mardi 3 juin 2025

Dégustation : Gamay le 13.05.2025

 Gamay !

Afficher comme thème exclusif un cépage, l’expérience montre que cela ne suscite pas l’enthousiasme ; rappelons-nous la dernière proposition sur ce même cépage ‘’Gamay’’ en 2017 qui n’avait rassemblé que 27 participants (y compris membres du bureau et 2 invités).
 
Sans nul doute, le programme ici proposé a suscité un vif intérêt et a réveillé la curiosité car ce sont plus de 40 participants qui se sont pressés à cette dégustation, ce qui n’a pas manqué de ravir l’ensemble des membres du bureau.

Pour beaucoup de nous le Gamay s’associe au Beaujolais nouveau ou Beaujolais primeur produit sur les appellations ‘’Beaujolais’’ et ‘’Beaujolais-Villages’’ (décision réglementaire de 1951) avec tous les avantages et bien sur les dérives que cette énorme opération de marketing a apporté.
Augmenter la production (la surface cultivée, le rendement !) pour satisfaire la demande et permettre à chaque quidam à travers le monde de retrouver sur une trame acide le goût de banane bien mûre et de bonbon anglais au tréfonds pourpre de son verre, chaque année le troisième jeudi de Novembre et ce depuis 1985, ne vas tarder à entraîner une certaine lassitude des consommateurs et de ce fait un éloignement de ceux-ci vers les produits si spécifiques que proposent les vignerons sur chacune des appellations du Beaujolais. 
Certains vignerons, surtout de la nouvelle génération, conscients du phénomène, se sont attelés à cette tâche de retrouver des vins de caractères, à vouloir un retour aux sources, aux basiques et se sont mis a retravailler ‘’à l’ancienne’’ la vigne pour laisser exprimer le cépage Gamay sur chacun des terroirs cultivés et obtenir des vins reconnaissables à leurs fortes personnalités.
Actuellement, que de belles possibilités de satisfactions sont proposées aux consommateurs !

Revenons donc à notre dégustation.

Tout d’abord, en savoir plus sur le cépage :
Le gamay est un cépage bourguignon qui existe depuis le 14ème siècle. D'après des analyses génétiques publiées, il est issu d'un croisement naturel entre le gouais et le pinot. Par peur d’une concurrence avec le pinot noir de Bourgogne, le gamay est finalement arraché et planté dans le Beaujolais, de Mâcon jusqu’à Lyon. Ces sols siliceux et granitiques lui conviennent parfaitement, et il donne ici le meilleur de lui-même. Mais il est aussi planté un peu partout en France comme en Lorraine, dans la Vallée de la Loire, en Bugey, en Savoie, en Auvergne.
C’est un cépage noir à jus blanc aux grappes et aux baies juteuses de taille moyenne. Le gamay est précoce et très productif et il a besoin d’être limité pour que la qualité l’emporte sur la quantité. La taille courte des sarments l’hiver et la densité élevée de pieds de vigne à l’hectare sont les méthodes qui lui permettent de produire des vins rouges très fruités, frais et gourmands. Egalement très remarqué en vin rouge primeur, le gamay donne des vins du cru du Beaujolais aux caractères et au potentiel de garde tout à fait intéressants.
Les AOC Crémant-de-BourgogneMâconAnjouTouraineRosé de LoireCôtes uvergneSaint-PourçainBugeyGaillacCôtes du Luberon… et de nombreux vins de pays en sont fières.
A l'échelle internationale, 30e cépage le plus planté dans le monde, le Gamay noir à jus blanc n'est pas très répandu. On ne le trouve guère hors de France, si ce n'est en Suisse (2 000 ha) et en Europe de l'Est (Balkans).
Environ 37 000 ha de Gamay sont donc plantés dans le monde, dont 34 000 ha en France dont 23 000 ha en Beaujolais, avec une légère tendance de fond à la baisse.

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Que nous ont réservés Laurent et Claude B ?

Rien d’international mais une belle diversité hexagonale qui nous conduira de la Touraine aux Côtes d’Auvergne pour accoster en Beaujolais.
Sans que ce soit recherché, il s’avère que tous les vins proposés étaient du millésime 2023, sauf un présenté à la fois sur ce millésime et sur 2020, ce qui a permis de montrer les effets bénéfiques d’un petit vieillissement.
C’est donc parti pour neuf vins de différentes régions, toutes pas très éloignées du Centre de la France. Un choix judicieux a été fait de limiter à deux le nombre de vins du Beaujolais, afin de mieux explorer les autres régions.
Une précision importante : les vins ont été dégustés étiquette découverte.
 

Historique :
C’est au cours du XXe siècle qu’Henry Marionnet se lance dans l’exploitation du Domaine de la Charmoise, à Soings-en-Sologne, dans la région de Tours. Au cœur du Val de Loire, il décide de replanter la totalité du domaine, tout en l’agrandissant. Ce chantier faramineux, de 1967 à 1978, a mené à la réinsertion en Touraine de cépages anciens tels que le Gamay de Bouze ou le Romorantin. On ajoute à cela des méthodes vinification qui diffèrent des méthodes classiques qui finissent de donner aux vins un profil aromatique complètement inédit. À la suite de ses avancées importantes, Henry Marionnet a également fait l’acquisition de 6 hectares de vigne dites « franches de pied », c’est-à-dire vierges de tout impact de l’épidémie de phylloxéra du XIVe siècle, et de vignes de Romorantin bicentenaires plantées en 1820.
En 2000, son fils Jean-Sébastien prend la direction de l’exploitation pour poursuivre l’œuvre de son père.
À l’heure actuelle, il entraîne ses vignes dans la conversion à l’agriculture biologique pour garantir un plus grand respect du fruit et la qualité des vins qui en découlent.

Les terroirs :
Bien que planté de cépages oubliés, le domaine de 60 hectares est dominé par un encépagement de Gamay noir (2/3) et de Sauvignon (1/3).
Situé dans la partie orientale du vignoble de Touraine, il jouit d’un microclimat qui profite largement aux raisins. Son climat continental permet aux baies d’atteindre un niveau de maturité optimale, tout en les protégeant des gelés, véritables plaies de la viticulture.
Les sols d’argile et de silex parsemés de silice et de graviers constituent le dernier ingrédient de la recette des vins de la famille Marionnet.
Cultivé en agriculture biologique, les vendanges manuelles et la vinification sans soufre et en contenant inerte sont les dernières pierres à l’édifice qui font des vins du Domaine de la Charmoise les pépites qu’ils sont aujourd’hui.

La production :
Les vins rouges de la propriété se déclinent sous 5 étiquettes différentes. On y retrouve sans exception les méthodes de vinification peu conventionnelles de la maison : sans soufre ou quelconque intervention œnologique. La diversité des cuvées qui en découlent est toutefois étonnante. Cette variété provient des différentes parcelles qui transmettent la qualité unique de leur terroir : issues de vieilles vignes, de cépages anciens, ou de ceps francs de pied, chaque baie révèle ses caractéristiques propres alliées aux terroirs uniques qui les portent. En résultent des vins tantôt frais et gourmands, tantôt denses et élégants.
Pour ce qui est des vins blancs, les mêmes méthodes naturelles sont appliquées à la vinification des cuvées. Celles-ci sont généralement marquées par une onctuosité surprenante de volume et de densité où on retrouve d’une part des arômes de fruits blancs, de l’autre des notes de fruits exotiques. La majeure partie des cuvées blanches sont issues de vieilles vignes qui offrent des baies à la concentration exceptionnelle que l’on retrouve dans les vins élaborés. Mention spéciale pour la cuvée Provignage issue de la plus vieille vigne de France expertisée par l’INRA. Ses pieds de plus de deux siècles donnent un vin d’une finesse et d’une élégance incroyables.

Le Domaine se distingue par de nombreuses particularités comme de réaliser des vins à partir de vignes uniques non greffées «franc de pieds», sur 5,5 hectares soit 10% du vignoble. En 1990, Henry Marionnet fut le premier vigneron en France à réaliser des vins sans sulfites, à partir de gamay qui donnera la cuvée «Première Vendange» .

IL est  également le seul en France à produire une cuvée à partir d’un cépage aujourd’hui disparu, le Gamay de Bouze qui est un Gamay à jus rouge et proviendrait de Bouze-les-Beaune, petit village en Bourgogne.

Il posséde également la plus vieille vigne de France, pré-phylloxérique, car plantée entre 1820 et 1840, d’un cépage blanc et rare, le Romorantin. Depuis 2015, il supervise la production du vignoble du Château de Chambord, où a été planté 14 hectares de vignes, de Pinot noir, Romorantin, Sauvignon et Orbois. Le premier millésime fut 2018.


👉Une approche plus complète du domaine ICI.

 

Cuvée : Domaine de la Charmoise - Henry Marionnet – Val de Loire – Gamay de Bouze – Cépages oubliés – 2023


Appellation :
IGP Val de Loire.
Cuvée :
Cépages oubliés.
Millésime :
2023.
Cépages :
100% Gamay de Bouze. (Le Gamay de Bouze est un cépage d’origine bourguignonne qui a été remarqué à Bouze-les-Beaune au 19ème siècle. Son originalité est de donner des grains de raisins à jus rouges et non à jus blancs. Il a connu un grand succè dans la Vallée du Cher jusqu’à son abandon par l’INAO au début des années 1980). 
Culture :
Biologique.
Elaboration :
Vendanges manuelles, tri sévère des grappes, fermentation en cuve inox.
Prix d’achat :
13,50 €.

 
‘’On commence par une version « teinturier » du Gamay. La fermentation est intracellulaire.
La robe est d’une couleur vraiment bien violacée, qui cherche à gagner sur le centre du disque, bien que celui-ci soit très sombre.
Le nez d’une grande intensité déploie des arômes de fruits noirs (cassis), de violette et de prunelle, ainsi qu’une touche ferreuse.
La bouche contraste avec le nez, d’une part car elle est assez fluide, avec peu de chair et une bonne acidité, d’autre part car elle se monstre plutôt rustique, avec moins de fruité qu’au nez et habillés de quelques tanins solides. Peu alcooleuse (12,8 °, oui, il y a 20 ans c’était beaucoup !) elle se termine sur une finale assez courte où ressort un trait végétal.
Bien

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

 

 

Vin N° 2 : Domaine Charmensat – Côtes d’Auvergne – Boudes

 


Présentation :
En arrivant à la cave Charmensat, il n’est pas rare de croiser Madame Charmensat mère, Marie-Claude, 4e génération de vignerons. À 80 ans passés, la femme qui a pris sa retraite en 2019 a pourtant du mal à raccrocher.
Le village de Boudes est connu de tous, et ce depuis toujours, pour ses nombreuses vignes. Et lorsque le phylloxéra passe dans la région à la fin du XIXe, suivi des deux Guerres mondiales, le village qui était entièrement viticole, se voit amputer de ses vignerons.
Une grande partie ayant décidé de s’exiler. Ne subsiste alors que les plus courageux d’entre eux, dont les Charmensat. La suite est notoire. Cinq générations se succédant et la fin d’une ère lorsqu’Annie Charmensat décide de vendre.

Samuel et Agnès Gatinois contactent alors la vigneronne, qui sera séduite par le couple champenois.
Après neuf ans à exercer le métier d’agriculteur, Samuel décide de reprendre ses études à Reims, en 2005, où un master d’œnologie l’attend. S’en suivent, toujours en Champagne, onze années à la tête d’une cave coopérative, qui lui donnent envie de côtoyer de plus près le monde viticole, d’avoir sa propre exploitation.

Samuel travaille avec sa femme Agnès, fille de viticulteurs, qui a quitté sn métier d’aide-soignante pour suivre son mari dans cette aventure auvergnate. Le domaine étant entièrement autonome, le couple n’a pas à passer par des prestataires.

Tout le travail du vin s’effectue à la cave : vinification, pressurage, filtration, mise en bouteille.

Les vins vieillissent en cuves, en tonneaux ou encore en foudre, cette grosse cuve en chêne de 30 hectolitres.

Installés depuis 2019, ils reprennent dans un premier temps les cépages de l’AOC : chardonnay, pinot noir et gamay. Ce sont entre 35.000 et 40.000 bouteilles qui sont vendues chaque année.

Et si le domaine compte quatre références en rouge, la principale cuvée reste le Côte d’Auvergne Terre d’Ocres. La plus connue. Le cœur de gamme. Celle qui se retrouve récompensée lors des concours.

D’autres vins sont aussi prisés, comme le rosé « Bout de Rose » ou encore le blanc « Initiales BB ».
Et les amateurs de bons vins auront remarqué qu’est encore présent sur les bouteilles, ainsi qu’à la cave, le nom de Charmensat. « Garder le nom était plus légitime, pour la famille, pour les clients. Il y a quand même eu cinq générations avant nous, alors forcément on arrive avec la pression à faire aussi bien qu’eux, confie le “paysan vigneron”.


Les Vignes :

Le vignoble s'étend  sur 9 hectares situés principalement sur la côte de Boudes orientée plein sud : 7 hectares replantés à partir de 1987 complètent les 2 hectares de vieilles vignes centenaires et cultivées en terrasse attenantes au petit village de Pouilloux, où l’on peut apercevoir la plus ancienne d’entre elles, datant de… 1906?! Les dernières plantations sont palissées avec une densité de l'ordre de 4000 pieds/ha. Pour les vieilles vignes qui sont sur "échalas", on est autour de 10000 pieds/ha.

Si les dernières vignes plantées sont plus larges et donc mécanisables, les récoltes sont toutes manuelles pour les nouveaux propriétaires, qui emploient quelques saisonniers pour les soulager.

 

Cuvée : Domaine Charmensat – Côtes d’Auvergne – Boudes – Finesse – 2023


Région :
Auvergne.
Appellation :
AOP Côtes d’Auvergne Boudes.
Cuvée :
Finesse.
Millésime :
2023.
Vignoble :
Parcelles de 1,20 ha en terrasses exposées plein sud. Sous-sol d'origine volcanique et formé presque exclusivement de basaltes. 
Vignes anciennes (centenaires, datées de 1906 pour certaines).
Altitude 350 m.
Cépage :
100% Gamay.
Culture :
Raisonnée.
Vendanges :
Vendanges manuelles.
Vinification :
Conventionnelle.
Elevage :
12 mois en cuve ovoïde. (Pour la mise en valeur du terroir au sous-sol basaltique).
Prix d’achat :
13,00 €.

 
‘’La robe est sombre et jeune.
Généreux, le nez présente une palette de fruits rouges, d’épices et de notes florales.
La bouche confirme le bon choix du nom de la cuvée, déliée et sur la finesse plus que sur la puissance. La matière est dotée d’un fruit peu mûr et la finale d’une bonne allonge, grâce à l’acidité et à une légère amertume, et de teintes fumées.’’
Bien +

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

 

 

Vin N° 3 : Domaine de la Charmoise – Henry Marionnet – Touraine

 

 👉 Se reporter au vin N° 1 pour la présentation du domaine. 

 Cuvée : Domaine de la Charmoise – Henry Marionnet – Touraine – Première Vendange – 2023


Appellation :
Touraine.
Cuvée :
Première Vendange.
Millésime :
2023.
Cépages :
100% Gamay.
Culture :
Biologique.
Vendanges :
Manuelle en petits casiers.
Elaboration :
Fermentation en cuves dans des conditions totalement naturelles.
La vinification, l’élevage puis la mise en bouteilles ont été réalisés sans aucun apport de soufre, (élément pourtant indispensable dans l’élaboration et la conservation du vin).
Prix d’achat :
12,00 €.

 
‘’La robe assez sombre montre un violet clair sur la frange.
Intense sans plus, le nez élégant et pur fait très « Gamay ». Il pioche dans les gammes fruitée (fruits plutôt noirs) et florale, avec un soupçon épicé.
La bouche est bâtie sur un bel équilibre, avec d’une part une chair assez dense et pulpeuse et d’autre part une belle vivacité qui la structure et l’allonge. Un grand confort fruité est apporté par la macération carbonique. La finale nette garde de l’impact.’’
Bien ++ / Très Bien

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

 

 

Vin N° 4 : Domaine Les Vins de La Madone (Gilles Bonnefoy) – Côtes du Forez

 


Présentation :
Gilles Bonnefoy élabore aux Vins de la Madone, des vins de Loire en appellation Côtes du Forez (appellation la plus méridionale de la Vallée de la Loire). Les rouges sont issus du cépage Gamay, et les blancs de Roussanne et Sauvignon. Le domaine est certifié en biodynamie depuis 2009.
Situé à Champdieu, le domaine est établi sur une faille géologique. Basé sur un sol de granite et de roches basaltiques, il est un fier ambassadeur de la "Loire volcanique". 
Le domaine a été créé en 1997. Gilles Bonnefoy commence par louer quelques parcelles, puis en 2001 il plante 4 hectares autour du Volcan de la Madone. La construction d'un superbe chai en 2004 lance véritablement le domaine. Aujourd'hui, le vignoble s'étend sur 11 hectares, et bénéficie d'installations modernes. L'âge des vignes varie de 5 à 45 ans et certaines cuvées sont déjà difficiles à se procurer.

Elaboration :
Les vendanges sont manuelles. A la cave, tout se passe le plus naturellement possible : pas d'ajout de sulfites dans les jus avant fermentation et un apport très limité au moment de la mise en bouteilles. Gilles Bonnefoy pratique la vinification parcellaire : chaque parcelle est vendangée et vinifiée séparément, puis assemblée (ou non) à d'autres selon la cuvée et le millésime. Le domaine est certifié bio depuis 2001 et biodynamique (certification Demeter) depuis 2009.
 

Cuvée : Les Vins de La Madone (Gilles Bonnefoy) – Côtes du Forez – Migmatite – 2023


Auvergne.
Appellation :
AOP Côtes du Forez.
Cuvée :
Migmatite.
Millésime :
2023.
Age des vignes :
Entre 22 et 34 ans.
Rendement :
25 hl/ha.
Sols :
100 % argilo-granitique de type Migmatite . Ce granit typique à la région de Montbrison est très riche en mica, qui en se dégradant libère du silicate d’alumine (argile).
Des teneurs pouvant aller jusqu’à 32 % dans ces sols !!!…
Elaboration :
Vendanges 100 % manuelles. 
Vinification en grappes entières.
Utilisation des levures indigènes (méthode du pied de cuve).
Pas de chaptalisation. Cuvaison de 14 jours, température maxi 29 °C.
Elevage en cuves inox. Filtration légère.
Sulfitage très raisonné ( aux normes DEMETER ).
Prix d’achat :
22,00 €.

 
‘’La robe bien sombre laisse apparaître un mince liseré violacé.
Après une légère réduction qui disparait à l’aération, le nez s’épure et montre de la richesse, avec des fruits très noirs et bien mûrs, complétés par des notes ferreuses qui apportent fraîcheur et complexité.
La bouche n’est pas en reste : concentrée, habillée de tanins gras qui entourent une matière cossue, elle possède suffisamment de fraîcheur pour ne pas tomber dans la lourdeur. La finale persiste bien grâce à l’élan apportée par la force du milieu de bouche.
Très Bien pour ce vin de caractère, qui gagnera à être attendu au moins trois ans pour calmer sa fougue.’’

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

  

 

Vin N° 5 : Domaine Robert Sérol et Fils – Côte roannaise

 


Présentation :
Transmis de père en fils depuis 5 générations, le domaine Sérol est aujourd'hui un moteur de la Côte Roannaise. Ses cuvées rouges à base de gamay sont déjà sur les tables des plus grands chefs. Chaque année, les Troisgros (3 étoiles au guide Michelin) sélectionnent une cuvée du domaine Sérol pour présenter des accords mets-vins locaux.
En 1964, Robert Sérol reprend l'exploitation en polyculture et obtient le classement en AOC Côte Roannaise. En 2000, c'est son fils, le technicien Stéphane Sérol qui prend la suite avec de grandes ambitions. Sa compagne Carine l'aide à moderniser et agrandir le domaine. Ils proposent aujourd'hui une large gamme de sélections parcellaires et autres vieilles vignes qui font du Sérol un domaine incontournable lorsqu'on parle de cépage Gamay !
Leurs Gamay Saint Romain produisent des AOP Côte Roannaise en rouge et leurs Viognier et Chenin des IGP d'Urfé en blanc.

Le vignoble :
II s'étend sur 38 hectares avec des vignes de 5 à 80 ans, situées entre 400 et 550 mètres d'altitude. L'altitude est d'ailleurs l'une des caractéristiques qui rend ce domaine si qualitatif. Constitué principalement de sable sur granit, le sol est parfaitement adapté aux cépages locaux (Gamay Saint Romain, viognier).
Le Gamay Saint Romain est une variante locale du cépage gamay, située exclusivement en Côte Roannaise. Il produit des vins ronds et charmeurs, très caractéristiques du cépage.

Elaboration :
Le vignoble est cultivé en biodynamie et certifié agriculture biologiqueLes vignes sont vendangées manuellement en caissettes. Les vinifications se font avec un minimum d'intrants. Rendements réduits, vendange à maturité optimale, récolte des raisins à la main, les Sérol restent très attachés à la tradition viticole et se donnent les moyens de leurs ambitions qualitatives.
Le chai moderne permet des vinifications parcellaires qui respectent la nature et l'origine des baies tout en préservant la qualité des raisins.
Le domaine Sérol revendique fièrement son AOP Côte Roannaise, une appellation peu étendue (200 ha) pour laquelle les Sérols se sont toujours beaucoup investis, même si désormais le domaine familial, à l'aveugle, se situe largement au niveau d'autres appellations plus prestigieuses !

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Cuvée : Domaine Robert Sérol et Fils – Côte roannaise – Eclat de Granite – 2023


Auvergne).
Appellation :
AOC Côte roannaise.
Cuvée :
Eclat de Granite.
Cépage :
Gamay Saint-Romain 100%.
Millésime :
2023.
Terroir :
Assemblage de parcelles en coteaux granitiques.
Mode de culture :
Vignes conduites en biodynamie.
Haute densité : 8 500 pieds / ha.
Vignes palissées. Taille Guyot simple.
Vendanges :
Manuelles en caissettes.
Vendange triée au chai sur table vibrante.
Vinification :
En cuve ciment. 25 % grappes entières.
15 à 18 jours de fermentation-macération lente grâce aux levures indigènes.
Élevage :
De 6 à 10 mois en cuve ciment avec soutirage.
Après une légère filtration, mise en bouteille effectuée par nos soins.
Prix d’achat :
15,00 €.


‘’La robe assez sombre est violette, même à cœur.
Le nez expressif propose de la confiture de fruits noirs et rouges, mêlant mûre, framboise et myrtille, relevée par une touche épicée.
La bouche harmonieuse combine une matière mûre à une fraîcheur apportée par le terroir. L’ensemble d’une élégance appréciable se révèle très digeste, d’autant que la finale de belle longueur est ciselée et épicée.’’
Très Bien et dans un style très différent du Côtes du Forez. Celui-ci peut être bu dès à présent, ou être attendu en totale confiance.

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

 

 

Vin N° 6 : Domaine du Chaillot – Chateaumeillant

 


Présentation :
Vignoble implantée sur la commune de Vesdun aux lieu-dits ‘Chaillot’,  ‘La Croix de l’Hommée’, ‘Le Chataignier sou’.
Surperficie : 9 ha.

Terroirs : 
Deux types de sols :
- des sols reposant sur des sédiments tertiaires. Il s'agit de sables argileux avec présence d'éléments grossiers.
- des coteaux où reposent des roches métamorphiques caractérisées par des  micaschistes, grès, gneiss avec une forte présence d'éléments grossiers.   

Cépages :
Gamay, Chardonnay, Tressallier.
Rendements Max. : 50 hl/ha.

Elaboration :
Vendanges : manuelles.
Vinification Rouges : égrappage, cuvaison (une dizaine de jours), pigeages quotidiens, pressurage, fermentation malolactique avant mise en bouteilles.

La production :
- AOC Châteaumeillant : Rouge 100 % Gamay, Rouge Cuvée ‘’Parenthèse’’, Rouge Cuvée ‘’Révésens’’, Rosé.
- VDP Val de Loire Cuvée ‘’Nuit Blanche’’ 100 % Chardonnay.
- VDP de l’Allier  Cuvée ‘’Sainte-Agathe’’ 100 % Tressallier.

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Cuvée : Domaine du Chaillot – Chateaumeillant – (Parenthèse) – 2023


Appellation :
Chateaumeillant AOC.
Cuvée :
Parenthèse.
Millésime :
2023.
Cépage :
100% Gamay noir jus blanc.
Âge des vignes :
23 ans.
Sols :
Parcelles sur les terrains sédimentaires d’origine tertiaire.
Vinification :
Vendanges manuelles.
Tri sur table, égrappage, cuvaison de 20 jours, pigeages quotidiens, pressurage, fermentation malolactique avant la mise en bouteilles.
Prix d’achat :
14 €.

 
‘’Assez sombre, la robe est bien violine.
Le nez d’une intensité appuyée développe avec beaucoup de franchise et de séduction un assortiment de fruits rouges et noirs.
Charnue, ample, au fruité généreux, légèrement capiteuse, la bouche séduit aussi par son grain fin et serré, ses tanins fondus et sa fraîcheur affirmée qui participe à un équilibre très satisfaisant. La finale plus épurée rappelle le terroir de micaschistes favorable au Gamay, pour lui apporter de la tension.
Très Bien mais qui devrait s’affiner après une garde supplémentaire de trois à cinq ans voire plus .‘’

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

  

 

Vin N° 7 : Domaine du Chaillot – Chateaumeillant

 

 👉 Se reporter au vin N° 6 pour la présentation du domaine. 

 Cuvée : Domaine du Chaillot – Chateaumeillant – (Parenthèse) – 2020

Appellation :
Chateaumeillant AOC.
Cuvée :
Parenthèse.
Millésime :
2020.
Cépage :
100% Gamay noir jus blanc.
Âge des vignes :
20 ans.
Sols :
Parcelles sur les terrains sédimentaires d’origine tertiaire.
Vinification :
Vendanges manuelles.
Tri sur table, égrappage, cuvaison de 20 jours, pigeages quotidiens, pressurage, fermentation malolactique avant la mise en bouteilles.
Prix d’achat :
15,00 €.

 
‘’La robe assez sombre présente des marques d’évolution par ses reflets tuilés sur le pourtour du disque.
D’une intensité convaincante, le nez exhale un fruité patiné, presque compoté. C’est relativement classieux et, même s’il est assez monolithique, on ne s’en lasse pas et on y revient de nombreuses fois avant de passer à la bouche.
Le nez est prometteur et la bouche ne déçoit pas, faite d’harmonie et de raffinement, au fruité qui reprend en rétro-olfaction les qualités des senteurs perçues précédemment. L’acidité, encore bien présente malgré le chaud millésime, l’affine, la relance et la tend dans la finale attrayante et savoureuse.
Très Bien (+) et à boire ou à attendre selon ses goûts.‘’

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

  

 

Vin N° 8 : Château Thivin – Côtes de Brouilly

 


Historique :
Les origines de cette propriété remontent au XIIe siècle, avec la première partie du manoir construite au XIVe siècle. En 1877, Zaccharie Geoffray, fermier près de Villefranche-sur-Saône, acquiert le Château Thivin aux enchères, avec un peu moins de deux hectares de vignes. C'est surtout son fils Claude qui, à partir de 1894, étendra considérablement le domaine. Un autre Claude, fils du premier, reprendra le flambeau et s'investira grandement dans la reconnaissance de la Côte de Brouilly et du Beaujolais dans son ensemble, aux côtés de son épouse Yvonne. Ne laissant pas de descendance, Claude et Yvonne ont confié le domaine à leur neveu, également prénommé Claude, qui l'a transmis à son tour à son fils Claude-Edouard en 2007, lequel perpétue aujourd'hui la tradition.

Le domaine a pris un virage décisif avec l'arrivée de Claude Thivin en 1953. Sous son impulsion, l'appellation Côte de Brouilly a connu un renouveau spectaculaire. Des pratiques culturales saines et des élevages prolongés ont donné naissance à des cuvées harmonieuses, gourmandes, délicieuses, à la fois jeunes et propices à la garde. Une signature reconnue par les amateurs avertis.


Terroir et Climat :

Le Château Thivin se trouve sur le flanc du Mont Brouilly, dans la commune de Odenas, au cœur de la région viticole du Beaujolais. La propriété bénéficie d'un emplacement privilégié, offrant une vue panoramique sur les collines environnantes et les vignobles du Beaujolais.

Le domaine s'étend sur environ 26 hectares, principalement plantés avec le cépage Gamay, qui est emblématique de la région du Beaujolais. Les vignes sont situées sur des pentes escarpées du Mont Brouilly, bénéficiant ainsi d'une exposition idéale au soleil. Les sols sont composés de granit rose, conférant aux vins une certaine minéralité et une structure caractéristique.


Vignes, cépage, viticulture et vinification :

26 hectares de gamay, cépage emblématique du Beaujolais, la plupart en appellation Brouilly pour produire de formidables cuvées, grâce à des techniques bien précises. 

Le domaine accorde une grande importance à la viticulture respectueuse de l'environnement. Les vignes sont travaillées de manière durable, et le domaine évite l'utilisation excessive de produits chimiques, favorisant ainsi une approche plus naturelle de la culture de la vigne.

La vinification au Château Thivin est traditionnelle, mettant en avant les caractéristiques naturelles du Gamay.

Les raisins sont récoltés à la main, et une partie de la vinification se fait en grappes entières, parcelle par parcelle, avec des élevages adaptés à chacune d'elles, pour accentuer la fraîcheur et l'expression du fruit.


Les vins du domaine :

Le Château Thivin se distingue incontestablement comme l'un des domaines les plus remarquables de toute la région, grâce à ses cuvées de terroir à la fois gourmandes, charnues et dotées d'un grain de tanins extrêmement fin. Réputées pour leur élégance, leur finesse et leur capacité à bien vieillir, les cuvées expriment souvent des arômes de fruits rouges, des notes florales et une belle minéralité

En résumé, le Château Thivin est un domaine emblématique du Beaujolais, reconnu pour ses vins de qualité issus principalement de l'appellation Brouilly. Son engagement envers la tradition, la durabilité et la préservation du terroir contribue à faire de ce domaine une destination prisée par les amateurs de vin.


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 Cuvée : Château Thivin – Côtes de Brouilly – Godefroy – 2023


Appellation :
Côtes de Brouilly AOC.
Cuvée :
Godefroy.
Cépage :
Gamay à jus blanc 100 %.
Terroir :
La petite parcelle de 70 ares se situe au pieds du Mont Brouilly sur les premières pentes coté Est, sur un sol moyennement profond sur « pierres bleues », roche volcanique magmatique, aussi appelée Metadiorite.
Culture :
Vignes centenaires plantées à une forte densité de 9.000 plants/ha conduite gobelets bas, traditionnel en crus.
Enherbement natureelle et leger labours sont alternés.

Vinification :
La vendange est issu d’une récolte entièrement manuelle et vinifié en partie en grappe entières dans nos caves à flanc de coteau, ce qui permet d’utiliser au maximum la gravité par le jeu des étages successifs afin de n’utiliser ni pompe ni convoyeur pour la vendange.
Macération par grillage pendant 10 à15 jours, pressurage par pressoir pneumatique et élevage en foudre de chêne pendant 7 à 9 mois.
Prix d’achat :
27,40 €.

 
‘’La robe sombre dévoile de francs reflets violets.
Le nez est concentré mais paraît un peu engoncé dans un carcan, peut-être dû à une période de semi-fermeture. On note quand même un fruité très noir, des touches empyreumatiques et poivrée.
L’attaque est dense et assise sur une matière au fruité identique à celui du nez. Une vivacité affirmée et un manteau de tanins très serrés servent de colonne vertébrale au milieu de bouche. Les tanins sont quand même amicaux mais marquent la finale par leur astringence.
Bien ++ / Très Bien mais à attendre impérativement cinq années et plus pour qu’il s’assagisse et s’épanouisse. Nul doute qu’il sera alors plus apprécié, même s’il peut faire plaisir d’ores et déjà à table et après une longue aération.’’

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

  

 

Vin N° 9 : Domaine Louis Claude Desvignes – Morgon

 


Historique :
Louis-Claude Desvignes a légué la gestion du vignoble familial (idéalement situé au cœur de la célèbre Côte du Py, au centre de Morgon) à sa fille Claude-Emmanuelle en 2001. Son frère Louis-Benoît Desvignes l'a rejointe en 2004. La fratrie (huitième génération !) produit de superbes vin Morgon de garde et est aujourd’hui à la tête d’un des plus illustres domaines du Beaujolais.
Ensemble, ils suivent le chemin tracé par leur père, un des "moutons noirs" de l’appellation, en effectuant une vinification traditionnelle et minutieuse. Pourquoi "mouton noir" ? Alors que tout le Beaujolais cédait à la tentation des macérations pré-fermentaires à chaud dans les années 80, Louis-Claude Desvignes a résisté, convaincu que cette pratique dénaturait les vins. Cette position à contre-courant lui a d'ailleurs parfois compliqué l'agrément de ses vins par l'INAO. C’est en hommage à ce "traditionaliste impénitent" que Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît ont baptisée la grande cuvée de garde du domaine "Les impénitents", avec, sur l’étiquette … un mouton noir !

Les enfants ont adopté la philosophie du père, donc, et produisent des morgons assez structurés, toniques, de grande garde, aux antipodes des stéréotypes du Beaujolais. Morgon, fameux cru du Beaujolais, est issu du cépage Gamay. Même s’ils apprécient énormément les vins traditionnels de leur région, friands, fruités, gourmands, ils aiment produire des vins plus complexes, capables de concurrencer les grandes régions de vins de garde. Et tout ça, sans élevage sous-bois ! A la place, 18 mois en cuve béton. (Les vignes très âgées du domaine donnant de petits raisins, le pourcentage de peau est supérieur et offre de beaux tanins.)

Pourtant, même s’ils sont fidèles à la ligne traditionnelle tracée par leur père, Claude-Emmanuelle et Louis-Benoît Desvignes mènent clairement leur domaine vers une nouvelle aire. Depuis plusieurs années déjà, ils travaillent leurs sols de la manière la plus naturelle possible, grâce au labour, sans aucun agent chimique, dans un souci de préserver et de se rapprocher de leur terroir.
La conversion en bio date de 2005.
Les vignerons sont à la recherche de vins qui affichent une certaine personnalité, et sont donc friands de la macération traditionnelle, soit en éraflage soit en grappe entière pour les plus vieilles vignes. Les rendements sont assez peu élevés pour la région, car le domaine peut compter sur une immense majorité de vieilles vignes.

Le domaine :
10,2 ha sont exploités aujourd'hui par le domaine, intégralement sur l'appellation Morgon mais sur 3 climats différents :
Douby est la plus grosse superficie un peu plus de 5 ha qui vont tous dans la cuvée La Voûte Saint-Vincent, viennent ensuite :
La Côte du Py avec environ 2,5 ha et autant à :
Javernières (qui fait partie de la Côte du Py officiellement mais qui est toutefois un terroir très différent).

Les terroirs :
Près du village, tourné vers Fleurie, Douby, avec ses sols plutôt légers de grès et de sable, permet aux Desvignes de produire un vin plus fruité et léger (La Voûte Saint-Vincent) que les 2 autres terroirs. C'est tout relatif, car les vignes ont 70 ans de moyenne d'âge et ont tendance à produire des vins tout de même bien concentrés. Par ailleurs, les rafles y sont toujours grosses et peinent à mûrir ; ce qui a poussé les Desvignes à érafler davantage, en général de l'ordre de 40%, mais ça peut être plus si c'est nécessaire.
Sur la Côte du Py, et plus précisément Le Petit Py (partie Nord-Est de la colline) où se situent leurs parcelles : 2,5 ha de vieilles vignes d'un seul tenant produisent la cuvée la plus emblématique du domaine.
Sur des sols pauvres de schistes décomposés (le morgon ou roche pourrie), les vignes d'une moyenne d'âge de 70 ans ont peu de bois (et souvent aussi peu de raisins). L'exposition est Nord-Est à Est, ce qui donne un terroir un peu plus tardif. Les vins produits sont très typiques de l'appellation, ce sont des vins de garde corsés. Compte-tenu du nombre de manquants et des très bas rendements, le domaine a prévu d'y replanter 5 parcelles dans les 10 ans à venir.

Enfin, Javernières, au pied du Py, présente un terroir très différent de la côte : les sols sont profonds et argileux, imprégnés d'oxydes de fer. Ils sont plus riches et la vigne s'y développe avec plus d'aisance (l'herbe aussi). La pente est beaucoup plus faible et orientée vers le Sud-Est.
C'est un terroir assez précoce. Là, le renouvellement des vignes a été fait en partie ; s'il reste 4 parcelles de très vieilles vignes (les plus âgées ont été plantées en 1914) produisant depuis 2009 la cuvée Les Impénitents, le reste a été replanté entre 1989 et 1999. Ces « plantiers » (notez qu'à 25 ans, la vigne est encore un plantier pour Claude-Emmanuelle) donnent quant à elles la cuvée Javernières. Les grappes sont plus grosses, et à l'instar de Douby, elles sont égrappées en partie (la proportion dépend du millésime mais peut monter à 75%, 2009 fût 100% vendange entière). Il y a beaucoup de manquants dus à l'esca dans les plantations, ce qui a décidé les Desvignes à recourir aux sélections massales et à des greffes faites à la main plutôt qu'à la machine pour l'avenir.

A la cave :
Les raisins triés une première fois à la vigne repassent sur la table de tri sous la direction du paternel qui veille au grain.
Les raisins sont encuvés plus ou moins égrappés pour La Voûte Saint-Vincent et Javernières (suivant la maturité des rafles, leur taille et la présence ou non de pourriture), Côte du Py et Les Impénitents étant toujours en vendange entière.
Les cuvaisons durent 14 jours. Pour La Voûte Saint-Vincent, en général, il est effectué un délestage (à 1020 de densité pour bien éclater les raisins et ainsi prolonger la fermentation en libérant les derniers sucres), ainsi qu'un remontage par jour et 2 aérations. Pour les autres cuvées, ce sont en général 3 délestages espacés de 2 jours qui sont effectués.
Après pressurage, dépôt des grosses lies et débourbage, les élevages se font en cuves ciment uniquement sur lies fines (pas de soutirage).
Une légère filtration est effectuée avant mise pour être sûr que ce soit net (Louis-Claude pratiquait aussi le collage mais ça c'était avant).
Les mises sont effectuées entre juillet et décembre selon les cuvées et les millésime.

Les cuvées de vin Morgon du domaine :
La Voûte Saint-Vincent : le domaine s’étend sur deux climats, la moitié se trouve sur le climat de Douby, et permet aux Desvignes de produire cette cuvée fruitée et facilement accessible dans sa jeunesse.
La Côte du Py "version classique" : avec ses schistes et sa roche éruptive désagrégée, et parfois cette pierre bleue si caractéristique.
Corcelette,
Montpelain,
Javernières : plus au sud de la Côte, un terroir plus argileux et imprégné d'oxyde de fer,
Les impénitents : la cuvée la plus emblématique du domaine.

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Cuvée : Domaine Louis Claude Desvignes – Morgon – Javernières – 2023


Appellation :
Morgon AOC.
Cuvée :
Javernières. 
Millésime :
2023.
Cépage :
Gamay 100%.
Superficie des vignes pour cette cuvée :
0,57 ha.
Âge des vignes :
90 ans. (Vieilles sélections massales de qualité).
Nature des sols :
Argile, schiste, pirite et roches éruptives désagrégées.
Issue de la partie Est de la colline du Py, qui domine toute l’appellation, c’est une cuvée issue de vignes de 90 ans, sur le lieu dit « Aux Pierres » dans Javernières, terroir reconnu pour son potentiel.
Exposition :
Plein Est avec 8 % de pente.
Culture de la vigne :
Les sols sont labourés (aucun herbicide employé).
Utilisation de produits agréés en Agriculture biologique depuis 2005.
Afin de ne jamais tasser nos sols labourés et de respecter la vie microbienne, tous les travaux de la vigne sont réalisés à la main (sauf les labourages et les traitements).
En cours de certification Biologique depuis 2020.
Vendange :
Manuelle.
Vinification :
Traditionnelle en grappes entières.
Temps de cuvaison :
10 jours Temps élevé en cuves : 10 mois en œuf béton de 30 hl.
Prix d’achat :
26,40 €.

Sa dégustation, les commentaires :
 
‘’La robe assez sombre présente une couleur violette plus discrète que celles de ses compagnons d’un jour.
Très intense et racé, le nez livre un cortège d’arômes : mûre myrtille, cassis, une touche de ronce, une autre de pruneau.
La bouche ravit par son raffinement, alliant une chair de grande maturité à une fraîcheur prononcée et un toucher de velours. La finale se prolonge à souhait et nous enchante par sa sapidité et son élégance.
Très Bien + pour ce vin étonnamment déjà craquant, mais également promis à un grand avenir.’’

Commentaires de Jean-Loup du 19.05.2025

Curieuses, curieux, vous voulez en savoir plus sur les domaines et éventuellement les contacter ?
Voici leurs références.

N°1 & 3 : Domaine de la Charrmoise
La Charmoise
41230 Soings-en-Sologne
Tel : 02 54 98 70 73

N° 2 : Domaine Charmensat
Agnès et Samuel GATINOIS
Rue du Coufin
63340 Boudes
Tel : 04 73 96 58 04 ou 06 10 25 73 01

N°4 : Les Vins de La Madone
Bonnefoy Gilles
1581 Au Jobert
42600 Champdieu
Tel : 04 77 97 07 33

N°5 : Domaine Robert Sérol
1 Mnt des Estinaudes
42370 Renaison
Tel : 04 77 97 64 44

N°6  et 7 : Domaine du Chaillot
Picot Pierre
Place de la Tournoise
18130 Dun-sur-Auron
tél. :  02 48 59 57 69

N° 8 :  Château Thivin
630 Route du Mont Brouilly
69460 Ordenas
Tel : 04 70 03 47 53

9 – Domaine Louis Claude Desvignes
35 Rue de la Voûte
69910 Villié-Morgon
Tel : 04 74 04 23 35
Mail: contact@louis-claude-desvignes.com

😋😋Gamay : prétexte pour une promenade axée essentiellement sur le centre de la France, de la Touraine à l’Auvergne avec un écart par le  Beaujolais !
Une dégustation bien orchestrée par Laurent et Claude B. et qui s’est déroulée crescendo bien que pour certains le Château Thivin s’est révélé trop jeune et le Domaine Sérol a pâti de passer juste après un vin musclé.
Mais la sélection s’est finalement révélée très judicieuse et a permis de belles découvertes et n’a pas manqué de donner du plaisir à tous les nombreux participants (40) ; merci à eux pour leur assiduité.
Un grand merci donc à Claude B. et à Laurent pour l’organisation de cette séance, recherche et proposition des différents flacons, présentation préalable et didactique des zones d’élaboration de ces vins et animation continue (présentation des vins , réponses aux questions) de la séance.
Merci à Jean-Loup pour tous ses pertinents commentaires que j’ai intégralement repris sans lesquels ce compte-rendu n’aurait pas pu être rédigé.
Pour rappel : chacun peut apporter ses remarques (positives ou peut-être négatives) par le biais de la section ‘’Commentaires’’ située au bas du compte-rendu.
N’hésitez surtout pas à vous lancer dans la rédaction de vos appréciations personnelles et de nous les faire partager.
Bonne lecture.

Cfaude Fa. le 03.06.2025