Dégustation du 14.11.2018 – Prestige
Prestige !!!
Si à l’origine le
prestige était une illusion créée par la sorcellerie ou la magie, le sens de ce
terme s’est étendu pour désigner le fait d’imposer le respect, d’inspirer
l’admiration, de séduire.
Et, c’est bien sous
le couvert de ces deux dernières qualifications : admiration et séduction
qu’il faille placer cette séance de dégustation.
A cet effet nous
avons projeter de mettre en parallèle deux appellations considérées comme
produisant les vins les plus fins et séducteurs tant dans la Côte de Beaune que
dans la Côte de Nuits :
Volnay pour la première,
Chambolle-Musigny pour la seconde.
Quel duo magique constituent
ces deux appellations bourguignonnes?
Toute
auréolée de leur notoriété chacune d’elles propose des vins suscitant le rêve,
le désir et l’envie chez chaque dégustateur.
Qui de
nous n’a pas rêvé devant ces étiquettes portant des intitulés comme ‘’Les
Caillerets’’ ou ‘’Les Amoureuses’’?
Parmi
tous les flacons patiemment rassemblés pour cette dégustation vos rêves vont pouvoir
se concrétiser.
Mais pour
réaliser cette difficile adéquation entre le prix d’achat de ces vins ayant
acquis une grosse notoriété et leurs financements, seuls des millésimes
relativement récents ont été retenus ; à savoir sur Volnay de 2012 à 2015
et sur Chambolle-Musigny, exclusivement 2014.
Si vos
connaissances sur ces deux appellations sont de lointains souvenirs, n’hésitez donc
pas de rechercher dans ce même blog, sous l’onglet ‘’Les Régions viticoles’’,
les principales spécifications de chacune d’elles afin que vous puissiez effectuer
un rafraichissement cérébral.
Récurrente
chaque année, sur la lancée de la précédente séance ‘’Découvertes’’, cette
dégustation a eu le bonheur de recueillir une audience apportant le sourire aux
organisateurs. Cette année ce sont 41présents qui se sont sagement glissés tout
autour de la salle, chiffre qu’il convient néanmoins d’amender car 3 invités y
étaient présents ; merci donc pour l’intérêt que ces derniers portent également
à nos manifestations. Nous pouvons rappeler que cette même séance ‘’Prestige’’
en 2017 avait rassemblé 44 participants dont 7 invités, ce qui représente une
assiduité quasiment équivalente sur ces deux années de la part des adhérents.
Après
cette aparté, revenons à notre dégustation.
Tous les vins, sauf le vin ‘’Mystère’’ ont été carafés
en amont de la dégustation ; afin d’avoir une homogénéité des vins servis,
les trois flacons sont préalablement sniffés (l’odeur du bouchon) et mélangés
dans une grande carafe (3 litres) qui sera ensuite répartie, pour le service,
dans deux carafes. Tous compris, les temps de passage en carafe sont d’environ
1 heure pour le premier Volnay et 2 heures et demi pour le dernier
Chambolle-Musigny.
Après un court préambule présentant sommairement les
caractéristiques des deux appellations (comme rappelé ci-avant leurs détails
peuvent être consultés dans ce même blog), tant du côté, emplacement,
superficie, caractéristiques du terroir, climatologie, encépagement, mode de
vinification, distinction des différents climats, la ronde des flacons,
conduite par le vin qualifié de ‘’mystère’’ peut commencer.
Ce vin ‘’mystère’’ si on peut le qualifier ainsi, fait
suite à une opportunité de l’acquérir et de pouvoir ainsi le présenter à chacun.
Ce vin réalise un gros plan sur la typique production de ce réputé viticulteur,
d’autant plus que ce flacon s’insère parfaitement dans le thème régional de
notre dégustation.
D’emblée nos verres s’habillent d’une belle robe légèrement
dorée et brillante qui tend à se plaquer sur les parois du verre.
D’intenses et agréables notes grillées (de ces amandes
ou noisettes que l’on fait sauter à feu vif) se présentent. Plaisantes ces
senteurs sont adoubées par des émanations florales ainsi que briochées et
beurrées, toutes mêlées à quelques perceptions crayeuses, alors que, placées en
retrait, des fragrances citronnées viennent s’immiscer et apporter une vivifiante
fraîcheur.
L’attaque
en bouche, toute à l’image de la perception olfactive véhicule une matière
relativement riche soutenue par une belle tension . Cette belle matière
dégageant un sentiment de puissance, toute imprégnée de notes grillées (noisettes
principalement) vient dans cette alliance de rondeur, de finesse et de vivacité
citronnée s’étaler sur le palais. L’impression primaire tend au plaisir et à la
gourmandise tant cette fraiche suavité grillée est présente mais celle-ci tend
à se dissiper et être remplacée par une acidité de plus en plus perceptible
traînant avec elle l’émanation de notes alcooleuses. Léger désagrément induit certainement par le
fait que ce vin a atteint sa phase de maturité mais qui, globalement, laisse
une bouche toute à la fois tendue et pleine d’une riche et fraîche gourmandise.
La
finale soutenue par cette franche acidité distille avec tension ces goûteux arômes
grillés qui, hélas, se dissipent rapidement laissant la place à de légères
fragrances alcooleuses.
Vin
agréable somme toute, bien que l’appréciation buccale se soit révélée, en
finale, en retrait par rapport aux premières sensations olfactives ; il
semblerait que ce vin ait bien atteint son apogée.
A
table, à ne pas hésiter, il accompagnera sans complexe des plats tels que :
râbles de lapin façon blanquette, cuisses de grenouilles. sole meunière, daurade …..
Bien
Mais au fait,
qui-suis-je ?
Les têtes se
penchent, les nez partent à l’assaut de premières émanations.
Les bouches ne
tardent pas à s’exprimer, tant les spécificités ressenties sont à l’image des
caractéristiques du cépage.
De nombreux
‘’Chardonnay’’ sont suggérés, évoqués.
Les commentaires
deviennent nombreux.
Félicitations,
beaucoup d’entre vous ont reconnu ce beau cépage ‘’Chardonnay’’.
Il s’agit donc
de la production de :
Domaine Jayer-Gilles : Hautes-Côtes-de-Beaune ‘’Blanc’’ 2011
24,90 €
Le Domaine :
Le domaine
Jayer-Gilles, situé à Magny les Villers en hautes-côtes-de-nuits, est dirigé
depuis 1998 par Gilles Gilles, présent sur le domaine depuis 1985. Les vignes
proviennent de la famille Gilles (mère de l’actuelle propriétaire) et suite au
mariage avec monsieur Jayer (cousin du célèbre Henri Jayer : le vosne-romanée Cros Parantoux), le domaine
s’est nommé Gilles-Jayer avant de prendre son nom actuel Jayer-Gilles. Gilles
représente la troisième génération de sa famille à la tête de l’exploitation
familiale.
Le vignoble s’étend
sur 11 hectares principalement en
hautes-côtes.
Les élevages
s'effectuent avec une forte proportion de fûts neufs, à la manière d'Henri
Jayer d'ailleurs qui utilisait 100% de bois neuf.
L'empreinte du bois
n'est jamais trop marquée grâce à un choix extrêmement judicieux des tonneaux
provenant des meilleurs tonneliers de France.
Gilles Jayer est un
vigneron particulièrement réputé en Bourgogne, un grand vinificateur.
Ses vins dégagent
une personnalité commune avec des arômes vraiment très fruités.
La qualité des vins
s'avère d'une régularité exemplaire et offre un grand potentiel de garde. Avec
ses prix restés très raisonnables, c'est sans conteste l'une des excellentes
signatures de la Côte de Nuits. Le vigneron Jayer-Gilles, aux
commandes du domaine depuis 1982, restera quelques temps encore le chef
d’orchestre, avant de céder la place à deux jeunes vignerons, Julien Gros
(domaine Christian Gros), qui a œuvré aux châteaux de Beaucastel (Rhône) et Miraval (Provence), et Alexandre Vernet (domaines Gilbert, Philippe Germain et Manuel
Olive).
Le domaine a été
racheté par l'homme d'affaire suisse André Hoffmann à l'été 2017, tandis que
Gilles Jayer est décédé en janvier 2018 (25.01.2018).
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 5.5, Blanc : 5.5)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
Surface plantée : (Rouge : 5.5, Blanc : 5.5)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
La cuvée :
Cépage : 100% Chardonnay
Terroir : Plateau
calcaire du Jurassique
Vinification : Traditionnelle, pressurage
pneumatique, débourbage, fermentations en fûts.
Elevage : En fûts dont 70% sont
neufs ; léger collage et filtration avant mise en bouteille
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
est bien dorée est très brillante.
Le nez engageant offre des arômes grillés et de pâtisserie mais aussi de croute de fromage et de coquille d’huitre.
C’est la tension qui caractérise la bouche, ce qui lui procure une longueur très honnête mais il lui manque de la sapidité pour faire le pendant, avant une finale marquée par l’acidité.
Bien pour ce vin aux caractéristiques très chablisiennes, au nez très intéressant mais à la bouche relativement décevante. »
Le nez engageant offre des arômes grillés et de pâtisserie mais aussi de croute de fromage et de coquille d’huitre.
C’est la tension qui caractérise la bouche, ce qui lui procure une longueur très honnête mais il lui manque de la sapidité pour faire le pendant, avant une finale marquée par l’acidité.
Bien pour ce vin aux caractéristiques très chablisiennes, au nez très intéressant mais à la bouche relativement décevante. »
Références :
Domaine Jayer-Gilles
1
Rue du Meix Grenot
21700
Magny lès Villers
Tel :
03 80 62 91 79
Entamons notre ronde dans ces deux appellations.
Débutons par Volnay avec trois premiers Crus et un Village placés dans 4
climats répartis sur l’appellation, produits dans quatre domaines afin d’avoir,
si possible, une large vision de cette appellation.
Débutons notre périple au domaine :
1 - Domaine
Lucien Boillot & Fils : Volnay 1er Cru ‘’Les Caillerets’’
2015 68,00 €
Le Domaine :
Pierre Boillot est un rare maître des Côtes de Beaune et des Côtes de
Nuits. Il possède non seulement le vignoble, mais également le savoir-faire
et le savoir-faire.
Pierre a hérité ce domaine de son père Lucien, dont il porte encore le nom.
Pierre a travaillé avec son frère Louis pendant des années, mais il y a
quelques années, ils se sont séparés et ont divisé le patrimoine familial.
Le talent de Pierre est devenu beaucoup plus évident car il avait le plein
contrôle de ce domaine.
En plus de conserver les caves originales de Gevrey-Chambertin, Pierre a
institué une revitalisation rigoureuse des sols et des vignes de tous ses
vignobles.
Pierre a hérité de très vieilles vignes de son père dans les Côtes de Nuits
et de son arrière-grand-père Henri Boillot, originaire de Volnay, dans les
Côtes de Beaune. Beaucoup de ses vignobles sont des trésors sous-estimés :
Volnay ‘’Les Angles’’ , qui
était à l’origine classé comme l’un des plus grands crus de Volnay au
19ème siècle, Pommard Croix Noires
juste en dessous de ‘’Rugiens’’
, Gevrey ‘’Cherbaudes’’ juste à
côté de la Chapelle-Chambertin Grand Cru et Gevrey ‘’Corbeaux’’, juste à côté du Grand Cru Mazis-Chambertin.
Chaque vin est une représentation classique de son appellation - de Volnay
et Pommard à Gevrey et Nuits-Saint-Georges, car le travail de Pierre dans les
caves est axé sur des vins de pureté et de finesse transparents et fondus dans
le terroir. Il n'est cependant pas contre une richesse, pulpeuse dans
ses rouges.
Le
domaine se distingue par une grande diversité de terroirs ce qui est rare en
Bourgogne pour un “petit” domaine familial. Il possède en effet des vignes à
Volnay, Pommard, Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges et Puligny-Montrachet,
aussi bien en appellation “village” qu’en premier cru.
L’âge
moyen des vignes est très élevé (53 ans) ce qui explique la profondeur de
l’ensemble des vins produits ici.
Viticulture - vinification :
Les rendements sont limités à 30 à 45 hl /
ha
Aucun engrais chimique n'est utilisé, le
sol est transformé pour promouvoir la diversité et la santé
Tous les raisins sont vendangés à la main
et vinifiés au domaine de Gevrey-Chambertin.
Les raisins sont égrappés la plupart des
années
Le moût est trempé à froid pendant 3 à 5
jours afin d’extraire au mieux la couleur et les arômes des raisins.
La fermentation est 100% naturelle et dure
de 18 à 21 jours dans des cuves en acier émaillé et inoxydable.
L'abattage de la casquette a lieu deux fois
par jour
Un maximum de 30% de fûts de chêne neufs
sont utilisés pour vieillir le vin
Les vins sont âgés de 16 à 18 mois selon
les millésimes.
Les vins sont mis en bouteille au domaine
sans collage ni filtrage.
Encépagement et vignoble :
Surface plantée : 7,10 ha
(4,30 ha en côte de Nuits, 2,80 ha en côte de Beaune)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
La
Cuvée :
Climat : ‘’Les
Caillerets’’.
Le Climat (
14,34 ha) englobe les climats 1ers Crus
suivants :
En Cailleret, Les Caillerets
Dessus (en partie), Les Caillerets-Clos des 60 ouvrées.
Ce climat situé au sud de
l'appellation possède un sol très caillouteux avec peu d'argile rouge et
disposé sur une roche calcaire fissurée permettant un bon écoulement des eaux.
Le nom du climat désigne un
sol caillouteux.
Cépage : 100% Pinot noir
Surface : 0,18
ha sur le Climat ‘’Les Caillerets’’.
Age
des vignes :Plantée en 1948
Vinification : Vinifiés
en levures indigènes.
Elevage : En fût de chêne avec 30 % de fûts neufs
pendant de 18 mois.
Sa dégustation :
Le verre
vient de se vêtir d’une robe d’aspect très sombre éclairée par de nombreux
reflets violacés tandis qu’un léger disque mordoré ceint la surface du verre.
Surpris
par son intensité, une palette de complexes arômes vient se placer sous notre
nez. Les vives et à la fois fines et amples notes de fruits rouges et noirs
(mûres, griottes, cassis) s’imposent et veulent bien laisser s’échapper
quelques notes florales (violettes), tandis que l’introspection qui suit le complément
d’aération révèle quelques fragrances de réglisse ainsi que de cuir.
L’attaque
en bouche véhicule une matière à la densité réduite (à cheval entre la légèreté
et la richesse) toute enrobée d’arômes de ces fruits noirs et rouges. Les souples
tannins se dégagent tandis qu’une discrète et agréable acidité semble vouloir
donner avec cette pointe de fraîcheur une élégante harmonie à cet ensemble qui vient
s’étaler sur le palais. Chacun des éléments ne prédomine l’autre, l’équilibre
apparait réalisé pour donner un rendu gustatif à la fois plein de finesse et
discrètement gourmand offrant un soupçon d’élégance.
La finale
fait perdurer ce délicat moment savoureux en laissant trainer pendant quelques
instants cette fine matière aux fragrances fruitées posées sur une trame de
souples tannins qu’une bienveillante acidité vient rafraîchir.
Cette
cuvée, encore jeune est loin d’avoir délivré tout son potentiel et soyons
patients, ayons le bonheur de l’encaver et ressortir ce flacon dans 5 à 8 ans.
Pour les gourmands pressés, des plats familiaux tels que poulet rôti, échine de
porc … pourront l’accompagner sur la table.
Bien ++
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe est très sombre, vraiment très sombre pour un pinot noir, et
jeune par ses reflets violacés.
Intense et profond, le nez propose un panel de fruits noirs d’où émergent d’intéressantes notes de cuir noble et de ronce.
La bouche est moins expressive, paraît un peu comprimée, mais fait preuve néanmoins d’une belle rigueur, d’une bonne intégration du boisé et d’une allonge appréciable. Des petits tanins fermes mais pas durs précèdent une finale plus sapide.
Bien ++ »
Intense et profond, le nez propose un panel de fruits noirs d’où émergent d’intéressantes notes de cuir noble et de ronce.
La bouche est moins expressive, paraît un peu comprimée, mais fait preuve néanmoins d’une belle rigueur, d’une bonne intégration du boisé et d’une allonge appréciable. Des petits tanins fermes mais pas durs précèdent une finale plus sapide.
Bien ++ »
Références :
Domaine Lucien Boillot &
Fils
1 Rue de
Dr. Charles Magnon-Pujo
21220
Gevrey-Chambertin
Tel : 03 80 51 85 61
Notre seconde
visite sera :
2 - Domaine Parigot Père & Fils : Volnay ‘’Les
Brouillards’’ 2015
34,90 €
Le
Domaine :
Ce
domaine familial est situé en plein cœur des Hautes-Côtes de Beaune, à 6
kilomètres au-dessus de Pommard. Marie et Régis Parigot, secondés par leur fils
Alexandre exploitent 20 hectares répartis sur les
communes de Meloisey, Savigny-les-Beaune, Beaune, Pommard, Volnay, Meursault et
Chassagne-Montrachet.
16,5
hectares sont plantés en pinot noir et le reste en chardonnay, pour une
production annuelle d’environ 120 000 bouteilles.
Toutes
les vignes sont labourées et conduites selon les
principes de la lutte raisonnée sans herbicides.
Une
grande attention est portée tout l'été sur l'état sanitaire et le volume de la
prochaine récolte (vendange en vert et effeuillage si nécessaire).
La
récolte est manuelle avec tri à la vigne puis contrôle sur table de tri à la
cuverie.
Seuls
les raisins parfaitement mûrs sont encuvés pour une
macération pré fermentaire à froid pendant 10 jours afin de stabiliser la
couleur et les arômes.
La
fermentation alcoolique se déroule avec deux pigeages journaliers, avant un
élevage avec environ 30% de fûts neufs.
Par
dessous tout, le domaine Parigot s’efforce d’entretenir son beau patrimoine
viticole avec, notamment, les conseils de Burgundia Œnologie, l’un des
meilleurs laboratoires de la région. Un tiers de la récolte part à l’export, un
autre en restauration et chez les cavistes, le reste étant vendu directement au
particulier.
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 16,5, Blanc : 3.5)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
Surface plantée : (Rouge : 16,5, Blanc : 3.5)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
La Cuvée :
Climat : ‘’Les
Brouillards’’ .
Sols : Calcaire, marnes
Superficie (ha) : 5.63
Une partie seulement du
lieu-dit est classée.
Densité minimale de
plantation : 9000 pieds/ha.
Cépage : 100% Pinot Noir
Terroir : Sols maigres
très calcaires, s’enrichissent en argile en allant vers le bas avec des
affleurements marneux
Vinification : Vendanges manuelles, éraflage à 100%,
macération à froid pendant 8 jours, pigeages, fermentation pendant 12 jours.
Elevage : En
fûts de chêne dont 1/3 de fûts neufs pendant 12 mois.
Sa dégustation :
Robe d’un beau rubis soutenu,
presque sombre pouvant laisser présager un début d’évolution mais dont la
jeunesse est rappelée par de nombreux reflets brillants.
Très
expressifs, ce sont de fins arômes de fruits rouges et noires (cerises, fraises
des bois, mûres) qui viennent égayer nos narines ; ceux-ci dominent cette
intense palette aromatique de laquelle de belles notes grillées et épicées
réussissent à s’extraire et complexifient agréablement le ressenti.
L’attaque
en bouche se présente dans la continuité de cette belle impression olfactive en
amenant une matière d’une belle intensité toute imprégnée d’arômes de fruits confiturés
rouges et noirs et donnant un rendu soyeux sur le palais. Cette gouteuse
sensation se nuance par la présence de fins tannins par encore totalement
agrégés, d’une sensible perception d’alcool et d’une significative acidité,
comme si ces éléments n’avaient pas terminé leur osmose.
Malgré
cette petite dissonance, le rendu de l’ensemble se révèle agréable et
appétant ; d’autant que la finale se révèle d’une bonne tenue, longue,
savoureuse laissant échapper ces beaux arômes fruités sur une trame empreinte
de fraîcheur où les tannins et l’alcool apparaissent vouloir trouver leur harmonie.
Beau vin
de gastronomie, presque envoutant à la première approche olfactive, qui peut
paraître légèrement en retrait gustativement mais dont la présence et le long
ressenti final incitent à la gourmandise et la tentation.
Naturellement
il se verra bien accompagner tout un panel de plats : Coq au vin, agneau braisé, filet de bœuf…
Bien +
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe assez sombre a des reflets de jeunesse.
Le nez très intense développe un beau fruit, sur la cerise noire, bien agrémentée de touches grillée et épicée.
La bouche n’est malheureusement pas au niveau, assez déséquilibrée entre une matière peu charnue (on est pourtant sur 2015 !), une forte acidité (on est toujours sur 2015 !), une sensation d’alcool trop importante (normal on est sur 2015…) et des tanins encore très présents.
Bien, surtout grâce au nez ».
Le nez très intense développe un beau fruit, sur la cerise noire, bien agrémentée de touches grillée et épicée.
La bouche n’est malheureusement pas au niveau, assez déséquilibrée entre une matière peu charnue (on est pourtant sur 2015 !), une forte acidité (on est toujours sur 2015 !), une sensation d’alcool trop importante (normal on est sur 2015…) et des tanins encore très présents.
Bien, surtout grâce au nez ».
Références :
Domaine
Parigot Père & Fils
4 Route de
Pommard
21190 Meloisey
Tel :
03 80 26 01 70
Notre
périple nous conduit au :
3 - Domaine Rossignol Nicolas : Volnay 1er
Cru ‘’Santenots’’ 2013 50,00 €
Le
Domaine :
Avant
de créer son propre domaine, Nicolas
Rossignol né en 1974 dans une famille de vignerons et diplômé du Lycée Viticole
de Beaune, a multiplié les expériences.
Il a connu les domaines Joseph Voillot à
Volnay, Vieux Télégraphe à Châteauneuf-du-Pape, Boschendal en Afrique du Sud
ainsi que le Château La Gardonne dans le
Médoc, où officient les équipes de Lafite-Rothschild.
Il
s'établit à Volnay en 1997 avec 3 hectares dans la commune mais aussi à
Pommard, Beaune, Aloxe-Corton et Pernand-Vergelesses, sans oublier le domaine
familial Rossignol-Jeanniard.
Aujourd'hui,
les vignes couvrent 17
hectares dont de nombreux
Premiers Crus, avec des parcelles acquises à Pommard, Beaune,
Pernand-Vergelesses, Savigny-les-Beaune et Aloxe-Corton.
Une
maison de négoce a été créée pour unifier les deux domaines sous la même
étiquette.
En
2011, Nicolas Rossignol s'est installé à Beaune pour être plus performant et plus précis dans l'élaboration
de ses vins.
Dans
les vignes, l'agriculture raisonnée est de mise pour l'équilibre et le respect de nos terroirs.
Au
chai, les élevages sont longs et dépassent
souvent deux hivers pour ‘’gommer
progressivement la force du millésime et libérer l'esprit des terroirs et de la
Bourgogne’’.
Une
valeur montante !
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 16.00, Blanc : 1.00)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
Surface plantée : (Rouge : 16.00, Blanc : 1.00)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
La Cuvée :
Climat :
‘’Santenots 1er
Cru’’
La superficie du Volnay-Santenots est de
29 ha 7 a 31 Ca, divisés en Les Santenots Blancs (2 ha 92 a 3 ca), qui donnent
cependant du rouge sous ce nom, Les Plures ou Les Pelures (10 ha 45 a 1 ca),
Les Santenots du Milieu (6 ha 41 a 31 ca), Le Clos des Santenots (1 ha 19 a 23
ca), Les Santenots-Dessous (7 ha 64 a 29 ca) et Les Vignes Blanches (5 a 44
ca).
La situation géographique :
Il
s’agit des Santenots du bas, au
même niveau sur la colline que le Ronceret.
Le début de la parcelle possède une légère pente puis subit une cassure pour
finir plus plate.
Le sol et l’environnement :
Le
sol est très profond, très riche, de couleur rouge foncée avec beaucoup de fer.
On y trouve de gros rochers ronds (Tête de mouton).
La vigne :
Il
s’agit de l’assemblage d’une jeune vigne (30 ans) située coté Volnay avec plus
de cailloux et d’une vieille vigne (70-80 ans) située coté Meursault avec un
sol plus argileux.
Cépage : 100% Pinot Noir
Terroir :
Situé en lisière de
Meursault et donne toujours des vins consistants et dotés d'une belle finesse.
Vinification
: Vendanges manuelles, cuvaison de 22 jours
en cuves inox.
Elevage : En demi-muids (600
litres) de chêne français (20% de fûts neufs) pendant 20 mois.
Sa dégustation :
Belle
robe pourpre sombre présentant des reflets ambrés laissant présager un début
d’évolution.
Tout
d’abord mutin le verre demande quelques instants d’aération pour montrer une
palette aromatique soutenue par un méli-mélo de notes de fruits rouges et noirs
(cassis, cerises, fraise, mûres) qui s’intensifient et s’empressent de faire la
ronde sous nos narines en y amenant deci delà des fragrances animales ainsi que
des émanations d’épices, de torréfaction, de tabac.
Posée sur
une trame fraîche, l’attaque en bouche véhicule une matière d’une relative
densité (chair sans excès), à la structure toute en finesse répandant sur le
palais un panel aromatique complexe soutenu par des arômes de baies noires qui,
agrémentés de notes épicées, animales, grillées, viennent former un ensemble
charmeur, d’une fine élégance.
Comme
contenue dans un voile fin et soyeux la matière presque délicate se répand sur
le palais. L’harmonie est parfaite ; dans un bel équilibre, tous les ingrédients,
beaux arômes mêlés, discrète acidité, puissance alcoolique contenue, souples et
fins tannins, restituent un dense et persistant toucher de bouche plein de
finesse et d’une sobre élégance.
Cette
belle et fine impression gustative s’étire sur une finale qui laisse
tranquillement se dissiper avec fraîcheur ce bel ensemble aromatique.
Un beau
vin, entré apparemment dans sa phase de plénitude que l’on pourra sans
appréhension servir à table pour accompagner, par exemple : filet de bœuf, sauté de veau, rôti de biche, caille farci, poulet demi-deuil.
Très Bien
+
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
sombre fait apparaître des reflets légèrement tuilés.
D’une belle intensité et d’une complexité appréciable, le nez virevolte du cuir à des arômes encore plus animaux et à d’autres de tabac, le tout assis sur un fond de fruits noirs.
La bouche a choisi le camp de l’élégance, toute en fraîcheur et en toucher fin, avec une matière de demi-corps qu’on aurait appréciée plus charnue. La belle persistance se clôt sur une finale épurée.
Très Bien pour ce vin qui paraît à point, tant visuellement et olfactivement que gustativement. »
D’une belle intensité et d’une complexité appréciable, le nez virevolte du cuir à des arômes encore plus animaux et à d’autres de tabac, le tout assis sur un fond de fruits noirs.
La bouche a choisi le camp de l’élégance, toute en fraîcheur et en toucher fin, avec une matière de demi-corps qu’on aurait appréciée plus charnue. La belle persistance se clôt sur une finale épurée.
Très Bien pour ce vin qui paraît à point, tant visuellement et olfactivement que gustativement. »
Références :
Domaine Rossignol
Nicolas
22, rue Jean-François Champollion
21200 Beaune
Tel :
03 80 24 35 62
Terminons notre vagabondage dans cette
belle appellation de Volnay en nous arrêtant au :
4 - Domaine Bouzereau Jean-Marie : Volnay 1er Cru
‘’Les Champans’’ 2012 28,00 €
Le
Domaine :
La famille
Bouzereau est implantée à Meursault où elle cultive la vigne depuis plus de 10
générations.
Jean-Marie Bouzereau s’est installé il
y a une vingtaine d’années en reprenant une partie du domaine familial.
Avec ses deux
grands pères vignerons, l'un sur Meursault et l'autre sur Volnay
Jean-Marie Bouzereau est riche d'un patrimoine familial de la vigne et du
vin.
Après ses études au
CFPPA de Beaune , il décide de partir faire un stage dans un domaine
viticole aux Etats Unis pendant 6 mois, puis dans un domaine
australien. Enrichi par ces expériences diverses et par de
nombreuses rencontres, il s'installe à Meursault en 1994 à la suite
de son père Pierre Bouzereau-Emonin.
Il exploite
aujourd'hui 9 hectares sur les villages de Volnav, Pommard, et de Beaune en rouge, et bien sur
Meursault et Puligny-Montrachet en blanc.
La vendange se fait
manuellement lorsque les raisins sont à maturité, mais sans surmaturité.
Les rouges sont
triés, égrappés et macèrent quelques jours avant le départ de la fermentation
sans levurage.
L'élevage
se fait en fûts pendant une durée variable selon les cuvées et les millésimes.
la mise en bouteille se fait sans filtration.
Les
blancs sont entonnés après débourbage de 24 heures, ils fermentent en fûts sans
levurage et restent sur lie jusqu'à l'été suivant. ils sont mis en bouteille
après une légère filtration.
L'utilisation de
futs neufs reste très modérée et varie de 10 à 30 % selon les cuvées.
Encépagement et vignoble :
Surface plantée :
Mode de vendange :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
Mode de vendange :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (50%), (50%)
La
Cuvée :
Climat : ‘’Champans’’ (ou ‘’En Champans’’)
Sol : Calcaire, marnes
Superficie (ha) :
11.19
Ce
terme désigne un terrain en pente (champs en pente).
Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.
Cépage :
Pinot noir 100%
Terroirs : Sols
argilo-calcaires
Vendanges : Manuelles
Viticulture : Traditionnelle
et soignée
Vinification : Fermentation
naturelle sur 10 à 14 jours avec pigeages
Elevage : 18 mois en fûts
avec 20% de fûts neufs
Degré d'alcool :13 %
Sa dégustation :
Robe
pourpre sombre présentant des reflets ambrés d’évolution. Quelles larmes
s’attardent sur les parois du verre. Avec intensité, les vagues des arômes
viennent caresser nos narines. Ce sont d’abord de belles notes de fruits rouges
(cerises, cassis) qui se présentent. Des senteurs florales viennent s’y immiscer.
Toutes ces émanations semblant être portées dans un léger voile d’épices et contribuent
à la constitution d’une palette aromatique d’une subtile complexité.
Quel nez
prometteur !
L’attaque
en bouche n’est pas en reste et se présente toute en chair portée sur une trame
fraîche, toute générée par une ardente acidité et va dissiper sur le palais
tous ces aromes de fruits rouges agrémentées par des notes de fines épices et
de discrètes fragrances tertiaires et boisées. L’ensemble se présente dans un
bel équilibre, alcool et tannins tout en étant présents sont en en léger
retrait pour mettre en valeur cette texture soyeuse et charnue agréablement
conditionnée par cette notable acidité ; ensemble restituant en bouche de
douces sensations portées avec élégance.
Le palais
se réjouit, d’autant plus que cette générosité se dissipe très lentement sur
une finale portée sur une trame discrètement fraîche en laissant stagner
quelques scories crayeuses sur la langue.
Un beau
vin, qui sait allier grâce et volume, semble-t-il au début de son apogée et qui
va demander de belles réalisations culinaires pour procéder à une union lors
d’un repas ; rôti et filet de bœuf, quasi de veau pourraient remplir ce
rôle.
Très Bien
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
est assez sombre et évoluée.
Le nez affiche à la fois une grande intensité et une remarquable complexité, sur une aromatique plus avenante que celle du Nicolas Rossignol : fruité pur sur la cerise, enrichi de belles épices douces et de notes florales du plus bel effet.
L’attaque est bien en chair puis l’acidité prend le dessus et tend le vin, en conservant une bonne ampleur. Le grain est soyeux et la sapidité agréable jusque dans la finale assez élancée.
Très Bien + pour cette cuvée au début de son apogée ».
Le nez affiche à la fois une grande intensité et une remarquable complexité, sur une aromatique plus avenante que celle du Nicolas Rossignol : fruité pur sur la cerise, enrichi de belles épices douces et de notes florales du plus bel effet.
L’attaque est bien en chair puis l’acidité prend le dessus et tend le vin, en conservant une bonne ampleur. Le grain est soyeux et la sapidité agréable jusque dans la finale assez élancée.
Très Bien + pour cette cuvée au début de son apogée ».
Références :
Domaine Bouzereau Jean-Marie
5
rue de la planche meunière
21190 Meursault
Tel :
03 80 21 62 41
Poussons plus au Nord , direction Dijon
pour rendre visite à quatre domaines afin d’avoir un aperçu sur la qualité de
leurs réalisations sur les ‘’Climats’’ de Chambolle-Musigny.
Nous commencerons par :
5 - Domaine Roux & Fils : Chambolle-Musigny ‘’Les Fremières’’
2014 39,50 €
Le Domaine :
C'est en Côte de
Nuits, Côte de Beaune et Côte Chalonnaise que s'étendent les 65 hectares de vigne du domaine
familial.
Les cépages,
Chardonnay et Pinot Noir sont cultivés en coteaux exposés à l'Est et au Sud,
sur sols argilo-calcaires.
Les Bourgognes
Blancs, issus des meilleurs climats du Domaine, sont des vins riches et
complexes aux arômes de vanille, noisette, amande grillée, pêche-abricot et
miel.
Les Bourgogne
Rouges, vins de bonne garde, sont denses et élégants à dominante de fruits rouges.
En 1975, quand
Christian son fils aîné arrive, la superficie du vignoble est déjà de 30
hectares. Christian est ensuite rejoint par ses frères, Régis en 1980 et
Emmanuel en 1995.
En 1977, la famille
investit dans du matériel inox pour la vinification et la réception de
vendange, des efforts importants sont faits dans les vignes. Les vins sont
élevés en fûts neufs, un nouveau « style Roux »voit le jour.
La mutation
continue en 1990, avec la construction d'une cuverie à l'extérieur du village
de Saint-Aubin au lieu-dit « Charmeaux ». La nouvelle cave est plus facile
d'accès et surtout plus fonctionnelle, tout se trouve sur un même site : de la
vinification à l'expédition des vins.
La 4ème génération,
avec les enfants de Christian, Sébastien et Matthieu a rejoint le domaine
familial.
La famille exploite
65 hectares de vignes en Bourgogne répartis sur la Côte de Beaune, la Côte de
Nuits et la Côte Chalonnaise.
Philosophie :
Nos
vins , produits selon les méthodes traditionnelles alliant technicité et modernité
(notamment en termes de maîtrise des températures, d'analyse et de contrôles),
sont élevés en fûts de chêne pendant une durée de 8 à 18 mois, variant selon
millésimes et terroirs.
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 35, Blanc : 30)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (4%), (96%)
Cépages blancs : (30%), (70%)
Surface plantée : (Rouge : 35, Blanc : 30)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (4%), (96%)
Cépages blancs : (30%), (70%)
La
Cuvée :
Climat : ‘’Les Fremières’’
La parcelle est située à l'est du village, sous
"Les Noirots", à côté des "Beaux Bruns".
Cépage : 100% Pinot noir
Parcelle : 0,65
ha sur le climat ‘’Les Fremières’’.
Terroir : Sols calcaires
allégés par des graviers et cailloux. (La parcelle des "Fremières"
puise de nombreux minéraux vibrants de son sol, une caractéristique qu'elle
partage avec la parcelle voisine en premier cru des "Beaux Bruns").
Elevage : fûts de chêne
Sa dégustation :
Le verre se pare d’une belle robe
carminée présentant quelques nuances tuilées comme signes du début d’une évolution.
Très
expressives les riches notes de fruits noirs et de fruits rouges maturés
(cassis, cerises été mûres) viennent se mettre en avant, tandis que les arômes
épicées jouent des coudes pour se faire remarquer en ne laissant que peu de
places à quelques senteurs réglissées, grillées et fumées ; l’ensemble de
ces émanations constituant un panel olfactif voluptueux et complexe.
L’attaque
en bouche, dans un premier temps apparaît sympathique, et dans un sursaut, c’est
une matière d’une belle densité chargée d’arômes de ces fruits rouges et noirs
maturés qui soutenus par de beaux et souples tannins vient faire la ronde et
caresser le palais.
En bouche
la matière propose une structure charnue dont tout les éléments la composant se
complaisent dans un bel équilibre. Les arômes des fruits maturés s’imposent,
l’alcool est là pour donner une assise, l’acidité encre présente (le vin est
encore jeune) apporte sa bienveillante et vivifiante fraîcheur tandis que, les
riches et souples tannins structurent l’ensemble (ces derniers pouvant donner
un sentiment d’austérité à certains). Toute cette composition d’une réelle
densité donne néanmoins l’impression d’être portée sur un voile à la trame fine
qui permet de diffuser cette suavité en bouche. Sans aucun doute, l’osmose des
éléments, même si leurs phases d’intégration sont bien avancées, permettra
encore au vin de se bonifier, de gagner en délicatesse et de développer son
charme.
Tous ces
plaisirs gustatifs font la roue sur un longue finale pleine de ces riches
arômes enveloppés dans un soyeux et rafraichissant voile et solidement soutenus
par les tannins qui, pour le moment, deviennent légèrement résiduels en fin de
course.
Belle
expression du pinot noir, ce vin charmeur, riche, bouqueté avec sa belle
structure ne manquer pas de se bonifier, même si actuellement il nous apporte
gourmandise, bonheur et le goût du reviens-y. La aussi, à table il se verra
bien le compagnon de viandes rouges et blanches, de belles volaille ainsi que
de fromages régionaux.
Très Bien
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe sombre est « entre deux », ni jeune ni évoluée.
Le nez intense captive par son aromatique fruitée, offrant une salade de fruits noirs et de fruits rouges, d’où ressortent la cerise et la fraise, quelques épices venant complexifier l’ensemble.
De l’autre côté du miroir, la bouche affiche une charpente solide, une matière dense et mûre et des tanins gras structurants. Elle n’est pas dénuée de finesse ni d’acidité mais cela demande à se fondre un peu plus pour aller plus haut. Elle a également deux atouts avec une allonge intéressante et une finale salivante.
Très Bien + »
Le nez intense captive par son aromatique fruitée, offrant une salade de fruits noirs et de fruits rouges, d’où ressortent la cerise et la fraise, quelques épices venant complexifier l’ensemble.
De l’autre côté du miroir, la bouche affiche une charpente solide, une matière dense et mûre et des tanins gras structurants. Elle n’est pas dénuée de finesse ni d’acidité mais cela demande à se fondre un peu plus pour aller plus haut. Elle a également deux atouts avec une allonge intéressante et une finale salivante.
Très Bien + »
Références :
Domaine Roux & Fils
42 Rue des
Lavières,
21190 Saint-Aubin
Tel :03 80 21 32
Web :
www.famille-roux.vin
Allons à la rencontre de ce nouveau domaine.
6 - Domaine Bruno
Clair : Chambolle-Musigny ‘’Les Véroilles’’ 2014 59,90 €
Le Domaine :
Bruno Clair fonde le domaine viticole qui porte son nom en 1979. Quelques parcelles de
Marsannay et de Fixin, La Dominode à Savigny-les-Beaune et une grande parcelle
en friche à Morey-Saint-Denis dans le lieu-dit ¨En la rue de Vergy¨ forme
l'essentiel de l'exploitation naissante.
Il est le fils de Bernard Clair et le petit fils de Joseph Clair (1889-1971), créateur du célèbre Domaine Clair-Daü fondé en 1919 à Marsannay.
Suite au décès du patriarche Joseph, des dissensions familiales mènent au démantèlement du Domaine Clair-Daü en 1985. En 1986, Bruno se voit confier les vignes des parents frères et sœurs (Clos de Bèze, Cazetiers,Clos St-Jacques, Vosne-Romanée, Clos du Fonteny, Chambolle-Musigny).
De nouvelles vignes s'adjoignent à l'exploitation en 1993 (Corton-Charlemagne, Pernand-Vergelesses et Aloxe-Corton) et en 1996 (Gevrey-Chambertin Petite Chapelle) pour porter la superficie du domaine à plus de 23 hectares.
Il est le fils de Bernard Clair et le petit fils de Joseph Clair (1889-1971), créateur du célèbre Domaine Clair-Daü fondé en 1919 à Marsannay.
Suite au décès du patriarche Joseph, des dissensions familiales mènent au démantèlement du Domaine Clair-Daü en 1985. En 1986, Bruno se voit confier les vignes des parents frères et sœurs (Clos de Bèze, Cazetiers,Clos St-Jacques, Vosne-Romanée, Clos du Fonteny, Chambolle-Musigny).
De nouvelles vignes s'adjoignent à l'exploitation en 1993 (Corton-Charlemagne, Pernand-Vergelesses et Aloxe-Corton) et en 1996 (Gevrey-Chambertin Petite Chapelle) pour porter la superficie du domaine à plus de 23 hectares.
Méthode de
culture :
Lutte prophylactique raisonnée contre les maladies de la vigne et les ravageurs.
Absence totale de fumures chimiques, compost exclusivement, labours et griffage dans la plupart de vignes sauf dans les hauts de coteaux trop vulnérables à l'érosion.
Vendanges manuelles sur l'ensemble du domaine et tri impitoyable de la vendange à la vigne.
Lutte prophylactique raisonnée contre les maladies de la vigne et les ravageurs.
Absence totale de fumures chimiques, compost exclusivement, labours et griffage dans la plupart de vignes sauf dans les hauts de coteaux trop vulnérables à l'érosion.
Vendanges manuelles sur l'ensemble du domaine et tri impitoyable de la vendange à la vigne.
Vinification :
Vins rouges : Les raisins sont
mis en cuve après un éraflage partiel. La fraction de grappes entières permet
d'améliorer la texture du chapeau et de prolonger le temps de fermentation.
Si nécessaire, la vendange est refroidie et la fermentation alcoolique s’installe lentement et uniquement à partir de levures indigènes.
La température n'excédera pas 32 à 34 °C. Suivant l'intensité de la fermentation alcoolique, les cuves seront pigées de deux à huit fois par jour. Suivant les cas, le temps de cuvaison dure de 14 à 21 jours. Les vins sont ensuite entonnés et descendus en cave. La fermentation malolactique s’effectue en général au printemps
lorsque les caves se réchauffent doucement.
Si nécessaire, la vendange est refroidie et la fermentation alcoolique s’installe lentement et uniquement à partir de levures indigènes.
La température n'excédera pas 32 à 34 °C. Suivant l'intensité de la fermentation alcoolique, les cuves seront pigées de deux à huit fois par jour. Suivant les cas, le temps de cuvaison dure de 14 à 21 jours. Les vins sont ensuite entonnés et descendus en cave. La fermentation malolactique s’effectue en général au printemps
lorsque les caves se réchauffent doucement.
Elevage :
Après la fermentation
malolactique, les vins sont soutirés une première fois, la plupart du temps
après une année et leur élevage se poursuit sur les lies fines que nous avons
conservées.
Les vins sont élevés en fûts de chêne. Le pourcentage de fûts neufs utilisés varie de 20 à 50 % suivant les cuvées.
La mise en bouteilles s'effectue après un temps d' élevage qui varie suivant les millésimes de 16 mois à 22 mois.
Les vins sont élevés en fûts de chêne. Le pourcentage de fûts neufs utilisés varie de 20 à 50 % suivant les cuvées.
La mise en bouteilles s'effectue après un temps d' élevage qui varie suivant les millésimes de 16 mois à 22 mois.
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 17.30, Blanc : 4.55)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
Surface plantée : (Rouge : 17.30, Blanc : 4.55)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
La
Cuvée :
Climat : ‘’Les Véroilles’’
Sol : Calcaire
Superficie (ha) : 5 dont 0.6 en Premier Cru. Une partie
seulement du lieu-dit est classée ; cette infime partie (60 ares) de ce
climat de plus de 5 ha est classé 1er cru, il est situé au nord de la commune,
au-dessus du climat Grand cru Bonnes Mares. Le nom désigne un creux du terrain.
Densité minimale de
plantation : 9000 pieds/ha.
Cépage : 100% Pinot noir
Terroir :
Plateau calcaire, couche
argileuse.
Surf.
parcelle : 1,5138 ha sur le climat
‘’Les Véroilles’’
A la vigne : Sur le plan viticulture, Bruno Clair veille
à équilibrer le vignoble le plus naturellement possible. Pas d’utilisation de
pesticides ou d’engrais chimiques, il favorise plutôt des composts organiques
et des labours superficiels.
Vinification : Les raisins sont mis en cuve après un
éraflage partiel. La fraction de grappes entières permet d'améliorer la texture
du chapeau et de prolonger le temps de fermentation.
Elevage : Aux chaix, les fermentations sont
déclenchées aux levures naturelles avec un temps de cuvaison adapté à chaque
cuvée.
L’élevage se
déroule en fûts de chêne français sur une période de 16 à 22 mois.
Sa dégustation :
Belle robe violacée brillante
peu soutenue, très claire avec une légère nuance tuilée.
Ouaf, quel
premier nez !
Dans une
belle intensité, un harmonieux et très fin mélange aromatique mêlant de riches
arômes de fruits rouges et noirs (cerises, mûres) et de notes florales
(violettes) vient séduire notre sens olfactif. Quelques discrètes notes de prunelles
se glissent et complètent cette palette.
Dans
cette continuité, la prise en bouche véhicule sur un voile à la très fine trame
une matière charnue très riche qui vient avec élégance et raffinement tapisser
le palais, offrant un sensation voluptueuse, presque sensuelle.
Tout est
dans un parfait équilibre, on en oublierait presque les composants, tant
ceux-ci sont dans une osmose totale ; ces tannins souples, cet alcool
discret, cette acidité, juste ce qu’il faut, cette matière soyeuse et parfumée
par ces émanations de fruits noirs et rouges constituent cet ensemble plein de
raffinement. Le vin roule et fait la roue en bouche ; c’est un voile de
taffetas, tout orné de dentelles qui caresse le palais.
Volupté,
raffinement, sensualité et féminité (même si ce qualificatif n’est plus le
bienvenu actuellement) viennent à l’esprit pour définir les sensations.
La très
belle finale s’étire très longuement laissant tranquillement se dissiper, avec
regrets, les arômes de ce classieux ensemble lové dans une trame de fines
dentelles.
Quel beau vin !
Sans nul doute, une magnifique expression de Chambolle-Musigny qui
a toujours eu la réputation de vins féminins (Sic !) et élégants. Il faut
remarquer que ce vin provient de la partie la plus importante de ce climat, laquelle
n’est pas élevée au rang de 1er Cru.
Même, si cette immédiate approche voluptueuse nous séduit, on le
serait à moins, n’hésitez pas à l’oublier quelques années en cave pour le
ressortir pour de ‘’grandes’’ occasions.
A table nécessairement, la classe et le raffinement de ce vin qui
tutoie les sommets ne peut le conduire que vers des plats de son niveau, à la
limite sophistiqués.
Personnellement pourquoi ne pas essayer : un tournedos rossini, un beau chapon
accompagné de sublimes oronges, un délicat filet de biche, une épaule agneau
longtemps confite, des fromages tels le brillat-savarin, le cîteaux ….
Très Bien
++(+)
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
plutôt claire (la plus claire des huit vins dégustés) a perdu ses reflets de
jeunesse sans gagner ceux d’évolution.
D’une très belle intensité, le nez affiche une élégance classieuse, mêlant harmonieusement senteurs fruitées sur la cerise et superbes notes florales.
La bouche est tout à fait dans le même registre : l’équilibre somptueux fait la part belle à la finesse, la matière charnue est certainement issue d’une vendange irréprochable, le toucher est voluptueux et enfin la très belle finale adopte un profil tout en persistance et en dentelle.
Excellent
Je suis bluffé par le niveau de ce premier cru qui m’était inconnu jusqu’à présent. Je suis également surpris par ce style, tellement à l’opposé du Savigny-les-Beaune 1er cru La Dominode 2010 du même domaine, bu en octobre 2017 ! »
D’une très belle intensité, le nez affiche une élégance classieuse, mêlant harmonieusement senteurs fruitées sur la cerise et superbes notes florales.
La bouche est tout à fait dans le même registre : l’équilibre somptueux fait la part belle à la finesse, la matière charnue est certainement issue d’une vendange irréprochable, le toucher est voluptueux et enfin la très belle finale adopte un profil tout en persistance et en dentelle.
Excellent
Je suis bluffé par le niveau de ce premier cru qui m’était inconnu jusqu’à présent. Je suis également surpris par ce style, tellement à l’opposé du Savigny-les-Beaune 1er cru La Dominode 2010 du même domaine, bu en octobre 2017 ! »
Références :
Domaine
Bruno Clair
5 Rue du
Vieux Collège
21160
Marsannay-la-Côte
Mail :
brunoclair@wanadoo.fr
Web : www.bruno-clair.com
Maintenant, dirigeons nous en direction d’un domaine
reconnu. En l’occurrence, il s’agit :
7 - Domaine La Pousse
d’Or : Chambolle-Musigny 1er Cru ‘’Les Feusselottes’’ 2014 85,00 €
Le
Domaine :
Ce
célèbre domaine de Volnay, dont l’emblème est la belle demeure qui orne le
flanc du village au-dessus du Clos d’Audignac, revendique une histoire
séculaire. Il remonterait au moins aux Ducs de
Bourgogne et ses vins seraient même connus depuis le 4ème siècle.
Dans
sa forme actuelle, il a été créé par les familles de Chavigné et de Lavoreille
en 1954. Son siège social, initialement à Santenay, s’est déplacé à Volnay, au
moment sa vente aux familles Ferté, Potel et Seysses en 1964, date à laquelle
le domaine rachète aux enchères la fameuse maison volnaysienne appartenant
alors à l’Evêché de Dijon.
Après
avoir été marqué par la personnalité de son gérant Gérard Potel qui a officié
de 1964 à sa mort, en 1997, le domaine a été repris par l’industriel Patrick
Landanger, passé de l’équipement chirurgical à la vigne, avec une certaine
ténacité propre à qui n’est pas du sérail (et d’importants moyens financiers).
Le
domaine compte aujourd’hui 18 hectares et produit 90 000
bouteilles, principalement en 1ers Crus et en Grands Crus, sur
les villages de Morey-Saint-Denis (32
ares),Chambolle-Musigny (3 hectares environ), Corton (2 hectares environ),
Pommard (1,5 hectare), Volnay (8 hectares environ), Puligny-Montrachet (0,7
hectare) et Santenay (2 hectares).
La
Pousse d’Or affiche une gamme qui fait rêver : Clos de la Roche à Morey, Bonnes
Mares, et Amoureuses à Chambolle (entre autres), Clos du Roi et Bressandes à
Corton, quatre 1ers Crus à Volnay dont trois monopoles (Clos de la Bousse d’Or,
Clos des 60 ouvrées et Clos d’Audignac) etc. Patrick Landanger a investi massivement à la vigne, à la cuverie et à la cave pour moderniser
le domaine, tout en poursuivant l’ambition de produire des vins qui respectent
au mieux leurs terroirs.
Aujourd’hui,
le travail des vignes en biodynamie, la longue et douce vinification
bio-contrôlée, accompagnée d’un élevage sur lie, contribuent au respect de
l’équilibre exceptionnel, finesse/richesse, des uniques cépages Pinot Noir pour
les rouges et Chardonnay pour les blancs, travaillés par les femmes et les
hommes du Domaine de la Pousse d’Or.
Les
vins sont vinifiés lentement, le plus naturellement possible et élevés en fûts
de chêne, à 30 % neufs en moyenne, sur une durée qui peut aller jusqu’à 18 mois
selon les cuvées.
Un
des objectifs est d’obtenir des bouteilles disposant d’une aptitude réelle au vieillissement.
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 16,3, Blanc : 0,7)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
Surface plantée : (Rouge : 16,3, Blanc : 0,7)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%)
La Cuvée :
Climat : ‘’Les Feusselottes’’
Sol : Calcaire
Superficie : 4.4 ha. Une
partie seulement du lieu-dit est classée. Climat situé à proximité du village
au-dessus du climat Les Charmes, ce climat regroupe la totalité du lieu-dit Les
Grands Murs (0,77 ha) et une partie du lieu-dit Les Feusselottes ; il peut
également prendre le nom de Les Feusselotes.
Type de vin : Vin très coloré, puissant et très parfumé
aux arômes de fruits rouges (cassis, cerise, fraise, framboise) et fleuri
(violette) avec des notes de musc et de réglisse.
Superficie : 42.21 ares soit 9.86 ouvrées (pour la
parcelle).
Situation : Partie s'appuyant sur le village de Chambolle-Musigny.
Orientation : Sud-est. Au levant.
Sol : « Les Feusselottes » est situé au cœur du village. Le sol est calcaire, argileux et très pierreux.
Situation : Partie s'appuyant sur le village de Chambolle-Musigny.
Orientation : Sud-est. Au levant.
Sol : « Les Feusselottes » est situé au cœur du village. Le sol est calcaire, argileux et très pierreux.
Feusselottes
signifie d'ailleurs petits trous, petites cavités. Le sol est peu profond, ce
qui est à mettre en rapport avec la finale minérale de ce vin.
Cépage : 100 % Pinot noir. Année de
Plantation : 33% en 1920, 33% en 1926, 33% en 1996.
Vignoble : Les vignes sont cultivées sans
pesticide ni insecticide, et l'unique apport, la fumure, est d'origine
naturelle.
La terre est
travaillée, sans désherbant, pour maintenir l'aération ainsi que la
souplesse du sol.
Vinification : Vendange manuelle en caissettes, triée en cuverie, éraflée à 100%.
Vinification : Vendange manuelle en caissettes, triée en cuverie, éraflée à 100%.
Macération à froid pendant 7 jours, régulation
de la température de fermentation, deux pigeages par jour, cuvaison pendant 21 jours.
Élevage : Sur lie en fûts de chêne (30% neuf)
pendant 15 mois, fermentation malolactique naturelle et tardive, sans collage
ni filtration, soutirage et mise en bouteille par gravité.
Sa dégustation :
Tout habillé avec sa robe
rubis, le verre s’emplit d’un vin d’une certaine densité présentant un léger soupçon
d’opacité.
Ce nez mutin se réveille après quelques
instants d’aération et laisse se dégager de belles notes de fruits noirs
(mûres) accompagnées de celles de fruits rouges (cerises) toutes emmaillotées
dans un voile d’arômes grillés et boisés tandis que quelques belles fragrances
d’épices douces sont perceptibles qui apportent le dernier coup de pinceau à
cette palette aromatique.
La
puissante prise en bouche apporte une épaisse matière, d’une dense amplitude
qui vient s’installer avec autorité sur le palais. L’aromatique qui s’en dégage
est très concentré sur ces notes serrées de fruits noirs et rouges, enveloppées
avec ces émanations boisées et épicées. L’équilibre tend à basculer du côté de
cette riche matière alors que les riches tannins présents, l’alcool bien dilué,
ainsi que la discrète acidité qui tente d’apporter quelques degrés rafraichissants,
maintiennent l’harmonie de cette très chaleureuse et suave structure.
Volume
aromatique, densité, amplitude en bouche peuvent caractériser les premières
sensations venant à masquer la finesse qui va cependant se dévoiler sur une
finale capiteuse aux beaux arômes fruités. Admirable, portée sur cette trame
soyeuse, agréablement rafraichie par cette discrète et résiduelle acidité,
cette finale tardera à perdre de son intensité et à se dissiper.
Ce vin d’une
matière dense et ample, chaleureux dans l’immédiat, d’un énorme potentiel, ne
manquera pas de se bonifier, tous les éléments trouveront leur justes places, l’osmose
se réalisera et le résultat devrait conduire à un flacon de très haut niveau.
Alors
soyons patients, et si l’opportunité se présente n’hésitez à acquérir quelques
spécimens qui feront votre joie ainsi que celle de vos invités, après avoir
séjournés en cave. A ce moment, ne manquez pas de l’associer à des plats de
haute gastronomie.
Bien +++
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
sombre fait plutôt jeune.
Le nez moyennement intense mais profond paraît comprimé. On y décèle quand même des fruits noirs et des arômes d’élevage tels que la vanille et un léger grillé.
La bouche est très corsée, à la matière ample et très dense, voire compacte. L’aromatique est très (trop ?) chaleureuse et l’allonge reste limitée. Les tanins solides mais gras et une finale plus en finesse permettent cependant de rester très optimiste sur l’avenir de ce vin.
Bien ++ en l’état, mais je parierais bien pour Très Bien + au moins dans cinq à dix ans. »
Le nez moyennement intense mais profond paraît comprimé. On y décèle quand même des fruits noirs et des arômes d’élevage tels que la vanille et un léger grillé.
La bouche est très corsée, à la matière ample et très dense, voire compacte. L’aromatique est très (trop ?) chaleureuse et l’allonge reste limitée. Les tanins solides mais gras et une finale plus en finesse permettent cependant de rester très optimiste sur l’avenir de ce vin.
Bien ++ en l’état, mais je parierais bien pour Très Bien + au moins dans cinq à dix ans. »
Références :
Domaine de La
Pousse d’Or
8 Rue de la
Chapelle
21190 Volnay
Mail : contact@lapoussedor.fr
Web : https://lapoussedor.fr/
Et
pour terminer notre périple, nous ne pouvions pas oublier ce 1er Cru
de Chambolle-Musigny qui a été oublié dans le classement des Grands Crus. En l’occurrence,
l’opportunité nous a conduit au :
8 - Domaine
Amiot-Servelle : Chambolle-Musigny 1er Cru ‘’Les Amoureuses’’
2014 183,00 €
Le
Domaine :
Christian
Amiot de la famille vigneronne connue de Morey-St-Denis a marié Élisabeth
Servelle de Chambolle-Musigny. Leur union a permis de pérenniser le domaine
chambollois Servelle-Tachot, renommé depuis Amiot-Servelle ; Christian a travaillé
pour M. Servelle durant les années 1980. Il est président de l’ODG (Organisme
de Défense et de Gestion) de Chambolle depuis plus de vingt ans. Politicien ou
relationiste ? Plutôt social et rassembleur.
En
2011 Prune, une de des deux filles de Christian et Élisabeth, détentrice d’un
DNO (œnologie), a rejoint le domaine familiale. L’implication de Prune a entre
autres amené une extraction plus délicate des moûts et quelques autres adaptations
au fil des dernières années; ajustements agréés avec quiétude par Christian.
Déjà
une marque de référence, les vins du domaine sont devenus plus ‘actuels’ par
leur délicatesse. La petite commune de Chambolle-Musigny n’abrite qu’une
vingtaine de domaines et l’attention médiatique se porte avant tout sur les
détenteurs de vignes sur les climats chéris Le Musigny et Les Amoureuses.
Par
son acuité et son charisme, Prune Amiot accroitra encore sans nul doute
l’intérêt vis-à-vis le Domaine. Il est à souligner que le Domaine travaille les
vignes en bio depuis 2003, la certification ayant été obtenue en 2008, pas
banal.
Aux
six hectares de vignes sur Chambolle, le domaine a repris en 2010 environ un
hectare en succession de la famille Amiot de Morey-St-Denis, dont des petites
parcelles de Clos-St-Denis et Charmes-Chambertin.
Vins du millésimes 2013 : au fruité rouge, tendre et texturé, le Chambolle village du domaine est issu du climat Les Bas Doix, immédiatement sous le Premier Cru Les Haut Doix (exploité en large partie par le domaine Groffier). Les jeunes vignes de la cuvée de Fuées exploitée depuis 2011 ne justifieront la notoriété du cru que dans quelques années. Les Plantes est un Premier Cru de niveau intermédiaire sur le finage de Chambolle; Amiot-Servelle en produit un vin élégant. Le Premier Cru Les Charmes est un assez vaste climat dont la géologie, le sous-sol, n’est pas homogène; les parcelles d’Amiot-Servelle, situées dans le secteur reposant sur du Calcaire de Comblanchien, comme Les Amoureuses et Le Musigny, possède les atouts de noblesse d’arômes, d’éclat minéral et de finesse. Issu d’un minuscule climat de 0,47 ha, le Premier Cru Derrière La Grange suscite l’étonnement; puissant, le vin affiche un caractère contredisant l’image de féminité conventionnellement attribuée Chambolle. Le Derrière La Grange s’apparente en fait aux vins du climat situé immédiatement plus haut sur le coteau, Les Fuées ; celui du domaine possède un fruité noir, racé et a une texture épaisse. Si le domaine n’est pas présent sur les GC du finage, sa gamme des Premiers Crus n’en comprend pas moins Les Amoureuses, magnifique.
Encépagement et vignoble :
Nombre de bouteilles / an :
Surface plantée : (Rouge : 6.00)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%).
Surface plantée : (Rouge : 6.00)
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%)
Cépages blancs : (100%).
La
Cuvée :
Climat : ‘’Les Amoureuses’’
Sol : Calcaire
Superficie (ha) : 5.4 répartis parmi 13 propriétaires. La totalité
du lieu-dit est classée.
Le vignoble est
exposé vers l'est et situé juste en dessous du climat Grand cru Les Musigny.
Le nom de ce
climat viendrait de l'expression avoir de l'amour (Expression bourguignonne
s'appliquant à un vin généreux, velouté, riche en alcool et en arômes) ;
par ailleurs, pour Camille Rodier (Le Vin de Bourgogne, la Côte d’Or,
1920) c’est « le vin qui donne de l’amour » tandis que Jasper Morris
évoque dans son livre Inside Burgundy le sol du climat qui durci avec la
pluie et s’accroche à vos chaussures, comme le feraient des amants enlacés..
Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.
Type de vin : Vin très
coloré, puissant et très parfumé aux arômes de fruits rouges (cassis, cerise,
fraise, framboise) et fleuri (violette) avec des notes de musc et de réglisse.
Température de
service : 15 °C à 18 °C.
Garde potentielle : 6 à
15 ans.
Cépage : Vin issu de raisins de pinot noir (100 %)
produit en agriculture biologique.
Terroir :
Très calcaire, caillouteux,
légèrement limoneux et très peu profond.
Vinification : Site : sous les Musigny.
Très
belle exposition de la parcelle située en partie supérieure nord de
l'appellation.
Histoire : pour certains c'est un vin qui rend amoureux, pour d'autres c'est un vin "qui a de l'amour", expression bourguignonne décrivant un grand vin bouqueté.
Histoire : pour certains c'est un vin qui rend amoureux, pour d'autres c'est un vin "qui a de l'amour", expression bourguignonne décrivant un grand vin bouqueté.
Superficie : environ 47 ares sur le climat ‘’Les Amoureuses’’.
Elevage : Ce vin est élevé en fûts de chêne français dont 50 % de fûts neufs, pendant environ 18 mois.
Elevage : Ce vin est élevé en fûts de chêne français dont 50 % de fûts neufs, pendant environ 18 mois.
Sa dégustation :
Ce dernier vin
se présente dans son bel habit rubis,
montrant une densité qui, en l’assombrissant laisse pointer un tout début d’évolution.
Immédiatement
le nez est envouté par cet aromatique, à la fois intense et complexe dans lequel
les senteurs de fruits noirs et rouges (cassis, mûres, cerises) se mêlent avec
volupté en y associant de belles émanations de douces épices et de vanille.
Toute
charmée par ces senteurs, la prise en bouche vient nous apporter une matière
toute en chair enveloppée dans un voile à la fine trame et qui vient avec
élégance et raffinement se plaquer sur le palais offrant de suaves et soyeuses
sensations.
La
structure est conséquente dans un équilibre quasiment parfait, l’agrégation de
tous les éléments : matière riche, arômes complexes, acidité au dosage un
peu vif, tannins de haute lignée, semble presque terminé ; aucune aspérité
n’est perceptible si ce n’est quelques discrets picotements acides. Le ressentiment
buccal est classieux, de ce raffinement du début du siècle dernier qui pourrait
laisser poindre un soupçon d’austérité.
Mais que
nenni, aucune raideur ; de la classe certes, mais toute contenue dans son habit
souple au tissu soyeux.
La bouche
se complait avec cette volupté quasiment sensuelle qui roule sur le palais en
caressant les papilles et qui ne semble pas vouloir se dissiper.
La finale
d’une longueur phénoménale se plait à délivrer, vague après vague, cette sensuelle
et toutefois fraîche matière aux arômes capiteux bien soutenus par ces jolis
tannins.
Un grand
vin ! Encore dans phase adolescente. Il ne manquera pas de se bonifier en s’assouplissant
et en s’affinant dans les prochaines années.
Réservez-le
pour les grandes occasions et des plats de haute gastronomie.
Très Bien
++
Les appréciations de Jean-Loup :
« La robe
sombre dénote un tout début d’évolution.
Très intense et harmonieux, le nez développe une superbe complexité, réussissant en fondre ensemble les arômes de fruits rouges, floraux, épicés et vanillés.
La bouche se situe entre les deux précédentes, plus proche toutefois de celle du Bruno Clair. Son élégance s’exprime différemment, par une aromatique classieuse mais légèrement plus austère et une minéralité inattendue. Elle ne manque certainement pas de chair ni de tanins racés. Elle devrait pouvoir s’assouplir et s’affiner dans les années à venir.
Très Bien ++ «
Très intense et harmonieux, le nez développe une superbe complexité, réussissant en fondre ensemble les arômes de fruits rouges, floraux, épicés et vanillés.
La bouche se situe entre les deux précédentes, plus proche toutefois de celle du Bruno Clair. Son élégance s’exprime différemment, par une aromatique classieuse mais légèrement plus austère et une minéralité inattendue. Elle ne manque certainement pas de chair ni de tanins racés. Elle devrait pouvoir s’assouplir et s’affiner dans les années à venir.
Très Bien ++ «
Références :
Domaine Amiot-Servelle
34,
rue Caroline-Aigle
21220 Chambolle-Musigny
Tel : 03 80 62 80 39
Mail : domaine@amiot-servelle.com
Web : www.amiot-servelle.com
Nous avons sacrifié au rituel du classement, même si la
dégustation n’était pas à l’aveugle, et sur l’ensemble des participants (41) il
ressort :
1. Chambolle-Musigny Les Veroilles 2014 de Bruno Clair,
2. Chambolle-Musigny 1er cru Les Amoureuses 2014 d’Amiot-Servelle,
3. Volnay 1er cru Les Santenots 2013 de Nicolas Rossignol.
1. Chambolle-Musigny Les Veroilles 2014 de Bruno Clair,
2. Chambolle-Musigny 1er cru Les Amoureuses 2014 d’Amiot-Servelle,
3. Volnay 1er cru Les Santenots 2013 de Nicolas Rossignol.
Merci pour votre patience pour
avoir attendu ce compte-rendu.
Un grand merci également à
Jean-Loup pour ses commentaires.
Ne manquez pas de me signaler vos
remarques ; le volet ‘’Commentaires’’ est réservé à cet usage.
Bonne lecture.
Claude
La Bourgogne comme on l'aime une très belle sélection, les Chambolle en haut et que dire des commentaires de notre ami Claude ****merci
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