Dégustation du 10.10.2019 – Les
Découvertes
Célébration !,
Anniversaire !
Deux évènements que nous ne pouvions pas
ignorer et qui ont servi de trame à notre dégustation .
Célébration, d’une part, que celle des 120 ans de
l’inauguration en 1899,
à Montreuil, de la première université populaire comme elles existent
aujourd’hui.
Anniversaire,
d’autre part, de la création voilà 25 ans de notre Club de dégustation Amphores
qui a vu le jour en 1994.
Afin de se hisser à
la hauteur de l’évènement, l’intégralité du bureau a pris en charge
l’organisation et la recherche des vins a proposer pour cette dégustation. D’un
commun accord, nous nous sommes attachés à une diversification de la production
hexagonale et sans avoir pu nous arrêter dans chaque région (que l’on veuille
bien nous pardonner), nous ferons donc escale en Champagne, en Bourgogne, dans
la Vallée du Rhône, en Languedoc-Roussillon, dans le Centre- Loire, le
Bordelais et enfin en Alsace.
‘’Cerise sur
gâteau’’, nous aurons le grand plaisir de retrouver notre ancien président,
Michel, pour participer, disséquer et commenter, comme il en avait tant
l’habitude, les vins présentés.
Pressentant le
caractère, tant soit peu, exceptionnel de cette dégustation, vous avez été 42 à répondre à l’appel, nous nous ne
pouvons que se féliciter de cette belle audience.
Nous vous
encourageons à continuer dans ce sens.
Et, afin
d’augmenter l’effet de surprise, en substitut du pain accompagnateur, quelques
agapes seront découvertes : petites galettes feuilletées avec le Champagne,
cakes aux potimarrons avec deux vins blancs (Viognier et Sancerre) et terrine
de foie gras pour clôturer cette dégustation en accompagnement du Gewurztraminer.
Remercions Nicole
et Solange pour ces délicieuses douceurs.
Huit domaines différents ont donc été sélectionnés.
Six flacons, dont quelques valeurs sûres, seront proposés à étiquettes
découvertes tandis que deux flacons (blanc et rouge) seront proposés à
l’aveugle.
Nous perturberons notre habituelle organisation
dégustative en décalant notre premier vin ‘’mystère’’ en deuxième
position pour laisser la primauté au :
1 – Champagne Franck
Bonville : Grand Cru ‘’Blanc de
blancs’’ 25,40 €
Le Domaine, les
hommes :
La maison
Franck Bonville a ceci de particulier qu’elle nous entraine au cœur de la Côte des Blancs, à la découverte
de 3 terroirs différents : Oger, Avize, Le Mesnil.
Elle se
singularise aussi car elle n’élabore que des cuvées ‘’Blanc de blancs’’’ Grand
Cru et donc 100 % Chardonnay. Point de Pinot Noir et de Pinot Meunier, les 2
autres cépages principaux de la Champagne. Seul le rosé s’autorise une facétie,
l’ajout de 5 % de vin rouge, de l’Ambonnay, un Coteaux Champenois Rouge qui est
du Pinot Noir.
C’est Alfred Bonville, auparavant ouvrier
vigneron chez Veuve Clicquot, qui achète vers 1900 des parcelles de vignes,
puis en 1936 une maison sur Avize où se fera la vinification.
Après la
2ème guerre mondiale, l’étape de la commercialisation est abordée
avec la vente de cuvées sous le nom « Franck Bonville ». Son fils poursuit le travail des 2
premières générations et apporte de la technologie au processus de
fabrication : remplacement des foudres en bois en cuves en acier émaillé,
puis en 1990 en acier inoxydable.
Olivier Bonville reprend la propriété en 1987 et conduit dorénavant
l’exploitation de ce domaine familial de 15
ha répartis sur 77 parcelles des
plus beaux Chardonnay de la Champagne dénommés les « Grands Blancs ».
En effet sur cette Côte des Blancs, le sous-sol est en craie si fine que les
vins révèlent minéralité, finesse et fraîcheur.
La production :
Trois
cuvées ‘’terroir’’ sont principalement proposées :
- le ‘’Pur
Oger’’ assez rond et gourmand mais présentant une légère amertume en finale,
- le ‘’Pur
Avize’’ floral et fruité avec une touche vanille en fin de bouche,
- le ‘’Pur
Mesnil’’ plus tendu, plus vif et plus vineux.
Par
ailleurs , la maison a développé :
- un
millésimé Grand Cru Blanc de Blancs,
- un rosé
très facile et ‘’féminin’’ à boire, car peu vineux mais très frais et délicat,
- un
Prestige Grand Cru Blanc de Blancs qui est une sélection, un assemblage des
meilleures cuvées, des années millésimées,
- la
cuvée non millésimée ‘’Belles Voyes’’ (du vieux
français «la belle voie»), produite à partir d’un parcellaire constitué d’une
vigne plantée en 1960 située à mi-coteau sur le territoire d’Oger. Les jus sont
constants dans leur maturité, ils sont pressés à part, la fermentation
s’effectue dans des barriques bourguignonnes de 5 à 15 ans et le vieillissement
dure 5 ans en cave ; d’où une palette aromatique incomparable.
Au total le Champagne Franck Bonville commercialise 150 000 bouteilles par
an dont 80 000 à l’export, traditionnellement en Europe.
Elaboration :
Conduite
de la vigne : Culture Haute
Valeur Environnementale (HVE), travail des sols sur l’ensemble du Domaine
(labour, enherbement ou les deux en même temps).
Pressurage :
Pressoir à membrane
latérale.
Vinifications :
Cuves thermo régulées.
Ensemencement. Fermentation alcoolique et malo-lactique.
Collage,
filtration et assemblage.
SO2 (dosage
moyen) : > 5mg/l de libre –
entre 30 et 50 mg/l au total
Assemblages :
En Avril juste avant
mise en bouteille.
Vin de
réserve 50 à 70% sur Brut Grand Cru et Brut, 50 % sur Brut Prestige.
Vins de Réserve : 1 année de production (1 000
hl).
Elevage : Temps sur lattes, 2,5 ans pour la plus jeune cuvée, souvent 5 ans voire 10 ans.
Dosages : Fourchette 2,5 à 9,20 gr/l pour l’ensemble des cuvées
Elevage : Temps sur lattes, 2,5 ans pour la plus jeune cuvée, souvent 5 ans voire 10 ans.
Dosages : Fourchette 2,5 à 9,20 gr/l pour l’ensemble des cuvées
La
Cuvée : Champagne Franck Bonville : Grand Cru ‘’Blanc de blancs’’
Cuvée : Grand
Cru ‘’Blanc de blancs’’
Terroir : Sous-sols crayeux sur Avize Grand
Cru et Oger Grand Cru,
Cépages : 100% Chardonnay.
Assemblage : vins
2015-2016.
Dégorgement : Mai
2019.
Degré d'alcool : 12,5
%.
Dosage : 9,17
gr/l.
Sa dégustation, les commentaires :
La robe est
de couleur paille.
Moyennement expressif, le premier nez est axé sur le grillé qui disparaît au
profit de fruits blancs et de fleurs blanches, égayés par une touche anisée et
une autre briochée.
La bouche est plutôt fluide, sans grande matière, mais sur la finesse, animée
d’une certaine tension.
La bulle est évanescente, l’aromatique plus citronnée qu’au nez et l’amertume de la finale assez revigorante.
Bien ++
Après cette entame des plus prometteuses (bel accord
entre ce Blanc de blancs et les galettes feuilletées), penchons-nous sur le vin
‘’Mystère’’ qui, si on en vient à
comprendre les allusions de Bruno, semblerait plus appartenir à la catégorie
des OVNI (Obtention Vinicole Non Identifiable) qu’à
celles des vins mono-cépage que nous avons (presque) l’habitude de proposer à
découvrir au début de chacune de nos dégustations.
La robe arbore un or clair.
Le nez bien intense allie les fruits jaunes aux fruits blancs et une note crayeuse intéressante, malheureusement annihilée par une touche de vernis.
La rondeur de la bouche est certainement plus due à l’élevage, bien perceptible, qu’à l’assemblage très improbable, le fruité étant moins présent qu’au nez. La longueur n’est pas négligeable mais sur une amertume peu confortable.
Une vraie découverte, mais plus encore un OVNI que je n’ai pas bien compris…
Le nez bien intense allie les fruits jaunes aux fruits blancs et une note crayeuse intéressante, malheureusement annihilée par une touche de vernis.
La rondeur de la bouche est certainement plus due à l’élevage, bien perceptible, qu’à l’assemblage très improbable, le fruité étant moins présent qu’au nez. La longueur n’est pas négligeable mais sur une amertume peu confortable.
Une vraie découverte, mais plus encore un OVNI que je n’ai pas bien compris…
Assez Bien +
Quèsaco ?
La bouche encore prise par les brisures de la galette feuilletée, le
silence et l’attention sont de nouveau de mise ; le verre devient le
principal centre d’intérêt afin d’y repérer des indices pouvant conduire à la
découverte du cépage ou du cépage principal.
Personnellement : ’’la robe se
présente d’un or palot, un aromatique mêlant les fruits blancs et quelques
notes florales et, sous-jacentes quelques effluves ressemblant à notes
plastiques !!. L’attaque en bouche m’apparait vive, s’arrondissant par la
suite avec une matière discrètement suave mais dont l’aromatique fruité tant à
s’éclipser pour laisser la place à un agrégat assez prégnant que l’on peine à
identifier porté sur une trame d’une légère amertume.
Mes repères sur les cépages
classiques n’ont aucune prise, je suis perdu’’.
Il me semble de pas être le seul dans ce cas et déjà les noms de cépage fusent
de toutes parts, chacun ayant à cœur de vouloir poser son pion gagnant.
Rien n’y fera malgré les pistes que semblent vouloir distiller Bruno.
Nous sommes en présence vin blanc concocté par un domaine du Haut-Médoc.
Et,
il s’agit du :
2 - Château
du Retout : ‘’ Le Retout blanc ‘’– Vin de France - 2016 15,50 €
Le Domaine :
Aujourd'hui
le Château du Retout compte 34 ha
plantés en vignes dont 32 ha en AOC Haut-Médoc et 2 ha en cépages blancs. Le
vignoble est situé en grande partie sur une croupe. En son centre, un moulin du
XIIIéme siècle est érigé sur le point culminant à 17 mètres.
Deux
grands ensembles géologiques constituent le vignoble : des sols argilo-graveleux
sur le bas de la croupe et des graves garonnaises profondes sur le haut.
D'un âge
moyen de 30 ans, le vignoble est composé de :
- 68 % de
cabernet sauvignon,
- 25 % de
merlot et
- 7 % de
petit verdot avec une densité de plantation de 6666 pieds à l'hectare.
Méthodes culturales :
Elles
sont en totale adéquation avec les pratiques d'une agriculture raisonnée.
Chaque
intervention dans le vignoble ou chaque investissement est réfléchi dans ce
sens.
L'enherbement
entre les rangs, l'alternance d'entretien mécanique et chimique sous les pieds
de vigne, l'utilisation d'engrais 100% naturels (fumier de cheval et compost
végétal), l'emploi de nombreux produits phytopharmaceutiques homologués en
agriculture bio et les traitements raisonnés participent à cette
« philosophie viticole ».
L'effeuillage
et l'ébourgeonnage permettent d'obtenir de bien meilleurs raisins, mais aussi
de lutter préventivement et naturellement contre certaines maladies. La
recherche d'un raisin de grande qualité s'exprime entre autre par
l'augmentation de la hauteur du palissage, par la maîtrise de la vigueur en
faisant des amendements ciblés, par des vendanges vertes, mais aussi par des
contrôles hebdomadaires de l'état sanitaire de la vigne, et des contrôles journaliers
de la maturité des raisins à l'approche des vendanges.
Les chais :
Les chais
du Château du Retout furent reconstruits avec des cuves béton dans les années
60.
En 1973,
un nouveau cuvier vit le jour, équipé de cuves en inox, et en 2001 toutes les
cuves ont été équipées d'un système de thermorégulation.
A la fin
des années 80 un bâtiment fut rénové et transformé en chai à barriques. En 2003
un deuxième chai a été construit, pour atteindre un parc de 320 barriques de
chêne français.
La mise
en bouteille et l’étiquetage sont réalisés au domaine.
Vendanges :
Les
vendanges sont à la fois manuelles et mécaniques. En effet depuis quelques
années, les progrès technologiques des machines à vendanger sont considérables.
Elles permettent un très grand respect de la récolte, mais également un tri de
la vendange qui élimine plus de 95 % des débris indésirables.
Au chai,
un tri manuel permettent de compléter la sélection et d'envoyer le meilleur
raisin dans les cuves de vinification.
Elevage :
L'élevage
des vins se fait en barriques de chêne français durant 12 mois. Le
renouvellement des vieux fûts par des barriques neuves est fait à hauteur de 28
% par an. Pour préserver le fruit du vin, aucun soutirage durant ces 12 mois.
Des ouillages sont réalisés régulièrement.
La production :
Deux vins
sont élaborés :
- Château
Retout (Rouge) Cru Bourgeois Haut-Médoc (71 % Cabernet
Sauvignon, 25 % Merlot et 4 % Petit Verdot en 2015)
Et
- Château du Retout Blanc qui se trouve être notre cuvée ‘’Mystérieuse’’.
Vraiment,
qu’est-ce ?
Cette
cuvée résulte du désir du château de vinifier des raisins blancs.
Mais
lesquels ?
Faisant
fi des cépages blancs couramment plantés dans cette région médocaine, le
domaine se lance dans le souhait de découvrir de nouvelles texture, de nouveaux
arômes.
C’est
donc sur leur seule parcelle de 1,8 ha de la commune de Lamarque située au lieu-dit Le Retou
laquelle plantée en Merlot noir en 1970 que ces derniers seront surgréffés en
2009 avec des cépages originaux, inconnus dans la région et venant de régions
viticoles parfois très éloignées. Ceci, dans l’espoir que l’association des
quatre cépages choisis permettra d’élaborer un vin unique au monde et pour le
moins original pour un premier millésime en 2010 labellisé ‘Vin de France’.
Et nous y
retrouvons :
- Le
Sauvignon Gris, le seul à être cultivé dans la région, rarement utilisé
aujourd’hui pour les Bordeaux blancs.
- Le Gros
Manseng, cépage du Gers et des Pyrénées utilisé notamment pour l’élaboration
des Jurançon secs ou moelleux.
- Le Savagnin, qui est le cépage roi des vins jaunes dans le Jura et qui peut être élevé sans oxydation et donner d’excellents vins blancs traditionnels.
- Le Savagnin, qui est le cépage roi des vins jaunes dans le Jura et qui peut être élevé sans oxydation et donner d’excellents vins blancs traditionnels.
-La Mondeuse
Blanche, le plus rare de ces quatre cépages, existe seulement sur 4 hectares en
Savoie. Il est prouvé que c'est la « maman » de la célèbre Syrah.
Que
penser du résultat obtenu ?
Si
l’on peut encore qualifier le résultat d’OVNI (Obtention Vinicole Non Identifiable) et qui a désarçonné à la quasi-unanimité les
participants de cette dégustation (voir nos commentaires précédents), des
dégustateurs (sommeliers, journalistes) ne sont apparemment pas restés
insensibles aux résultats obtenus:
’’ Nez subtil de prime abord, oscillant entre fruits blancs,
et fruits jaunes, fond de nez finement épicé.
Bouche charnue, à la matière crémeuse, droite dévoilant en son milieu
des tonalités fruitées et beurrées. La finale s'ouvre sur une très belle
fraîcheur, et de très beaux amers. Cet ensemble offre une harmonie du plus bel
effet, ce qu'il faut de complexité et de sapidité pour apporter un maximum de
plaisir. C'est généreux et pourtant magnifiquement interprété, juste, et
bon.
Du caractère, de l'élégance, et de la justesse d'interprétation. Quand
tout cela est réuni dans un même vin, alors le plaisir est toujours là.
L'harmonie qui découle de ce vin est épatante, et parvenir avec des cépages
aussi éloignés et différents à révéler un tel vin, sans rogner sur le caractère
est une très belle performance. Original en plus de tout cela, franchement, ça
donne encore plus de sens au plaisir ressenti! Comme une évidence, finalement...bravo
! ‘’
=>>
dixit : Emmanuel Delmas de http://www.sommelier-vins.com
Devrions-nous regoûter ce vin
et passer outre nos aprioris sur l’originalité pour rechercher cette harmonie
que semble apporter la complexité de ces quatre cépages éloignés et si
différents ?
Rendez-vous à prendre pour une
future dégustation ?
Continuons notre
cheminement hexagonal en nous posant dans la Vallée du Rhône, plus précisément
dans les collines rhodaniennes chez la
‘’papesse’’ du Condrieu au :
3 – Domaine Georges Vernay :
Viognier ‘’Le Pied de Samson’’ - IGP Collines Rhodaniennes - 2016 23,40 €
Le Domaine :
Connu
pour être un fervent défenseur des vignobles de la Vallée du Rhône Nord,
Georges Vernay qui s'est éteint à l'âge de 92 ans avait amorcé le sauvetage de
l'appellation Condrieu, au début du siècle dernier. En 1953, il créa son
domaine et débuta avec 1,5 hectares de vignes classées en appellation Condrieu.
Ravagé par le phylloxera, le « Coteau de Vernon » bénéficia d'une seconde vie
grâce à notre vigneron visionnaire. Il défricha et replanta l'intégralité de la
parcelle pour démarrer la réhabilitation vers l'excellence des vins de Condrieu
et de Côte-Rôtie.
Depuis 1997, Christine Vernay, représentant la troisième génération, perpétue la démarche des anciens, dans le plus grand respect de la nature et des hommes. Passionnée par le monde des arts, la famille Vernay met en exergue l'étroite relation entre, le vin et la musique, deux domaines aux valeurs communes de partage et d'échange.
Autour de cette bâtisse du 19ème, construite par un architecte amoureux de peinture et reflétant parfaitement l'esprit du domaine, se dresse 24 hectares de vignes répartis sur les appellations AOC Condrieu, Côte Rôtie, Saint-Joseph, IGP Collines rhodaniennes ; 17 ha sont en forte pente. On parle ici de « viticulture héroïque ».
Depuis 1997, Christine Vernay, représentant la troisième génération, perpétue la démarche des anciens, dans le plus grand respect de la nature et des hommes. Passionnée par le monde des arts, la famille Vernay met en exergue l'étroite relation entre, le vin et la musique, deux domaines aux valeurs communes de partage et d'échange.
Autour de cette bâtisse du 19ème, construite par un architecte amoureux de peinture et reflétant parfaitement l'esprit du domaine, se dresse 24 hectares de vignes répartis sur les appellations AOC Condrieu, Côte Rôtie, Saint-Joseph, IGP Collines rhodaniennes ; 17 ha sont en forte pente. On parle ici de « viticulture héroïque ».
Ici
on cherche à comprendre la nature, non pas à la dompter, ce qui nécessite une
parfaite connaissance du vignoble.
Les vignes :
Les
vignes de Viognier, âgées de 50 à 80 ans, sont plantées sur des terroirs de
granit en décomposition en fortes pentes, en terrasses. Les murets y sont des
alliés : les pierres emmagasinent le jour la chaleur du soleil et la restituent
la nuit. La vigne profite ainsi d’un microclimat exceptionnel ; chaud et
ensoleillé, soumis aux vents du nord comme à ceux du sud.
Les
vignes bénéficient d’une qualité de sols exceptionnelle : le Coteau de Vernon
est composé de gore, un granite en décomposition (le secret de sa fraîcheur…),
et les Chaillées de l’Enfer, d’affleurement de granite.
Les vignes de Maison Rouge sont, elles, plantées sur des sols granitiques qui confèrent aux vins puissance et élégance.
Les vignes de Maison Rouge sont, elles, plantées sur des sols granitiques qui confèrent aux vins puissance et élégance.
Tout
ceci donne des vins d'une définition aromatique incroyable sans trop
d'exubérance et doté d'une tension vraiment singulière pour ce type de cru !
La gestion :
Le domaine Vernay est entièrement entretenu et
vendangé à la main, sans produits chimiques et Christine
Vernay donne l'exemple de la culture biologique à la future génération.
Si trois
générations se sont déjà succédé au domaine, on peut dire que Christine Vernay
lui a permis d'accéder définitivement à l'élite des grands vins français : elle a atteint son challenge de
mettre ses vins rouges au
diapason des blancs considérés
unanimement comme les meilleurs
Condrieu, voire comme parmi les meilleurs vins blancs du monde (les
cuvées Coteau de Vernon, Chaillées de l'Enfer, et Terrasses de l'Empire). En effet, les Saint-Joseph et surtout les Côte Rôtie sont désormais eux aussi
très recherchés. Il est vrai que Christine Vernay a la chance de posséder des
parcelles de syrah parmi les meilleures
de l'appellation Côte-Rôtie,
notamment ce fameux lieu-dit Maison
Rouge de moins de 1 hectare... Elle vinifie aussi une cuvée plus
abordable baptisée Blonde du Seigneur.
La qualité des vins
du vignoble est reconnue et saluée par les guides et les amateurs.
Le style de la maison impose des Syrah
d'une extraordinaire finesse, le summum de l'élégance sur de jolie notes de
violette, exprimant un poivré des plus délicats et un velouté en bouche digne
des plus grands pinots noirs de Bourgogne !
Des vins de garde à mettre en cave !
La production :
La production :
- Côte
Rotie ‘’Blonde du seigneur’’
« Robe sombre,
nez minéral, fumé, avec du fruit noir, de l’olive noire, du poivre, le tout
rehaussé d’une composante florale apportée par le viognier, c’est un vin à la
fois très aromatique et d’une très grande élégance ».
- Côte
Rotie ‘’Maison Rouge’’
« Fruits
noirs, épices orientales, fumé, réglisse, boîte à cigares, chocolat, poivre
noir… »
- Condrieu
‘’Coteau de Vernon’’
« Vin d’une
grande complexité mais d’une extrême élégance, Coteau de Vernon offre l’une des
plus belles expressions de la subtilité du Viognier. »
- Condrieu
‘’Les Chaillées de l'enfer’’
« Au fruit
(abricot, poire, pêche blanche…) il allie les agrumes, des notes cirées et
d’autres plus florales (fleurs blanches, rose, violette…), plus végétales
(menthe, thym…), et des épices (gingembre, safran…). »
- Condrieu
‘’Les Terrasses de l'Empire’’
« L’archétype
du vin de fruit, avec ces arômes inimitables de pêche blanche, de noyaux
d’abricot et d’amande blanche, et une finesse qui fait tout le charme du style. »
-
Saint-Joseph ‘’Dame Brune’’
« Offre en
plus des très belles notes de Syrah, fruits noirs, épices, poivres, olives
noires… une minéralité exemplaire. »
- Saint
Joseph ‘’Terres d'Encre’’
« Fruits
noirs, réglisse, épices délicates, poivre rouge, chocolat, sous-bois, notes
boisés, Terre d’encre porte bien son nom. »
- Côte
du Rhône ‘’Sainte Agathe’’ (ce n'est pas
un Condrieu rouge car ça n'existe pas)
« Le
nez est profond et la bouche sur les fruits rouges est ample, offre une attaque
franche et une belle acidité. »
- Collines
Rhodanienne "Le Pied de Samson" (Viognier) blanc (Voir ci-après).
La
Cuvée : Domaine Georges Vernay Collines
Rhodanienne "Le Pied de Samson" (Viognier) blanc 2016
Parcelle : ‘’Le Pied de Samson’’ (le Pied de Samson,
qui doit son nom au géant Samson qui, en se baissant pour boire l’eau du Rhône,
aurait laissé son empreinte non loin du domaine).
Cépage : 100% Viognier
Terroir :
Hauts de
coteaux du village sur un sol granitique
Densité
plantation :
6000 pieds / ha
Âge des
vignes : 20
ans.
Récolte : Les raisins sont
récoltés manuellement à maturité complète (12° 13°) en caissettes.
A la vigne : Ces vignes
au-dessus de 300 mètre d’altitude ont été récemment extraite de l’appellation
suite à la redistribution de l’aire de l’AOC Condrieu.
Le sol est
travaillé de façon traditionnelle et les traitements sont réalisés avec des
produits biologiques.
Vinification : Pressurage direct en vendanges
entières. Fermentation des jus clairs après débourbage statique en cuves bois
thermo régulées pendant 3 à 4 semaines.
Elevage : En cuve bois sur lies
fines, 6 mois.
Production : 10 000 bts.
Garde : A
déguster sur la jeunesse.
La robe
oscille entre paille et or.
Le nez ne renie pas son cépage, le viognier, par ses arômes prégnants d’abricot, complétés par une touche de
Le nez ne renie pas son cépage, le viognier, par ses arômes prégnants d’abricot, complétés par une touche de
violette
mais aussi nuancé par des agrumes et de la mirabelle.
Une bonne rondeur en attaque laisse rapidement la vedette à une certaine minéralité empreinte d’une sapidité florale.
Une bonne rondeur en attaque laisse rapidement la vedette à une certaine minéralité empreinte d’une sapidité florale.
Celle-ci tourne malheureusement à
une gamme végétale assez amère sur la finale, ce qui empêche de conclure cette
bouche sur une bonne impression.
Bien +
Et, bel accord avec le cake aux potimarrons.
Remontons vers le centre
de la France pour nous arrêter en Sancerrois, plus précisément à Chavignol dans
le chai de François Cotat et y déguster l’une de ses cuvées (ou plus, si
affinité).
Pour cette séance, je vous
propose :
4 – Domaine François Cotat : ‘’Les Monts Damnés’’ - AOC Sancerre -
2010 20,00 €
Le
Domaine :
A
l’origine Paul et Francis COTAT dirigeaient un domaine, qui a été scindé en
deux entre leur 2 fils respectifs (François succédant à son père Paul et
ajoutant les parcelles héritées à celles de son propre domaine en 1998, et
Pascal, fils de Francis qui créa le domaine Pascal COTAT). François produisait
déjà sa propre gamme de vins de Sancerre à son nom
depuis 1987. Avec l’ajout des superbes parcelles que sont La Grande Côte, Les Monts Damnés et aussi le Culs de Beaujeu, on peut désormais affirmer que le domaine François COTAT
est dignement représenté dans les plus grands terroirs de Sancerre, mais sur
une surface tout de même limitée, soit 4,15
Ha.
Le
domaine produit également une cuvée nommée ‘’Les Caillottes’’, composée de
vignes plus jeunes, cuvée qui se hisse actuellement au niveau des autres
cuvées.
Un
rare Sancerre rosé est aussi produit par le domaine ainsi qu’un très
confidentiel rouge en ‘’Vin de table’’.
Terroirs :
Géologiquement, les
terroirs de Sancerre sont nés d'un contrecoup du plissement alpin. Ils constituent
un spectaculaire effondrement de plateau faisant alterner le silex, donnant des
vins minéraux, les calcaires, apportant de l'élégance, et les marnes, du gras
et de la puissance.
Le
vignoble de Chavignol est surtout concerné par deux types de sol :
• les
caillottes : sols très calcaires, à la pierrosité élevée, généralement sur des
zones de faible pente, voire plates, avec des hauteurs de terre variables, de
40 cm à 2 mètres...
• les
marnes kimméridgiennes : concerne principalement les zones les plus pentues et
hautes des collines de Chavignol, avec notamment les beaux terroirs des Monts
Damnés, Culs de Beaujeu, Grande Côte, Comtesse...
L’épaisseur
de terre y est souvent dérisoire, moins de 30 cm la plupart du temps. Elles
sont posées sur un socle calcaire.
Le vignoble, la production :
‘’La Grande Côte’’ : Il repose sur un sol argilo-calcaire, et des marnes du Kimméridgien.
Sur ces terroirs kimméridgiens, les vins s'offrent plus minéraux, et souvent
plus amples, notamment après évolution.
‘’Cul de Beaujeu’’ : Le Clos de Beaujeu est la partie qui forme
l'ensemble de la parcelle, ou du coteau atteignant jusque 45% de dénivelé. Son
exposition est (au levant) et sud-est révèle un sol de type argilo-calcaire et
marnes kimméridgiennes. On y retrouve en surface des "caillottes",
plus exactement des cailloutis fossilisés. Le Cul de Beaujeu, minuscule peut
être considéré comme la parcelle la plus remarquable de Chavignol. La déclivité
impressionne, et les conditions d'exploitation y sont plus compliquées.
‘’Les Monts Damnés’’ : Ce coteau impressionne par sa pente et son
exposition solaire, au sud ! Jusqu'au bas et milieu-haut de coteau, le sol
est argilo-calcaire, et de marnes kimméridgiennes. Notes fumées et
acidités strictes se retrouvent régulièrement sur ce terroir. Sur la partie
haute, le sol situé au bord des arbres, est dit du Portlandien, on le remarque
à la blancheur de sa roche. Coteau qui révèle des vins assez étonnants, vifs
sans être variétaux, avec quelques notes finement salines, de grande garde
révélant une minéralité appuyée sur des millésimes évolués.
Une autre parcelle, est impulsée par François Cotat, '’Les Caillottes'’,
parcelle davantage pierreuse (calcaire) au sol peu profond. Cette
parcellaire est proposée depuis 2005 au domaine.
La '’Cuvée Spéciale'’ fut nommée ainsi jusqu'en 1998. Depuis ce
millésime, celle-ci a changé de nom pour devenir la cuvée ‘'Paul’'. Celle-ci se distingue par un élevage différent, en effet
avec cette cuvée, les vins en tonneaux ne terminent pas leur fermentation. Il
en résulte souvent une pointe plus ou moins marquée de sucres résiduels.
Tonneaux souvent âgés de 7 à 8 ans.
François Cotat élabore quelques vins rouges, de manière
confidentielle. D'ailleurs, ils n'obtiennent jamais l'agrément Sancerre, pour la
bonne et simple raison, que ces vins ne subissent pas leur fermentation
malo-lactique. Comme pour la plupart des pinots noirs plantés à Chavignol, les
vignes sont exposées au nord. A noter que ces vins sont élaborés en grappes
entières, sans malo, avec remontage… et même un délestage. Inattendu et fort
bon.
Encépagement et vignoble :
Nombre
de bouteilles par an :
Surface plantée : (dont Rouge : 0,55).
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%).
Cépages blancs : (100%).
Surface plantée : (dont Rouge : 0,55).
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%).
Cépages blancs : (100%).
Vinification, élaboration :
Le travail des vignes est conduit en lutte
raisonnée, et parfois il opère quelques labours.
En revanche la taille
est très sévère afin de limiter les rendements, atteignant 35 à 40 hl/ha, selon
les millésimes.
Les vendanges sont
évidemment manuelles avec un tri sérieux à la vigne. Concernant celles-ci, il
semble important de souligner le fait que chez François Cotat, elles se font
souvent assez tardivement
(bien que depuis quelques années (5 ans) il s’oriente sur des récoltes moins
tardives). Ceci explique la
présence sur certaines cuvées de la présence d'un léger sucre résiduel. Mais cela n'empêche pas l'expression d'une acidité
impressionnante, offrant un vin d'une remarquable pureté. Ainsi, notre vigneron
n'hésitera pas à soufrer ses vins, même un tout petit peu plus que la normale
si besoin, afin d'éviter toute reprise de fermentation. Logique. En conséquence,
la dégustation des vins jeunes du domaine peut se révéler difficile, les vins
pouvant paraitre, rigides.
Il
n'y a pas chez notre vigneron le désir de rajouter des levures, il préfère
privilégier celles du raisin, ainsi elles sont indigènes. Les vendanges sont
entières, pressurage pneumatique ultra précis, peu de foulage donc peu de
bourbe
puis entonnés dans des demi-muids âgés d'au moins huit ans. François Cotat opère juste un léger batonnage en fin de fermentation.
François Cotat souhaite éviter les débourbages, ne levure donc pas,
et ne colle pas ses vins. Non interventionniste, c'est le cas de le
dire. Notre vigneron opère 2 soutirages, et ne filtre pas non plus ses
vins.. Les mises en bouteille sont souvent réalisées assez précocement juste avant l’été
à lune descendante. Le procédé reste inchangé depuis
belle lurette. Les
vins produits ici sont de véritables vins de terroir qui reflètent à merveille
leurs origines et le millésime tout en mettant à distance le caractère variétal
du cépage, et il est assez étonnant de
constater l'incroyable capacité de garde de ses vins.
Il
est vrai que la dégustation de vieux
millésimes nous entraîne dans des dimensions insoupçonnées de ce que peut
produire le Sauvignon.
Les
heureux participants de notre Club n’ont certainement pas oublié cette
dégustation d’Avril 2010 dont le thème concernait une verticale (8 millésimes, sélectionnés par Paul Cotat, de
2003 à 1990) de sa cuvée ‘’La Grande Côte’’ servie en magnums.
La
Cuvée : Domaine François Cotat ‘’Les Monts Damnés’’ 2010
Parcelle : ‘’Les
Monts Damnés’’
Cépage : 100% Sauvignon blanc.
Terroir : Le coteau
impressionne par sa pente.
Jusqu'au bas et milieu-haut de coteau, le sol est
argilo-calcaire, et de marnes kimméridgiennes, sur la partie haute, le sol
situé au bord des arbres, est dit du Portlandien, on le remarque à la blancheur
de sa roche.
Exposition : Solaire, au sud.
A
la vigne : (Voir ci-dessus).
Sa dégustation, les commentaires :
La robe est
dotée d’un or clair.
Très intense, le nez affiche une belle aromatique sur les fruits exotiques teintés d’un côté crayeux, d’une note de coquille d’huître et d’une autre citronnée : un ensemble furieusement chablisien !!!
La très grosse matière de la bouche est à la fois charpentée et sapide, habillée d’un beau gras et mobilisée par une acidité qui ressort dans la longue finale saline : magnifique !!!
Très intense, le nez affiche une belle aromatique sur les fruits exotiques teintés d’un côté crayeux, d’une note de coquille d’huître et d’une autre citronnée : un ensemble furieusement chablisien !!!
La très grosse matière de la bouche est à la fois charpentée et sapide, habillée d’un beau gras et mobilisée par une acidité qui ressort dans la longue finale saline : magnifique !!!
Très Bien ++ / Excellent
J’ai adoré une nouvelle fois ce vin ! (Jean-Loup)
Et quelle belle complémentarité avec le cake aux potimarrons !!!
Il est vrai que
celui-ci a été réalisé spécialement par Solange pour accompagner ce vin.
=>> Pour les ‘’inconditionnels’’ de ce domaine, et afin de vous permettre de juger de l’évolution de cette cuvée, je vous rapporte les commentaires de l’éclectique club de dégustation IVV (In Vino Véritas) réalisés en Juin 2012 :
« Sancerre
(Chavignol) : Domaine François Cotat "Les Monts Damnés" 2010
Robe
paille très claire agrémentée d’un soupçon de vert. Malgré les précautions de
service, l’accueil est légèrement réduit (pointe de rillettes) ; libération
graduelle dans le verre, sur des senteurs fraîches et précises de fruits
blancs, de pomme verte, de sureau, de miel, d’amande, de menthe et d’herbe
coupée. Matière agréablement copieuse, suave, aux pourtours pourtant très fins,
nets, un fruit libre, le tout animé par une belle acidité et quelques amers sur
les peaux d’agrume ; salinité qui intensifie l’impression savoureuse dans une
finale de belle allonge. Un très joli « Monts Damnés », parfaitement né, parti
sur d’excellentes bases... »
Nous restons dans notre secteur local pour nous voir proposé par Claude B. une production de Mehun-sur-Yèvre.
Une
réelle et surprenante découverte pour la quasi majorité de l’auditoire berruyer.
Ce
flacon a été présenté dans un premier temps à l’aveugle et, bien malin qui a pu
apporter rapidement une identité aux cépages tant le ressenti gustatif portait
sur le Sud : fruits noirs et rouges au nez, bouche à la matière
consistance, belle structure avec un soupçon de suavité.
Mais
après la belle prestation précédente, les sens devaient être surement en
réapprentissage car les beaux reflets violets auraient pu tenter à nous
conduire sur un cépage ‘’beaujolais’’ : le gamay.
Il
s’agissait du :
5 – Domaine de La Belle Croix :
‘’Vin rouge de la Vigne à Paul’’ - VDF - 2018 10,00 €
Le Domaine :
Aucune
information pour ce domaine, hormis ce qui est marqué sur la contre-étiquette ;
n’est présent apparemment sur aucun
réseau (Facebook, Instagram) et ne possède pas de site Web.
=> De ce fait, si certains d’entre vous possèdent plus d’informations, merci de bien
vouloir me les communiquer.
La
Cuvée : Domaine de La Belle Croix : ‘’Vin rouge de la
Vigne à Paul’’ - 2018
Cépage : Pinot noir, Gamay
Beaujolais
Type de culture : Vigne
haute, enherbée, traitée seulement avec des produits naturels minéraux et
végétaux.
Vendange : Manuelle.
Elevage : Elevage en barriques de chêne, ni collé, ni filtré, légèrement sulfité (15
mg/l).
Sa dégustation, les commentaires :
La robe très sombre est bien
jeune, avec de beaux reflets violacés.
Le nez doté d’une belle puissance et d’une bonne concentration exhale des fruits noirs, de la cerise burlat et des touches chocolatées et de pruneau. On ressent déjà de l’alcool : c’est du sud !
La bouche n’est pas en reste : capiteuse, charpentée et d’un fruité riche. Fort heureusement une certaine vivacité vient tempérer l’ensemble fougueux et même le dompter dans la finale plus élancée et un peu plus austère.
Le nez doté d’une belle puissance et d’une bonne concentration exhale des fruits noirs, de la cerise burlat et des touches chocolatées et de pruneau. On ressent déjà de l’alcool : c’est du sud !
La bouche n’est pas en reste : capiteuse, charpentée et d’un fruité riche. Fort heureusement une certaine vivacité vient tempérer l’ensemble fougueux et même le dompter dans la finale plus élancée et un peu plus austère.
Bien +(+)
Un autre OVNI car ce vin a été produit à Mehun-sur-Yèvre, tout près de Bourges, donc pas au sud du tout (mais on est sur 2018), dans un secteur où la vigne était reine avant le ravage occasionné par le phylloxéra.
Après ce séjour local, engageons-nous en direction
de la Bourgogne et plus précisément en
Côte de Beaune pour rendre visite au :
6 – Domaine Michel Gay et Fils :
‘’Aloxe-Corton - Vieilles Vignes’’ - AOC Aloxe-Corton 2014 32,40 €
Le Domaine :
Bien
que créé en 1992 à la séparation du domaine Gay Père et Fils le domaine
familial est situé à Chorey les Beaune depuis trois générations.
Aujourd'hui,
le Domaine Michel Gay & fils travaille avec un grand sérieux et avec amour
de la terre sur environ 10 hectares
répartis sur plusieurs appellations en agriculture raisonnée où l’on retrouve pour
le rouge (Pinot noir (100%) et pour le blanc (Aligoté (80%) et Chardonnay (20%)).
En
moyenne, les vignes sont âgées de 40 ans.
Le
Domaine a choisi de s’engager dans le
bio, sans pour autant vouloir obtenir la certification.
Il
pratique donc l’agriculture raisonnée, une méthode développée dans les années
90, ce qui signifie que les traitements aux produits phytosanitaires ne sont
pas systématiques. Ils n’ont lieu que si c’est vraiment nécessaire.
Sébastien Gay aujourd'hui à la tête du domaine fait preuve avec une humilité rare aujourd'hui dans son métier, d'un sens du perfectionnisme et de la minutie lui permettant de progresser spectaculairement depuis plusieurs millésimes.
Dans ce souci, le domaine a isolé ses plus belles vignes lui permettant d'élaborer le fleuron du domaine dans les cuvées ''Vieilles Vignes''. La vinification sur-mesure qui s'en suit abouti à des vins d'une finesse remarquable mais surtout sur l'expression d'une impressionnante fidélité du terroir qui les ont vu naître. Ainsi chaque parcelle exprime son propre caractère, se plaçant parmi les tous meilleurs vins de leurs appellations.
Les vignes sont conduites en haute densité (10 000 pieds /ha), les sols sont travaillés mécaniquement suivant les conditions climatiques.
Le domaine Gay Père & Fils élabore des vins puissants et veloutés, au fil des
années ; un travail rigoureux a été élaboré et les vins ont gagné en
qualité.
Réalisation :
Les
vendanges sont manuelles.
Un
premier tri est effectué au moment du ramassage, puis les raisins sont triés
sur table avant et après égrappage puis mis en cuves.
Certains
assemblage de parcelles de même appellations sont fait au moment de l’encuvage,
ou alors chaque parcelle qui rempli une cuve est vinifiée séparément et les
vins sont assemblés à la mise.
Les
vinifications dures environs 15 à 20 jours avec une macération préfermentaire à
froid d’environ 5 à 6 jours et une petite macération finale, jamais a chaud.
Les
vins sont élevés en fûts de chêne durant 15 mois sans filtration mais avec un
tamisage.
Encépagement et vignoble :
Nombre
de bouteilles par an :
Surface plantée : (Rouge : 8.5, Blanc : 1.5).
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%).
Cépages blancs : (80%), (20%).
Surface plantée : (Rouge : 8.5, Blanc : 1.5).
Mode de vendange :
Âge moyen des vignes :
Cépages rouges : (100%).
Cépages blancs : (80%), (20%).
La
Cuvée : Domaine Gay Michel Aloxe-Corton Vieilles Vignes 2014
Cépage : 100% Pinot noir.
Terroir :
Argilo
calcaire.
Âge des
vignes : 40
ans pour les plus vieilles.
A
la vigne : Vendanges
manuelles.
Un premier tri est
effectué au moment du ramassage, puis les raisins sont triés sur table avant et
après égrappage puis mis en cuves.
Vinification : Un 1er tri est effectué
sur pieds, puis table vibrante avant et après égrappage.
Les vinifications
durent environs 15-20 jours avec une macération préfermentaire à froid.
Elevage : 5 mois en fûts dont 50%
de neufs.
Sa dégustation, les
commentaires :
La robe assez claire ne dévoile
aucun indice de jeunesse ni de vieillissement.
Le nez très intense s’exprime d’abord sur des arômes fumés, puis sur de la cerise nuancée de framboise : c’est très classique mais non moins attirant !
La bouche joue dans l’élégance mais ne manque ni de corps ni de fond. La belle fraîcheur, renforcée par un fruité acidulé, se prolonge dans la finale nette et dynamique.
Le nez très intense s’exprime d’abord sur des arômes fumés, puis sur de la cerise nuancée de framboise : c’est très classique mais non moins attirant !
La bouche joue dans l’élégance mais ne manque ni de corps ni de fond. La belle fraîcheur, renforcée par un fruité acidulé, se prolonge dans la finale nette et dynamique.
Très Bien
Notre périple hexagonal nous ramène en Bordelais rive droite sur la terre saint-émilionnaise au :
Notre périple hexagonal nous ramène en Bordelais rive droite sur la terre saint-émilionnaise au :
7- Château Grand Corbin-Despagne : Saint-Emilion Grand cru classé - 2010 22,00 €
Le Château :
Un grand Saint-Emilion à la fois classique et en
bio, c’est possible ?
Le château Grand Corbin-Despagne en est une belle preuve.
Doté d’un très joli terroir tout près de Pomerol, avec pour voisins
Cheval-Blanc, Figeac et La Dominique, Grand Corbin-Despagne produit un vin
sensuel et soyeux atteignant un l’équilibre naturel, sans aucun excès.
Le nom de
Despagne est attaché à la terre saint-émilionnaise depuis au moins le début du
XVIIème siècle. Le plus ancien document connu est le baptême, en
1665, du fils de Pierre Despagne, laboureur à bœufs et de Lison Raynaud. Leur
descendant, Louis Despagne, né en 1789, sera l’artisan de l’essor familial. En
1812, non loin de Cheval Blanc, où sa famille était métayer, il s’installe au
lieu-dit Corbin et acquiert les premières parcelles familiales. Son fils
agrandit le cru Grand-Corbin – propriétaire Despagne. C’est vers la fin du XIXème
siècle qu’apparaît Château Grand Corbin-Despagne. Au XXème siècle,
Paul Despagne, vinificateur hors du commun, donne son renom à la propriété
grâce à la qualité et la régularité des vins qu’il produit.
Les
différentes générations ont apporté leur savoir faire et dès le premier
classement des crus de Saint-Emilion, la propriété fut reconnue digne d’être Grand Cru Classé.
Aujourd’hui
la septième génération de la même famille représentée par François Despagne
dirige ce cru de 28,79 ha.
Dès 1996,
le domaine enherbe son vignoble et n’utilise plus d’acaricides. Les désherbants
chimiques n’ont jamais été utilisés dans les vignes en privilégiant le labour.
Afin
d’aller plus loin dans cette démarche de respect de l’environnement, dès 2004
est entrepris la culture de parcelles selon les principes de l’agriculture
biologique. Durant cinq années, l’étude, l’observation et la compréhension des
risques encourus ont permis de progresser dans cette réflexion.
Aujourd’hui
et depuis 2010, la totalité du vignoble est en conversion vers l’agriculture
biologique.
Terroir :
Localisé
au nord-ouest de l’appellation, le Château Grand Corbin-Despagne est situé sur
une nappe sableuse – sables sur argiles, argilo-sableux sur crasse de fer et
sables anciens.
La
propriété comprend 53 parcelles qui se définissent en fonction du terroir, des
cépages plantés et de l’âge des vignes.
Encépagement :
Le
vignoble de Grand Corbin-Despagne produit des vins au pourcentage de merlot
plus élevé que la moyenne des saint-émilions, en moyenne 75 % de merlot pour 24
% de cabernet franc et 1 % de cabernet-sauvignon.
Plusieurs
raisons expliquent cette forte prédominance du merlot : le sous-sol de la
propriété est constitué de crasse de fer, élément particulièrement favorable à
l’expression de ce cépage, les parcelles de vignes qui s’étendent sur près de
deux kilomètres autour du château offrent une diversité de terroirs permettant
au merlot de s’exprimer de manière très variée.
Vendange :
La
vendange des raisins se fait exclusivement à la main dans des cagettes. Un tri
a lieu à la vigne comme à l’arrivée du raisin au chai. Pour respecter la
provenance des raisins, les nouvelles cuves en inox sont de plus petite taille
pour permettre de réaliser des vinifications parcellaires.
Vinification - élevage :
En fin de
macération, le pressurage est réalisé grâce à l’utilisation de pressoirs
verticaux traditionnels.
Les jus
de presse ainsi obtenus sont d’excellente qualité et peuvent être réintégrés
dans les assemblages des vins fins selon les années.
La
fermentation malolactique est réalisée en partie en barrique.
Après un
premier assemblage des lots afin d’élaborer Grand Corbin-Despagne, l’élevage du
vin se fait en totalité en barriques neuve (+/- 50%), d’un vin (40 à 50%), de 2
vins (0 à 20%).
Sa durée
varie de 12 à 18 mois.
L’assemblage
final se fait après cet élevage. Puis est effectué un test de collage jugeant
la nécessité de cette opération sur le vin.
La mise
en bouteilles est ainsi réalisée 20 mois après la récolte des raisins. (85 000
bts / an).
La
Cuvée : Château Grand
Corbin-Despagne : Saint-Emilion Grand cru classé - 2010
Terroir : Argilo-sableux
sur crasse de fer et sables anciens sur argile
Age moyen du vignoble : 40 ans
Porte-greffes : 101-14, 3309, Riparia
Densité de plantation : 6 000 à 7 000 pieds/ha
Culture du vignoble : Par labour ou enherbement sans aucune
utilisation d’herbicide, vignoble en conversion agriculture biologique depuis
2010, contrôlée par Agrocert FR-BIO07.
Opérations en vert : ébourgeonnage,
dédoublage, effeuillages, éclaircissage, échardage.
Dates de vendanges : 27/09/2010 pour le Merlot,
06/10/2010 pour le
Cabernet-Franc.
Vendanges : Manuelles
en cagettes avec 4 tris successifs.
Vinification : Différentes
opérations variables selon les lots parcellaires et le millésime : multiples
petits remontages, délestage, pigeage.
Assemblage 2010 : 75% Merlot -24% Cabernet-Franc - 1% Cabernet-Sauvignon.
Elevage : 50%
barrique neuves -50% barrique d’un an et de 2 ans.
Rendement : 34
hl/ha.
Mise en bouteille : 21 mois après la récolte.
Production 2010 : 550 demi-bouteilles, 85 643 bouteilles.
Sa dégustation, les commentaires :
La robe noire paraît encore bien jeune !
Bien ouvert, le nez combine des arômes de fruits noirs, notamment de cassis bien sûr, de bois précieux et de cuir noble, tirant sur l’animal pour certains. Des touches vanillées et mentholées viennent complexifier l’ensemble.
C’est l’énorme carrure associée à une belle étoffe qui frappe en bouche, avec un fruité encore un peu compact.
Bien ouvert, le nez combine des arômes de fruits noirs, notamment de cassis bien sûr, de bois précieux et de cuir noble, tirant sur l’animal pour certains. Des touches vanillées et mentholées viennent complexifier l’ensemble.
C’est l’énorme carrure associée à une belle étoffe qui frappe en bouche, avec un fruité encore un peu compact.
Des tanins gras et la charge alcoolique (14,5 °,
mais pas gênants) vont dans le même sens mais une vivacité bienvenue affine un
peu la fin de bouche, allongée par une fraîcheur mentholée.
C’est très bon mais cela devrait encore
s’améliorer lorsque le milieu de bouche se sera libéré.
Très Bien +
Et pour poursuivre, pourquoi ne pas profiter, en partie, de la nonchalance du canal du Midi pour nous transporter en Languedoc ?
Au
terme du voyage, nous poserons notre sac au :
8 – Domaine Les Aurelles : ‘’Solen’’ – AOC Languedoc Pézenas - 2012
33,00 €
Le
Domaine :
Niché à Nizas, entre Montpellier et Béziers, le
domaine des Aurelles n’en finit plus de surprendre. Ses vins raffinés, aptes à
la garde font de Caroline et Basile Saint-Germain de grands noms du Languedoc.
Désireux
d’acquérir une propriété de vieilles vignes, Basile Saint-Germain tombe
amoureux du domaine des Aurelles près de Pézenas et s’y installe en 1995.
Originaire du Médoc, il avait travaillé pendant deux ans au château Latour, et
comme sa compagne Caroline Voisin, il possède une longue expérience à Cognac.
Ensemble,
ils ont mis à profit le savoir-faire et la rigueur enseignés par leur région
d’origine… en l’adaptant à leur nouveau terroir d’accueil.
Terroirs :
Le
domaine se trouve au bord du plateau de Nizas, à 30 km de la mer Méditerranée
et s’étend sur 9 ha.
Les
coteaux jouissent de sols sablo-graveleux du Villafranchien et d’éboulis
basaltiques.
Encépagement :
Cépages rouges / 7,5 ha :
Cépages blancs / 1,5 ha : (100%). (19%), (8%), (34%), (39%)
Cépages blancs / 1,5 ha : (100%). (19%), (8%), (34%), (39%)
Âge moyen des vignes :
Philosophie :
Le
domaine est un adepte de la phytobiologie, c’est-à-dire de l’étude des plantes
pour éviter le recours aux engrais. En effet, Basile et Caroline Saint-Germain
mettent un point d’honneur à démontrer leur respect de l’environnement. Bien
que non certifiés en bio, ils demandent au laboratoire bordelais ‘’Excell’’ des
analyses sur leurs vins, une fois prêts à la commercialisation. Cette démarche
permet de prouver l’absence de résidus (pesticides, fongicides, herbicides,
etc.), et va donc encore plus loin que les exigences classiques d’une certification.
Dans le
travail du domaine, tout témoigne d’un concept attentionné : on y pratique
de petits rendements (entre 10 et 20 hl/ha), la cueillette manuelle en
cagettes, et des fermentations à basse température. Tout cela dans un seul
but : ne pas agresser les raisins, pour en tirer le meilleur potentiel.
Vinification –
élevage :
La
vinification est peu interventionniste, et les deux grandes cuvées Aurel et
Solen sont élevées pendant quatre ans à la propriété avant d’être mises sur le
marché. ‘’Un esprit de patience qu’on ne
croise pas à tous les coins de rue… ‘’ Ces longs élevages ont lieu dans des
cuves d’acier émaillé, une absence de bois qui permet aux rouges de développer
une vraie personnalité, hors du commun.
L’Aurel
blanc, en revanche, est élevé deux ans en barriques de 350 litres. C’est tout
simplement l’un des meilleurs blancs du Sud : l’expression qu’il donne de
la roussanne le démarque du reste de la région.
Production :
- Cuvée ‘’Aurel’’ Blanc AOC Coteaux du Languedoc,
- Cuvée
‘’Aurel’’ Rouge AOC Pézenas Languedoc,
- Cuvée
‘’Solen’’ Rouge AOC Pézenas Languedoc,
- Cuvée ‘’Déella’’ Rouge AOC Coteaux du Languedoc.
Nombre de bouteilles par an :
La
Cuvée : Domaine Les Aurelles :
‘’Solen’’ – AOC Languedoc Pézenas - 2012
Cépage : 60% Carignan, 40%
Grenache
Age
de la vigne : 40 ans
Terroirs : En
coteaux, anciennes terrasses sablo graveleuses du Villafranchien (sols de
graves sur 10 à 15 m de profondeur) et éboulis basaltiques.
Rendements : 20 hl/ha.
Vendanges :
Manuelles
en cagettes, tri sur souche.
Elevage : En
cuves acier émaillé,
Mise en
bouteille :
Au domaine après 48 mois
d’élevage.
Production :
Entre 10 000 et 13
000 bouteilles.
Sulfites : Teneur inférieure au seuil de la biodynamie.
Garde
: Environ 10 ans
minimum.
Sa dégustation, les commentaires :
La robe
bien sombre laisse apercevoir une teinte tuilée sur les bords du disque.
Le nez est un régal, pas tant par son intensité que par sa complexité olfactive, associant les gammes fruitée, florale, empyreumatique (café) et animale (cuir et note giboyeuse).
La bouche combine un grand volume et une belle concentration avec une acidité qui apporte élan et tonus.
Le nez est un régal, pas tant par son intensité que par sa complexité olfactive, associant les gammes fruitée, florale, empyreumatique (café) et animale (cuir et note giboyeuse).
La bouche combine un grand volume et une belle concentration avec une acidité qui apporte élan et tonus.
La finale
est fantastique par son aromatique délicieuse et d’une rare délicatesse, qui
persiste très longuement…
Très Bien
++ / Excellent
Pour moi, mais pas pour tous, ce vin élevé longuement en cuves est un grand vin ! (Jean-Loup)
Pour moi, mais pas pour tous, ce vin élevé longuement en cuves est un grand vin ! (Jean-Loup)
Pour terminer notre périple, offrons-nous une douceur que nous irons chercher en Alsace dans le petit village de Bergholtz.
Nous avons rendez-vous avec Ludivine au :
9– Domaine Dirler-Cadé : ‘’Gewurztraminer VT’’ - Alsace Grand Cru Spiegel
- 2012 29,40 €
Le Domaine :
En 1871, Jean Dirler fonda les Vins Dirler en
s’installant comme «gourmet» dans le petit village de Bergholtz. L’exploitation
viticole ainsi fondée continue depuis de génération en génération.
Aujourd’hui Jean, fils de Marthe et Jean Pierre
Dirler et Ludivine, fille de Nicole et Léon Hell-Cadé ont uni leurs vies et
leurs vignes et exploitent les 18
hectares du domaine Dirler-Cadé.
La colline dominée par l’Oberlinger possède une
grande diversité de terroirs, d’où émane une importante variété de vins :
• les 4 Grands Crus, Saering, Spiegel, Kessler et
Kitterlé (42 % de la surface du Domaine)
• les Lieux-dits Belzbrunnen, Bux, Schimberg. Le
lieu-dit Effenberg se situe sur la colline du Bollenberg.
Le domaine produit aussi des vins issus des 7
variétés : Riesling, Gewurztraminer, Pinot Gris, Pinot Noir, Pinot Blanc,
Muscat, Sylvaner et des Crémants d’Alsace (depuis le millésime 2005), vins
effervescents vinifiés selon la méthode traditionnelle à base de Pinot Noir,
Pinot Gris, Auxerrois et Riesling.
Toutes ces cuvées proviennent de sols à base
d’érosion de grès.
L’ensemble des parcelles du domaine est conduit en
culture biologique et biodynamique
depuis 1998
(100% labellisé depuis 2007) , afin d’exprimer au mieux la personnalité
exceptionnelle de ces terroirs.
Dans beaucoup de parcelles un labour partiel à
l’automne et un labour intégral au printemps (destruction des racines
superficielles) sont pratiqués pour laisser se reconstituer un enherbement
naturel en été et éviter les ravinements importants et recréer un écosystème.
Les vignes très pentues ou étroites sont
travaillées à l’aide d’un cheval de trait. En épandant les préparations biodynamiques,
la qualité de la terre est améliorée en permettant ainsi la présence d’une
grande variété de bactéries. Par l’apport d’impulsions énergétiques, un
meilleur enracinement de la vigne en profondeur est favorisé ainsi qu’un développement
harmonieux des feuilles, des fleurs et des fruits. Pour renforcer les défenses
naturelles de la vigne, des petits apports de soufre et de bouillie bordelaise
sont réalisés ainsi que des tisanes d’ortie, d’osier, de reine des prés et des
décoctions de prêle.
La
Cuvée : Domaine
Dirler-Cadé : ‘’Gewurztraminer VT’’ - Alsace Grand Cru Spiegel - 2012
Grand
Cru : Spiegel
Historique :
Une frise en grès des Vosges, datant du 1er siècle,
trouvée dans la région de Rouffach , atteste que la vigne existait dans la
région à cette époque. Vers l'an 900, 170 localités dont Guebwiller et
Bergholtz sont recensées comme vigneronnes. La commanderie d'Issenheim cite
comme lieu-dit de vignoble : "Schwartzberg" (colline où se trouve le
Spiegel), "Hohenrod" (proche de l'actuel Grand Cru Spiegel),
"Stein" (coeur de l'actuel Grand Cru Spiegel)...
Le Spiegel est réputé et valorisé depuis plus de 70 ans, pendant lesquels les
propriétaires de ce cru se sont attachés à en préserver l'originalité.
Situation :
Le Spiegel (18,26 ha)
s'étire à mi-coteau sur le ban de Bergholtz et Guebwiller. Sur une pente
moyenne allant de 260 à 315 m, il s'oriente à l'Est et au Sud.
Géologie :
Ce terroir est de type
marno-gréseux.
Il est constitué d'un substrat oligocène de conglomérats (à majorité de galets de grès) et de marnes inter-stratifiées du latdorfien, recouverts partiellement d'éboulis et de colluvions du Trias gréseux.
Sur son versant Sud, cadastré Stein, le sol est moins argileux et plus caillouteux, donnant une expression extrêmement subtile du Riesling et du Muscat aux notes de verveine-menthe. Le vieillissement de ces vins est excellent sur des arômes de plantes et de tisanes avec une minéralité très douce. Sur son versant Sud-est, les sols sont plus lourds avec quelques affleurements calcaires permettant une expression unique du Gewurztraminer alliant la richesse et l'élégance avec toujours des nuances mentholées.
Il est constitué d'un substrat oligocène de conglomérats (à majorité de galets de grès) et de marnes inter-stratifiées du latdorfien, recouverts partiellement d'éboulis et de colluvions du Trias gréseux.
Sur son versant Sud, cadastré Stein, le sol est moins argileux et plus caillouteux, donnant une expression extrêmement subtile du Riesling et du Muscat aux notes de verveine-menthe. Le vieillissement de ces vins est excellent sur des arômes de plantes et de tisanes avec une minéralité très douce. Sur son versant Sud-est, les sols sont plus lourds avec quelques affleurements calcaires permettant une expression unique du Gewurztraminer alliant la richesse et l'élégance avec toujours des nuances mentholées.
Conduite
de la vigne : "Le vin se fait à la vigne"
‘’Pour faire un bon
vin, il faut récolter un raisin à pleine maturité phénolique issu de vignes
bien enracinées et en bonne santé’’. Avant de décider de la date des
vendanges, chaque parcelle est surveillée, en dégustant les baies de raisin et
mesurant leur degré d'alcool probable.
Vinification : La vinification se
passe très simplement au Domaine.
Les raisins sont pressés entiers sur des
pressoirs pneumatiques depuis 1987.
Les vins fermentent
soit en foudres, soit en cuve inox pendant 3 semaines à 3 mois environ.
Elevage : Ils sont élevés sur
lies fines pendant 9 à 12 mois, avant d'être filtrés sur plaques et mis en
bouteilles.
Sucres : 121 g/l sucre résiduel.
Sa dégustation, les commentaires :
La robe est parée d’un bel or.
D’une grande intensité, le nez est caractéristique d’un gewurztraminer, avec des arômes de mangue, de litchi et de rose, mais il développe aussi des notes muscatées.
L’harmonie de la bouche est remarquable, déroulant un équilibre entre ses différentes composantes : le sucre ressenti comme très inférieur aux 121 g / l de sa fiche technique, l’aromatique très pure, l’acidité non prégnante mais sous-jacente et les amers de la finale plus nobles que pour la plupart des gewurztraminers. On est loin des VT pommadées mais j’aurais souhaité encore plus de peps pour le transcender.
D’une grande intensité, le nez est caractéristique d’un gewurztraminer, avec des arômes de mangue, de litchi et de rose, mais il développe aussi des notes muscatées.
L’harmonie de la bouche est remarquable, déroulant un équilibre entre ses différentes composantes : le sucre ressenti comme très inférieur aux 121 g / l de sa fiche technique, l’aromatique très pure, l’acidité non prégnante mais sous-jacente et les amers de la finale plus nobles que pour la plupart des gewurztraminers. On est loin des VT pommadées mais j’aurais souhaité encore plus de peps pour le transcender.
Très Bien +
Et,
quelle gourmandise offerte par le (trop) petit cube de foie gras concocté
spécialement à cet effet par Solange et dont la belle suavité venait s’adouber
à celle du gewurztraminer et permettant ainsi de clôturer de la plus belle façon qui soit
cette diversifiée séance de ‘’découvertes’’.
Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines ?
Voici
leurs références :
1 – Champagne Franck Bonville
Rue Pasteur
51190 Avize
Tél : 03 26 57 52 30
Mail : contact@champagnebonville.fr
2 – Château du Retout
Rue du Bois
des Andrés
33460
Cussac-Fort-Médoc
Tel :
05 56 58 91 08
Mail :
contact@chateau-du-retout.com
Web : www.chateau-du-retout.com
3 – Domaine Georges Vernay
1 Rue
Nationale
69420
Condrieu
Tél : 04 74 56 81 81
Email : contact@ domainegeorgesvernay.fr
Web : www.domaine-georges-vernay.fr
4 – Domaine François Cotat
Le Bourg
Chavignol
18300 Sancerre
Tél : 02 48 78 01 41
18300 Sancerre
Tél : 02 48 78 01 41
5 – Paul Bouard
59, Rue Magloire Faiteau
18500 Mehun-sur-YèvreTél : 02 48 87 04 74
6 – Domaine Michel
Gay
1 Rue des
Brenots
21200 Chorey-les-Beaune
Tél : 09 62 16 52 87
Mail : michelgayetfils@orange.fr
7 – Château Grand Corbin-Despagne
3330
Saint-Émilion
Tél : 05 57 51 08 38
Mail : contact@grand-corbin-despagne.com
8 – Domaine Les Aurelles
8 Chemin
des Champs Blancs
34320 Nizas
Tél : 04 67 25 08 34
Mail : contact@les-aurelles.com
Web :
www.les-aurelles.com
9 – Domaine Dirler-Cadé
13 Rue
d'Issenheim
68500
Bergholtz
Tél : 03 89 76 91 00
Mail : dirler-cade@terre-net.fr
Web : www.dirler-cade.com
Tous mes remerciements :
- à Jean-Loup
pour les commentaires apportés à chaque vin,
- aux membres du bureau pour le choix et la
recherche de ces vins présentant une telle diversité,
- à Solange et Nicole pour la fourniture de
gourmandises si appréciées,
- à Michel pour sa présence parmi nous et sa
participation,
- à l’intendance pour la préparation (avant et
après)de la salle et des flacons.
En conclusion, une séance de bonne tenue, qui tout
en mêlant le ‘’travail’’ et la convivialité a permis à la nombreuse assemblée
de découvrir des vins insoupçonnés et apprécier de belles choses.
Bonne lecture.
Elle vous permettra, j’espère,
de vous remettre en mémoire cette belle soirée.
Claude
F.
Pour ces découvertes tout était réunis pour célébrer nos 25 ans d'existence,la venue de notre ami et Président d'honneur Michel Marc, un choix de vins pointu, une bonne tablée , des mises en bouche préparée par Nicole et Solange,une grande soirée bien dans l'esprit de notre Club, et aux commentaires l'ami Claude .Merci à tous
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