Dégustation du 14.11.2017
Côte-Rôtie & Hermitage ! Hermitage &
Côte-Rôtie !
Quel duo
magique constituent ces deux appellations rhodaniennes ?
Toute
auréolée de leur notoriété chacune d’elle nous propose des vins amenant le
rêve, le désir et l’envie chez chaque dégustateur.
Qui de
nous ne s’est pas pâmé devant le treillis doré d’une bouteille de La Mouline de
Guigal ? Sommes-nous restés insensibles et n’avons pas été transportés
dans des songes vaporeux et de douceurs veloutées à l’évocation de l’Ermitage
Le Méal de Chapoutier ?
Deux appellations prestigieuses, collées sur les versants du
Rhône, l’une sur sa droite abrupte ‘’La Côte-Rôtie’’ occupant 308 ha, l’autre 58 km plus bas sur sa gauche dominatrice
‘’L’Hermitage’’ et s’étendant sur 137 ha. Toutes les deux font la part belle et
transcende le cépage syrah même si celle-ci peut s’acoquiner selon un faible
pourcentage, pour la première avec le viognier (20 %), avec la marsanne et la
roussanne pour la seconde (15 %). Autre particularité, la production de
Côte-Rôtie consacrée AOC en 1936 est exclusivement rouge tandis que celle de
l’Hermitage consacrée AOC en 1937 est rouge (76 %) et blanc (24 %).
La qualité des vins produits, leurs notoriétés, la relative
faiblesse de la production, tout un ensemble amenant la satisfaction à la
filière de production ainsi qu’aux chanceux dégustateurs mais qui induit une
contrepartie financière inflationniste en vue de l’acquisition de ces belles
bouteilles pouvant priver de bonheurs savoureux des aspirants peu
fortunés.
Prestige !
C’est donc une mise en parallèle de la production de ces
deux prestigieuses appellations qui sera
le thème de notre dégustation.
Récurrente chaque année, cette dégustation a le bonheur de
recueillir une audience apportant le sourire aux organisateurs. Cette année
encore 44 présents lors de cette séance, chiffre qu’il convient néanmoins
d’amender car 7 invités y étaient présents ; merci donc pour l’intérêt que
ces derniers portent à nos
manifestations.
Mais que dire des 30 % d’adhérents qui semblent bouder les
dégustations qui leur sont proposées?
Nous sommes donc retombés dans une fourchette de présences
quasiment identiques aux précédentes rencontres depuis quelques mois quant au
déplacement de nos adhérents.
Tout semble a penser que certains de vous ne retrouvent pas
dans nos réunions ce qui semble actuellement les intéresser.
Fichtre, n’hésitez-pas à vous exprimer !!!
Pour ce faire, depuis le début de l’année vous avez à votre
disposition un environnement dans lequel vous pouvez vous exprimer, critiquer,
proposer (même de manière anonyme) : notre blog.
Chacun des adhérents doit être à l’écoute de l’autre pour bâtir
et mettre sur pied des dégustations répondant à l’aval du plus grand nombre,
tant dans son contenu que dans son organisation.
Par ailleurs à chaque réunion, la parole est totalement
libre ainsi qu’à notre AG qui se déroulera en Janvier prochain.
En dernière limite, si le désintérêt est fort, si la
présence devient impossible, n’hésitez-pas par un désengagement à ouvrir la
porte à un nouvel adhérent.
Après cet aparté très personnel relatif à l’assiduité de nos
adhérents lors de nos prestations, accompagnons donc Charles Trenet en flânant
sur la Nationale 7 et profitons de survoler rapidement nos deux appellations
prestigieuses ; tout d’abord la Côte-rôtie et quelques kilomètres plus au sud
l’Hermitage.
La Côte-Rôtie :
Ici, pas de pente douce : sur la rive droite du Rhône, les vins de
Côte-Rôtie tirent leur nature de l’extrême verticalité des coteaux de
l’appellation, parfois inclinés à plus de 60°.
Le vignoble, très étroit, est implanté sur des terrasses larges de
quelques ceps seulement. Située à quelques kilomètres de Lyon, c’est
l’appellation la plus septentrionale de la Vallée du Rhône qui s’étend sur 308
ha. Côte-Rôtie est relevé, élaboré et protégé par la centurie de Probus :
une centaine de vignerons passionnés qui œuvrent sur le vignoble et ses 60
domaines produisant 12600 hl 100% rouge.
Ce cru prestigieux nait de la Syrah qui, associée au viognier, permet
l’expression d’une très grande délicatesse aromatique et de tannins d’une
finesse remarquable. Sa robe rubis, son nez complexe et élégant d’épices, de
fruits rouges ou noirs et de violette, sa charpente et son caractère racé en
font un vin très recherché.
Ses cépages :
Côte-Rôtie est le seul cru rouge des Côtes du Rhône du Nord à pouvoir
complanter du Viognier (jusqu’à 20%) à la Syrah. Cette dernière donne des vins
de qualité, très colorés et riches en tannins ; le Viognier apportant à la
Syrah finesse et arôme. D’une manière générale la robe du cru est profonde et
de couleur rubis.
Son histoire :
Il y a deux mille ans déjà, les auteurs Martial, Pline l’Ancien ou le
grec Plutarque célébraient le vin de Côte-Rôtie sous le nom de ‘’vin
viennois’’. Les premiers documents écrits précis concernant Ampuis et la
Côte-Rôtie datent du VIème siècle.
Durant le Moyen-âge et la Renaissance, la réputation des vins d’Ampuis
s’accroit encore et au XVIIIème siècle, on note des envois de vins
de Côte-Rôtie vers les tables princières de l’Europe. Le vignoble atteint son
apogée en 1890 ; les moindres replis des coteaux sont cultivés.
Alors qu’il a résisté aux attaques du phylloxéra et autres maladies, la
guerre de 1914-1918 emporte 150 des vignerons du vignoble, condamnant une
partie des coteaux à l’abandon. En 1960, il ne restait qu’une soixantaine
d’hectares en production. Les années 1980 signent le véritable renouveau du
vignoble.. L’appellation, consacrée AOC en 1936, connait un nouveau dynamisme
et une notoriété internationale.
Sa géographie :
Le vignoble de Côte-Rôtie se situe sur les coteaux de la rive droite du
Rhône et couvre trois communes de production : Saint-Cyr sur Rhône, Ampuis
et Tupin-Semons. Le vignoble se situe entre 180 et 325 mètres d’altitude et
compte 73 lieux-dits classés. Les vignes sont installées sur des terrasses
caillouteuses, les « chayets » soutenues par des « cheys »,
murets de pierres à la patine brune. Le terroir est divisé en deux grands
secteurs séparés par un ruisseau : la Côte Brune au nord d’Ampuis, et la
Côte Blonde, au sud, dont la légende veut que les noms proviennent des deux
filles héritières du noble Maugiron dont l’une était brune, l’autre blonde.
Son climat :
Exposée au sud et très peu sensible aux vents du nord, l’appellation
présente les caractéristiques d’un climat continental tempéré qualifié de
‘’Lyonnais’’ : les hivers sont tempérés, les étés chauds et les
précipitations relativement régulières. L’influence ‘’méditerranéenne’’ se fait
sentir par un vend du sud ‘’desséchant’’.
Ses sols :
Très abruptes, les pentes de Côte-Rôtie peuvent parfois dépasser les
60°. La quasi-totalité de ses vignes étant située sur des roches
métamorphiques, ce sont la pression et la température, plus élevées dans le sud
de l’appellation, qui ont favorisé la création de trois terroirs
distincts ; au nord, des micaschistes, au sud, du gneiss et à l’extrême
sud-est, des migmatites.
En Côte-Rôtie, la roche mère présente de nombreuses fractures
permettant aux racines de puiser l’eau et leurs éléments nutritifs.
L’Hermitage (ou Ermitage) :
Un cru de légende… Une colline et une histoire légendaire ont bâti, au
fil des siècles, la réputation mythique de ce grand cru. Au commencement, la
colline accueille un ermitage fondé en 1224 par Gaspard de Stérimberg. Ce
chevalier de Blanche de Castille, de retour de la croisade des Albigeois, et
las de les pourfendre, choisit le sommet de cette colline granitique pour se
retirer du monde. Bientôt, rejoint par d’autres, la communauté s’applique à
planter des vignes… Jolie histoire, mais qui fait oublier que l’Hermitage ne
doit en réalité que son nom à l’ermite ; le vignoble existe déjà dans
l’antiquité, avec les fameux vins de Vienne. L’exceptionnel ‘’vin de paille’’
remis à l’honneur par certains vignerons serait d’ailleurs l’héritier direct
des méthodes de vinification gallo-romaines. Aujourd’hui, consacrée AOC en
1937, il s’étend sur 137 ha pour une production totale (rouge et blanc) de 3290
hl.
Ses cépages :
Le vin rouge (76% de la production), à base de Syrah, peut recevoir un
ajout de 15% de Roussanne et de Marsanne. Sa robe se présente sous un rouge
rubis profond et soutenu. En prenant de l’âge, ce vin puissant, charnu et
vigoureux acquiert alors une étonnante rondeur et une grande souplesse. Les
meilleurs millésimes gagnent en finesse et en harmonie au fil du temps et
développent d’exquises notes de violette, d’épices et de cassis.
Les Hermitage blancs (24% de la production), issus des cépages Marsanne
et Roussanne, à la superbe robe jaune doré sont d’une rare onctuosité. Ils
développent des arômes crémeux et mielleux, de noisette, de pêche et d’abricot
avec la perceptions de fragrances d’iris, de narcisse et de tilleul et
présentent un potentiel de garde d’une dizaine d’années.
Sa géographie :
Le vignoble s’étend sur 3 communes de la Drôme : Tain-l’Hermitage,
crozes-Hermitage et Larnage, sur la rive gauche du Rhône.
Son Climat :
Climat d’influence méditerranéen. Ce terroir bénéficie d’un climat tempéré dont
la principale caractéristique est le vent fréquent qui souffle le long du
couloir rhodanien. Ce vent, lorsqu’il vient du nord, est baptisé mistral et a
pour effet d’assécher l’air et d’apporter du beau temps et de la fraîcheur en
été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu’il provient du sud il
annonce généralement l’arrivée de perturbations orageuses ; il s’appelle
alors « vent du midi » ou « vent des fous » car, pour
certaines personnes, il rend l’atmosphère pénible à supporter, surtout en été.
Ses sols :
Ce terroir historique est constitué d’arènes granitiques recouvertes de
micaschistes et de gneiss, mais aussi de plages de cailloux ronds alluvionnaires
(diversité qui explique la présence de lieux-dits dans l’appellation :
Bessards, Greffieux, Méal, Rocoule, Beaumes etc…).
La colline de l’Hermitage se subdivise en trois parties. En partant de
l’ouest sur la rive gauche, on trouve tout d’abord les Bessards, terroir au sol
granitique et très accidenté. Il est considéré comme le terroir des rouges sur
l’appellation. C’est sur ce coteau qu’on trouve la chapelle de l’Hermitage
ainsi que le célèbre vignoble de l’Ermite.
Ensuite, la partie centrale se divise en deux : sur la partie
supérieure, dite le Méal, le sol est calcaire et siliceux avec en surface des
galets roulés. Il produit des vins les plus solaires de l’appellation grâce
notamment à son exposition plein sud. Sur le bas, désigné sous le nom des
Greffieux, la terre, issue du ravinement, est relativement plus fertile.
Enfin, les quartiers des Murets et des Dionniers possèdent un sol
argileux et une pente beaucoup moins accentuée. Son confinement à l’est est
cependant un grand terroir de blancs.
Arrêtons nos promenades et visites pour se consacrer à la
dégustation des vins de ces appellations que l’ami Claude B. s’est chargée
de sélectionner lors d’un de ses déplacements dans la vallée du Rhône. Ce
seront donc quatre vins de chaque d’elles qui seront soumis à notre sagacité.
Mais, en prélude, il convient nécessairement de passer par
la case obligatoire :
«Le vin mystère ?»
Sortant de la « cuisine » Claude B. nous ramène
une à une les trois carafes (audience oblige) contenant, tant on peut
l’apercevoir en fond de salle, un liquide d’un beau jaune doré brillant.
Peinant à dissimuler la satisfaction de sa trouvaille sous un léger sourire
entendu et en silence, il se réinstalle tandis que les carafes circulent de
table en table.
Les verres s’emplissent d’un jus brillant d’une belle robe
jaune doré laissant percevoir quelques reflets verts.
Le verre demande à se réchauffer un tantinet et là, il commence
à s’exprimer intensément et nous propose une palette aromatique relativement
complexe posée sur les fruits blancs et laissant échapper de façon très
perceptible des notes florales et herbacées. A l’aération, des fragrances
grillées (amandes) et vanillées complètent l’ensemble olfactif, somme toute
très agréable.
L’attaque en bouche est franche, nette et vive dénotant une
belle acidité.
Pleine de suavité, une belle matière grasse et puissante
emplie la bouche. Tout un ensemble aromatique vient virevolter dans le palais,
fruits blancs confits, émanations d’herbes médicinales, fragrances vanillées,
sous-tendu par une belle acidité et une discrète amertume bienveillante.
L’ensemble dégage une agréable impression d’équilibre et d’harmonie, appelant à
la gourmandise, sensations gustatives capiteuses qui perdurent sur une finale
longue et riche laissant trainer sur la langue de discrètes et agréables perceptions
mélangeant à la fois le réglisse et la salinité.
Nous sommes en présence d’une ‘’quille’’ de grande classe, d’une
forte personnalité dont l’équilibre, la
matière, l’acidité promettent une belle évolution en cave.
Bien ++
Que se cache donc dans ce flacon ?
Claude B. remonte la tête et commence à scruter la salle.
Tout un chacun à le nez plongé dans son verre et ne pipe
mot.
L’expression s’avère difficile. Faut-il avoir des indices et
de plus ne pas avoir honte de s’égarer.
Fort d’une récente dégustation de Saint-Joseph, je retrouve
dans mon verre un contenu aromatique avec des similitudes tendant à me porter
sur cette appellation, si ce n’est ce bel équilibre et cette ampleur.
Immédiatement, ayant constater qu’il faut se fier à ses
premières impressions, je propose comme cépages une association Roussanne,
Marsanne avec priorité au premier.
Que nenni, je suis encore dans l’erreur.
Le dialogue entre les participants se débloque et les
suppositions vont bon train, les noms de cépages fleurissent et à force
d’évoquer les cépages blancs, Fabrice évoque le Rolle.
Bingo !
Illico Claude B. éclaire notre lanterne et nous annonce le
pédigrée du flacon.
Nous sommes donc en présence d’un vin de l’appellation
Bellet et produit à 100% avec le Rolle (Vermentino).
En l’occurrence il s’agit de la production du :
Domaine du Fogolar cuvée ‘’Collet de Bovis’’ 2015 (18,50 € domaine)
Alors essayons de réfléchir à ces errements ?
Rappelons-nous qu’en début d’année , nous avions eu
l’occasion de nous interroger sur ce cépage qui
a été soumis à notre laborieuse recherche lors de la dégustation
consacrée aux Bandol Blancs, il s’agissait de la cuvée ‘’Terre Promise Blanc’’
millésime 2015 du Domaine Henri Bonnaud, reconnu pour sa production dans
l’appellation Palette.
A six mois d’intervalle vouloir ressortir de sa mémoire les
impressions ressenties, n’est pas chose facile, d’autant plus que les
similitudes sont très loin d’être évidentes sur le moment.
Avec le recul, on retrouve néanmoins des points de
convergence entre ces deux vins ; palette aromatique large mélangeant des
notes de fruits blancs, des notes florales et herbacées, des fragrances
grillées avec en bouche une belle matière ronde, onctueuse et capiteuse.
Inutile de vouloir trouver des excuses à nos échecs, la
dégustation à l’aveugle constitue une pratique difficile et qui a le mérite de
rendre humble et demande moultes séances
dégustatives pour tenter de se bonifier.
En tout état de cause deux belles expressions fournies par
ce cépage Rolle dans ces deux flacons que nous avons eu le plaisir de déguster
à six mois d’intervalle.
Après ce prélude revenons donc au thème principal de notre
dégustation, à savoir nos deux appellations Côte-Rôtie et Hermitage. A tour de
rôle quatre flacons de chacune d’elles nous seront proposés en alternance et
nous commencerons par l’Hermitage. Les bouteilles seront ouvertes et passées en
carafe immédiatement avant leur service.
Vin N° 1 : Cave de Tain l’Hermitage Hermitage 2013 (30,20
€)
L’une des trois carafes toute
transie de froid se glisse en fond de salle, le verre qui se remplit est à
l’aune de ce contenant, les mains s’activent pour le réchauffer tant soit peu
(ce sera le lot de tous les flacons qui ont patienté dans un coffre alors que
la température extérieure s’était notablement rabaissée et que le délai
pré-dégustation n’a pas permis une tranquille et sereine remise en
température des flacons).
Le verre se pare d’une robe
profonde grenat avec de vifs reflets
violacés. Suite à sa rotation les larmes s’écoulent rapidement des parois du
verre.
Après un léger réchauffement une
trame aromatique complexe parvient au nez, toute en finesse et posée sur des
notes de fruits noirs en phase d’évolution, quelques notes florales s’en
échappent, des notes d’animalité ainsi que des fragrances d’épices douces et de
poivre nous parviennent.
Un nez plaisant et accrocheur en
fait.
La prise en bouche se révèle
souple et fraîche, les fruits noirs se mettent immédiatement en évidence, mais
ces premières sensations appétantes sont prises de cours et submergées par une
masse tannique imposante, presque rugueuse et dérangeante pour certains de nous.
Cette présence tannique amène au sein d’une chair paraissant légèrement musclée
et peu imposante, un manque d’enthousiasme dégustatif ; on n’arrive à
retenir de cette structure que cette trame tannique au détriment des arômes fruités bien présents et de
l’acidité sous-jacente.
D’autant plus que la finale, d’où
perce une légère amertume, se montre discrète, s’échappant au point de
disparaitre rapidement en laissant les lèvres sèches.
Relative déception entre un nez
prometteur et une bouche en retrait !
A titre personnel, je pense qu’une
mise en température progressive aurait avec un un passage en carafe approprié pu
mettre en osmose tous les éléments de ce vin, la rondeur serait apparue, les
tannins auraient semblé moins rugueux, la finale aurait dévoilée sa
gourmandise fruitée.
Ne faudrait-il pas regoûter ce vin
ultérieurement ?
Néanmoins, ce vin, me semble-t-il
jouit d’un relatif potentiel d’évolution et il y a fort a parier que ses tanins
vont s’assagir, sa structure s’arrondira, la gourmandise sera au rendez-vous.
Soyons-donc patients.
Assez-bien +
Remontons le Rhône et première
incursion dans l’appellation Côte-Rôtie. Halte donc au Domaine Sandrine et
Eliane Bonnefond à Ampuis pour déguster leur cuvée ‘’Les Moutonnes’’ dans le
millésime 2013.
L’atmosphère ne s’est pas
suffisamment réchauffé pour apporter un peu de bien être à la carafe qui nous
parvient.
Le verre se colore de belles et
sombres nuances violacées avec un disque présentant des traces cramoisies de
début d’évolution. Le verre bien serré dans notre paume nous délivre au nez un
concentré de senteurs animales, de fruits noirs évolués et d’épices. Bizarre
également cet ensemble qui délivre en arrière plan des exhalations alcooleuses,
végétales (échalotes) et asséchantes. Somme toute une palette aromatique pas
très affriolante qui laisse penser que ce vin possède toute les
caractéristiques d’un vin évolué (nous ne sommes pourtant que sur un millésime
2013).
Aurait-il le ‘’chapeau sur
l’oreille’’ ?
L’attaque en bouche est légère,
discrète ; aucun relief aromatique ne se présente pour venir accrocher le
palais.
La bouche s’emplit d’une structure
décharnée et fluide de laquelle seuls les deux pôles acidité et alcool semblent
montrer leur diversité. Aucun indice aromatique ne semble vouloir émerger pour
nous apporter un sentiment de gourmandise. Quelques fragrances d’épices et de
poivre sont néanmoins décelables.
La finale est tout naturellement
dans une parfaite continuité, seules l’alcool et l’acidité sont présentes et
s’évanouissent très, très rapidement en posant de-ci de-là quelques pellicules
poivrées.
Aurions-nous dû déguster ce vin
plus tôt pour en profiter ?
Espérons une réponse positive.
Ou tout simplement : y-a-il
eu un problème de conservation?
Pas de
notation
Vin N° 3 : Cave de Tain l’Hermitage Hermitage 2009 (30,20
€)
Nous voici donc de retour à la
Cave de Tain pour y déguster son millésime 2009.
L’atmosphère tant à se réchauffer,
la carafe nous délivre une matière plus tempérée, et ce nouveau vin habille
notre verre avec sa robe violacée très soutenu et profond. A l’agitation de
belles et épaisses larmes s’étalent sur les parois et peine à retomber.
Le nez s’imprègne rapidement avec
cette palette olfactive complexe posée sur une trame à la fois fine et
puissante sur laquelle des notes de fruits noirs confiturés (mûres), presque kirschées en sont le fondement. Toutes ses
senteurs sont parsemées d’émanations de garrigue, des notes animales
s’échappent, des fragrances de violette, de poivre et d’épices sont également
perceptibles.
Ce nez volubile, attractif
aura-t-il son pendant en bouche ?
La prise en bouche se présente
pleine d’une douceur enrobant une matière riche dévoilant et contractant ses
muscles à l’instar de ces tannins fermes et soutenus. La bouche dans un premier
temps ne se désoriente pas avec cette vitalité tannique car la gourmande et
ample trame aromatique apportée par les fruits confiturés, mêlés à des notes chocolatées et poivrées se voit
contrariée en milieu de bouche par une émergence acide qui se révèle passagère.
Cette dernière bouscule momentanément l’harmonie ressentie par la richesse,
richesse presque extravertie pour certains qui parlent même de sur-extraction.
Néanmoins la bouche tant a oublier ces petits ‘’accrocs’’ pour ne garder que le
ressenti de cette richesse, laquelle, à ne pas douter deviendra encore plus
capiteuse et gourmande quand le temps aura adouci les tannins et digéré
l’acidité.
Sur une finale posée sur une trame
acide, somme toute pas très dérangeante, ces sensations s’alanguissent et tranquillement
se dissipent avec plaisir mais avec regret néanmoins.
Vin consensuel, qui nous a
présenté une autre facette que son alter ego dans le millésime 2013 et qui sera
à ne pas douter un fidèle compagnon à des plats de gastronomie tournés autour
du gibier à poils.
Pourquoi pas : une daube de
sanglier ?
Bien +
Vin N° 4 : Domaine Jocelyne & Yves Lafoy
Côte-Rôtie Cuvée JYL
2014 (29,00 €)
Repartons donc en amont et
arrêtons nous chez Jocelyne & Yves Lafoy qui possèdent 2 ha sur cette
appellation et élaborent deux cuvées depuis 1999, 100 % Syrah pour ces deux
vins provenant essentiellement de parcelles de schistes du nord de l’AOC..
Nous nous attarderons sur la cuvée
JYL (Jocelyne & Yves Lafoy) produite sur 1,5 ha de vignes de
10 à 20 ans d’âge, issue des parcelles de Leyat, La Brosse et le Truchet ;
rendement moyen de 40 hl/ha, éraflé entièrement, 14 à 18 mois d’élevage en fûts
de 3 ou 4 vins.
Dans le verre le vin se présente
sous une robe grenat, violine assez soutenue et présentant de légères traces
d’évolution.
Peu expressif à l’abord, le verre
demande quelques rotations pour laisser s’exhaler des notes de fruits (très
mûrs) noirs (mûres) associées à des senteurs épicées et poivrées desquelles émanent
des fragrances fumées et animales.
La prise en bouche se caractérise
par une finesse agréable, à la limite à la fois de la délicatesse et de la
légèreté, entrainant sur une trame acide un panel aromatique plaisant composé
de fruits noirs en phase de macération, poivrées et épicés.
La bouche se complait avec ces
premières sensations gustatives, mais est rapidement à la recherche d’une
amplitude attendue qui se fait attendre. La matière fait défaut, le volume est
réduit, manque de densité et donne un sentiment de désunion à l’ensemble :
les tannins pointent leur nez et tendent à être asséchants, l’acidité tant soit
peu titille le palais et ces aspérités dénaturent fortement les premières
impressions gustatives.
Qu’il est dommage que cette
finesse n’ait pas été soutenue par une chair plus dense !
La finale se montre à l’aune de la
prise en bouche, finesse et légèreté s’étirent plaisamment tout en étant
sous-tendue par une significative acidité et des tannins un peu marqués.
Compte-tenu du millésime, 2014,
des tannins et de l’acidité en fin de bouche, ne faut-il pas parier sur une
longévité intéressante ?
Sur table ce flacon pourra être le
compagnon d’une belle pièce de bœuf juste rôtie à la cheminée ; un gratin
de macaronis pourrait se présenter en complément.
Bien
Vin N° 5 : Domaine des Remizières Hermitage Cuvée
Emilie 2015 (36,80 €)
De retour dans l’appellation
Hermitage, nous nous arrêtons au Domaine des Remizières. Domaine de 35 ha,
morcelé qui s’étend sur plusieurs communes pour produire des vins sur les
appellations : Hermitage (blanc et rouge), Crozes-Hermitage (blanc et
rouge), Saint Joseph (rouge), et quelques vins de pays.
C’est sa cuvée ‘’Emilie’’ de
l’appellation Hermitage que nous aurons le plaisir de déguster. Produite à
partir du cépage Syrah (100%), de vignes de 40 ans, plantées sur des sols
granitiques et exposées sur des coteaux plein sud, la vinification est
traditionnelle en cuves béton et inox avec une cuvaison de 28 à 30 jours et les
vins sont élevés pendant 15 à 18 mois en barriques neuves.
C’est une robe violacée sombre
très soutenu qui habille notre verre ; sa rotation pare ses parois de
larmes qui retombent lentement.
Très intense, un ensemble
d’effluves emplissent le nez avec finesse et élégance. Sur une trame mélangeant
les fruits rouges et noirs, toute une suite d’émanations sont perceptibles,
florales (violette) et mentholées, des fragrances de bonbons anglais émergent.
Le ressenti se présente affriolant et appétant.
Toute en rondeur la prise en
bouche fait glisser sur le palais une chair riche, douce, presque soyeuse et
dotée d’une belle et fraîche acidité. La bouche se complait avec ce beau et
riche volume soutenu par une trame de tannins, présents et souples mais qui
demandent encore quelques temps pour se fondre complètement (millésime 2015).
Le voile des arômes de fruits noirs et rouges mélangés à des notes épicées,
poivrées ainsi que de garrigue enveloppe et embaume la bouche qui se complait
avec l’équilibre des sensations
aromatiques proposées et suscitent à la fois, appétence et gourmandise.
La finale fraîche est à l’aune de
cette bouche capiteuse et s’étirent longuement laissant échapper des fragrances
de douces épices.
Oh ! Que ce vin est déjà
séducteur.
Qu’en sera-t-il dans quelques
années quand l’intégralité de son potentiel se sera révélé ?
A ne pas douter ce vin est a
encavé pour jouir de plaisirs futurs.
A table, toutes les réalisations à
base de gibiers, tant à poils qu’à plumes, seront de bons compagnons pour le
plaisirs des invités.
Très Bien +
Vin N° 6 : Domaine Duclaux
Côte-Rôtie Cuvée La
Chana 2014 (34,00 €)
Remontons donc en Côte-Rôtie.
Notre nouvelle halte sera pour le Domaine Duclaux qui cultive à la main 5,8 ha
de vignes sur les coteaux pentus de Tupin et Semons et produisent trois cuvées
de Côte-Rôtie et une de Condrieu.
Nous nous attarderons sur la cuvée
La Chana 2014 (c’est le premier millésime de cette cuvée).
Elle est produite à partir d’un
encépagement de 93% de Syrah et de 7% de
Viognier.
Les vendanges sont manuelles et
les vins sont élevés en demi-muids (580 l).
Comme pour chacun
des volets de la dégustation, 3 carafes sont proposées et dans le cas présent,
ainsi que pour le flacon suivant, l’homogénéité des vins n’était pas de mise,
car des commentaires totalement contradictoires ont été émis selon l’une ou
l’autre des carafes. Pour chacun des deux vins, celui-ci et le suivant, l’une
au moins des carafes contenait un breuvage non conforme à son identité supposée
et présentait à la fois des problèmes de déviation et de déstructuration.
Quid de l’origine de
ceux-ci ?
Ce qui a été
dommageable, c’est qu’un tiers des participants (apparemment les mêmes)
confrontés à ces carafes n’ont pas pu goûter favorablement ces 2 vins.
Pour les
commentaires, je n’évoquerai donc que les appréciations relatives aux flacons « conformes ».
C’est dans une robe grenat soutenu
et présentant des traces d’évolution que le vin habille le verre. Intense et un
tantinet charmeuse, la palette olfactive nous propose des senteurs de fruits
noirs (mûres) ainsi que de prégnantes notes florales (violettes) ; des
fragrances poivrées et épicées viennent compléter ce panel.
La prise en bouche se montre
fraîche, mentholée et toute en finesse.
Tout un voile soyeux et tressé
élégamment vient caresser le palais. Sans lourdeur et sans aspérité, posée sur
une trame tannique veloutée, la matière roule avec gourmandise en bouche et propose
avec finesse ses arômes fruités et floraux.
Ces derniers perdurent sur une
finale soutenue et enjôleuse laissant échapper avec fraîcheur ces senteurs de
violettes et de fruits.
Inutile d’attendre ce vin et de
parier sur son évolution en cave pour profiter du plaisir proposé.
Sur table cette cuvée gourmande
s’appréciera en compagnie de viandes rouges : rumsteck ou entrecôte.
Bien
Vin N° 7 : Maison Chapoutier
Hermitage Cuvée Monier
de La Sizeranne 2012 (55,00 €)
La dernière prise en compte de l’appellation Hermitage,
s’effectuera à la Maison Chapoutier. Située à Tain l’Hermitage, la Maison
Chapoutier s’étend sur une propriété de 360 ha réparties sur plusieurs domaines
et l’intégralité de ses vignes sont converties à la biodynamie. Sur l’AOC Hermitage,
la maison cultive 34 ha de vignes, ce qui la désigne comme le plus gros
exploitant de cette AOC. Toutes les autres appellations du nord de la vallée du
Rhône sont également produites. La maison est également propriétaires de
nombreux domaines, en Alsace, Roussillon et en Australie.
Notre choix porte sur l’Hermitage Cuvée Monier de la
Sizeranne 2012.
Produite à partir d’un encépagement 100 % Syrah et provenant
d’un assemblage de différents terroirs : les Bessards, d’origine
granitique, Le Méal, anciennes terrasses alluviales riches en graviers et
cailloux roulés et les Greffieux, sol de limon et cailloux roulés. Récoltes
manuelles à maturité optimale, égrappage et vinification cuves béton, 12 à 14
mois d’élevage en fûts de chêne.
A l’instar du précédent vin, je
n’évoquerai donc que les appréciations relatives aux flacons « conformes ».
Le verre se pare d’une robe rouge grenat, profond, avec des
nuances violacées. De belles larmes s’attardent sur ses parois.
Très expressif, le nez est emplit par un ensemble d’arômes,
complexe et empreint d’élégance. Des notes animales jouent la première place,
des notes de torréfaction sont sur les talons devançant des senteurs fruitées (mûres,
cassis) tandis que des notes mentholées, fumées et de réglisse tentent de se
frayer un chemin pour qu’elles puissent être repérées et titiller les narines.
Avec plaisir la bouche est garnie par une matière d’une
large carrure, très concentrée avec des tannins fondus et doux, une acidité
présente, rafraîchissante et une puissance alcoolique sachant se faire discrète ;
les papilles s’amusant avec ces notes de fruits noirs, complexifiées par ces
arômes de café et de cacao.
Tous ces riches éléments se présente parfaitement intégrés,
fondus et nous donne une sensation de plénitude sphérique en bouche. Cette
palette aromatique, à la fois riche, complexe, harmonieuse et goûteuse
apportent au ressenti un sentiment « classieux ».
Cette impression se prolonge avec persistance dans une
finale riche, capiteuse et discrètement rafraîchissante, marquée par ces arômes
de fruits macérés.
Un vin de haute tenue, appréciable dès aujourd’hui, mais
qui saura encore donner de beaux plaisirs gourmands lors des années à venir.
Et pourquoi pas l’associer à un filet de chevreuil au vin
rouge ou bien à un filet de bœuf ?
En fromage un Saint-Félicien bien fait conviendra également.
En fromage un Saint-Félicien bien fait conviendra également.
Bien ++
Vin N° 8 : Domaine du Monteillet
Côte-Rôtie Cuvée Fortis
2015 (42,00 €)
C’est donc au Domaine du Monteillet que nous terminerons
notre escapade rodhanienne.
Le domaine appartenant à la famille Montez est situé à
Chavannay et s’étend sur 24 ha sur la rive droite du Rhône et couvre trois
appellations : Saint-Joseph, Côte-Rôtie et Condrieu. La vigne plantée sur
les chaillées (coteaux en terrasses) comprend un encépagement de Syrah, de
Roussanne, de Marsanne et de Viognier.
Notre choix s’est arrêté sur la Côte-Rôtie, cuvée Fortis
millésime 2015.
Cette cuvée tire son nom de Fortis fortuna fortior (La
chance renforce la vaillance), l’ex devise du premier propriétaire du domaine. Ce
vin provient des coteaux de terres blondes de gneiss, au sud d’Ampuis. Ce
terroir permet à la puissance et minéralité de la Syrah de s’accorder avec le
fruit et la rondeur du Viognier. L’encépagement se compose de 95% de syrah et
de 5% de Viognier, éraflage à 100%, macération à froid, pigeage et remontage, fermentation
longue, élevage 21 mois en demi-muids (580 l) neufs de chêne français.
Les verres se présentent tous vêtus d’une belle robe rubis
foncé striée par de vifs reflets. De belles larmes agrémentent les parois.
Très expressifs d’intenses d’arômes accueillent nos narines,
ce sont tout d’abord d’attirants parfums de fruits frais, noirs et rouges,
accompagnés de notes végétales (menthe) ; des fragrances poivrées épicées
se glissent dans ce panel ; sous-jacentes des subtiles notes florales
(violette principalement, accompagnée d’iris et de fleur d’oranger) émergent
ainsi que de discrètes émanations de torréfaction. L’harmonisation de ces
senteurs se montre à la fois précise et empreinte d’une subtile élégance.
La prise en bouche se place immédiatement en continuité des
senteurs délivrées et ce sont de premiers arômes de fruits, suivis par des
notes florales posés sur une trame délicatement acide apportant cette
impression de fraîcheur qui se diffusent finement dans le palais ; de
fines fragrances de torréfaction s’insinuent dans cet ensemble.
Progressivement la bouche s’emplit avec cette matière
onctueuse d’une belle densité.
Une structure équilibrée se présente à nous, l’acidité se
veut non acerbe, l’alcool enrobe cette chair sans agression, les tanins fondus
apparaissent doux et délicat (soyeux), bref tous les éléments sont en harmonie
et valorisent cette matière exhalant les arômes fruités (fruits rouges) et
floraux (violette).
Complexe et fournie, la palette
aromatique enrobe avec finesse le palais amenant un soupçon de riche et
capiteuse gourmandise et de ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire
plaisamment.
Cette finale toute imprégnée par ces arômes mêlés de fruits
et de violette et caressés par une discrète acidité amènent de belles, longues
et soyeuses sensations terminales.
Un grand vin vous-dis-je !
J’ose croire que nous sommes en présence de l’archétype de
ce que doit représenter un vin de cette prestigieuse appellation.
Ne soyons pas presser, son potentiel d’évolution semble
important et les chanceux possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons
reposer en cave avant de prometteuses ouvertures et dégustations.
Vin de gastronomie qui se verrait bien accompagner, des
gibiers d’eau de type colvert, du veau aux figues, des filets de canette aux
champignons, des gibiers à poils de type chevreuil …..
Très Bien ++
Et, pour compléter, les coordonnées des domaines :
Vin mystère : Domaine du Fogolar
370 Chemin
de Crémat
Impasse
Collet de Bovis
06200 Nice
tél. : 0493378252
mail. jeanetmichele.spizzo@sfr.fr
web : www.vin-de-bellet
06200 Nice
tél. : 0493378252
mail. jeanetmichele.spizzo@sfr.fr
web : www.vin-de-bellet
N° : 1 & 3 : Cave de
Tain l’Hermitage
CS 89721
26602 Tain
l’Hermitage
Tel : 04 75 08 20 87
N° : 2 Domaine Bonnefond Eliane et Sandrine
16, Rue du port
69420 Ampuis
Tel : 04 74
56 12 11
www.domainebonnefond.com
mail :
bonnefond.sandrine@gmail
N° : 4 Domaine Jocelyne & Yves Lafoy
8 Rue du Vagnot
69420
Ampuis
Tel : 04 74 56 19 26
www.domaine-lafoy.com
mail :
yves@lafoy.fr
N° : 5 Domaine Des Remizières
Les Remizières
1459, Avenue du
Vercors
26600 Mercuraol-Veaunes
Tel : 04 75 07 44 28
www.domaineremizieres.com
mail :
contact@domaineremizières.com
N° : 6 Domaine Benjamin et David Duclaux
34 route de Lyon
69420 Tupin et
Semons
Tel : 04 74
59 56 30
Mail :
contact@coterotie-duclaux.com
N° : 7 Michel Chapoutier
18,Avenue Dr Paul
Durand
BP 38
26601 Tain Cedex
-France
Tel : 04 75 08 28 65
N° : 8 Domaine du Monteillet
6 Le
Montelier
42410 Chavanay
Tel : 04 74 87 24 57
stephanemontez@aol.com
Je remercie Claude B. pour avoir sélectionné les
vins de cette séance ainsi que Bernard pour ses notes de dégustations sans
lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé.
Surtout, n’hésitez-pas à vous exprimer, tant sur
la dégustation que sur les commentaires.
Claude F.
Bravo Claude pour ce superbe compte-rendu, great as usual !
RépondreSupprimerDommage que tous les flacons ne se soient pas révélés à la hauteur.
Je ne suis absolument pas surpris par les réussites du Domaine des Remizières et surtout du Domaine du Monteillet : Stéphane Montez est un vigneron hors pair qui réalise également d'excellents Condrieu, notamment avec sa cuvée "Chanson".
Quant à sa cuvée Fortis en Côte Rôtie 2015, Claude a écrit :
Ne soyons pas pressés, son potentiel d’évolution semble important et les chanceux possesseurs se contenteront de regarder leurs flacons reposer en cave avant de prometteuses ouvertures et dégustations.
Eh bien j'ai cette chance de posséder une bouteille et un magnum de ce vin et je pourrai donc vous en reparler... dans une dizaine d'années !
Bonne dégustation de Barolo à tous : mon petit doigt me dit que cela va être encore plus grand !
Jean-Loup
Merci Claude pour ce CR de haute tenue,c'est toujours un plaisir de boire ces syrah septentrionale sur des terroirs merveilleux Mes trois vins préféres Fortis de Stéphane Montez qui à fait l'unanimité suivi de deux Hermitage aux profils différents le premier jeune et séduisant la cuvée Emilie des Remizières le deuxième un peu plus vieux sur la réserve avec un bon potentiel la Sizeranne de Chapoutier
RépondreSupprimerBernard