Dégustation du 13.09.2018
Le Bergeracois
Heureux
qui comme Bruno à fait un beau voyage à Périgueux.
Heureux
qui comme Bruno y a parcouru moultes lieues.
Et
puis a retrouvé après maintes libations
Le
pays de ses chers moutons.
Vouloir s’inspirer de Brassens pour
introduire le travail de recherche de Bruno lors d’une escapade à Périgueux
pour profiter d’y dénicher les vins pour cette dégustation dont il avait pris pour
la première fois la responsabilité, est-ce réaliste ?
A ne pas en douter, certainement.
Concevoir, préparer une dégustation,
une fois que le thème soit retenu demande sans précipitation : réflexion,
choix des domaines, des vins, des millésimes ainsi que des prix proposés pour
que ceux-ci soient en adéquation avec le niveau de la dégustation (normale,
semi-prestige, prestige).
Puis vient le choix de la méthode
pour récupérer les flacons : aux domaines, chez les cavistes, par
correspondance. Chacune d’elles demandant des disponibilités diverses avec
leurs avantages et inconvénients ; obliger de se déplacer aux domaines
mais goûter (chic !), se rendre chez les cavistes et quelquefois goûter ou
travailler devant son écran mais être devant le dilemme de ne pas pouvoir tester
et d’avoir des surprises (ne parlons que des désagréables) lors de la
dégustation.
Arrive le temps de l’organisation
proprement dite de la dégustation avec la préparation, recherche et quelquefois
rédaction d’une documentation qui pourra varier du succinct au détaillé
(toujours privilégier un condensé car l’attention des participants a tendance à
s’échapper lorsque trop de détails sont fournis dans un laps de temps réduit).
Et nous arrivons à l’animation de la
dégustation avec ses phases préalables : ouverture des flacons, carafage
ou non, et surtout respect au possible des températures (de la plus haute
importance pour les blancs).
Voilà le moment de proposer ce que
nous avons choisi, retenu, avec les sens en éveil, tant, pour chaque service,
déguster, noter ses appréciations tout en scrutant les premières réactions des
participants et, piloter, lancer et participer au dialogue post-dégustatif.
La dégustation se termine, la
tension retombe, des questions ne manquent pas de venir à l’esprit du
type : la dégustation a-elle répondu aux attentes ? La salle se vide,
les participants habituels terminent, tout en bavardant, le rangement, salle,
carafes, verres.
Ces
réflexions pour vous indiquer, ou vous rappeler, tout le travail en
amont nécessaire avant que les carafes ou les flacons parviennent devant votre
verre et que la plus grande satisfaction personnelle de l’animateur ainsi que
celles des membres du bureau, c’est votre assiduité et votre présence à chacune
des manifestations proposées.
Hélas ! La déception a
été au rendez-vous, seuls 26 participants actifs (29 inscrits, 3 non
venus) à cette dégustation.
Etait-ce le retour des vacances ?
Dommage pour les absents car
celle-ci a tenu toutes ses promesses ; les vins sélectionnés par Bruno se
sont révélés être de bon choix, mêlant domaines connus et inconnus dans cette
belle région viticole qu’est le Bergeracois que nous allons survoler.
La ville de
Bergerac est située sur les rives de la Dordogne à une centaine de kilomètres à
l’est de Bordeaux. Débouchant des vallées encaissées des Causses, la rivière
serpente dans une large plaine alluviale. Le vignoble de Bergeracois, outre la
plaine alluviale, est essentiellement installé sur les coteaux environnants sur
une quarantaine de kilomètres d’est en ouest et sur environ 30 kms en direction
nord-sud.
Pour connaitre plus en détail et parfaire vos
connaissances sur cette région, je vous propose de consulter sa présentation
que nous avons mise à votre disposition dans notre blog (onglet : Les
Régions viticoles).
Pour cette dégustation les vins
seront tous proposés servis en carafes après homogénéisation des
bouteilles par l’intermédiaire d’une carafe de 3 litres qui sera transvasée
ensuite dans les carafes « normales » pour le service.
Chaque flacon sera
présenté avant sa dégustation : Domaine, vignerons, cépages, terroirs…
suivi du (ou des) commentaires et d’un éventuel débriefing.
Soucieux de présenter cette région
dans sa plus grande diversité, ce seront 10 Domaines (deux de plus qu’à
l’accoutumé) qui ont été sélectionnées et proposées afin de juger de la particularité
de la production, blanc, rouge et liquoreux sur une plage de millésimes s’étalant
de 2009 à 2016.
Après une présentation liminaire de cette
région bergeracoise par Bruno, commençons donc à mettre en éveil nos éléments sensoriels, visuels, olfactifs et
gustatifs, ainsi que de sortir de leur léthargie nos neurones car le moment de
la découverte s’impose, séquence placée toujours en prélude à notre dégustation
via la proposition du :
Vin Mystère
Les deux carafes circulent de table
en table et habillent les verres avec une robe jaune paille, limpide et brillante
traversée de légers reflets verdâtres.

L’attaque en bouche placée sur cette
aromatique discrète transporte sa souple matière, présente et toute en rondeur
mais dénotant tant soit peu du manque d’une vigueur sous-jacente. Pourrait-on
parler de mollesse ?
Surement, car l’acidité semble se
cacher et devient à peine perceptible. Par contre la trame alcooleuse se
présente au palais, l’agresse presque en devenant dérangeante pour l’agréable
perception des notes tant florales que fruitées antérieurement ressentie et
amenant à dissimuler ces flaveurs.
La finale prolonge cette sensation,
des arômes agréables certes, portés par une petite pointe d’acidité
bienfaisante mais néanmoins distraite par ces réminiscences alcooleuses qui
tendent à ne laisser qu’une trace sèche en bouche.
Vin d’un premier abord agréable,
d’une rapide buvabilité, manquant toutefois de caractère et de personnalité que
l’on partagera, volontiers et sans ambages, entre amis, soit à l’apéritif ou
bien pour accompagner des plats familiers tels que fritures, poissons grillés
et quelques fromages principalement de chèvres.
Assez Bien
Mais, qu’est-ce ?
Tout de suite pris par les notes
miellées et abricotées associées à un manque d’acidité (il apparaitrait que ce
manque d’acidité serait une marque du millésime 2016 dans cette région), je me
focalise sur un cépage dégageant ce type d’arômes et, manquant de perspicacité,
tout en sachant que l’ami Bruno voulait nous faire profiter de son périple
Bergeracois, je me positionne tout de suite sur un 100 % Sémillon (nous avions
connaissance qu’il s’agissait d’un mono-cépage), oubliant totalement les
senteurs florales et d’agrumes ressenties au premier nez.
Dommage !
Je suis dans l’erreur car il
s’agissait en fait d’un 100% Sauvignon,
sans aucune trace de Sémillon ; cépage finalement trouvé après avoir
évoqué et déroulé de ci de là le panel des cépages blancs les plus reconnus.
En l’occurrence il s’agit donc d’une
des productions du :
Château Caillavel : Bergerac Sec 2016 Prix : 5,10
€ (Domaine)
Le
Château de Caillavel est situé sur la commune de Pomport. Il appartient depuis
1946 à la famille Courcelle-Lacoste. Le vignoble d’une superficie de 20 ha
produit du Monbazillac, du Bergerac blanc moelleux, du Bergerac sec, du
Bergerac rosé, du Bergerac rouge ainsi que du Côte de Bergerac rouge.
La
famille Lacoste est également propriétaire d’un domaine viticole situé sur la
commune de Monbazillac : le Château Haut-Theulet, d’une superficie de 11
ha. Les vins de ces deux domaines sont fréquemment présents dans les foires aux
vins ainsi que dans la grande distribution.
Après ce prélude qui nous a donné un
avant-goût d’un des vins blancs de cette région, poursuivons notre vagabondage
dans le Bergeracois avec un premier arrêt à Mouleydier dans un des domaines de
la famille Lajonie.
N° 1 : Château Les Merles Bergerac Sec ‘Les Merles’ 2016 Prix : 5,20 € (Domaine)
Situés
au cœur du Périgord pourpre, les vignobles Lajonie disposent de trois domaines
s’étendant sur environ 180 ha de vignes autour de la ville de Bergerac
(Château Bellevue, Château Les Merles et
Château Pintouquet). Ils proposent pas moins de 7 cuvées parmi les appellations
du Bergeracois. Les terres dans leur ensemble sont entretenues en lutte
raisonnée avec un souci de s’efforcer d’augmenter chaque année la part de
désherbage mécanique pour s’affranchir progressivement des herbicides dans les
vignes.
Le
Château Les Merles s’étend sur 70 ha, est implanté sur la commune de
Mouleydier, situé sur la rive droite de la Dordogne à 8 km de Bergerac et placé
sur des plateaux aux sols siliceux, aux sous-sols argileux et exposés au midi.
Les parcelles regroupent les cépages merlot, cabernet-sauvignon, sémillon,
muscadelle et sauvignon qui permettent l’élaboration de ses vins.
La
cuvée « Les Merles Blanc »
est élaborée à partir de 60% de Sauvignon, 20% de Sémillon et de 20% de
Muscadelle.
Tout habillé de sa robe jaune
brillante aux reflets verts, le verre nous présente sa large palette
aromatique, laquelle avec une certaine puissance, émettrice d’une certaine
chaleur, vient mêler des notes d’agrumes (citron), de fleurs blanches (acacia)
ainsi que de fruits jaunes mûris tout en laissant échapper de discrètes
fragrances boisées.

La finale s’étire tranquillement sur
cette trame de notes mêlant fruits et agrumes tout en laissant échapper une
légère et non désagréable amertume, tandis que quelques fragrances boisées
jouent les trainardes, se posent et viennent se rappeler au dégustateur.
Tout en chaleur, manquant un peu de
tonus, ce vin suivra poisson grillés et viandes blanches à table, dans une
ambiance conviviale et sans chichi.
Assez Bien ++
Notre périple nous conduit chez
Claudie et Bruno Bilancini où nous aurons le plaisir de déguster deux vins de
leur production.
N° 2 : Domaine Tirecul La Gravière Bergerac Sec '‘Ulma’' 2016 Prix : 9,50 € (Domaine)
En 1992, Claudie
et Bruno, à 27 ans, cherchent à faire l’acquisition d’un domaine viticole. Ils
ont le coup de cœur pour les vignes du Château Tirecul La Gravière, « une
belle endormie » qu’ils exploitent en fermage avant d’en faire l’acquisition
en 1997. Les débuts s’avèrent difficiles, notamment à cause de l’ état de
délabrement général du domaine, mais leurs premières cuvées sont accueillies
favorablement par la critique. Ils
continuent de porter le message de Bergerac et de Monbazillac. La mise en production
des dernières plantations permet aujourd’hui une redistribution de leur gamme,
notamment avec les rouges. Nous retrouvons différentes approches,
complémentaires, qui sauront ravir tous les palais. Une diversité qui ne
diminue pas la qualité générale des vins, généreux et précis, et impose les
moelleux de Monbazillac comme les références, aisément comparables aux grands
liquoreux du pays. La conversion en bio, effective pour les blancs, et en cours
pour les rouges, ne fera qu’accentuer l’influence de ces vignerons
incontournables dans leur région.
Le domaine s’étend
sur 15 ha (5 ha pur les rouges et 9 ha pour les blancs) offrant une production
moyenne annuelle de 45000 flacons. L’encépagement comprend :
cabernet-sauvignon pour 11%, cabernet-franc pour 19 %, merlot pour 70 % pour
les rouges et, chenin 6%, muscadelle 40%, sauvignon blanc 4%, sémillon, 50%
pour les blancs. Le vignoble est implanté sur un terroir s’étageant entre 90 et
100 m d’altitude, exclusivement en coteau et exposé Nord et Est en formant un
cirque. Cette orientation, rare, favorise une maturation lente, source de
complexité et de finesse. Le sol argilo-calcaire, avec des variantes selon
l’altitude allant à une roche affleurante dans la partie haute, idéale pour la
production des blancs secs à des sols plus légers, le bas de la pente, qui
apportent de l’élégance aux vins liquoreux. L’omniprésence de l’argile sur le
coteau participe au maintien de l’humidité liée aux brouillards automnaux,
indispensables au développement de ‘‘botrytis cinerea’’ ; la pente offrant
un drainage naturel, élément d’une
production de qualité.
La cuvée ‘’Ulma’’ dans le millésime 2016 provient
de jeunes vignes plantées sur des sols plus argileux (toujours un support
calcaire). En plus du sémillon 50 % et de la muscadelle 40 %, elle intègre
aussi du chenin 10 %, récemment planté et maintenant autorisé en Bergerac. La
vinification et l’élevage ont été fait en cuve.
Cette
cuvée se présente avec sa robe jaune paille claire, brillante et habillant un
verre au contenu très translucide. Ce sont de fins arômes d’une belle vivacité
qui se présentent au nez, amenant des senteurs de fruits jaunes et blancs
(poire mûre et coing), mêlées à des senteurs d’agrumes (ananas) d’où
s’échappent quelques belles notes florales et de verveine.

La finale
posée sur une trame fraîche et finement crayeuse, dominée par ces arômes
fruités et d’agrumes, se prolonge avec une légère amertume sur de bienfaisantes
notes salines.
Vin
agréable, offrant de beaux accompagnement sur table ; pourquoi pas
quelques écrevisses à la nage, de rares rognons blancs persillés et
naturellement poisson en sauce, viandes blanches et fromages appropriés.
Bien +
Poussons donc notre escapade à Conne
de Labarde chez David Fourtout au Château Les Tours des Verdots pour y déguster
deux vins.
N° 3 : Château Les Tours des Verdots Bergerac Sec ‘’Grand
Vin Les Verdots’’ 2015 Prix : 19,00 € (Domaine)
Originaire de Saint-Emilion, la famille
Fourtout se consacre depuis quatre génération à la vigne . Conjuguant
passion et savoir-faire ainsi que goût pour l’innovation, David Fourtout œuvre
aujourd'hui à la poursuite de l’action entreprise depuis un siècle. L’origine
de sa renommée repose sur une qualité reconnue des vins qu’il produit. Il
travaille sur l’assemblage des terroirs de la propriété et leur
complémentarité. C’est la passion d’un homme pour la nature ; la matière
première est essentielle. Ses produits, reconnus ont amenés à élire David comme
vigneron de l’année et a été maintes fois récompensé. Grâce à une ambition et
un savoir faire, il a apporté une goutte de complexité, une note de typicité et
une pincée d’innovation à ces vins.
Le domaine est installé sur un terroir composé
d’argiles, calcaires et silex pour une superficie de 19 ha.
L’encépagement se compose en blanc, de
sémillon 51%, de sauvignon blanc 26 %, de sauvignon gris 21 % et de muscadelle
pour 11 % ; en rouge, ce sont, merlot pour 55 %, cabernet-sauvignon 21 %,
cabernet franc 14 % et malbec 10%.
Notre cuvée : « Les Verdots selon
David Fourtout » Bergerac Sec provient d’un assemblage de 56 % de
sauvignon blanc, 37 % de sauvignon gris et de 7 % de muscadelle, cépages
implantés sur un terroir sablo-mimono-argileux sur molasse de Fronsadais et de
type argilo-calcaire de type ondes donnant de la minéralité et de la fraîcheur.
Les vignes sont âgées de 40 ans, la récolte s’effectuant avec un tri manuel
minutieux. Macération pelliculaire à froid. Les jus de gouttes sont séparé des
jus de presse et les moûts sont mis à débourber pendant 72 h avant les
fermentations afin d’obtenir des jus très clairs. La fermentation est réalisée
en barriques neuves.. L’élevage effectué en barriques neuves pendant 12 mois
avec dégustation hebdomadaire à chaque batonnage des lies.
Notre verre se pare d’une brillante robe
jaune doré assez soutenu ; après la rotation du verre quelques larmes
s’attardent sur ses parois. Pleines de vivacité ce sont des notes citronnées
qui prennent possessions du nez, laissant après coup se dégager des arômes de
fruits blancs (pommes) et quelques fragrances florales. Puis, l’aération
aidant, ces senteurs se mêlant, c’est une sensation d’une matière ample,
intense, ronde et chaude qui vient caresser avec un certain plaisir nos narines.

Ce vin demande-t-il à vieillir, à
maturer ?
La finale, légèrement persistante,
entraine ces différents arômes, qui en se dissipant, déposent quelques
fragrances champignonnées.
Ce vin est présenté par le
producteur comme demandant à vieillir ; il serait très intéressant de
procéder à une nouvelle dégustation dans quelques années ; actuellement un
qualificatif vient à l’esprit : commun.
Dans l’immédiat, même s’il ne
reflète pas ce que le producteur a surement voulu, il peut être bu tout
simplement sans y rechercher la finesse et la délicatesse que son prix pourrait
supposer.
Assez Bien +
(dans l’état actuel)
Nous revenons donc à Pomport pour visiter le Château Les
Hauts de Caillevel ou nous sommes reçus par Pierre-Etienne & Charlotte
Serey.
N° 4 : Château Les Hauts de
Caillevel Côtes de Bergerac ‘‘Ebène’’ 2015
14,50 € (Domaine)
Le
Château Les Hauts de Caillevel est un domaine viticole de 18 ha (8,70 en rouges
et 9,30 en blancs), situé à Pomport dans le sud Bergeracois, en Dordogne sur un
terroir argilo-calcaire exposé plein sud et géré par Pierre-Etienne et
Charlotte Serey
depuis cette année (2018), reprenant la suite des anciens propriétaires
Sylvie Chevalier et Marc Ducrocq (ancien responsable du Paris-Dakar). Implantée
au cœur de l’appellation Bergerac, à 12 km au sud de la capitale du Périgord
pourpre, cette propriété d’un seul tenant dont l’âge des vignes est de 35 ans, est
également dans l’aire d’appellation Monbazillac. Le domaine est entièrement bio
depuis 2013. Il y est produit de 60 à 70 000 flacons par an sur les
appellations Bergerac, rouge, sec et rosé ainsi que du Côte de Bergerac rouge
et du Monbazillac.
L’encépagement
comprend : pour les rouges, mérille 2 %, cabernet-franc 21 %,
cabernet-sauvignon 30 %,malbec (cot) 5 %, et merlot 42 % tandis que les
blancs s’élaborent à partir de chenin 2
%, muscadelle 17 %, sauvignon blanc 25 %, sauvignon gris 6 %, sémillon 47 % et
ugni blanc (trebbiano) 2%.
La
cuvée « Ebène » dans le millésime 2015 est produit à partir de
57 % de cabernet-franc et de 43 % de merlot. Récolte en octobre, fermentation
alcoolique en cuve, macération pré-fermentaire à froid, cuvaison de 38 jours et
fermentation malolactique en barriques caractérisent la vinification. L’élevage
est réalisé en fûts de chêne français pendant 12 mois avec 30% de bois neuf.,
le vin n’est ni collé, ni filtré pour une production de 1800 bouteilles.
Tout en virevoltant dans le verre, le vin se
dévoile dans ses atours grenat assez soutenu, presque sombre, à la limite de
l’opacité mais illuminés par quelques reflets violets, tout en laissant
s’écouler rapidement les quelques larmes qui se sont attarder sur les parois.
Un léger disque auréole la surface du dense liquide. Le verre poursuit sa
rotation et apporte tout de suite au nez de prenantes notes boisées tirant sur
des senteurs giboyeuses ; l’aération dissipe petit à petit ces arômes pour
laisser place à de belles et presque intenses notes de fruits rouges (griottes
et cassis) et noirs, bien mûrs desquelles percent quelques émanations épicées
ainsi que quelques discrets arômes tertiaires (grillés). Finalement l’agrégat
des senteurs se révèle plaisant.

Semble-t-il, ce
vin demande quelques temps de maturation, de garde, pour que tout le potentiel
dont on soupçonne la présence puisse se mettre en valeur.
La finale transporte
cette matière de fruits surmuris en laissant sur les lèvres, une empreinte
dense, presque épaisse plaquée à une trame tannique asséchante contrariant la
sensation gourmande de la prise en bouche.
Sans nul doute à
conserver, il ne délivre pas encore son potentiel. Mais si vous êtes pressés,
il pourra bien accompagner viandes rouges et gibiers sur la table.
Bien
Profitons de notre halte au château les Tours
des Verdots pour poursuivre notre découverte en entamant un tête à tête avec
l’une de ses productions de rouges.
N° 5 : Château Les Tours des Verdots Côtes de Bergerac
Rouge ‘’Grand vin Les Verdots’’ 2015 Prix : 19,00 € (Domaine)
Cette cuvée de Côtes de Bergerac rouge « Grand
vin Les Verdots » dans le millésime 2015 est issu d’un assemblage de
Merlot (70%), de Cabernet-Franc (20%) et de 10% de Cabernet-Sauvignon. Ces
cépages sont implantés sur un sol d’argile et de limon en surface qui repose
sur un calcaire dur d’origine lacustre. La vigne est gérée en taille à 2 lattes
courtes avec attachage à plat, éclaircissage manuel de la tête du pied avec
deux effeuillage manuels. Les vendanges sont manuelles avec un rendement de 30
hl/ha sur des vignes de 45 ans. La vinification s’effectue en cuves inox
tronconiques avec macération sous marc d’un mois puis fermentation malolactique
au printemps en barriques neuves issues de 8 tonneliers différents durant 18 à
24 mois avant la mise en bouteille effectuée par gravité et caractérisée par
l’absence de collage et de filtration.

Cet ensemble de forte et puissante personnalité,
encore tout empreint de cette vigoureuse et jeune rusticité ne manquera pas,
sans nul doute dans les année à venir, à s’assagir, à gagner en finesse pour le
plus grand plaisir du consommateur.
Malgré sa jeunesse, il saura sur table être
un beau compagnon aux viandes rouges et aux gibiers, tant à plumes qu’à poils.
Mais soyons patients oublions-le quelques
années en cave.
Bien
Poussons donc la porte du Domaine de
l’Ancienne Cure à Colombier pour être reçu par Christian Roche.
N° 6 : Domaine de l’Ancienne Cure Pécharmant ‘’L’Abbaye’’
2015 Prix : 17,00 € (Domaine)
Le Domaine de l’Ancienne Cure à Colombier est la
propriété de la famille Roche depuis cinq générations, aujourd’hui c’est
Christian Roche qui en est le gestionnaire. Ce domaine sur 50 ha (17 ha rouges
et 33 ha blancs) produit des vins dans les AOC Bergerac, Côtes de Bergerac,
Pécharmant et Monbazillac. Depuis quelques années, le respect de
l’environnement, le travail du sol en profondeur pour un meilleur enracinement,
l’implantation des cépages, les densités de plantation, les sélections massales,
l’élevage adapté à la concentration en cuves, barriques ou foudres, ont contribué à satisfaire la volonté du Domaine
d’atteindre un objectif qualitatif important. Ces préoccupations louables ont
initiées une conversion progressive à l’agriculture biologique. Récemment
producteur de vin naturel près Bergerac, le domaine élabore des vins rouges
biologiques.
Le Domaine produit une gamme de vins cohérente, et
salué pour la qualité de ses tris, la typicité et la pureté aromatique de ses
vins, qui en font l’un des meilleures domaines dans ses appellations.
Les cépages travaillés sont : Sémillon,
Sauvignon Blanc, Sauvignon Gris, Muscadelle, Chenin et Ondenc pour les vins
blancs (33ha) ; Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et Malbec pour les
vins rouges et rosés (17ha).
Ces cépages (moyenne 35 ans) sont adaptés à
la nature du sol :
Calcaire mince de plateau pour : Cabernet franc, Merlot, Cabernet sauvignon, Malbec
Argilo-calcaire de coteau pour :
Sémillon, Muscadelle, Chenin,
Argileux peu calcaire en bas de pente pour :
Sauvignon blanc, Sauvignon gris, Ondenc,
Sablo-limono-argileux pour : intéressant
pour les cépages blancs.
Cette palette de cépages qui pousse
Christian Roche a faire du cas par cas, à la vigne comme à la cave : travail du
sol en profondeur pour un meilleur enracinement, implantation de cépages,
sélections massales, élevage adapté à la concentration en cuves, barriques ou
foudres ; un travail d’orfèvre avec
un découpage minutieux des cuvées en fonction de la nature et du
comportement du sol. La production moyenne annuelle est de 180000 cols.
La
cuvée de Pécharmant qui nous concerne, ‘L’Abbaye’’ dans le millésime
2015 provient d’un assemblage de Merlot (50%), Cabernet-Franc (15%),
Cabernet-Sauvignon (30%) et de Malbec (5%) provenant d’un terroirs de graves
sur un sous-sol d’argile ferrugineuse appelée le ‘’ tran’’. La vendange
s’est effectuée à bonne maturité, fermentation à 28 °C pendant 11 jours,
remontage 3 fois par jour, post-fermentation de 21 jours, écoulage. Mise en barrique
neuve après fermentation malolactique, aération par microbullage et bâtonnage
pendant 12 mois.
Tout en glougloutant, c’est une
pressée de mûres qui se déverse et vient combler et opacifier le fond de notre
verre dans un pourpre très soutenu à la limite de devenir sombre. Le verre
devant ce breuvage s’incline, tournicote en imprégnant les parois qui
tranquillement laisse les quelques larmes glisser et se mélanger au disque qui
présente quelques nuances tuilées. On recherche quelques reflets brillants ;
ils sont bien présents et tentent d’illuminer cette opacité.

L’attaque en bouche apporte une
matière consistante, ample et généreuse dégageant ces arômes fruités de fruits
noirs et rouges très mûris précédemment ressentis, tout en équilibre avec un
alcool présent tout en étant discret, une acidité qui se complait à apporter ce
brin de fraîcheur au palais et ces tannins fins et à la fois élégants donnant à
l’ensemble un rendu gourmand, appétant et confiné dans une belle trame soyeuse.
La finale se libère dans cette
parfaite continuité des arômes ressentis, longue (sans être phénoménale) ;
ces notes de fruits confiturés avec cette fraîcheur bienveillante apportée par
cette touche d’acidité se plaisent à s’attarder, se dissipent avec regret en
laissant trainer de fins et délicats tannins.
Un beau et agréable rvin, me
direz-vous ; capiteux, gourmand avec cette délicatesse et cette finesse
qui sont une partie des attributs des grands vins. Délicat et gourmand dès à
présent, il ne manquera pas, me semble-t-il, de se bonifier dans votre cave,
son prix d’achat ne devant pas poser un réel problème.
Et à table n’hésitez pas à le
confronter, disons accompagner, à des viandes rouges grillées ou en sauce,
noisettes de biche Grand Veneur, civet, et plus régionalement, confit de canard
ou cou d’oie farci aux pruneaux d’Agen.
Bien ++
Revenons donc à Pomport au Château Barouilet où la famille Alexis vient
nous accueillir.
N° 7 : Château Barouillet Pécharmant ‘’Hécate’’ 2014
Prix : 18,00 € (Domaine)
Depuis 8 générations, le Château
Barouillet est resté dans la même famille. Actuellement 3 générations se cotoient
sur le Domaine : Yves Alexis
“Milou”, 60 millésimes à son actif sur
les terres du domaine, Gérard Alexis, bientôt 40 millésimes passés à faire avancer le domaine et le
faire entrer dans le 21éme siècle et Vincent Alexis avec 7 millésimes au compteur à ce moment.
Le Domaine se situe à Pomport en
Dordogne (24) au beau milieu de l’aire d’appellation Monbazillac parmi les
plateaux les plus hauts de l'appellation (175m). Situé au sud de Bergerac, à
peine à 50 kilomètres à l’est de Saint-émilion.
Le domaine s’étend sur 45 ha répartis sur 5 ilots :.
- 20 hectares en Monbazillac, autour du domaine avec une densité moyenne de plantation de
5 000 pieds par hectare et un âge moyen des vignes de 50 ans pour un rendement
moyen de 26 hl/ha. L’encépagement est principalement composé de sémillon et de
muscadelle mais aussi de sauvignon blanc et gris, chenin, ondenc et ugni blanc.
- 9 hectares en Bergerac rouge, sur les communes de Mescoules et de Pomport, bénéficiant de
belles expositions (est-ouest) sur des sols argileux à tendance calcaire peu
profonds. La densité moyenne de plantation est de 4 000 pieds/ha pour un
rendement moyen de 50 hl/ha. L’âge moyen de ces vignes est d’environ 30 ans.
L’encépagement est réparti entre cabernet-sauvignon, merlot, cabernet-franc
pour les plus classiques mais aussi malbec et plus rare de la mérille (aussi
connu sous le nom de périgord). Une partie de ces raisins rouges dont le cépage
peut varier en fonction des millésimes est réservée à l'élaboration de Bergerac
rosé.
- 5 hectares en Pécharmant, sur la
commune de Lembras au nord de Bergerac. Un second chai de vinification placé au
milieu des vignes permet un traitement très rapide de la vendange. L’exposition
est plein sud sur une pente douce, le terroir est une vraie mosaïque avec des
parties caillouteuses de grès roulés, de silex, d’autres parties argilo-sableuses,
le tout sur une base d’argile blanche et de “tran” (argile ferrugineuse
caractéristique des terroirs de Pécharmant). La densité de plantation est de
5 500 pieds/ha pour un âge moyen du vignoble de 25 ans et un rendement de 40
hl/ha. L’encépagement est réparti entre merlot, cabernet sauvignon, cabernet
franc et récemment malbec.
- 1 hectare en Côtes
de Bergerac moelleux sur la commune de Mescoules,
situés sur un plateau calcaire sec et aride, les vignes âgées en moyenne de 40
ans ont naturellement de faibles rendements et permettent une belle
concentration de sucre et d’acidité. La densité de plantation est de 4 000
pieds/ha pour un rendement moyen de 50 hl/ha. L’encépagement est proche de
celui de Monbazillac avec sémillon et muscadelle souvent agrémenter d'un peu de
chenin ou de sauvignon.
- 9 répartis entre Pomport et Mescoules mais toujours sur des
terroirs à tendance calcaire sélectionnés pour une vinification en blanc sec. La densité de plantation est de 5 000 pieds/ha pour un âge moyen
des vignes de 54 ans. Le rendement moyen est de 50 hl/ha. L’encépagement est
composé de sauvignon blanc et gris, sémillon, chenin, chardonnay.
Depuis 2010, petit à petit, tout
le domaine a été converti en bio jusqu'à avoir tout le domaine certifié
ou en conversion en 2014. La démarche biologique est poussée un peu plus
loin en travaillant en fonction du calendrier lunaire que ce soit à la vigne ou
au chai avec utilisation des tisanes de plantes ou décoctions avec les
bouillies de traitements. Le mode de culture est adapté à chaque parcelle
(enherbement, travail du sol, tonte) en fonction de leurs conditions
pédologiques et des conditions climatiques de l’année afin de transmettre en
final au vin le meilleur de chaque millésime.
Les vinifications sont faites
dans la continuité du travail de la vigne, en respectant au maximum la matière
première (tapis élévateur, pressoir pneumatique, pompe péristaltique).
Limitation des intrants de
manière drastique, le seul autorisé est le SO2 de manière
homéopathique d’où une hygiène irréprochable dans le chai de vinification. Le
fait de ne pas utiliser de levures sélectionnées est un risque mais c’est aussi
un gage de typicité et de représentativité du terroir des AOC. Les vins ne sont
pas filtrés pour leur grande majorité. L’élevage est réfléchi en fonction du
type de vin, il peut être fait dans des cuves béton, inox ou bien en futs ou
même en amphores. Très peu de barriques neuves afin de ne pas maquiller les
vins et de laisser s’exprimer tout le travail fait en amont.
La cuvée ‘’Hécate’’ dans
le millésime le 2014 est un Pécharmant produit à partir d’un assemblage de 60%
de Merlot, 35% de Cabernet-sauvignon et de 5% de Cabernet-franc issu d’une
sélection parcellaire sur argile blanche profonde et silex pour un rendement de
40 hl/ha. La vinification est effectuée avec macération tout en douceur, en
infusion durant 3 à 4 semaines. L’élevage se fait en barriques de 600 litres de
2 à 3 vins pendant 12 mois puis prise en masse en cuve inox durant 4 mois.
Cette cuvée est sans soufre. La mise en bouteille est faite sans collage
ni filtration.
Ouaf !!! Dans la continuité du précédent vin, le verre se
montre avec sa robe présentant un soupçon de turbidité, d’un rouge grenat
sombre d’où tentent de percer quelques vifs reflets de cerises noires ; tout
un ensemble donnant une profondeur et une épaisseur (opacité) au fond de verre.
Le tourbillon favorisant l’aération plaque sur les parois quelques larmes qui
se dissipent rapidement et viennent se mélanger au disque d’un aspect
légèrement trouble.

C’est un fait,
l’équilibre est assez cohérent ; de l’alcool bien présent, de l’acidité,
discrète il est vrai, mais qui nous apporte sa note de fraîcheur bienveillante,
des tannins présents mais bien digérés participent et se mettent en osmose pour
nous donner cette perception gustative à la fois suave et gourmande.
La finale se
place dans ce naturel prolongement de sensations, agréables avec ces fragrances
de fruits mûrs desquelles quelques notes alcooleuses tentent de percer, le tout
enrobé de cette discrète et bénéfique acidité génératrice de fraîcheur pour
notre plaisir.
Un beau vin, il
faut le dire, au grand dam des anti ‘’vins nature’’ car il s’agit bien là d’un
vin nature dans toute sa complexité, fruit de la qualité de son élevage et proposant
de belles sensations terminales suaves et gourmandes.
A table il sera
le bienvenu et ne manquera pas d’accompagner des plats en sauce tels que le
traditionnel Bœuf bourguignon, un exotique Tajine de navets aux dattes ou bien
encore des joues de porc aux carottes et aux chanterelles.
Et si vous êtes
patients oubliez le dans votre cave quelques années.
Attention au
taux d’humidité et à la stabilité de la température de cette dernière !!!!.
Bien ++
Profitons de notre passage au
Domaine Tirecul La Gravière pour goûter le grand vin de la propriété, le Monbazillac.
N° 8 : Domaine Tirecul La Gravière Monbazillac 2013 Prix : 22,00 € (Domaine)
Ce vin est élaboré a partir de
cépages Sémillon et Muscadelle plantés sur un terroir de 6 ha au sous-sol
calcaire et marneux, sols argileux, argilo-siliceux et argilo-calcaire. Ce
terroir est frais, formant un cirque, drainant grâce à la pente, assez tardif,
non gélif et d’orientation Est et Nord. L’âge des vignes est de 35 ans en
moyenne avec une densité de 5300 pieds/ha.
Les vignes sont cultivées selon
la méthode de l’agriculture biologique et bénéficie pour ce fait de la
certification Ecocert. Les vendanges sont manuelles par tries successives de
raisins atteints de pourriture noble (Botrytis cinerea) ; trois tries sont réalisées. La vinification amène un tri de
finition au chai, une alimentation par tapis du pressoir (pas de
trituration) ; s’en suit un pressurage doux (5h), débourbage en cuve à
froid, toutes ces opérations s’effectuant par gravité. La fermentation
s’effectue en barriques et cuve pendant 3 mois.
L’élevage en barriques de chêne
(environ 15% de bois neuf) s’étale sur 30 mois. Collage et filtration à la mise
en bouteilles sans traitement de stabilisation par le froid.
Notre verre se vêt d’une robe brillante d’un bel or assez soutenu,
sa rotation laisse de généreuses larmes s’attarder sur ses parois. C’est une large et expressive palette
aromatique qui s’étale sous notre nez. Des notes miellées et de d’abricots
rôtis et confits se mettent sur le devant de la scène tandis que des parfums
d’agrumes (écorce d’orange) se frayent un passage ainsi que des senteurs de
douces épices et de fruits secs qui viennent compléter ce panel olfactif à la
fois séduisant et intense.

L’équilibre semble atteint ; le sucre se détend sans donner
de lourdeur, de sensation ‘’pâteuse’’, l’alcool apporte sa raisonnable
puissance tandis que l’acidité soutient une bienveillante fraîcheur, donnant un
sentiment général d’élégance. Le palais se complait avec cet aromatique intense
qui roule et caresse suavement le palais.
La finale, toute dans cette continuité d’une belle expression
aromatique, s’allonge avec précision sur une trame fraîche. Très soutenue et
pure, celle-ci s’étire langoureusement, se dissipant très progressivement
laissant ainsi le plaisir perdurer.
Beau vin
capiteux dont on peut penser que celui-ci puisse être un archétype des
productions de Monbazillac et apportera plaisir, tout en étant un sujet de
conversation, lors de regroupement autour de la table et pourra
accompagner dans des registres différents : foie gras en terrine,
tajines, pâtes persillées, dessert aux fruits (mangue, ananas) et pourquoi pas
pour rester berrichon, son poirat du Berry.
Bien +++
Là aussi, profitons de notre passage
au Domaine de l’Ancienne Cure pour déguster l’une de leur réalisation dans
l’appellation Monbazillac, notre choix se portera sur leur cuvée l’Extase dans
le millésime 2009.
Vin N° 9 : Domaine de l’Ancienne Cure Monbazillac
‘’L’extase’’ 2009 Prix : 38,00 € (Domaine)
Cette cuvée est produite à partir des cépages
Sémillon (90%) et Muscadelle (10%) plantés sur un sol argileux. Les vendanges
s’effectuent avec un tri minutieux des raisins essentiellement passerillés,
ceux-ci devant présenter une pureté et une concentration exceptionnelle. La vinification
implique un débourbage puis une mise en barriques neuves suivi par une
fermentation à 20° pendant 180 jours.
Cette une
robe relativement ambrée et brillante qui vient habiller notre verre qui
conserve toute sa limpidité ; de généreuses larmes ne tardent pas de venir se
plaquer sur les parois. Cette teinte soutenue ainsi que quelques traces
d’évolutions viennent ensemble nous rappeler le millésime. Tout de suite un
expressif, complexe et riche flot de senteurs miellées vient caresser nos narines.
Des arômes d’abricots rôtis et confits mêlés à des senteurs d’agrumes, elles
aussi confites, tous posés sur une trame discrètement alcooleuse viennent
s’immiscer et, accompagnés par de belles notes d’épices, ce riche et à la fois
complexe panel aromatique semble se sublimer.

La finale,
presque interminable, prolonge très longuement, langoureusement et
voluptueusement ces belles expressions aromatiques pleine de riches et confits arômes
fruités et miellées tous emmaillotés dans une trame discrètement acide ; les
sensations perdurent de longues minutes, dans un ressenti léger presque inattendu
compte-tenu de la richesse et du volume aromatique de ce vin.
Vin de plaisir, sans aucun doute, à consommer
tranquillement, je n’irais pas à dire avec modération compte-tenu de sa
richesse, mais nous sommes presque en présence d’une liqueur qui se placerait
volontiers pour le ‘’fun’’ en fin de repas en remplacement d’un vieil alcool
afin de refaire le monde, les pieds se réchauffant devant un revigorant feu de
cheminée.
Très
Bien ++
Et, si vous souhaitez vous
informer plus longuement, les coordonnées des domaines :
Vin mystère : Château
Caillavel
Jean-Jacques Lacoste
Caillevel
24240 Pomport
Tel : 05 53 58 43 30
Mail : chateaucaillavel@orange.fr
No : 1 Château
Les Merles
Gaec Les Merles
24520 Mouleydier
Tel : 05
53 57 17 96
Mail : contact@vignobleslajonie.com
Web : www.vignobleslajonie.com
No : 2 &
8 Domaine Tirecul La Gravière
Claudie et Bruno Bilancini
24240 Monbazillac
Tel : 05 47 77 07 60
No : 3 & 5 Château
Les Tours des Verdots
David Fourtout
Vignoble des Verdots
24560 Conne
de Labarde
Tel : 05 53 58 34
31
Mail : verdots@wanadoo.fr
No : 4
Château Les Hauts de Caillevel
Pierre-Etienne & Charlotte Serey
Lieu-dit Caillevel
Est
24240 Pomport
Tél : 06 67 47 75
56
Mail : caillevel@orange.fr
No : 6
& 9 Domaine de l’Ancienne Cure
Christian ROCHE
N21
24560 Colombier
Tel :
05 53 58 27 90
No : 7 Château
Barouillet
Vincent Alexis
Le Barouillet
24240 Pomport
Tel : 05 53
58 42 20
Web : barouillet.com
Mail : contact@barouillet.com
Merci Bruno.
Bonne lecture qui permettra de
vous remettre en mémoire cette belle et agréable dégustation, semble-t-il un
peu délaissée.
Claude F.