Dégustation du 14.05.2019 – Les Belles
Cuvées de Cabernet-Franc de Loire
Eh ! Cabernet Franc.
Ton ADN comporterait-il quelques molécules
berrichonnes ?
Quelques recherches nous portent à le croire. Des auteurs romains citent la présence de cette
lambrusque près de Burdigala (Bordeaux) prénommée Biturica. Elle y aurait été
sélectionnée par les Bituriges vivisques. Ces derniers (littéralement « Bituriges
déplacés ») sont un peuple celte qui contrôlait, depuis le port intérieur
d'Avaricum (la scorie berrichonne ; comme chacun le sait : Avaricum
c’est bien notre ville de Bourges), le trafic de l'étain amené d'Armorique et
de Bretagne (Grande-Bretagne,
Cornouailles). Ce peuple est une partie des Bituriges et a été déplacé
de la région de Bourges (chef lieu des Bituriges Cubes) à l’embouchure de la
Gironde, entre la fin de la Guerre des Gaules et le règne d’Auguste (environ 50
ans avant J.C.). Bordeaux, antique
Burdigala, était leur chef-lieu.
Ce
n’est que bien plus tard (16ème
siècle) que le cépage sera introduit par Richelieu sur les berges de la Loire
par voie maritime et il confiera à l’Abbé Breton, régisseur de ses terres,
officiant à Fontevraud, la mission de replanter la région en Cabernet.
C’est
donc dans de beau pays de Véron, terre de l’homme de la « dive
bouteille » : Rabelais, que l’ami Bernard s’est chargé de dénicher de
très belles cuvées de ce Cabernet Franc en frappant à la porte de domaines
reconnus et étoilés par tous les guides spécialisés. Le choix fut certainement
ardu car il fallait mettre en adéquation, la disponibilité des vins, leurs
auras présumées et bien entendu le coût de chacun d’eux.
La
sélection s’avéra judicieuse et même sur le papier, attirante, voire à la
limite aguichante ; la séance de dégustation qui suivra viendra confirmer ses premières impressions.
Alors,
que penser de la conséquente désaffection
de nos adhérents ainsi que l’oubli de certains de ne pas signaler leurs
absence après leurs inscriptions?.
Après
une discrète audience à notre précédente dégustation (25 participants),
l’histoire se répète car en final, seuls 31 inscrits se sont présentés à cette
séance. Il convient de s’interroger sur ce manque assiduité, celle-ci ayant une
incidence, à terme, sur les finances du club ; car vouloir maintenir le
prix de chaque séance au faible niveau ou celui-ci est fréquemment proposé
(rappelons que seule la ‘’Prestige’’ se situe à 30 € pour un prix moyen de
14,30 €, en 2018) , implique une présence plus conséquente pour équilibrer la
mise de fonds nécessaire à l’achat des flacons proposés aux dégustations.
D’autre
part il convient de s’interroger sur ce manque d’enthousiasme ; est-ce que
les sujets proposés répondent à votre attente ?
Si ce
n’est le cas, ne manquez-pas de le signaler selon les moyens qui vous semblent
les plus pertinents : oral ou écrit. L’étonnement tient au fait que lors
de notre précédente AG aucun avis n’est venu apporter une modification au
planning proposé pour cette année, ce qui n’a pas manqué à ce moment de nous
conforter dans le choix des thèmes qui vous ont été proposés.
En sus,
l’agacement ne manque de s’amplifier et de faire voir rouge à Bernard quand sur
35 inscrits, seuls 31 se présentent en finalité ; il faut savoir que 35
participants impliquent la préparation (ouverture, homogénéisation des flacons dans une grande carafe et répartition
de son contenu dans 2 carafes pour le service) de 3 flacons tandis qu’avec 31
dégustateurs, 2 flacons suffisent.
Dans le
cas présent 3 bouteilles ont donc été ouverte avec la perte ou gaspillage, que
l’on peut imaginer.
D’ore
et déjà, pensez à consulter le planning des dégustations de fin d’année (notre
blog à l’onglet ‘’Plannings’’) pour noter les dates sur vos agendas personnels
et essayer de donner une haute priorité à celles-ci dans vos emplois du temps.
Revenons donc au
sujet qui nous réunis et après une présentation liminaire du contour et du
contenu de la dégustation, de l’évocation des domaines et vignerons ligériens
qui ont été retenus, entamons notre dégustation par le traditionnel vin
‘’mystère’’.
Habillé de sa pâle robe violette aux légers reflets
bruns, le verre cerné par son disque diaphane laisse percevoir un vin d’une
faible densité. L’agréable palette aromatique qui vient se placer sous le nez
offre tout d’abord ses notes de fruits rouges (framboises) auxquelles viennent
s’appuyer celles de délicates épices ainsi que de légères notes animales ;
quelques fragrances de pâte d’amande ainsi qu’une saveur de poivron vert sont
décelables.
L’attaque en bouche se présente toute en légèreté, plaisamment portée par
ces notes de fruits rouges (framboises) perçues précédemment et amenant au
palais une matière d’une faible densité, immédiatement plaisante, dont la
structure se présente dans un bel équilibre ; tannins présents mais
relativement discrets, bonne acidité sous-tendant cette sensation
rafraichissante bienséante, présence alcoolique vraiment discrète et ne
contrariant en aucune sorte la légèreté de cette texture bien agréable au
palais.
De cette simple et agréable impression, de discrètes notes boisées se
montrent (l’élevage), tandis que des arômes poivrées viennent titiller et
relancer l’ensemble de ces saveurs gourmandes. Pour faire perdurer le plaisir,
la finale s’étire agréablement en laissant glisser en bouche ces légères
fragrances fruitées, toutes sous-tendues
par de significatives perceptions poivrées.
Vin léger, destiné principalement à une consommation frugale et rapide et
qui, sans aucun doute, ne saura décevoir son consommateur pour l’accompagner
tout au long de son repas quotidien.
Bien
Mais qu’est-ce donc?
Tout un chacun devient silencieux et attentif à ce que contient son verre en
essayant d’y repérer des indices pouvant conduire à sa découverte.
Personnellement, ce vin rouge à la pâle couleur violette se doit provenir de la
région de Loire ; ne sommes nous pas à devoir se concentrer sur les beaux
cabernets de Loire ? Connaissant Bernard, il a du se faire un devoir de
nous rechercher un cépage produit dans cette région mais dont nous n’avons pas
l’habitude. Réfléchissons à la palette des cépages rouges élevés dans cette
région et éliminons donc ceux dont les robes sont soutenues (côt, grolleau,
cabernet, gamay, pinot).
Robe pâlichonne, faible teneur alcoolique, une présence épicée très
significative en finale ;ne seraient-ce pas les signes d’un Coteau
Vendômois et donc de son cépage : pineau d’aunis ?
J’opte donc pour cette solution, d’autant plus que mon voisin de table
semble partir dans la même direction.
Bingo !!!
Il s’agit bien de ce cépage à 100% mais produit comme
Vin de France à Saint-Nicolas de Bourgueil par :
Domaine Frédéric Mabileau : Cuvée ‘’Sans les mains’’ - Vin de France - 2015 11,00
€
Le Domaine :
Le Domaine Frédéric Mabileau dispose d'un vignoble de 27 hectares en production. Conscient des impératifs d’une agriculture
durable, il a fait le choix dès 2007 de convertir l’ensemble de son vignoble à
l’agriculture biologique, couronné aujourd'hui d'une certification ECOCERT.
Le Domaine Frédéric Mabileau est assis sur un terroir composé en majorité de sables et de graviers.
Une large proportion de vignes entre 35 et 50 ans bénéficie d'un très bon
enracinement pour puiser au cœur des sols. Sur les coteaux en pente douce,
naissent des vins plus opulents et structurés. Le Bourgueil voisin offre quant
à lui des sols plus argileux dessinant des vins d’avantage charnus.
Souhaitant respecter l’intégrité du raisin de la vigne à la cuve, le Domaine
Frédéric Mabileau vendange l’ensemble du vignoble à
la main, et la trie sur deux tables de tri successives (avant et après
l’égrappoir). Tous ces éléments donnent des raisins plus charnus, qui mûrissent
mieux en rééquilibrant les acidités qui permettent d’obtenir des vins souples,
ronds et concentrés.
Encépagement
et vignoble :
Surface
plantée : 27 hectares
(Rouge : 25, Blanc : 2).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (90%), Cabernet-sauvignon (10%), Pineau d’aunis.
Cépages blancs : Chenin ou chenin blanc ou pineau de la Loire (100%).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (90%), Cabernet-sauvignon (10%), Pineau d’aunis.
Cépages blancs : Chenin ou chenin blanc ou pineau de la Loire (100%).
Nombre de
bouteilles / an : 150 000.
Alors, cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? :
Il
s’agit de la cuvée ‘’Sans les mains ‘’ du Domaine dans le millésime 2015
élaborée à partir du cépage pineau d’aunis (100%).
Appellation : Vin
de France.
Superficie : 1
ha.
Terroir : Argileux-calcaire.
Encépagement : Pineau
d’aunis 100%.
Age moyen des vignes : 7 ans.
Densité de plantation : Biologique.
Porte-greffe : Massale.
Rendement : 40
hl/ha
Taille : Guyot
simple
Vinification :
Egrappage : Oui
Tri : Tri
manuelle sur table
Macération : 10
jours
Fermentation : En cuve ovoïde en béton
Elevage :
10 mois dans
Cuve ovoïde en béton de 16hl
Commençons donc
notre découvertes de belles cuvées totalement élaborées à partir du
Cabernet-Franc en bnous rendant au :
1 – Domaine
de la Cotelleraie : Cuvée ‘’Le Vau Jaumier’’ – AOC Saint-Nicolas de Bourgueil - 2015 17,00 €
Le Domaine :
Le Domaine de la Cotelleraie est une propriété familiale datant du
XIXe siècle, Saint Nicolas de Bourgueil. Propriété de la famille Vallée, c'est
Gérald Vallée qui décide et préside à la destinée des vignes et de la cave,
avec l'aide de ses deux enfants.
Le
Domaine de la Cotelleraie dispose d'un vignoble de 26 hectares, partagés entre les graviers de la terrasse, les
calcaires siliceux du faible coteau et les montils graveleux de la Vallée de la
Loire. (Les montils sont une couche épaisse
de graviers argileux-siliceux avec en profondeur de la crasse de fer. Ce
terroir est planté uniquement de cabernet franc, d’au moins 25 ans d’âge).
Le Domaine est conduit en agriculture biologique depuis 1999, et a été certifié Ecocert en 2014. C'est ici le royaume du Cabernet Franc qui s'épanouit sur des sols travaillés tout au long de l'année, afin d'optimiser la maturité naturelle du raisin et d'obtenir la qualité recherchée. Gérald Vallée garde la vision d'un vignoble d'exception qui porte haut les couleurs des vins du Val de Loire, et a su année après année devenir une référence dans son appellation Saint Nicolas de Bourgueil.
Le Domaine est conduit en agriculture biologique depuis 1999, et a été certifié Ecocert en 2014. C'est ici le royaume du Cabernet Franc qui s'épanouit sur des sols travaillés tout au long de l'année, afin d'optimiser la maturité naturelle du raisin et d'obtenir la qualité recherchée. Gérald Vallée garde la vision d'un vignoble d'exception qui porte haut les couleurs des vins du Val de Loire, et a su année après année devenir une référence dans son appellation Saint Nicolas de Bourgueil.
La
cuvée : ‘Le Vau Jaumier’’ (AOP Saint-Nicolas
de Bourgueil) millésime: 2015
Encépagement : 100 % cabernet-franc.
Terroir : C’est sur un faible
coteau exposé Sud que se situe « Le Vau Jaumier » sur un terroir argilo- calcaire.
Vendange et vinification : Les vendanges sont
manuelles, (Nota : 90 % de l’appellation Saint-Nicolas-de-Bourgueil
ramasse toujours à la machine), raisin est trié grain par grain à maturité
optimale. « Le Vau Jaumier » est le terroir vendangé le dernier de tout le
domaine. Après foulage et égrappage de la vendange, la fermentation alcoolique
débute naturellement et est conduite en cuves bois thermo régulées.
Pigeage
au pied 2 fois par jour pendant une dizaine de jours et la macération est
prolongée ensuite pendant 15 à 20 jours afin de parfaire l’extraction.
Entonnage, en barriques après décuvage et pressurage.
La
fermentation malolactique se fait donc en barriques de chêne (au cours du
printemps suivant la récolte).
Elevage : De façon classique, la cuvée Le Vau Jaumier est élevée
en fût de 1 vin sur 18 mois.
La mise en bouteilles d’effectue sans collage ni
filtration.
Commentaires de dégustation :
Coloré
grenat, façon bigarreau Burlat, notre verre propose un vin d’une notable
densité, striée de quelques reflets violine. Les premières émanations animales
décelées à la première approche ne tardent pas à s’évanouir et se voient
remplacées par des notes mélangées de cassis, de mûres et de framboises qui se
mettent en avant pour s’imposer ; cette prédominance ne peut masquer les
arômes végétaux (poivrons) ainsi que les fragrances crayeuses qui prennent
place dans ce panel aromatique d’une engageante finesse.
La
prise en bouche n’est pas en reste et dans la continuité de ces sensations
olfactives, c’est une souple matière qui vient se glisser et s’étendre sur le
palais y laissant une chair d’une mûre densité soutenue par une significative
et heureuse acidité rafraichissante ; chair toute aromatisée de notes de
mûres, cassis et framboises auxquelles se joignent de prégnantes notes
végétales (poivrons) apportant une nervosité salvatrice ainsi que de délicates émanations
poivrées alors que quelques perceptibles scories crayeuses viennent se glisser
dans ce panel.
L’ensemble
se présente d’une suave opulence, sans toutefois manquer de finesse, avec son
acidité contenue, ses tannins ronds bien intégrés et une teneur alcoolique qui
sait se faire oublier ; somme toute une matière d’un bel équilibre qui ne
manque d’apporter une agréable suavité en bouche : cette sensation de
gourmandise qui perdure sur une finale laissant s’évanouir doucement ces saveurs
de fruits rouges complétées de discrètes notes de poires mûries qui se voient remplacées au fur et à mesure
par les notes de poivrons et qui laissent leurs empreintes.
Sur
une table, avec sa belle chair fruitée, maturée et suave, imaginons-le en
accompagnement d’un goûteux tournedos grillé ; mais à chacun d’y adjoindre
son plat préféré.
Bien
Transportons-nous
dans une proche appellation au :
2 – Château Yvonne – AOC Saumur-Champigny - 2016 22,00 €
Le Château :
Le
château Yvonne fut créé en 1996 au cœur de Saumur Champigny sur la commune de
Parnay ; à l’époque Françoise Foucault (épouse de Charlie Foucault du Clos
Rougeard) vinifiait les vins du château, et il fut repris par Mathieu Vallée en
2007. A cette époque, le vignoble s’étendait sur 5 hectares et était travaillé
en agriculture biologique depuis 1998. Désormais, il s’étend sur 11 hectares (3 de blancs et 8 de
rouges), répartis en 28 parcelles et plantés en chenin et cabernet franc.
Mathieu
Vallée est fils de vigneron (Loire) mais ne se destinait pas à le devenir
lui-même. Après des études d’ingénieur à Grenoble, il a finalement été rattrapé
par l’atavisme familial de l’amour de la vigne et du vin et s’est donc installé
dans l’AOC Saumur Champigny, sur de très beaux terroirs (il est le frère de
Gérald, du domaine de la Cotelleraie). L’ensemble du vignoble est certifié en
agriculture biologique depuis 2007 et même en biodynamie (certifiée) depuis 2011.
Les vignes sont taillées en Guyot Poussard (très rependue dans la région), afin de bien
respecter les courants de sève et moins mutiler la plante (en diminuant le
risque de nécrose d’une partie de la vigne).
A la cave
– qui se trouve dans de vieilles caves troglodytique -, le travail se veut le moins
interventionniste possible. Les fermentations se font avec les levures
indigènes et les fermentations malolactiques sont spontanées, Mathieu Vallée
les laisse se faire ou ne pas se faire. Les élevages en barriques sont longs et
les vins ne sont ni collés ni filtrés.
Encépagement et vignoble :
Surface
plantée : (Rouge : 8,5, Blanc : 3,00)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
Nombre
de bouteilles / an :
La
cuvée : ‘’Château Yvonne’’ (AOP Saumur-Champigny)
millésime: 2016
Cépage : 100% Cabernet franc
Terroirs : Les vignes sont conduites sur un Calcaire turonien
(tuffeau) avec des rendements de 35 hl/ha.
Vendanges : Manuelles
Vinification : La vinification se fait dans des cuves en béton de
38hl avec levures indigènes
durant 4
semaines. Fermentation malolactique en barriques de 225 litres dont 20% de
neuves.
Élevage : L'élevage s'effectue en trois étapes: 12 mois en
barriques, puis 6 mois en foudre bois et enfin 3 mois en cuve.
Garde : Potentiel de 10 à 15 ans
Commentaires
de dégustation :
De nouveau
nous retrouvons notre verre empli d’un vin avec sa teinte grenat façon
bigarreau Burlat, d’une brillante et belle densité toute striée de reflets
violets.
Ouaf !
Le nez vient de se faire surprendre par d’intenses senteurs animales. Un peu
d’aération et voilà que ce nuage se dissipe, dégageant une palette aromatique portée
par une belle intensité d’arômes de juteux fruits rouges : cassis, mûres,
framboises s’y entremêlant. Très partageurs, ces derniers arômes laisse
s’immiscer et s’échapper des notes végétales, poivrons ; des émanations de
scories crayeuses sont perceptibles tandis que des fragrances animales
(giboyeuses, sauvage ?) réapparaissent toutes enveloppées d’effluves fumées.
Portée
sur une trame fraîche, une matière d’un volume respectable vient se coller sur
le palais ; de beaux arômes de fruits, cassis, mûres et framboises
viennent s’y dissiper tandis que de les tannins fins et serrés en train de
finir de s’épanouir viennent s’imposer apportant une perception un tantinet austère
au ressenti initial.
Une
matière à la chair conséquente dont la structure ample demande encore à ses
éléments à se fondre pour conduire au plaisir buccal recherché : l’acidité
est bien posée, apportant avec plaisir la fraîcheur, mais encore dominante, les
tannins demandent à continuer à s’arrondir pour raboter les quelques pointes
d’amertume, la puissante présence alcoolique à se fondre, le volume aromatique
essentiellement porté par les juteux fruits et complété par un ensemble de perceptions
mêlées : végétales, crayeuses, végétales ; bref, une osmose de tous
ces ingrédients que les années ne manquerons pas d’effectuer.
Ces
agréables sensations s’étirent sur une finale pleine de fraîcheur et de fruits
juteux portée sur une trame laissant suinter de fins épices.
Un vin en
devenir !!!
Alors ne
soyez pas pressé, et si vous avez l’opportunité de pouvoir encaver quelques
bouteilles, patientez quelques années (si votre âge vous le permet).
Bien +
Revenons sur nos
pas pour nous rendre dans l’appellation ‘’Bourgueil’’ chez :
3 – Catherine & Pierre Breton : Cuvée ‘’Clos
Sénéchal’’ – AOC Bourgueil - 2016 22,00
€
Le Domaine :
Situé
autour de Bourgueil le domaine se convertit à l’agriculture biologique dès
1990, après avoir rencontré Jules Chauvet, chantre du Bio dans le Beaujolais. Labellisés
Ecocert en 1994, les Breton sont membres de l’Association des Vins Naturels et
adeptes de la Charte de la Renaissance des AOC. C’est dire leur implication
dans la reconnaissance de vins de terroir issus d’une nature respectée et
généreuse !
Leurs
vins, qu’ils soient de soif, plus gourmands ou pour initiés, sont élaborés à
partir des seuls cépages cabernet franc pour les rouges et chenin pour les
blancs. (Quelques pieds de grolleau sont venus complétés cet encépagement). Catherine
veille particulièrement sur ces chenins et est fière de présenter ses propres
cuvées. Les 100.000 bouteilles produites par an sur les 13 cuvées sont issues
de parcelles sur sols argilo-calcaires et argilo-siliceux.
Le Vignoble :
Surface
plantée : 21,00
hectares (Rouge : 15.00, Blanc : 6.00)
Terroirs : A
Bourgueil, sur les communes de Restigné, Benais et Bourgueil, avec le
mono-cépage cabernet franc (des sols d’alluvions anciennes, dits les Galuches,
des sols d’argiles siliceuses, dits les Perrières, dDes sols
d’argilo-calcaires, dits tufs)
A
Vouvray, sur les communes de Vernou-sur-Brenne, Chançay et Noizay, avec le mono-cépage
chenin (des sols d’argiles à silex dits Pierres Rousses).
A
Chinon, sur la commune de Beaumont-en-Véron, où le cabernet franc s’épanouit
entre la confluence de la Loire et la Vienne (des sols d’argilo-calcaires au
sud de la Loire).
Âge moyen
des vignes : 50 ans
Cépages rouges : Cabernet franc (95%), Grolleau (5%),
Cépages blancs : Chenin (100%)
Cépages rouges : Cabernet franc (95%), Grolleau (5%),
Cépages blancs : Chenin (100%)
Un sol enrichi de
composts organiques, qui est labouré et biné.
Les vignes au
faible rendement (40 hl/ha) sont soignées par préparations végétales et
minérales. Les vins sont vinifiés de façon ‘’naturels’’. Le vin naturel est un
vin 100% pur raisin, vinifié avec les levures indigènes (se trouvant
naturellement sur la peau du raisin, à l’opposé des levures exogènes issues de
la chimie de synthèse), sans additifs chimiques et en limitant l’ajout de
souffre au strict minimum pour continuer son évolution en bouteille.
Il est la véritable expression
d’un terroir, aux arômes subtils et non reproductibles. Vivant, gourmand,
unique, il est le reflet du vinificateur et de son terroir et s’oppose aux vins
dits technologiques, standardisés et reproductibles partout dans le monde
viticole.
Suite à une récolte manuelle,
à maturité, en caissettes, suivie d’un tri minutieux, sur une table de tri au
chai, la vinification est conduite avec les levures indigènes naturelles
propres à chaque terroir.
La vendange est égrappée ou
non.
Pour tous les vins rouges,
elle commence une fermentation alcoolique en cuve bois, suivie de la
fermentation malolactique.
Pour les vins blancs sont
pressés au plus vite à la suite de la cueillette. Les fermentations
malolactiques ne sont pas faites sur tous les millésimes.
Les vins sont non filtrés, non
sulfités (SO2) durant les fermentations, et faiblement à la mise en bouteille.
Les vins rouges contiennent
moins de 20 mg/litre de SO2 total, et moins de 50 mg/litre de SO2 total, pour les
vins blancs.
Les élevages sont lents, dans
des cuves ou barriques en bois choisies pour corriger les tanins.
La Cuvée : ‘’Clos
Sénéchal’’ AOC Bourgueil Millésime :
2016
Encépagement : Cabernet-Franc 100%.
Terroir : Terroir argilo calcaire en coteau, vignes de 30 et 45 ans.
Terroir : Terroir argilo calcaire en coteau, vignes de 30 et 45 ans.
Vendanges ; Manuelle,
soigneusement triée en caissette de 20 kilos.
Vinification :
Raisins
égrappés pour une fermentation alcoolique de 3 semaines.
Levures
indigènes. Sans adjonction de soufre
Elevage : Élevage
dans deux foudres. Entre 12 et 24 mois selon les millésimes. .
Commentaires de dégustation :
D’une
densité très serrée, un vin d’un profond grenat s’écoule sur les parois de
notre verre, l’épais liquide vient se déposer sur la paraison, l’opacifiant,
tandis qu’un discret disque translucide apporte sa lueur dans le verre.
Celui-ci
se présente mutin au nez ; l’aération soutenue en décide autrement et ce
sont de beaux arômes de mûres et de framboises qui nous parviennent, arômes qui
se conjuguent plaisamment avec d’importantes fragrances giboyeuses et végétales
(le poivron), tandis que de discrètes émanations poivrées viennent s’immiscer
et donner du piquant au ressenti olfactif.
En
opposition à l’aspect visuel, c’est une matière relativement légère mais fine, portée
par une belle acidité, qui vient se poser en bouche apportant son flot d’agréables
et soyeuses notes de juteux et goûteux fruits (mûres et framboises) auxquelles
s’associent de discrètes senteurs végétales (poivrons) ainsi que quelques
pointes poivrées. De fins, mais très prédominants, tannins viennent se poser,
tendant à amener une impression de sécheresse en fond de palais.
Semblant
pas encore au fait de sa maturité, quelques picotements astringents sont
perceptibles mais ne contrariant par outre mesure le ressenti de cette suave matière
dont tous les éléments constitutifs devront avec quelques années, pouvoir se
mettre en osmose : tannins, acidité, volume alcoolique, ensemble
aromatique parfumé.
Mais,
d’ore et déjà quelques qualificatifs pourraient cerner le ressenti buccal
: élégance et féminité (sic).
Cet
ensemble prometteur s’allonge sur une fraîche finale, déjà suave et qui laisse
s’échapper doucement cette chair de juteux fruits tout en oubliant malgré tout sur
la langue quelques scories tannique, végétales et poivrées.
Comme
tout un chacun n’a pas la même perception buccale, certains d’entre nous n’ont
pas manquer de remarquer une pointe d’acescence en fin de bouche.
Dommage
direz-vous ? Mais cette perception devrait surement être gommée après une
ou deux années de maturité.
A
revoir donc?
Surtout,
ne vous pressez pas pour la future dégustation de se vin. L’encaver une paire
d’année devrait lui être bénéfique.
Si malgré
cela la frénésie dégustatrice vous transporte, n’oubliez pas auparavant de le
carafer pour pouvoir l’apprécier.
Bien + (Pour son devenir)
Poursuivons notre cheminement pour nous
diriger sur le bord de la Vienne, traverser ce beau pays de Véron (Le Pays de Véron se situe à l'ouest de
Chinon dans l'angle formé par la Loire
et la Vienne, la pointe étant le confluent de ces deux fleuves.) pour nous
arrêter à Cravant-les-Coteaux pour découvrir le :
4 – Domaine Philippe Alliet : Cuvée ‘’Coteau de Noiré’’
– AOC Chinon - 2016 29,00 €
Le Domaine :
Le
domaine Philippe Alliet est un domaine emblématique de Chinon depuis plusieurs
décennies sachant sortir toutes les qualités du Cabernet Franc, appelé
localement le Breton avec une régularité sans faille ! C’est un domaine
familial car la 4eme génération est déjà présente au domaine avec Pierre le
fils de Philippe et Claude. Ce domaine est le porte-drapeau de Chinon avec des
vins accessibles dans leur jeunesse mais qui ont une capacité de garde énorme
afin d’atteindre leurs potentiels majestueux !
Les 18 hectares de vignes du domaine sont
implantés sur les communes de Chinon et
de Cravant-les-Coteaux dans l’Indre et Loire, en Touraine. Deux types de sols
composent les terroirs du domaine avec d’une part les sols sableux
argilo-calcaire pour le fameux Coteau de Noiré (proche du terroir des
"Poyeux") avec une exposition plein sud et d’autre part des sols
de sables graveleux situés en haut de coteau pour la cuvées des vieilles
vignes (des vignes âgées de 40 à 70 ans des parcelles de Cravant).
Ces différentes parcelles
permettent d'élaborer une palette de cuvée de grande
race.
Dans les vignes, le travail est en lutte raisonnée, de façon réfléchis, dès 1990 Philippe a abandonné les désherbants et engrais au profit d’une culture saine, traditionnelle et sans artifice au profit des labours, de faibles rendements et des vendanges manuelles. Le Cabernet Franc est un cépage qui demande une grande attention, il ne faut pas d’approximation, c’est pour cela que le domaine a une grande rigueur dans la vigne afin d’avoir une maturité parfaite de ce cépage.
Dans les vignes, le travail est en lutte raisonnée, de façon réfléchis, dès 1990 Philippe a abandonné les désherbants et engrais au profit d’une culture saine, traditionnelle et sans artifice au profit des labours, de faibles rendements et des vendanges manuelles. Le Cabernet Franc est un cépage qui demande une grande attention, il ne faut pas d’approximation, c’est pour cela que le domaine a une grande rigueur dans la vigne afin d’avoir une maturité parfaite de ce cépage.
Ce
viticulteur hors pair est également un très grand vinificateur car le talent
opère ensuite en cave où Philippe Alliet recherche à
faire progresser de façon continuelle ses vins afin de retranscrire de la façon
la plus fidèle la typicité du cépage. La vinification est douce et concernant
l’élevage la cuvée Vieilles Vignes est élevée quelques mois en fûts de
plusieurs vins tandis que le Coteau de Noiré est élevé entre 50 et 60% de barriques
neuves et 30% de demi-muids. L’élevage dure de onze à vingt mois.
Grâce à ce travail les vins ont gagnés dans les derniers millésimes en
fraîcheur et en pureté de fruit. Ce domaine livre une partition magnifique et
fidèle du Cabernet Franc avec une élégance, une finesse exceptionnelle et une
complexité remarquable ce qui justifie bien l’engouement des amateurs de vins
du monde entier !
A la
vigne :
Le terroir et les sols : Les
cabernets francs et chenins sont plantés sur des coteaux argilo-calcaire
exposés plein sud
Philosophie : A la vigne, la
conduite est rigoureuse et passionnée.. Les maturations arrivent à leurs termes
pour des jus mûrs et gourmands en blanc comme en rouge. La biodynamie fait foi
avec une prohibition complète des produits phytosanitaires remplacés par des préparas
naturels à base de décoction de plantes ou de minéraux. Appliqués à doses
homéopathiques sur la vigne ou les sols, le vigneron ouvre la plante vers le
cosmos et tend vers un équilibre du biotope. L’expression du terroir est favorisée
donnant des vins plus vivants et plus juteux.
En cave :
Vinification et élevage : Ce viticulteur hors pair est également un
très grand vinificateur car le talent opère ensuite en cave où Philippe Alliet
recherche à faire progresser de façon continuelle ses vins afin de retranscrire
de la façon la plus fidèle la typicité du cépage. La vinification est douce et
concernant l’élevage la cuvée Vieilles Vignes est élevée quelques mois en fûts
de plusieurs vins.
Encépagement
et vignoble :
Surface plantée : 18.00 hectares (Rouge : 17.00, Blanc : 1.00)
Mode de vendange : Manuelle
Âge moyen des vignes : 40 ans
Cépages rouges : Cabernet franc (100%)
Cépages blancs : Chenin (100%)
Surface plantée : 18.00 hectares (Rouge : 17.00, Blanc : 1.00)
Mode de vendange : Manuelle
Âge moyen des vignes : 40 ans
Cépages rouges : Cabernet franc (100%)
Cépages blancs : Chenin (100%)
Nombre de
bouteilles / an : 70 000.
La Cuvée : ‘’Coteau de Noiré’’ AOC
Chinon millésime 2016
Cépages :
100% Cabernet
Franc.
Terroirs
: Pente
argilo-calcaire, exposition plein sud.
Vendanges
: Manuelles en
petites caisses.
Viticulture
: Traditionnelle
et soignée.
Vinification
: Cuvaison de trois
semaines.
Elevage :
18
mois en fûts de chêne, dont 80% de bois neufs.
Commentaires de dégustation :
Le verre s’illumine en se présentant dans une
brillante robe au tissu grenat soutenu et strié par de vifs reflets violets. Quelques
larmes s’étirent paresseusement sur les parois.
Très expressifs,
d’intenses et riches arômes mêlées accueillent agréablement nos narines,
d’attirants parfums de fruits muris, cassis, mûres et framboises, accompagnés
et enveloppés de vapeurs poivrées et
épicées ainsi que de délicates senteurs végétales (poivron) composent en
majorité ce panel ; sous-jacentes de subtiles notes florales (violette)
émergent. L’harmonisation de ces senteurs se montre à la fois précise et
empreinte d’une subtile et douce élégance.
La prise en bouche
se place immédiatement en continuité des senteurs ressenties et ce sont d’intenses
arômes de fruits mûris qui viennent s’étaler et égayer le palais. On se plait à
y retrouver le cassis, la mûre et la framboise, au gré de ses sensibilités
personnelles, tous enveloppés dans un léger et frais voile laissant transpirer
quelques notes mêlées d’épices, de poivrons et plus discrètement de violettes.
Une structure
équilibrée se présente à nous, l’acidité se veut non acerbe, l’alcool apporte
sa puissance tout en enrobant cette chair sans agression, les tanins
apparaissent civilisés, en phase d’adoucissement ; bref tous les éléments
sont en harmonie et valorisent cette matière exhalant ces pulpeux arômes
fruités (fruits rouges) avec leurs accompagnants : épices, végétaux et
floraux et donnant en finalité la sensation de développer une forte énergie.
Complexe et fournie, la palette aromatique enrobe
avec finesse le palais amenant un soupçon de riche et capiteuse gourmandise et
de ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire plaisamment.
Cette
finale encore en retenue, toute imprégnée par ces pulpeux arômes de fruits doucement
agrémentés des senteurs épicées, végétales et florales et caressés par une
discrète acidité amènent de belles, longues et soyeuses sensations terminales.
Un grand vin
vous-dis-je !
J’ose croire que
nous sommes en présence de l’un des archétypes de ce que doit représenter un
vin de cette belle appellation.
Ne soyons pas presser,
son potentiel d’évolution semble important et les chanceux possesseurs se
contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de prometteuses
ouvertures et dégustations après qu’il ait évolué avec toute la grâce possible.
Vin
de gastronomie qui se verrait bien accompagner, un tournedos grillé, un canard rôti, un lièvre à la
royale, un gâteau au chocolat amer...
Très Bien +
Revenons sur nos pas, retournons dans
l’appellation Saumur-Champigny afin de rendre visite au :
5 – Château de Villeneuve : Cuvée ‘’Le Grand Clos’’ –
AOC
Saumur-Champigny - 2016 25,00
€
Le Château :
Le
Château de Villeneuve est situé
sur le plateau qui domine la Loire, offrant une vue imprenable sur le fleuve sauvage.
Magnifique demeure du XVIIIe, le Château de Villeneuve est construit de la
pierre qui fait la noblesse du terroir de la région : le Tuffeau.
Les 25 hectares qui
entourent la propriété de la famille Chevallier donnent des vins
complexes marqués par une grande personnalité, dans les appellations Saumur et
Saumur-Champigny.
Le travail du vignoble du Château de Villeneuve se se fait, sans utilisation de désherbants, ni pesticides ou engrais chimiques, selon les principes de l’agriculture biologique. Culture des sols, limitation des rendements, vendanges manuelles.
Le travail du vignoble du Château de Villeneuve se se fait, sans utilisation de désherbants, ni pesticides ou engrais chimiques, selon les principes de l’agriculture biologique. Culture des sols, limitation des rendements, vendanges manuelles.
Tout est mis en
œuvre pour donner à la plante son équilibre naturel et produire en
respectant la faune et la flore sauvage.
C'est à l'abri des caves creusées dans le tuffeau, à la température toujours constante (12°) que sont vinifiés les vins AOC Saumur et AOC Saumur-Champigny du Château de Villeneuve. L'élevage pour les Saumur Champigny et Saumur Blanc se fait dans des fûts de 400 à 500 litres appelés tonnes dans la région.
Encépagement
et vignoble :
Surface plantée : 25,00 hectares (Rouge : 20,00 , Blanc : 5,00).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Surface plantée : 25,00 hectares (Rouge : 20,00 , Blanc : 5,00).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Nombre de
bouteilles /an : 120 000.
La
Cuvée : ‘’Le Grand Clos’’ AOC Saumur-Champigny Millésime : 2016
Cépages : 100% Cabernet
Franc
Terroirs
: Sols
argilo-calcaires du Turonien (C’est le clos qui entoure le château.
Il n’est isolé
que dans les millésimes de belle maturité).
Vendanges
: Manuelles.
Viticulture
: Biologique
certifiée.
Vinification
: Égrappage total.
Cuvaison
de 20 jours.
Pigeages
manuels en cuves bois tronconiques de 40 hl.
Elevage : 14 mois en cuves
bois de 12 hl (50%) et en fûts (50%)
Commentaires
de dégustation :
De nouveau, le verre se vêt d’une robe à teinte oscillante entre le grenat et le violet. Le vin installé en fond de verre se présente avec une texture d’une densité serrée restituant un visuel opaque, à la limite de la turbidité que seul un fin disque diaphane tente de réveiller ce contenu.
Visuel peu engageant, tout de suite oublié tant le panel aromatique qui se dissipe avec vivacité sous nez est agréable ; ce sont tout d’abord de fraîches notes de petits et juteux fruits rouges (fraises, framboises, cassis) qui viennent s’imposer, complétées de notables arômes végétaux, poivrons et céleris ainsi que de douces fragrances lactées. Quelques émanations florales (violettes), viennent parfumer et enjoliver ce bel agrégat de douces senteurs,
Dans une relative souplesse c’est une matière à la chair d’une notable densité qui vient se diffuser sur le palais.
Enveloppée de ces arômes de fruits rouges écrasés éclatant de jus et entrainant avec eux de discrètes notes florales (violettes) et végétales (on y retrouve le poivron et le céleri (et, oui !)), la matière se déverse avec appétence sur le palais. Sous-jacentes, quelques pointes de mine de crayon noirs ainsi que de délicates fragrances cacaotés semblent vouloir pointer leurs nez.
De beaux tannins fins, ronds, fondus et suaves viennent structurés cette matière, une acidité non exubérante amène sa pointe de fraîcheur tandis que l’alcool vient, sans lourdeur, apporter son soutien à la structure de cet édifice. Un ressenti gouleyant est essentiellement perçu, qui se renouvelle à chacune des gorgées ; il vrai que son intense potentiel salivant ne manque pas d’inciter à oublier la consigne ‘’modération’’.
Et cette belle impression gourmande ne manque pas de s’éterniser, car la finale continue de véhiculer ces belles sensations gourmandes de fruits juteux et se termine sur quelques délicates et néanmoins revigorantes émanations de kirsch complémentaires à cette finale gouteuse, sans oublier la perception de quelques discrètes scories boisées (l’élevage ?).
Beau vin d’une approche immédiate, facile et délicate qui ne manquera pas de contenter chaque auditoire.
Néanmoins sa structure ne manque pas de s’interroger et de faire penser à son éventuel potentiel d’évolution en cave ; de belles surprises feront peut-être le bonheur de ceux qui sauront se montrer patients.
Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ?
Dans l’immédiat, après carafage, il sera un excellent compagnon pour quelques charcuteries, des viandes rouges et fromages appropriés.
Bien ++
Revenons dans notre beau pays de Véron,
toujours à Cravant les Coteaux pour
frapper à la porte d’un autre ‘’Pape’’ de l’appellation Chinon, au domaine
de :
6 – Domaine
Bernard Baudry : Cuvée ‘’La Croix Boissée’’ – AOC Chinon - 2015 25,00 €
Le
Domaine :
Le
domaine Bernard Baudry est établi sur une partie des communes de
Cravan-les-Coteaux et de Chinon, au cœur des vignobles de Touraine dans
la Vallée de la Loire. Ses vignes sont plantées sur l’un des plus riches
terroirs de la région. Comme le nom de la commune l’indique, le sol de
Cravan-les-Coteaux (« Cra- » pour « craie et pierre » et « Vento » pour « lieu
») est constitué de terrasses calcaro-graveleuses s’étendant sur 40 % de la
superficie de l’appellation Chinon et sur toute l’étendue de la forêt bordant
le domaine. Ce caractère pédologique et les conditions microclimatiques
intrinsèques des terroirs donnent des vins fruités et tendres, tandis que les
coteaux argilo-calcaires leur confèrent plus de structure.
Aujourd’hui, Bernard Baudry est à la tête de ce domaine familial vaste de 30 ha en cours de reconversion biologique. Ce vigneron vise, pour chacun de ses millésimes et surtout pour les cuvées issues du Cabernet Franc, à créer des vins de Loire élégants, purs, frais et surtout à l’image de chacun de ses terroirs.
Ce
viticulteur, fort de ses études œnologiques (à Beaune), de ses expériences en
tant qu’ancien conseiller viticole du laboratoire de Tours et bien sûr, de son
talent, réussit à ériger cette grande propriété viticole à partir d’un petit terrain
de 2 ha (en 1975).
Son
fils Matthieu le rejoint en 2000 après ses études dans le maçonnais et dans le
bordelais ainsi que son stage en Californie. Ses cépages, le Cabernet Franc
pour les vins rouges et le Chenin Blanc pour les blancs, sont conduits sur les différents types de
sols de ce domaine de 30 ha,
terroirs tous uniques favorisant une grande diversité des vins.
Au
domaine Bernard Baudry, le vignoble bénéficie d’une culture saine et naturelle
exempte de produits chimiques de synthèse et de désherbants. La qualité d’un
vin est intimement liée au travail dans le vignoble mais elle doit être
accompagnée d’une vinification peu
interventionniste et à nouveau respectueuse des origines et des
particularités de chaque terroir. Les raisins sont ainsi vendangés manuellement. Une équipe de
50 personnes vient trier et récolter les fruits de l’année qui sont
envoyés par gravité dans les cuves
après un éraflage dans le chai. Un très léger sulfitage est effectué afin de
contrôler les micro-oxydations des jus pendant le transport.
Tous les
terroirs sont séparés dans différentes cuves en ciment brut, en bois et en
inox. Le démarrage des fermentations se fait avec les levures indigènes que contiennent les
raisins ou qui sont présentes naturellement dans le chai.
La fermentation est donc naturelle, sans correcteurs
chimiques ou
thermiques (thermo-vinification) afin de laisser les raisins exprimer leurs
origines. Elles durent entre 8 et 20 jours selon les richesses des jus de
raisins et nous limitons nos interventions à de simples remontages.
L’élevage
se fait en cuves ciment non revêtues
pour les cuvées les plus souples et en fûts
pour les cuvées plus structurées. Nous limitons au maximum les soutirages donc
également le sulfitage pendant cette période d’affinage des vins.
Les mises en bouteilles sont faites sans filtration excepté pour le vin rosé, les vins blancs et la cuvée Les Granges.
Les mises en bouteilles sont faites sans filtration excepté pour le vin rosé, les vins blancs et la cuvée Les Granges.
Encépagement
et vignoble :
Surface
plantée : 32.00 hectares
(Rouge : 30.00, Blanc : 2.00).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 35 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 35 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Nombre de
bouteilles /an : 140 000.
La Cuvée : ‘’La Croix Boissée’’ AOC Chinon Millésime 2015
Cépage
: 100% Cabernet franc.
Terroirs : Coteau composé d’argiles
sableuses sur du calcaire ou "tuffeau blanc".
La pente orientée plein sud
favorise l'ensoleillement des raisins.
Vignes : Petites parcelles de vignes
âgées de 15 à 40 ans.
Vendanges : Vendange manuelle en caisse
avec tris successifs.
Viticulture : Biologique certifiée.
Vinification
: Fermentation de 20 jours en
cuves bois avec pigeages réguliers.
Élevage
: Élevage 24 mois en barriques
de 1 à 3 ans.
Mise en bouteille en début
d'année. Non filtré.
Commentaires
de dégustation :
Une
belle teinte grenat, veinée de reflets violacés colore une matière dense et
profonde. Un léger disque légèrement brunissant présage d’un début d’évolution
tandis qu’après une rotation aératrice, de grosses larmes paressent sur les
parois du verre. Expressives, une fulgurance de senteurs viennent se poser sous
le nez avec une charges notoires d’arômes de fruits rouges mûris, mêlés à de
significatives notes terriennes (calcaires) laissant présager concentration et
minéralité. Sous-jascentes des fragrances végétales (poivrons principalement)
sont présentes ainsi que l’habituel parfum rafraichissant de violette convenu
pour ce cépage et se mariant ici à celui de la pivoine. Des senteurs animales
et quelques notes empyreumatiques, toutes dissimulées, se dévoilent enfin à
l’aération venant ainsi confirmer la perception visuelle d’évolution.
Toute en rondeur la prise en bouche
fait glisser sur le palais une riche et volumineuse chair séveuse, doucereuse,
toute enrobée par une belle et fraîche acidité. La matière juteuse glisse sur
le palais en libérant puissamment ses arômes de fruits rouges mûris,
accompagnés par de notables senteurs de violettes mêlées à celle de pivoine.
La bouche se laisse porter par cette riche
et puissante chair de fruits mûris dont la parfaite structure se présente dans un
parfait équilibre ; belle trame de fins
tanins poudreux (crayeux) qui enrobent la concentration des arômes, légère pointe
d’acidité énergisante et génératrice d’une agréable fraîcheur et teneur en
alcool intégrée, non agressive servant de support à la structure.
Belle, riche et puissante matière
fondante en bouche, sans aspérité qui roule et caresse le palais et se montre
ouvertement capiteuse et séductrice dans l’immédiateté sans cacher, un seul
instant, son prévisible puissant (énorme !) potentiel d’évolution.
Le plaisir survient et se voit prolongé
sur une finale intense et élancée, garnie de cette belle et fraîche richesse aromatique
(fruits rouges mûris, violettes), abandonnant au fur et mesure de son
effacement quelques touches empyreumatiques.
Beau vin de plaisir gastronome, que
l’on pourra avoir la joie de partager entre amis après un inévitable carafage.
Mais soyons raisonnables, encavons ces quilles
pour les oublier durant les cinq prochaines années.
Les qualificatifs encenseurs seront
certainement de mises lors de leurs dégustations.
Vin
de gastronomie qui se verrait bien accompagner dans l’immédiat : viandes
rouges (tournedos
grillé), gibier à plumes (canard rôti), gibier à poils (lièvre, chevreuil) et
dessert au chocolat...
Très Bien ++
Revenons sur
nos pas pour aller découvrir et déguster un nouveau vin de l’appellation
Bourgueil, en l’occurrence, une production du :
7 – Domaine de la Chevalerie : Cuvée ‘’Chevalerie’’ – AOC Bourgueil - 2016 24,00 €
Le Domaine :
Le
domaine de la Chevalerie s’étend sur l’aire d’appellation Bourgueil. Propriété
familiale dont l’histoire débute il y a près de 400 ans, il est classé parmi
les domaines de référence de l’appellation. Dirigé actuellement par Pierre
Caslot et ses enfants Emmanuel et Stéphanie, la conduite du vignoble et la
gestion du chai la Chevalerie sont assurées par une relève héritière d’une
connaissance approfondie et d’un savoir-faire précieux.
Au
cœur du Val de Loire, au carrefour de l’Anjou et de la Touraine, ce magnifique
terrain de 38 ha est subdivisé en
six parcelles, dont Grand-Mont, Busardière, Peu Muleau, Chevalerie, Bretêche et
Galichets. Sur leurs sols est conduit le Cabernet Franc, dont sont produits des
vins à son image : francs, gourmands et profonds, surtout dans leur jeunesse.
Les vignes de la Chevalerie sont âgées d’entre 30 et 70 ans. Elles bénéficient
d’une culture biodynamique et sont plantées selon les grands principes
écologiques.
Dans
le pur respect de la tradition viticole du domaine, la meilleure pour Pierre et
ses collaborateurs, les fruits sont toujours récoltés à la main à leur maturité
la plus juste, triés et vinifiés sans apport de levures exogènes. En cave, les vins de Loire de la
Chevalerie bénéficient d’une douce cuvaison et d’un sulfitage léger, réduit à
l’essentiel.
Deux
types de cuvées se distinguent au domaine : celles dites « parcellaires » et
les cuvées « spéciales ». Les premières sont vinifiées dans un souci d’exprimer
les caractéristiques de leur terroir, et les secondes, dans un esprit
traditionnaliste, pour marquer une histoire et un millésime. Pierre Caslot et
ses enfants visent à conserver au maximum l’harmonie profonde régnant entre les
cépages et leur milieu, et évitent autant que faire se peut les traitements (même
biologiques) susceptibles de rompre cet état d’équilibre naturel.
Encépagement
et vignoble
Surface
plantée : 38.00 hectares
(Rouge : 38.00)
Cépages :
100% Cabernet
Franc
Mode de vendange : Manuelle
Âge moyen des vignes : 45 ans.
Mode de vendange : Manuelle
Âge moyen des vignes : 45 ans.
Nombre de
bouteilles / an : 150 000
La Cuvée : ‘’Chevalerie’’
AOC Bourgueil Millésime 2016
Cépages : 100% Cabernet
Franc.
Terroirs
: En bas de
coteau, village de Restigné, exposition Sud-ouest.
Vendanges
: Manuelles.
Viticulture
: Biologique
certifiée.
Vinification
: Encuvage par
gravité, pas de foulage.
Fermentation
avec levures indigènes.
Infusion
à température douce d'une vingtaine de jours à 1 mois.
Elevage : 6 à 8 mois en
demi-muids.
Commentaires de dégustation :
Un vin à la structure légèrement opaque vêtu de sa robe
d’un grenat soutenu vient garnir notre verre. A la fois, vive et large avec un soupçon
d’élégance, la palette olfactive nous propose de belles senteurs de frais fruits
rouges (framboises et cassis) posées sur un voile de notes terriennes (craie),
accompagnées de fraîches notes végétales (poivrons) ainsi que senteurs florales
(violettes et pivoines) qui viennent apporter leurs touches printanières tandis
que quelques légères fragrances d’oranges sanguines sur un léger fond fumé
viennent compléter le ressenti
Avec
plaisir la bouche se garnit avec une matière à la carrure charpentée, très
concentrée avec des tannins denses, serrés demandant encore à se fondre et
ayant tendance à finir d’une façon légèrement astringente.
Mais
l’ensemble reste fin, délicat, élégant avec cette acidité présente, sans
agressivité et rafraîchissante, cette significative teneur alcoolique sachant
se faire discrète ainsi que la présence en filigrane d’une délicate sucrosité (orange
sanguine ?) ; les papilles s’amusant avec gourmandise avec ces notes de
fruits rouges (cassis et mûres) mûrs (sans être confits), mélangés avec les
arômes floraux et venant se complexifier avec de discrets parfums d’oranges,
d’épices, de cacao et de fumé.
L’intégration
des éléments est réussie et l’osmose résultante nous donne une sensation de
plénitude sphérique en bouche. Cette palette aromatique, à la fois riche,
complexe, harmonieuse, goûteuse et friande nous apportent un ressenti d’élégance.
Cette
impression se prolonge avec persistance dans une finale puissante, pleine de
tonicité gardant son côté friand avec mis en avant, les fruits (cassis et
mûres) qui en s’évanouissant laissent musarder en fin de bouche de douces
senteurs florales mêlées à de discrètes fragrances d’épices, d’orange sanguine,
de fumé et de cacao.
Un vin
de belle tenue, friand, avec une certaine classe et son soupçon d’élégance, appréciable
dès aujourd’hui, mais qui saura certainement profiter de la sagesse qu’apporte
les années pour donner encore de futurs et beaux plaisirs gourmands (à
essayer !).
A
table, après carafage, pourquoi ne pas l’associer à des plats capiteux ;
par exemple : un filet de chevreuil au vin rouge ou bien un filet de bœuf,
un jeune et gouteux fromage entier de vache ‘’Made in Berry’’ lui conviendrait certainement.
Très Bien
Pour terminer notre périple, retournons
dans l’appellation Saumur-Champigny que nous avons eu le plaisir de visiter par
deux fois.
Nous
clôturerons donc au :
8 – Domaine des Roches Neuves : Cuvée ‘’ La Marginale’’ – AOC Saumur-Champigny – 2008 30,00
€
Le Domaine :
Thierry
Germain est né dans un milieu de vignerons tendance bordelaise. Jeunesse
agitée, passion pour le sport, en particulier l’équitation puis premiers pas
professionnels dans la… communication. Mais après quelques années, les gènes
familiaux le rattrapent et il souhaite acquérir son propre domaine. Après avoir
failli acheter un vignoble en Hongrie, c’est finalement à Varrains qu’il
acquiert le domaine des Roches Neuves où il s’installe en 1992.
Le
domaine connaît rapidement une certaine notoriété auprès des amateurs, que ce
soit avec ses cuvées de Saumur-Champigny en rouge ou de Saumur en blanc. Le
style du domaine est alors clairement – et peut-être inconsciemment – marqué
par un style bordelais pas tout à fait illogique si on se réfère aux origines
de Thierry Germain : rouges assez lourdement extraits et boisés, blancs
démonstratifs. Cela plaît à un certain public, mais finit par ne plus plaire au
vigneron !
Au
début des années 2000, Thierry Germain se remet totalement en cause, notamment
en se posant la question du bio, même s’il travaillait ses sols
depuis 1995, pratiquement dès ses débuts.
Dès
2002 il convertit l’ensemble du domaine (28
hectares) à la biodynamie.
Inspiré
par la conduite des vignes de Lalou Bize-Leroy, domaine mythique en Bourgogne,
Thierry Germain (avec la collaboration précieuse son bras droit, Michel
Chevret), arrête de rogner ses vignes ce qui permet d’inciter la plante à
travailler pour ses fruits plus que pour ses feuilles et finit par donner un
nouvel équilibre aux raisins, moins riche en alcool et plus riche en matière.
Ces
changements de pratiques à la vigne (certaines labourées au cheval) s’accompagnent
d’un nouveau style de vinification. Finis les vins issus de raisins très, voire
trop mûrs, parfois même compotés, à la matière très extraite. Ce qui prime
depuis quelques années c’est la recherche de la fraicheur du fruit et de la
délicatesse de la matière en privilégiant des vendanges plus précoces
attentives à conserver un “végétal noble” pour reprendre une expression en
cours au domaine de la Romanée-Conti…
Cette
inflexion de style a probablement dérouté une poignée de fans de la première
époque, mais elle a permis au domaine des Roches Neuves de connaître une
accélération de sa reconnaissance auprès de la critique, et surtout des
amateurs qui apprécient de plus en plus les vins que l’on boit, plutôt que les
vins que l’on déguste.
Cet
énorme travail entrepris dans les vignes s’illustre dès la simple cuvée du
domaine, tout en fruit pur et digeste.
La
gamme se distingue, entre l’admirable ‘’Franc de Pied’’ et ‘’La Marginale’’, si
séduisant et aujourd’hui parfaitement calé dans son élevage. En suivant le même
chemin, le chenin blanc s’est construit une identité distincte, à la maturité
épurée, en tension et en fermeté, bien traduite dans la cuvée Insolite. Après
le blanc ‘’Clos Romans’’ en 2011, de confidentielles et nouvelles cuvées de
sélections parcellaires de haute volée, ‘’Les Mémoires’’ (vignes centenaires en
rouge) et le ‘’Clos de l’Échelier’’ (en rouge et blanc), voient le jour en
2012, éclatantes de race ; une montée en gamme éblouissante et un souci de
qualité sans faille. A ces cuvées s’ajoutent celles de l’activité de négoce
(sous le nom de Thierry Germain).
Encépagement
et vignoble :
Surface plantée : 28.50 hectares (Rouge : 26.00, Blanc : 2.50).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 35 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Surface plantée : 28.50 hectares (Rouge : 26.00, Blanc : 2.50).
Mode de vendange : Manuelle.
Âge moyen des vignes : 35 ans.
Cépages rouges : Cabernet franc (100%).
Cépages blancs : Chenin (100%).
Nombre de
bouteilles / an : 120 000.
La Cuvée : ‘’La Marginale’’ AOC Saumur-Champigny,
millésime 2008
Cépages : 100% Cabernet
Franc.
Terroirs
: Sols
argilo-calcaires à dominante turonien.
Vendanges
: Manuelles.
Viticulture
: Biologique et
biodynamique certifiée.
Vinification
: Fermentation du
vin en cuve bois avec de très légers remontages juste pour mouiller le chapeau.
Macération
de 22 à 24 jours.
Fermentation
malolactique en cuve bois de 25 hl ronde (Stockinger)
Elevage : 2 mois en
barriques de 228 litres.
Commentaires
de dégustation :
D’une
densité très serrée, un vin d’un profond grenat sombre s’écoule sur les parois
de notre verre ; le dense liquide vient se déposer sur le fond,
l’opacifiant, tandis qu’un discret disque translucide apporte une légère lueur
dans le verre ; aucun signe visuel d’évolution. A la rotation de belles
larmes s’échappent de la structure et fainéantent sur les parois.
Dans une
puissance, semble-t-il retenue, c’est une belle et complexe palette de senteurs
qui se pose sous notre nez. Très expressifs, les arômes de fruits mûris, rouges
et noirs (cassis, framboise, mûres et pruneaux) viennent prendre possession
sans agressivité de nos narines. Une fois mises en place ces senteurs laissent
percer de délicates notes florales (violettes), des notes épicées, notamment du
poivre ; des senteurs diverses s’entrechoquent en arrière-plan et on
se complait à y retrouver des parfums de sous-bois, des fragrances de bois
précieux ; quelques pointes mentholées, des perceptions de mine de crayon
noir sont également de la partie.
Dans la parfaite continuité
des senteurs ressenties, la prise en bouche apporte une matière à la chair
d’une belle densité délivrant avec toutefois une certaine retenue cet
aromatique, fruits rouges et noirs muris à laquelle se mêlent de douces senteurs
de violette, d’épices et notes tertiaires.
Progressivement la
bouche s’emplit avec cette de cette chair d’une belle tenue qui donne l’impression
de commencer à s’assagir et aussi, avec regret, à s’assécher sous l’emprise des
années.
Néanmoins c’est une
structure toute en équilibre de belle ampleur qui se présente à nous, l’acidité
se veut non acerbe et apporte une note fraîche et délicate à l’ensemble,
l’alcool enrobe encore cette chair sans aucune préséance, les tanins fondus semblent
par contre en voie de devenir secs et viennent contrarier sensiblement l’harmonie
de tous les éléments de cet ensemble exhalant de mûrs arômes fruités (fruits
rouges et noirs), floraux (violette), épices et tertiaire.
Complexe et fournie, la large palette aromatique
vient enrober le palais amenant un soupçon de gourmandise qui se voit tempérée
par une trame tannique amenant par l’austérité induite une certaine gêne au rendu
buccal ; sensations qui se poursuivent sur une finale de belle allonge délivrant
avec une certaine retenue cet agrégat d’arômes, lesquels en s’évanouissant dévoilent
une enveloppante trame asséchante.
Quel dommage cette finalité, car c’est bien d’elle
dont on se souviendra et qui de ce fait fera oublier tous les plaisirs perçus
en amont.
Bien
++ (Seulement !!!)
Longtemps, cuvée phare du domaine (depuis de
nouveaux crus parcellaires sont proposés par le domaine), ce millésime 2008 serait
opportun d’être rapidement regoûté afin de confirmer son degré d’évolution.
J’ai personnellement souvenir de cette cuvée, sur
ce millésime, que nous avions dégusté sur un gigot d’agneau aux épices en fin
de l’année passée (2018) et qui avait enchanté la tablée ; quille à laquelle
l’ami Jean-Loup avait attribué la note : Très Bien ++ / Excellent, et c’est
bien suite à cette appréciation élogieuse que j’ai proposé et apporté de ma
cave ce millésime pour cette dégustation.
Vite, Il m’en reste deux flacons.
Curieuses, curieux, vous voulez
en savoir plus sur les domaines ?
Voici
leurs références.
En
complément, consacrez donc quelques précieuses minutes à la consultation de l’onglet
‘‘Cépages’’ dans le blog pour parfaire vos connaissances sur le cépage Cabernet-Franc.
Mystère - : Domaine Frédéric Mabileau
Frédéric Mabileau Vigneron
6 Rue du Pressoir
37140 Saint Nicolas de Bourgueil
Tél : 02.47.97.79.58
Fax : 02.47.97.45.19
Mail : contact@fredericmabileau.com
6 Rue du Pressoir
37140 Saint Nicolas de Bourgueil
Tél : 02.47.97.79.58
Fax : 02.47.97.45.19
Mail : contact@fredericmabileau.com
Web : http://www.fredericmabileau.com
1 – Domaine
de la Cotelleraie
Gérald Vallée
2, la Cotelleraie
37140 Saint Nicolas de Bourgueil
Tél : 02 47 97 75 53
Mail : gerald.vallee@wanadoo.fr
Mail : gerald.vallee@wanadoo.fr
Web : www.domaine-cotelleraie
2 – Château
Yvonne
12, rue Antoine-Cristal
49730 Parnay
12, rue Antoine-Cristal
49730 Parnay
Tél : 02 41 67 41 29
Mail : chateau.yvonne@wanadoo.fr
Mail : chateau.yvonne@wanadoo.fr
3 – Catherine & Pierre
Breton
8, rue du Peu-Muleau
37140 Restignié
Tél : 02 47 97 30 41
8, rue du Peu-Muleau
37140 Restignié
Tél : 02 47 97 30 41
Mail : domainebreton.net
4 – Domaine Philippe Alliet
L’Ouche-Monde,
37500 Cravant les coteaux
37500 Cravant les coteaux
Tél : 02
47 93 17 62
Mail : philippe.alliet@wanadoo.fr
Mail : philippe.alliet@wanadoo.fr
5 – Château de Villeneuve
Château
de Villeneuve
49400 Souzay-Champigny
49400 Souzay-Champigny
6 – Domaine Bernard Baudry
EARL Bernard Baudry
9 Coteau de Sonnay
37500 Cravant-les-Coteaux
Tel : 02 47 93 15 79
Mail :
9 Coteau de Sonnay
37500 Cravant-les-Coteaux
Tel : 02 47 93 15 79
Web : bernardbaudry.com
7 – Domaine
de la Chevalerie
7-14,
rue de Peu Muleau
37140
Restigné
Tél : 02 47 97 46 32
Mail : chevalerie@caslot.fr
Web : www.domainedelachevalerie.fr
Tél : 02 47 97 46 32
Mail : chevalerie@caslot.fr
Web : www.domainedelachevalerie.fr
8 –
Domaine des Roches Neuves
Domaine des Roches Neuves
Thierry
Germain
56,
boulevard St Vincent
49400
Varrains
Tel : 02 41 52 94 02
Mail :
thierry-germain@wanadoo.fr
Web :
www.rochesneuves.com
De nouveau, merci Bernard pour
cette belle sélection.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère, de vous remettre en mémoire cette belle soirée.
Les absents, quant à eux,
pourront juger de la qualité des vins proposés et auront peut-être le regret de
ne pas avoir pu participer.
Claude F.
ce fut une très belle dégustation ! déçu pour Breton car vraiment un vigneron à découvrir... merci à Bernard
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