Découvertes !
Quelles
résonnances ce mot procure-t-il dans notre imaginaire ?
C’est,
une part la matérialisation de rêves afin de s’évader de son quotidien, se
propulser dans un inconnu, participer à des activités que l’on se refusait,
rencontrer des personnes ‘’inaccessibles’’, toucher du doigt des biens dont
l’existence pouvait ne pas nous être dévoilée …
Découvertes !
C’est aussi le thème de notre dégustation.
Pilier de notre cycle annuel de dégustation au même titre
que ‘’Le Jeu’’ et notre rencontre ‘’Prestige’’, celle-ci a toujours remplit dans
le passé ses objectifs en termes d’intérêt et de participation, à l’inverse de
la première citée : ‘’Le Jeu’’ alors que ‘’La Prestige’’ appâte souvent la
clientèle par la présence de belles étiquettes (nous évoqueront prochainement
cette dichotomie avec toutes les autres rencontres annuelles).
Allez à la rencontre de vin inconnus découverts, goûtés et
(ou) repérés par chacun des membres afin que ces derniers puissent avoir le sens
du partage pour les proposer dans le cadre de cette rencontre, voilà la
signification innée de cette rencontre qui donne donc l’opportunité de proposer
des vins que nous n’inscrivons pas dans les thèmes de nos rencontres
mensuelles, hormis, peut-être le ‘’Vin mystère’’ qui interpelle en prélude de
chaque manifestation.
Quand il a fallu, lors de la dégustation précédente bâtir le
déroulement de cette rencontre, peu de proposition de la part de chacun,
alors qu’il y a quelques années nous
devions envisager de procéder à une sélection parmi les propositions.
Y aurait-il désintérêt vis-à-vis de cette
manifestation ?
Je n’ose y croire !
Et pourtant l’audience de 31 participants, en y incluant les
invités ne porte pas à regarder l’avenir avec sérénité ; l’année
précédente (2016) vous étiez 37 à venir découvrir.
Un effort , les amis, venez conforter ceux qui par leurs
apports permettent d’animer les rencontres (pour celle-ci : 6 personnes
dont 3 membres du bureau) ainsi que les habituels organisateurs qui souhaiteraient,
à l’instar de ce qui s’est réalisé dans le passé, que chacun, un jour où
l’autre, puisse devenir un élément de proposition et concrétiser cette dernière
par son animation permettant de créer la diversité et l’émulation au sein de
notre groupe.
Ce sera donc une promenade dans l’hexagone, avec une
incursion en Corse, à laquelle nos 6 ‘’bienfaiteurs’’ vont nous
convier avec : un passage en Moselle, une halte en Centre-Loire, une
escapade en Savoie avant de se diriger en Languedoc et glisser finalement en
Provence.
Belle promenade et belles perspectives de diversité.
Mais, en prélude, il convient de passer par la
case obligatoire :
«Le vin mystère ?»
Comme à l’habitude Bernard (c’est lui qui propose ce premier
vin) se présente avec ses deux carafes, les dépose et les fait circuler de
verre en verre.
Son regard du style : ‘’ Allez-vous trouver ce vin’’,
ne présage rien qui vaille.
Nous verrons bien.
Les contenants nous laisse apparaître une robe jaune paille
légèrement soutenue avec quelques
reflets dorés.
Que ce cache donc derrière celle-ci ?
C’est un fait, cette belle robe jaune paille soutenue
habille le verre, quelques reflets dorés sont également perceptibles.
Le nez de prime abord se révèle presque sans expression. Quelques
rotations du verre, et puis enfin, des notes grasses, beurrées laissant
percevoir des notes briochées s’échappent et accueillent favorablement les
narines.
Chic, je suis sur la bonne piste ; chardonnay tu es
là !!!
Le verre continue de virevolter, et problème, des notes de
fleurs blanches commencent à émerger, des fragrances de fruits blancs également
avec quelques émanations de noisettes, d’amandes ayant été grillées sont également
perceptibles.
Je suis perdu ( je viens d’oublier mes premières sensations).
La bouche, va-t-elle préciser la première sensation ou la
deuxième interrogation ?
L’attaque est vive, presque tranchante, dénotant la grosse
teneur acidifiante d’une trame minérale. Elle enveloppe et titille
l’intégralité du palais, se dissipe en partie, laissant émerger des notes
grasses enrobant des fragrances florales et des ressentis grillés d’un ensemble
assez frais présentant une matière contenue dans un équilibre qui, avec
finesse, se révèle agréable tant les
sensations de l’acidité posée sur la minéralité semble se fondre (sans se
dissiper) en bouche.
La finale se prolonge plaisamment sur cette trame acide
plaquée sur un voile gras desquelles de fraiches notes acidulées s’exhales
donnant un ressenti agréable, sans complexité (tout en simplicité) et tout à
fait plaisant en bouche et frôlant la gourmandise.
Avec sa personnalité, ce vin se présente de façon agréable,
générateur de plaisir simple et que chacun, en titillant sa curiosité, appréciera.
Assez bien ++
Mais qu’est-ce donc ?
Mais, là est le hic : mes premières sensations ont été
mises à mal !
Et, me voilà parti en train de choisir entre le cépage
chenin et le melon !!!
Par ailleurs, les supputations vont bon train autour de la
salle , le tour de France régional est enclenché, les noms de cépage
fleurissent et une sourde jubilation semble pointée chez Bernard devant tant
d’imprécisions.
Le nom chardonnay, en aucune façon n’est cité.
Bernard, le sourire empreint d’une certaine satisfaction
dévoile sa ‘’trouvaille’’.
Pourquoi donc vouloir aller chercher loin alors que nous
sommes tout simplement en présence d’un cépage planté dans notre département du
Cher, il est vrai qu’il n’est pas le plus emblématique pour le département.
Il s’agit donc du cépage chardonnay produit par le
Domaine de Chaillot installé dans le sud de notre département du Cher à Vesdun
dont les vignobles sont à cheval sur le département de l’Allier.
Nous sommes en présence de sa cuvée implantée sur sa
parcelle ‘’Chaillot’’:
Domaine du Chaillot ‘’Nuit Blanche’’ dans le millésime 2014. (Appellation IGP Val de Loire) (9,30
€ chez un caviste).
Alors essayons de réfléchir à ces errements ?
Après connaissance de la cuvée, des souvenirs de dégustation
de vins du maconnais m’ont remémoré des
sensations analogues à cette cuvée ‘’Nuit Blanche’’ et plus
particulièrement sur l’appellation Macon Lugny où l’acidité très présente se
conjuguait agréablement avec la matière grasse de la structure.
Sans être un expert, il y a fort à penser que le terroir du
vignoble où est implantée cette parcelle de chardonnay ‘’Chaillot’’ influe sur
la minéralité du vin, à savoir des sols sédimentaires posés sur des strates de
micaschistes.
Sans vouloir extrapoler longuement sur mes égarements, toujours
et toujours ne jamais oublier ses premières impressions ! Souvent elles
nous conduisent dans la bonne direction.
Après ce prélude revenons donc au thème principal de notre
dégustation, à savoir des vins découverts et présentés par certains de nos
membres , et commençons notre tour de France. Les vins blancs seront tout
d’abord à l’honneur avec une première étape en Centre-Loire et tout
particulièrement à Cheverny..
Vin N° 1 : Domaine Philippe Tessier Cuvée ‘’Phil’en Bulle’’
2015 (11,00 €)
Deux cuvées de ce domaine implanté à Cheverny - 41700 nous serons proposées ce soir.
La première cuvée ‘’Phil’en
Bulle’’ est un pétillant naturel élaboré selon la méthode ancestrale (une seule
fermentation qui se termine en bouteille). L’élaboration, le stockage d’un an
sur latte et le dégorgement son effectués sur place. Aucun SO2 n’est rajouté.
Cette cuvée conditionnée pour la vente en bouteille capsulée est élaborée à
partir de 90% de cépage Romorantin et de 10% de cépage Menu Pineau, appelé également
Orbois dans Loir-et-Cher.
Et hop, le verre vient de se vêtir
d’une robe jaune d’or soutenu striée de reflets intenses vert bronze ;
derrière cet habit quelques bulles fugaces scintillent et viennent s’éteindre à
la surface du verre.
Un ensemble d’intenses senteurs de
pommes et de poires mûries, presque blettes prennent possession de nos perceptions olfactives,
presque à les perturber en les dirigeant sur des fragrances pré-oxydatives
; tranquillement des notes plus subtiles de cire d’abeille émergent et tendent
à diluer les premières réactions.
Ouaf ! L’attaque en bouche de
façon presque surprenante est vive et pétillante, presque une boisson Freez.
Un pétillant, généré par cette
mousse très fine qui se plaque instantanément sur le palais, qui l’esgagace. A la
limite collante cette sensation, avec plaisir s’évanoui très rapidement et au
fur et à mesure est remplacé par ces arômes de pommes et de poire mûries,
maturées (certain ayant évoqué le poiré) émanant d’un ensemble posé sur une
structure d’une envergure restreinte.
La finale, toute en vivacité
devient fugace et se termine en libérant quelques fragrances amères.
La bouche, se régale-t-elle et se
retrouve-t-elle avec toutes ces sensations ?
Tout dépend des goûts,
naturellement.
Un certain plaisir émane néanmoins
de cet ensemble, ce pétillant pointant sur des fruits blancs très mûrs posés
sur une trame acide qui entraine la fraîcheur comble tout un chacun à la
recherche d’un breuvage de plaisir immédiat sans complication pour le
consommateur lambda.
N’est-ce-pas pas le but recherché
par le vigneron ?
Compagnon de réunions amicales, tu
pourras également te proposer lors d’apéritifs et il y a fort à penser que tu devras être le
compagnon idéal lors de raouts ou de pince-fesses dans lesquels la spécificité
de la boisson ne constitue pas le souci primordial de chaque convive.
Assez Bien
Continuons notre cheminement et
cap à l’est pour nous poser en Moselle.
Vin N° 2 : Château de Vaux Cuvée ’’Septentrion’’ 2015 (11,20 €)
On nous propose, et bien m’en
sied, comme beaucoup parmi nous, de pouvoir déguster une production mosellane.
C’est donc au Château de Vaux, géré par Marie-Geneviève et Norbert Molozay que
nous nous arrêtons. Repris en 1999 par ces deux gestionnaires et classé en AOC
Moselle depuis 2010 le château sur ses 12,5 ha cultivés produit différents
types de vins rouges, blancs, rosés et effervescents à partir des cépages
Auxerrois, Pinot Gris, Muller-Thürgau, Pinot blanc, Riesling, Gewurztraminer,
Pinot noir et Gamay. Sur les 11 cuvées
que ce Château produit, ce sera donc la cuvée ‘’Septentrion’’ dans le millésime
2015 qui est soumise à notre sagacité. Tout d’abord, en Moselle, l’année 2015 se
caractérise par un parcours climatique exceptionnel qui a modelé des vins
concentrés, puissants et particulièrement équilibrés. Cette cuvée fait la part
belle à 20% de Muller-Thürgau, 30% de Pinot Gris et 50% d’Auxerrois vinifiés
selon des principes bourguignons avec fermentation malo-lactique et élevage en
fûts de chêne.
D’un jaune paille brillant avec de
généreux reflets or, la robe limpide apprivoise notre verre.
Le nez, expressif, tend à nous
surprendre par sa complexité aromatique toute en continuité dans laquelle nous
reconnaissons au fur et à mesure dans un mélange harmonieux des émanations de
fleurs blanches, des fragrances beurrées, des notes de fruits jaunes et fruits
secs de type noisette qui, après aération dévoilent en second plan des notes
vanillées et boisées posées sur des
arômes de mirabelles compotées.
Belle perspective aromatique qui
se confirme à la prise en bouche.
En bouche une belle et riche matière
tout en équilibre dans laquelle tous les éléments jouent
presque avec un égal bonheur leur partition.
La sucrosité prégnante des notes
fruitées (mirabelles compotées), les notes vanillées sûrement consécutives à
l’élevage sous bois, une légère amertume, la teneur alcoolique, la relative
fraîcheur qui est tenu par cette trame acide réussissent à se mettre en osmose
pour apporter une belle et riche ampleur (toutefois à prédominance sucrée) et
présence en bouche.
Néanmoins cette sensation
bienveillante tend à se dissiper par une finale évanescente dominée dans un
premier temps par une légère amertume boisée qui s’efface au profit de
l’acidité.
Malgré ce hiatus causé par les perceptions finales en dissonance avec le
ressenti initial : on aimerait tant que tout s’allonge et s’amplifie et
perdure en bouche, ce vin, tout à fait méconnu pour moi a constitué une
goûteuse découverte.
Merci Laurent.
Gastronomiquement, poissons et
viandes blanches pourront m’accompagner et pourquoi pas tenter un accord avec
un foie gras poêlé.
Bien
Reprenons notre bâton de pèlerin
et direction la Savoie.
Vin N° 3 : Domaine
Perret Christophe Apremont Vieilles Vignes 2015 (9,50 €)
Voilà trois ans, nous avons eu le
bonheur de vagabonder en Savoie et de nous attarder chez six viticulteurs et
faire avec intérêt et bonheur connaissance avec chacun d’une facette de ses
productions et ainsi des cépages implantés dans cette région, Jacquère,
Altesse, Mondeuse, Persan, Gringet, Roussanne,
Malvoisie entre autres.
Ici c’est une réalisation de
Christophe Perret que Bruno a déniché.
Ce Domaine que l’on peut depuis
deux ans rencontrer au Salon des vins de Saint-Doulchard propose principalement
des cuvées réalisées à partir des cépages Altesse et Jacquère (pas moins de 15
cuvées d’Apremont sont réalisées). Son vignoble gérée en culture biologique
s’étend sur 2,5 ha et se situe au pied du Mont Granier sur la commune Les
Marches en Savoie (73800). Peu disert sur les réseaux sociaux, un blog d’une
page libellé en 2013 seulement, un site ‘’La Cave de mon père’’ minimaliste,
trois ‘’post’’ interrogatifs sur LPV (La Passion du Vin) ne me permettent pas
dans l’immédiat d’apporter d’autres informations relatives à ce domaine.
Tournons nous donc sur cette cuvée
d’Apremont Vieilles Vignes du millésime 2015, avec une particularité : sa fermentation alcoolique (FA) a été
stoppée.
Pour rappel, le cépage Jacquère
est le constituant de la dénomination Apremont. Ce cépage emblématique de la
Savoie donne des vins à caractère minéral, d’une grande pureté aromatique et
légèrement perlant. Les vins produits, frais et vif sont à boire de préférence
jeunes.
La carafe nous délivre ce nouveau vin. Sa robe brillante se présente
teintée d’un pale jaune paille.
Le nez s’intéresse, plonge dans le
verre qui refuse de s’exprimer. Quelques vives rotations et dans un premier
temps des odeurs d’herbes fraîches, de rhubarbe s’exhalent ; l’aération
devenant plus conséquente des senteurs champignonnées se dégagent puis des prémices
d’arômes fermentaires ; sensations olfactives ne présageant pas d’un bel
équilibre
La première impression buccale est
portée par des notes acides auxquelles se superposent en premier plan quelques
notes fugaces herbacées superposées après coup par des notes de pommes et de
poires mûries provoquant une suite gustative dissociée.
Les ressentis en bouche sont à
l’aune de ces premières sensations et vont en se superposant : sur l’acidité
soutenue, à l’origine le caractère minéral du cépage, des fragrances alcooleuses
se dégagent, des arômes émanant de fruits mûrs (pommes et poires) imposent
leurs présences, très perceptibles des notes mentholées et camphrées s’exhalent.
Devant cet équilibre quasiment
absent, et une matière fugace, la bouche tend à ne retenir que l’acidité qui
laisse tout de même filtrer un léger perlant salvateur.
Mais dommage, là aussi la finale
est évanescente et c’est l’acidité accompagnée de notes fermentaires qui
viennent clôturer la prise en bouche.
Des explications peuvent être
envisager :
. les vins issus du cépage
Jacquère qui aiment bien être dégustés dans leur prime jeunesse,
. l’élevage bio du produit et sa
circulation après son élaboration, transport et stockage jusqu’ici,
. l’arrêt de la fermentation
alcoolique,
. le temps restreint d’aération
(carafage) avant le service,
>> tous points qui
mériteraient une nouvelle dégustation de cette cuvée.
Faudra-t-il récupérer quelques
flacons de cette cuvée (dans un millésime plus récent, of course) au prochain
salon de Saint-Doulchard ?
Néanmoins, une information de dernière minute
de la part de Bruno qui a récupéré un fond de bouteille afin de le regoûter le
lendemain indique la transformation quasi-totale des perceptions
ressenties. Les arômes en bouche sont
apparus fondus et donnait de ce fait une buvabilté agréable au vin.
Ouf ! Du positif. Donc
n’oublions pas de revoir cette cuvée prochainement.
Pas de
notation.
Continuons notre périple et nous
voilà de retour à Cheverny pour tester cette seconde cuvée du Domaine Tessier.
Vin N° 4 : Domaine Philippe Tessier Cuvée ‘Romorantiquue’’ 2014 (9,50
€)
Oh, combien particulière cette
cuvée !!!
Réalisée à partir du cépage
Romorantin à 100%, cette cuvée a la spécificité que la macération des grappes a
été réalisé pendant 6 mois dans des jarres géorgiennes et conduit à la
réalisation d’un vin orange. Par leurs robes troubles et leurs violentes notes
racinaires ces vins sont à même de choquer les dégustateurs les plus orthodoxes
dont nous faisons partie.
Devant notre méconnaissance
vis-à-vis de ces vins vous retrouverez ci-après et in extenso un article parue
dans la RVF N° 583 de Juillet/Août 2014 qui nous permet d’avoir un
éclairage sur ceux-ci.
« L’idée
du vin orange est d’une simplicité confondante : il s’agit de vinifier des
vins blancs comme des rouges, avec un contact plus ou moins prolongé entre le
moût en fermentation et les parties solides, peaux et parfois rafles. On parle
alors de macération. Ici, c’est la peau des raisins qui apporte de la couleur.
Du ‘’noir de blanc’’ en quelque sorte…
Le
principe est simple, mais sur le terrain, les modalités d’application de la théorie influencent le
style du vin. La durée de macération modifie évidemment le goût du vin, comme
sa couleur. Et puis la nature de échanges physico-chimiques évolue au fil de la
macération, ce qui n’est pas sans conséquence. On peut d’ailleurs élever le vin
orange dans toutes sortes de contenants : cuves, barriques ou jarres de
terre cuite (particulièrement développées, en écho à la tradition millénaire
géorgienne.
Des
arômes qui décoiffent !
Le
vin orange est sans doute aussi vieux que le vin lui-même. Ce que l’on sait des
vinifications dans l’Antiquité gréco-latine avec foulage et macération préalablement
au pressurage, va également dans ce sens. Ces traditions ‘’archaïques’’ se sont
peu à peu perdues en France, où le vin clair issu de la seule fermentation du
moût pressé dès la vendange s’est imposé.
L’appellation
‘’Orange wines’’ apparaît aux Etats-Unis il ya cinq ou six ans. Nostalgie d’une
authenticité perdue ? Paradoxe d’une quatrième couleur de vin devenue
subitement à la mode dont la découverte n’est qu’une redécouverte !
L’histoire
(re)démarre en effet en Europe, où un groupe de vignerons italiens(mais aussi
slovènes et croates), dès les années 90, réinterprètent leurs propres
traditions à la lumière des vins d’amphores géorgiens.
En
France, dans la vallée du Rhône, c’est en 2005 que Philippe Viret vinifie en
jarres ses premiers blancs de macération. L’Alsace et le Languedoc-Roussillon
sont les deux épicentres actuels du phénomène.
Et
dans le verre, que révèlent ces cuvées hexagonales de vins oranges , Beaucoup
de bonne volonté et quelques sommets. Muscat et gewurztraminer offrent les
résultats les plus spectaculaires. Traités en vins oranges, ils développent une
finesse et une intensité insoupçonnée. Ce type de vinification confère
indéniablement de la fraîcheur et de la tenue aux cépages qui peuvent en
manquer, comme le chardonnay dans le Sud ou le pinot gris, avec des variations
dans la structure tannique.
Souvent
troubles, voire terreuses, les robes peuvent décontenancer. Puissantes notes
racinaires, de fruits séchés, de thé et d’épices, parfois aussi hélas de cidre
ou d’écurie ; les expressions aromatiques décoiffent ! Autour de
l’amertume, les saveurs proposent des registres nuancés inédits. Foncièrement
originaux, ces vins ont davantage de volume et de structure que les blancs
‘’traditionnels’’. Leur profil peut-être austère voire retors ; leur
richesse en extrait sec peut dérouter, mais leur complexité et leur relief ne
laissent pas indifférent. Noirs de blancs peut-être, anti-rosés
certainement ! »
Que cette lecture aurait été utile
à chacun de nous avant la dégustation de cette cuvée ‘’Romorantique’’ et aurait
sûrement éviter toutes les exclamations, les excessifs propos de dénigrement
produits dès que les premières effluves se sont échappées de nos verres.
Ces arômes qui sortent de notre
sphère de perceptions habituelles surprennent, déconcertent et dans le cadre de
notre club doivent nous interroger pour comprendre et … à terme apprécier.
Personnellement, devant ce vin, j’ai effectué mentalement un retour en
arrière de presque quarante ans lorsque j’ai goûté mon premier vin jaune :
Château Chalon 1972 qui m’avait surpris, déconcerté au point de le rejeter. Le
temps a passé, l’apprentissage par des dégustations successives, les explications, me permet de l’apprécier et de
le placer maintenant dans le peloton des grands vins.
Revenons à cette cuvée.
Avant que les carafes n'atteignent le fond de
la salle, de fortes exclamations retentissent.
Que se passe-t-il donc ?
Nous ne tardons pas à nous rendre
à l’évidence tant les notes olfactives ressenties dès le service dans le verre,
déroutent, décoiffent.
Surprise passée, un regard sur la
robe légèrement trouble nous propose une teinte très soutenue orangée avec
quelques reflets rouges.
Ah, le nez, très expressif qui
laisse échapper des premières notes de cidre fermenté, de réduction, presque
d’écurie, pour le point pas affriolantes, presque des notes déviantes.
Faisons fi de ces émanations et
essayons de déceler ce qui peut également se cacher sous ce voile aromatique.
En fait le nez se montre assez
complexe, puissant d’où des notes de fruits secs, de noix sont perceptibles,
également des fragrances de tabac, de gentiane ainsi que de térébenthine sont
ressentis par certains.
L’attaque en bouche surprend
également par une prégnante et vive amertume qui enrobe une matière complexe
posée sur trame tannique et parait imprégnée d’alcool.
En bouche le palais se trouve à la
fois balloté et exacerbé par différentes sensations provoquées par cette
matière tannique pleine d’amertume qui laisse échapper des notes à la fois de
noix, de terres (briques), de pommes fermentées et de réduction (donnant une
sensation de déséquilibre, de manque de structure au néophyte que je suis).
Beaucoup de complexité, d’embarras
et d’incompréhension devant cette bouche qui propose une finale dont l’amertume
reste le fil conducteur et qui devient rapidement asséchante.
Aucune
notation.
Pour un premier commentaire de vin
orange et donc en l’absence de référence personnelle, je me sens démuni et dans
l’incapacité de porter un jugement sur le niveau de ce vin.
Devrions-nous organiser une séance
sur ce thème ?
Après ce vin totalement déroutant,
relançons notre balluchon par dessus l’épaule, envolons-nous pour Ajaccio pour entamer notre
cycle ‘’Vins rouges’’ en rendant visite au Domaine Comte Peraldi.
Vin N° 5 : Domaine Comte Peraldi Ajaccio Rouge 2013 (11,99
€)
Le domaine qui nous attend en
Corse, fleuron de la viticulture insulaire, s’étend sur 50 hectares de vignes
nichées sur les coteaux de Mezzavia qui dominent le prestigieux golfe
d'Ajaccio.
Parmi les 7 cuvées que ce domaine
produit, c’est son Ajaccio rouge qui nous est présenté dans le millésime 2013.
Produit à partir de vignes
plantées sur des coteaux d’arènes granitiques dont les terres sont arides et
pauvres cette cuvée fait la part belle au cépage Sciaccarello pour 60%,
accompagné ici par 10 % de Carignan, les 30 % restant étant constitué de
Grenache, Nielluccio et de Cinsault. Pour la petite histoire le cépage
Sciaccarello est le symbole de la grande originalité des cépages corses.
Sciaccarellu signifie ‘’craquant’’ en Corse.
Au domaine la culture est
raisonnée, macération de 10 jours, fermentation en cuves béton, vinification
classique avec remontages quotidiens et élevage de 6 mois en barriques.
Alors, cet Ajaccio Rouge ?
Après voir neutralisé les arômes
précédents par un rinçage quasi collectif, les verres se présentent tous
habillés d’une robe rouge sombre avec de nombreux reflets tuilés présageant
d’une évolution.
Sans réticences et immédiatement,
d’intenses arômes empreints d’animalité accueillent nos narines, cette première
palette de senteurs est couverte par des notes giboyeuses presque foxées.
L’aération tend à dissiper cette première approche, des émanations de fruits
noirs pointent leur nez, des fragrances fumées sont perceptibles ainsi que des
notes épicées et poivrées.
La prise en bouche se place
immédiatement de la continuité des
senteurs précédentes avec cette forte présence d’arômes de fruits cuits et
macérés, de notes animales qui enrobent le palais et donnant les stigmates d’un
début de vieillissement. Derrière des fragrances salines se répandent (cette
salinité serait typique des vins d’Ajaccio) associées à des notes poivrées pour
couvrir une belle et intense matière
tout en équilibre : acidité, alcool, tannins bien intégrés donnant
une agréable sensation de profondeur à l’ensemble.
Complexe et fournie, la palette
aromatique enrobe avec finesse le palais amenant un soupçon de capiteuse gourmandise
et de ‘’revient-y’’ d’autant plus que le vin s’étire plaisamment.
La finale imprégnées par ces
arômes mêlés de fruits macérés et d’animalité et caressés par l’acidité et la
salinité amènent de belles sensations terminales qui, dommage, sont légèrement
contrariées par une légère astringence.
Vin chaleureux qui se verrait bien
le compagnon de table de viandes en sauce, de rôti de sanglier, de pigeon rôti,
de filet mignon de porc (régional naturellement) ainsi que de fromages corses.
Bien
Quittons l’ombre des pins laricio,
des chênes verts, des oliviers et des châtaigniers pour quitter ce bienveillant
maquis et revenir « cheu nous » dans notre belle province du Berry
pour s’arrêter de nouveau dans le vignoble de Menetou-Salon que nous avions
précédemment fréquenté.
Là, nous poserons nos verres au
domaine Philippe Gilbert pour déguster une de ses dernières production, à
savoir sa cuvée ‘’Hors série N° 1’’.
Vin N° 6 : Domaine Philippe Gilbert Menetou-Salon
Cuvée
‘’Hors-Série’’ 2015 (20,00 €)
Le domaine de Philippe Gilbert est
un domaine familial de 28 hectares, installé au cœur de l’appellation
Menetou-Salon. La vigne plantée à part égale en Pinot noir et Sauvignon se
répartie sur 7 parcelles sur les communes de Menetou-Salon, Vignoux, Parassy et
Morogues. Conduit en agriculture biodynamique depuis 2006 et labellisé Biodyvin
depuis 2007, le domaine cherche à valoriser le sol sur lequel les vignes sont
plantées à savoir d’argilo-calcaires sur sous-sols kimméridgien.
Ainsi le domaine décline la
typicité de son terroir selon deux axes : la Cuvée domaine (en rouge,
blanc et rosé) sur la fraîcheur et l’équilibre, Les Renardières (en rouge et
blanc) vinifiées en barriques à partir de vieilles vignes pour des vins
complexes et puissants.
Depuis 2015 plusieurs autre cuvées
ont vues le jour, Préambule, Les Chandelières, 35 Rangs et Hors-Série.
Produite à partir d’une vigne
plantée en 1970, cette dernière cuvée 100 % Pinot noir, sans soufre ajouté,
dans le millésime 2015, sera soumise à notre sagacité.
Le verre se pare d’une belle robe
violacée brillante et limpide éclairée par de lumineux reflets rouges du plus
bel effet.
Un flot de vives et agréables
senteurs de fruits noirs (cassis) et rouges (cerises) accueillent d’emblée le
nez ; à l’aération , de ce voile odorant s’échappent un mélange de
fragrances à la fois végétales, animales, de sous-bois mêlées à des épices.
L’agrégat d’arômes ainsi constitué qui s’échappe du verre donne un ressenti olfactif
net et franc donnant envie de goûter.
L’attaque en bouche est nette,
franche et propose une palette d’arômes de fruits noirs et rouges, cerises,
groseilles agrémentées de délicates notes végétales, qui se répandent et
emplissent le palais. Ces sensations sont les prémices de la rencontre d’une
matière bien présente tout en équilibre, acidité, alcool, tanins étant
parfaitement homogénéisée. La bouche se captive par ce volume gourmand et
appétant de cette matière délicate, douce et juteuse à souhait.
Le plaisir est présent ; de
ces plaisirs simples (je n’ai pas dit simpliste) , sans artifice, à l’image de
ce que les produits de la nature peuvent seuls nous procurer quand leur
transformation s’est réalisée consciencieusement sans aucun adjuvent. Dans
cette bouteille nous sommes devant une pure expression de ce que peut nous
donner ce cépage, le pinot noir.
La finale toute empreinte de ces
notes fruitées s’étire longuement avec grand plaisir, en se posant sur le fil
de l’acidité, de façon très capiteuse et respire la gourmandise (presque sans
modération).
A ne pas douter la composition de
sa structure (avec cette acidité) peut nous porter à croire en ses possibilités
d’évolution.
Belle réalisation du domaine :
un jus d’une belle structure, tout en fraîcheur, digeste, qui appelle à la
consommation.
Qu’il sera facile de le poser sur
table pour accompagner un repas dès lors que la maitresse de maison
proposera : charcuteries, viandes grillées et fromages appropriés.
Bien ++(+)
Il est temps de quitter nos terres
berrichonnes et partons dans le Sud. Notre première escale sera en Languedoc et
tout particulièrement dans l’appellation Pic-Saint-Loup.
Vin N° 7 : Domaine Ermitage du Pic Saint-Loup Cuvée ‘’Tour
de Pierre’’ 2015 (10,50 €)
L’Ermitage du Pic Saint Loup est
une propriété familiale dirigée par Jean-Marc, Pierre et Xavier Ravaille. Ils
ont fait du domaine qui fut après la Révolution le royaume du mouton, de
l’olivier et de la vigne un fleuron de l’appellation Pic Saint Loup. Pour les
frères Ravaille, produire du vin c’est être en permanence en quête de
perfection.
Adossée au premiers contreforts du
massif, sur les collines de Saint Mathieu de Tréviers, la propriété s’étend sur
41 hectares, 35 étant plantés de cépages rouges : Syrah, Grenache,
Mourvèdre et Carignan et 8 hectares de cépages blancs : Roussanne,
Clairette, Grenache blanc et Marsanne. La propriété est travaillée en
biodynamie depuis plusieurs années déjà, et le domaine s’est engagé depuis 2009
dans une agriculture biologique, certifiée depuis 2012.
Dans la zone du Pic Saint Loup,
lors du cycle de maturation des raisins, les amplitudes thermiques sont
marquées, notamment en été où les journées sont chaudes et les nuits fraîches.
Ces variantes thermiques constituent une particularité climatique du Pic Saint
Loup, facteur de la typicité du vin. Les vigne du domaine sont vendangées
manuellement à bonne maturité aux heures fraîches de la matinée. Ici, le fruit
est sélectionné dont le rendement a été maitrisé à la taille. La vinification
s’effectue séparée, par terroir et par cépage. Leur identité et leur
authenticité affleurent dans des assemblages vieillis un à deux ans en cuve ou
dans des barriques dont le bois est fonction du cépage contenu.
Parmi toutes les cuvées proposées
par le domaine, notre choix s’est posé sur la cuvée ‘’Tour de Pierres’’ sur le
millésime 2015.
Cette cuvée est élaborée à partir
de 40% de Syrah, 40 % de Grenache noir, 10 % de Mourvèdre et 10 % de
Carignan ; cépages implantés sur des sols argilo-calcaires et d’argiles
rouges, d’éboulis de bas de pente et de gravette. Dans le cadre d’une
viticulture biologique et certifié biodynamique, les vendanges sont manuelles,
la vinification traditionnelle avec un élevage en foudre et barriques.
Après cette délicieuse et goûteuse
découverte, nos verres s’emplissent d’un breuvage qui dans sa robe sombre,
pourpre et violacée laisse attarder quelques larmes sur leurs parois.
Tout en finesse, le nez très
expressif nous propose une palette olfactive complexe sur laquelle fruits noirs
et rouges constituent la base avec des touches animales et de garrigue
auxquelles se mêlent des notes d’épices et de torréfaction sans oublier
quelques perceptions florales (violette).
Amplitude et fraîcheur s’allient
lors de la prise en bouche.
Une matière présente et puissante
embaumée d’arômes de fruits noirs et parsemés d’épices se propagent amplement
sur le palais. Tout cet ensemble repose sur trame de tannins encore serrés,
l’acidité est là, bien présente, l’alcool est détectable ; ces trois
éléments qui ne demandent qu’à se fondre pour donner le bel équilibre souhaité au
terme d’une maturité salvatrice.
L’ensemble se révèle intéressant,
appétant, un tantinet gourmand mais la finale d’une belle longueur laisse
entrevoir de l’amertume, se pose sur une ligne acide et se termine de façon
légèrement asséchante.
Ce vin serait intéressant à
regoûter dans une paire d’années.
A table il se verrait bien le
compagnon de brochettes d’agneau grillées, de plats languedociens à bases d’aubergines
ou de tomates cuisinées.
Bien +
Notre seconde escale dans le Sud, laquelle
clôturera notre périple, nous conduit près d’Aix en Provence dans l’appellation
Palette.
Vin N° 8 : Château Henri Bonnaud Quintessence Palette Rouge
2014 (29,00 €)
Château Henri Bonnaud est situé sur la commune du Tholonet,
à 6 km au sud-est d’Aix-en-Provence. C’est aussi là qu’on trouve la majorité
des parcelles classées en AOC Palette. Les parcelles s’étendent sur 14 hectares
de cette belle appellation qui en compte seulement 42. L’appellation Palette
est l’une des plus confidentielles de France, et on y trouve de beaux vins de
garde.
Son terroir est constitué d’un sol d’éboulis calcaire dit de
‘’Langesse’’, (un calcaire lacustre de l’ère tertiaire). Le Domaine blotti dans
un amphithéâtre naturel, protégé du mistral par les collines de Langesse et du
Grand Cabri, et par les montagnes du Cengle et de la Sainte-Vicoire, bénéficie
d’un microclimat.
L’encépagement comprend Grenache, Mourvèdre, Carignan,
Cinsault, Ugni blanc, Clairette et Rolle.
En 2010, le choix a été fait d’une agriculture biologique
ainsi que d’une vinification biologique en 2012 et ce, par conviction profonde.
Le travail s’effectue dans le respect de l’environnement. Il
n’est utilisé aucun engrais chimique, ni désherbants.
Ce sera donc sa cuvée ‘’phare’’ AOC Palette Rouge ‘’Qintessence’’
dans le dernier millésime en vente 2014 qui nous permettra de revenir au
Château Bonnaud. Vous n’avez certainement pas oublié sa cuvée ‘’Terre Promise’’
100% Rolle qui vous avait été présentée en vin mystère lors de la dégustation
‘’Bandol, Cassis Blancs’’.
Ce vin est élaborée à partir de Grenache, Mourvèdre,
Carignan et Syrah. Les vignes sont implantés sur des sols dérivés de la
formation dite ‘’Calcaire de Langesse’’ provenant de la barrière rocheuse de la
Sainte-Victoire. Vendanges manuelles, viticulture bio, égrappage, nouveau tri
après égrappage, fermentation en cuves tronconiques bois sur une longue durée,
pigeages et remontages quotidiens, élevage pendant 18 mois en barriques
conduisent à l’obtention de la cuvée.
Les verres s’emplissent d’un jus d’une belle robe pourpre,
relativement sombre, aux reflets de couleur de cerises noires écrasées. Le
tournoiement des verres emplissent les parois de larmes qui tardent à se
dissiper.
Très expressif au nez, le profil aromatique allie finesse et
puissance. Très diversifiée, la palette olfactive nous propose des arômes
floraux (violette), des notes de fruits rouges et de prunelles, des émanations
d’épices, des fragrances végétales (menthe) , boisées (cèdre), ainsi que de
délicates notes chocolatées et de réglisse. L’aération aidant, cette complexité
aromatique tend à s’effacer discrètement (sans se dissiper) pour laisser place
à de significatifs et capiteux arômes de cassis.
Quel nez envoûtant !
L’attaque en bouche est à l’aune de ces perceptions.
Voluptueuse, elle habille le palais avec une souple et douce
caresse soyeuse. Les papilles se régalent des notes de fruits noirs (cassis) complexifiées
par des notes épicées et chocolatées qui
lui sont proposées.
La bouche accueille une matière, large d’épaules, très riche,
tout en équilibre avec des tanins doux bien intégrés, une acidité présente,
rafraîchissante mais discrète, une
puissance alcoolique sous-jacente. Tous ces éléments sont parfaitement fondus
et en osmose pour nous donner une sensation sphérique en bouche.
Cette bouche emplie, semble être tenue par un large gant de
velours qui lui délivre sa palette aromatique à la fois, riche, complexe et
harmonieuse apportant un sentiment ‘’classieux’’ au ressenti. Celui-ci se
prolonge avec persistance dans une finale agréable, et, oh, combien capiteuse
et gourmande, marquée par ces arômes de fruits noirs (cassis) et d’épices présageant,
à ne pas douter, d’une belle capacité de vieillissement.
Un grand vin vous dis-je !
Et sur table il sera certainement un compagnon idéal de
gibiers type chevreuils et cerfs ainsi que de riches plats en sauce.
Très bien +
Et, pour compléter, les coordonnées des domaines :
Vin mystère : Picot Pierre
Place
de la Tournoise
18130 Dun-sur-Auron
tél. : 0248595769
mail. : pierre.picot@wanadoo.fr
web : domaine.du.chaillot.free.fr
18130 Dun-sur-Auron
tél. : 0248595769
mail. : pierre.picot@wanadoo.fr
web : domaine.du.chaillot.free.fr
N° : 1 & 4 : Domaine
Philippe Tessier
2 Voie de la Rue
Colin
41700 Cheverny
Tel : 02 54 44 23 82
N° : 2 Château de Vaux
Vignoble Molozay
4 Place
Saint-Rémi
57130 Vaux
Tel : 03 87
60 20 64
N° : 3 Domaine Perret Christophe
La Cave de mon père
Hameau
de Saint-André
73800 Les
Marches
Tel : 06 73 13 15 58
Mail :
christopheperret@cegetel.net
N° : 5 Domaine Comte Peraldi
Chemin du
Stiletto
20167 Ajaccio
Tel : 04 95 22 37 30
N° : 6 Domaine Philippe Gilbert
Route des Aix
18510
Menetou-Salon
Tel : 02 48
66 65 60
N° : 7 Domaine Ermitage du Pic Saint-Loup
370 Cami de lou
Castellas
34270 Saint-Mathieu-de-Tréviers
Tel : 04 67 54 24 68
N° : 8 Château Henri Bonnaud
EURL de
Pécout
58, Chemin
de la Poudrière
13100 Le
Tholonet
Tel :
02 42 66 86 28
Contact@chateau-henri-bonnaud.fr
www.chateau-henri-bonnaud.fr
Je remercie tous les contributeurs qui ont
apportés les vins de cette dégustation ainsi que Bernard pour ses notes de
dégustations sans lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé.
Surtout, n’hésitez-pas à vous exprimer, tant sur
la dégustation que sur les commentaires.
Claude F.
Merci Claude pour ta plume et ce compte-rendu de haute qualité.
RépondreSupprimerConcernant les vins "orange", il grand temps de lui consacrer une séance afin de mieux l'appréhender.
Merci l'ami Claude pour la qualité du compte rendu et pour le travail qu'il t'a demandé.
RépondreSupprimerIntéressantes ces découvertes pour la variété des vins présentés avec bonne homogénéité.
Concernant les vins blancs de macérations ou orange je ne crois pas comme le suggère Bruno à une possible séance dans l'immédiat.
N'ayant goutté moi même que 2 vins dit orange je souhaite avoir un peu plus de recul pour me faire une opinion constructive le vin présenté avait'il des défauts ou nos codes gustatifs sans repères.Le reste de la carafe est malheureusement partie dans l'évier et je n'ai pu le regoutter.
Frédéric qui a fait les achats chez Philippe Tessier pourra certainement nous en dire plus.
Nous devons avoir une approche en douceur pour ce type de vin tant déroutant et incompris par bon nombre d'entre nous
Bernard