Grain Noble confidentiel", créée dès 1996,
qui vise à faire perdurer cette vieille tradition valaisanne de vins moelleux
issus de raisins surmûris sur pied.
A côté de la petite arvine, voici
l’autre grande spécialité de la maison, la marsanne récoltée en vendange tardive,
une rareté absolue qui a pourtant toute sa place sur la carte des plus grands
vins moelleux !La Cuvée :
C’est sur le terroir phare du
Domaine, le vertigineux (et très difficile à travailler) coteau granitique des
Claives, que Marie-Thérèse sélectionne les raisins de marsanne botrytisés,
issus de vieilles vignes de plus de 60 ans, plantées en terrasses, à très haute
densité (12 000 pieds par hectare).
La vendange, par tries successives,
peut nécessiter ici jusqu’à 10 passages !
Comme le veut la tradition
valaisanne, le vin est fermenté puis élevé uniquement en fûts de chêne, pendant
une période longue : deux années complètes pour ce splendide mais rarissime
millésime 2017.
Son appréciation, les commentaires :
Vin servi en deux demi-bouteilles
(37,5 cl).
La robe est une merveille : bel
or ambré assez clair et bien brillant.
Le nez très intense exhale un
grand et beau fruit, mêlant avec bonheur fruits jaunes et fruits exotiques, et
se mâtinant de senteurs de rose.
La bouche affiche une belle
liqueur, dense et voluptueuse, à l’aromatique envoutante. L’équilibre somptueux
est obtenu grâce à une énorme acidité qui relance la bouche en continu. La
finale raffinée et d’une très belle allonge parachève le magnifique tableau.
Excellent, maintenant et
pour 20 ans sans doute.
Et pour ne rien gâcher, une tarte
à l’abricot et à la pistache, très goûteuse et peu sucrée, s’est très bien
mariée avec le vin (4 / 5).
Voilà un line-up de toute beauté,
qui nous a fait bien voyager et qui nous a tous ravis.
Un énorme merci cher
septuagénaire !
Reste encore aussi jeune pour les
25 prochaines années !
Commentaires de dégustation : Jean-Loup
Mise en page : Claude F.
Le 11.09.2022
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