Ouffff !!! Enfin nous venons de passer la ligne d’arrivée à Chavignol.
Après avoir surmonté de nombreux
aléas liés à la crise sanitaire (merci sieur Covid) nous incitant à annuler et
reporter cette destination, nous pouvons nous installer sur la scène de ce
charmant village vigneron lové dans un amphithéâtre taillé dans un terroir de «
terres blanches » : marnes kimméridgiennes identiques à celles rencontrées
dans le vignoble de Chablis. Chacun de ses gradins personnalisés ne manque pas
d’interpeller chaque dégustateur, du novice à l’expérimenté, allant
principalement des ‘’Monts Damnés’’, des ‘’Culs de Beaujeu’’, des ‘’Cheneaux’’,
des ‘’Luneaux’’, de ‘’La Côte d’Amilly’’ et quelques autres dénominations plus
confidentielles.
A ce sujet, poussez votre
curiosité dans ce même blog pour en savoir plus sur les vins de Chavignol et en
particulier sur les Monts Damnés (le thème de notre dégustation) en allant
consulter leur présentation sur notre blog
.
Sans nul doute, le sujet que nous
vous proposions n’a pas manqué de susciter votre curiosité, à en juger avec la
rapidité des inscriptions qu’il a d’ailleurs fallu tempérer et, finalement
seuls 45 heureux participants, dont 8 nouveaux adhérents (bienvenue à eux), se
sont retrouvés dans notre salle habituelle préalablement préparée avec soin et
proposant pour chacun un crottin de Chavignol en accompagnement des futurs crus
proposés à la dégustation (Merci Jean-Michel).
Avant tout autre commentaire de teneur œnologique, je tiens à saluer
l’audience suscitée par cette dégustation et je me dois de vous en remercier
et, naturellement, vous demande de poursuivre dans cette direction, à charge
pour nous, organisateurs, d’assurer que la teneur de ces réunions réponde à
chaque fois à vos attentes.
Nous allons parcourir ce cru en long (comprendre mini-verticale de trois
millésimes, mais pas n’importe lesquels : 2014, 2015 et 2016) et en large
(comprendre mini-horizontale avec trois domaines mais pas n’importe lesquels :
Gérard Boulay, François Cotat et Matthieu Delaporte).
S’agissant de vins très jeunes pour ce cru et ces vignerons, les bouteilles
avaient toutes été ouvertes de longues heures à l’avance et carafées entre deux
et trois heures, avant remise en bouteille. Il faut aussi souligner que pour 45
dégustateurs il nous fallait trois bouteilles de chaque vin. Pour être sûr de
ne pas avoir de différences de bouteilles, chacune avait été vérifiée avant
mélange des trois. Une sur 27 était bouchonnée et cela a été la course pour
trouver dans la journée une remplaçante (opération diantrement compliquée
et : merci Pascal !).
Les vins ont été servis dans l’ordre des millésimes allant du plus frais au
plus chaleureux, donc 2014, 2016 et 2015 et, pour chaque millésime, l’ordre
avait été tiré au sort préalablement et naturellement tout a été servi en
semi-aveugle (la cuvée et le millésime étant connus, l’identité des vignerons, quant
à elle, étant révélée au terme de la dégustation de chacun des millésimes.
Contrairement à nos habitudes qui vous demandent de mettre en éveil vos éléments
sensoriels, tant visuels, qu’olfactifs et gustatifs, ainsi que de sortir de
leur léthargie vos neurones pour partir à la découverte d’un vin ‘’Mystère’’,
nous entamerons directement notre dégustation par l’analyse du premier cru du
millésime 2014.
Commentaires de Jean-Loup du 25.05.2022
La robe se situe entre paille et or.
Peu ouvert mais agréable, le nez
propose une aromatique évoquant le chenin avec ses arômes de fruits blancs, de
craie et de tilleul. L’attaque se montre ronde et pleine,
puis le vin prend un élan dynamique. La bouche est peu aromatique, sauf dans la
longue finale qui fait ressortir des agrumes qui s’appuient sur un support
fruité plus prégnant, tout en étant empreinte d’une salinité qui rappelle le
grand terroir.
Très Bien + …
seulement, mais on en reparlera dans dix ans …
Robe doré clair, peu intense, reflets
gris/verts.
Nez « contenu » sur des arômes de
citron vert, un peu de fumé et une note crayeuse.
Bouche riche, pointe d’alcool, vin
assez linéaire, pointe végétale, acidité présente…Ça ne rigole pas !
En l’état, je n’apprécie guère. Peu
expressif, assez linéaire, très tendu.
Clairement à attendre, parce qu’il y
a du fond… beaucoup de fond.
Le vigneron : François Cotat – Sancerre –
Les Monts Damnés – 2014
Commentaires de Jean-Loup du 25.05.2022
La robe présente un or clair
brillant, aux reflets verts. Je note rétrospectivement que la robe des
Delaporte était systématiquement plus soutenue que celle des deux autres
vignerons.
Le nez bien intense développe un
cocktail de fruits blancs et jaunes qui tirent sur l’exotique, complétée d’une
touche rafraîchissante citronnée voire mentholée. Après une attaque et habillée d’un
léger gras, la bouche est marquée en deuxième partie par une acidité tranchante
mais pas mordante. La matière mûre, mobilisée par un relief caillouteux,
annonce une grande finale savoureuse qui laisse une empreinte à la fois séveuse
et salivante.
Très Bien ++ / Excellent et encore
un bel avenir devant lui.
Commentaires de Pascal du 30.05.2022
Robe dorée plus intense que le
précédent.
*Nez marqué par le sauvignon, citron
jaune, pointe de fruits exotique.
Belle attaque riche, saline,
équilibrée, me semble prêt.
Un vin très agréable mais assez
linéaire.
Le vigneron : Matthieu Delaporte – Sancerre
– Monts Damnés – 2014
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe est intermédiaire entre paille et or.
Intense, le nez pétri de classe exhale une aromatique de fruits blancs et
d’agrumes, mais a aussi de forts accents chablisiens, avec de la pierre et de
la coquille d’huitre.
La bouche étonne par sa densité, avec même de la mâche, tout en étant
pourvue d’une magnifique tension et d’une matière irréprochable. La finale se
révèle effilée et toute en raffinement. C’est très beau et même si en relisant
mes notes on pourrait avoir l’impression de deux phases distinctes comme pour
les deux premiers vins, la différence se fait plus dans la continuité, entre le
corps de bouche et la finale plus qu’entre l’attaque et le milieu de bouche, ce
qui me fait dire que ce vin est encore plus fondu et équilibré. Excellent … déjà mais
pourrait encore aller plus haut dans cinq à dix ans
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe doré clair, peu intense, reflets gris/verts.*
Nez fumé, notes de foin, de pétrole, agrume, citron. Magnifique !
Bouche ample, tendu, salivante. Bâti sur la tension et la minéralité.
Ca tombe un peu court, mais c’est vraiment très bon.
A boire et à attendre.
Le vigneron : Gérard Boulay – Sancerre – Monts Damnés – 2014
La grande majorité a préféré le Delaporte, nettement devant le Boulay, le
Cotat n’emportant aucun suffrage. ‘’Celui-ci a-t-il été desservi en étant le
premier vin de la soirée ? Peut-être, mais il était incontestablement inférieur
car les vins de François Cotat ont le plus souvent besoin de plus de temps que
les autres pour s’exprimer pleinement’’. (Cf : Jean-Loup).
Une approche de de cru dans ce millésime qui s’est révélée assez
controversée. Il est vrai que la typicité relativement fraîche de ce millésime
2014 (après un débourrement précoce dû à un printemps doux, l'été a été frais
et humide auquel a succédé un formidable été indien a réuni dans l’ensemble de
la région les conditions d’une maturation lente et parfaite) ne présageait pas totalement
d’une présence chaleureuse et capiteuse en bouche ; et pourtant deux vignerons,
Boulay et Delaporte, ont tirés leur épingle du jeu lors de cette dégustation de
ce cru après huit années de sommeil en cave si l’on en juge les appréciations
générales ; leurs Mont-Damnés se sont révélés consensuels, très
représentatifs de ce magnifique terroir, chacun d’ailleurs dans un registre
très personnel.
En revanche la prise en bouche du cru élaboré par François Cotat ne pouvait
que nous laissé dubitatif, semblant que pour ce dernier, ce long sommeil de
huit années n’était pas terminé, telle une belle endormie lovée dans sa couette
qui daignait seulement lever les sourcils en signifiant qu’il n’était pas
encore le moment de venir interrompre cette profonde somnolence. Assez
déconcertant pour tout dégustateur non averti quand on ne connait pas la genèse
du vin et qui l’entraîne illico dans les profondeurs de tout classement.
Mais à l’annonce de l’identité de son géniteur, les modalités des jugements
changent presque instantanément quand on connait et que l’on se réfère à la
qualité très recherchée de sa production, à savoir : devoir patienter un
minimum d’une dizaine d’années avant de se décider à casser la cire des flacons
et de retrouver la totale complexité de cette production et cela sur l’ensemble
de ses trois magnifiques terroirs de Chavignol. Les deux commentaires
précédents nous incitent à aller dans ce sens et si par bonheur notre cave
recèle encore ce millésime, oublions-le totalement quelques années pour le
sortir, déceler sa complexité et, bien sûr, le partager avec ses amis
œnophiles.
La robe paille présente quelques reflets verts.
Le nez intense est axé sur la floralité, avec également des fruits blancs
et des touches complexifiantes exotique et crayeuse.
La bouche ample est bâtie sur une matière bien mûre et riche, très
avenante. Elle est soutenue par une belle vivacité qui va crescendo pour porter
le vin très loin, bien aidée par l’impact de la matière qui accentue cet effet
sur l’allonge. La finale reste fruitée et se teinte d’une fine amertume de type
amande amère du plus bel effet. Très Bien ++ / Excellent
Cette fois-ci le vin peut indéniablement commencer à se boire, mais
attendre cinq à dix ans de plus est préférable pour aller chercher plus de
complexité.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe doré clair, reflets gris/verts.
Nez assez fermé, sur l’agrume, le citron et quelques notes pétrolées.
Bouche très riche, présence d’alcool notable, notes herbacées, finale sur
l’amande.
C’est tendu, riche, manque encore de complexité.
A attendre (bien que plus abordable que le 2014).
Le vigneron : François Cotat – Sancerre – Les Monts Damnés – 2016
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe hésite entre paille et or mais penche plutôt vers la paille.
D’une bonne intensité, le nez est marqué par la minéralité, une minéralité
pierreuse, de caillou mouillé, avec beaucoup de fraîcheur apportée par un trait
de vert et des agrumes.
La bouche se situe dans la continuité, en termes d’aromatique et de profil
: droite et longiligne et pourtant donnant une impression de concentration
voire de volume (???). La minéralité est accentuée par quelques notes finement
pétrolées et la grande persistance de la finale est toute en salivation, avec
un retour salin en majesté. Excellent lorsque l’on
apprécie, comme moi, ce style à la fois austère et classieux.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe dorée, intensité moyenne
Nez sur le citron jaune, le foin, l’aubépine. Très beau !
Belle attaque, grasse pointe lactée, pêche blanche, joli développement en
bouche.
C’est harmonieux, équilibre entre richesse et tension.
Bonne
longueur.
Très, très bon.
Le vigneron : Gérard Boulay – Sancerre – Monts Damnés – 2016
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe est parée d’un or clair.
Très intense et déjà épanoui, le nez propose une palette aromatique large
qui explore essentiellement la gamme fruitée : un cortège de fruits blancs,
jaunes et exotiques, mais pas d’agrumes, juste ponctué par une pincée de silex
et une autre de menthe qui permet d’affiner l’ensemble. La bouche fait preuve d’une belle dualité richesse – acidité, la première
qualité se retrouvant surtout dans l’attaque assez grasse et la deuxième plutôt
dans la finale de haut niveau, à la fois goûteuse et salivante, d’une allonge
remarquable.
Très Bien ++ / Excellent et peut également être gardé quelques années sans risque.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe dorée, intensité moyenne.
Nez sur la pomme verte, granny, florale (acacia), on se regarde avec mon
voisin et on en conclut la même chose : tiens, du chenin !
Bouche élégante, jolie matière, joli jus, sur les agrumes, finale
légèrement pâtissière.
Je ne vois ce que la garde pourrait lui apporter.
Très bon maintenant.
Le vigneron : Matthieu Delaporte – Sancerre – Les Monts Damnés – 2016
Dans le petit jeu des vins préférés c’est le Boulay qui l’a emporté
largement devant le Delaporte, lui-même devançant également nettement le Cotat,
celui-ci obtenant cette fois-ci des suffrages.
Cette année-là, la vallée de la Loire a connu une année très difficile.
Essentiellement à cause de deux grosses gelées fin avril qui ont détruit une
bonne partie des futures récoltes, notamment à Montlouis, à Chinon, à Bourgueil,
mais aussi dans les appellations voisines de Sancerre, ce dernier étant presque
miraculeusement épargné. À côté de cela, les conditions similaires à de
nombreux vignobles français, printemps frais et humide propice au mildiou, été
un peu trop sec, font figure de point de détail... Et comme un peu partout, un
joli mois de septembre bien ensoleillé avec des nuits fraîches favorisant la
maturité des baies a fait mieux que sauver la récolte qu'avaient bien voulu
laisser les aléas climatiques de l'année. Sancerre, peu touché par le gel, a
produit de très jolis vins, au fruité intense et frais et avec beaucoup d’énergie.
Ces caractéristiques nous les retrouvons dans les réalisations de nos trois
vignerons avec dans l’immédiateté de la dégustation des appréciations et
résultats dissemblables ; à savoir un vin rassemblant toutes les qualités
pour une appréciation immédiate : Boulay ; Delaporte se plaçant sur
la même trame mais laissant augurer un léger potentiel de garde, tandis que
Cotat fidèle à ses réalisations nous propose un vin pouvant déjà être gouté (ce
sont les termes du vigneron) mais il est hautement souhaitable de se munir de
patience avant de pouvoir apprécier l’intégralité de son immanquable
complexité.
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe est teintée d’un or clair.
Le nez démonstratif et séducteur se livre sans retenue. Ses arômes de
fruits blancs très mûrs, de miel, de fleurs lourdes sont presque entêtants. La bouche confirme : opulente, dense et sphérique, elle est heureusement
façonnée par une acidité qui la tient sur ses rails, celle-ci devenant même
nerveuse et énergique dans la finale de grande longueur.
Très Bien ++ pour ce vin
un peu « too much » pour moi, ce qui m’empêche de le noter plus haut alors que
c’est vraiment très bon, mais un pdf n’aimerait pas.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe dorée, assez intense.
Nez sur le citron, note de chlorophylle, de fleurs blanches, pierre chaude.
Très beau.
Belle attaque sur le citron, la groseille. C’est riche mais pas chaud.
Vu le nez, je m’attendais un peu plus de complexité.
Bel équilibre, beau vin.
Le vigneron : Matthieu Delaporte – Sancerre – Les Monts Damnés – 2015
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe oscille entre paille et or.
Très expressif et harmonieux, le nez mêle fruits blancs et agrumes
(pamplemousse et kumquat), une note pierreuse et une autre miellée : on ne peut
qu’être séduit !
La bouche est large, parée d’une belle aromatique en rétro-olfaction moins
extravertie qu’au nez et surtout que celle du Delaporte. Une belle tension
l’équilibre remarquablement malgré la chaleur du millésime. Cette tension
confine presque à la minéralité, sauf dans la longue finale où le fruité
reprend vie. Très bien ++ / Excellent, à boire dès à présent et pour quelques années, mais ira sans doute moins
loin que les millésimes qui l’encadrent.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe doré pâle, reflets verts, intensité moyenne.
Nez superbe sur le citron, le fenouil, le foin, le yuzu, pointe de pétrole.
La classe, j’adore.
Attaque sur la tension, l’écorce d’agrume, finale longue et tapissante.
C’est puissant, tendu et sapide.
Excellent
Le vigneron : Gérard Boulay – Sancerre – Monts Damnés – 2015
Commentaires de
Jean-Loup du 25.05.2022
La robe se situe entre
paille et or.
Le nez bien intense
donne une impression de richesse, presque trop : des fruits très mûrs,
exotiques (banane, ananas) et même des surprenantes notes de caramel…
La bouche est à
l’avenant, opulente, avec une sensation de sucres résiduels. Elle se montre
aguicheuse et peut être appréciée si on aime ce caractère démonstratif, mais
l’acidité est quand même en-dessous du niveau requis pour un bon équilibre. La
finale plutôt longue est sur le caramel et le carambar. Très Bien, si on n’est pas un pdf, et beaucoup plus si on recherche ce style
exubérant voire décadent.
Commentaires de
Pascal du 30.05.2022
Robe dorée, peu
intense.
Nez sur le citron,
pointe de fruits exotiques, amande et caramel !
Attaque puissante,
toujours sur des notes de caramel, finale brouillonne.
Pas en place. A attendre.
Le vigneron :
François Cotat – Sancerre – Les Monts Damnés – 2015
Remarques d’ensemble
sur ce millésime 2015 :
Comme pour les 2016,
Boulay a recueilli les suffrages de nombreux dégustateurs devançant Delaporte
et Cotat.
Apparemment, en Val de
Loire, on a flirté en 2015 avec le millésime exceptionnel. L’année ayant été
idéale, avec une chaleur un peu moins excessive qu'ailleurs grâce à des nuits
suffisamment fraîches. Malheureusement des pluies un peu marquées en septembre
sont venues ternir cette quasi-perfection, surtout pour les rouges que certains
domaines ont récoltés dans la précipitation par peur de pluies encore plus
importantes. La majorité des rouges, chez les meilleurs vignerons, s'annonçait
donc d'un très bon niveau, supérieur à 2011, 2012 et 2013.
Les blancs sont mieux
passés entre les gouttes avec des muscadets très jolis, des vins de Montlouis
et de Vouvray riches et denses mais sans lourdeur et gardant cette légendaire
fraîcheur ligérienne. La grande réussite de l'année concerne bien es moelleux
et liquoreux qui ont bénéficié d'un très beau botrytis. Il est probable que
l'on atteigne un millésime du niveau des plus grands. En Sancerrois, Les vins
blancs se présentent élégants et généreux. Ils dévoilent des arômes complexes
de fruits blancs. Les bouches sont denses, chaleureuses et parfaitement
équilibrées par une sensation acide rafraîchissante.
Dans ce millésime, nos
trois vignerons nous proposent là encore des réalisations dissemblables :
- Boulay reste sur la
même qualitative trame dégustative et sensorielle que ses vins précédemment
proposés dans les millésimes précédents ; à la limite même, l’identité du
vigneron est apparue évidente pour beaucoup à prise en bouche du cru (étonnant
lors d’une dégustation à l’aveugle),
- Delaporte également
nous propose une savoureuse réalisation tout aussi conforme aux prestations
précédemment dégustées, avec une prédominance d’un vin au fait de sa buvabilité,
caractérisé par une relative opulence bien soutenue avec bonheur par sa trame
acide.
- Cotat, là encore se démarque, et comme pour le
millésime précédent entraine des commentaires controversés : ‘’Très bien’’
pour l’un, ‘’Pas en place ‘’ pour l’autre, et ce ne sont que 2 commentaires sur
les 45 présents. En fait, comme expliqué précédemment ses vins demandent de la
patience et devoir obligatoirement les attendre pour les laisser pouvoir exprimer
et nous restituer toute leur complexité. Le seul problème réside dans la
difficulté d’accessibilité à ces flacons, assez recherchés, de ce vigneron. Si
nous en avons la possibilité, regoûtons ce millésime 2016 dans cinq ans.
A ce sujet, et pour
corroborer ces propos, rappelons-nous une dégustation de ce vigneron que nous
avions organisé au club en 2010 qui portait sur une verticale d’un autre de ses
grands crus de Chavignol, ‘’La Grande Côte’’, (présentée en magnums) qui avait
laissé des souvenirs, pour le moins inoubliables, pour les participants à cette
soirée. Vous pourrez en retrouver le compte-rendu dans ce blog en cliquant
sur : Club Amphores : François Cotat – Sancerre – La Grande
Côte – Verticale en magnum du 21.04.2010 (clubamphoresbourges.blogspot.com)
En final de cette
dégustation, il a été demandé aux dégustateurs leur millésime préféré : globalement,
le 2016 et le 2015 sont facilement sortis en tête devant 2014, un classement
2016, 2014 et 2015 ayant également recueilli de nombreux suffrages.
Mais tous se sont
accordés sur la représentativité des vins par rapport aux millésimes, les uns
étant plus attirés par la tension minérale et d’autres par le confort fruité.
Une dégustation de haut
niveau qui se place obligatoirement dans le ‘’top 10’’ de toutes celles
réalisées au Club.
Et, si vous souhaitez aller à la
rencontre des vignerons, leurs coordonnées :
Domaine Boulay Gérard
Chavignol
Champ du Cormier
18300 Sancerre
Tel :02 48 54 36
Domaine François Cotat
Chavignol
Le Bourg
18300 Sancerre
Tel : 02 48 54 21 27
Domaine Matthieu Delaporte
Chavignol
Le Bourg
18300 Sancerre
Tel : 02 48 78 03 32
En conclusion, une dégustation de haut niveau mettant en
avant les réalisations de trois renommés vignerons de Chavignol. Elle a nous
permis de faire connaissance avec ces derniers ou de la compléter et au-delà de
leur notoriété de déguster leurs prestations principalement sur les terroirs
des Monts Damnés.
Une soirée, dans l’esprit de notre club, très demandée en
amont et très appréciée, par l’ensemble des nombreux participants (45).
A ce sujet puis-je souhaiter que cette large audience
puisse se rééditer pour d’autres séances ?
Personnellement, je tiens également à remercier Jean-Loup
auquel s’est joint un nouvel adhérent : Pascal, pour la pertinence de leurs
commentaires que tout un chacun ne manquera pas de consulter.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère, de vous remettre en
mémoire cette belle rencontre.
Claude F. (le 06.06.2022)
Un grand merci pour ce superbe compte rendu , merci aussi à jean loup et pascal pour leurs remarques pointues … belle assemblée belle soirée
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