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Grappe Riesling |
Riesling ! Ton aura saura-t-elle illuminer et, séduire nos dégustateurs ?
Choisi comme thème de notre
dégustation annelle, labellisée ‘’Prestige’’, ce cépage emblématique (pour les
curieux s’intéressant aux caractères ampélographique et historique de ce cépage cliquer ICI ) de notre belle région alsacienne est à l’origine de cuvées pour le moins
prestigieuses et produites par des vignerons placés eux aussi, au firmament des
classements de nombreux guides spécialisés. Ainsi pour satisfaire tous les sens
gustatifs des 41 participants qui se sont pressés à cette dégustation que
personnellement je remercie pour leur présence, la tâche organisationnelle et
sélective des flacons a demandé quelques moments de réflexion, d’incertitude et
finalement, il le fallait bien, de choix. Deux critères déterminants, devant se
mettre en harmonie ont guidés ces derniers : la notoriété des flacons
ainsi que le budget alloué à cet évènement. Alors parcourir virtuellement la
Route des vins d’Alsace fut un réel plaisir et les flacons retenus, achetés en
partie (après beaucoup de recherches et de sélectivités) sur des sites
spécialisés seront, sans aucun doute, à la hauteur des souhaits de chacun. Naturellement les millésimes pourront se
montrer assez récents (le budget) mais l’éventail nous permettra de s’arrêter
sur différents Grands Crus et de proposer différentes élaborations de ce
magnifique cépage : sec, VT et SGN et, naturellement, tous issus de
vignerons renommés.
Comme à l’accoutumé, les membres
du bureau sont à la tâche, préparation de la salle pour la disposition des
tables, réception des participations, distribution des tranches de pains
accompagnatrices, préparation préalable et vérification des bouteilles qui
avaient été soigneusement pré-rafraichies : rondeur, acidité, toucher,
longueur, … afin de détecter d’éventuels problèmes, on « assemble » ensuite les
trois bouteilles de chaque cuvée dans des carafes afin d’homogénéiser le
contenu de ces flacons et permettre également leur oxygénation.
Ouf ! Aucun défaut n’a été
détecté, et pourtant une bouteille bouchonnée a bien déjoué cette inquisition.
Grrr !!!
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Une assemblée attentive, studieuse et curieuse des flacons à venir. |
Après une brève et rapide
présentation du paysage viticole support de cette dégustation ainsi que de son déroulement
et pour ne pas contrarier nos habitude, partons à la découverte de la traditionnelle
bouteille ‘’Mystère’’ ; celle-ci est en général en dehors du thème de la
dégustation mais a parfois un lien avec elle.
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En pleine analyse et recherche gustative. |
La robe est bien dorée et
brillante.Le nez d’une intensité moyenne
exhale des senteurs d’hydrocarbure et un peu de fruits blancs, mais l’ensemble
est marqué par une pointe liégeuse qui s’estompera sans disparaître.
La bouche est légère, simple,
dotée d’une bonne acidité et d’une finale salivante sur la pomme.
Le tout parait très jeune !
Belle robe doré brillant,
intense, paille.
Nez liégeux qui se dissipe un
peu à l’aération. Derrière ce nez bouchonné, on perçoit des arômes de prune,
une pointe de pétrole.
Bouche très grasse, finale
saline, bouche courte et toujours le bouchon en 1er plan.
Non noté.
(Commentaires Pascal du
29.11.2022).
Quésaco ?
Cela n’a pas raté. Perturbés
par les fragrances bouchonnées émanant du verre, beaucoup se sont trouvé
décontenancés. Personnellement très déçu, car provenant du fond de ma cave et
ressorti pour mettre en exergue les capacités de vieillissement de ce cépage
(près de 40 ans de cave), je pensais faire partager avec bonheur et plaisir
cette ‘’antiquité’’ ; dommage ce ne fut donc pas le cas. Néanmoins,
faisant fi de ces fragrances qui tentaient de se dissiper à l’aération des
notes positives ont pu tout de même être produites (Voir ci-dessus).
Ouf !!!
En fait il s'agissait d'une production du :
Domaine Paul
Schwach à Ribeauvillé.
Ce domaine n’existe plus depuis
2018 ; il avait été confié à sa fille Christine.
Il semblerait, par ailleurs, que
Paul soit décédé.
Malgré mes recherches, aucune
autre information sur ce vignoble n’a pu être dénichée.
Nous nous contenterons donc de la
dégustation de ces flacons.
Après ce ‘’Mystère’’ assez
désappointant, commençons notre périple en se rendant à Westhalten (Haut-Rhin) au :
1 - Domaine Agathe Bursin. **
(Guide Vert RVF 2023)
Historique :
Agathe Bursin est aux commandes
d’un domaine familial ancien (19e siècle) historiquement en polyculture, comme
beaucoup d’exploitations de l’époque. Ce sont ses arrière-grands-parents qui
ont choisi de se consacrer uniquement à la culture de la vigne. L’arrière-grand-père
d’Agathe est mort en 1939, et son arrière-grand-mère s’est vue dans
l’obligation de vendre son raisin car à l’époque, les femmes n’avaient pas le
droit de vinifier. En 1956, elle a cependant pu enfin intégrer la coopérative
du village de Westhalten (992 habitants dans la Communauté de communes du Pays
de Rouffach dans le Haut- Rhin).
Agathe s’est installée en 2006
sur la part du domaine familial que sa mère avait choisie de conserver sur 3ha,
alors même qu’elle n’était pas viticultrice. L’avenir d’Agathe n’était donc pas
tracé dès son enfance, mais elle reconnaît volontiers qu’elle a commencé très
tôt à contracter le virus de la vigne, d’une part auprès de sa famille restée
dans le milieu du vin, mais aussi à l’école maternelle où ses copains grandissaient
tous dans ce milieu ! Elle a d’ailleurs choisi de rester dans la grande maison
familiale située dans le centre du village, où se trouvent également ses
installations.
Agathe est œnologue de formation
(diplômée à Dijon) mais a choisi de ne plus faire de conseil pour d’autres
propriétés afin de se consacrer pleinement à son propre domaine. Elle est par
ailleurs mariée à un viticulteur installé avec son frère, lui aussi en bio,
avec qui elle collabore sur certaines cuvées, notamment une bulle. A noter que
ce dernier domaine est constitué de terroirs semblables.
Le vignoble :
Le village de Westhalten est
situé géologiquement à l’intersection de 2 failles, l’une de calcaire et
l’autre de grès rose, qui se coupent à angle droit et délimitent ainsi quatre
collines constituant trois lieux-dits et un grand cru :
- le Strangenberg,
- le Bollenberg (de
“Bellenos”, dieu gaulois du soleil),
- le Pfingstberg,
- le grand Cru Zinnkoepflé.
L’intersection de ces 4 reliefs
constitue un cirque de vignes.
Comme beaucoup de domaines
alsaciens, celui d’Agathe est très morcelé, les 6 hectares actuels se
composant de pas moins de 38 parcelles !
Le Bollenberg possède un
sol calcaire constitué de gros blocs.
Les vignes y ont été plantées il
y a 72 ans. Le domaine a un seule grande parcelle sur ce lieu-dit.
Le Dirstelberg est situé à
la jonction entre Zinnkoepflé et Strangenberg. C’est un terroir de grès rose où
les vignes sont âgées de 65 ans (plantées par le grand-père d’Agathe). Le
domaine y exploite 4 parcelles.
Le Zinnkoepflé (grand cru)
présente quant à lui un sol de cailloutis calcaire avec des coquillages
(muschelkalk), dont les blocs sont bien plus effrités que ceux de Bollenberg.
Agathe y possède 11 parcelles,
dont 4 entièrement dédiées au riesling (2 pour les secs, une pour les VT et une
pour les SGN pour un total de 0,5 ha). Elles ont majoritairement été plantées
en 1981.
Travail à la vigne :
Malgré les dénivelés qui nous ont
semblé importants, le vignoble est presque entièrement mécanisable grâce à de
petits tracteurs vignerons à 4 roues motrices, même s’il faut faire très
attention aux risques de retournement, ainsi qu’à l’humidité des sols après les
pluies qui rendent les déplacements délicats.
Les densités de plantation sont
variables suivant l’âge des vignes. Cela peut varier de 6000 (1,6x1m) à 7000
pieds par ha (1,4x1m).
Actuellement, Agathe plante à
1,8x1m (5500 pieds/ha) afin de faciliter le passage des tracteurs.
Il n’y a pas de recette prédéfinie
concernant la tenue des parcelles et des vignes, compte tenu de leur grande
diversité tant en termes de déclivité que d’orientation et de pédologie. Elles
sont parfois travaillées à 100%, ou bien partiellement ou totalement enherbées…
D’une manière générale, Agathe favorise l’enherbement quand la pente est
importante afin de limiter l’érosion des sols. Actuellement, elle réalise
d’ailleurs des essais de semis avec notamment des pois ou de la vesse, afin de
moins concurrencer la vigne tout en lui apportant les nutriments dont elle a
besoin. Des analyses de sols sont réalisées une fois l’an afin d’apporter aux
sols ce qui peut leur manquer, par le biais d’amendements organiques bien
entendu. De la même manière, certaines parcelles sont enherbées un rang sur 2,
avec alternance des rangs tous les 5 ans. L’herbe est généralement couchée
l’été et non tondue, afin de préserver l’humidité lors des étés
semi-continentaux de la région, de plus en plus secs avec le réchauffement
climatique.
On voit donc que les parcelles
doivent être travaillées à la carte, ce qui constitue une charge de travail
importante !
Travail au chai :
On voit donc que les vins sont
élevés de la même manière et que l’expression des terroirs et des millésimes
est donc complètement transparente. De ce point de vue, Agathe nous a
d’ailleurs confié que les 5 derniers millésimes sont assez similaires sur le
secteur, avec des étés très chauds en raison du réchauffement de plus en plus
présent.
Les vins :
Les différents vins et cépages
sont mis en bouteille à des périodes différentes de l’année, et il convient
donc de faire une demande annuelle afin de pouvoir bénéficier des différentes
cuvées de cépages et/ou assemblage.
Production moyenne :
35 000 bouteilles / an.
Les cuvées de riesling suivent
donc les 3 lieux-dits du domaine.
En
bouche c’est bien traçant, avec une belle acidité, droit, très pur sur les
agrumes (citron/pamplemousse), avec une touche miellée en finale. La minéralité
est importante, reflétant bien en cela son terroir très calcaire.
Dirstelberg 2018
est plus large, avec une acidité plus enrobée et une belle rondeur, tout en
gardant tout de même une bonne acidité et une longueur intéressante.
Zinnkoepflé GC
2018 enfin possède un toucher encore différent, avec une acidité marquée bien
balancée par une matière importante. On trouve ici des notes d’herbes sèches,
de tisane donnée par le Muschelkalk. La persistance est très importante.
La cuvée : Domaine Agathe Bursin
Riesling ‘’Bollenberg’’ 2018
Terroir : Sols calcaires.
Âge des vignes : 72 ans.
Vendanges : Manuelles, pressurés en
grappes entières, puis encuvés après 8h environ.
Elevage : 6 mois en cuves inox.
Les
fermentations et les élevages (6 à 8 mois sur lies) se déroulent alors en cuves
inox pour préserver le CO2 afin d’éviter l’utilisation de doses de soufre trop
importantes.
Particularité : Peu de soufre.
(Prix d’achat
; 13,50 €).
La robe est de couleur paille.
Ouvert et très fin, le nez propose une
aromatique alliant du citron et de la pêche, teintée d’une infime touche de
pétrole.
La bouche déroule avec un grand
classicisme une belle tension, accentuée par des hydrocarbures en attaque. Le
profil droit mais sans austérité du cœur de bouche fait place à une finale
teintée de salinité.
Le tout manque un peu de concentration
mais pas d’allonge.
Très Bien
Robe doré clair.
Nez expressif sur les fleurs blanches,
des arômes pâtissier (pointe de sucrosité), tarte aux prunes. Très beau nez.
Elégant.
Bouche riche, belle tension pour ce
millésime assez chaud. Minéral, salivant, finale sur la pomme verte très
agréable.
Un excellent RQP pour ce vin bien
équilibré.
Bien +
(Commentaires Pascal du 29.11.2022).
Poursuivons notre escapade pour rendre
visite à la famille Faller à Kaysersberg (Haut-Rhin).
Historique :
Catherine Faller est une grande
dame des vins d’Alsace.
A la tête du Domaine Weinbach, «
ruisseau du vin », du nom du petit cours d’eau qui le traverse, situé au pied
de la majestueuse colline du Schlossberg, dans un écrin de vignes et de roses,
Catherine ne cesse d’amener ses terroirs toujours plus hauts. Fondé en 1612 par
les Moines Capucins et vendu comme bien national à la Révolution française, le
Domaine est acheté en 1898 par les frères Faller. En 1979 le décès de son père
Théo Faller, grande figure du Vignoble alsacien, place Colette et Catherine
devant le défi d’être parmi les premières femmes en France à la tête d’un
domaine viticole de renom.
Dès 1998, le Domaine fait des
essais sur certaines parcelles en biodynamie, et en 2005 la totalité du domaine
est converti, certifié Ecocert et Demeter.
Aujourd’hui épaulée par ses fils
Eddy et Théo, Catherine représente une lignée de vignerons reconnue pour leur
précision et la majestuosité de leurs vins.
Les terroirs :
Les terroirs du Domaine qui
compte désormais 38 ha (35 ha en blancs et 3 ha en rouges), riches et
divers, réunissent avec bonheur d’exceptionnelles caractéristiques géologiques
(granitique, marno-calcaro-gréseuse, calcaire), topologiques avec une dominance
de vignobles en coteaux, et climatiques, avec des expositions qui bénéficient
du meilleur ensoleillement dans le microclimat privilégié de la vallée de
Kaysersberg.
Chaque terroir imprime sa
personnalité aux vins du Domaine et possède des affinités particulières avec
les différents cépages.
Les cépages :
Cépages rouges :
- Pinot noir (100%)
Cépages blancs :
- Muscat d'Alsace (2%),
- Riesling (50%),
- Pinot gris (15%),
- Auxerrois (Lorrain/Alsacien)
(7%),
- Sylvaner (3%),
- Gewurztraminer (19%),
- Muscat ottonel (2%),
- Pinot blanc (3%).
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Achat de raisin : Non.
A la vigne :
La culture de la vigne au Domaine
repose sur un respect attentif des terroirs et de la nature, pour qu’ils
produisent des raisins de la plus haute qualité, seuls capables de donner
naissance à de grands vins.
Les éléments essentiels de la
viticulture au Domaine Weinbach sont :
- maîtrise stricte des
rendements,
- labours et travaux du sol pour
favoriser la vie des terroirs et un enracinement profond de la vigne,
- absence de désherbants, de
fertilisants, de produits de traitement et d’insecticides chimiques au profit
de méthodes biologiques depuis 1990.
La biodynamie est pratiquée au
Domaine Weinbach depuis 1998. D’abord mise en application sur une partie des
vignobles, elle est étendue à l’ensemble des vignobles depuis le millésime
2005. La viticulture biodynamique, en respectant la vie et en stimulant
l’activité biologique des sols et les équilibres naturels, permet l’expression
du terroir dans les raisins et magnifie leurs saveurs.
Une vigne ainsi élevée est en
harmonie avec son environnement (sol cultivé et air) ; elle produit un raisin
plus naturel et plus complexe, donc un vin plus complexe, plus authentique et
en définitive plus unique. La production bénéficie des certifications Ecocert
(biologie) et Demeter (biodynamie).
Les vendanges :
Les vendanges sont
l'accomplissement d'une année de travail.
Les raisins du Domaine sont
entièrement vendangés à la main afin de respecter au mieux l'intégrité des
grappes et de leurs arômes. L'acheminement à la cave se fait au plus vite et
les équipes se tiennent prêtes à leur réception.
A la cave :
Les vinifications respectent
soigneusement les qualités propres du raisin ; un minimum d’interventions, une attention extrême, permet leur épanouissement.
Les conditions clés sont tout
d'abord une vendange à maturité optimale et des sélections rigoureuses. Les jus
sont extraits par des pressurages doux et progressifs.
Des fermentations longues dans
d’anciens foudres de chêne, sous l’action exclusive des levures indigènes sont
facteurs d’authenticité et de complexité.
Les différents terroirs :
- Le Clos des Capucins,
Le clos historique s’étend sur 5 hectares,
protégés par les murs d’enceinte de l’ancien couvent des Capucins. Il est cité
dès 890, année où l’impératrice Richarde en fit don à l’Abbaye d’Etival, qui à
son tour en détacha une partie au profit des moines Capucins au début du XVIIe
siècle.
Le Clos est situé en bas de
pente, bien protégé des vents par les collines environnantes. Ses sols sont
sablo-limoneux sur graviers et galets de granite. Ce terroir bénéficie d'un
réchauffement de sol rapide grâce aux cailloux de sa surface. Il donne des vins
de maturité légèrement plus précoce que les autres terroirs.
Les vignes du Domaine plantées
dans le Clos et sur ses abords immédiats de même nature comprennent tous les
cépages. Elles donnent naissance en particulier aux Riesling Cuvée Théo, Pinot
Gris Clos des Capucins, Gewurztraminer Cuvée Théo et Pinot Noir Clos des
Capucins.
- lieu-dit Altenbourg,
Le lieu-dit Altenbourg se situe
entre 220 et 300 m d'altitude, en pente douce, juste en dessous de la
délimitation du Grand Cru Furstentum.
Ses sols sont
marno-calcaro-gréseux, comparables à ceux du Furstentum, avec une proportion de
sable plus importante et une maturation légèrement plus précoce L’Altenbourg
favorise de grandes maturités, il produit de très beaux Pinot Noir, Pinot Gris
et Gewurztraminer.
Les sols profonds,
argilo-calcaires de cette colline de Kientzheim sont reconnus géologiquement et
empiriquement comme étant très favorables aux Pinot Gris et aux Gewurztraminer.
La partie la plus basse de ce
coteau donne naissance aux Gewurztraminer Cuvée Laurence.
- Grand Cru Schlossberg.
Le plus ancien grand cru en
Alsace (80,28 ha).
Sur une roche mère granitique
(migmatites), les sols sont sableux, riches en éléments minéraux, de faible
profondeur en haut de coteau (400 m d’altitude), plus profonds en bas (230 m).
La richesse et la diversité des minéraux rencontrés (potassium, magnésium,
fluor, phosphore) déterminent la finesse et la multiplicité des arômes de ses
vins. Avec ses fortes pentes exposées plein sud, le Schlossberg nécessite une
culture en terrasses.
Lieu-dit très réputé, sa qualité
est reconnue dès le XVe siècle. C’est le premier terroir d’Alsace classé Grand
Cru par le décret de 1975. A partir de 1928, les viticulteurs de Kaysersberg et
Kientzheim avaient consigné toutes les contraintes de production naturelles de
ce cru dans une convention écrite, unanimement respectée, qui a été depuis lors
consacrée par les décrets de reconnaissance des grands crus.
Excellent sol granitique.
Le Schlossberg est un terroir
d’exception pour le Riesling auquel il confère une expression fruitée très
pure, une race et une finesse remarquables.
La plupart des Riesling du
Domaine sont issus du Schlossberg, hormis le Riesling Cuvée Théo, né dans le
Clos des Capucins.
Les cuvées Schlossberg, vives et
élégantes, proviennent de la partie haute du coteau, aux sols peu profonds. Les
Cuvée Sainte Catherine naissent dans sa partie basse, donnant des vins plus
amples, plus gras.
Le Riesling Schlossberg Cuvée
Sainte Catherine et « L’Inédit ! », issus de vignes de 60 ans situées à
mi-coteau, illustrent toute la splendeur de ce terroir.
Il donne aussi naissance au Pinot
Noir "S", une cuvée confidentielle issue de vieilles vignes à
mi-coteaux et qui produisent un Pinot Noir racé et élégant.
- Grand Cru Furstentum.
Fief du Gewurztraminer.
Sur les communes de Kientzheim et
Sigolsheim, entre 300 et 400 m d’altitude, les sols bruns, calcaires du
Furstentum présentent une structure caillouteuse, peu profonde, filtrante, avec
affleurement de la roche-mère. Il s’agit de terroirs marno-calcaro-gréseux du
Dogger inférieur (ère secondaire) recouverts partiellement de conglomérats
tertiaires. La marne apporte puissance et charpente ; le grès élégance,
nervosité et complexité.
Exposé sud, son sommet est un
îlot de végétation méditerranéenne calciphile. La pente est significative, elle
optimise l’ensoleillement sur un sol accumulateur de chaleur et d’eau.
Le Furstentum est cité en 1330
dans l’inventaire des vignes appartenant au couvent de Bâle. Le Furstentum
favorise de superbes maturations dans les Gewurztraminer du Weinbach. Ils y
puisent une complexité aromatique remarquable, une grande finesse ainsi qu’un
long potentiel de garde.
- Grand Cru Mambourg.
Un autre grand terroir pour le
Gewurztraminer.
Sur la colline jumelle du
Furstentum, exposée elle aussi plein sud, le Mambourg domine le village de
Sigolsheim. Il présente des sols calcimagnésiques sur une base de conglomérats
calcaires et de marnes de recouvrement tertiaire.
En avancée de la vallée de
Kaysersberg, situé entre 210 et 350 m d’altitude, il bénéficie d’une durée
d’ensoleillement optimale.
Dès 783, l’histoire révèle que
les vins du Mambourg étaient très réputés. De nombreux couvents et seigneurs en
étaient propriétaires et leur ont donné leurs lettres de noblesse.
Les Gewurztraminer Mambourg,
récoltés en belle surmaturité, offrent générosité de corps, élégance et
richesse aromatique.
- Grand Cru Marckrain.
Grand terroir pour le
Gewurztraminer et le Pinot Gris.
Au sud du village de Bennwihr, à
la sortie de la vallée de Kaysersberg, le vignoble du Marckrain, entre 200 et
300 m d’altitude, bénéficie d’une exposition est et sud-est très favorable. Le
terroir est de type marno-calcaire à prédominance de galets de calcaire
oolithique.
Le Marckrain donne naissance à
des vins de très bonne constitution, puissant, aux arômes complexes très
développés.
La Cuvée : Domaine Weinbach –
Alsace Riesling ‘’Cuvée Colette’’ 2019
Appellation : AOC Alsace Riesling
Cuvée : Colette. (C'est un
hommage à Colette, la grand-mère de Catherine). Mode cultural : Biodynamie, certifiées Ecocert et
Demeter.
Cépage : 100% Riesling
Terroirs : Sols
légers, sableux sur roche granitique, riches en éléments grossiers en bas de la
colline du Schlossberg (qui fut le premier terroir d'Alsace classé Grand Cru),
à 230 mètres d'altitude, orientation Sud et pente forte pour un ensoleillement
optimal.
Vendanges : Manuelles à maturité
optimale.
Vinification : Respectueuse
du raisin, pressurage pneumatique long et doux en grappe entières, fermentation
avec levures indigènes en vieux foudres de chêne.
Elevage : 14 mois sur lies fines
en vieux foudres de plusieurs vins, sans bâtonnage.
Sucres résiduels : Faibles (4g/L).
(Prix d’achat :
34,00 €).
La robe est paille, un peu plus soutenue, et
brillante.
Le nez est doté d’une intensité prononcée et
développe avec complexité des fruits jaunes qui tendent vers les fruits
exotiques et les fruits confits, complétés par un soupçon d’agrumes
rafraichissant.
La bouche très ample et d’une bonne
concentration est tenue bien en place par une belle acidité. Elle se goûte bien
sec contrairement à ce que le nez pouvait annoncer. Seule la finale paraît un
peu serrée mais ne demande qu’à se libérer à l’avenir.
Très Bien
(+)
Robe dorée peu intense, très clair.
Nez très mûr, toasté au 1er nez, puis léger
pétrole, fumée, eau de vie de prune.
Bouche grasse avec une belle tension, belle patine,
développe en bouche des arômes de fruits jaunes, finale fraiche sur des amers
nobles type pamplemousse.
Vin à la fois gourmand, frais, salin et
complexe, belle longueur.
On change de braquet !
Très bien
(Commentaires Pascal du 29.11.2022).
Nous poursuivons notre route et
nous rendons à Ribeauvillé (Haut-Rhin) au :
3 - Domaine Trimbach
à Ribeauvillé (Haut-Rhin). ** (Guide
vert RVF 2023)
Historique :
C’est au cœur de l’Alsace, à
Ribeauvillé (4700 habitants, Communauté de communes du pays de Ribeauvillé) que
s’installe en 1626 la famille Trimbach. Passionnée par la vigne et la
viticulture, elle se fait rapidement une place parmi les meilleurs vignerons de
leur région. À partir de 1848, leur renommée dépasse les frontières françaises
et conquiert l’international. C’est notamment grâce à leur fameuse cuvée
Saint-Hune que leur notoriété s’ancre dans le paysage vitivinicole mondial.
La famille Trimbach est considérée
comme l’ambassadrice de l’ensemble de l’Alsace auprès des amateurs de vins et
des restaurateurs. C’est aujourd’hui Hubert Trimbach qui a la responsabilité du
domaine. Son neveu Pierre est chargé de la partie technique du domaine, tandis
que sa fille Anne et son autre neveu Jean sont chargés du commerce à
l’international.
Le Domaine :
Les vignes sont situées sur le
champ de fractures de Ribeauvillé. Celui-ci parcourt le vignoble du Nord au
Sud, de Rodern à Turckheim. 70% du vignoble (58 ha en propriété, pour un
total d’exploitation de 136 hectares (Rouge : 13, Blanc : 120)), se
concentre principalement sur les villages de Ribeauvillé, Bergheim et Hunawihr.
Terroirs :
Une vaste palette de terroirs
différents !
La faille de Ribeauvillé offre
une mosaïque de terroirs exceptionnels comprenant notamment des roches
calcaires complexes dont le calcaire coquillé appelé « Muschelkalk», terroir de
prédilection de notre cépage roi : le Riesling. On y trouve aussi des marnes,
du grès des Vosges, des migmatites, mélange de gneiss et de granit, etc…
Chaque cépage a son terroir de
prédilection : il existe une réelle synergie positive entre cépage et terroir :
le terroir sublime le cépage, le cépage exprime le terroir de la plus belle
manière.
Les vignes ont en moyenne 45 ans
: à ce stade le réseau racinaire est totalement implanté dans son sol et en
révèle toutes ses facettes /ses spécificités.
Chacun des vins est donc toujours
issu d’un seul cépage (sauf pour notre Pinot Blanc qui est marié avec de
l’Auxerrois). Mais les sols diffèrent et chaque parcelle jouit de son propre
méso-climat.
Climat :
Semi-continental : hivers froids,
étés chauds et secs, parfois orageux, et automnes beaux et secs.
L'ensoleillement est optimal et la pluviométrie très faible car protégée des
influences océaniques par le massif vosgien (en 2020 : Colmar 424 mm d’eau
contre 758 mm en Lorraine et 778 mm en France). L’ensemble de notre vignoble de
58 ha et les achats de raisins chez nos 35 vignerons sont d’ores et déjà
certifiés HVE3 et sont en cours de Certification Biologique pour 2023.
Les cépages :
Cépages rouges :
- Pinot noir (100%).
Cépages blancs :
- Gewurztraminer (26%),
- Pinot gris (18%),
- Muscat d'Alsace (1%),
- Sylvaner (4%),
- Riesling (37%),
- Pinot blanc (14%).
Mode cultural :
Les vignes sont travaillées en
bio et ce depuis plus de 10 ans aux côtés des vignerons partenaires.
C'est dans le Clos Ste Hune,
parcelle de 1,67 ha à Hunawihr, qu’a été initié la viticulture bio en 2008.
Une centaine d’arbres sont
plantés par an dans le vignoble (chênes, abricotiers, poiriers…), ainsi que des
petits arbrisseaux et buissons. Des nichoirs pour les oiseaux sont également
installés afin de préserver et favoriser la biodiversité au sein du vignoble.
En hiver et jusqu’au débourrement de la vigne, le cheptel de moutons entretient
et enrichit les sols.
Densité de plantation (nombre
de pieds à l’hectare) :
- Trimbach : 5500 à 6000
pieds/ha,
- AOC Alsace : min 4500 pieds/ha,
- Alsace Grand Cru : min 5500
pieds/ha si plantés après 2005
La taille :
En Guyot double ou simple type
Poussard est effectuée durant les mois d’hiver. C’est une taille courte pour
permettre à la plante de s'épanouir pleinement dès le début du cycle végétatif.
Elle respecte et favorise le circuit de sève pour assurer la pérennité de nos
pieds et une meilleure résistance aux maladies.
Les très vieilles vignes sont
généralement taillées en Guyot simple type Poussard, notamment les Sylvaner,
Gewurztraminer et Pinot Noir. Ce afin d’obtenir moins de rendement et donc une
meilleure concentration aromatique
Soins de la vigne :
Pour assurer un épanouissement
optimal de la vigne, des méthodes prophylactiques d’ébourgeonnage et de
palissage sont effectuées.
L’essentiel de nos travaux est
réalisé manuellement tout au long du cycle végétatif.
Les traitements bio sont espacés
au maximum. Seul des produits de contacts sont utilisés tels que la bouillie
bordelaise et les tisanes de prêle, d’osier et tout autre allié naturel
indispensable.
Saison après saison, il faut
intervenir au moment optimal et en fonction des aléas du climat et de
l'environnement.
Les sols sont travaillés si nécessaire,
et dans la mesure du possible en fonction des terroirs, à l’aide de tracteurs,
treuils, ou chevaux. En hiver, les moutons permettent en partie à leur
fertilisation.
Au besoin et juste avant les
vendanges, un effeuillage 100% manuel est réalisé afin de permettre à l’air de
mieux circuler et de favoriser l’exposition au solei.
A la cave :
Tous les cépages blancs sont
foulés. Les 4 pressoirs pneumatiques assurent ensuite un pressurage doux pour
extraire le meilleur du terroir alsacien. Ils tourneront pendant tout le temps
des vendanges soit en moyenne pendant 4 semaines. Les jus descendent par
gravité dans notre cave située juste en-dessous du domaine.
Tous les jus sont débourdés
méticuleusement grâce à la force centrifuge.
Puis chaque parcelle est vinifiée
séparément (hormis pour nos Pinot Blanc, Riesling et Gewurztraminer
classiques).
Les jus sont ensuite placés en
cuves thermo-régulées afin de démarrer leurs fermentations alcooliques.
Aucune fermentation malolactique
n’est réalisée, sauf pour les Pinot Noir.
Les vins d'Alsace sont ensuite
élevés sur lies fines pendant plusieurs mois. Le temps d’élevage est établi
sur-mesure selon les besoins de chacun de vins. Une filtration tangentielle
avec des filtres en céramiques est réalisée afin de garantir l’avenir des vins
et leur vieillissement optimal en bouteille. La mise en bouteille démarre au
printemps qui suit la vendange et se poursuit jusqu'à fin juillet, voire début
septembre selon les millésimes.
La Production : Les
vins d'Alsace Trimbach se déclinent en 5 gammes de vins avec des spécificités
et des qualités propres à chaque gamme
- Les Classiques,
*- Les Vins de Réserve,
- Les Vins de Réserve
personnelle,
- Collection Riesling & Grands Crus (Le Riesling Frédéric Emile
- la signature du Domaine, les Riesling Grands Crus, commercialisés pour la
première fois en 2015, et le joyau de la Maison Trimbach, le Riesling Clos Ste
Hune),
- Vendanges Tardives et
Sélections de Grains Nobles.
Volume production : 1100000 bouteilles
La Cuvée : Domaine Trimbach -
Riesling Frédéric Emile 2014
Appellation : Alsace Riesling.
Cuvée : Frédéric Emile.
Cépages : 100% Riesling.
Terroirs : Sols
marno-calcaro-gréseux et calcaires coquillés du terroir (Muschelkalk), exposés
sud et sud-est, les terroirs sur les Grands Crus Geisberg et Osterberg de
Ribeauvillé qui surplombent le domaine. Age des vignes : 45 ans environ, offrant des
rendements limités.
Viticulture : Traditionnelle et soignée.
Vendanges : Manuelles et sélection
rigoureuse des grappes. (Voir ci-dessus).
Vinification : Traditionnelle. (Voir
ci-dessus).
Élevage : Un
élevage sur lies de fermentation est réalisé pendant plusieurs semaines et 6
ans en bouteille avant sa mise en vente.
Degré d'alcool : 13.59%.
(Prix d’achat :
67,00 €).
La
robe est paille, presque pâle.
Bien
intense, le nez allie avec subtilité les arômes de citron et de pétrole,
quelques notes de mirabelle venant égayer l’ensemble avec bonheur.
La
bouche affiche un caractère cistercien, elle trace sa route de façon rectiligne
grâce à sa forte acidité, mais avec aussi une grande concentration. En deuxième
mi-temps le vin s’élargit, puis le terroir s’exprime à nouveau dans la longue
finale saline.
Très Bien ++ pour ce vin qui peut manquer
de confort pour certains palais mais dont j’apprécie la grande race.
(Commentaires
Jean-Loup du 29.11.2022).
Robe
dorée peu intense, très clair.
Nez
pâtissier, évoque des confiseries, tarte aux prunes, pointe de pétrole. Très,
très beau nez !
Bouche grasse et tendu, assez austère, minérale, agrumes, beau développement,
acidité haut perchée, finale longue et saline.
Vin
moins gourmand que la cuvée Colette, mais avec peut-être plus de caractère.
Très bien +
(Commentaires
Pascal du 29.11.2022).
Maintenant dirigeons-nous à
Niedermorschwihr (Haut-Rhin) pour rendre visite au :
Historique :
L’origine de la famille Boxler
remonte à 1672, premières traces de leur ancrage en Alsace. L’aventure viticole
commence en 1946, c’est l’époque du Vélosolex conçu par Goudard et Menesson,
des pastilles Pulmoll inventées par un pharmacien de Châteauroux, Victor Hélin.
Boris Vian, Juliette Gréco, Sartre et Simone de Beauvoir se révèlent au grand
public, en même temps que le premier festival du cinéma se tient à Cannes pour
concurrencer la Mostra de Venise. L’époque est à la création, au dynamisme,
tout redevient possible. C’est l’année 1946 que choisit Albert Boxler le
grand-père de Jean, pour se mettre à son compte, et débuter la mise en
bouteille au Domaine.
Jean BOXLER et son Riesling
d'Alsace Grand Cru SOMMERBERG, une référence pour de nombreux œnophiles.
Il faut une étiquette, Arthur
Boxler, artiste peintre et en même temps cousin d’Albert, conçoit la première
étiquette des vins du domaine à partir d’une aquarelle à l’encre de Chine. Fait
remarquable, celle-ci habille depuis 1946 les vins du domaine avec les noms des
différentes appellations. La signature A. Boxler se lit au coin inférieur droit
de l’étiquette.
Après Albert Boxler, puis
Jean-Marc Boxler, Jean Boxler et son épouse Sylvie poursuivent le travail
méticuleux et difficile du fait des fortes pentes, entrepris dans les vignes,
et veulent comme les générations précédentes, produire de grands vins blancs
d’Alsace secs et équilibrés. Le résultat est au rendez-vous avec la
reconnaissance de l’excellente des vins par les plus grands guides et revues
spécialisées.
Personnage atypique, le
grand-père de Jean, fondateur du domaine vit plusieurs années aux États-Unis
avant de revenir effectuer son service militaire en France.
Il hérite de quelques parcelles
de vignes et achète les parcelles en vente aux alentours. Petit à petit, au fil
des acquisitions, ce qui va devenir le Grand Cru Sommerberg s’agrandit en
superficie pour atteindre 5 hectares, quelques parcelles du futur Brand
rejoignent le domaine jusqu’aux 1,90 hectare aujourd’hui.
Le Grand Cru Sommerberg s’étend
sur 28,36 hectares au pied des Trois Épis, sur un terroir granitique exposé au
Sud, sa pente rocailleuse atteint 45 % à une altitude passant de 270 à 407
mètres, son sol riche en minéraux se travaille avec beaucoup d’efforts
physiques et de ténacité… Le coteau de l’été mérite bien son nom.
Le Domaine :
Niché au cœur du petit village de
Niedermorschwihr (558 habitants Intercommunalité
Colmar Agglomération) au pied des coteaux escarpés des Grands Crus Brand et
Sommerberg, le domaine Albert Boxler rayonne aujourd’hui parmi les meilleurs
domaines alsaciens.
|
Niedermorschwihr au fond le Sommerberg |
Loin des "grandes
maisons" qui exploitent parfois plus de 100 hectares, le domaine,
travaillé en famille, exploite avec rigueur et une extrême précision 19
d'hectares seulement, dont près de la moitié en Grand Cru. Ici, nul projet
de s’agrandir pour « faire plus de vins » : ce que Jean aime plus que tout,
c’est travailler à la vigne. Et il est bien conscient qu’il ne possède pas de
don d’ubiquité… ni lui, ni sa fidèle équipe de 5 personnes qui l’accompagne
tous les jours sur ces pentes abruptes.
En fait, le Sommerberg des Boxler
ne se veut pas unique, mais multiple. La déclinaison commence par le Sommerberg
exposé plein sud sur un terroir précoce à une altitude de 330 mètres.
Elle se poursuit avec son cousin Wibtal
terroir plus tardif, prônant en altitude à 400 mètres avec une vue de carte
postale sur le village.
L’autre cousin Eckberg se
tient en hauteur à 400 mètres, exposition plein sud, avec une vue sur le
clocher du village, ce terroir se veut plus tardif et emmagasine la chaleur
rayonnante de la journée, il se caractérise par une grande amplitude thermique.
Un vignoble niché dans un vallon,
au pied des Trois Epis.
Ses différents cousins
travaillent de concert en famille et accueillent chacun le cépage le plus
adéquat pour former le couple idéal Cépage / Terroir :
- Wibtal héberge
cordialement le Pinot Noir et le Pinot Gris.
- Eckberg choisit le
Riesling à 90% et se complète avec 10% de Pinot Gris.
- Sommerberg se voue
intégralement au Riesling.
- Dudenstein opte lui aussi
pour le Riesling à 100%.
Cette explication des terroirs se
veut un préalable à la compréhension des différences gustatives des vins,
chacun s’exprimant dans un style très différent de ses cousins au sein d’une
famille unie enrichie par ses différences…
Pratiques culturales :
Venons-en aux pratiques
culturales… Jean Boxler précise qu’elles sont les mêmes pour tous ses vins,
point de favoritisme qu’on soit Grand Cru ou roturier, le statut est le même.
Le vignoble se conduit sur ses 19
hectares de vigne, sans herbicides et pesticides de synthèse, avec un
objectif qualitatif aussi élevé que le sommet du Sommerberg.
Le vignoble se travaille à la
force du poignet avec un maximum de travail manuel, souhaité sur le plan
qualitatif, et aussi nécessaire, vu le nombre de parcelles de fortes
déclivités, à l’aide quand c’est possible d’un petit chenillard, ou même d’un
treuil sur les plus fortes pentes.
La densité de plantation se situe
entre 5000 à 8000 pieds / hectare donnant un rendement moyen de l’ordre de 35
hectolitres / hectare.
La taille pratiquée est le Guyot
simple ou double.
*Vinification et élevage sont
particulièrement précis : fermentation sur levures indigènes et élevage en
foudres, sans bois neuf et sans bâtonnage, pendant 11 mois le plus souvent, y
compris pour les plus prestigieux Grands Crus parcellaires. Certaines cuvées
vieillissent ensuite un ou deux ans supplémentaires en bouteille.
Ici, on aime plus que tous les
vins « purs et sincères », sans artifice. Ce que cherche Jean Boxler, c’est la
mise en évidence de la qualité de chaque terroir et micro-terroir, à travers
des vins verticaux, intenses, tendus et cristallins, le plus souvent secs, qui
révèlent après quelques années, d’infinies nuances gustatives, soutenues par
une trame minérale hors du commun.
Le Sommerberg se traverse
le long de sentiers en altitude serpentant au-dessus du village, les amateurs
de Nature l’empruntent souvent et se régalent des parfums de plantes
aromatiques en bordure de forêts, et de la vue superbe quasi aérienne.
Le lieu se veut un concentré
d’énergie pure, sa pente, son relief, ses pierres rayonnantes de chaleur, tout
magnifie l’endroit, avec l’impression d’une atmosphère hors du temps, empreinte
de sérénité. Tout prédispose à l’élaboration de grands vins au parfait
équilibre que nous allons découvrir ensemble.
Wibtal et Eckberg ont en
commun de donner des vins plus floraux que fruités, la vigne pénètre en
profondeur dans la roche, pour délivrer une fine minéralité avec un lien
profond terroir / géologie. Les sols sont pauvres et caillouteux.
La signature des vins se définit
en finesse, délicatesse, acidité longue et droite, intense persistance
aromatique.
Dudenstein se tient sur un
sol granitique au sous-sol calcaire sur une partie de la parcelle, les vins
sont plus gras, plus amples, avec une dominante sur les épices et les agrumes.
Fiche d’identité du Domaine :
Superficie totale en hectares : 19 ha.
Âge moyen des vignes 45 ans.
Encépagement par cépage : 38 % Riesling ,16%
Gewurztraminer, 16% Pinot Gris, 18% Pinot Blanc, 2% Muscat, 5 % Pinot Noir,
Sylvaner 3.5 %, Chasselas 1.5 %.
Nombres de bouteilles produites par an :
65000.
Conduite du vignoble : bio non
certifié.
Vin emblématique du Domaine : «
les SOMMERBERG ».
Domaine Albert Boxler - Riesling
Grand Cru Sommerberg Cuvée E 2018
Appellation : Alsace GC Sommerberg. Cuvée : E – (Eckberg).
*Cépage : 100% Riesling.
Terroirs : Parcelle
plantée en riesling sur le lieu-dit Eckberg qui occupent la partie haute
du grand cru Sommerberg, à environ 400
mètres d’altitude.
Sols : Très pauvre et caillouteux.
Age des vignes : Quarantaine d’années.
Climat : Températures
fraîches.
Conduite du vignoble :
Bio non certifié (sans herbicides et pesticides de synthèse).
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat :
57,00 €).
La
robe est très claire.
Le
nez se révèle généreux et élégant à la fois, d’un fruité éclatant. La pêche
blanche et la rhubarbe sont présentes, mais des arômes muscatés également qui
se déclinent en notes épicées.
Un
infime perlant titille l’attaque, puis c’est l’harmonie en bouche qui frappe le
dégustateur, avec une chair au fruité affirmé et une acidité parfaitement
millimétrée qui l’emmène très loin, dans une finale qui réussit le grand écart
en se montrant épurée et riche à la fois.
Un
vin forcément en devenir mais déjà noté.
Très Bien ++ / Excellent
(Commentaires
Jean-Loup du 29.11.2022).
Robe
dorée très clair, reflets verts.
*Nez
sur le citron, le fumée (ça sauvignone un peu !), fleurs blanches, aneth. Très
beau nez.
Bouche
grasse, complexe, équilibre parfait entre matière et acidité.
Finale
longue, saline.
Très bien ++
(Commentaires
Pascal du 29.11.2022).
La cuvée : Domaine Albert Boxler -
Riesling Grand Cru Sommerberg Cuvée D 2018
Appellation : Alsace GC Sommerberg. Cuvée : D – (Dudenstein).
Cépage : 100% Riesling.
Terroirs :
Parcelle de 80 ares plantée en riesling sur le lieu-dit Dudenstein à 320 mètres
de hauteur à la limite du terroir et de la faille vosgienne.
Sols :
Granitique au sous-sol calcaire.
Age des vignes : Plantées entre 1943 et 1956.
Climat : Températures
fraîches.
Conduite du vignoble : Bio non certifié (désherbage manuel
afin d’éviter la concurrence végétale, sans herbicides et pesticides de
synthèse).
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat
: 57,00 €).
La
robe de couleur paille paraît un peu moins claire que la cuvée E.
Le
nez exhale un fruité mûr avec une belle intensité. La palette s’enrichit de
notes briochées, de mirabelle et d’accents mentholés qui lui apportent de
l’éclat.
Il
n’y a pratiquement aucun perlant cette fois-ci en bouche dont l’attaque est
large et puissante, avant de s’affiner sous l’impulsion d’une acidité qui prend
le pas sur tout le reste et devient même saillante. Bien entendu la persistance
est superbe mais on aurait aimé plus d’homogénéité entre les deux phases de la
bouche pour obtenir un grand vin.
Très Bien + (+)
Cette
rare comparaison des cuvées E (Eckberg) et D (Dudenstein) a été probante pour
montrer combien des terroirs légèrement différents peuvent donner des vins
distincts chez un même grand vigneron. En revanche il était sans doute trop tôt
pour différencier la plus grande finesse de la cuvée E par rapport à la plus
grande puissance de la cuvée D.
(Commentaires
Jean-Loup du 29.11.2022).
Robe
dorée très clair, proche de la cuvée « E ».
Nez
expressif sur le citron, la bergamote, plus rond que la cuvée « E ».
Attaque
en bouche assez austère, monolithique sur le citron / pamplemousse.
Finale
longue, vive sur le citron vert.
Un
vin qui parait plus sur la réserve…
Très bien +
(Commentaires
Pascal du 29.11.2022).
Maintenant partons à Turckheim (Haut-Rhin)
à la rencontre d’un prestigieux domaine.
Le :
5 - Domaine
Zind-Humbrecht **** (Guide vert RVF 2023)
Le Domaine :
Représenté par : Olivier
Humbrecht
Superficie exploitée : 40 ha.
Mode cultural : Bio et
biodynamie, depuis 1997.
Certification bio en 1998
(ECOCERT) et biodynamie BIODYVIN/ECOCERT) en 2002.
Historique :
Si la famille Humbrecht cultive
des vignes depuis 1620, c’est en 1959 que l’histoire « moderne » du Domaine
commence, quand Léonard Humbrecht et Geneviève Zind, les parents d’Olivier, se
sont unis. Ils s’installent à Wintzenheim à côté de Colmar et dès lors, Léonard
Humbrecht, soucieux de développer le domaine familial avec une noble ambition,
se met à la recherche des meilleurs terroirs historiques d’Alsace et en fait
progressivement l’acquisition.
Après l’expansion est venu avec
Olivier, qui a pris les rênes du Domaine à la fin des années 1980, le temps de
l’approfondissement d’une vision du vin, basée sur la recherche de l’adéquation
parfaite entre terroir et cépage, et l’expression ultime de cette harmonie dans
le vin. Travail des sols, recherche de la maturité parfaite, fermentation très
lente (jusqu’à 2 ans pour certains Grands Crus) … Olivier ne laisse rien au
hasard. Signe du respect extrême de ce formidable patrimoine, la production du
Domaine est certifiée en culture biologique depuis 1998 et en bio-dynamie
depuis plus de 20 ans déjà.
Le Domaine :
Aujourd’hui, le Domaine
Zind-Humbrecht installé à Turckheim (3800 habitants - Intercommunalité : Colmar
Agglomération), exploite aujourd’hui 40 ha de vignes, répartis dans les
grands Crus :
- Rangen à Thann (5.5ha),
- Goldert à Gueberschwihr
(0.9ha),
- Hengst à Wintzenheim (1.4ha),
- Brand à Turckheim (2.4ha),
ainsi que dans les terroirs :
- Rotenberg (1.8ha) et Clos
Häuserer (1.2ha) à Wintzenheim,
- Herrenweg (11.5ha), Clos Jebsal
(1.3ha) et Heimbourg (4ha) de Turckheim,
- Le Clos Windsbuhl (5.15ha) à
Hunawihr.
Encépagement :
Pour ce qui est des cépages, pas
moins de 7 sont mis à l'honneur dans les différentes cuvées :
- le riesling (33%),
- le pinot gris (28%),
- le gewurztraminer (28%),
- le pinot blanc (3%),
- le chardonnay (2%),
- l'auxerrois (3%),
- le muscat à petits grains
blancs (3%).
La densité de plantation est
assez élevée, comprise entre 6 000 et 10 000 pieds/ha.
Plus les sols sont pauvres et
plus ils augmentent la densité.
Dans les vignes :
Le domaine ne lésine pas sur la
main d’œuvre nécessaire à la bonne tenue du vignoble : une personne gère en
effet environ deux hectares (ce qui fait 22 salariés) et est secondée par des
saisonniers. Il faut dire que le domaine est en biodynamie (certification bio
en 1998 puis en biodynamie depuis 2002). “Nous pratiquons une biodynamie de
précision, c’est-à-dire que nous ne sommes pas non-interventionnistes comme
nous pouvons l’être en cave. Au contraire, nous suivons la vigne de très près.”,
explique Olivier Humbrecht.
Les sols sont travaillés de
différentes manières selon les besoins et les possibilités : le treuil est
utilisé sur environ cinq hectares, pour les coteaux les plus raides ; le cheval
pour une douzaine d’hectares (Hengst et Brand) ; le reste est travaillé à
l’aide d’un petit tracteur léger. Il faut dire que le domaine dispose d’une
grande diversité de terroirs qui rend nécessaire une grande adaptation.
La vigne n’est presque plus
jamais rognée (sauf lors des années très pluvieuses, pour les vins de cépage)
mais enroulée.
Dans l’ensemble, le travail est
classique et minutieux, les rangs sont enherbés.
A côté des produits naturels, le
cuivre et le soufre sont utilisés avec des doses très raisonnables. “Nous
avons la chance, en Alsace, de bénéficier d’un climat sec en période de
mildiou, ce qui nous permet de recourir à de faibles doses de cuivre et de
soufre. Nous stimulons la résistance aux maladies à l’aide de préparations, de
plantes, de tisanes, d’huiles essentielles et de décoctions. La lutte contre le
mildiou passe aussi par la fertilité de la vigne qui est limitée.”
complète-t-il.
Au chai :
Le travail est relativement
simple et peu interventionniste.
Les vinifications se font en
vendanges entières (depuis 1986) et le passage aux différentes étapes se fait
par gravité.
Le pressurage est très long et
lent, tandis que le débourbage est court.
Aucune opération de pigeage ou de
remontage n’est effectuée et aucun intrant n’est utilisé durant les
vinifications, mis à part un peu de soufre (un peu sur les vendanges, un peu en
fin de fermentation et, si nécessaire, à la mise).
Le moût est ensuite transféré
dans les foudres et les vins fermentent très lentement ; l’élevage se fait sur
lies.
Les vins sont mis en bouteille 18
mois après les vendanges et après une légère filtration.
Adaptation au dérèglement
climatique :
“Notre gros défi aujourd’hui
est de s’adapter au climat qui change en permanence, à la fois sur l’année et
sur le long terme. Avec les vendanges qui se font plus précocement, il faut
arriver à ce que la vigne soit plus efficace pour atteindre tout de même la
bonne maturité physiologique, en un temps moindre. La production de sucre est
liée à la chaleur, la lumière et l’eau. Cette sucrosité n’est pas difficile à
obtenir, en revanche le manque de maturité physiologique, lui, est à craindre
du fait d’un laps de temps trop court entre la floraison et la récolte,
entrainant un manque d’arômes et des tanins verts… La biodynamie justement aide
à raccourcir certains passages physiologiques importants comme la véraison par
exemple, ce qui permet de gagner du temps pour atteindre une maturité optimale
des raisins. Il faut par exemple utiliser les produits de traitement les moins
stressants possible ainsi que des produits de contact qui ne pénètrent pas la
plante, pour ne pas la perturber. Si les tisanes permettent de renforcer la
plante, elles aident également à mûrir les tanins et l’acidité. Autre exemple,
la taille en vert exerce beaucoup de stress sur les plantes car cela la
maintient dans un mode de croissance. Pour stimuler la floraison de la plante,
nous utilisons aussi des plantes elles-mêmes réputées pour leur floraison, en
espérant que ces dernières transmettent un message à la vigne. “.
Olivier Humbrecht ajoute qu’en
Alsace, le décalage est compris entre 18 jours et un mois et que les extrêmes
climatiques notamment concernant la pluviométrie, s’accélèrent, avec par
exemple des sécheresses qui peuvent durer plusieurs mois d’affilés. “Le côté
continental du climat alsacien est en train de se renforcer. Colmar est
aujourd’hui la ville la plus sèche de France“, conclue-t-il.
Le rendement/ha moyen est de 35
hl/ha et varie selon les millésimes.
La production annuelle est entre
12000 et 16000 caisses.
Depuis 1992, les caves et
bâtiments d’exploitation du domaine Zind-Humbrecht sont situés : Route de
Colmar à Turckheim, au cœur du vignoble du Herrenweg.
La Cuvée : Domaine Zind
Humbrecht - Riesling Rangen de Thann Clos-Saint-Urbain Grand Cru 2018
Appellation : Alsace Grand Gru
Cru : Rangen de
Thann.
Clos : Clos
Saint-Urbain.
Terroirs : 5,5 ha de sols
volcaniques (tufs & grauwackes). 2,3 ha pour les Riesling.
Age moyen des vignes :
56 ans.
Mode cultural : Biologique et bio-dynamique.
Rendement : 26 hl/ha.
Vendanges : Manuelles.
Vinification, élevage :
Voir ci-dessus.
Mise en bouteille : Janvier 2020.
Alcool acquis : 13.4°
Sucre résiduel : 2.7
g/l
Acidité totale : 3.8
g/l H2SO4 / (5.8g/l Tartrique), pH :3.10.
Optimum de dégustation
:2023-2045+
Le Grand Cru Rangen :
Le Rangen est le vignoble Grand
Cru le plus au sud d’Alsace et occupe 18,81 ha.
Cela signifie aussi une altitude
plus élevée ! En comparaison, le bas du Rangen est plus élevé que le sommet du
Brand à Turckheim ! Les températures sont donc plus fraîches et le vent frais
qui descend la vallée de la Thur explique aussi pourquoi ce vignoble débourre
tardivement. C’est surprenant, car l’exposition sud et la pente abrupte (90% +)
caractérisent une exposition solaire.
Le sol est constitué de cendres
volcaniques compactées.
Ce sont des roches angulaires
dures (brèches), et comme beaucoup de roches métamorphiques, elles contiennent les
éléments constitutifs qui permettent la production d’argiles lorsqu’ils sont
décomposés par la culture du sol et l’action des micro-organismes. Cette argile
migre profondément dans le sol à travers les fissures de la roche mère. Au fur
et à mesure que la vigne vieillit, les racines s’enfoncent et peuvent
éventuellement trouver tous les nutriments et la réserve d’eau constitués par
ces argiles.
La roche volcanique contient
également une quantité inhabituelle de minéraux, probablement à l’origine du
caractère fumé et silex des vins du Rangen et de leur fort goût salin.
Les raisins ont été
spectaculaires en 2018.
Une maturité parfaite, mais aussi
une fermentation parfaite qui a produit un vin sec. Ce vignoble a une énergie
indéniable et est capable de la transférer au vin.
Le Clos-Saint-Urbain :
La ville de Thann a de tout temps
porté un culte et une dévotion particulièrement profonde à ce Saint. Sur la fin
du 15e siècle fut érigé en l’honneur de Saint Urbain une chapelle au cœur du
vignoble du Rangen, Chaque année une procession y montait le jour de la Saint
Urbain, y participaient principalement les vignerons et les aubergistes ainsi
que d’autres fidèles.
|
Le Clos Saint-Urbain |
Cette chapelle fut restaurée en
1774. Pendant la Révolution française elle fut totalement détruite par le
peuple. Depuis 1934, une nouvelle chapelle dédiée à Saint Urbain protège à
nouveau ce merveilleux coteau.Le Clos-Saint-urbain est centré
autour de la chapelle Saint-Urbain et est constitué de 5.5ha plantés en
Pinot Gris (2.7ha), Riesling (2.3ha) et Gewurztraminer (0.5ha) et est séparé
en ce milieu par le chemin Montaigne.
La rivière Thur coule au pieds
des vignes uniquement sous le Clos puis s’en éloigne après le passage de la
falaise.
Les Riesling et Pinot-Gris
sont plantés en différents endroits du Clos, entre l’est et l’ouest et le haut
et le bas du coteau. La partie haute, plus tardive, moins chaude et ayant un
sol plus caillouteux et plus acide (à cause du lessivage naturel causé par la
pente, le pH du sol varie entre 5.5 sur le haut et 7 en bas) produit des
raisins ayant plus de finesse et d’acidité. La partie basse du coteau produit
des vins plus charpentés, puissants et riches. Il est donc très intéressant de
pouvoir assembler les deux parties du Clos.
Le Gewurztraminer
est moins présent que les deux autres cépages car plus sensible à l’altitude.
Pour cette raison, il est présent uniquement sur deux parcelles surplombant
directement la rivière. Là, le sol plus riche en argiles est propice à ce
cépage. De plus, la rivière provoque aussi un effet de réchauffement par
réflexion des rayons de soleil et de volant thermique.
L’appréciation gustative du
domaine :
‘’4/2020 : Couleur jaune
intense. L’influence du vignoble du Rangen est très reconnaissable.
Le nez est intense, fumé et
silex. On ressent la poussière volcanique au nez, c’est en tout cas la
sensation qu’on éprouve en sentant ce vin !
Le vin tapisse le palais d’une
riche texture saline et racée.
C’est un vin intense et long.
L’acidité apparaît sur la
finale qui est également très précise.
Fantastique Rangen ! Et plus on
passe de temps à le découvrir, plus il en ressort du verre. Il y a tant à dire
…’’.
(Prix d’achat :
80,00 €).
La
robe se présente sous une couleur paille assez soutenue.
Le
nez très intense est classieux, enchanteur et complexe. Des fruits jaunes, un
peu de fruits exotiques, de l’amande, du citron et une touche fumée : il gagne
en conversation à chaque fois qu’on approche le nez du verre !
La
bouche affiche un formidable équilibre entre puissance, tension et aromatique.
Elle allie classe et gourmandise et s’étire jusqu’à une finale aux sensations
pierreuses et relevée par de nobles amers.
Déjà
Excellent.
Chapeau
bas pour un vin aussi jeune, avec un avenir formidable qui s’ouvre devant lui !
(Commentaires
Jean-Loup du 29.11.2022).
Robe
dorée assez intense, brillante.
Nez
pâtissier, fumé, fruits jaunes, pâte d ‘amande, tarte au citron, notes
végétales nobles. Classieux !
Bouche
riche, mais bien équilibrée par une belle tension.
Beau
développement en bouche sur les fruits jaunes.
Longueur
XL.
Excellent. A
noter tout de même que, moi qui aime sentir mon verre vide, ce dernier était
bien moins parfumé que la cuvée « E » de chez Boxler…
(Commentaires
Pascal du 29.11.2022).
Maintenant, pour découvrir ce
cépage en mode ‘’Vendanges Tardives’’ rendez-vous chez une vigneronne à
Bergheim (Haut-Rhin), au :
6 - Domaine Sylvie
Spielmann à Bergheim (Haut-Rhin) (Guide vert RVF 2023)
Historique :
Après des études de viticulture
en Champagne et en Bourgogne, Sylvie Spielmann s’envole vers la Californie,
puis vers l’Australie, terres nouvelles du vin. Elle s’éloigne ainsi quelques
années du domaine familial. Cependant, c’est pour mieux y revenir et se mettre
à l’écoute de ce terroir d’exception. Certes, il n’est pas courant en Alsace
qu’une femme soit seule à la tête d’une exploitation viticole. Cependant, dans
la famille, c’est presque une tradition, la maman de Sylvie Spielmann ayant
elle-même dirigé la propriété. Nul doute que cette sensibilité féminine ait une
influence certaine sur la façon dont sont conçus les vins du Domaine.
Domaine :
Le domaine s’étend sur 8,2
hectares (Rouge : 0.6, Blanc : 7.6) et est situé sur la commune de Bergheim.
Son histoire est très liée à l’ancienne carrière de gypse qui fut exploitée par
la famille pendant plus d’un siècle. Parallèlement, dès la seconde génération,
la famille entreprend de cultiver la vigne. Aujourd’hui, le gypse continue de
marquer la personnalité du domaine puisqu’il engendre un micro-climat et une
typicité particulière.
Terroirs :
Les sols argilo-marno-calcaire
sont assez lourds et le climat y est un peu plus tardif qu’ailleurs. Ce sont
ces caractéristiques qui confèrent aux vins leur typicité et leur capacité de
vieillissement.
En sus des cuvées des terroirs
spécifiques tels gypses, Blosenberg et Engelgarten, le domaine exploite
également deux grands crus : l’Altenberg de Bergheim et le Kanzlerberg (plus
petit grand cru d’Alsace en superficie).
Cépages :
Cépages rouges :
- Pinot noir (100%).
Cépages blancs :
- Gewurztraminer (27%),
- Muscat (4%),
- Pinot blanc ou Klevner (15%),
- Pinot gris (14%),
- Riesling (30%),
- Sylvaner (10%).
Âge moyen des vignes : 40 ans.
Achat de raisin : Non.
Mode cultural :
Dans une perspective de qualité
et de respect de l’environnement, le Domaine Sylvie Spielmann est engagé dans
une démarche de culture biologique garantie et pratique également la
biodynamie.
Il s’agit, notamment par des
apports organiques très raisonnés, de trouver un équilibre harmonieux entre
développement végétal et influence du terroir.
Réalisation :
Les raisins sont cueillis à la
main, au moment choisi en fonction de la maturité de chaque parcelle, et
transportés délicatement jusqu’à la salle de pressurage qui est réalisé avec le
plus de douceur possible, en laissant lentement s’égoutter le jus dans une cuve
de réception. Prise du temps nécessaire pour extraire le meilleur jus. Après
une nuit de repos, le jus de raisin qui s’est éclairci naturellement, est
séparé de ses parties les plus grossières : les bourbes. Il est ensuite mis
dans les foudres en bois, ou des cuves en inox pour commencer sa fermentation.
Seules sont laissées les levures naturelles, présentes sur la peau des raisins
(pruine), ainsi que les levures vivantes dans les chais et les caves. Elles
commencent leur lent travail, à leur rythme, et transformer les sucres du
raisin en alcool.
Au cours de l’hiver qui suit,
d’autres fermentations vont se produire, et rendre le vin plus stable. C’est
dans cette lenteur et le respect des processus naturels que le vin élabore
toute sa complexité et donne chaque année les caractères si uniques de chacun
des terroirs du domaine.
Matin et soir, il est procédé, pour
les vins rouges, à un pigeage manuel qui consiste à pousser, à l’aide
d’un outil à long manche toutes les parties solides vers l’intérieur de la
cuve, dans le jus. Après fermentation, le pinot noir est pressé, et conservé en
cave pendant 8 à 11 mois dans des barriques de chêne anciennes (surtout pas de
fût neuf), avant sa mise en bouteille. Suivant la limpidité du vin naturel il
sera filtré légèrement ou pas du tout.
La Cuvée : Domaine Sylvie
Spielmann Alsace Grand Cru Kanzlerberg VT
2009
Les Vendanges Tardives
proviennent de raisins récoltés en surmaturité et atteints par la fameuse
“pourriture noble”, le Botrytis Cinerea. Celle-ci ne se développe que dans
certaines conditions, au pied des collines, par la conjugaison de nuits
fraîches, brumes matinales et journées ensoleillées. Ces vins doivent répondre
à des conditions rigoureusement contrôlées, notamment de rendements et teneurs
en sucre naturel.
Autorisées dans 4 cépages
seulement - Gewurztraminer, Pinot Gris, Riesling et Muscat - elles
ne peuvent être mises en vente avant 18 mois.
Le Domaine Sylvie Spielmann
n'élabore de Vendanges Tardives que lorsque les conditions sont optimales, sur
trois de ses terroirs les plus réputés, Blosenberg, Altenberg de Bergheim
et Kanzlerberg, en Gewurztraminer, Pinot Gris, Riesling et le Muscat.
Produits en quantité limitée, ces
vins sont généralement d'excellente garde (15 ans et plus) et méritent d'être
attendus 7 à 8 ans, afin de leur permettre de développer la complexité d'une
palette aromatique intense et extrêmement riche.
Moins riche en sucre résiduel, le
Riesling est très fin, avec des notes intenses et délicates d'agrumes confites
ou de miel d'acacia.
Appellation : Alsace Grand Cru VT.
Cru : Kanzlerberg.
Le vignoble
du Grand Cru d'Alsace Kanzlerberg, à l'Ouest de l'Altenberg, le plus petit
Grand Cru d’Alsace, se situe sur la commune de Bergheim, à 17 kilomètres au
Nord de Colmar, dans le département du Haut-Rhin.
Ce vignoble
a été créé par l'ordre des Templiers au XIIème siècle. La vigne fût ensuite
cultivée par les chevaliers de Saint Jean de l'ordre de Malte d’où son nom
Kanzlerberg "Mont Saint Jean". Les 3,23
ha de ce vignoble sont localisés entre 230 m et 255 m d'altitude en pentes
douces, exposées au Sud-Ouest, profitant ainsi d'un très bon ensoleillement en
fin d'après-midi qui aide à une maturation douce et lente des raisins.
Sols : Marnes
grises et noires est caractérisé par de magnifiques affleurements de calcaire
silicifié avec des inclusions de baryte blanche et de fluorine violette d'une
forme cubique parfaite.
Exposition : Sud, Sud-Ouest.
Age des vignes : 29 ans.
A la vigne : Labours au cheval.
Vendanges : Manuelles.
Rendement : 45 hl/ha.
Vinification : Traditionnelle, levures
indigènes, 100% sucre naturel de raisins.
Elevage : Sur lies pendant 9
mois.
(Prix d’achat
: 34,00 €).
La
robe paille soutenue est bien brillante.
Le
nez expressif et changeant évoque tour à tour la pomme cuite, des notes
exotiques, d’autres florales (violette) et de massepain.
La
bouche se montre étonnamment juteuse, au sucre minimaliste (ou alors
complètement « mangé » par les années) et d’une rondeur contenue. La finale, à
l’avenant, est aérienne, révélant des notes mentholées et un semblant de
pétrole.
C’est
indéniablement d’un équilibre qui beaucoup plaire mais qui peut paraître
manquer d’un peu de volume et de complexité.
Très Bien (+)
(Commentaires
Jean-Loup du 29.11.2022).
Robe
doré clair, brillante. Un poil fluo…
Nez
sur le citron confit, le kumquat, note de mentholée
Bouche
salivante sur le tilleul, le coin. Finale sur de jolis amers.
Bon
vin, gourmand, un poil de complexité en plus aurait permis une note plus
élevée.
Bien ++
(Commentaires
Pascal du 29.11.2022).
Terminons ce savoureux périple
par une autre expression de ce cépage : une Sélection de Grains Nobles
proposée par :
7 - Domaine André
Kientzler à Ribeauvillé (Haut-Rhin) ** (Guide
vert RVF 2023)
Présentation et historique du
Domaine :
La famille Kientzler cultive la
vigne depuis plus de 5 générations à Ribeauvillé et ses environs. Dès 1866,
Dominique Alphonse Kientzler avait hérité des vignes de son père et de son
grand-père et participait en 1895 à la création de la première coopérative
viticole de France à Ribeauvillé, en plus de diriger l'épicerie locale. Son
fils Alphonse exploite l'épicerie tout en s'occupant des vignes ; il est
finalement devenu le maire de Ribeauvillé de part et d'autre de la Seconde
Guerre mondiale.
C'est cependant le fils
d'Alphonse, François, qui fut le premier à se consacrer pleinement à la
production de vin, s'en allant en Suisse pour étudier la viticulture. Dans les
années 1970, il est rejoint par son fils André dans l'entreprise viticole et le
couple entreprend un vaste programme de replantation pour remplacer une grande
partie de l'ancien Chasselas par les cépages nobles Riesling, Pinot Gris et
Gewürztraminer.
Aujourd'hui, les Kientzler
exploitent 13,8 ha de vignes à Ribeauvillé, Bergheim, Hunawihr et
Riquewihr, dont d'importantes parcelles dans les Grands Crus de Geisberg,
Osterberg et Kirchberg.
Et à son tour André a passé le
relais à ses fils en 2009 ; Thierry s'occupe de la vinification et Eric du côté
commercial de l'entreprise.
‘’ L'un des Vignerons les plus
talentueux d'Alsace… il fait pousser du Riesling et du Gewürztraminer dans des
sites de choix et c'est ce qu'il réussit à faire avec ceux-ci qui classe ses
vins parmi les meilleurs d'Alsace. Si son Riesling générique est d'une grande
classe et finesse, ses Grand Cru Geisberg et Grand Cru Osterberg sont bien plus
fins. Le Geisberg est le plus mûr et le plus opulent, avec un soupçon de fumée
sur le fruit, l'Osterberg est plus classique et silex, nécessitant plus de
temps en bouteille...’’ (Cf : Les Vins d’Alsace Tom Stevenson).
Répartition et encépagement
des terroirs Grands Crus :
- Geisberg : 1,5 ha avec
95 % de Riesling, 5% de Pinot Gris.
- Kirchbderg de
Ribeauvillé : 1,63 ha avec
Muscat, Riesling, Auxerrois et Pinot Gris.
- Osterberg : 1,15 ha avec Riesling,
Gewurztraminer et Pinot Gris.
- Schoenebourg : 0,12 avec Riesling.
Encépagement général du
domaine (13,8 ha) :
- Chasselas : 0,53 ha.
- Sylvaner : 0,59 ha.
- Pinot Blanc : 2,53 ha.
- Muscat : 0,85 ha.
- Riesling : 4,24 ha.
- Pinot Gris 1,87 ha.
- Gewurztraminer : 3,19 ha.
Densité de plantation : 6500
Pieds / ha
A la vigne :
Le domaine est cultivé en
agriculture raisonnée (En conversion bio : échéance 2023). Tout le
vignoble est enherbé 1 rang sur 2, le 2ème rang est labouré. Quelques rares
parcelles sont enherbées tous les rangs pour limiter la vigueur des vignes. De
nombreux contrôles de maturité sont réalisés avant et pendant les vendanges
pour récolter des raisins parfaitement mûrs et sans botrytis, condition
indispensable pour produire des grands vins secs.
Vendanges :
Manuelles avec tri et sélection parcellaire. Une même parcelle (Grand Cru ou autre) peut être vendangée en plusieurs fois et chaque lot est vinifié à part.
Elevage :
Les
fermentations (levures indigènes), généralement sans malolactique, et les élevages (8 à 10 mois sur lies) se déroulent en cuves inox.
La Cuvée : Domaine Kientzler
Alsace Grand Cru Geisberg Riesling SGN 2001
Appellation : Alsace Grand Cru Riesling.
Cru : Geisberg.
Le Vignoble Geisberg se situe sur la commune de Ribeauvillé, à 15
kilomètres au Nord de Colmar, dans le département du Haut-Rhin, tout comme les
deux Grands Crus Osterberg et Kirchberg. Ces trois Grands Crus partagent la
même roche mère, mais ils ont chacun leurs spécificités. Les 8,53 ha du
vignoble de Geisberg (seulement 4 propriétaires) présentent un relief plus
accidenté, entre 250 m et 310 m d'altitude, et ses fortes pentes en terrasses
sont exposées au Sud – Sud-ouest.
Le Grand Cru Geisberg est constitué de
terrasses à fortes pentes séparées par d’imposants murets de deux à trois
mètres de hauteur. Les vignes
plantées dans le sens de la pente sont exposées plein sud.
Le sol à
dominante calcaro-gréseux est complété par une petite touche de marne. L’unité
géologique y est parfaite.
Les vents
frais nocturnes (Tahlwendala) sortant de la vallée permettent une maturité
lente des raisins. De plus le massif vosgien offre une belle protection contre
les vents humides du nord-ouest.
Étant donné sa
superficie le Geisberg est l’un des plus petits mais également l’un des plus
homogènes Grand Cru de la région.
Son
encépagement est dédié principalement (98%) au Riesling.
Au domaine
André Kientzler la densité de plantation élevée (6500 pieds/hectare), facteur
concurrentiel important, permet au vignoble de révéler pleinement le terroir.
En outre, ces terres exigeantes nécessitent un travail manuel conséquent.
Le Grand Cru
Geisberg est la terre de prédilection du Riesling. Il apporte amplitude et
complexité avec une profondeur et une dimension minérale unique. Il se
caractérise également par son exceptionnelle capacité au vieillissement. De 20
à 25 années au minimum et bien au-delà lors de grands millésimes.
Sols : Calcaro-gréseux.
Cépage : Riesling 100 %.
Age vigne : 45 ans.
Sa dégustation, les commentaires :
(Prix d’achat :
100,00 €).
La robe fait ses 21 printemps
avec sa teinte acajou.
Le nez ravit par son ampleur et
sa luxuriance, associant avec richesse des arômes de raisins secs, rancio,
écorce d’orange, miel et figue ! On y revient sans cesse car c’est un pur
bonheur… d’autant que la bouche n’est pas du même niveau.
Très sucrée et dotée d’une
aromatique en rétro-olfaction bien voisine de celle du nez, elle manque
cependant cruellement d’acidité pour la soutenir. Elle s’affaisse donc
rapidement et laisse un palais un peu empâté par ce sucre très présent.
Très
Bien (grâce au nez).
(Commentaires Jean-Loup du
29.11.2022).
Robe ambrée, cuivrée, cognac.
Nez sur la pâte de coing, note de
rancio, de miel.
Bouche très aérienne, arôme très
marqué de figue fraiche.
Bel équilibre.
Finale que l’on aurait plus
longue mais qui finit propre et fraiche.
Très
bien
(Commentaires Pascal du
29.11.2022).
Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les
domaines et éventuellement les contacter ? Voici leurs
références.
1 - Domaine Agathe Bursin
11 Rue de Soultzmatt,
Tel : 03 89 47 04 15
2 - Domaine Weinbach - Famille Faller
25 Rte du Vin,
68240
Kaysersberg
Tél : 03 89
47 13 21
Web :
domaineweinbach.com
3 - Domaine
Trimbach
15, route de Bergheim,
68150 Ribeauvillé
Tél : 03 89 73 60 30
Fax : 03 89 73 89 04
4 - Domaine Boxler
78 Rue des Trois Épis,
68230
Niedermorschwihr
Tel : 03 89
27 11 32
5 -
Domaine Zind-Humbrecht
4 Route de Colmar
Tel: 03 89 27 02 05
Mail :contact@zind-humbrecht.fr
6 - Domaine Sylvie Spielmann
2, route de Thannenkirch,
68750 Bergheim
Tél : 03 89 73 35 95
Fax : 03 89 73 27 35
Mail : sylvie@sylviespielmann.com
7 - Domaine
Kientzler
50, route de Bergheim
68150 Ribeauvillé
Tél : 03 89 73 67 10
Fax : 03 89 73 35 81
Web : www.vinskientzler.com
A en croire les mines réjouies de
chaque participant au terme de cette rencontre, l’aura de cet emblématique
cépage alsacien a su éblouir. En fait un panel de vignerons haut de gamme qualitativement,
dont la production choisie et dégustée a su séduire. Des découvertes, des
confirmations qui ont été à la hauteur de la sélection et des choix effectués pour
organiser cette dégustation.
Personnellement, je tiens à
remercier Jean-Loup pour sa complicité pour l’organisation de cette séance, pour
la préparation des vins ainsi que pour ses pertinents commentaires, Bernard
pour la logistique et la préparation des vins, activement aidé pour cela par
notre président Jean-Michel et ce dernier aussi pour sa contribution pour le service
ainsi que pour ses pertinents commentaires œnologiques.
Vous n’êtes pas sans avoir
remarqué, depuis la dégustation précédente, les commentaires de Pascal qui vient
également apporter et nous faire partager son ressenti ; je tiens à le
remercier.
A ce sujet chacun peut apporter
ses remarques (positives ou peut-être négatives) par le biais de la section ‘’Commentaires’’
située au bas du compte-rendu ; n'hésitez surtout pas à y apporter vos ressentis et réflexions ?
En conclusion : une belle
dégustation qui ne demande qu’à être renouvelée tant dans sa qualité que son
état d’esprit.
Claude F. le 1.12.2022
Merci Claude pour le magnifique CR !
RépondreSupprimerJe constate que les commentaires et les notes de Pascal et de moi-même sont vraiment très proches, avec juste un écart régulier sur les notes dues à ma bienveillance !
C'était le commentaire anonyme... de Jean-Loup.
RépondreSupprimerEt nous étions placés à 5 ou 6 mètres l'un de l'autre !
RépondreSupprimerUn grand cépage, une belle sélection de vins produits par des grands vignerons, une prestige séduisante. Merci Claude et Jean- Loup pour cette soirée.
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