Situation
géographique :
Le long du Golfe du Lion, sur 200
kilomètres de Nîmes à la frontière espagnole, la zone géographique de
l’appellation d’origine contrôlée « Languedoc » s’étend en arc de cercle sur
les départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales,
limitée, du nord-est au sud, par un relief continu des Cévennes aux Pyrénées,
regroupant les monts du Larzac, de l’Espinouse, la Montagne Noire et le massif
des Corbières.
Carte
du vignoble :
Historique :
Le vignoble de l’AOC Languedoc,
vaste amphithéâtre surplombant la Méditerranée et qui s’étend de la frontière
espagnole jusqu’aux portes de Nîmes, doit son existence aux colons Grecs et
Etrusques qui y plantent les premières vignes six siècles avant J.-C. Ils
découvrent en Languedoc un terroir et des conditions climatiques de
prédilection pour la culture de la vigne.
Les Romains poursuivent cette œuvre
de plantation en Languedoc, région que l’on connaît alors sous le nom de la «
Narbonnaise ». Pour écouler ces vins, vantés par de grands auteurs comme Pline,
Cicéron et Columelle, ils développent un circuit commercial remarquable dont
l’organisation reste encore aujourd’hui un exemple d’efficacité.
Le vin du Languedoc s’exporte
vers la Grèce, les Côtes Turques, l’Égypte et bientôt, la Narbonnaise devient
l’un des principaux fournisseurs en vin de Rome. De nombreuses amphores
fabriquées dans les ateliers de Béziers à l’époque romaine, retrouvées en
Italie, attestent de cette époque glorieuse.
Sans doute dans un souci de
protectionnisme, l’Édit de l’Empereur Domitien, en l’an 92, met un frein à la
prospérité viticole languedocienne en interdisant toute plantation de vignes
dans l’empire et surtout en imposant l’arrachage de la moitié des vignes dans
les provinces.
La Narbonnaise voit ainsi
disparaître une partie de son vignoble ; disputée par les Wisigoths, les Francs
et les Arabes, elle perd peu à peu de son unité. Par bonheur, l’Église
s’intéresse à la vigne, source de richesse et de pouvoir, et parvient à la
sauvegarder. Dès le VIIIème siècle, un réseau d’abbayes et de monastères avec
leur vignoble se bâtit sous l’impulsion de St Benoît d’Aniane, fils du Comte de
Maguelonne : St-Guilhem- le-Désert avec St-Saturnin et Cabrières, St-Chinian,
Valmagne… Véritables pôles de développement ces magnifiques bâtisses sont des
centres culturels où la science de la vigne fait partie intégrante du
patrimoine enseigné (et où le vin représente une monnaie d’échange
essentielle).
L’Islam, du VIIIème
jusqu’au XVème siècle, met en péril la viticulture méditerranéenne,
alors qu’à la même époque, l’engouement des Britanniques et des Hollandais pour
le vin fait basculer le commerce du vin sur l’Aquitaine.
Jacques Cœur, à partir de 1432,
relance l’ouverture commerciale et la prospérité de la région sur le monde
méditerranéen. Les vins, les muscats, les eaux de vie, les draps, les étoffes
prendront la direction d’Alexandrie pour être échangés contre les épices,
aromates et or.
En 1680, le Canal du Midi, œuvre
de Paul Riquet, est inauguré et devient un maillon essentiel entre les
vignobles méditerranéens et l’Atlantique.
En 1729, les États du Languedoc
font soumettre à la signature royale un arrêt du 27 septembre organisant la
production et le commerce des vins et eaux de vie du Languedoc, fixant les
modes de fabrication et les contenances des futailles, le contrôle de la
production, la marque à feu à apposer sur le fond de la barrique. C’est l’un
des premiers exemples d’organisation régionale de la production vinicole en
France.
Arnaud de Villeneuve, professeur
de médecine à l’École de Montpellier avait mis au point l’alambic à partir des
écrits arabes. Les Hollandais deviennent acheteurs principaux de ces vins et
eaux de vies. Jefferson importe aux États Unis des vins de Saint-Georges
d’Orques.
La forte notoriété et l’image du
vignoble languedocien se perpétuent jusqu’au milieu du XIXème siècle avec la
révolution industrielle et le chemin de fer. Les plantations se multiplient en
plaine pour une production quasi-industrielle d’un vin bon marché et
énergétique fournissant les villes industrielles du nord de la France.
À la fin du XIXème
siècle, le phylloxéra n’épargne pas le Languedoc. La lente reconstruction du
vignoble est bientôt suivie à l’initiative de Paul Coste Floret d’une nouvelle
politique de qualité. Elle reconnaît ainsi le vignoble et ses terroirs dès
1945, avant même la création de l’INAO (Institut national de l’origine et de la
qualité). Les premières appellations en VDQS (vin délimité de qualité
supérieure) apparaissent, appellations qui se transformeront en AOC
(appellation d’origine contrôlée).
De 1945 à 1960, de nombreux VDQS
seront reconnus : les 12 terroirs actuels ainsi que Faugères et St-Chinian.
Parallèlement, la Clairette du Languedoc, l'une des plus anciennes AOC de la
région est classée en AOC en 1948.
En 1960 Jules Milhau, Gilbert
Senès et Philippe Lamour essaient de fédérer l'ensemble des VDQS de la région
sous l'appellation Coteaux du Languedoc, mais seul le groupe actuel des Coteaux
du Laguedoc (12 terroirs, Faugères et St-Chinian) accepte de se fédérer.
Le décret Coteaux du Languedoc
parait le 16 décembre 1960 (49 communes). Depuis, des extensions d'aire eurent
lieu dans plusieurs communes limitrophes. Aujourd'hui l'appellation regroupe
531 communes.
Pendant plusieurs années le
travail a consisté à faire progresser les conditions de production de chacun
pour les rendre conformes au futur décret d'Appellation Contrôlée de façon que,
au moment de l'accession en AOC, il n'y ait pas de rupture dans le groupe. Une
première réorganisation de l'ensemble eut lieu avec la parution d’un arrêté en
juin 1980 harmonisant les conditions des VDQS de base avec celles des Coteaux
du Languedoc.
En 1982, Faugères et St-Chinian
accèdent à l'AOC, puis le 24 décembre 1985 les Coteaux du Languedoc.
En 1988, la possibilité de
produire des vins blancs est reconnue sur l'ensemble de l’appellation (elle
était réservée auparavant à La Clape et Picpoul de Pinet).
2007 : reconnaissance, par le
décret du 30 avril 2007, de l’AOC Languedoc par élargissement de l’aire Coteaux
du Languedoc à l’ensemble des AOC du Languedoc.
2011 : l’aire de l’AOC Languedoc
s’agrandit de 40 communes.
2013 : reconnaissance de l’AOC
Picpoul de Pinet.
2014 : reconnaissance de l’AOC
Terrasses du Larzac.
2015 : reconnaissance de l’AOC La
Clape.
2017: reconnaissance de l'AOC Pic
Saint Loup.
Géologie :
L'aire d'appellation, très vaste,
couvre des formations géologiques variées :
- dans sa partie nord, au pied
des Cévennes, le sol est argilo-calcaire sur des roches du Jurassique plissés
(exemple avec les dénominations Pic-Saint-Loup, Terrasses-du-Larzac, Sommières
et la partie sud de l'appellation Saint-Chinian),
- plaine du Languedoc est avant tout composée
d'alluvions et de sable recouvrant des calcaires du Crétacé (dénomination
picpoul de Pinet), avec quelques cas de roches volcaniques récentes (basaltes
sur la dénomination Pézenas),
- au centre du Languedoc, sur les
coteaux, l'érosion a mis à nu les schistes de l'Ordovicien (exemple avec la
dénomination Cabrières, l'appellation Faugères et la partie nord de
l'appellation Saint-Chinian),
- plus au sud, le piémont de la
Montagne Noire est couvert par des molasses du Bartonien, des calcaires du
Lutétien et de l'Yprésien,
- la limite entre l'Aude et les
Pyrénées-Orientales est marquée par le massif des Corbières, véritable puzzle
géologique où s'enchevêtre un très grand nombre de strates géologiques
(schistes du Dévonien, marnes du Trias, calcaires de l'Urgonien, molasses du
Lutétien et alluvions contemporains),
- à l'extrémité sud de l'aire
d'appellation, la plaine du Roussillon est composée de molasses du Pliocène et
d'alluvions sur les parties basses, mais aussi de zones aux strates verticalisées,
faisant affleurer les schistes du Crétacé (près de Maury) ou le gneiss et le
granite (dans le massif de l'Agly).
Le réseau hydrographique est
dense avec une vingtaine de fleuves côtiers et de rivières, tous convergents
vers la mer Méditerranée, et dont les principaux sont le Vidourle, l’Hérault,
l’Orb, l’Aude, l’Agly, le Tech et la Têt. Ce réseau hydrographique a modelé les
reliefs et les paysages.
Un
climat typiquement méditerranéen :
Le climat, typiquement
méditerranéen, est caractérisé par des étés chauds et secs, avec un creux
pluviométrique estival marqué et déterminant dans le cycle de la vigne et, des
hivers doux. Il connait deux périodes de pluies, une principale en automne qui
revêt parfois des caractères diluviens et une plus étalée au printemps.
En
limite nord-ouest de la zone géographique, autour de Limoux et de la zone
géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Cabardès », les influences
océaniques sont plus marquées, avec des pluies étalées tout au long de l’année.
La pluviométrie augmente avec l’altitude et la distance à la mer, mais aussi de
l’ouest vers l’est.
Les zones les plus sèches disposent d’une pluviométrie
annuelle de 400 millimètres, alors que celle-ci est de 900 millimètres en
piémont, tout en gardant la même répartition.
La somme des températures, durant
le cycle végétatif de la vigne, est particulièrement élevée. La période
favorable à la végétation est longue et varie en fonction de l’altitude. Compte
tenu des objectifs de rendement, éclairement et température ne sont pas des
facteurs limitants.
Les vents dominants jouent un rôle important en favorisant
l’ensoleillement. Le Mistral est un vent du Nord, présent dans la partie
orientale de la zone géographique, tandis que le Cers et la Tramontane, vents
de Nord-Ouest soufflent dans la partie occidentale. Les entrées maritimes,
génératrices d’humidité, ne rencontrent pas d’obstacle naturel à proximité des
rivages et sont donc perceptibles sur toute la zone géographique de l’appellation
d’origine contrôlée. Leur influence décroît naturellement avec l’éloignement de
la mer. Au cours de l’été, à l’approche de la maturité, elles tempèrent les
excès de chaleur et pendant les autres saisons, elles véhiculent les pluies
nécessaires au bon déroulement du cycle végétatif.
Encépagement :
Des cépages historiques retenus
dans les AOC :
- pour les languedoc rouges :
grenache N, lledoner pelut,
mourvèdre, syrah N, carignan, cinsault, counoise, le grenache gris, la
morrastel, le piquepoul noir, le rivairenc et le terret noir ;
- pour les languedoc rosés :
grenache N, lledoner pelut,
mourvèdre syrah, le bourboulenc le carignan blanc , carignan, cinsaut, la clairette, counoise,
grenache blanc, grenache gris, le macabeu,
la marsanne, morrastel, piquepoul
blanc, piquepoul noir, rivairenc,
roussanne, terret blanc, terret noir,
tourbat, vermentino et le
viognier;
- les languedoc blancs :
sont faits principalement avec le
bourboulenc B, la clairette B, le grenache blanc B, la marsanne B, le piquepoul
blanc B, la roussanne B, le tourbat B, le vermentino B et accessoirement le
carignan blanc B, le macabeu B, le terret blanc B et le viognier B.
Cépages principaux utilisés
:
Rouges :
Le Languedoc est largement dominé
par les cépages rouges (75% du vignoble). Plus de cinquante d’entre eux sont
cultivés.
La syrah arrive en tête avec plus de 40 000
ha plantés devant le grenache noir (38 300 ha), le carignan (29 900 ha) et
le merlot (29 100 ha). Et aussi par ordre d’importance :
cabernet-sauvignon, cinsault, mourvèdre, cabernet franc, pinot noir, marselan,
alicante, caladoc.
Blancs :
Les cépages blancs ne
représentent que 9% des vignes du Languedoc avec une forte mutation ces
dernières années et la montée en puissance des cépages extérieurs.
La star incontestable des cépages
blancs de la région n’est autre que le chardonnay, celui qui a fait la réputation des grands vins de
bourgogne, passé d’un millier d’hectares à 14 400 en vingt ans.
A part le chardonnay, on trouve
également de nombreux autres cépages blancs : sauvignon, muscat à petits
grains et d’Alexandrie, viognier, grenache blanc et gris, macabeu, vermentino,
piquepoul, colombard, roussanne, mauzac, ugni blanc, marsanne.
Les
Appellations :
En trente ans, le vignoble
languedocien s’est profondément restructuré, passant de 450 000 hectares à 245 000.
Aujourd’hui, il se décline en cinq grandes catégories.
Les Vins sans indication
géographique :
Autrefois prépondérante cette catégorie
ne représente plus que 7% de la production. Certains vignerons qui souhaitent
sortir du système des appellations y élaborent des vins parfois très onéreux.
Les IGP d’OC :
Cette catégorie représente près
de 76% de la production. Elle regroupe les vins qui ne bénéficient pas d’une
AOC. S’il existe une dénomination générique Pays d’OC, IGP couvrant tout le
Languedoc, il y a une subdivision pour chaque département (IGP Hérault, IGP Aude
…).
Enfin, le Languedoc bénéficie d’une kyrielle de dénomination locales :
IGP Haute Vallée de l’Orb, IGP Côtes de Thou ….
L’appellation régionale :
Depuis 2007, il existe une
nouvelle grande appellation régionale qui couvre l’ensemble du vignoble :
l’AOC Languedoc. Elle est destinée à des vins d’entrée de gamme et remplace l’ancienne
dénomination : AOC Coteaux du Languedoc.
Au sein de 531 communes faisant
partie de l'AOC Languedoc, les raisins doivent provenir de parcelles précises
(délimitation parcellaire) qui répondent à des critères de terroir.
L’équilibre, la complexité et la
typicité languedocienne des vins résultent de l’adaptation du cépage au terroir
et du savoir-faire du vigneron. Les pratiques et les règles de production sont
reprises dans le décret du 29 octobre 2009 (cahier des charges de l’AOC
Languedoc).
Les dénominations de l'AOC
Languedoc :
AOC Languedoc-Quatourze
Le vignoble est situé aux portes
de Narbonne au sein de grands domaines viticoles, et est implanté sur
d’anciennes terrasses de la rivière Aude d’une vingtaine de mètres d’altitude
qui descendent en pente douce vers l’étang de Bages.
Les sols sont caillouteux
avec de nombreux de galets roulés. La pluviométrie moyenne annuelle, inférieure
à 500 millimètres, est compensée par l’influence des brises marines et les
vents du nord et nord-ouest sont très présents.
Les cépages mourvèdre N et
syrah N y prospèrent et donnent des vins rouges chaleureux et souvent épicés.
AOC Languedoc-Pézenas
La zone géographique s’inscrit
dans un triangle de 15 kilomètres de côté dont la pointe méridionale est
constituée par la ville d’art et d’histoire de Pézenas. Le vignoble, implanté
sur des coteaux dont les pentes sont de plus en plus marquées vers le nord,
comporte une mosaïque de sols unis par la présence de coulées basaltiques qui
marquent les paysages.
La pluviométrie est faible et l’amplitude thermique
élevée, due notamment à l’atténuation de l’influence maritime.
Les vins rouges
ont une robe pourpre, expriment des arômes concentrés, rappelant la cannelle ou
des notes minérales, et disposent de tanins fondus. L’élevage dont ils
bénéficient leur assure un bon potentiel de garde.
AOC Languedoc-Grés de
Montpellier
Sur des reliefs doucement
vallonnés, le vignoble, parallèle à la côte, s’étend sur trente kilomètres de
part et d’autre de la ville de Montpellier.
Le paysage est généralement ouvert,
marqué par l’urbanisation, et la mer Méditerranée est visible de tous les
points hauts.
Abrité des vents du nord, il bénéficie d’une pluviométrie
annuelle de 700 millimètres, de l’influence maritime et connaît une température
moyenne élevée.
Dans ce vignoble, l’un des plus précoces, le cépage grenache N
est toujours présent, associé aux cépages syrah N ou mourvèdre N pour donner
des vins rouges de belle maturité, ronds et généreux, aux arômes d’épices et
aux accents de fruits rouges bien mûrs.
AOC Languedoc-Sommières
La zone géographique s’étend dans
le département du Gard, à l’extrémité nord-est de la zone géographique de
l’appellation d’origine contrôlée « Languedoc », et forme un cercle de 20
kilomètres de diamètre à l’ouest de la ville de Nîmes. Des points les plus
hauts (250 mètres) des collines et plateaux calcaires, le regard embrasse, au
sud, la Camargue, et, au nord, les Cévennes.
Les parcelles, précisément
délimitées sur ces reliefs, présentent des sols développés sur marnes, argiles
à poudingues ou terrasses alluviales, et côtoient l’oliveraie et la garrigue.
Sous l’influence du Mistral, qui assure une belle luminosité, la zone
géographique connaît une pluviométrie annuelle de 800 millimètres, marquée,
certaines années, au cours du mois de septembre, par des épisodes pluvieux
violents dits « cévenols ».
L’encépagement privilégie donc majoritairement les
cépages les plus précoces que sont les cépages grenache N et syrah N. Les vins
rouges se caractérisent par une robe rouge sombre, des arômes complexes mariant
souvent fruits mûrs et épices, et une charpente qui nécessite plus d’un an
d’élevage.
AOC Languedoc-Cabrières
Située au cœur de l’Hérault sur
les contreforts de la Montagne Noire, la seule commune constituant la zone
géographique de cette dénomination géographique complémentaire forme un cirque
naturel presque fermé au relief vallonné.
L’omniprésence des schistes, non
acides, est la caractéristique principale des sols de ce vignoble.
Les vins
rosés, avec le cépage cinsaut N toujours présent, sont de couleur rose pastel,
friands, dévoilant des arômes généralement fruités et floraux alors que les
vins rouges, également d’assemblage, de couleur soutenue, présentent des tanins
soyeux et souvent des notes grillées et une belle minéralité. Tous ces vins
sont commercialisés majoritairement en vente directe.
AOC
Languedoc-Saint-Saturnin
Au cœur de la zone géographique
de la dénomination géographique complémentaire « Terrasses du Larzac », voisin
du vignoble de la dénomination géographique complémentaire «Montpeyroux », le
vignoble est dominé par le « Rocher des deux Vierges », à 536 mètres
d’altitude.
Eboulis de bas de pente, épandages cryoclastiques et marnes
calcaires offrent des sols sur lesquels sont produits des vins rouges
aromatiques, issus d’un assemblage de 3 cépages, aux notes de fruits rouges
bien mûrs et à la structure présente. Leur commercialisation est
essentiellement réalisée par vente directe.
AOC Languedoc-Montpeyroux
Au cœur de la zone géographique
des « Terrasses du Larzac », voisin du vignoble de la dénomination géographique
complémentaire « Saint-Saturnin », implanté entre 120 mètres et 350 mètres
d’altitude au pied du Mont Saint-Baudile qui culmine à 845 mètres d’altitude,
le vignoble doit son nom à « mont pierreux » en occitan.
Les cinq cépages y
sont implantés, sur des sols marqués par une constante calcaire. L’assemblage
d’au moins 3 d’entre eux, donne des vins rouges aptes à la garde, aux arômes
complexes, concentrés et présentant une certaine fraîcheur.
AOC
Languedoc-Saint-Georges-d’Orques
A l’ouest de la ville de
Montpellier, au cœur de la zone géographique de la dénomination géographique
complémentaire « Grés de Montpellier », ce vignoble périurbain jouit d’une très
ancienne notoriété comme en témoigne le sceau du chevalier Saint-Georges qui
identifiait les fûts, dès 1738.
Localisé entre 50 mètres et 150 mètres
d’altitude, le vignoble s’étend sur un parcellaire regroupé, et est implanté
sur des sols calcaires ou développés sur les terrasses villafranchiennes.
Les
producteurs, soudés autour de leur confrérie, offrent des vins rouges
d’assemblage, issus principalement des cépages syrah N et grenache N, qui
développent de la fraîcheur alliée à une structure bien présente, gages d’un
bon potentiel de garde.
AOC Languedoc-La Méjanelle
Le vignoble, imbriqué dans
l’agglomération de Montpellier, à l’est de la ville, est le plus souvent
regroupé au sein de grands domaines et châteaux. Il est situé sur une terrasse
ancienne villafranchienne avec des sols d’argile rouge à galets, permettant un
enracinement profond et restituant la nuit la chaleur des journées.
Vignoble
précoce, il bénéficie d’un climat tempéré par l’influence de la mer.
Les vins
rouges d’assemblage sont chaleureux, ronds, mûrs, avec une proportion minimale
de 30 % de cépage grenache N et peuvent être commercialisés dès l’été qui suit
la récolte.
AOC Languedoc-Saint Drézéry
Situé à 25 kilomètres de
Montpellier, dans la partie nord-est de la zone géographique de la dénomination
géographique complémentaire « Grés de Montpellier », le vignoble est implanté
sur des vallonnements marqués, entre 70 mètres et 160 mètres d’altitude,
essentiellement sur des parcelles présentant des sols développés sur des roches
calcaires.
Disposant d’une pluviométrie annuelle de 750 millimètres, bénéficiant
d’une influence maritime modérée, et sous l’influence des vents de nord et
nord-ouest, les cépages syrah N et mourvèdre N constituent la base de
l’encépagement, toujours associés au cépage grenache N.
Les vins rouges,
amples, avec des notes de fruits noirs, de réglisse, ou d’épices, sont
concentrés et sont commercialisés après un élevage minimum de près d’un an.
AOC
Languedoc-Saint-Christol
La zone géographique est située
dans la partie orientale de la zone géographique de la dénomination
géographique complémentaire « Grés de Montpellier », à mi-chemin entre
Montpellier et Nîmes.
Le vignoble est implanté entre 50 mètres et 100 mètres
d’altitude, sur des reliefs vallonnés autour du village de Saint-Christol et la
vigne est omniprésente dans le paysage depuis le XIIème siècle.
Les sols sont
développés sur des formations tertiaires ou quaternaires. La zone géographique
dispose d’une pluviométrie moyenne annuelle de 650 millimètres et bénéficie
d’une température moyenne annuelle élevée permettant la diversité de
l’encépagement.
Le cépage grenache N est toujours présent pour la production de
vins rouge brillant, de couleur intense, charpentés, aux notes de poivre noir
et fruits confits, aptes à un long vieillissement.
Les
AOC :
AOC Fitou
L’AOC Fitou (depuis 1948) est
située dans le prolongement sud de celui de Corbières. Entre Narbonne et
Perpignan, le vignoble est séparé en deux aires distinctes : l’un en bordure de
l’étang de Leucate et de Fitou, sur des petites collines surplombées par le
château du même nom. L’autre dans l’arrière pays, en plein massif des Corbières
autour du bassin de Tuchan-Paziols et de la commune de Villeneuve des
Corbières, soit à 20 kilomètres de la première zone.
Cette appellation s’étend sur une
superficie cumulée de 2.600 hectares et produit environ 93.000 hectolitres de
vin par an. Les deux secteurs d’implantation sont si éloignés l’un de l’autre,
qu’ils ne bénéficient pas des mêmes conditions climatiques. Le premier a plutôt
un climat méditerranéen avec, sur le littoral, une faible pluviométrie en partie
compensée par l’humidité de l’air dû à la proximité de la mer. Le vignoble
situé dans l’arrière-pays est quant à lui isolé de la mer par une barrière
rocheuse, et donc plus sec. La tramontane balaye les sols composés
alternativement d’argiles, de calcaires et de schistes, en assainissant la vigne.
L’encépagement de cette AOC est
centré autour du carignan (appelé aussi bois dur) et de la grenache noir, le
mourvèdre pouvant être utilisé en complément. L’assemblage de ces cépages et
les terroirs spécifiques caractérisent l’AOC Fitou par des vins puissants et
sauvages. Les vinifications sont menées de manière traditionnelle et suivies
d’un élevage en fûts de chêne qui peut durer plusieurs années. Ces vins ont des
parfums d’épices, de garrigue, de fruits murs ou confits sur fond de notes plus
sauvages de venaison ou de cuir, surtout si l’élevage est long.
AOC Corbières
L’AOC Corbières (depuis 1985) s’étend
des portes de Carcassonne aux étangs de Leucate et de Narbonne, des contreforts
des Pyrénées au pied de la Montagne Noire, sur une surface de 11.800 hectares.
C’est l’appellation du Languedoc ayant la plus grande superficie. Elle produit
environ 550.000 hectolitres par an sur des sols très diversifiés : schiste, grès,
calcaire, marnes. Le relief est très accidenté, fait de bassins et de versants,
et le territoire est marqué par trois massifs qui le délimitent. La vigne est
ainsi cultivée à plus de 400 mètres d’altitude au pied du Mont Tauch, entre
Tuchan et Villeneuve des Corbières.
Le vignoble de l’AOC Corbières
est donc segmenté en 10 terroirs comme le terroir de Sigean, ou le terroir de
Duban. Le climat est ici dominé par l’influence méditerranéenne, que l’on
retrouve dans une végétation typique de garrigue. Les terroirs les plus
occidentaux sont pour leur part assujettis à des influences océaniques, avec
les composantes suivantes : vents marins humides, altitude qui entraine un
écart de température entre le jour et la nuit, exposition par rapport aux
crêtes dominantes des sous-massifs, qui favorise la sécheresse. Plusieurs
cépages sont utilisés dans la production des vins rouges et rosés.de l'AOC
Corbières : le carignan, le grenache noir, le cinsault, la syrah et le
mourvèdre. Les vins blancs sont quant à eux issus des cépages grenache blanc et
maccabeu.
Les Corbières rouges sont
charnus, élégants et ont un bon potentiel de garde. Ils sont également
caractérisés par des arômes complexes de torréfaction, surtout sur les terroirs
orientaux qui assurent une grande maturité au raisin par l’exceptionnel
ensoleillement méditerranéen et les étés secs. Les vins de l’AOC Corbières
déclinés en blanc sont définis comme amples et équilibrés, riches en arômes de
fruits exotiques. Les rosés, sont eux légers et fruités.
AOC
Corbières-Boutenac
Implantée au cœur des Corbières,
autour du massif du Pinada, l’AOC Corbières-Boutenac (depuis 2015) est une
petite appellation qui regroupe 26 producteurs passionnés, dont 3 caves
coopératives
Enclave au milieu des Corbières,
l'AOC Corbières Boutenac présente des caractéristiques géologiques
particulières. Le terroir présente des sols d'origine secondaire (affleurements
de calcaire dolomitiques et grès) et d'origine tertiaire (variations de
molasses). Des vieilles vignes à l'enracinement profond, pour trouver leurs
ressources en eau, puisent ainsi les meilleures expressions du terroir.
Le climat est de type
méditerranéen classique avec des étés secs et chauds et des hivers relativement
frais. Le vent dominant du nord-est (le cers) assure un très bon état sanitaire
des raisins.
Les cépages autorisés sont le Carignan, le Grenache, la Syrah et
le Mourvèdre. Le carignan représente entre 30% et 50% de l'encépagement. La
syrah ne peut dépasser 30% de l'encépagement de la totalité des parcelles
produisant le vin de l'appellation. Notre sélection est particulièrement
représentative de l’appellation. sur 2 668 hectares.
AOC Cabardès
L’AOC Cabardès (depuis 1999) est
un amphithéâtre adossé à la Montagne Noire qui domine Carcassonne. Cette
appellation s’étend sur 450 hectares. Les vignes sont orientées plein sud, sur
un long versant irrigué par six rivières. Le vignoble produit environ 29.600
hectolitres de vin par an.
Le climat de type méditerranéen
est caractérisé sur ce terroir par des courants montagnards rafraichissants et
par la présence massive d’oliviers à l’extrémité ouest du vignoble. Les sols
sont composés de calcaires dits de Ventenac et de limons calcaires à alvéolites.
Les vnis de l’AOC Cabardès sont vinifiés
à partir d'une association de grenache, de syrah, de merlot et
cabernet-sauvignon. Ils permettent d’élaborer des vins qui mêlent élégance des
vignobles océaniques et charpente des vins de soleil. Ces vins au goût épais et
riche ont des tannins bien présents mais aussi très délicats.
AOC Limoux
L’AOC Limoux (depuis 1938) est
située dans le département de l’Aude, à 25 km au sud de Carcassonne, entre
Aquitaine, Piedmont Pyrénéen et Languedoc, le long de la haute vallée de l’Aude
entre les plateaux du Chalabrais et de Lacamp à l’est. Le terroir s’étend sur
41 communes avec une superficie totale de 1.420 hectares, pour une production
totale de près de 75.000 hectolitres par an de vins tranquilles et de vins
effervescents.
Les sols de cette AOC sont
composés de terres argilo-calcaires légères et caillouteuses. Les protections
naturelles, qui cernent sur trois côtés la zone d’appellation, limitent les
influences maritimes et donnent un climat entre Océan et Méditerranée. L’AOC
Limoux produit des vins blancs à partir de trois cépages, seuls ou assemblés,
puis élevés en fûts de chêne : le mauzac, le chardonnay et le chenin.
Ces
cépages rentrent également dans la composition de trois vins blancs
effervescents réputés de Limoux et aux AOC distinctes : la Blanquette méthode
ancestrale, la Blanquette-de-Limoux et le Crémant-de-Limoux.
Si le chardonnay est plus
présent, le Limoux blanc développe des notes d’agrumes confits, de vanille et
de noisette grillée. Si l’encépagement privilégie le chenin, le vin tend vers
des notes florales et des arômes de prune ou de pêche, avec une belle
minéralité. Le mauzac apporte quant à lui des arômes spécifiques de pomme verte
et de poire.
L’AOC Limoux existe aussi en rouge
mais ne couvre que 75 hectares du vignoble. Le merlot doit prédominer (50 % au
minimum) et il peut être assemblé avec les cépages cot, grenache, syrah, et
carignan, ainsi qu'avec du cabernet-sauvignon et du cabernet franc. Ce vin de
caractère est marqué par des notes de pruneau, cuir et garrigue, avec des
accents de réglisse.
AOC Minervois
L’AOC Minervois (depuis
1985-1986) se situe sur le piémont de la Montagne Noire, à cheval sur l'Aude et
l'Hérault. Il s’étend sur près de 60 km depuis les portes de Narbonne à l’est,
jusqu’à Carcassonne à l’ouest, et de 50 m d’altitude sur les bords du canal du
Midi jusqu’à 350 mètres à Cassagnoles. Cette appellation s'étend sur une
superficie de 4.250 hectares et produit environ 181.500 hectolitres par an.
Le vignoble est situé dans une
zone climatique de type méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs,
mais reste protégé des vents du nord par la Montagne Noire. Les sols sont
divers et variés : des sols caillouteux, du calcaire et du schiste. Le climat
varie également sur la zone de l’AOC : à l'est le climat méditerranéen est
marqué par des vents marins chargés d’humidité ; à l’ouest, les affluences
atlantiques se font bien sentir, le centre est caractérisé par un climat très
sec qui reste la zone la plus chaude du vignoble.
Les cépages principalement
utilisés sont le carignan, le grenache noir, la syrah et le mourvèdre. L’AOC
Minervois produit majoritairement des vins rouges. Ces vins au bon potentiel de
garde sont définis comme tendres et veloutés, aux tanins soyeux et aux arômes
de fruits mûrs. La bouche est pleine et longue. A noter, qu'il existe également
une appellation Vin Noble du Minervois qui s'applique à des vins de dessert
liquoreux (élaborés à partir de muscat, grenache et maccabeu), à la bouche
complexe, l’acidité cherchant à outrepasser le sucre et l’alcool souvent
caractéristiques de ce genre de vins.
AOC
Minervois-La Livinière
L’AOC Minervois-La Livinière (depuis
1999) est une appellation issue de l’AOC Minervois. Elle définit un terroir qui
se trouve au cœur du Minervois dans la région naturelle, dite du "Petit
Causse", située au bas du piedmont de la Montagne Noire.
Elle regroupe six
communes : Azillanet, Azille, Cesseras, Félines Minervois, La Livinière et
Siran.
Le vignoble s’étend sur une
superficie de 300 hectares et produit environ 7.700 hectolitres par an.
Géologiquement, l’AOC Minervois-La Livinière est une réplique miniature du
territoire du Minervois. Les sols présentent une alternance de calcaires
compacts et de marnes. Sur les coteaux dominent marnes gréseuses et grès. C’est
un secteur très sec où les précipitations sont comprises entre 400 et 500 mm
avec un déficit hydrique estival important.
Les cépages majoritaires de l’AOC
Minervois-La Livinière sont la syrah, le mourvèdre et la grenache. Ils doivent
représenter au minimum à 60 % dans l’encépagement (dont 40% minimum de syrah ou
de mourvèdre), avec un complément possible de carignan, cinsault, terret,
picpoul ou d'aspiran.
Les vins produits sur cette AOC sont exclusivement
vinifiés en rouges. L’aridité encore plus importante du terroir de cette
appellation développe la complexité aromatique de ces Minervois. Les vins
tendent des arômes de cassis et d’olives noires, sur des notes de cuir.
Volumineux en bouche, les AOC Minervois-La Livinière sont charnus et suaves,
aux tanins élégants.
AOC
Saint-Chinian et ses dénominations Berlou et Roquebrun
L’AOC Saint-Chinian (depuis 1982)
se situe près de la commune de Saint-Chinian, entre Béziers et
Saint-Pons-de-Thomières et s’étend sur une superficie de 3.300 hectares, pour
une production d’environ 135.000 hectolitres par an, principalement en rouge et
rosé.
Le terroir est partagé en deux
secteurs par les cours de l’Orb et du Vernazobre : au nord les schistes et les
grès dominent, au sud ce sont des sols argilo-calcaires qui sont les plus
présents. L’encépagement est dominé par la syrah, le grenache noir et le mourvèdre.
Ils sont le plus souvent associés au carignan pour les vins rouges et au
cinsault pour les vins rosés. Au nord du vignoble, les vins produits sur les
schistes sont fruités, souples et généreux, au nez fin et bien typé jonglant entre des notes fumées ou de café
torréfié, voire de cacao. Ceux produits au sud sur des sols argilo-calcaire
sont plus corsés, longs et typés.
En 2004, une AOC a été reconnue
pour les vins blancs jusqu’alors exclus de l’AOC Saint Chinian. La légende
raconte qu’au XIXème siècle le vin de Saint-Chinian, réputé comme revigorant,
était donné à boire aux malades des hôpitaux parisiens.
AOC Faugères
L’AOC Faugères (depuis 1982 :
rouges et rosés – 2005 : blancs) s’étend sur 2.100 hectares, au nord de
Béziers et de Pézenas et grimpe jusqu’à 300 mètres d’altitude. Cette appellation
produit 73.600 hectolitres par an. Proche de Saint-Chinian, le sol est
essentiellement composé de schistes. D’ailleurs localement il se dit que les
raisins mûrissent la nuit, lorsque le schiste restitue la chaleur emmagasinée
dans la journée. On y trouve également des argiles issues des dépôts marins de
l’ère primaire.
Le climat est ici méditerranéen
avec une influence montagnarde. Le Faugères (dont la grande partie de la
production est vinifiée en rouge) est issu principalement des cépages carignan,
cinsault, grenache, mourvèdre et syrah. Les rouges de Faugères ont des arômes
de café, de réglisse et d’épices. Les vins rosés sont définis comme souples et
fruités, aux arômes de fruits rouges, ils sont très appréciés en apéritif. Les
vins blancs sont pour leur part des vins frais aux parfums d’agrumes et de
fruits exotiques, avec un bon potentiel de garde.
Depuis 1996, les viticulteurs de
Faugères (les plus jeunes de France, et comprenant beaucoup de femmes) se sont
engagés dans l’agriculture biologique. Cette appellation travaille son identité
visuelle et vient de se donner un nouveau souffle en se rebaptisant
"Faugères, l'appellation Nature schiste".
AOC Clairette
du Languedoc
L’AOC Clairette-du-Languedoc (depuis
1948) repose sur des terrasses dominant l’Hérault et s’étend sur seulement 100
hectares. Cette appellation produit environ 3.300 hectolitres par an, exclusivement
en vins blancs, sur des sols composés de galets de quartz, de silex et de
calcaires agglomérés.
Le vignoble est situé dans une
zone climatique de type méditerranéen, au sein de laquelle les Cévennes
apportent un peu de fraîcheur et d’humidité montagnarde. Cette AOC a la
particularité de n’être élaborée qu’avec un seul cépage : la clairette blanche. Afin de respecter les exigences du sol et du
climat, les vignes sont taillées en gobelet ou palissées, sur un faible nombre
de têtes, l’essentiel des vendanges étant réalisées à la main.
Le Clairette-du-Languedoc est
connu pour ses arômes de fruits frais, de miel, de fleurs blanches et de
vanille. Ce vin peut être vinifiée en sec, moelleux, "rancio" ou,
très rarement, vin de liqueur. Bien que désormais assez marginal, c’est un vin
très ancien, connu des gallos romains, dont on a trouvé mention dans les archives
de l’histoire du Languedoc-Roussillon. Il fut aussi intensément exporté pendant
l’époque du Moyen Age et de la Renaissance, sous le nom de Picardan.
AOC Malepère
L’AOC Malepère (depuis 2007) se
situe à l’extrême ouest du vignoble du Languedoc. Ce vignoble apparaît comme un
cône aplati de 20 à 25 km de diamètre, avec une altitude moyenne de 100 mètres
qui culmine jusqu’à 400 mètres. 31 communes de l’ouest du département de
l’Aude, regroupées autour du massif de la Malepère, se partagent l’appellation.
Cette AOC s’étend sur 550 hectares et livre une production annuelle d’environ
22.000 hectolitres.
Le terroir se découpe en quatre
zones : terroir Dominicain qui se trouve au nord-ouest et qui est caractérisé
par son altitude et ses terrasses graveleuses ; le terroir de Carcassonne, qui
a un climat typiquement méditerranéen aux terrasses également graveleuses ; à
l’est du vignoble se trouve le terroir de la Belle Aude, qui présente un
vignoble d’altitude ; et enfin le terroir du Razes, qui est le secteur le plus
sensible aux influences climatiques.
Les cépages utilisés par l’AOC
Malepère sont différents selon le territoire : grenache, syrah et cinsault sur
les sols de calcaires, graves et grès ; le cabernet franc et le
cabernet-sauvignon, le merlot et le cot sur les versants et les limons marneux.
Les vins issus de l’AOC Malepère sont donc des vins originaux et variés,
généralement puissants et aux tannins bien présents. Des arômes d’épices et de
poivron se révèlent à la dégustation.
AOC Picpoul de
Pinet
L’AOC Coteaux-du-Languedoc
Picpoul-de-Pinet (depuis 2013) se situe sur les communes de Castelnau-de-Guers,
Florensac, Mèze, Montagnac, Pinet et Pomérols. Ce territoire appartient à l’AOC
Coteaux-du-Languedoc pour lequel une mention géographique a été rendue
possible.
Le vignoble domine le Bassin de
Thau au Nord de Sète et du Mont Saint-Clair, où les sols de garrigues et les
molasses sableuses prédominent. Cette AOC affiche une production de près de
45.000 hectolitres par an consacrée au vin blanc. C’est en effet par une
vinification en blanc que les viticulteurs ont sur tirer le maximum de ce terroir
spécifique.
Le Picpoul-de-Pinet, élaboré
exclusivement à partir du cépage picpoul, est un vin sec, aromatique, dépourvu
d'acidité. Il est une référence chez les amateurs de coquillages qui ne
manqueront pas de le savourer avec les huîtres locales de Bouzigues (étang de
Thau). Son nez aux senteurs florales et d’agrumes s’alliant très agréablement
avec sa vivacité en bouche et le goût iodé si prononcé des fruits de mer. Si la
vigne est présente depuis des millénaires dans la région, un tableau présent au
Louvre témoigne déjà de la réputation de l’appellation Picpoul-de-Pinet dès
1860, sous Napoléon III.
AOC Terrasses
du Larzac
L’AOC Coteaux-du-Languedoc
Terrasses-du-Larzac (depuis 2005) est une zone pédoclimatique identifiée de
l’AOC Coteaux-du-Languedoc. Elle couvre 32 communes au nord-ouest de
Montpellier, adossées aux reliefs du Causse du Larzac qui culmine à plus de 800
m avec le Pic Saint Baudille. Cette appellation s’étend sur 2.000 hectares et
produit environ 9.000 hectolitres de vins par an.
Les sols du Coteaux-du-Languedoc
Terrasses-du-Larzac sont variés et dépendent principalement de deux grandes ères
géologiques : schistes et grés de l’ère primaire, et formations détritiques
issues d’éboulis ou transportées par l’eau, de l’ère quaternaire. Ce terroir,
caractérisé par des dénivelés importants est protégé par ses grandes falaises
calcaires qui forment des barrières naturelles. Le climat est méditerranéen
mais les températures restent relativement fraiches en raison de l’éloignement
de la mer. En période végétative les écarts de températures entre le jour et la
nuit sont importants (les plus grandes amplitudes thermiques du
Languedoc-Roussillon) et peuvent être amplifiés par l’air frais ou froid qui
descend du Causse. C’est ce qui favorise une maturation lente et progressive,
bénéfique pour la coloration et les arômes des vins.
Les cépages principalement
utilisés ici sont le grenache, la syrah et le mourvèdre. Les
Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac doivent obligatoirement être assemblés
avec au moins deux de ces cépages, pour au moins 70 % du total. Le cinsault et
le carignan pouvant venir compléter l’assemblage. Cette AOC se distingue aussi
en exigeant un titre alcoométrique volumique supérieur à 12 % (11,5 % pour la
plupart des Coteaux-du-Languedoc) et un rendement maximum de 45 hl/ha, afin de
valoriser les arômes naturels du raisin. Les vins rouges (exclusivement) de
l’AOC Coteaux-du-Languedoc Terrasses-du-Larzac sont dominés par des arômes de
garrigues (laurier, thym…). Ses vins, au bon potentiel de garde (3 à 5 ans
environ), se révèlent souvent épicés et tanniques.
AOC La Clape
Site classé ‘depuis 2015), L’AOC
Coteaux-du-Languedoc La Clape constitue une zone pédoclimatique reconnue au
sein de l’AOC Coteaux-du-Languedoc. Anciennement cernée par les eaux, c’est
désormais un massif qui culmine à 200 mètres d’altitude et qui domine le
littoral près de Narbonne.
Cette appellation s’étend sur
4.000 hectares et produit environ 40.000 hectolitres par an sur des sols
calcaires arides. Le climat sec et dur est caractérisé par son alternance de
soleil et de vents (Cers et Tramontane).
Les cépages principaux pour les
vins rouges et rosés sont le grenache noir, la syrah et le mourvèdre (70 %
minimum pour les rouges, 60 % pour les rosés). Ils peuvent être associés au
cinsault et au carignan. Les vins blancs sont élaborés à partir de bourboulenc,
clairette, grenache blanc, marsanne, de picpoul, rolle et roussanne, avec des
ajouts occasionnels de carignan blanc, maccabeu, Terret noir ou encore d'ugni.
Les vins rouges sont caractérisés par leurs arômes de cerise noire, groseille
avec des notes de réglisse, de pain d’épice et de grillé. Mais la spécificité
de La Clape est le vin blanc, qui est issu à 60 % minimum de bourboulenc
(appelé aussi Malvoisie). Les Coteaux-du-Languedoc La Clape blanc sont définis
comme élégants et fruités.
Dans la mythologie grecque, le vin de Malvoisie
donnait la sagesse à ceux qui le buvaient.
AOC Pic Saint
Loup
L’AOC Coteaux-du-Languedoc
Pic-Saint-Loup (depuis 2017) constitue une zone pédoclimatique reconnue au sein
de l’AOC Coteaux-du-Languedoc, qui se trouve à 20km au nord de Montpellier.
Elle s’étend sur le massif du même nom qui culmine à 658 mètres d’altitude et
se prolonge au nord-ouest par la montagne de l’Hortus (512 mètres) et le causse
de Courtach dominant Corconne.
Cette appellation s'étend sur une
superficie de 900 hectares et affiche une production annuelle d’environ 25.000
hectolitres de vins vinifiés rouge et rosé. Les sols sont caractérisés par des
cailloutis de calcaires anguleux, d’argiles et parfois de marnes, soumis aux
influences méditerranéennes et continentales. Les écarts de températures entre
le jour et la nuit permettent ainsi une fin de maturation très favorable à la
qualité des raisins et à l’élaboration de vins fins.
L’encépagement de cette AOC doit
privilégier le grenache, le mourvèdre et la syrah, qui, réunis, doivent
représenter un minimum de 90 % pour les rouges et 70 % pour les rosés (souvent
complétés de cinsault). Les vins rouges sont définis comme épicés, aux notes de
cuir et de fruits mûrs. Les rosés sont quant à eux marqués par des arômes de
framboise et de fraise.
AOC Muscat de
Frontignan
L’AOC Muscat-de-Frontignan (depuis
1936) est situé entre l’étang de Vic La Gardiole et l’étang de Thau près de la
commune de Frontignan. Cette appellation
couvre une superficie de 810 hectares et produit environ 22.500 hectolitres de
vin par an (Frontignan et Muscat de Frontignan). Le vignoble s’appuie sur les
collines calcaires de la Gardiole et reste protégé des vents desséchants du
nord-ouest (Mistral et Tramontane). Il est exposé plein sud et profite en
revanche de l’influence des vents marins, qui apportent un peu d’humidité et de
fraicheur, si précieuses pour la maturation progressive mais très poussée des
raisins qui servent à l’élaboration des vins doux.
Le Muscat-de-Frontignan, plus
connu des muscats languedociens, est un vin doux naturel (VDN), élaboré
exclusivement à partir de muscat blanc à petits grains. Tous les vins de cette
AOC doivent subir un mutage, procédé qui consiste à stopper la fermentation
alcoolique du moût par un apport d'alcool vinique à 96° minimum. Cette
opération traditionnelle, spécifique des vins doux naturels, permet de mieux
conserver les sucres et de valoriser les arômes naturels propres au cépage
utilisé.
La culture de cette AOC est aussi caractérisée par ses méthodes
spécifiques, à savoir la taille des vignes en gobelet et des vendanges tardives
(coloration rousse des grains de raisins) et manuelles.
Le cépage, le terroir
exceptionnel et la qualité des méthodes de vinification donnent des vins gras
et vineux marqués par des arômes de fruits secs ou exotiques. La bouteille
torsadée est devenue le symbole de cette appellation.
Deux personnages célèbres
de la littérature française mentionnaient ce vin. Rabelais vantait par la
bouche de Panurge du vin de Frontignan. Voltaire ne jurait que par ce vin qu’il
voulait comme "extrême onction".
AOC Muscat de
Lunel
L’AOC Muscat-de-Lunel (depuis
1943) est implantée à quelques kilomètres au nord-est de Montpellier, sur une
superficie de 320 hectares. Cette appellation produit environ 9.000 hectolitres
de vin par an. Ses sols sont composés de grès, gneiss et de cailloutis siliceux
rouge, et peuvent atteindre des profondeurs considérables.
L’AOC Muscat-de-Lunel est
caractérisé par un climat méditerranéen chaud et sec en été. La proximité de la
mer, génératrice d’humidité, permet au raisin de supporter les fortes chaleurs
estivales et de mûrir dans de bonnes conditions. Cette AOC donne un vin doux
naturel (VDN), élaboré par mutage comme le Muscat-de-Frontignan. L’encépagement
doit être uniquement constitué de muscat à petits grains (anciennement appelé
muscat doré de Frontignan).
L’AOC Muscat-de-Lunel offre des
vins d’une grande puissance liquoreuse, toutefois atténuée par la légèreté des
arômes de raisins frais et de fleurs.
AOC Muscat de
Mireval
L’AOC Muscat-de-Mireval (depuis
1959) se situe entre Sète et Montpellier, face à la mer, adossée aux premières
pentes du petit massif de la Gardiole. Cette appellation s’étend sur 290 hectares
et produit 6.000 hectolitres de vin par an.
Les sols sont ici de nature
argilo-calcaire à cailloutis avec deux nuances : au pied du massif de la
Gardiole, se trouve des éboulis calcaires recouverts d’argile rouge. Le plateau
des Aresquiers est plutôt composé de calcaires du Jurassique enrichis de
calcaires du Miocène. Le climat est de type méditerranéen, caractérisé par des
étés chauds et secs. La proximité de la mer et des étangs procure à cette
appellation une humidité relative bénéfique à la vigne en période estivale.
L’encépagement est intégralement
constitué de muscat blanc à petits grains (anciennement appelé muscat doré de
Frontignan). Les vins doux naturels (V.D.N.) de l’AOC Muscat-de-Mireval,
élaborés par mutage, comme les Muscat-de-Frontignan, sont définis comme
onctueux et franc, tempérés par la fraicheur aromatique de raisins murs,
d’agrumes et de fleurs blanches.
Ces vins sont dotés d'un bel équilibre et se
distinguent des autres muscats de la région par une robe claire et cristalline,
au nez expressif.
AOC Muscat de
Saint-Jean de Minervois
L’AOC
Muscat-de-Saint-Jean-de-Minervois (depuis 1949) est située sur la seule commune
de Saint-Jean-de-Minervois, à l’extrême nord du Minervois, sur une superficie
de 205 hectares. Cette appellation produit environ 5.750 hectolitres de vin par
an.
Elaboré par mutage comme le
Muscat-de-Frontignan, le Muscat de Saint-Jean-de-Minervois se distingue des
trois autres muscats languedociens par un terroir à la situation beaucoup plus
continentale, à une altitude de 250 à 280 mètres.
Le climat est donc
méditerranéen, tempéré en altitude. Cette situation en fait un vignoble plus
tardif, où les raisins n’arrivent à maturité qu’un mois après le
Muscat-de-Mireval ou le Frontignan.
Les sols de l’AOC
Muscat-de-Saint-Jean-de-Minervois sont composés de calcaire alvéolé très peu
profond au sein duquel les éclats de calcaire se mêlent à de l’argile rouge.
Comme pour tous les Muscats de la région, ces vins sont élaborés exclusivement
à partir de muscat blanc à petits grains. Les vins de cette AOC se distinguent
finalement des autres muscats avec leur caractère plus fin et plus parfumé et
ainsi que par leurs notes florales.
Chiffres Clés :
Superficie : 245 000 hectares
Volume produit en Languedoc en 2020 : 13 600 000
hectolitres
Déclaration de récolte :
La Revue du vin de France
fr.wikipedia.org
merci ! au top !
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