Dégustation du 17.04.2019 – Les Vins d’Abbayes
Au fil des
siècles, les vignes cultivées par les moines ont permis la création de vins de
tout premier ordre et ont largement contribué à façonner les crus
d'aujourd'hui.
Constitué pour l'essentiel par la légion romaine au Ier siècle,
le vignoble gaulois bénéficie d'une extrême sophistication de la production.
"Chez les Romains, le vin était à la fois un objet de commerce et de luxe,
mais aussi un divin nectar dont il semblait impossible de se passer’’.
La vigne était alors entourée de tous les soins. Lors de l'effondrement de
l'empire au Ve siècle, le christianisme qui avait, dès le IVe siècle, fait du
vin un symbole fort pour célébrer le mystère de la Communion, prend le relais.
Les évêques constituent d'importants vignobles, ce qui contribue à ce qu'ils
deviennent les personnalités les plus importantes de la cité.
Clos de Vougeot |
La France médiévale compte plus d'un millier de monastères dont 250 abbayes
cisterciennes et plus de 400 abbayes bénédictines.
Le vin qui est utilisé dans la liturgie est aussi nécessaire pour recevoir
les nombreux pèlerins de passage et même soigner les malades. Cîteaux, fondée
en 1098, a acquis dès 1100 un terrain inconnu à Vougeot pour y planter la vigne
et produire le vin. Les pierres blanches qui parsèment le terrain sont
regroupées en murets pour délimiter la propriété, éviter le vol des raisins
ainsi que la divagation du bétail et capter la chaleur du soleil : ainsi est né
le clos. Alors que les laïcs complantaient la vigne avec des arbres fruitiers
afin de diversifier la production comme complément de revenu, les moines bannissaient ce même complantage
pour ne pas appauvrir le sol et éviter l'ombre sur la vigne. Ils en
profitent pour sélectionner les meilleurs cépages, améliorer les vinifications
et déterminer les meilleures localisations.
Plus d'une centaine d'appellations françaises
sont directement d'origine monastique. Les moines
voyageaient beaucoup et s'échangeaient les techniques par transmission orale et
il a été récemment découvert que leurs méthodes n’ont pas pris une ride.
Les propriétés des moines jouissaient d'une grande stabilité mais la
révolution est venue chambouler cette patiente construction. Cluny tout comme
Cîteaux ont été rasés et tous les biens de l'Église ont été vendus comme biens
nationaux. Mais longtemps avant, profitant de la montée des prix des vignobles,
l'Église avait déjà commencé à vendre une partie de son patrimoine : la Romanée
avait été cédée dès 1631, le Clos de
Bèze en 1651...
Aujourd'hui, les vins d'abbayes sont produits par les successeurs des
acheteurs de biens nationaux. L'époque leur impose des objectifs de
rentabilité, ce qui n'était pas le cas des moines qui avaient l'éternité devant
eux. Mais comme le souligne un des propriétaires : "Dans un lieu aussi magique,
il n'y a pas le choix : nous avons l'obligation de bien faire. "
En France, sept
communautés religieuses sont actuellement propriétaires de vignobles, mais quatre
seulement sont vigneronnes.
L’abbaye la plus
visitée est cistercienne, c’est Notre-Dame-de-Lérins sur l’île de Saint-Honorat, face à
Cannes ; sa cuvée Saint-Sauveur se démarque par son opulence.
L’abbaye
bénédictine Sainte-Madeleine-du-Barroux élabore plusieurs cuvées intéressantes
et bon marché de vins dans l’appellation ‘’Côtes de Ventoux’’.
L'Abbaye Notre-Dame
de Fidélité de Jouques bénédictine produit deux cuvées dans l’appellation
Coteaux d'Aix.
Le monastère grec
orthodoxe de Solan, sur les contreforts des Cévennes, près d’Uzès, héberge une
communauté de sœurs vigneronnes. Elles ont appris avec passion auprès de Pierre
Rabhi, pionnier de l’agriculture biologique, les méthodes d’une viticulture
biodynamique et produisent de beaux vins sombres.
Les autres
communautés ont confié leurs vignes à des vignerons voisins.
En 2008 l’Association
des Vins d’Abbayes fut créée. Elle invite à découvrir des vignobles datant
de plus de 900 ans au sein de paysages uniques ... Le vœu de cette Association
est de promouvoir les vins d'Abbayes par la mise en valeur de leur patrimoine
historique, culturel et œnologique. Celle-ci regroupe des propriétaires privés
exploitant des vignobles principalement d'origine cistercienne et trois Abbayes
"vivantes" où une communauté de moines et de sœurs élaborent leur vin
: l'Abbaye de Lérins cistercienne, l'Abbaye du Barroux bénédictine et l'Abbaye
Notre-Dame de Fidélité de Jouques bénédictine.
Les membres de l'Association des Vins d'Abbayes se
réunissent chaque année.
Elle regroupe : Champagne Monial, Abbaye de
Morgeot, Château de Clos de Vougeot, Château de la Tour, Domaine de l'Abbaye du
Petit Quincy, Abbaye de Fontfroide, Abbaye de Lérins, Abbaye de Valmagne,
Abbaye des Monges, Abbaye Sylva Plana, Abbaye de Joncels, Abbaye
Sainte-Madeleine du Barroux, Abbaye Notre-Dame de Fidélité de Jouques,
Chartreuse de Valbonne, Château des Antonins, Domaine des Palais, Abbaye de
Vallières et Domaine Laroche.
Ne manquez-pas de consulter son site : www.lesvinsdabbayes.fr
Alors, pourquoi ne
pas prendre comme thème de l’une de nos dégustations le survol des productions de
ces communautés religieuses ainsi que de celles de ces abbayes qui avaient été
vendues comme biens nationaux et dont les propriétaires actuels se sont chargés
de réhabiliter patiemment ces ensembles patrimoniaux ?
Depuis longtemps
cette idée me semblait porteuse d’intérêt.
En se démarquant de
toute connotation religieuse, l’histoire, le caractère patrimonial, l’apport
viticole, la curiosité des productions se devaient pouvoir sensibiliser une
audience nombreuse.
Ce ne fut vraiment
pas le cas !!!
Seuls 25 d’entre
vous (en y incluant 3 invités) se sont retrouvés, regroupés et resserrés dans
notre grande salle habituelle. Certes quelques-uns, prévoyants, s’étaient
préalablement décommandés mais cela ne compense pas toutes les défections
(rappelons que nous sommes 52 inscrits).
A vouloir chercher
des raisons, nous nous sommes arrêtés sur la date qui cumulait quelques
motifs d’absence : les vacances scolaires, le Printemps de Bourges, un match de
play-off des Tangos, une messe exceptionnelle à la cathédrale.
A l’avenir,
anticipons et essayons au possible de positionner nos dates hors des évènements
locaux connus.
Pour revenir à
notre dégustation, seuls deux flacons seront donc débouchés, sniffés
puis mélangés dans une grande carafe afin d’homogénéiser leurs contenus. Cette
dernière sera ensuite repartie dans deux carafes pour le service.
Compte-tenu que les
domaines seront préalablement présentés, il a été convenu de ne pas citer les
cépages et de tenter de les découvrir au terme de la dégustation de chaque
flacon ; presque une dégustation à l’aveugle !!
Après une
présentation liminaire du contour et du contenu de la dégustation, de l’évocation
des abbayes (toutes situées dans le Sud-est de la France) dont nous aurons le
plaisir de goûter leurs productions, du rappel que chacune de ces abbayes a
fait l’objet d’une présentation plus exhaustive dans ce blog (Onglet ‘’Les
Domaines Viticoles’’ et ‘’La Viticulture – Pratiques’’, ne tardons pas de se
confronter au premier vin, celui-ci étant proposé totalement à l’aveugle.
Tout habillé avec sa belle et brillante robe jaune
paille, le verre propose au nez une expressive palette aromatique dominée par
de vives notes de fleurs blanches mêlées à des fragrances herbacées, tandis que
de discrets et séduisants parfums de pêche apportent cette impression de
douceur venant alléger la première vivacité ressentie. Quelques émanations
d’agrumes, citrons principalement, s’échappent et viennent compléter ce panel d’arômes.
Dans la continuité olfactive, une attaque d’une significative vivacité
amène en bouche une texture d’un volume modéré dont les fraîches notes de
fleurs blanches et citronnées viennent se répandre et titiller le palais. Ces
sensations tendent à se diluer assez rapidement et laisser la place à de
plaisants et doux arômes de fruits blancs (pêches) tous entrelacés aux fragrances
d’amandes et à quelques émanations miellées ; toutes ces dernières
sensations venant tempérer et assagir cette première impression vivement
ressentie de vivacité. En bouche l’ensemble tend à se fondre, à s’amalgamer et offre
le résultat d’une agréable et ronde sensation presque doucereuse toute gantée
d’une fraîche vivacité.
Vin que l’on peut considérer se présentant sur deux séquences, l’une à
l’attaque vive, l’autre pour la tenue en bouche sur l’amplitude et la rondeur,
d’autant plus que la finale s’appuie sur cette rondeur et si elle s’étire
relativement plaisamment, elle ne tarde pas à laisser poindre un tantinet de
mollesse que la vive trame acidifiante et citronnée maintient tout de même en
éveil.
Vin agréable, à l’attaque vive qui pourrait donc ce voir se proposer à
l’apéritif, tandis que le corps plus ample conduirait ce vin à accompagner
quelque recettes de poissons grillés ainsi que de viandes blanches.
Assez Bien ++
Mais qu’est-ce donc?
Comme dans pareil cas, le silence vient tout à coup de s’établir dans notre
petite assemblée.
Le nez dans son verre, tout un chacun essaie de repérer, un odeur, une
flaveur qui puisse le mettre sur la voie. N’étant pas avare de renseignements,
j’indique que le vin est produit en France et il se peut que ce soit un
assemblage. Après réflexions quelques noms de cépages fusent et je m’aperçois
que l’assemblée semble se focaliser sur la situation géographique des abbayes
dont nous gouterons leurs vins.
Que nenni ! Il s’agit de voir plus large.
Enfin à ma gauche un nom résonne à l’oreille : ‘’Sauvignon’’, puis à
ma droite un timide ‘’Sémillon’’.
Je fais semblant de ne pas être à l’écoute pour tenter de recueillir
d’autres commentaires.
Le ‘’Sauvignon’’ semble vouloir se répandre dans l’assistance.
Et pour cause, ces notes citronnées, herbacées, d’amandes rentrent bien
dans le panel des caractéristiques de ce cépage, tandis que les notes
complémentaires miellées peuvent nous diriger sur le ‘’Sémillon’’.
Oui, il s’agit bien d’un assemblage de 75% de Sauvignon et de 25% de
Sémillon produit au :
Château des Antonins : Cuvée ‘’Couvent de Pondaurat’’ - AOC Bordeaux - 2016 7,50 €
Le Château :
Le Château de
Antonins situé sur la rive gauche de la Garonne à la limite de
l'appellation des Graves, au sud de Langon s’étend su 27 ha : 25 hectares de vignes rouges et 2 hectares de vignes blanches avec un
encépagement de : Sauvignon, Sémillon, Merlot, Cabernet-Sauvignon et Cabernet-Franc.
A
la fin du XIIIème siècle, une commanderie est fondée par les moines
anachorètes de l’ordre de Saint Antoine, les Antonins, sur la voie limousine du
pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Ces moines hospitaliers Antonins
occupaient donc la commanderie de Pondaurat et guérissaient le mal des ardents
avec « un saint vinage » de leur composition.
Cette
commanderie fortifiée comporte l’église conventionnelle Saint-Antoine, le
monastère, un moulin et un presbytère, tous situés à proximité du pont péager
qui franchit la Rassanne. L’ensemble devient, par la suite, propriété de
l’ordre de Malte puis, à la Révolution, la commanderie et le moulin sont vendus
comme biens nationaux, l’église restant propriété de l’état et donc de la
commune.
Le château développe une activité de
‘’Gite de Charme’’, l’abbaye
de Pondaurat conservant son bel ensemble architectural et accueille encore les
pèlerins en chemin vers St
Jacques de Compostelle, sur le chemin dit ‘’Via Lemovicensis’’ entre Puybarban
et Savignec.
Alors,
cette cuvée ‘’mystérieuse’’ ? :
Il
s’agit de la cuvée ‘Bordeaux Blanc ‘’ du Domaine dans le millésime 2016
élaborée à partir des cépages sauvignon 75 % et sémillon 25%. Rendement de 50
hl/ha, terroir sablo-limoneux, culture raisonnée, macération pelliculaire,
élevage sur lies fines pour une production annuelle de 23000 cols.
Après cette promenade Bordelaise sur le chemin de
Compostelle, commençons notre périple œcuménique et gustatif dans le Sud-est de
la France en nous arrêtant tout d’abord à Villeveyrac (34) et pousser la porte de :
1 – Abbaye
Sainte-Marie de Valmagne : Cuvée ‘’Portalis Blanc’’ – AOC Coteaux du Languedoc - 2017 10,00 €
L’Abbaye :
Pour
l’Histoire :
L’Abbaye
de Valmagne a été fondée en 1139 par les puissants seigneurs de Cabrières. Ils
firent appel aux moines bénédictins du monastère d’Ardorel (diocèse d’Albi),
cette fondation fût aussitôt confirmée par Raymond Trencavel, fils de Bernard
Aton IV fondateur d’Ardorel. L’abbaye est ensuite rattachée à l’ordre de
Cîteaux et devient fille de Bonnevaux (Dauphiné). À partir de 1159, on
procédera à la construction de l’église et du cloître en style Roman selon le
principe du plan cistercien. Du XIIème au XIVème siècle,
Sainte-Marie de Valmagne est l’une des abbayes les plus riches du Sud de la
France.
Après
une période d’expansion et de richesse, l’Abbaye fut confrontée à la Guerre de
Cent ans et aux Guerres de Religions.Très endommagée, l’Abbaye n’eût pas trop
des deux siècles suivants pour retrouver sa splendeur primitive.
Il
faudra attendre le début du XVIIème siècle pour que les moines
reviennent et commencent à faire revivre le monastère. Cette remise en ordre va
durer près d’un siècle
Les
XVIIème et XVIIIème siècles sont plus cléments pour
Valmagne grâce à l’arrivée d’un nouvel abbé commendataire, le Cardinal Pierre
de Bonzi, qui transformera Valmagne en palais épiscopal et lui rendra sa
splendeur passée.
À
la veille de la Révolution Française l’Abbaye est fort endettée, il ne reste
plus que cinq moines d’une communauté qui en avait compté plus de deux cent à
son apogée. Le monastère est pillé par les paysans révolutionnaires et devient,
suite à cela, Bien National.
L’Abbaye
et son domaine sont vendus et sera transformée en chai en y installant ces
fameux foudres en chênes de Russie pouvant loger jusqu’à 435 hectolitres. À sa
mort, Valmagne est à nouveau remise en vente et sera rachetée par le Comte de Turenne
en 1838.Depuis l’abbaye de Valmagne est transmise de génération en génération à
la famille Gaudart D’Allaines, actuels descendants du Comte de Turenne.
Classée
Monument Historique en 1947, elle est ouverte aux visites depuis 1975.
Le
présent :
Le
domaine a pris un tournant il y a plus de 30 ans avec Philippe d’Allaines.
Il
convertit le vignoble de l’abbaye à l’agriculture biologique en 1999 et
replante un cépage ancien oublié, le morrastel (5 ha). Pionnier, il vinifie en
bouteille depuis 1985 et développe la vente directe au caveau.
Lle
domaine compte 56 hectares de vignes sur 350 hectares au total, entre bois,
garrigue et blé.
Le Vignoble :
Deux
terroirs s'affirment sur la
propriété :
-
Le premier, devant l'abbaye, au sol argilo-calcaire donne des blancs
principalement ; ce sont les classiques de l'appellation.
-
Le second, au nord, derrière l'abbaye, et séparé du précédent par une barrière
rocheuse, s'étend sur 12 hectares riches en marnes et grès rouges (parcelle de
« la Grand Combe ») : il donne des vins rouges de qualité (cuvée
« de Turenne) ».
Philippe
d’Allaines est aussi l’un des fondateurs de l’appellation Grés de Montpellier
en 2003 et son premier président.
Grâce à la diversité des terroirs présents aux alentours de l’Abbaye, la
production comporte du vin de pays du Languedoc et du Languedoc Grés de Montpellier
à partir des cépages suivants :
- les rouges : syrah,
grenache, mourvèdre et morrastel,
- les blancs : viognier,
bouboulenc, marsanne et roussanne.
Les vins :
Ceux-ci se
déclinent en 4 catégories :
- Les vins jeunes,
souples et fruités (conviviaux) : Cuvées ‘’Vitrail sur l’abbaye’’.
- Les vins de
personnalité qui expriment le terroir : Cuvées ‘’Portalis’’.
-
Les vins de finesse et de structure ; Cuvées ‘’Turenne’’
-
Les grands vins : Cuvée ‘’Cardinal
de Bonzi’’
La
cuvée : ‘’Portalis Blanc’’ (AOP Coteaux
du Languedoc) millésime: 2017
Encépagement : 35 % marsanne, 65% roussanne et 5 % de viognier.
Terroir : sol argilo-calcaire profond,
Rendements :
15 hl/ha
Vignes :
âgées en moyenne de 22 ans
Méthodes
culturales : agriculture
convertie biologique depuis 1999.
Commentaires de dégustation :
Notre
verre vient de s’habiller d’une brillante robe jaune paille toute égayée de
reflets or. Toute de suite le nez se captive pour cet intense panel aromatique
qui d’emblée se montre chargé d’arômes divers donnant un ensemble plein de complexité.
Sur une dominante de notes de fleurs blanches, des violettes semblent également
être de la partie, le fenouil vient apporter sa touche anisée, les pêches
blanches et abricots joignent leurs délicates sucrosités, des fragrances
miellées et de cire d’abeille sont perceptibles et apportent leurs suavités, quelques
senteurs de fruits secs, noisettes, viennent compléter cet ensemble restituant
une harmonie olfactive presque délicate et tendant à l’élégance.
Relativement
volumineuse, la prise en bouche apporte une matière grasse, presque
volumineuse, qui prend totalement possession du palais et y restitue toute sa
richesse gourmande voilée dans une trame d’une bienséante vivacité et
minéralité (les sols calcaires). Cette chair suave qui transpire d’arômes de
fruits blancs (abricots), de fleurs (violettes), quelques fragrances
fermentaires sont également décelables vient dans un bel équilibre faire
la roue dans le palais, y devenant presque friandise.
Cet
harmonieux ensemble plein de douceurs aromatiques, s’étire longuement sur une
vivifiante et minérale trame laissant échapper quelques bienséantes fragrances
d’amertume.
Vin de
plaisir immédiat à ne pas oublier pour accompagner crevettes, poissons grillés
et fromages de chèvres.
N’oublions
pas que le (ou les) cépages n’étant pas dévoilés en amont, il s’agissait de les
retrouver au terme de la dégustation. Ce moment fut l’objet d’âpres discussions
et commentaires avant qu’une majorité évoque les cépages principaux : roussanne
et marsanne.
Bien
Notre périple nous
conduit donc à Narbonne (11) chez le Baron Paul et
Marie-Claude de Chefdebien à :
2 – Abbaye des Monges : Cuvée ‘’Augustine Blanc’’ –
AOC
La Clape - 2016
12,00 €
L’Abbaye :
Pour
l’Histoire :
En 1204, dans le Massif de la Clape entre Narbonne et
Gruissan, fût fondée l’abbaye cistercienne des Olieux par des
Bernardines, devenant ainsi une des rares abbayes cisterciennes de femmes du
Languedoc.
De ce passé, il reste l’ancienne église
cistercienne Notre-Dame des Olieux (ou oliviers), inscrite aux Monuments
Historiques depuis 1951.
Abandonnée en 1614 par les moniales et
vendue comme bien national pendant la Révolution en 1804 et fût transformée en écurie. Nef unique à chevet
plat, voûtée sur croisées d'ogives, elle se compose de trois travées séparées
par des arcs doubleaux reposant ainsi que les ogives, sur des chapiteaux au
sommet de colonnes engagées.
Le présent :
En
1997, Marie-Claude et Paul de Chefdebien tombèrent sous le charme de ce domaine
viticole doté d’une histoire religieuse forte et d’un beau terroir, mêlant
vignes, roches et garrigue et se mis en œuvre pour perpétuer la tradition
familiale de vignerons.
Le Vignoble :
Le
terroir de l’Abbaye des Monges est composé, sur ses 30 hectares de vigne et ses
40 hectares de garrigue, de sols calcaires argilo-sableux, avec galets.
Le
micro climat de La Clape lui assure un maximum d’ensoleillement et la proximité
de la mer amène des brouillards matinaux, favorables à la qualité de maturation
des raisins.
Le
vignoble est composé de vignes anciennes (plus de 50 ans) de Carignan, de
vignes plus récentes de cépages améliorateurs comme syrah, mourvèdre, grenache…
et de cépages pour vins blancs : bourboulenc, rolle, viognier et et roussanne.
Pour
les cépages rouges, les vendanges
sont réalisées à la main, tri et éraflage, fermentations en levures indigènes,
cuvaison en moyenne de deux semaines, élevage en cuve avec une sélection en fût
de chêne..
Les
vins rosés, sont vinifiés par
saignée de raisins rouges sélectionnés après 6 à 10 heures de cuvaison.
Pour
les vins blancs, dans la vendange
est effectuée à la machine à l’aube et est envoyée directement dans les pressoirs
par tapis pour éviter toute trituration et oxydation.Après pressurage, le moût
débourbé.
Les
vins produits :
Cuvées
‘’Abbaye des Monges’’
-
Blanc : 70% Bourboulenc, 20% Roussanne, 10% Vermentino
(AOP La Clape)
-
Rouge : 30% Carignan, 30% Grenache, 30% Syrah, 10%
Mourvèdre (AOP La Clape)
-
Rosé : 60% Cinsault, 40% Syrah (AOP Coteaux du Languedoc)
Cuvées
‘’Augustine’’ : (AOP La Clape)
-
Rouge : 40% Syrah, 30% Grenache, 20% Carignan, 10%
Mourvèdre
-
Blanc : 80% Bourboulenc, 16% Roussanne, 4% Rolle (Vermentino)
Cuvée
‘’Réserve de l’Abbaye : (AOP La Clape)
-
Rouge : 30% Grenache, 30% Syrah, 30% Mourvèdre, 10%
Carignan
Cuvée ‘’Le
Chant des Pierres’’ : (AOP La Clape)
-
Rouge : 40% Syrah, 25% Mourvèdre, 25% Carignan, 10%
Grenache
La
cuvée : ‘’Augustine Blanc’’ (AOP La
Clape) millésime: 2016
Encépagement : 80% Bourboulenc, 16% Roussanne,
4% Rolle (Vermentino)
Terroir : calcaires argilo-sableux, avec
galets.
Vendanges : effectuée
à la machine à l’aube avec égrappage et tri sélectif.
Vinification : effectuée pour 75% en barriques de 400 litres. Un travail sur les lies
fines est ensuite effectué afin d'obtenir la subtilité des arômes.
Commentaires
de dégustation :
Nous
retrouvons notre verre tout paré de jaune paille soutenu tirant sur le bouton
d’or, empli d’un vin présentant une belle limpidité. Le nez est immédiatement
attiré par un intense, vif et tout à la fois délicat mélange de notes florales,
de fruits et d’agrumes. On se plait à y retrouver les fleurs blanches, le
coing légèrement compotés, le cédrat
sans oublier quelques fragrances anisées ainsi que de délicates senteurs
d’amandes grillées.
Ce
généreux panel aromatique nous conduit à une prise en bouche pleine de
franchise amenant en souplesse une matière d’une belle densité sur le palais.
Là sur un
voile d’une acidité mesurée et rafraichissante, de beaux arômes viennent
s’égayer en bouche et l’on retrouve les fleurs blanches (verveine ?),
le coing légèrement confituré, le cédrat, les amandes grillées, quelques épices
qui se fondent dans une belle et équilibrée harmonie. L’ensemble à la riche
texture semble devoir monter en puissance en bouche au fil de la dégustation, à
en devenir chaleureux, à développer une agréable suavité tout en étant contenu
par une acidité tempérante, et laissant poindre des notes d’une belle amertume.
La finale,
d’une honnête longueur, se présente tout naturellement dans cette continuité
avec un volume et une belle richesse aromatique de laquelle coings et épices
douces se détachent, portée sur une trame légèrement acidifiante et semant à
son terme d’agréables amers.
Vin de
plaisir et aussi de surprises ; retrouver le cépage majoritaire fut d’un
compliqué !
Naturellement,
presque majoritaire, le cépage bourboulenc à 80% ne se rencontre pas dans nos
dégustations habituelles.
Pourtant,
il fut néanmoins découvert . Félicitation !
Vin de
plaisir, ais-je dit !
Sans
attendre, pour profiter de sa fraîcheur, de l’apéritif à la fin d’un repas il
ne manquera pas, je pense, d’être un fidèle compagnon dans la mesure ou les
plats sauront s’accorder : petits crustacés, poissons à la fois
grillés et en sauce, viandes blanches, fromages de type ‘’chèvre’’ devraient
convenir.
Bien +
Nous reprenons
notre bâton de pèlerins pour nous rendre jusqu’au Barroux (83), non pour y
contempler le Mont Ventoux et rêver a son ascension mais pour rejoindre la
communauté des moines bénédictins de :
3 – Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux : Cuvée ‘’Lux
Caritis Blanc’’ – AOC Côtes de Ventoux - 2017 16,00 €
L’Abbaye :
Pour l’Histoire :
L’abbaye
Sainte-Madeleine du Barroux est une abbaye bénédictine, située au Barroux dans
le Vaucluse. Fondée en 1970, la communauté des moines fait partie de la
confédération bénédictine depuis Octobre 2008.
En
Août 1970, un moine bénédictin, le père Calvet quitte l’Abbaye Notre-Dame de
Tournay, avec l’accord de son père abbé, et s’installe à Bédoin, petit village
du Vaucluse et désirait vivre la règle de Saint-Benoit dans la fidélité avec
les traditions liturgiques romaines. Il fut rapidement rejoint par quelques
jeunes gens qui désiraient vivre la vie bénédictine.
A
partir de 1974, il se rapproche de Mgr Lefebvre ; de facto, les relations
avec Tournay sont rompues. En 1978, au vu de la croissance du jeune monastère,
la communauté achète un terrain de trente hectares entre le Mont Ventoux et les
Dentelles de Montmirail, dans la commune de Barroux. Commence alors la
construction d’une abbaye de style roman avec les moyens techniques modernes.
Dans le même temps, la communauté féminine de Notre-Dame deb L’Annonciation du
Barroux fondée par Elisabeth de la Londe, s’installe sur un autre terrain situé
à quelques encablures de la communauté masculine.
A
partir de 1987, Dom Gérard Calvet entame cependant des négociations avec le
Saint-Siège pour la pleine reconnaissance du monastère. C’est ainsi que le 25 Juillet
1988, le monastère du Barroux se rallie officiellement au Saint-Siège, au grand
dam des dirigeants de la fraternité Saint-Pie X (FSSPX). Rome accorde au
monastère un statut canonique. Les 70 moines se voient relevés de toutes leurs
sanctions et ‘’une pleine réconciliation avec le siège apostolique’’ leur est
accordée. Dom Gérard est toujours autorisé à célébrer la messe et les
sacrements dans les rituels en vigueur avant le concile.
En
Juin 1989, le Dom Dammertz, abbé primat des Bénédictins, vient promulguer le
décret d’érection en abbaye. Le 2 Juillet, le cardinal Mayer, confère la
bénédiction abbatiale à Dom Gérard. En Octobre de la même année, les travaux de
l’abbatiale sont terminées et est consacrée par le cardinal Gagnon.
Le
24 Septembre 1995, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la
doctrine de la foi et futur Benoît XVI, rend visite à la communauté et célèbre
la messe conventionnelle du dimanche en présence d’un grand concours de
fidèles.
Le Présent :
En
2002, alors que la communauté compte près de 70 moines, quelques-uns d’entre
eux sont envoyés fonder un nouveau monastère à Saint-Pierre de Clairac dans le
Lot et Garonne : le monastère Sainte Marie de la Garde.
Le
25 Septembre 2008, l’abbaye intègre la Confédération bénédictine.
En
décembre 2013, l’abbaye compte 57 personnes dont 26 Pères, 21 Frères, 1
étudiant, 1 profès temporaire, 5 novices et 2 postulants.
Suivant la tradition des abbayes bénédictines, l'abbaye dispose d'une
hôtellerie ouverte toute l'année (sauf en janvier) aux messieurs et aux jeunes
gens pour des séjours à caractère spirituel ou des retraites individuelles ou
en groupe.
L'abbaye produit son propre pain et sa propre huile
d'olive, et vend même une partie de sa production. Elle possède aussi des
vignes et commercialise ses vins
Le Vignoble :
Pour les moines de l’abbaye
Sainte-Madeleine
arrivés en 1970 au prieuré de la Madeleine de Bédoin, au pied de la face
méridionale du Ventoux et implantés au Barroux depuis 1980, l’aventure vinicole commence en 1986 avec l’arrivée des moniales de
l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation !
En
s’y installant, les sœurs s’engagent à maintenir le vignoble de la Font de
Pertus. Les moines plantent à leur tour une vigne au pied de leur colline,
confiant son entretien à un ami vigneron. Les raisins des deux abbayes sont
vinifiés en Domaine particulier à la Cave des vignerons de Beaumont du Ventoux.
Un des moines prend place parmi les administrateurs de la cave.
L’altitude
(350 m à 380 m) préserve une certaine fraîcheur tout en diminuant les
maladies et les nuisibles, tandis que les plantations en coteaux assurent
l’aération et l’exposition.
Ainsi
le domaine, formé des vignes des deux Abbayes, s’agrandit peu à peu, avec comme
cépages :
-
grenaches, syrahs, carignans et cinsaults pour les rouges et les rosés,
- roussanes et clairettes pour les blancs et
s’étend sur 8 ha.
Décembre 2010 est une date très importante pour le
Domaine des deux Abbayes.
La suite de la
rencontre avec Jean-Dominique Artaud, alors chef de culture du Domaine de la
Janasse en Châteauneuf-du-Pape, les moines décident de porter
leurs méthodes culturales au niveau d’exigence des plus grands vignobles en
suivant avec souplesse les lignes fortes de l’agriculture de type biologique.
Vers la même
époque, Miguel Varo, offre
généreusement ses compétences d’ingénieur agronome spécialisé dans la culture
de la vigne et de l’olivier pour aider les moines à tirer le meilleur de leur
terroir.
En 2011, ces efforts portés sur le vignoble
permettent aux moines de présenter une nouvelle gamme plus qualitative :
- Rouge de vieilles
vignes (Ventoux St Roman),
- Rouge de jeunes
vignes (Ventoux St Louis) et rosé (Ventoux St Alric).
En 2012 sortait la
première cuvée de blanc (Ventoux St Hilaire : clairettes et roussannes).
Début 2011, pour aller au bout de cette logique
qualitative, les moines décident de rejoindre le projet très audacieux de leurs
amis vignerons et de se lancer à leur tour dans l’aventure du vignoble en
terrasses.
Comme les vignerons les moines adoptent la
charte qui va les engager dans un mode de culture de la vigne extrêmement
pointu. Il est vrai que depuis la rencontre avec J.D. Artaud, de nombreux
points de ce mode de culture ont déjà été adopté sur le domaine :
augmentation des hauteurs de palissages des anciennes parcelles, épamprages et
effeuillages, tri draconien des vendanges…
Le contrôle et les
conseils de la commission « bancaous »
(mur de retenue en pierres sèches) ont permettre ensuite d’appliquer
les mêmes méthodes sur l’ensemble du vignoble des deux abbayes qui va
s’enrichir en même temps de quelques panoramas vignerons inoubliables sur des
« bancaous » plantés face
au Ventoux.
En mars 2012, les moines plantent leurs premières
« bancaous » sous l’œil
vigilant des vignerons qui, avec presque 10 ans d’expérience, savent les
difficultés inhérentes à ce projet. Il faut adapter le matériel à ces rangées
de vignes plantées à 1m60 les unes des autres, gérer les éboulements fréquents
lors des fortes pluies d’automne sur ces terrains pentus, apprendre l’art de la
régulation des charges en fruits, surveiller les stress hydriques des terrasses
les plus hautes qui retiennent beaucoup moins les eaux de pluie etc…
C’est presque un
nouveau métier à apprendre. Les premières vinifications déjà réalisées les
années précédentes sur ce type de parcelles sont très prometteuses ce qui
encouragent les moines.
En 2013, les moines ajoutent aux « bancaous » rouges plantées de
Grenaches et de Syrahs, quelques « bancaous »
de Roussannes.
En 2014, La production est
labellisée «Bio» .
Les vendanges
magnifiques du millésime 2015 qui
couronnent les efforts persévérants des Moines, des Moniales et des Vignerons,
laissent entrevoir de superbes cuvées et c’est ainsi qu’avec ce millésime est
né Caritas.
Pour éviter des confusions avec Caritas
International, les cuvées ont été́ renommées Via
Caritatis.
Via Caritatis se décline en :
- Pax
Caritatis : Rouge,
- Lux
Caritatif : Rouge, Blanc et Rosé,
- Vox
Caritatif : Rouge, Blanc et Rosé,
- Lux Montif :
Rouge.
En avril 2016, un hectare de Marselan est planté sur 4 «bancaous».
La Cuvée :
‘’Lux Caritatis Blanc’’ AOC Côtes de
Ventoux Millésime : 2017
Encépagement : Clairette 50 %
(pour sa fraîcheur et sa finesse),
Roussanne 50 % (pour sa générosité et son aptitude au vieillissement).
Roussanne 50 % (pour sa générosité et son aptitude au vieillissement).
Terroir : Le terroir
“sudiste” de l’Annonciation dans le clos des sœurs, au sol argilo-calcaire
profond, planté de vieilles clairettes, apporte une belle puissance aromatique.
Le terroir St
Vincent, situé au bas de la colline des moines, au sol sablo-limoneux, est
planté de plus jeunes clairettes pour la fraîcheur et l’acidité.
Le terroir argilo-
sableux de Ste Thérèse permet aux roussannes des moines de développer toute
leur puissance aromatique et leur ample structure.
Sur un terroir au
flanc du Ventoux, les clairettes des vignerons s’épanouissent au soleil, dans
des argiles généreuses.
Enfin, niché au
pied de la chapelle du Saint Sépulcre, à Beaumont du Ventoux, leurs roussannes
plantées en très haute densité, sur un terroir argilo-calcaire, apportent une
magnifique expression à ce vin.
Méthodes
culturales : Rendements
maîtrisés selon le potentiel des différentes parcelles en fonction du cépage,
du porte-greffe, de l’âge des vignes, de leur densité de plantation
Vendanges ; manuelles et tri draconien pour
ne conserver que des raisins parfaitement sains et de maturité optimale. Les
raisins sont ensuite acheminés jusqu’à la cave en petits contenants pour éviter
l’écrasement. Pressurage pneumatique direct sans éraflage et clarification du
moût par sédimentation à froid.
Vinification :
en cuves inox à température
contrôlée : fermentations lentes pour exprimer les arômes spécifiques de chaque
cépage.
Elevage :
la vinification
achevée, les vins sont assemblés et élevés sur lies fines pendant 6 mois. Une
partie du volume de la Roussanne est vinifiée et élevée sur lies avec bâtonnage
dans des fûts de chênes pendant 6 mois, puis assemblée peu avant la mise en
bouteille. L’assemblage entre la partie en cuve et celle élevée en fût est fait
peu avant la mise en bouteille.
Commentaires de dégustation :
Serré
dans son habit doré aux légers reflets verts, notre verre dévoile un nez
intense, empreint à la fois de délicatesse et de fraîcheur et montrant une
belle complexité. En avant-garde, ce sont des senteurs de fleurs blanches
(acacia) qui nous accueillent, de doux arômes de fruits blancs et jaunes
(pêches et abricots) suivent, des notes herbacées et de garrigue (thym)
viennent se mêler, tandis que des fragrances mentholées et anisées confortent
la densité de ce panel aromatique.
Immédiatement
la prise en bouche amène une matière d’un gros volume toute en rondeur qui se
répand avec suavité sur le palais. Ce dernier se complait à y reconnaitre dans
une trame fraîche et stabilisante un assortiment de beaux arômes de fleurs
blanches, de fruits (pêches et abricots), de très présentes notes d’amandes
grillées et quelques fragrances briochées.
L’harmonie
caractérise la sensation buccale : une chair mûre et épanouie, d’un ample et
puissant volume, d’une notable richesse aromatique mais néanmoins tout en
finesse et en délicatesse et toute enveloppée dans cette trame où la subtile
acidité apporte sa fraîcheur bienséante sont les éléments fondateurs de la
satisfaction ressentie. Toute cette matière roule en bouche, si complait avec
suavité amenant un réel attrait gourmand et une sensation de plénitude, la
retro-olfaction laisse ses traces d’une agréable amertume.
Le
plaisir s’étire longuement avec plaisir sur une finale aux beaux arômes, d’un
parfait équilibre qui vient remettre en avant les quelques touches d’amandes
grillées auxquelles une pointe de notes réglissées se serrent.
Vin riche
et capiteux qui ne manque de séduction et sera capable de rassembler les
dégustateurs aux avis et préférences divers.
Sur table
ne le limitez-pas aux seuls apéritifs ; il doit savoir se comporter pour
accompagner quelques réalisations de gastronomie : langoustines, volailles
en sauces blanches, veau Orloff … par exemple.
Mais au
fait, quels sont les (ou le) cépages de ce vin. Question qui constitue un bon
moyen de faire repartir la discussion dans le groupe ; finalement, seule
la roussanne sera nommée (rappel : 50% roussanne, 50% clairette).
Bien ++
Descendons plus au Sud pour aller à la
rencontre de la communauté de moines cisterciens de la Congrégation
Cistercienne de l’Immaculée Conception qui séjournent sur l’île de
Saint-Honorat dans :
4 – Abbaye de Lérins : Cuvée ‘’Saint Césaire’’ – IGP Méditerranée - 2017 42,00 €
L’Abbaye :
L’abbaye
de Lérins est située sur l’île de Saint-Honorat, sur le territoire de Cannes
dans les Alpes-Maritimes. Située à vingt minutes du Palais du Festival de
Cannes, Saint-Honorat se cache derrière l’île Sainte-Marguerite (ces deux îles
constituant essentiellement l’ensemble ‘’Les Iles de Lérins’’). Longue de 1 460 m et large de
400 m, elle se situe à 2,9 km au sud du cap de la Croisette, à
Cannes, et est séparée de l’Iles Sainte-Catherine par un étroit chenal
dit : « plateau du Milieu ».
Elle
est une destination unique, un écrin de végétation luxuriante que les anciens
avaient dénommé Lérina, boisée de pins maritimes et de superbes pins parasols.
Pour l’Histoire :
Le
premier monastère est fondé par Honorat d’Arles, vers 400-410 Les bâtiments
actuels ont été construits entre les XIe
et XIVe siècles, puis au XIXe. L'abbaye fut longtemps Clunisienne et le monastère abrite
aujourd'hui une communauté de moines cisterciens de la Congrégation
Cistercienne de l’Immaculée Conception (CCIC)(*); ils sont vingt et un
moines Cisterciens qui séjournent sur l’île selon la Règle de Saint Benoît. Ils
prolongent cette tradition monastique et vivent du fruit de leur travail, la
production de vins et liqueurs afin de pouvoir subvenir aux frais d’entretien
du monastère. C'est la doctrine bénédictine qui est ici appliquée : ‘’ora et labora’’.
Autrement dit : prie et travaille!...
(*) Cette congrégation comprend les monastères de Lérins, de Sénanque (Vaucluse), un monastère de sœurs N-D de la Paix (Castagniers-Nice), un monastère au Canada (Rougemont-Québec), un monastère au Viet-Nam (Mi Ca – Nha Trang), un monastère en Italie (Dominus Tecum – Bagnolo Piemonte)
Au
moment de la Révolution, l'île est déclarée "bien national" et vendue
à une riche actrice de l'époque.
Il
faut attendre la deuxième moitié du XIXème siècle pour que la
communauté religieuse soit rétablie en 1859, sous l'impulsion notamment des
moines cisterciens de l'Abbaye de Sénanque, qui s'y installent.
Le
cloître est construit au XIème et XIIème siècle,
l'ensemble agrandi jusqu'au XIVème, puis ensuite au XIXème.
Différents monuments sont
érigés sur l’île:
Le cloître du XIème siècle,
Le monastère fortifié,
Les chapelles :
Chapelle de la Trinité,
Chapelle Saint-Sauveur,
Chapelle Saint-Caprais,
Chapelle Saint-Pierre,
Chapelle Saint-Cyprien et Sainte-Justine,
Chapelle Saint-Porcaire ,
Chapelle Saint-Michel.
L’Hospitalité :
Les communautés monastiques
ont toujours offert un accueil aux hôtes qui se rendaient dans leur abbaye..
Aujourd’hui, sur l’île Saint Honorat, cette tradition de l’accueil est
pratiquée dans les bâtiments de l’hôtellerie du monastère qui possèdent une
quarantaine de chambres.
Le vignoble :
Bien sûr, la vigne
est présente sur l'ile depuis des lustres (XIème siècle?), même si
elle fût très longtemps réservée à la production de vins destinés aux repas des
moines, mais surtout à la célébration du culte et de l'eucharistie.
Actuellement, Le vignoble du domaine de l’Abbaye de Lérins est situé dans la partie
centrale de l’île. Il comprend un peu plus de huit hectares.
Cinq sont dédiés aux vins rouges et trois aux vins blancs.
L’âge des vignes varie de 25 ans pour les jeunes, à 60-80 ans pour les
plus âgées.
Les cépages cultivés sur l’île sont multiples.
- Les Rouges : répartis en
Syrah (4,2 hectares), Mourvèdre (0,5 ha) et Pinot noir (0,9 ha).
- Les Blancs : composés de
Chardonnay (2,0 ha),
un clin d'œil aux moines de l'Abbaye de Cluny tout comme pour le Pinot Noir, de Clairette (0,8 ha) et de Viognier (0,3 ha), plus un plantier de
50 ares de rolle, qui sera en production à compter de 2020.
L’archipel de Lérins est constitué de roches sédimentaires, principalement
calcaires et dolomites (roche marine riche en magnésium).
En surface, la roche est recouverte d’un limon argileux rouge d’une
épaisseur de 30 à 120 centimètres avec la particularité, pour certaines
parcelles, de contenir jusqu'à près de 3% de matière organique.
Une source naturelle d’eau douce provenant directement des Alpes prévient
la vigne du stress hydrique.
Lles influences maritimes confèrent aux
vins de Lérins leur singularité et une de leurs typicités.
Cinq micro-terroirs permettent d’adapter au
mieux l’implantation des cépages.
Les
rendements sont limités en moyenne à 35 hl/ha grâce à la pratique des vendanges
vertes (élimination des grappes surnuméraires avant véraison).
Des vendanges à la
vinification, les moines assurent seuls toute la production. Les moines de l’Abbaye de Lérins perpétuent la tradition Cistercienne de
vinification parcellaire.
Le
vignoble est en agriculture biologique de fait, depuis l'origine, puisque aucun
produit chimique de synthèse n'a été utilisé jusqu'à ce jour. Pour certaines exigences
commerciales, l'ensemble est désormais en conversion depuis deux ans, afin
d'obtenir le label bio sur le millésime 2019.
Toutes les étapes
de la viniculture (taille, ébourgeonnage, vendanges) sont réalisées à la main.
Tant de soins permettent de réaliser des vins rares et garants d’une qualité
constante.
« La marque même des vins, “Abbaye de Lérins”,
ainsi que les noms des grandes figures spirituelles qui désignent les cuvées
veulent aussi signifier ce souci d’authenticité et de fiabilité dans lequel
nous sommes engagés », soulignent les moines de Lérins.
L’'abbaye
a opté jusque là pour une production en IGP Méditerranée.
Actuellement,
pas moins de huit cuvées sont disponibles sur le marché. Elles portent toutes
des noms de saints et même d'une sainte.
Le volume de production s’élève à 40 000 bouteilles.
- Les Rouges :
Saint-Honorat :
du nom du premier
frère sur l’île,, est considérée comme l’entrée de gamme. Elle est composée à 100%
de syrah, plutôt issue des jeunes vignes (+/- 15 ans), vinifiée pour
l'essentiel en cuves inox. Parfois, certains lots en élevage y sont intégrés et,
certaines années, une petite proportion de mourvèdre.
Saint-Sauveur :
est issue des
vieilles vignes de syrah âgées d'une quarantaine d'années avec une durée d’élevage en fûts de chêne
français de grande qualité, pour moitié neufs et moitié bois d’un vin qui
s'étend sur vingt deux mois en moyenne. Le vin est plus complexe, parvenant à
la fois à être puissant et fin, donc bien équilibré
Saint-Lambert : issue de vignes de mourvèdre d’une
quarantaine d’année avec une durée d’élevage en fûts de chêne français de
grande qualité, pour moitié neufs et moitié bois d’un vin qui s'étend sur vingt
deux mois en moyenne et offre toute la force de ce cépage, mais qui ici est
très bien domestiqué, avec des tanins fins qui tempèrent la puissance sans
l’étouffer. Très beau travail. Un modèle.
Saint-Salonius :
(créé il y a 20 ans en hommage au moines cisterciens de
Bourgogne) cette cuvée est issue de vignes de pinot noir d’une quarantaine
d’année avec une durée d’élevage en barriques
qui s'étend sur vingt deux mois en moyenne. Cette cuvée étonne : on sait que le
pinot noir se plait en Bourgogne, mais on craint une version un peu trop riche
sous ces latitudes méridionales. C’est là où les Frères de Lérins étonnent par
la qualité de leur travail. Elle est évidemment plus riche
qu’un classique pinot de Bourgogne, mais ils évitent le côté confit ou confituré.
Le vin danse sur la crête qui sépare le très mûr du trop mûr et se révèle
étonnamment complexe. Au-delà du tour de force, c’est très bon. Et évidemment
très cher (190 Euros), vu le travail que ça demande.
Saint-Eucher :
issue des jeunes pinot
noir et des volumes qui n'intègrent pas Saint-Salonius. Ce vin n'est disponible
que sur l'île, notamment pour les visiteurs qui s'y restaurent.
Clos de la Charité :
composé à partir
des plus beaux mourvèdre sont vinifiés et élevés séparément. Vin vendu chaque
année aux enchères, dont le produit est versé au profit d'une petite dizaine
d'associations diverses.
- Les Blancs :
Saint-Pierre :
l’entrée de gamme,
vinifiée en cuves inox est composée de 60 à 65% de clairette, 25% de chardonnay
et le reste de viognier. Elevage de 10 mois en moyenne. Un vin qui se veut
dynamique et sur la fraîcheur.
Saint-Césaire :
créé il y a 20 ans
en hommage au moines cisterciens de Bourgogne,
100% chardonnay du nom d’un
évêque en bourgogne. Elevage de 10 mois en moyenne. Typique d’un chardonnay de
climat chaud.
Sainte-Ombline :
100 % chardonnay également mais issue d'une sélection
de vieilles vignes, fermentée en fûts et vinifiée en levures indigènes. Elevage
de 10 mois en moyenne.
La Cuvée : ‘’Saint-Césaire’’ IGP Méditerranée
millésime 2017
Encépagement : Chardonnay 100%.
Rendement : 35 hl/ha
Terroirs : Roches
sédimentaires, principalement calcaires et dolomites.
Vendanges : Raisins sont choyés et vendangés
à haute maturité par les moines. Toutes les étapes de la viniculture (taille, ébourgeonnage,
vendanges) sont réalisées à la main.
Elevage : Elevage
en fûts neufs de chêne français de grande qualité.
Commentaires de dégustation :
Notre
verre s’emplit d’un vin à la texture d’une certaine densité teintée d’un jaune
d’or soutenu. La rotation du verre laisse stagner quelques larmes sur ses
parois. Déjà perceptibles de fins arômes ne tardent à venir cajoler nos narines.
Arômes de mûrs fruits jaunes (confiturés), de fruits à l’alcool, viennent se
mêler à ceux plus exotiques d’agrumes accompagnés de senteurs boisées (santal),
vanillées, toastées, grillées, de senteurs florales (fleurs blanches), de notes
fumées et empyreumatiques et constituent ce complexe panel aromatique qui
virevolte sous notre nez ; tout un délicat agrégat d’arômes dégageant une
certaine élégance. Le nez se captive, se complait et s’attarde dans ce nuage de
senteurs.
La
prise en bouche se pose dans cette continuité. Une superbe matière riche,
grasse et séveuse vient s’étaler et caresser le palais laissant s’échapper
notes beurrées, quelques pointes briochées d’un ensemble dominé par des arômes
de fruits jaunes mûrs, limite confiturés ainsi qu’à l’alcool, auxquels
s’accolent des fragrances de bois noble, d’épices et de notes fumées.
L’ensemble
est configuré dans un bel équilibre, matière à la chair dense, arômes fondus,
structure porté par une tension alcoolique présente tout en sachant se fondre,
acidité qui vient assagir cette tension et apporte juste le minimum de
fraîcheur bloquant ainsi la sensation de chaleur en bouche. Tous ces éléments
dans une parfaite osmose constitue cet ensemble harmonieux qui offre sa
richesse, sa rondeur, sa suavité au palais en lui générant un ressenti de
franche appétence.
Plaisir
gourmand non fugace, la retro-olfaction nous délivre d’agréables amers tandis
que la finale s’éternise en laissant se dissiper très lentement, sur une trame
légèrement rafraîchie (acidité), cette capiteuse chair toute enveloppée de son
voile aromatique.
Un
grand et beau vin blanc au nez riche et à la bouche très ronde qui pourra pour
les moins pressés séjourner quelques petites années dans leurs caves pour y
évoluer, mais qui d’ore et déjà sera un bon compagnon pour des plats de hautes
gastronomie : langouste et homard par exemple.
Mais
au fait, de quel cépage s’agit-il ?
Rapidement,
tant les caractéristiques du cépage semblent évidentes ; le nom :
Chardonnay ne tarde pas à être évoqué. Bien pour beaucoup d’entre vous. (Il
s’agit bien d’un 100% chardonnay).
Très Bien
Retournons au Barroux afin de voir la
réalisation d’un des fins rouges de nos moines de :
5 – Abbaye du Barroux : Cuvée ‘’Saint Roman’’ – AOC Côtes de Ventoux - 2014 8,05 €
L’Abbaye :
>>>> Pour
son histoire et sa présentation, se reporter au vin n° 3 : Cuvée ‘Lux
Caritatis’’.
La
Cuvée : ‘’Saint-Roman Rouge’’ AOC Côtes de Ventoux Millésime : 2018
(Saint-Roman : en rappel de l’abbaye du même
nom ; celle-ci fondée au Ve siècle par des ermites, puis
occupée jusqu'au XVe siècle par des moines bénédictins, nichée au
sommet de la colline de l'Aiguille, dans les environs de Beaucaire, présente la
particularité d'être entièrement creusée dans la roche. Unique en Europe
occidentale, ce monastère troglodytique conserve de remarquables vestiges de
son passé. En témoignent la chapelle, qui abrite les reliques de saint Roman,
les cellules, les citernes, les celliers et la nécropole à ciel ouvert.)
Encépagement : Syrah, Carignan (vieux), Grenache (à parts
égales).
Terroirs : Sableux, argileux, mixtes et limoneux à des
altitudes de 320 et 380 mètres.
Méthodes
culturales : Rendements maîtrisés selon le potentiel des différentes
parcelles en fonction du cépage, du porte-greffe, de l’âge des vignes, de leur
densité de plantation.
Vendanges : Raisins parfaitement
sains et de maturité optimale.
Vinification : Classique dans des cuves en béton avec une
macération de 18 jours sans rafles. Les extractions se font par délestage au
début de la fermentation ; puis on passe à de petits remontages en douceur
afin d’éviter les tanins trop durs.
Elevage : Après la fermentation malolactique le vin est
élevé dans de cuve en béton pendant au moins 9 mois avant la mise en bouteille.
Commentaires
de dégustation :
Le verre se vêt de sa robe d’une teinte violacée. Le vin à la texture dense présente quelques signes de turbidité et laisse apparaître un disque qui auréole la terne surface dans une teinte légèrement brunissante laissant présager un commencement d’évolution.
Avec une certaine intensité, un complexe mélange d’arômes se présentent au nez ; les nettes notes de mûrs fruits rouges (framboises) accompagnées de senteurs provençales (garrigues, olives noires, tapenade) dominent et cachent les timides fragrances de fleurs fanées, herbacées ainsi que de graphite.
Dans une relative souplesse une matière à la chair d’une moyenne densité vient se diffuser sur le palais. Enveloppée de ces arômes de mûrs fruits rouges et de senteurs provençales cette matière se voit dépassée par une discrète mais dérangeante amertume et perturbe le soupçon d’harmonie ressenti à l’attaque. En fait si les tannins présents se révèlent souples (presque soyeux), l’acidité non exubérante, l’alcool, quant à elle, joue sa partition et en se mettant en avant, déséquilibre l’ensemble et vient perturber le ressenti gustatif.
En fin de bouche la matière semble vouloir s’affaisser, le plaisir dégustatif tend à s’éclipser derrière l’amertume et la présence alcooleuse.
Tout cela nous conduit sur une finale somme toute, simplement plaisante, sans complexité, tous les éléments étant déliés, mais asséchante.
Ce vin aurait-il subi les affres du temps? Sa phase de buvabilité serait-elle dépassée?
Sans aucun doute l’équilibre s’est semble-t-il détérioré et ce vin simplement construit nous aurait certainement charmé avec son fruité quelques années auparavant. Il faut noter qu’il s’agit du dernier millésime que les moines ont produits seuls avant de recevoir dans le cadre de leur projet Caritatis l’aide et les conseils de vignerons et de professionnels du vin à partir du millésime 2015. Ceci explique peut-être cela.
Vouloir retrouver les cépages n’a bien sur pas été chose aisée. Le hasard y a pourvu à la suite des annonces des différents cépage régionaux. Nous sommes sur : Syrah, Carignan et Grenache à parts égales.
Assez Bien (pour ce qu’il a du être).
Continuons sur notre chemin de pèlerinage,
nous sommes attendu à Saint-Paulet du Caisson (30) à :
6 – Chartreuse de
Valbonne : Cuvée ‘’1203’’ – AOC Côtes
du Rhône - 2016 12,00 €
La
Chartreuse :
La Chartreuse de
Valbonne est un ancien monastère de l’ordre des Chartreux (l’ordre des
Chartreux (en latin : Ordo
Cartusiensis) appelé aussi ‘’Ordre
Cartusien’’, est un ordre religieux contemplatif à vœux solennels, de type
semi-érémitique, fondé en 1084 par Saint Bruno et six compagnons :(quatre
clerc et deux laïcs ), sur la commune de Saint-Paulet de Caisson, dans le
département du Gard (région Occitanie).
L'ensemble des
bâtiments occupe une grande surface. Fondée au XIIIème
siècle, elle est située dans un vallon au sein de la riche forêt
domaniale de Valbonne abritant des essences rares en région méditerranéenne.
Elle dispose d'une «église conventionnelle» et
d'un grand cloître (350 mètres de périmètre) et d'un petit cloître (début
XIIIème siècle) et de nombreuses chapelles. Plusieurs de ses tours ainsi que
la toiture de l'église conventuelle et son
clocher sont couverts de tuiles vernissées de style bourguignon
conférant à l'ensemble un aspect des plus pittoresques pour une chartreuse
provençale.
La Chartreuse a fait
l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1959 et en 1974.
Pour
l’Histoire :
Au Xème siècle,
"Notre-Dame de Bondilhon", un petit
monastère de religieuses bénédictines
est bâti dans la vallée qui abritera la future Chartreuse, au cœur du
massif forestier.
En 1204, l’Ordre
des Chartreux obtient le territoire de Bondilhon de Guillem 1er de
Vénéjean, évêque d’Uzès. C'est alors un vallon marécageux. Une dizaine de
moines s'y installent, défrichent et assainissent ce domaine. Une partie de la
Chartreuse actuelle repose sur des voûtes construites à cette époque. L'endroit
devient la vallis bona, dont le nom Valbonne est issu.
En 1585, la
chartreuse est pillée et incendiée durant les guerres de religion. Une nouvelle
église est bâtie entre 1770 et 1780.
Le 13 février 1790, la loi supprimant les ordres religieux oblige les chartreux à
partir. Le 1er octobre 1790, le dernier père chartreux quitte
Valbonne qui revient à la Nation.
En 1836, les
chartreux reprennent possession des lieux pour 65 300 francs. En 1862,
elle est habitée par 22 moines.
Les lois votées en
1901 entraînent un nouveau départ des chartreux.
En 1907 à Uzès,
l'État met aux enchères la chartreuse et à partir du 1er janvier
1915, en pleine première guerre mondiale, les locaux sont loués à l'armée qui
en fera un centre de formation et d'entraînement pour les jeunes recrues de la
région.
À la mort du
propriétaire, tout est à nouveau mis aux enchères à Pont-Saint-Esprit. Acheté
par le pasteur Philadelphe Delord, il y installe une léproserie à partir de
1929.
Elle comptera
jusqu'à 400 malades. L'œuvre de la léproserie de Valbonne sera également
soutenue par la générosité de Marthe North-Siegfried (1866-1939), fondatrice de la Croix-Rouge alsacienne. De 1929 jusqu'à la
fin du XXe siècle, plus de 400 lépreux ont été pris en charge et accompagnés
dans leur terrible épreuve à Valbonne. Plus de 80 y moururent.
Le Présent :
La chartreuse est
aujourd'hui un lieu touristique : visite d'une partie de ses bâtiments, de
la forêt qui l'entoure et de son vignoble.
Elle accueille également un Etablissement Social d’Aide par le Travail (ESAT)
dont les travailleurs handicapés participent activement au travail de la vigne
et du chai.
Située au cœur d'un
magnifique massif forestier, la Chartreuse de Valbonne, lieu majeur du
patrimoine du Languedoc-Roussillon, accueille dans son hôtellerie : 13
cellules de frères ont été réaménagées afin d’offrir tout le confort nécessaire
(salle de bain, toilette dans chaque chambre).
Le vignoble :
Les moines
chartreux de Valbonne avaient planté de la vigne sur les coteaux qui dominent
le monastère du XIIIème siècle. Abandonné après leur départ en 1901, le
vignoble disparaît. Ce n’est qu’à partir de 1977 que les premières vignes sont
replantées.
Le vignoble couvre
une superficie de 17 ha.
Le climat local est
assez différent de celui de la région méditerranéenne environnante. Le terroir
comprend des expositions variées dues à la structure en fer à cheval des
coteaux et bénéficie de son environnement forestier (hygrométrie, régulation des températures) et des
nombreuses terrasses de grès-calcaire, légères et caillouteuses.
Les cépages sont variés et comprennent :
Grenache noir , pour ses notes de fruits rouges, rondeurs et gras,
Syrah et ses arômes épicés, couleur, et
structure et une bonne aptitude au vieillissement.
Cinsault pour ses arômes élégants et fruités
Grenache blanc et sa rondeur et longueur en bouche
Roussanne pour son élégance, finesse et
complexité
Viognier et sa rondeur, parfums floraux de
violette, miel d'acacia
La vendange,
exclusivement ramassée à la main, et en caisse, est soigneusement triée à son
arrivée à la cave. Seuls les meilleurs raisins seront vinifiés.
Non égrappée
jusqu'en 2001, la vendange est aujourd'hui égrappée en totalité ou
partiellement, selon le cépage et le millésime.
Dans la cave se
conjuguent les techniques modernes d'élaboration avec les méthodes
traditionnelles d'élevage.
Nos vins sont
élevés en barriques et en bouteilles dans les anciennes caves voûtées des
Chartreux.
Tous les cépages sont cuvés séparément, sauf le rosé, chacun ayant son
caractère, ses arômes, son originalité.
Les Vins : (placés dans l’appellation AOP Côtes du Rhône)
- Les Blancs :
Saut
du Mulet
- AOP Côtes du Rhône blanc
Roussanne (40 Grenache
blanc (50%), Viognier (10%)
Terrasses de
Montalivet blanc - AOP Côtes du Rhône
Viognier 100 %
Cuvée 1203 - AOP Côtes du Rhône
Roussanne 100 %
- Les Rosés :
Jardin des
Chartreux (rosé) - AOP Côtes du Rhône
Grenache (60%) et Syrah
(40%),
Rosé pétillant L'impertinente
- Les Rouges :
Croix de Sablet - AOP Côtes du Rhône
Grenaches noirs (60%) et syrah (40%).
La Font des
Dames - AOP Côtes du Rhône
Grenaches noirs (60%) et syrah (40%).
Cuvée 1203 - AOP Côtes du Rhône
100% syrah
La Cuvée : ‘’1203 Rouge’’ AOP
Côtes du Rhône Millésime 2016
Commentaires
de dégustation :
Dans sa belle robe grenat veinée de reflets
violacés, le verre dans sa rotation, laisse perler quelques larmes sur ses parois.
Curieux, le nez se penche et se pose sur le buvant. D’intenses flaveurs fines
et élégantes lui parviennent ; celles de frais fruits rouges et noirs, des
senteurs de violettes, des fragrances de poivre blanc ; tout un frais
ensemble olfactif affriolant et
appétant.
Toute en rondeur la prise en bouche fait
glisser sur le palais une riche chair séveuse, douce, presque soyeuse et enrobée
par une belle et fraîche acidité.
La matière juteuse glisse sur le palais en libérant ses arômes de jeunes
fruits rouges et noirs, accompagnés par de notables senteurs de violettes de garrigues
et d’épices. La bouche se laisse porter par cette jeune et riche chair de fruits
dont la structure présente un bel équilibre ; fine trame de tanins
souples, pointe d’acidité maintenant une agréable fraîcheur et teneur en alcool
non agressive servant de support à la structure.
Belle matière fondante, sans aspérité qui roule et caresse
le palais et se montre ouvertement capiteuse et séductrice.
Le plaisir survient et se voit prolongé
sur une finale élancée, garnie de cette belle et fraîche richesse aromatique (fruits,
fleurs, garrigue) abandonnant au fur et mesure de son effacement quelques
touches épicées.
Beau vin de plaisir, que l’on se fera,
sans attendre, la joie de partager entre amis ; il serait peut-être
opportun de ne pas prévoir qu’une seule quille.
Alors le cépage ?
Là encore après le partage d’avis
multiple, le choix semble vouloir se porter sur le cépage ‘’syrah’’.
C’est bien exact, nous sommes sur un
100% de ce cépage.
Bien ++
Continuons
notre pèlerinage, nous sommes attendus par les moniales bénédictines de :
7 – Abbaye de Jouques
N.D. de la Fidélité : Cuvée ‘’Louange’’ – AOC Coteaux
d’Aix - 2016 12,50 €
L’Abbaye :
L’abbaye Notre-Dame
de la Fidélité est un monastère de moniales bénédictines situé à Jouques dans
les Bouches du Rhône à proximité d’Aix-en-Provence.
Pour
l’Histoire :
Fondé en 1967, par
des moniales issues de l’abbaye de Saint-Louis du Temple à Limon (Essonne), le
couvent devient prieuré autonome en 1970. En 1981, la communauté est élevée au
rang d'abbaye et la prieure, Mère Gabrielle de Trudon, devient la première
abbesse. La croissance de la communauté va lui permettre de fonder en 1991 l'abbaye
Notre-Dame de Miséricorde à Rosans dans le
diocèce de Gap, puis le monastère Notre-Dame de l'Écoute au Bénin
(Pèporiyakou, diocèse de Natitingou) en 2005.
Le 17 mars 2011,
l'abbesse ayant remis sa charge, les moniales élisent Mère Teresa Dardaine
comme deuxième abbesse ; celle-ci reçoit le 26 mai la bénédiction
abbatiale des mains de Mgr Christophe Dufour, archevêque d'Aix-en-Provence.
La troisième
abbesse de Jouques, Mère Marie Monique Guttin, a été élue le 3 août 2017. Elle
a reçu la bénédiction abbatiale le 6 août, en la fête de la Transfiguration,
des mains de Mgr Christophe Dufour.
Actuellement, la communauté compte 53 moniales de 22 à 90 ans et vivant
selon la Règle de saint Benoît.
Le
présent :
Outre
l’exploitation de la propriété agricole composée de vignes, de champs
d’oliviers, de lavandes et d’arbres fruitiers, ainsi que d’un potager, un
rucher et une ferme, les moniales ont des activités artisanales. Elles
commercialisent à la boutique du monastère leurs produits (confitures, vin, savons
et parfums à base de lavande, miel, amandes), ainsi que des livres et autres
produits monastiques.
L’accueil des hôtes
est une tradition chez les fils et filles de saint Benoît.
‘’Celui-ci dit en effet que, dans l’hôte qui
se présente au monastère, c’est le Christ lui-même qui est accueilli.
Saint Benoît précise ensuite les conditions de cet accueil, empreint à la fois de respect, d’empressement et de réserve’’. L’hôte est reçu dans un logement à part, un frère est chargé de veiller à son bien-être spirituel et matériel.
Saint Benoît précise ensuite les conditions de cet accueil, empreint à la fois de respect, d’empressement et de réserve’’. L’hôte est reçu dans un logement à part, un frère est chargé de veiller à son bien-être spirituel et matériel.
L’ abbaye accueille
les parents et amis de la communauté, ainsi que les personnes désireuses de
faire une retraite, dans un climat de prière et de paix.
Le vignoble :
Ce sont 8,5 ha de vignes qui sont veillées en
particulier sur les 20 hectares de cultures entretenues par les bénédictines :
vigne, lavandin, oliviers, amandiers, abricotiers, romarin, pois chiches,
sainfoin, luzerne et légumes variés du potager.
Le vignoble, est
essentiellement constitué de vignes anciennes ; il s'étend sur le haut
plateau de la Durance et plonge ses racines dans un terroir fait de calcaire et
d'argile.
Les cépages se
répartissent entre le grenache noir et le merlot avec une pointe de syrah et caladoc (*).
Le merlot sert à
faire une cuvée de pays en mono cépage, le vin “Fidelis”.
En février 2018, la
première cuvée labellisée en AOP (Coteaux d’Aix en Provence), “Louange” a vu le
jour, aux notes de cassis et de mûres. Ce nom se rapporte à l’admiration des
bénédictines devant la façon dont la terre porte des fruits.
(*) caladoc : croisement obtenu en 1958 entre le Grenache noir et le côt (malbec).
Comme cépage accessoire il fait partie de l’encépagement de l’appellation Côtes
du Rhône.
Environ, seuls 6 %
de la production de Notre-Dame-de-Fidélité part dans des cuves spéciales qui
permettront une mise en bouteilles sous l’étiquette propre de l’abbaye. Le
reste, la grande majorité, est mélangé avec d’autres raisins pour produire un
vin vendu sous l’étiquette de la coopérative.
Les Vins : (placés dans l’appellation AOP Coteaux d’Aix).
Les Rouges :
Louange (AOP Coteaux d'Aix)
100 % grenache noir.
Fidelis (AOP Coteaux d'Aix)
100 % merlot.
La Cuvée : ‘’Louange’’ AOP
Coteaux d'Aix Millésime 2016
Commentaires
de dégustation :
C’est dans une robe grenat soutenu et présentant de légères traces de
turbidité que le vin habille le verre. Vive et large, la palette olfactive nous
propose des senteurs de fruits rouges (framboises, cassis) et noirs (mûres)
ainsi que des émanations animales (gibiers) ; de timides senteurs florales
(violettes) apportent leurs touches printanières tandis que quelques légères fragrances
cacaotées et poivrées viennent compléter le panel olfactif.
Avec plaisir la bouche se garnit
avec une matière à la carrure arrondie, très concentrée avec des tannins
demandant encore à se fondre, une acidité présente et rafraîchissante ainsi qu’une
puissance alcoolique sachant se faire discrète ; les papilles s’amusant
avec ces notes de fruits rouges et noirs légèrement compotées, complexifiées
par les parfums de café et de cacao.
Tous ces éléments se présentent parfaitement intégrés, l’osmose résultante
nous donne une sensation de plénitude sphérique en bouche. Cette palette
aromatique, à la fois riche, complexe, harmonieuse et goûteuse apportent un ressenti
d’élégance
Cette impression se prolonge avec
persistance dans une finale riche, capiteuse et discrètement rafraîchissante,
marquée par ces arômes de fruits compotées laissant échapper quelques scories
tanniques.
Un vin de belle tenue,
appréciable dès aujourd’hui, mais qui saura certainement profiter de la sagesse
qu’apporte les années pour donner de beaux plaisirs gourmands à l’avenir (à
essayer !).
A table, pourquoi pas l’associer
à des plats capiteux ; par exemple : un filet de chevreuil au vin
rouge ou bien un filet de bœuf, en fromage un Saint-Félicien bien fait lui conviendrait
certainement.
N’oublions le cépage à découvrir,
il s’agit bien d’un mono-cépage.
La parole et les avis vont bon
train et l’on s’accorde sur le Grenache.
Bingo ! C’est exact pour
100% Grenache.
Bien +++
Pour terminer notre périple reprenons la mer pour venir
accoster sur l’ile de Saint-Honorat et apprécier une réalisation ‘’rouge’’ des
moines de :
8 – Abbaye
de Lérins : Cuvée ‘’Saint Sauveur’’ – IGP Méditerranée – 2013 42,00 €
L’Abbaye :
>>>> Pour
son histoire et sa présentation, se reporter au vin n° 4 : Cuvée ‘’Saint-Césaire’’.
La Cuvée :
‘’Saint-Sauveur’’ IGP Méditerranée , millésime 2013
Encépagement : Syrah 100%. (Vieilles vignes)
Rendement : 35 hl/ha
Terroirs : Roches
sédimentaires, principalement calcaires et dolomites.
Vendanges :
Raisins sont choyés et vendangés par les moines.
Toutes les étapes de la viniculture (taille, ébourgeonnage, vendanges) sont
réalisées à la main.
Elevage :
élevage en fûts de chêne français
de grande qualité, pour moitié neufs et moitié bois d’un vin qui s'étend sur
vingt deux mois en moyenne
Commentaires
de dégustation :
Nos verres s’habillent
d’une belle robe grenat sombre veinée de beaux reflets pourpre. A la rotation
de belles larmes fainéantes sur les parois du verre tandis que la surface de
celui-ci est ceint d’un beau et lumineux disque clair.
Très expressifs,
dans une puissance retenue, d’intenses arômes viennent titiller nos narines
avec en premier plan d’attirants et veloutés parfums de fruits, en début d’évolution,
rouges (groseilles, framboises) mêlés à ceux de pruneaux ; des senteurs diverses s’entrechoquent en
arrière-plan et on se complait à y retrouver des fragrances de violettes, des
notes d’épices, celles de torréfaction et de chocolat. L’harmonisation de ces senteurs
se montre à la fois précise et empreinte d’une subtile élégance. Dans la
continuité des senteurs ressenties, la prise en bouche apporte une matière toute
en chair délivrant avec suavité cette compotée aromatique, fruits rouges et noirs
muris et presque macérés à laquelle se mêlent ces senteurs de violette, d’épices
et de torréfaction.
Progressivement la bouche
s’emplit avec cette matière onctueuse d’une belle densité.
Une structure toute en équilibre
se présente à nous, l’acidité se veut non acerbe et apporte sa note rafraichissante
et de délicatesse à l’ensemble, l’alcool enrobe cette chair sans agressivité,
les tanins fondus apparaissent doux et délicat (soyeux), bref tous les éléments
sont en harmonie et valorisent cette matière exhalant les mûrs arômes fruités
(fruits rouges, pruneaux), floraux (violette) et épicés.
Complexe et fournie, la palette aromatique enrobe avec finesse le
palais amenant un soupçon de riche et capiteuse gourmandise, vraiment salivante
et enclin au ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire longuement amenant
des sensations d’une riche chair soyeuse.
Cette finale toute imprégnée par
ces arômes mêlés de fruits et de violette et caressés par une discrète acidité transportent
de belles, longues et soyeuses sensations terminales.
Quel grand vin !
Tout l’archétype d’une grande
réalisation rhodanienne et pourtant nous ne sommes que dans la ‘’modeste’’ IGP Méditerranée.
J’ai annoncé ‘’rhodanien’’ un peu
trop tôt, mais le cépage à été facilement mis en avant lors de la discussion
post-dégustation, même si longtemps, grenache et syrah en été mis dans la
balance et au coude à coude, mais finalement il faut lever le voile et c’est
bien une réalisation à 100% syrah.
Ne soyons
pas impatient, son potentiel d’évolution semble important et les chanceux
possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de
prometteuses ouvertures et dégustations.
Vin de (haute)
gastronomie qui se verrait bien accompagner, des gibiers d’eau de type colvert,
du veau aux figues, des filets de canette aux champignons, des gibiers à
poils de type chevreuil …..
Très Bien ++
Curieuses, curieux, vous voulez
en savoir plus sur les domaines ?
Alors,
prenez le temps de consulter l’espace ‘’Domaines Viticoles’’ dans ce blog et
pour ceux qui veulent parfaire leurs connaissances ou peut-être satisfaire
leurs désirs de visites ou de recueillement quelques références utiles afin de
faciliter d’éventuelles démarches.
Mystère - : Château des Antonins
Le "Couvent"
33190 Pondurat
Tél : 05 56 61 00 08
1 – Abbaye de
Valmagne
34560 Villeveyrac
34560 Villeveyrac
Tel :
04 67 78 06 09
Tel visites : 04 67 78 47
Tel visites : 04 67 78 47
Mail : visitevalmagne@gmail.com
Web : www.valmagne.com
2 – Abbaye des Monges
Baron Paul et Marie-Claude de Chefdebien.
Route de Gruissan
Baron Paul et Marie-Claude de Chefdebien.
Route de Gruissan
3 et 5 – Abbaye du Barroux
1201 chemin des Rabassières
84330 Le Barroux
Tél. : +33 (0)4 90 62 56 31
1201 chemin des Rabassières
84330 Le Barroux
Tél. : +33 (0)4 90 62 56 31
4 et 8 – Abbaye de Lérins
Ile Saint Honorat
CS10040
CS10040
06414 Cannes Cédex
Tél : 04 92 99 54 32
Web :www.abbayedelerins.com
Tél : 04 92 99 54 32
Web :www.abbayedelerins.com
6 – Chartreuse de
Valbonne
Domaine de la
Chartreuse de Valbonne –
Christian Gilles
30130 Saint
Paulet de Caisson
Tel : 04 66 90
41 21
Fax : 04 66 90
41 11
E-mail : domaine@chartreusedevalbonne.com
7 – Abbaye de Jouques
N.D. de la Fidélité
Pey de Durance
13490 Jouques
Tél : 04 42 57 80 17
contact@abbayedejouques.org
www.abbayedejouques.org
13490 Jouques
Tél : 04 42 57 80 17
contact@abbayedejouques.org
www.abbayedejouques.org
Merci de m’avoir fait confiance
pour vous présenter ce thème de dégustation, laquelle nous a fait aller à la
rencontre de belles et réelles découvertes.
Bonne lecture.
Ne manquez pas de me signaler vos
remarques ; le volet ‘’Commentaires’’ est réservé à cet usage..
Claude F.
Je n'ai malheureusement pas pu participer à cette dégustation au thème qui sort de l'ordinaire !
RépondreSupprimerMais grâce à Claude j'ai pu la vivre comme si j'y étais, et même comme si j'étais dans les abbayes !
Sans surprise, l'abbaye de Lérins est au-dessus du lot. En tant que niçois je connaissais ses vins et en tant qu'amateur sa réputation. Un peu cher, certes, mais le plaisir est là !
Jean-Loup
PS : je ne pourrai pas participer à la prochaine non plus car je vais visiter un autre vignoble réputé, celui des Cinque Terre. Je vous dis donc à la séance du jeu !
Comme à son habitude l'ami Claude n'a pas fait les choses à moitié,une documentation fournie et un choix de vins judicieux la soirée à permis de belles découvertes Lérins, Jouques,Barroux une soirée à méditer.
RépondreSupprimer