jeudi 15 juin 2017

«Ce qui nous lie»



Un an dans la vie d'un vin


Cinéma 
  • La signature du vigneron


Dans «Ce qui nous lie» , en effet, le cinéaste, initié aux plaisirs du nectar des dieux dès son plus jeune âge par son père «qui ne boit que du Bourgogne» et qui faisait faire chaque année à ses enfants le tour des caves, avec dégustation à la clé, nous parle de vin à travers l'histoire d'une fratrie -Jean, Juliette et Jérémie, (Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil) — née en Bourgogne des parents grands vignerons et qui, se retrouvant orphelins, vont être confrontés à l'avenir de leur vignes… 

Vendre ou continuer ? Arrêter une tradition, une culture familiale ou la perpétuer ? Partir ou rester ? «J'avais besoin de tourner dans la nature me trouver face à elle, moi le parisien, le citadin, cela me taraudait depuis déjà quelques années» explique Klapisch. D'une vendange à l'autre «Par-delà l'histoire de transmission, de fratrie, j'ai voulu, avec ce film, décrire d'une vendange à l'autre, tout ce qu'il y a dans un verre de vin. Des traditions, des histoires de gens, des histoires de terres. Dans un verre de vin, il y a une personne. On trouve dans un verre de vin la signature du vigneron qui l'a fabriqué». Et il termine : «Je voulais aussi montrer à l'image d'un vin, comment dans une famille, on vieillit, on se transforme. Regarder comment on est à 20 ans, à 30 ans, à 40… Comment notre vision du monde, des parents, évolue.»


Dans «Ce qui nous lie» qui sort sortie mercredi 14 juin au cinéma, Cédric Klapisch («L'auberge espagnole», «Les poupées russes»...) a amené sa caméra dans les vignes de Bourgogne. Avec l'histoire d'une fratrie d'enfants de vignerons qui tente de perpétuer la tradition familiale…


C'est un film qui se déguste, se savoure jusqu'à la dernière goutte. Un film qui nous parle de vin et de tout ce qui fait un grand cru : l'art et l'amour de la vigne, mais aussi la transmission d'un savoir-faire et le goût du don et du partage.
Pour la première fois de sa belle carrière, Cédric Klapisch chantre de la jeunesse («Le péril jeune»), plus grand promoteur des séjours Erasmus («L'auberge espagnole») et grand cinéaste des villes («Les poupées russes» «Casse-tête chinois»….) a planté sa caméra dans les vignes de Bourgogne, dans une campagne aux reflets de verts, d'or et de raisin.



Formidablement interprété par Ana Girardot, Pio Marmai, François Civil, «Ce qui nous lie», film alerte et généreux comme un grand cru, nous embarque, d'une vendange à l'autre, dans une année dans la vie d'un vin. Avec les hésitations, les choix, les disputes les difficultés de ces jeunes vignerons, liés par la même éducation, par une enfance partagée. Avec, au fond d'eux, ce goût savoureux du vin qui les a construits tels qu'ils sont et ces mêmes dépôts, cette lie qui reste du vin…


Conseil : ne pas rater les premières images. Soit un an de photographies d'un même lieu, prises à la même heure qui habillent et donnent l'âme du film. Là aussi, un an, fascinant, d'histoire naturelle de la nature.


« Ce qui nous lie » sortie mercredi 14 juin.

Jean Michel Jacquet d'après LaDepeche.fr


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