Feuille de route dégustation
Sauternes Alsace Pinot Gris
Les
appellations Sauternes et Barsac se situent à moins de quarante kilomètres au
sud de Bordeaux.
Le
vignoble s'étend sur les communes de Preignac, Bommes, Sauternes, Fargues et Barsac.
Ce territoire bénéficie de dispositions naturelles privilégiées.
La
surface du vignoble de Sauternes et Barsac est modeste : seulement 22 km2. C'est à peine quelques arrondissements de
Paris ! Et cela ne représente que 2% de la surface de l'ensemble du
vignoble bordelais
Mais la
situation est exceptionnelle.
Les
terroirs de Sauternes et de Barsac bénéficient d'un microclimat
unique.
Le
vignoble est bordé par la Garonne et traversé par le Ciron.
Les sols
sont ainsi parfaitement drainés ce qui permet un contrôle
parfait de l’humidité. Cette situation favorise un phénomène naturel très original : à la fin de
l’été, des brumes se lèvent certains matins qui
sont rapidement balayés dans la journée.
Sur les raisins très murs, se développe alors le botrytis
cinéréa, un champignon microscopique, qui transforme profondément la récolte en
générant les arômes qui donneront toutes leurs saveurs aux Sauternes.
Les
saveurs s’arrondissent et les parfums se multiplient.
« Noble, la pourriture est une
vitalité à l’œuvre, elle se nourrit de l’eau, du suc et des acides du
raisin. Comme toute mort, elle est la continuation de la vie par d’autres
moyens.
Michel Onfray
C’est
ainsi que prend naissance l’incroyable richesse aromatique caractéristique des Sauternes
et Barsac.
Indésirable
partout ailleurs, redouté dans tous les vignobles, le Botrytis cinerea est providentiel à
Sauternes. Les particularités du terroir permettent de contrôler son
développement. Les vignerons ont fait le choix d'en tirer partie plutôt que de
le combattre. A force d'expérience, ils ont su exploiter les conditions
naturelles exceptionnelles qui leur étaient données.
Ici, les
vignerons savent sublimer la nature avec des savoir-faire
exigeants.
Ce
travail donne aux Sauternes et aux Barsac leur caractère spécifique : une
diversité d’arômes sans pareil.
Les
vignerons de Sauternes ont privilégié le cépage sémillon. Avec le temps, c'est
devenu leur meilleur allié dans le travail méticuleux du Botrytis qu'ils
accomplissent chaque année.
On dit
du sémillon qu'il est « le cépage » des
Sauternes et Barsac. Le sémillon est d'ailleurs originaire de
Gironde.
Il est
cultivé principalement dans le Bordelais et dans le Sud-Ouest même s'il a été
également implanté en Australie, en Californie et en Afrique du Sud.
C'est le principal des trois cépages de Sauternes. Les deux
autres, avec des surfaces bien moindres, sont le sauvignon et la muscadelle.
Le
sémillon est devenu le meilleur atout de Sauternes parce que ce
cépage réagit parfaitement à l'action du Botrytis.
Les
vignerons travaillent le sémillon d'une façon particulièrement rigoureuse en
vue de limiter la vigueur des ceps. La
production est limitée à un maximum de 25 hl / ha.
Cela
représente seulement 1 à 3 verres par pied de vigne.
Dans ces
conditions, les raisins atteignent un murissement parfait. Ensuite, la peau
naturellement très fine du sémillon permet à la pourriture
noble de s'installer et de concentrer les sucres et les arômes. Les
raisins développent alors des arômes d’agrumes, de fruits
exotiques et de fruits confits caractéristiques des Sauternes.
Assemblé au sauvignon et à la muscadelle, c'est la
possibilité d'une palette aromatique assez exceptionnelle.
2015 18/20
Après
une série de millésimes corrects, moyens ou médiocres depuis les excellents
2009 et 2010, Bordeaux tient enfin un nouveau grand millésime avec 2015. Toutes
les conditions qui concourent à une grande année de vins rouges à Bordeaux
étaient réunies :
•
floraison et nouaison précoces et relativement
rapides pour assurer une bonne fécondation et prédisposer à une maturité
homogène
•
un mois de juillet chaud et sec, provoquant le
ralentissement puis l'arrêt définitif de la croissance de la vigne avant la
véraison. Les pluies abondantes d'hiver avaient créé des réserves suffisantes
pour empêcher les vignes de trop souffrir pendant un été très chaud, mais moins
caniculaire dans ses pointes de chaleur qu'en 2003 ou 2009
•
une maturation complète des différents cépages
grâce à des mois d'août et de septembre assez secs, mais sans chaleurs
excessives
•
un beau temps, moyennement chaud et faiblement
arrosé pendant les vendanges, permettant d'attendre la maturité optimum de
chaque parcelle sans redouter la dilution ou la pourriture. Les merlots ont
atteint souvent les 14° et les cabernets 13°. L'état sanitaire était absolument
parfait avec des acidités plus élevées que dans les autres millésimes très
chauds de la région (2003 et 2009 par exemple) avec des peaux épaisses et bien
mûres.
Enfin,
une belle pourriture noble et précoce à Sauternes et Barsac (avec de bonnes
pluies dans la seconde moitié du mois de septembre) a permis de produire de
très beaux liquoreux, nets et purs, associant fraîcheur, richesse et élégance.
Les teneurs en sucre sont très élevées et l'intensité aromatique assez
exceptionnelle.
Parfaitement
aromatiques, onctueux et d’une belle complexité, ils développent des notes
d’abricot et de marmelade.
2009, 18/20
2009 est
incontestablement un très beau millésime dans l'ensemble du vignoble bordelais.
Le climat ensoleillé de l'été et du mois de septembre a favorisé une forte
concentration des anthocyanes et des arômes, une condition nécessaire, mais pas
suffisante pour qualifier de grand un millésime. Il faut également que
l'équilibre entre l'alcool et l'acidité soit au rendez-vous.
La
qualité du fruit a réjoui tous les observateurs et acteurs de ce millésime, un
fruit goûteux et délicat qu'on retrouvera dans tous les vins qui n'ont pas été
vendangés trop tard, un des risques du millésime, ce qui peut apporter des
arômes un peu cuits et lourds.
Pour
tous ceux qui ont vendangé à une juste maturité, on retrouve cette qualité de
fruit dans un remarquable équilibre tanins/alcool/acidité qui en fait des vins
relativement faciles à déguster jeunes et qui sont de toute évidence taillés
pour la garde. On se retrouve donc pas trop loin d'une année comme 2005, mais
avec un côté moins carré" et plus ouvert. Autre caractéristique de ce
millésime : la réussite assez générale dans toutes les appellations et tous les
types de vins que ce soit les rouges, bien sûr, mais aussi les blancs secs ou
les liquoreux.
A Sauternes
et Barsac, sécheresse et chaleur modérées durant six mois consécutifs donnèrent
des raisins parfaitement mûrs, très riches en sucres (et en alcool), peut-être
davantage encore que 2005.
La phase
végétative fut d'une rare qualité et les nuits fraîches de l'été préservèrent
l'acidité et le potentiel aromatique. La botrytisation fut superbe, grâce
notamment aux pluies du 19 septembre (sans les déluges annoncés !) et des trois
semaines chaudes et sèches qui suivirent.
Des vins
raffinés au bouquet de pêche blanche et d’ananas, soutenus par une acidité et
un équilibre parfait. La Muscadelle, très expressive cette année-là, apporte
une collection d’arômes muscatés et floraux.
1996 17/20
Un très
grand millésime en qualité et en quantité. La parfaite maturité du
cabernet-sauvignon a engendré des vins d'une extraordinaire concentration. La
plupart des vins du Médoc sont pleins, amples, aromatiques et de grande garde.
En revanche, les Pomerol, Saint-Emilion et Graves sont de qualité plus
irrégulière, le merlot ayant souffert des pluies torrentielles de l'été.
Favorisés
par une récolte précoce, les vins blancs secs sont magnifiques et complexes.
Les liquoreux sont d'une richesse peu commune.
ALSACE Pinot Gris Vendanges Tardives
Le Pinot gris, originaire de la
région Bourgogne est réputé pour ses qualités et ses facultés à produire des
vins très concentrés.
Outre ses aspects ampélographiques
et gustatifs, c’est l’histoire tourmentée de ses différentes dénominations qui
aura retenu l’attention du monde vitivinicole. Appelé Grauer Tokayer avant
1870, le pinot gris prit le nom de Tokay gris, puis Tokay d’Alsace, ou encore
de Tokay Pinot Gris et enfin depuis le 1er avril 2007 de Pinot Gris.
Le
climat semi-continental du vignoble alsacien, avec sa très faible pluviométrie
et son remarquable ensoleillement durant la période automnale, est éminemment
favorable en grande année au passerillage des raisins ainsi qu’au développement
de la pourriture noble. Il permet ainsi la récolte retardée - bien au-delà des
vendanges normales - des cépages Riesling, Muscat, Pinot Gris ou
Gewurztraminer, au moment où ils offrent toute leur opulence.
Les
Vendanges Tardives doivent présenter une richesse en sucre à la récolte
particulièrement élevée et ne peuvent être commercialisés qu’après 18 mois
d’élevage. Les efforts considérables engagés par les vignerons ont été
récompensés par la reconnaissance officielle des Vendanges Tardives, par décret
ministériel en date du 1er mars 1984. Cette règlementation a été renforcée à
plusieurs reprises depuis lors (notamment dans l’arrêté du 20 juin 2016).
Le
développement du Botritis cinerea (pourriture noble) sur les baies amorce un
phénomène d’évaporation qui favorise la concentration en sucre et en arômes,
apportant à ces vins moelleux et puissance.
2015
GRANDE ANNEE
2015 a
consacré les talents d’équilibristes avérés : il a fallu être très précis dans
la gestion des équilibres alcool/sucres résiduels/acides.
Le
climat
L’hiver
a été particulièrement clément, et au début du printemps le vignoble a
bénéficié de précipitations supérieures à celles de l’an dernier. La douceur
d’après Pâques a donné un coup de fouet à la végétation. Le débourrement est
intervenu mi-avril (dans la moyenne des trente dernières années), et la
floraison début juin, dans des conditions climatiques plus favorables qu’en
2014. Les chaleurs de juin et juillet ont favorisé la croissance de la vigne.
Mais
rapidement une période de sécheresse s’est installée, plus ou moins marquée
selon les terroirs et les secteurs géographiques, entraînant çà et là des
ralentissements, voire des blocages du cycle végétatif. Dès lors, le potentiel
de rendement, déjà plus faible que la moyenne, a été impacté dans les terroirs
les plus sensibles. Les fortes températures (plus de 40° début juillet !) ont
été accompagnées d’épisodes orageux avec parfois de la grêle, notamment dans le
secteur de Dambach-la-Ville. Heureusement, les pluies de mi-août sont venues à
point nommé. La réaction de la vigne a été spectaculaire avec une reprise de la
croissance et une accélération de la maturation des raisins. Fin août, les
vignes présentaient un état sanitaire parfait.
Les
acidités sont plus faibles que les années précédentes. L’acide malique ayant
été dégradé par les fortes chaleurs, les concentrations en acide tartrique sont
particulièrement élevées. Fort heureusement, la situation n’est pas comparable
à celle du millésime 2003, la chaleur n’ayant pas eu d’effets négatifs sur la
composition aromatique des raisins.
Les
vendanges
Les conditions
climatiques de début de vendanges étaient idéales tout comme l’état sanitaire
des raisins ! De plus, les journées ensoleillées et les nuits plus froides ont
contribué à préserver la fraîcheur, car la question cette année est bien la
tenue et la gestion de l’acidité. 2015 a consacré les talents d’équilibristes
avérés : il a fallu être très précis dans la gestion des équilibres
alcool/sucres résiduels/acides.
Les
dates de vendanges 2015 ont été les suivantes, confirmant la grande précocité
de ce millésime :
•
Pour l’AOC Crémant d’Alsace, le 2 septembre.
•
Pour l’AOC Alsace, le 7 septembre pour tous les
cépages.
•
Pour les AOC Alsace Grands Crus, le 7 septembre
pour tous les lieux dits et tous les cépages (sauf exceptions demandées par
certaines Gestions Locales).
•
Pour les mentions Vendanges Tardives et
Sélection de Grains Nobles, le 21 septembre.
Le
volume global de la récolte 2015, toutes AOC confondues, s’élève à 985 281 hl,
soit en baisse de 2,6% par rapport à la récolte 2014 et de 4,9% par rapport à
la moyenne des 5 récoltes précédentes. Il se répartit en 699 622 hl d’AOC
Alsace (dont 36 928 hl de communales et lieux-dits), 40 541 hl d’AOC
Alsace Grands Crus et 245 118 hl d’AOC Crémant d’Alsace. D’un point de vue
commercial, la succession des 3 petites récoltes 2013, 2014 et 2015 conduit
mécaniquement à la fois à une baisse des stocks et à celle des volumes
commercialisés.
Les vins
Pour ce
qui concerne le Crémant d'Alsace, l’évolution très rapide des maturités fin
août (+2 degrés en une semaine !) a conduit plusieurs entreprises à
solliciter des dérogations afin de débuter les vendanges plus tôt. Néanmoins,
les vins de base Crémant sont très nets et très élégants.
Les
Sylvaner sont légers, frais avec des notes de pamplemousse. Les Muscat sont
bien typés : croquants et très floraux. Les Pinot Blanc et Auxerrois
présentent beaucoup de gras et d’onctuosité. Les Pinot Noir sont magnifiques
avec des couleurs très profondes et des tanins soyeux, assurément la grande
réussite de ce millésime, avec des équilibres entre puissance et fruité !
Autre motif de satisfaction, les Pinot Gris : outre un excellent potentiel
aromatique, leurs équilibres sont parfaits, confirmant ainsi la tendance vers
des vins plus secs. Les Gewurztraminer s’expriment dans un joli registre floral
avec des équilibres intéressants. Les Riesling sont nets, frais et citronnés
avec de superbes équilibres selon les secteurs. Les excellentes conditions
climatiques d’arrière-saison ont été favorables à la production de Vendanges
Tardives (18 100 hl) et de Sélections de Grains Nobles (5 600 hl).
2009
GRANDE
ANNEE
Et de
trois ! Après 2007 et 2008, deux millésimes superbes, 2009 ne déroge pas à la
règle. Précocité, état sanitaire parfait, fruité, en sont les grandes
caractéristiques.
Le
climat
Revenons
d’abord sur les faits marquants de cette année 2009. Malgré un débourrement
tardif dû à la rigueur hivernale, la floraison est intervenue début juin,
c'est-à-dire plus tôt qu’habituellement, grâce à la remontée rapide des
températures des mois d’avril et de mai. Elle s’est en général bien déroulée,
de même que la nouaison. Cette avance d’une quinzaine de jours s’est maintenue
malgré un mois de juillet assez maussade. Le mois d’août, chaud et très
ensoleillé, a assuré des conditions idéales de maturation des raisins.
Les
vendanges
Fixées
comme chaque année à la lumière des contrôles de maturité, les dates de
vendanges 2009 ont été les suivantes :
•
Pour l’AOC Crémant d’Alsace, le 31 août.
•
Pour l’AOC Alsace et l’AOC Alsace Grand Cru, le
14 septembre pour tous les lieux-dits sauf exception (Kaefferkopf, Bruderthal,
Altenberg de Bergheim et Kanzlerberg, retardés selon le cas de 1 ou 2
semaines).
•
Pour les mentions Vendanges Tardives et
Sélections de Grains Nobles, le 28 septembre.
Les
journées de septembre furent très chaudes mais les nuits plus fraîches, surtout
vers la fin du mois, permettant ainsi de parfaire la maturité tout en
préservant les arômes. L’absence de pluies significatives entraîna ça et là un
ralentissement de la maturité sur les terrains les plus légers, voire même du
stress hydrique sur certains terroirs. Il convient néanmoins de souligner
l’excellente qualité sanitaire de tous les cépages. De mémoire de vigneron, on
avait rarement vu cela ! Conséquence : les vendanges ont pu être
organisées « à la carte » et ont permis de rentrer les raisins à
parfaite maturité.
D’un
point de vue quantitatif, la production globale s’élevait à 1 166 900
hl, en augmentation de 3,1 % par rapport à 2008 (916 600 hl pour les AOC
Alsace et Alsace Grand Cru et 250 300 hl pour l’AOC Crémant d’Alsace).
Les vins
D’une
manière générale, les vins sont marqués par un bon niveau d’alcool, dû à des
rendements fermentaires élevés, mais sont soutenus par de belles acidités. Les
vins de 2009 pourront s’apprécier rapidement.
Oubliés
les problèmes de coulure sur les Muscat l’année précédente. En 2009, ceux-ci
sont très fruités et croquants. Les Sylvaner présentent des notes de fruits à
chaire blanche bien mûrs. Il faut souligner le très grand potentiel de tous les
Pinot : Blanc (frais et aromatiques), Gris et Noir (tanins mûrs et
soyeux). En 2009, les Gewurztraminer portent très bien leur nom. En effet, au
moment des vendanges leur peau était très épaisse et l’on retrouve dans tous
les vins des arômes particulièrement épicés et fuités (Gewurzt = épices). Les
Riesling sont marqués par des arômes d’agrumes et de fleurs. Pour ce cépage, la
fraîcheur est particulièrement intéressante pour les vins produits en coteaux
sur sols profonds. Les exceptionnelles conditions climatiques d’octobre liées
aux parfaites qualités sanitaires des raisins ont permis l’élaboration de
nombreux lots de Vendanges Tardives, voire de Sélections de Grains Nobles. En
2009, ces vins liquoreux sont donc naturellement très marqués par le
passerillage.
1996
Un très
beau millésime après plusieurs années capricieuses.
Le
climat
La
saison végétative avait pourtant commencé difficilement, avec un certain retard
par rapport aux années antérieures.
Un
débourrement tardif, une mauvaise floraison pour les Gewurztraminer, des
températures basses en mai et en août : autant de facteurs de préoccupation.
Mais fort heureusement l’état sanitaire était parfait, rappelant celui du
millésime 1985.
Si à
l'approche des vendanges les acidités étaient encore élevées, le mois d'octobre
ensoleillé et sec a pu favoriser une très bonne maturation du raisin.
Les
vendanges
Le temps
sec et l'excellent état sanitaire ont en incité bon nombre de producteurs à
patienter afin de laisser leurs raisins mûrir davantage. Cette patience a été
largement récompensée, notamment pour les Pinot qui apparaissent comme la
grande réussite de l'année.
Les
vendanges ont débuté officiellement le 25 septembre pour l'appellation Crémant
d'Alsace et le 7 octobre pour les appellations
Alsace et Alsace Grand Cru, avec des rentrées de raisins très étalées.
Les
brouillards matinaux ont permis l'élaboration de nombreuses Vendanges Tardives
et Sélections de Grains Nobles, dont la structure laisse entrevoir un grand
millésime de garde.
Les 3
appellations ont représenté une production de 1 170 000 hectolitres, en
augmentation de 8 % par rapport à l'année dernière mais proche de la moyenne
des cinq dernières années.
Les vins
Les
Pinot Noir sont forts en couleur, les Tokay Pinot Gris et les Pinot Blanc bien
charpentés et d'une belle finesse aromatique. Leur rapport sucre/acidité très
équilibré laisse présager des vins d'une grande délicatesse.
Les
autres cépages : Gewurztraminer, Riesling, Sylvaner présentent une belle
fraîcheur, typique du millésime, avec toutefois des qualités et des quantités
hétérogènes selon les secteurs géographiques ; le Gewurztraminer restant le
cépage quantitativement déficitaire cette année.
Jean Michel JACQUET
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